Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 La rébellion part.II [Niveau VI]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mai 2015, 08:54

    Travailler pour le Mirador était assez particulier. En fait, c'était assez simple en fin de compte. Bien sur, on ne me filait pas du travail avec des responsabilités, et il faudrait du temps pour que je gagne leur confiance, mais depuis d'ailleurs, je ne revis plus jamais le vieux croulant. C'était toujours un de ses sbires qui me refilait le taf. J'avais élu domicile dans une des chambres communes que proposait la taverne. En soit, l'établissement appartenait au Mirador, du coup il avait fait des chambres à l'étage. Seulement, elles n'étaient disponibles que pour ses hommes. Personne d'autre ne pouvait y dormir. A part les putes. Et je du subir le rite... Quel enfer. Depuis, je m'étais fabriqué des bouchons d'oreille avec divers matériaux, de manière à passer des nuits paisibles. J'en n'avais rien à faire moi de coucher avec les filles syphiliciées, je voulais juste dormir et être frais pour les missions du lendemain. Pour le moment il ne se passa que dix jours en somme. J'exécutais de maigres tâches, et rendais mon rapport tous les quatre jours à un acolyte du roi. On ne m'avait pas surpris, mais c'était de plus en plus risqué de m'éloigner du lieu de vie des truands. Je leur avais dit que je n'avais pas de famille, pas d'attache et que le roi m'avait fait tout perdre, alors je n'avais aucune raison de me séparer de ma 'nouvelle famille'.
    Cependant, les deux rapports que je rendis furent sur. Je ne m'étais pas fait suivre, et Stijn et Zoro veillaient au grain. Depuis lors, ils étaient toujours postés en face de cette taverne dans une maison abandonnée.

    Seulement, tout cela allait changer.
    Il était temps pour moi de faire mes preuves, de me charger de bien d'autres choses que de simples besognes en Utopia. Le matin, une lettre arriva pour moi. Le Mirador lui-même me convoqua. Il était cruel et particulièrement malin, il faudra que j'assure... Ca faisait dix jours que je pensais à Madra pour me rassurer, et j'avais l'impression de la voir partout donc finalement, c'était un peu comme si elle vivait avec moi en cet instant.
    Arrivé le milieu de matinée, je me rendis chez le vieux croulant. Frappant à la porte, son majordome vint m'ouvrir, et je pénétrai dans sa pièce exigüe “Bonjour.”, “Ah ! Abigaël, viens, assieds-toi, assieds-toi ! Je viens de recevoir un thé, excellent ! Il faut que tu le goûtes. Oh... Tu t'es teint les cheveux ?” Esquissant un sourire gêné je dis “Ouais... J'avais envie de changement... C'est si laid que ça ?”, “Ah ces jeunes, de vrais tornades... Non, tant que tu fais bien ton travail, tu peux te balader avec des cornes de cerfs, ça m'importe peu. Aller, assieds-toi mon garçon.” Sans rien dire je m'exécutais prestement et soufflais sur ma tasse une fois que le breuvage fut dedans. Le Mirador avait une voix de vieux, et un ton compatissant, j'avais l'impression de parler à mon grand-père. Du moins de lui mentir. Mikaïl commençait à disparaitre... J'avais pris ses cheveux, et ses mains. Pourquoi ses mains quoi ?! J'aurai pu prendre autre chose... Non ? Non.
    Enfin... Après un court moment, je brisai le silence “Vous vouliez me voir, Mirador ?”, “Oui, absolument. Tu vas aller à Avalon. Peut être reverras-tu ton ami ? En tout cas, il faudra que tu ailles dans l'autre groupe rapidement. L'affaire se concrétise, et ils doivent avoir mis leur plan en place vois-tu.”, “Bien, je dois rester combien de temps là-bas ?”, “Jusqu'à la mise en place du plan. Tu participeras à leur attaque. Nous sommes l'équipe la plus nombreuse, les autres ont besoin d'aide, et de renforts. Tu m'as semblé la personne la mieux placées pour aider Avalon. D'autres partent dans d'autres villes.” Ca contredisait totalement mes plans. Je devais rester une vingtaine de jours en Avalon, et participer à leur rébellion... C'était mauvais ! Entre temps, Mikaïl s'éteindrait surement... Que faire ? “Nous lancerons, ici, l'attaque en premier. Une fois que l'on aura couper la tête royale, nous enverrons un message rapide aux aux autres troupes pour confirmer la réussite.”, “Et si nous échouons ?” Il me regarda méchamment et je levai une main, clignant des yeux “Excusez moi, je ne voulais pas porter mauvaise augure, mais en soldat avisé, je préfère parer à toutes éventualités. Il me sera plus facile de rebondir si je m'imagine, dès lors, tous les scénarios possibles.”, “Tu n'as pas tord, mais les choses se passeront rien.”, “Très bien...” Peu convaincu, m'enfin, fallait que je fasse avec.

    Quittant le Mirador, je me dirigeai vers la salle principale. Montant dans la chambre, je récupérais mes affaires stockées dans un coffre “Tu fais partit du détachement toi aussi ?”, “Ouais. Tu pars où ?”, “Dythis.”, “C'est pas à côté... !”, “Non, mais j'ai le temps d'y arriver. L'assaut n'est pas pour de suite...”, “Exact, ça me permettra de prendre mes marques. Je vais à Avalon.” Je parlai avec mon collègue alors que nous faisions nos affaires respectives. Il prit plus de vivres que moi.
    Une fois le zénith atteint, je rejoignis mes frères sur la place du marché, à l'abris des regards “Je pars. Je dois rester une vingtaine de jours à Avalon.”, “Stijn va venir avec toi.”, “Non, il faut que vous restiez ici et que vous m'avertissiez de leurs agissements. La transformation va avoir lieu avant la fin de mon séjour là-bas, je change de jour en jour... Il faudra absolument que je ne revienne qu'une fois que je serai transformé. Je déserterai mon poste, et je reviendrai en temps que roi. D'ici là, j'espère avoir toutes les informations nécessaires.”, “Bien. Fais attention à toi Jake.”, “FRÈRE.” Stijn me souleva me serrant dans ses bras à m'en étouffer. Je ne dis rien, posant ma tête sur son épaule, alors que mes pieds ne touchaient plus terre. Je tapotai son dos, ému par tous ses sentiments “Je reviens vite... Même si j'aurai aimé que vous soyez là pendant la transformation.”, “On va faire attention à ce qu'il va se passer ici...” Ca me fendait le coeur de les quitter. C'était mes bro d'amour, et voilà que, pour la première fois je me faisais la malle tout seul. Mais fallait absolument qu'ils aident si mon plan échouait et que je ne réussissais pas à les arrêter...

    Je me mis alors en route. Avalon était à cinq jours de marche, et quand j'arrivais là bas, mes yeux étaient dorés, et j'avais pris dix centimètres. Le monde tournait de suite différemment pour moi... Je n'avais tenu personne au courant de mon voyage, partant seul, tel un nomade. Je commençais à le connaitre le désert à force...
    Ainsi, une fois sur place, deux missives partirent : une pour les frères et les rassurer, et une pour le Mirador. Me perdant entre tous ces quartiers sans queue ni tête, je fini par atteindre celui que je voulais, le plus mal famé en somme, aux limites de la basse ville. En suivant un plan, je me rendis aux goulot de la Murène, comprenant que c'était le plus grand coupe-gorge de la ville, et que ce serait là-bas que je rencontrerai qui de droit.
    Passant devant une miroiterie, je vis enfin mon reflet. Je n'étais plus le même. Je me regardais longuement. Certains devaient me prendre pour un narcissique, mais je ne faisais qu'attester des changements évident. Terminé Jake, bye bye le gosse intrépide, bonjour le roi. Je soupirais. Un son guttural sortit de ma bouche et m'étonna. Je n'avais pas vraiment parlé pendant cinq jours, alors effectivement, percevoir des changements jusque dans mes cordes vocales était... Etrange.

    Me remettant en route, je passais devant une boutique assez particulière. Pour cause : un bordel. Y avait vraiment des femmes qui se réunissaient pour vendre leur corps ? Et y avait vraiment des hommes qui payaient pour se faire des femmes dans des endroits pareils ? Vivement que j'ai les hormones de Mikaïl aussi, pour piger tout ça. Quoi que, étrangement, ça me tentait pas trop. Etre asexué m'allait bien. Au moins j'avais un autre but dans la vie que me vider le chargeur.
    Une fois arrivé aux grand bâtiment assez mal desservi, j'entrai à l'intérieur, un air suffisant sur mon visage. Comme la première fois, je m'assis à une table, commanda à boire, et attendis que l'on vienne à moi. Sauf que cette fois-ci, je n'eu pas à attendre une demi heure. Au bout d'à peine dix minutes, on vient me voir “Des nouvelles d'Avalon ?” C'était le code “Il parait qu'un rat s'est infiltré dans la tour des gardes.” Le type me regarda, me jaugea, avant de me faire un signe de tête pour que je le suive. Il me fit une place à la table où certains hommes étaient “T'es d'Utopia ?”, “Ouais. Je suis venu pour vous aider.”, “Nous n'avons pas besoin des minets d'Utopia, nous savons nous débrouiller seul.”, “Arrête, t'es chiant à être toujours aussi orgueilleux... Bref, tu t'appelles ?”, “Abigaël. Je suis là pour le plan. Le Mirador a dit qu'il faudra faire concorder nos idées pour que je puisse vous aider à les appliquer. Ca chauffe dans le désert en tout cas... Ils vont pas tarder à agir...”, “Ouais, le Mirador m'a mit au courant du plan qu'il comptait exécuté, je l'ai exposé à mes hommes mais nous ne pouvons pas adopter le même ici.”, “Je comprends, nos villes et nos rois sont différents. Vous envisagez quoi exactement ? Je sais que, d'office, vous devez attendre sa missive, mais il comptait sur vous pour m'en dire plus.”, “Rien de très différent du plan de base, la différence se fera surtout par la façon d'attaquer le Palais, car le notre est plutôt conséquent.”, “Ca se fera de front ?”, “Oui.”, “Ok.” Si l'attaque est menée de front, en Avalon, ils vont tous mourir. Les quartiers sont trop sécurisés... Ce sont là où résident les riches, les nobliaux, et le roi... Ils vont se faire défoncer. Cependant je gardai cela pour moi “Tu me seconderas dans mes opérations. J'ai encore beaucoup de choses à mettre en place, et très peu de temps.”, “Pas de problème, je suis là pour ça. Du coup si vous avez des informations ou quoi que ce soit d'autre qui puisse m'être utile, je m'en servirai pour vous aider. J'ai besoin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous assurer un soutient optimal.”, “Ouais... Enfin après on était aussi bien seuls. Je veux dire, on n'est pas des sous-hommes.”, “Absolument, absolument, je ne mettais en aucun cas votre dévouement et vos compétences en cause. Comme je l'ai dis je suis là en tant que soutien et si le soutien peut vous pousser à la victoire, il serait bête de refuser pour une question de fierté, et de manquer l'échec, n'est-ce pas ?” Ils se regardèrent, mitigé “Bien, nous ferons un cours social un peu plus tard, là il me faut des documents, des renseignements, ce qui pourra m'être utile à me joindre à la cause.” C'était dur de les convaincre, plus dur que de convaincre le vieux croulant.
    Les hommes hésitèrent puis le mec me dit “Ce soir on fera une réunion et on t'indiquera tout ce que tu devras savoir. Faut juste que je réunisse toutes les informations.” Ouais d'accord, ils allaient me suivre toute la journée pour voir si je faisais pas de la m*rde, et au final ils allaient me révéler leurs plans pourris. Génial. Si c'était le rite, alors pourquoi pas.
    J'acquiesçai alors et me lever, les saluant puis sortant.

    Je sens que ça va être les vingt jours les plus longs de me vie...

    Mots : 1938

Revenir en haut Aller en bas
 

La rébellion part.II [Niveau VI]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» La rébellion part. I [Niveau VI]
» La rébellion part. III [Niveau VI]
» A l'aube de la Rébellion - Mission 2 | Niveau IV
» Prémisse d'une Rébéllion - Mission I | Niveau IV
» Une rencontre, un destin inattendu (Test niveau V- Takias-Part I)
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-