Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 L'ile corrompue [PV : Kotsuke]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 15 Avr 2015, 15:59

Il était une fois, l’histoire de Bagaya Eternam et de Lili, échouée sur l’Île corrompue. Mais à tout conte est lié une situation initiale, qui est ici bien chaotique. En effet, tout commença par une volonté de traverser l’océan de la part de la vieille sorcière, qui fut suivit par le soudoiement d’un capitaine de vaisseau Orisha afin que celui-ci accepte de les prendre toutes les deux à son bord. Moyennant quelques pièces sonnantes et trébuchantes, suivit de quelques élévation de voix afin de calmer les nombreux matelots - retissant au fait de voir un ennemi naturel embarquer-, les deux femmes se retrouvèrent sur un navire, aux voiles fortes, qui ne mit que peu de temps avant de s’éloigner des terres, pourtant si sûre aux yeux de Lili. En effet, comment omettre le fait que l’enfant quittait pour la toute première fois le plancher des vaches, et ne sentais apparemment absolument pas à son aise au milieu des flots ? La pauvre petite était malade, et ne cessait de recracher de l’encre tel une pieuvre apeurée. Et quel ne fut pas la fantaisie des Aetheri que de rendre cette situation déjà tendue et complexe encore plus instable ?

Car qui dit pleine mer dit aussi tempêtes. Et ce fut un effroyable typhon qui se leva et barra la route du navire des Orishas. Les vents sifflaient aux oreilles des moussaillons, déjà trempés jusqu'aux os par des vagues de plusieurs mètres de haut qui s'abattaient à rythme décousu sur le pont. Dans le ciel s'étaient amoncelé d'immenses nuages noirs qui crachaient une pluie torrentielle et zébraient parfois les cieux de leurs éclairs. Le tonnerre grondait, et couvrait sans cesse les vociférations du capitaine qui aboyais ses ordres, tentant de garder le calme dans ses rangs malgré la peur et l'angoisse qui avait saisit toutes les personnes présentes sur son bateau, en vain. Bon nombre d'entre eux avaient déjà passés par dessus bord et la grande voile s'était déchirée en deux sous la violence des bourrasques. Le mat, quand à lui, grinçait et tanguait, menaçant de se briser à la prochaine attaque des flots. La situation était désespéré, et beaucoup priaient, jusqu'à espérer que des sirènes ou des chevaux de mer viennent les secourir. Mais c'était peine perdue. Personne ne viendra les aider, ils étaient finis. Tout le monde allait mourir. Et une dernière vague, bien plus grande que les autres, brisa le navire en deux, d'un coup net, sous les remerciements hurlés du capitaine à ses hommes.

Tous succombèrent durant cette tempête ? Non, car les protagonistes d'une histoire – c'est bien connue – survivent toujours au pires catastrophes. C'est ainsi que sous les rayons chauds du soleil, les rescapés du naufrage se réveillèrent, l'une en pestant, l'autre en courant embrasser le premier arbre qui était à l'horizon. Comment s'en étaient-elles sortis ? Aucune idée, et cela avait-il vraiment une quelconque importance ? Ceci dit, maintenant qu'elles se retrouvaient sur une île, d'autres questions existentielles se posait à elles. La vieille Bagaya se releva, en ayant vu d'autres malgré son grand âge, et observa les alentours afin de savoir si elles étaient bien les seules survivantes. Mais ce n'était pas avec ses pauvres petits yeux qu'elle allait y voir grand chose… Elle qui avait toujours refusé de porter ce que l'on appelait communément des lunettes. « Lili ! Bouge ton fion ! Tu bécoteras ton tronc plus tard ! J'ai faim, trouve moi d'la bouffe. » L'enfant sursauta, encore très secouée par son baptême de l'eau, sursauta avant de remarquer un régime de banane dans les arbres et de s'empresser de les attraper, les apportant à sa Mère Grand adorée. « Tiens mamie ! Elles ont l'air super bonnes ! » Lili, après plusieurs essais souvent peu concluants, et même parfois dangereux, avait finit par comprendre qu'il n'y avait que peu d'aliments de ce monde qu'elle était en mesure de manger, sans trop comprendre la logique et le lien qui existait entre eux. Et par chance, ces fruits à la peau jaune en faisaient partit.

Après ce maigre repas, Bagaya se releva à l'aide de sa canne, et parla à sa servante sous ces termes. « Bon, va falloir s'tirer d'ici ! J'sais même pas où qu'on est mais les îles, c'est jamais bon. On va s'poser ici et chercher des restes du rafiot, j'peux pas m'téléporter en plein océan. » La fillette la regarda avec de grand yeux horrifiés. La simple idée de devoir retourner dans l'eau la terrorisait, et elle avait du mal à comprendre pourquoi il n'en était pas de même pour sa mamie, qui devait tout de même avoir un corps fragile. Ainsi, elle osa proposer une autre idée, bien qu'elle se doutait de recevoir une réponse négative. « Dit Mamie… On ne peut pas plutôt chercher si il y a des gens ici ? Peut-être qu'ils pourront nous aider ! Peut-être même qu'ils ont des engins qui volent ou des animaux !  » L'espoir se lisait dans son regard, et bien que Bagaya, du fait de sa longue expérience, savait parfaitement que les populations des îles n'étaient jamais bien accueillantes, quand il y en avait, elle trouvait là une occasion de se débarrasser de l'enfant, même si ce n'était que pour quelques heures. « Fait comme tu penses, gamine ! Mais va pas chouiner si y d'la casse. » Et c'est ainsi que l'enfant, toute heureuse d'avoir reçus une réponse pour une fois inattendue, trottina jusqu'à l'orée de la forêt sombre, avant de s'enfoncer à travers les arbres.

910 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 15 Avr 2015, 20:01

Tac... Tac.. Tac... Le bruit de la pointe d'un poignard heurtant, se plantant dans le bois d'une simple table. Tac... Tac... Tac... Inlassablement le jeune génie laissait tomber l'arme avait un air renfrogner. Ce n'était pas ce qu'on pouvait appeler un bon jour pour Kotsuke. Ce jour là il n'était pas de bonne humeur, sans vraiment de raisons particulières, juste de mauvaise humeur. Pourquoi serait il de bonne humeur de toute manière? Qu'est-ce qui pouvait bien le rendre heureux? Rien, absolument rien! Quand rien ne va, quelqu'un de normal se raccroche à de bons souvenirs... Mais lui n'avait même rien à se souvenir! Aucun visage, aucun moment heureux, RIEN! Sur cette pensée le couteau se planta violemment dans la table. Cette fois ci il ne l'avait pas simplement laisser tomber, il avait littéralement poignarder la table.

Cet acte de colère ne semblait pas avoir fait le bonheur du patron de la taverne qui, d'un pas presser vint alpaguer notre compère. "Hé mon grand, tu peux pas rester ici... Tu fais peur aux autres!" La remarque fut accueilli par un coup d’œil assassin de la part de Kotsuke. Ce dernier n'avait pas apprécier que l'on perturbe sa mélancolie. Bien que petit, bien qu'il ne possédait aucune sorte de charisme ni rien d’effrayant... Lorsque le génie prit la peine de se lever de son siège, le patron fit un pas en arrière. Son apparence ne faisait pas peur mais cette lueur dans son regard ne pouvait laisser personne indifférent. Kotsuke était en rage, non seulement de mauvaise humeur mais qui plus est, on l'avait déranger... Le jeune homme restait là, planter devant le patron des lieux, le fixant de toute la haine dont il pouvait faire preuve.

Le silence s'était installer dans la pièce et une atmosphère pesante y régnait en maître. Toute l'attention s'était fixée sur les deux hommes debout l'un face à l'autre. Chacun attendait qu'il se passe quelque chose, chacun voulait qu'il se passe quelque chose et la plupart de ces ivrognes attendaient une bagarre. Un simple "Tsss" franchit les lèvres du génie et sur cet sorte de sifflement, il tournait les talons et s'en allait. Kotsuke n'était pas d'humeur, pas d'humeur à ce qu'on l'importune mais encore moins à se battre. Il avait besoin de nouveauté, de voir de nouvelles choses, de nouveaux horizons, il en avait besoin. Direction: Le port! D'un coup, le jeune génie se sentit léger, comme transporter par une nouvelle aventure... Et il n'allait pas être déçu.

Son petit compagnon de route se posait sur son épaule tout en chantant joyeusement comme s'il ressentait la même chose que son ami. Le port, son ambiance si particulière, ces gens qui s'affairent dans tous les sens comme des fourmis sachant parfaitement ce qu'il fallait faire. Tout ici était aussi étrange et pourtant ce balais parfaitement millimétré était magnifique à regarder. Maintenant il fallait au jeune homme un bateau. Ce n'était pas ce qu'il manquait ici après tout, des bateaux, il y en avait partout. Des grands bateaux, orner de sculptures en bois plus belles les unes que les autres. D'autres étaient plus petits, mais pas moins majestueux. Et pour finir il y avait les chaloupes. De petites barquettes en bois équipées de simples rames.

Ce fut ces embarcations qui retenaient l'attention du jeune homme. Moins surveillées, à l'écart du chahut et bien plus simple à subtilisées. Avançant prudemment, se cachant de temps à autre derrière des caisses prêtes à être embarquées, Kotsuke fini par en atteindre une. Détacher la corde, sauter dans la chaloupe, attraper les rames et hop! Le génie était partit! Ramer était plus difficile que ça en avait l'air, cela demandait un effort conséquent mais Kotsuke était résolu à vivre une nouvelle aventure. Il ramait énergiquement le petit oiseau étant son navigateur, sa boussole, jusqu'au moment où le petit volatile d'un coup d'un seul partit se planquer dans le sac du génie... Quelque chose clochait, ça ne tournait pas rond, pourquoi d'un coup il avait peur comme ça?

Étant dos à sa destination, notre ami fut obliger de se retourner pour comprendre ce qui l'attendait. "Bien entendu..." Une réflexion de désespoir comme s'il venait de comprendre que l'univers tout entier s'était liguer contre lui. Les yeux dorés du jeune homme venaient de se poser sur le pire cauchemar pour un marin. Une tempête, une tempête faisait rage, plus forte et plus violente que toutes celles qu'il n'avait jamais vu. Oh il avait déjà entendu les récits de marins, racontant les tempêtes qu'ils avaient du traverser... Mais jamais il n'avait eu l'occasion d'en voir une... Encore moins de près... Un fier bateau pourrait peut-être y résister, une coquille d'œuf comme la sienne... C'est vraiment pas garanti...

"Besoin d'aventure hein... Bhein en voilà une..." Le courant devenait de plus en plus fort. Tellement que ramer pour faire demi-tour n'était plus envisageable... C'était comme une force invisible qui le forçait à affronter la tempête. Kotsuke ne tardait pas à se retrouver en plein cœur de la ravageuse tempête. Les vagues charriaient sa chaloupe comme une simple plume posée sur l'océan. Le vent et la pluie fouettait son visage lui donnant la sensation que sa peau se déchirait. Le bruit l'assourdissait et les vagues le retournaient l'estomac. Appelez ça l'instinct, ou une peur indescriptible mais la seule réaction du jeune génie fut d'attraper son sac et de le serrer contre lui en se mettant en position fœtale.

En une fraction de seconde la chaloupe se fracturait en une centaine de morceaux. Kotsuke fut comme avaler par les flots, ils l'engloutissaient littéralement l'attirant profondément. C'en était fini de lui? Il allait mourir? L'air manquait, il allait mourir d'asphyxie. Asphyxier, la pire des mort, lente et douloureuse. Sa vue se brouillait, il sombrait dans le néant. C'était la fin... En tout cas ce fut sa dernière pensée mais l'univers semblait ne pas en avoir fini avec lui. Doucement, l'homme sortait de sa torpeur une chaleur douce réchauffait sa peau. Sa main était toujours crispée sur son sac. Ses grands yeux dorés s'ouvraient pour fixer un magnifique ciel bleu... Le calme après la tempête...

Tout son corps était douloureux, non, rectification, son corps était une immense douleur. Il fallu un temps à Kotsuke pour pouvoir bouger et se relever. Désorienter, fatiguer et endolori il mettait du temps à réaliser qui il était et que son petit compagnon était toujours dans le sac. Réalisant d'un coup il s'empressait d'ouvrir le sac et le petit oiseau en sortit vivement. Bon... Une île... Youpi! Une île paumée au milieu de l'océan! Sa chaloupe n'était plus, il lui fallait une nouvelle embarcation. Et il ne comptait pas aller chercher de l'aide. La seule bonne nouvelle était la forêt qui s'étendait devant lui. Génial!

Il pourrait fabriquer un radeau, un bateau, n'importe quoi ferait l'affaire tant que ça flotte! D'un pas décider, Kotsuke se dirigeait vers la forêt en quête de bois et pour seul objet coupant un poignard... Mais la situation n'allait pas aller en s'arrangeant. Des légers craquements de petit bois se faisaient entendre. Quelqu'un d'autre était là...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 16 Avr 2015, 13:58

Nous retrouvons nos deux fameuses héroïnes, perdues au beau milieu d’une île déserte après avoir subis une sévère tempête qui détruisit leur vaisseau et les déposa sur la plage, seules survivantes de ce désastre provoqué par les forces de la nature. Lili, après avoir offert un régime de banane à sa Mère Grand afin de la sustenter, s’en est allé à travers la forêt, à la recherche d’une âme qui vive, dans l'espoir que celle-ci pourra l'aider à s'en sortir sans devoir retourner à l'Océan. Quand à Bagaya, elle marchait d'un pas lent en ce moment, même le long de la plage, jurant contre les oiseaux, les algues, les cadavres des Orishas et même contre le ciel, tant qu’elle y était. Vous l’aurez compris, se retrouver en ce lieu, c'était quelque chose de particulièrement désagréable pour elle, tant elle avait l'impression de perdre son temps pour rien.

Car depuis qu'elle avait été libéré par ses arrières arrières petits enfants de sa prison d'encre et de papier, la vieille sorcière semblait courir après les années perdues, comme si il lui était possible de rattraper en se dépêchant un peu tout ce qu'elle avait pu manquer durant ce dernier siècle. Elle se sentait ignorante, comme une enfant qui découvrirait un monde qui a tant changé depuis sa disparition, et même si sa curiosité légendaire et malsaine lui facilitait l'acceptation de cet état, une part d'elle, celle de la femme fort et sûre d'elle, admirée et crainte de tous, détestait cela. Alors l'ancêtre passait ces nerfs sur tout ce qui passait à sa portée, tout en scrutant les alentours à la recherche d'un quelconque moyen de s'enfuir de ce lieu maudit. Autant vous dire qu'avec sa vitesse de déplacement, sa vue basse et sa mauvaise fois, elle était encore loin de parvenir à un quelconque résultat engageant…

Ce qui n'était pas vraiment le cas de la petite Lili. La fillette, elle, avait enfin retrouvé ses arbres chéris, ses fleurs et ses animaux, et se sentait de nouveau en sécurité au beau milieu de la forêt qui longeait la plage. Bien entendue, tout aventurier digne de ce nom aurait eu le réflexe de se méfier, ne sachant pas ce qu'il pourrait trouver dans ce sombre endroit, mais la blondinette était un personnage de conte, et parmi les moins prudents que ces histoires aient comptés. Ainsi, elle sautillait gaiement en chantant l'une de ses comptine préférée, tout en prenant le temps de discuter avec le moindre petit papillon qui croisait sa route. « Bonjour Monsieur le Machaon, il faut beau aujourd'hui, n'est-ce pas ? Je crois avoir croisé un magnifique Cethosia biblis qui butinais une somptueuse Costus dirzo. Peut-être devriez-vous allez lui tenir compagnie ! » Pour tout être extérieur à la scène, l'observer discuter ainsi et sous ces termes avec un insecte avec quelque chose de particulièrement… singulier. Mais la douce enfant ne prêtait guère attention à ceux qui ne pouvait comprendre son amour du règne animal et végétal.

Cependant, et malgré tout le plaisir qu'elle avait à discuter avec les coléoptères et les félidés, l'enfant se rappela assez rapidement qu'elle avait une mission très importante à remplir, celle de découvrir un quelconque signe de vie dans cet endroit sauvage et magnifique. Et que peut bien faire une fillette de huit ans pour trouver un habitant d'une île inconnue, de particulièrement risqué et dangereux, et qu'un adulte n'oserait probablement jamais faire de peur de déclencher une catastrophe ? Tout bonnement hurler en appelant tout personne qui voudra l'entendre. « Et oh ! Il y a quelqu'un ? Coucou ! Est-ce que quelqu'un m'entends ? J'ai besoin d'aide ! Répondez-moi ! » Et la petite continua ainsi de longues minutes, ne se doutant absolument pas qu'elle avait bel et bien attiré du monde… Des créatures humanoïdes qui l'observait, silencieusement, tapis dans l'ombre… préparant déjà un quelconque mauvais coup qu'ils pourraient faire à cette étrangère qui se permettait de les déranger sur leur propre territoire… Mais cela, Lili n'aurait jamais pu le remarquer… Et elle continua dangereusement à s'enfoncer dans la forêt…

Pour finalement perdre patience, abandonner son projet et décider de retourner auprès de sa grand-mère. Il fallait dire que la petite avait faim, et qu'elle s'était soudainement rappelée que sans elle, sa mamie ne pouvait pas mangé et qu'elle était une horrible enfant pour l'avoir abandonné sans un panier de victuailles bien remplit ! Sauf qu'un petit détail, tout petit détail, s'interposa entre elle et sa volonté de rentrer. Son sens de l'orientation, qui était, il fallait bien l'avouer, extrêmement mauvais. Devait-on dire que Lili était perdu ? Et bien oui, sans l'ombre d'un doute. Mais l'enfant, loin de réagir normalement et de se mettre à pleurer en appelant au secours, décida de retourner sur la plage. Ainsi, elle était pratiquement à auteur du troisième protagoniste de cette histoire, un génie, qui lui aussi avait été prit dans la tempête et s'était échoué sur l'île. Coïncidence ? Elles étaient plutôt rares sous la plume d'un auteur, et le lecteur n'y croyait que peu souvent.

Lili, ayant aperçus la silhouette du garçon entre la dense végétation, se sentie soudain poussée des ailes, trop heureuse d'avoir finalement découvert qu'une autre personne se trouvait sur l'île. Et par son entrain et sa gaîté habituelle, elle lui sauta purement et simplement dans les bras, bondissant à travers les buissons tel un animal sauvage, et poussant de sa petite voix ses cris hystériques. « Ouiiiiii ! Je savais qu'on était pas seules ! Je le savais ! Booojooouuuur monsieur ! Bonjour bonjour bonjour ! Je m'appelle Lili ! Et toi ? Comment tu t'appel ? Hein ? Dit ! Dit ! Dit ! » Et elle finit par le relâcher, continuant à sautiller sur place, n'exprimant que de façon trop visible sa joie… ce qui pouvait s'avérer particulièrement épuisant à simplement la regarder. Et, ayant de la suite dans les idées, la fillette se dit qu'elle devait alors l'amener à sa Mère-Grand, tout de suite et maintenant. Alors, elle lui attrapa la main, et partit dans une direction totalement au hasard en marchant, le long de la plage. « Vient ! Suis-moi ! On doit aller voir mamie ! Je vais te donner à manger ! Tu vas voir, mamie a un sale caractère, mais elle est géniale ! Viiiteuh ! » Et elle le tira purement et simplement derrière elle, ne prêtant que peu attention à la propre volonté du génie, de la suivre ou non. Parfois, quand un enfant a une idée fixe dans la tête, il est bien difficile de l'en débarrasser !

1085 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 18 Avr 2015, 23:04

La situation dans laquelle s'était fourrer le jeune Kotsuke n'était pas des plus confortables... Il était planté devant un arbre, presque à en prendre racine lui aussi... Un simple poignard à la main, un outil parfaitement inutile pour abattre un arbre robuste comme ceux qui habitaient la forêt. Qui plus est, notre génie n'avait ni compétences navales, ni aucunes compétences pour construire un bateau! Peut-être aurait-il dû suivre une formation d’ingénieur navale? S'il avait su... Tout ça n'était pas bon pour lui, et ce qu'il se passait autour de lui l'était encore moins. L'attention de Kotsuke fut attirée par autre chose, des bruissements un peu trop marqués pour être naturels. Paranoïa ou ouïe fine?

Le fait est que le jeune homme semblait avoir la net impression d'entendre les bruits de déplacements. Trois déplacements distinctifs, deux derrière lui, un sur sa gauche... Une attaque imminente? Une embuscade? Une exécution pure et simple?! Son rythme cardiaque s’accélérait, sa respiration devenait de plus en plus saccadée. Alors c'était ça? Le sentiment de panique? Une île inconnue au perdu au milieu d'un océan immense sûrement remplit de monstres marins plus terrifiants les uns que les autres... Et voilà que des formes de vie semblent habiter cette saloperie de forêt! Le palpitant s'emballait au point de cogner tellement fort dans le torse de Kotsuke qu'il en souffrait. Son regard se perdait, son esprit se concentrait sur son ouïe pour identifier le danger...

Il divaguait, a tel point que frénétiquement un nombre incalculable de scénario catastrophes défilaient sous ses yeux. Le génie avait sûrement tout imaginer... Sauf ce qu'il allait lui tomber dessus. Une bestiole avait surgit d'un buisson et lui avait agressivement sauté dessus. Dans un réflexe instinctif, l'homme fit un pas en arrière alors que la bête s'était agripper à lui. Tout ça n'avait prit qu'une demie seconde et il n'avait pas prit le temps de réaliser que ce n'était pas un monstre assoiffé de sang. Notre ami n'en prit conscience que quand la bête se mise à parler. Enfin parler, si on peut appeler ça parler! Le débit était tellement rapide que Kotsuke n'en avait pas comprit un traître mot.

Son visage tout prêt, trop prêt de celui du génie lui fit comprendre que la bestiole était en fait une enfant. UNE ENFANT?! Une gosse?! Une gosse venait de lui sauter dessus et avait manquer de le faire crever d'une crise cardiaque. Lui, Kotsuke, génie machiavélique aurait pu mourir à cause d'une gosse! La petite fille lâchait enfin le génie alors qu'elle continuait à sautiller sur place affichant une joie dont la cause restait obscure -n'ayant pas comprit un mot de la phrase interminable qu'avait déblatérer l'enfant-. Il était déjà fatigué rien qu'à la regarder se tortiller ainsi dans tous les sens. C'était définitif, Kotsuke n'aimait pas les enfants... C'était... Absolument définitif! La petite chose s'était empressée de saisir la main de son aîné pour l’entraîner avec lui.

Kotsuke aurait pu protester, râler ou même simplement réagir, s'il en avait eu le temps! Cette petite... chose... Se fichait parfaitement de l'avis du jeune homme. Et puis elle prononça quelque chose qui l'interpella... mamie?! « Vient ! Suis-moi ! On doit aller voir mamie ! Je vais te donner à manger ! Tu vas voir, mamie a un sale caractère, mais elle est géniale ! Viiiteuh ! » Tout dans le discourt de la petite bestiole n'était pas de mauvaise augure. Qui dit mamie dit expérience et donc peut être une solution pour s'en sortir... Mais sale caractère rime en général avec Kotsuke et deux Kotsuke dans la même pièce peut vite faire des étincelles. Malgré tout ça, ce n'était pas le point le plus important retenu par notre compère.

Mamie, ça veut dire longue vie, expérience et donc tout le temps pour acquérir de la puissance. Peut-être était ce ça le plan visant à l'éliminer? Envoyer une petite bestiole en apparence innocente pour mener l'homme à une mort certaine! Kotsuke était littéralement traîner comme un vulgaire sac de légume. Traîner sans savoir où il allait ni ce que la gamine lui réservait. C'était peut-être une bonne idée de la tuée, là, maintenant, tout de suite! Il pourrait s'échapper et se mettre à l’abri le temps de trouver une stratégie, identifier l’ennemi... Sa main se crispait sur le poignard, il savait parfaitement où frapper, quel endroit visé. Il pourrait la tuée d'un coup, sans aucune souffrance et sans aucuns bruits.

Sa main se crispait sur le poignard, il savait parfaitement où frapper, quel endroit visé. Il pourrait la tuée d'un coup, sans aucune souffrance et sans aucuns bruits. Mais si l'enfant n'avait rien à voir avec tout ça? Une victime potentielle? Tout comme lui? Ses muscles se raidissaient et d'un coup le génie se figeait sur place arrêtant au passage la demoiselle. « Du calme! Premièrement, c'est qui mamie? Quelle race? Est-elle puissante? Pourquoi tu m'amènes à elle?... Deuxièmement, depuis quand es-tu sur cette île? Tu es née ici? Ta mamie habite ici depuis toujours? Est-ce qu'elle à un bateau? Réponds! » Kotsuke avait été terriblement sec, voir même agressif au risque que ça ne plaise pas à la petite fille. Mais au fond, il s'en fichait.

Le génie n'avait jamais été vraiment délicat avec qui que ce soit. Et pas d'exception pour les enfants... Pour personne. Aucune utilité d'en faire de toute manière. Alors il restait planté là, figer devant la petite fille la toisant de son regard doré, un regard dur, sévère. Il n'était pas du genre à se laisser entrainer sans savoir où il mettait les pieds ça non. Kotsuke attendait des réponses, et il comptait bien les avoir même s'il fallait employer la force. C'était à présent lui qui avait saisit le poignet de l'enfant. C'était à présent lui qui la tenait et fermement. Oh oui, le génie était résolu à avoir des réponses... Et vite!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 20 Avr 2015, 16:29

La petite Lili, toute heureuse d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui pourra peut-être aider son adorable grand-mère et elle même à repartir de l'île sans se mouiller, déchanta malheureusement plutôt vite. Il faut dire qu'elle n'était pas vraiment habituée aux démonstrations d'agressivité orale, à part quand celles-ci étaient faites par Bagaya… Elle était arrêté, immobile en plein geste, comme si le temps s'était arrêté juste pour elle. Des larmes lui montait aux yeux et des tremblements la prenait, de plus en plus violemment. Il ne faut jamais brusquer un enfant comme le génie venait de le faire, surtout une petite fille de huit ans qui, il fallait bien l'avouer, était bien différente des gamins habituels. Allait-elle éclater en sanglot ? Tomber à genoux et s'écraser devant lui, en lui demandant pardon d'avoir été aussi brusque ? Non, car ce n'était pas le genre de la petite Lili… Bien au contraire… Car ce que peu de gens savaient en réalité – et même Bagaya – c'est que si la fillette supportait aussi bien les insultes de sa Mère Grand… c'était parce qu'elle était capable d'en prononcer tout autant. « Non mais y vas s'calmer l'asticot ! Tu crois qu'c'est comme ça qu'on parle à une petite fille ! Morue ! Si tu veux des réponses, t'as qu'à d'mander gentiment ! Comme tous les gens ! Pourquoi d'cette p*tain d'île, il a fallut que j'tombe sur le plus gros naze de tous les temps ?! Tu peux m'le dire, ça ? » Elle était aussi rouge que sa cape, et terriblement essoufflée… En temps normal, il n'y avait que contre un loup qu'elle était capable de se mettre dans cet état… Mais la récente tempête, puis naufrage, qu'elle avait subi l'avait mise à cran. Et Lili était une sorte de taureau fou furieux… paisible en temps normal, mais redoutable quand on agitait un tissu devant ses yeux.

Elle finit cependant par se calmer, desserrant ses petits poings aux jointures blanchis, perdant un peu de sa couleur rouge, ainsi que cette étincelle de fureur qui s'était allumée un peu plus tôt dans son regard. Lili n'aimait pas particulièrement s'énerver, et regrettais bien vite son geste. Mais malgré tout, elle se dit que le plus simple pour régler cette situation épineuse était encore de rassurer l'inconnue et lui révélant ce qu'il voulait savoir, non sans prononcer un petit mot d'excuse de sa voix fluette auparavant. « Désolée… j'aime pas qu'on me cri dessus… » Elle se racla la gorge, relevant ses yeux qu'elle avait abaissé, de honte. « Ma mamie, c'est Bagaya Eternam. Elle est toute ridée et je sais pas sa race mais elle me dit toujours que si on connaît pas les Eternam, c'est qu'on est bête et que j'ai pas besoin de répondre à des gens comme ça. » En effet, qui ne connaitrait pas la légendaire famille maudite, donc chaque membre a un jour été magicien et l'autre sorcier ? Et ceci, tout particulièrement depuis que l'une des sœurs de la fratrie s'en vu octroyé la médaille de bronze à la Coupe des Nations… Mais elle continua ensuite, reprenant peu à peu ce sourire si radieux et sa jovialité naturelle qui enchantais toute personne bénéfique. « Si on va voir Mamie, c'est parce qu'elle sait partir d'ici, mais qu'elle est trop faible et moi trop petite pour y arriver ! On est là toutes les deux depuis la grosse tempête… Et j'aime pas l'eau du tout, moi. Mais et toi ? T'es quoi et pourquoi t'es là ? Tu sais aussi comment on s'en va d'ici ? »

Avait-elle menti ? Pas une seule fois, car Lili était toujours persuadée que sa Mère Grand était la plus intelligente de toutes les mamies et qu'elle savait toujours comment régler les soucis… Et la fillette attrapa la main du génie, insouciante, l'invitant – bien plus délicatement cette fois – à reprendre la route sur la plage. Quand à la bien nommée Bagaya… On ne pouvait pas dire que sa situation avait changée, bien qu'elle s'était désormais un peu calmée et avait cessé de frapper de sa canne tous les corps des Orishas, pleins d'eau salé, qu'elle croisait. De plus en plus, elle songeait à tenter de se téléporter, abandonnant Lili ici, qui de toutes les façon finirait bien par la retrouver, avec un esprit aussi têtue que le siens. Mais, plongée dans ses plans machiavéliques, elle n'avait pas du tout remarqué – et encore moins entendue – ce qu'il se passait tout près d'elle, à travers les arbres, alors que plusieurs paires d'yeux étaient fixés sur elle… Oh, c'était maintenant une certitude, nos aventuriers n'étaient pas seuls sur cette île… Mais combien de temps mettraient-ils encore à s'en rendre compte ? Cela restait un mystère…

778 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Avr 2016, 10:37

Lili marchait depuis plusieurs minutes en compagnie de son nouvel ami, quand celui-ci cessa totalement de répondre à ses questions. Énergique, la fillette ne s'en rendit d'abord pas compte et continua de sautiller autour de lui, s'arrêtant tantôt pour ramasser un coquillage, tantôt pour observer crabes et autres crustacés enfouis sous le sable. Pourtant, malgré son naturel enjoué et sa nature à se créer toute seule ses animations, l'enfant à la cape rouge finit par ressentir quelque chose qu'elle n'aimait pas du tout : l'ennuie. Il faut dire que raconter sa vie à quelqu'un qui ne réagissait jamais, ce n'était pas drôle du tout. Lili commençait à bouillonner, à s'énerver, à crier sur ce garçon qui n'était plus son ami... quand elle finit par remarquer qu'elle parlait depuis tout ce temps à une noix de coco, roulée sur le sable par un énorme crabe des cocotiers. Le crustacé, agacé de se faire hurler dessus sans raison, claqua nerveusement ses pinces en direction de la blondinette avant de tourner les pattes, visiblement vexée. Lili, qui ne comprenait pas comment le garçon était devenu animal, et qui se sentait maintenant toute seule et abandonnée, sentit des larmes monter en elle. Et il lui suffit de regarder nerveusement autour d'elle pour se rendre également compte qu'elle était totalement perdue. S'en était trop pour elle ! Le petit chaperon éclata en sanglots, appelant Bagaya de toute la force de ses petits poumons. Elle voulait que sa grand-mère la retrouve, la rassure... Mais malheureusement, elle ne fut pas entendue par la bonne personne...

De son côté, la vieille chouette était assise sur une vieux tronc d'arbre moisit, et observait l'horizon grâce à son monocle -qui augmentait étonnamment sa vue-. Fidèle à elle-même, Bagaya ronchonnait, râlait voir hurlait contre les Aetheri de l'avoir mise dans une telle situation. Tout son corps, rongé par l'humidité, la faisait souffrir et n'arrangeait en rien son humeur déjà exécrable. Jusqu'ici, elle n'avait rien pu décerner à l'horizon. Ni voile, ni île voisine, ni même le moindre ondin... Mécaniquement, l'ancêtre Eternam martelait le sable de sa canne, creusant petit à petit un trou dans lequel l'eau de mer s'engouffrait au fil des minutes. Tout ici était beaucoup trop humide à son goût, et ses rhumatismes le lui faisait cher payé. Au moins se réconfortait-elle en imaginant que Lili avait bien du finir par se perdre, et suffisamment loin d'elle pour qu'elle n'ait pas à déplacer sa vieille carcasse. Mais ce petit plaisir personnel fut de courte durée, puisque à peine avait-elle sourit qu'elle entendit très distinctement s'élever dans les airs les hurlements de chiots abandonnés de la gamine. Bagaya cracha son dégoût sur le sol et hésita pendant plusieurs minutes à l'attitude qu'elle avait envie d'adopter. Mais ces cris étaient bien trop agaçants, et elle finit par décider qu'au pire, elle pourrait tenter de l'assommer d'un bon coup de canne bien placé. Avec une lenteur digne d'un mollusque, la grand-mère appuya douloureusement sur son bâton et avec la rage du mal, souleva son corps défraîchit et rabougrit. Des gémissement plaintifs s'échappèrent d'entre ses lèvres ridées et si quiconque avait été présent de la scène, elle se serait empresser de le renommer de jolis noms d'oiseaux.

Une fois sur pieds, il ne lui restait plus qu'à se téléporter de mètres en mètres, histoire de moins se fatiguer les gambettes. Ainsi eut-elle tout le loisir de voir apparaître quelques mètres plus loin une petite dizaine de personnes, armes à la main... et portant sur leurs épaules une petite Lili bâillonnée. Bagaya grimaça... Elle n'aimait pas avoir à faire aux autochtones... Trop brutaux à son goût. « C'est à vous cette bête ? » Un homme de bien deux mètres de haut lui tendit à bout de bras la blondinette, qui ne se débattait même plus. « J'aurais aimé pouvoir dire non. » L'inexpressivité du gars était égale à celle de la vieille. Tous deux voyait visiblement la petite fille comme une nuisance... « Partez d'ici ! » « On voudrait bien grand duc, mais j'sais pas si t'as d'la m*rde dans les yeux, mais on a pas d'bateau hein... » Le grand indigène montra les dents et lâcha la pauvre petite brutalement sur le sol. « Toi aussi, nuisible ! » Tous les hommes levèrent leurs armes et encerclèrent leurs proies. Bagaya commençait quelque peu à être nerveuse, tandis que Lili se débattait comme un poisson sortit de l'eau... Elles ne savaient pas encore à quelle sauce ces sauvages allaient les manger, mais une chose était certaine... leur situation était désespérée. Soudain, tous frappèrent frénétiquement leurs lances sur le sol, en un rythme de plus en plus endiablés. L'Eternam en avait le tournis et tomba sur les fesses. « Partez ! Loin ! Et ne revenez... jamais ! » De la magie jaillit autour d'elles, et avant même de pouvoir s'évanouir, les deux femmes se retrouvèrent loin de l'île, sur la terre ferme...

863 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

L'ile corrompue [PV : Kotsuke]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» L'ile corrompue (pv Zuvassin)
» L'île corrompue [Pv Erine]
» L'Ile corrompue (Pv Dante)
» Un être délaissé sur une île corrompue [PV Nephren]
» L'île corrompue --Quête PV Haziel Taiji
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-