Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 La culpabilité par la peur [PV Aëraaan ♥]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Mar 2015, 00:41

Ne baisse pas les yeux, et tout ira bien.

La fatigue qui survint après cette longue journée semblait menacer l’alfar, si bien qu’il semblait un instant enclin à rentrer chez lui. Mais il trouvait cela fade. C’était du gâchis. Il avait Aëran entre les mains, et bien qu’ils vécussent dans la même cité, il ne voulait plus le laisser filer entre ses doigts. Tout semblait pourtant s’être arrêté autour de lui, et c’était comme si le temps s’était figé pour lui signifier que son temps en ces lieux était révolu. C’était son propre habitat, mais en l’instant, il voulut le fuir, s’en aller au loin, pour ne plus revenir. Pourquoi ? Parce que c’était amusant. Il souriait, sans avoir pour autant l’air stupide. Fallait-il préciser aussi, que Kohei ne se montrait de la sorte que si le contexte n’y faisait pas contraste. Et là, en l’occurrence, il observait son proche ami avec insistance. Shi n’était pas là. Elle avait disparu au début des festivités déjà. Art non plus. Lui, il était resté chez le blond, à ne rien glander. Le ciel grisâtre lui offrait un spectacle sinistre tandis qu’il se tenait face à Aëran. Il lui nourrit durant un instant d’étranges pensées. Comme s’il était son salut. La porte vers un monde de débauche et de plaisir dans l’expérience du meurtre de masse. Oui, Aëran semblait avoir un lourd passé derrière lui, alors que Kohei, lui, avait vécu dans une bonne famille à l’abri des soucis. Et pourtant, la même folie semblait les lier. Kohei continuait de sourire. C’était un rictus qui en ferait pâlir ceux qui ne comprenait nullement ses intentions. Elles n’avaient rien de nocive, à moins que sa folie ne vous en glace le sang jusqu’à ce que mort s’en suive.

Il colla alors sa paume contre un mur, et continuait de fixer Aëran qu’il poussa contre. « Comme c’est ennuyant. » Le silence glaçant des saphirs qui vous analyse. « Comme c’est ennuyant. » Répéta-t-il encore, sans aucun air ennuyé. « De devoir nous quitter. » Mais… Parce qu’il ne pouvait évidemment pas finir sa phrase de la sorte. Il posa sa main sur sa tête, affectueusement, comme un ami qui souhaitait juste « jouer » encore quelque temps. Aëran… C’était un nom qui commençait à lui sonner étrange. Kohei, ou plutôt son autre penchant, tant qu’il prenait le dessus, ne voyait pas son confrère comme les autres. Il était différent. Et lui et Aëran étaient pareils. Ou plutôt, différemment pareils. Non pas qu’ils se complétaient, mais dans leur yeux une même lueur siégeait, et c’était sur des couleurs bien différentes. Un rire échappa de sa bouche un instant, avant qu’il ne se replonge encore dans ses pensées, guidées par la vision d’Aëran.

Une association de désirs et de moment présents se faisait dans sa tête. Le blond avait soif d’aventure en cet instant, et en d’autres termes, de sang. Et Aëran, son égal semblait-il, était celui qui repoussait encore les limites de la folie du jeune homme, alors que les autres… Les autres ne lui faisaient le même effet. Il repensait alors à Lucrezia, en qui il voyait un modèle à suivre. La vampiresse était sans nul doute sa plus grande amie, même après le changement fondamentale qu’elle et sa relation avec avaient subi, mais il ne se sentait pas son égal. Kohei lui était bien inférieur, et il éprouvait pour la jeune femme un respect sans égal. Il la voyait pour ainsi dire toujours de même, et cela ne changerait jamais, même si son comportement froid et égoïste le menait à sa perte. Mais il avait Aëran. Avec qui il sentait que la vie serait différente. Il était comme un second envole. Ce qui lui permettrait de rendre à sa vie une dualité qui lui permettrait de s’élever encore. Ah… Tout semblait plus facile à cette pensée.

Encore un sourire, puis la fin de sa phrase. « Mais ce serait si bête. Nous avons encore toute la nuit. » Une phrase propulsé avec un tel élan d’espièglerie qu’il remettait lui-même en doute ses intentions. Il se teint alors face à lui, le coinçant toujours contre le mur, donnant à celui-ci l’illusion qu’il avait la liberté de s’en aller, mais ses yeux se voulurent persuasif. Kohei voulait le prendre par les sentiments. Alors, veux-tu me suivre ? C’est ce que ses iris disaient. Mais cela, même Kohei n’en avait pas conscience. Pour lui, tout allait s’arrêter après cette blague, mais Aëran était loin d’être le contraire d’entreprenant. Le blond le surplomba alors, se voulant de plus en plus convaincant. Il le fixa avec une telle intensité qu’il se retrouva lui-même coincé. Il lui prit le bras, tranquillement, t pour échappatoire, il approcha sa bouche des longues oreilles caractéristique du jeune homme aux cheveux sans couleur, et lui murmura des mots si simples, que personne n’aurait pu comprendre pourquoi aller jusque-là pour les lui faire parvenir. Enfin… Simple était le mot le plus approprié lorsque l’on parlait de ces deux sanguinaires. « Il y aura peut-être un massacre, qui sait. N’a tu pas besoin de te changer les idées après avoir vu autant d’étrangers chez nous ? » Il sous entendait peut-être qu’il s’amuserait à tuer toutes les prochaines personnes qui quitterons les lieux, mais non. Kohei n’avait rien en tête. Il voulait juste faire réagir Aëran, épier la moindre de ses réaction. Car, le savait-il, Il était bien plus fort psychologiquement que ce que le comportement de Kohei à son égard ne le laissait à suggérer. Ce dernier aimer simplement jouer sur les sentiments des autres, même si celui-ci encourait des risques, car, je l’ai dit maintes et maintes fois, Kohei aimait blesser, même si cela devait le blesser en retour (auquel cas il appréciait tout autant) et dans certaines situations, même si ça devait en blesser l’être aimé. Non. C’est la première fois qu’il le pensait cela. Il avait toujours essayé de préserver ses proches de la douleur. Alors… Aëran était différent. Fondamentalement différent. Et là, Kohei venait de découvrir encore un de ces points ou le blanc était distinct des autres.

Il ne le blessait peut-être pas, mais le comportement de Kohei, qui tentait de rabaisser l’être tout entier d’Aëran par simple soif de divertissement, en donnait l’air. Il blesserait ainsi sa dignité. Il l’observait de haut, épiait son regard, titillait son mental. Il jouait avec lui d’un simple regard, et à Aëran de prendre mal ou non ces provocations, car, même Kohei ne le savait pas, mais elles avaient un but tout autre, bien plus ahurissant. Aimer faire souffrir, et prendre le risque d’en subir les conséquences. Où était le problème ? Tant que Kohei voyait du sang, que ce soit le sien ou celui d’un autre, de sa vue, de son odorat, et même de son goût, il en était tout autant ravi.

1129 mots ~

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Mar 2015, 16:39



Je soufflais en passant ma main dans les cheveux. Cela avait été une journée fatigante, et mon regard se perdait au loin, comme pour s’égarer ailleurs. Le souffle de Kohei sur mon visage me fit doucement reculer, presque instinctivement. Je ne pris conscience de ce fait que lorsque mes mains allèrent percuter le mur froid de Drosera. Mes yeux toujours au loin, j’écoutais Kohei s’adresser à moi, comme un peu éperdu dans ce rapprochement si soudain. Peut-être n’en avait-il pas conscience après tout, mais ce ne serait pas sans effets, ni sans conséquence. Tournant doucement la tête vers l’intéressé, je contemplai un instant l’intensité de son regard, sous-pesaient ses mots, entendaient surement des sous-entendus qui n’avaient pas lieu d’être… « Ennuyant effectivement… » Murmurais-je en posant ma tête sur la pierre froide. Mon corps tout entier tenté de garder une apparence calme, mais je pouvais sentir mes muscles se crisper du rapprochement presque malicieux de Kohei.

Il était difficile d’essayer de comprendre ce qui traversait l’esprit de l’Alfar à ce moment précis, et lorsqu’il posait sa main sur ma tête, je rouvris les yeux de surprise, mais cette fois, ce n’était plus ce regard égaré, mais plutôt plus profond et espiègle. Un sourire étira mes lèvres, quels que soient les projets qu’il avait pour moi, ses phrases étaient beaucoup trop confuses pour ne pas les utiliser à mon avantage. Me décollant un peu du mur, je parcourus le peu de distance qui nous séparait, resserrant la sphère de l’intime. Peut-être sentait-il qu’à présent, ce n’était plus moi qui étais prisonnier,  mais bien lui… Approchant ses lèvres de mon oreille, je le laissai faire sans bouger. Ce fut lorsque sa phrase fut dite et que la pression de ses doigts cessa sur mon avant-bras que j’échangeai les rôles. Posant la main sur son épaule, je le poussais doucement pour qu’il soit à son tour dos au mur. Perdant tout bonnement patience, ce ne fut pas que ma main qui se posa au-dessus de sa tête, mais bien tout mon avant-bras, me permettant d’être à quelques centimètres de son visage
: « S’il est si ennuyant pour toi de me quitter, ne le fais dont pas… » Lui soufflais-je avec toute l’espièglerie qui m’était permise de donner. Mon autre main alla frôler son bras gauche avant de prendre une mèche de cheveux et la faire tourner entre mes doigts : « Je connais ta soif d’aventure et ton adoration du combat » je m’arrêtais un instant pour me refocalisé sur ses iris : « Peut-être la forêt des murmures est un bon endroit pour continuer cette discussion ? » Sans lui laisser le temps de répondre, je me décollai de lui et reculai un instant avant de lui tourner le dos, me dirigeant vers la sortie de Drosera.

Je connaissais les rumeurs qui courraient ces derniers temps. Les gens qui s’aventuraient dans cette forêt ressortaient couverts de sang, mais n’était-ce pas là ce que nous recherchions tous deux ? L’appel de la mort et du sang. Marchant à côté de Kohei, je continuai à jeter des coups d’œil furtif. Que voulait-il vraiment ?
: « Je suppose que toi aussi tu as entendu les rumeurs dernièrement… je suis sûre que tu meurs d’envie de voir ce qu’il en est… ». S’enfonçant de plus en plus profondément dans ce lieu peuplé de danger, je me sentis tout bonnement à mon aise. Des prédateurs, parmi des prédateurs. Attrapant le bras de Kohei, je tirai en arrière pour le coincer entre un tronc et moi : « Dis-moi Kohei… à quoi pensais-tu tout à l’heure ? » frôlant sa joue en m’approchant de son oreille, je lui soufflais : « Pensais-tu vraiment que j’allais rester là, attendant sagement après cela ? » Au fond, Kohei savait surement très bien ce qu’il avait produit par tant de proximité et d’espièglerie. Je ne sus trop si je l’étonnais, si je le dégoutais peut être… les hommes ne sont peut-être pas les gouts de tous, peut-être n’étais-je pas à son gout aussi. Dans tous les cas, mes yeux plongèrent dans les siens, recherchant des réponses qui jusqu’ici m’obstinaient : « À quel jeu joues-tu ? » Un sourire illumina mon visage. C’est vrai, à quoi lui servait-il de jouer avec moi de la sorte ? Me prenait-il pour une jouvencelle apeurée par un jeune homme aux sous-entendus douteux ? pensait-il que je rougirai à ses mots ? À ses touchés ou à ses murmures ? Loin de là, il venait tout bonnement de rentrer sur un terrain plus que glissant, dans l’antre de la bête.

765 

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Mar 2015, 19:21


Le bleu des yeux de Kohei plongeaient intensivement dans les iris marrons d’Aëran. L’intensité de ces simples visions étaient telles que tout ce qui pouvait alors entourer les deux alfar disparaissait. Kohei ne prêtait plus attention à rien d’autre qu’à Aëran. La disparition de tout autre élément encombrant avait été ainsi assurée, et seules les pensées du blond perduraient et le parasitait ainsi. Ce qu’il avait en tête devenait de plus en plus un mystère, et notamment pour lui-même. Y avait-il des sentiments dans chacun de ses actes ? Il en était à un point ou le doute planait. Des sentiments qui ne se montraient guère ne pouvaient être appelé « sentiments ». Pourtant, il avait enfin expérimenté les émotions. Avec Shi, puis Luka, puis Mircella. Et enfin Aëran. Mais dans ses actes… Il n’y en avait nullement. C’était comme si c’étaient ses impulsions premières qui le guidaient et non autre chose. Il sentait qu’il allait faire des folies, alors qu’il n’en aurait jamais fait pour personne. Déstabilisant. C’était si déstabilisant qu’il lâcha un instant toute la pression qu’il maintenant sur Aëran. Il avait tant aimé Mircella, mais ne s’était jamais comporté de la sorte avec elle. Et il le faisait avec Aëran. C’était… Excitant. Mais le blanc venait de tourner les choses à son avantage, et le jeune homme en fut surprit. Ses yeux s’écarquillèrent tandis qu’il ne fit rien pour empêcher les choses.

Face à Aëran, il semblait refuser de faiblir. C’était comme si une bataille s’était ouverte entre les deux. Une guerre qui se passait alors dans le regard. Il ne fallait pas baisser les yeux. Il fallait scruter Aëran, comme s’il cherchait ainsi à le faire fléchir. Mais une parole après l’autre, prononcé par cet alfar, lui fit voir les choses autrement. Dans la forêt des murmures… ils seraient bien plus tranquilles. Personne ne les y dérangerait. Mais pour quelles raisons se disait-il cela ? Simplement parce qu’il sentait que leur intimité allait devoir être vraiment préservée. Le blond le suivit alors sans un mot, avec un simple rictus. Naïvement, il pensa qu’ils allaient commettre quelques meurtres, et nourrir leur âme d’un magnifique tableau ensanglanté. Mais ce qui l’attendait serait tout autre. Kohei allait vivre quelque chose d’inoubliable. Il sourit, amusé, et s’empêchait de rire. Il était dément, si dément qu’il aurait fallu le contenir, s’il n’avait pas réussi à le faire lui-même sachant qu’il allait avoir la paix dans quelques instants.

Mais l’on lui parla de rumeurs. Des rumeurs dont il n’avait que très vaguement entendu parler, et auxquelles il ne croyait guère, sachant qu’il avait trainé en ces lieux un très long moment, trois jours pour être exacte, en compagnie d’une bande d’ivrogne stupides. Mais qui sait ? Ces rumeurs s’étaient proférées que très récemment. Faut-il dire aussi, que le sang l’alléchait. C’était d’un de ces nectars auxquels il était difficile de résister. Mais dans son ventre, ce sentiment sonna faux. Il était curieux d’en savoir plus, certes, mais il sembla troublé par un vide au fond de ses propres entrailles. Comme si ce n’était pas ce qu’il désirait tout autant. Kohei ne savait plus où donner de la tête. Il avait… Envi de ce liquide pourpre. Le liquide qui était nécessaire à la vie. Peut-être comblerait-il ce vide, mais il avait un mauvais pressentiment quant à l’issue de son acte de désaltération. Un pas après l’autre, et toutes les questions qu’il se posait se renforçait. Et dire que ce n’était pas lui qui se trouvait dans cette situation habituellement. Véritablement, c’était son autre lui. En cet instant, c’était le côté dément de Kohei qui s’exprimait, et ce, depuis un long moment. Et si l’autre lui prenait le dessus, il ne se poserait aucune question. Il n’aurait envie de rien. Simplement de rentrer chez lui, et de lire un bouquin. Mais ce Kohei là n’en voulait pas de cette fin monotone. C’était donc lui qui éprouvait tout cela, lui qui se posait des questions, quant à ses propres sentiments.

Mais sa réflexion se voyait remise à plus tard de force. Ce fut par surprise qu’il se retrouva contre le tronc d’un arbre, les yeux d’Aëran semblant vouloir l’y coincer. Les paroles qu’il avala le firent rire intérieurement. Alors Aëran non plus ne lisait pas dans les pensées de Kohei ? Tout aurait été plus simple. Il esquissa son habituel sourire carnassier, qu’il arbora dans le but d’intimider Aëran. Il allait en profiter. Bluffer. Laisser à penser qu’il savait ce qu’il se tramait dans son propre esprit. « Ce à quoi je pensais… » Répéta-t-il doucement. Après quoi il se redressa, et éloigna quelque peu le blanc de lui, pour que le dément se rapprochât de lui-même. Il voulu le surplomber, poser sur son corps la pression de l’expression qu’il affichait, et poursuivre. « Quand je vois ton visage j’ai simplement des envies de meurtres. » Il se mit à rire devant la magnifique expression d’Aëran. Puis il posa sa main sur sa joue. « Parce que je sais qu’avec toi c’est encore plus marrant de tuer. » Il disait vrai, mais Kohei ignorait si c’était réellement ce qu’il avait ressenti tantôt. Il se jouait quelque peu de lui. Sans lui mentir sur tous les plans. Mais il y prenait plaisir. Il voulait que tout restât un mystère, parce qu’il craignait qu’on découvrît ce à quoi il pensait. Mais… Pourquoi ? Pourquoi voulu-t-il tirer parti de cette ignorance commune ? Le blond se comprenait de moins en moins. Cacher ses pensées n’avait aucun sens. Peut-être n’étaient-elles pas si étranges ! Mais Kohei n’était pas si stupide. Si ses pensées se voyaient refoulées, il n’y avait que de bonnes raisons de les cacher aussi des autres. En espérant qu’elles resurgiraient au bon moment.

Kohei sentait que tout n’allait pas être simple. Comme si toute l’illusion de facilité que lui offrait son regard n’était que la pour mieux le trompait. Mais il s’en fichait. Il faisait tout de même. Il posa sa main contre un autre tronc, sur lequel il venait d’amener lentement l’alfar. Il se délectait du visage qu’il observait. Kohei en profitait. Il voyait cette faiblesse qu’il savait fausse, et il ne savait pas pourquoi, mais même si cela puait le piège, il se jetait tout droit dans la gueule du loup. Il continuait de s’approcher ainsi de lui, posant encore ses yeux sur les siens. Il était désormais si près que leur deux corps étaient prêts de se toucher. Les mots furent inutiles car la lueur démente qui émanait de ses yeux suffisait à tout signifier. Kohei se retenait. Il ne savait pas de quoi, mais il se retenait. Puis, en un instant, comme si l’on voulut l’y aider, une migraine le prit subitement, l’éloignant ainsi du terrain de jeu. Il se crispa les mains contre sa tête, attrapant des mèches de cheveux qu’il peinait à lâcher, et ses yeux perdirent d’un coup leur utilité au profit de la vision qui se passait dans sa propre tête.

Sa propre tête semblait se distordre dans une affreuse douleur tandis qu’il semblait souffrir de vision. Un dément comme lui qui aimait tuer et torturer, il souffrait en… se voyant lui-même tuer. Il adorait ça. Il se voyait lui-même, les mains ensanglantées, le cadavre d’une femme face à lui. Il ne se souvenait nullement avoir commis ce crime, mais quelque part en lui, il se délectait à l’idée que cela puisse arriver. Mais il en souffrait. Il ne supportait tout de même pas la vision qu’il avait. Parce qu’elle était floue. Qu’elle lui faisait un mal de crâne. Qu’elle semblait durer une éternité.
Et qu’il avait à faire.

L’alfar s’accroupit au sol, détacha ses mains de son crâne et tentait de les observer sans que celles-ci ne soit trempées dans le sang qu’il trouvait si appétissant. Kohei ne voulait pas succomber à des visions. Il voulait refaire surface à la réalité. C’était tout ce qui importait. Sa conscience était la seule chose qu’il devait solliciter. Puis elles cessèrent. Une malchance monstrueuse le frappait. Car il semblait avoir pris du plaisir dans un acte qui se retrouva coupé par cette atrocité qui pouvait laisser paraître qu’il était faible. Il se releva, s’époussetant au passage, et réobserva Aëran. « Ces visions… »
1373 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 15:32



La réponse de l’Alfar fut instantanée. Chacun tentant de prendre le dessus sur l’autre, sans jamais vraiment  y parvenir. Ce fut ses yeux remplis d’une étincelle aussi vive que des flammes, qui me fit reculer, car je ne réalisai pas tout de suite sa main sur ma joue. Mes sourcils c’étaient froncés, mais c’était plus parce que je ne comprenais pas le jeu de Kohei, que par pure colère. Les branches mortes craquaient sous mes pieds à mesure que je reculais. Je me retrouvais alors coincé contre un arbre et le corps du jeune Alfar. Émettant un grognement, je montrais que la situation ne me plaisait guère. Il ne savait pas où il mettait les pieds. Fière, je restai droit et défiais son regard, aussi intense soit-il. Je réalisais un instant que ses yeux étaient aussi brulants que les miens. Kohei était si proche, que je pouvais humer son odeur à ma guise… Il était si proche, que je pouvais sentir la chaleur qui émanait de son corps, son souffle sur mon visage, apprécier chacun de ses gestes… en deux secondes, ma respiration avait changé et l’éclat de mes yeux aussi : « A trop jouer, tu vas finir par t’y perdre… » Murmurais-je difficilement. J’avançai enfin ma main vers lui, quand soudainement, je le vis partir dans une crise délirante.

Kohei s’attrapait les cheveux à se les arracher et il vacillait tellement que je dus le soutenir un instant. Quelques secondes passèrent, avant que je ne fusse moi-même atteint de cette crise. Mes mains se plaquèrent sur mes yeux qui semblaient se retourner, mes jambes vacillèrent tellement que je me retrouvais à genoux, et je me mis à me balancer sur moi-même.

Une jeune femme avait fait son apparition, elle nous épiait, nous regardait avec ses yeux de biche. Sa simple présence me mit hors de moi,  et fit surgir mes plus vils instincts. Je n’eux même pas le temps de comprendre ce qui se passait, que déjà mes poings s’abattaient sur elle à une vitesse folle, que déjà mes dents déchiraient sa chair et que mes ongles griffaient ce qui était intact. De mes deux mains, je grattai le sol à en saigner, et y mit la femme en la poussant maladroitement. Lorsque ce fut fait, je grattais une pierre avec une autre pierre, six mots. Celle-ci lui servirait de pierre tombale.

Lorsque je revins à moi, mes mains étaient paume contre terre, et ma respiration était saccadée, comme si la lutte avait vraiment eu lieu. Sans plus m’attarder, je regardais mes doigts qui n’avaient aucun signe de ce meurtre, et je n’avais pas non plus ce gout si particulier dans la bouche. Me relevant, je restais le regard vers le sol, essayant en vain de me rappeler le visage de cette femme. Les mots de Kohei atteignirent mon oreille, et je détournai la tête vers lui
: « sont absurdes… » Dis-je pour finir sa phrase « En revanche, j’aimerai beaucoup savoir qui se joue de nous de la sorte… » Arpentant les lieux, je me demandais un instant si cela était censé nous faire fuir, peut-être nous éloigner de quelque chose. « Quel qu’il soit, il vient tout bonnement de casser en toute impunité le jeu à laquelle nous jouions… » Lançais-je vraiment contrarié. Avant même que je n’ajoute quoi que ce soit, des branches se mirent à craquer sur ma droite. Regardant une nouvelle fois l’Alfar, je lui murmurais : « Et si nous retrouvions le responsable, l’abattions et gravions sur une pierre grise : " ici git celui qui fut froidement assassiné " ? » Un juste retour des choses en l’occurrence. Nous reprendrons notre jeu plus tard… ou pendant, qui sait. Je ne comptais pas le laisser s’en sortir ainsi. Je voulais lui montrer que l’on ne me manipulait pas aussi facilement, et que tout acte nous retombe un jour dessus.

648  


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Mar 2015, 20:58


L’Alfar était de nouveau lui-même. Enfin, il était de nouveau Kohei, et non le dément. Il venait de subir un choc si étrange, que sa seconde nature avait semble-t-il lâché l’affaire. C’était surtout elle qui avait souffert de ces visions après tout, et il semblait si abasourdit et en colère d’avoir été interrompu qu’il ne voulait plus interagir avec le domaine du palpable. Le blond arbora un regard froid et vide, et se contentait de répondre aux mots de son confrère sans aucune émotion. « En effet, il est en colère d’avoir été coupé en plein élan. » Pour ne pas dire « je ». « Il trouverait cela drôle je présume. Ca rappel notre rencontre au volcan. Quelqu’un se jouait aussi de nous à ce moment-là. Mais je sens les choses un peu différentes cette fois-ci. » Il ne tourna pas son visage, mais ses yeux le fixèrent, froid comme la pierre. Il venait de jouer avec Aëran, et Aëran venait de jouer avec lui, et toute la gêne qu’il éprouvait le bloquait. Il ressentait encore ces étranges pulsions, même sous les traits de sa personnalité première. C’était incompréhensible. Elles étaient bien moins fortes, mais toujours présentes. Et ce sentiment partagé entre lui et Heiko était là pour lui rappeler qu’ils étaient bel et bien une même personne ayant les mêmes désirs dans la plupart des cas.

Cependant, il songea à ce problème qu’était la froideur de son expression. Ne pas exprimer ses sentiments lui avait causé tant et tant de fois des problèmes, et d’un coup, il pensa qu’auprès d’Aëran, il risquait de se passer encore une fois la même chose. Kohei se montrait glacial, distant, et en était exécrable à souhait. Et il fallait qu’il corrige très rapidement cela. Maintenant. Alors il voulut changer son faciès, arquer au moins un peu les lèvres, montrer un regard plus vivant, mais il n’y parvint pas. Il cacha alors son visage avec une de ses longues mèches qui avait pour habitude de trainer entre ses yeux, prit le bras d’Aëran et d’un « Allons-y ! », il partait à la recherche de la source de ce bruit.

Il n’était pas très loin. C’était d’une évidence certaine. Mais était-ce vraiment quelqu’un ? Les deux alfars ne tarderaient pas à le savoir. Mais il fallait faire vite, parce que Kohei ne supporterait pas de devoir assumer les désirs de son autre lui en plus des problèmes que cette rumeur leur causait. Elle s’était montrée réelle. Pourtant, il n’avait jamais vécu cela, au cours de tous les moments qu’il passait au cœur de la forêt. Ce problème était donc bien récent, et si ces visions s’avéraient véritables, elles décrivaient sûrement un futur très proche. Ils suivirent alors le bruit de ces pas bruyants. Etrangement bruyant d’ailleurs. Si quelqu’un se cachait, il ne se ferait pas autant remarquer. Kohei usait alors de son envoûtement pour « piéger » quelque peu la zone, et espérait pouvoir attraper le fautif. Mais… ce n’était en réalité rien. Une simple bestiole. Il lâcha la main du blanc, puis fit un rapide tour d’horizon, comme si il se rendait compte qu’on avait piégé celui qui tentait de traquer. Il restait méfiant au possible, et était tellement sur ses gardes qu’il en gardait une main proche de son arc.

« Tu crois qu’il va se passer quelque chose comme ça ? Je pense qu’on devrait lâcher l’affaire et reprendre la discus… » Mais qu’est-ce qu’il racontait ?! Il était méfiant, songeur, et recherchait des réponses quant à ce qui se tramait, mais ses paroles trahissaient ses pensées. Et pourquoi ? Pour reprendre où ils en étaient ? Il avait vraiment voulu ça ? Alors qu’il ne s’agissait pas du dément ? Il se retourna, stupéfait par ce qu’il venait lui-même de dire. « Mais… De quoi discutions-nous ? » Il faisait comme si il n’avait aucun souvenir dans le but maladroit de se rattraper. Mais cela n’avait pas vraiment de sens puisqu’il ne pouvait pas ne pas se souvenir. Mais il tirait quand même parti de la dualité dont sa conscience était atteinte, et voulu faire croire que ses souvenirs et ceux de son second être étaient distincts. Mais naïveté était de croire qu’Aëran y croirait.

Il reprit la marche, sans aucun signe à Aëran pour l’inviter à le suivre, mais dans ses yeux, l’intension y était. Kohei marchait aux alentours, cherchait vraisemblablement une quelconque présence, mais ses recherches peu fructueuses et mal organisées ne faisait que témoigner de la gêne qu’il avait, et de sa non présence d’esprit sur le problème des visions. En effet, il ne pensait qu’à Aëran. Il pensait au regard effrayant de son confrère, à l’expression qu’il avait, et à tous ces éléments qui faisaient de lui cet alfar à l’apparence effrayante mais si attray… Kohei se secoua la tête. Mais à quoi il pensait ? A quoi il pensait ? Il continuait de tourner autour des lieux, regardant plusieurs fois au même endroit. Mais une façon aussi stupide de faire des recherches, c’était… En bref, il était grillé.

Kohei n’osa dire mot. Il se contenta de retourner au lieu où il avait eu ses visions, et un éclair le traversa. « Ca ne ressemble pas du tout au lieu où j’étais dans ma vision. Est-ce que c’est ton cas ? Si oui, j’ai fort à parier que nous devrions essayer de retrouver l’endroit où elles ont eu lieux. » Et sur ces mots, il se hâta. Il avait déjà en tête une destination précise. Kohei commençait vraiment à bien connaître la forêt. A force de vivre à Drosera, et de la traverser à chaque fois qu’il devait se rendre quelque part, c’était forcé d’arriver. Il arriva alors dans un lieu similaire à ses visions, et comme s’il avait vu juste, celle-ci se représenta à lui sous la forme d’un flash. Kohei venait de voir la pierre tombale au lieu exacte où il se trouvait. Mais en reprenant conscience, il n’y avait plus rien.
1000 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 27 Mar 2015, 12:08



Je fus surpris de voir la deuxième personnalité de Kohei surgir maintenant. Surpris de constater que finalement, c’était aussi celle que j’appréciais le plus. Distant, froid, profondément gêné par la conduite de son autre… je ne pus qu’esquisser un sourire, car j’aimais les défis. Si je voulais Kohei, il fallait tout d’abord avoir le moins coopératif, le plus fuyant, celui qui se tenait donc devant moi. Mes yeux restèrent concentrés sur les siens, les bras croisés sur ma poitrine. Je pouvais voir un comportement fort étrange qui ne me fit pas lâcher mon sourire. Mon regard se voulait lui profond, presque intrusif, et j’espérai pouvoir le mettre au pied du mur aujourd’hui, dès que les défenses seraient sur le point de se briser.

Avec surprise, il me prit le bras, comme si ouvrir la marche ne suffisait pas. Quelques minutes après, et Dieu sait comment, je sentis sa main dans la mienne. J’exerçai une faible pression pour une nouvelle fois provoquer cette deuxième personnalité fort timide, et fit de petites rotations avec mon pouce sur sa peau. Lorsqu’il me lâcha, je me mis une nouvelle fois à sourire. Kohei était perturbé, et son mensonge ne faisait qu’empirer sa situation. Plus il se montrerait faible, plus j’attaquerai. Posant mon épaule sur un tronc d’arbre, je croisais les bras
: « mmmh… en effet… je quoi parlions-nous déjà… » Quelques secondes suffirent et je m’approchai une nouvelle fois de lui : « Ce à quoi il pensait, il me semble… mais puisque mon interlocuteur vient subitement de changer » je dégageai cette mèche de cheveux qu’il avait mi tantôt sur son visage : « il serait judicieux de changer la question… » Prenant entre mes doigts son menton, je relevais légèrement sa tête pour plonger mes yeux dans les siens : « Puis-je savoir ce qui te perturbe tant ? »

La suite fut tout aussi singulière, puisque finalement, Kohei ne faisait que tourner en rond, l’air ailleurs. Regardant mes doigts, je pouvais encore sentir la chaleur de sa peau, et je fus surpris d’aimer autant ce contact, que celui que j’avais avec Léto. Passant ma main dans mes cheveux, je me demandais brièvement ce que je faisais. Je ne faisais que répondre au désir le plus vil qui m’animait à la présence d’un homme que je connaissais peu. Un meurtrier doublé d’une double personnalité tout aussi séduisante. Je soufflais en me désintéressant un instant de Kohei… que devais-je voir ou même espérer de lui ? Pour le moment, nous nous entendions très bien, et un seul faux pas dans une direction compromettante pourrait dissoudre cette entente. Malheureusement, je n’étais pas enclin à écouter ma raison, et mon désir l’emporta.

Je suivis donc Kohei sans bruit, si ce n’était celui des brindilles sèches craquant sous mon poids. Lorsque nous nous arrêtâmes, je devançai Kohei pour examiner les lieux : « Je me souviens d’ici, effectivement… » Même si les arbres se ressemblaient tous, il n’était pas difficile pour un Alfar d’y trouver en chacun des différences singulières, qui permettait d’identifier les lieux. Tournant la tête de tous les côtés, je me mis à observer la terre, mais très vite, mon regard revint sur le jeune Alfar. Nous étions surement arrivés à un point où finalement le jeu l’emportait sur la raison, et par conséquent, il fallait faire un choix entre continuer ou s’arrêter là. Tournant autour, toujours à la recherche de trace d’un éventuel passage, je me retrouvai derrière Kohei, à quelques pas. Je ne pus tout simplement pas m’empêcher de m’approcher de lui en douceur, et de caresser sa main, tout en parlant, soufflant dans sa nuque : « Dis-moi Kohei, tu n’as toujours pas répondu à ma question… » Je me retenais aussi fort que mon corps me le permettait, et j’avais beaucoup de mal, croyez-moi. Ma respiration était un peu difficile, et je me devais de la maitriser. Même si je tentais de garder le contrôle de la situation, je savais que la situation à elle seule venait tout bonnement de mettre à mal ma crédibilité.

679

HRP:


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 28 Mar 2015, 15:01

Kohei fronçait ses sourcils. Aëran jouait très clairement avec lui. Et le blanc dans cet état, c’était la chose la plus bizarre qu’l n’avait jamais vu. L’Alfar n’avait jamais eu l’occasion de tenir une conversation avec quelqu’un qui agissait de la sorte, et certainement pas avec lui. Il y avait quelque chose de… quelque chose d’anormal. Un autre sens se cachait dans les paroles d’Aëran, et Kohei n’était pas naïf, il le comprenait bien. Et puis… c’était lui qui avait attisé ces pulsions. Peut-être… Il n’en était pas sûr. Mais ça n’aurait pas été étonnant. Aëran maintenait une pression sur son interlocuteur, lui parlait avec un air si assuré que Kohei en était irrité. Il le repoussa alors, tellement naturellement, que ça aurait pu en être blessant. Mais il ne s‘arrêta pas là. N’allons pas jusqu’à dire qu’il osa lui répondre et qu’il osa se confronter aux paroles d’Aëran, mais il agit tout de même. Même si ces mots avaient eu le don de le toucher et de l’effrayer quelque peu tant la situation dans laquelle il s’était mis lui posait problème, il gardait son sang-froid, se redressa pour se rendre plus grand que son interlocuteur. Il colla sa main contre un tronc d’arbre près duquel Aëran était. « Tu ne gagneras pas à ce jeu. » Ce vocabulaire… Kohei était stupide. S’il ne voulait pas « jouer » alors pourquoi parlait-il de victoire ? Tout simplement parce qu’il voulait lui-même gagner. C’était tout ce qui lui importait. Avoir Aëran et…

Il se reprit. Il était vrai que lui et Aëran ne se connaissait que très peu. Ils ne s’étaient jamais beaucoup vus, et leur relation ne s’était construite qu’autour de catastrophes. Le volcan, Drosera… Et même maintenant, de fichues visions essayaient de les arracher à leur petits moment de tranquillité. Kohei ne connaissait pas vraiment Aëran. Il comprenait à peu près quelle genre de personne il était, mais ignorait tout ce dont il était capable, et ignorait même le genre de passé qu’il avait pu vivre. Comment avait-il pu en venir là ? Comment avait-il pu être guidé par une perpétuelle démence ? Il n’avait pas le même caractère qu’Heiko, mais ils avaient d’effrayantes similitudes. Et quand Kohei pensait à la raison qui l’avait fait devenir ainsi il pensa naïvement, que pour Aëran, un passé beaucoup plus dur devait le hanter. Mais en même temps, celui de Kohei n’avait rien de bien extravagant.

Kohei conserva son regard vide mais paradoxalement insistant rivé dans les marrons de son interlocuteurs. « qu’est-ce que tu as bien pu vivre ? » Il ne lui posa pas la question volontairement. Elle était sortie toute seule, sur le coup de l’interrogation. Kohei s’éloigna lorsqu’il s’en rendit compte, bredouillant un « Je… ne voulais pas te brusquer, laisse tomber. » maladroitement. Comme si demander à quelqu’un de raconter son histoire était complètement tabou. En vérité, Kohei voulait simplement en connaître plus sur la personne qui évoquait en lui ce drôle d’effet. Il avait de plus en plus l’impression que ce sentiment purement impulsif était dénué d’un réel sentiment d’amitié. C’était comme si il nourrissait du plaisir seulement dans la pulsion et non pas dans la spiritualité. Mais Kohei n’était pas comme ça. Mais peut-être, au final, que ce n’était pas le cas d’Heiko.

Une autre vision le prit. Ca n’avait tout simplement pas de sens. La seule chose dont Kohei arrivait à prendre conscience, c’était ce meurtre rêvé dont il était l’auteur. Il se voyait encore une fois tuer quelqu’un de sang-froid, et l’enterrer. Comme si enterrer après un meurtre c’était son genre. Même cette fois-ci, il les vivait avec sa raison, et tentait de survivre à la douleur, tout en réfléchissant à l’origine de ce sentiment. Puis, une étrange odeur lui parvint. Celle d’un parfum sans doute. Et c’était comme si il avait été concocté à partir de… sang. Il se redressa. Son visage s’était à peine crispé durant ce délire, comme s’il s’était voulu exprès sans insistance. Mais l’alfar l’ignora. Il s’ne fichait. Même l’indice du parfum ne lui donnait pas la moindre motivation à comprendre l’origine du problème. A vrai dire, l’histoire qu’il avait avec Aëran le préoccupait bien plus. C’était, tout au plus, la troisième fois qu’ils se voyaient. La première n’ayant concerné qu’un échange de mots, alors… Qu’ils étaient sous la forme d’être morts. Kohei voulait tout savoir. Il avait une soif de connaissance difficile à étancher.

L’Alfar se rapprocha alors encore de son confrère, la couleur déjà terne de ses yeux encore plus assombris voulant plonger entièrement dans les siens. Il lui posa sa main derrière sa tête, sans pour autant attraper ses cheveux blancs, et malgré toute l’impassibilité dont il était mu, quelque chose de plus que de simples mots s’échappèrent de ses lèvres. « Aëran… Qu’est-ce que ça veut dire ? » « Qu’est-ce que ça veut dire » quoi ? De quoi Kohei parlait ? Des visions ? Non, il s’en fichait. Il s’en fichait terriblement fort. Il toucha sa joue de l’autre main, l’air de simplement l’examiner. Mais la vérité, c’était que Kohei était complètement obnubilé par la blancheur du teint d’Aëran. Une blancheur qui n’était pas du tout caractéristique de sa race. Ils ne se connaissaient que très peu, mais tant de choses semblaient se passer en un rien de temps. Tout allait si vite, et cela faisait si mal à l’Alfar qui pourtant continuait de saisir l’opportunité à pleine main. Il touchait Aëran, tant il était proche de lui. Il sentit de contacte chaud de sa peau, le sang brulant qui tentait de s’échapper de la plaie qu’il avait eu à Drosera… « Eh, Aëran. Il y a quelque chose que j’aimerais découvrir. J’aimerais tout savoir de toi. Parce que quelque chose d’intéressant émane de toi. » « J’aimerais que tu sois à moi », « J’aimerais comprendre pourquoi j’ai autant d’intérêt pour toi »… Toutes ses phrases, il ne les disait ni ne les pensait, mais il les ressentait. Mais c’était tellement enfoui au fond de lui, qu’il ne s’en rendait pas compte. Kohei, l’être froid, impassible et distant semblait avoir été laissé de côté au profit d’une curiosité inhumaine. Il était claire qu’aucun sentiments aussi fort n’émanait du blond, mais justement, cet autre sentiment, qu’il éprouvait, qu’on ne pouvait même pas appeler comme tel, mais plus comme une pulsion le prenait tout entier, et il ne savait même pas pourquoi.

Puis il s’éloigna du blanc, le regard de nouveau chargé de ce vide si frustrant. Kohei ne ressentait aucune émotion. C’était ce réceptacle d’Heiko, nait dans ce but, qui les ressentait pour lui. Les livres voulaient l’aider à les ressentir sans réceptacle, mais finalement, ils n’avaient que réussit à nourrir ce dernier. Non. Maintenant, c’était complètement faux. Parce que depuis qu’il était partit de chez lui, Kohei ne les ressentait plus uniquement à travers la lecture. Maintenant… maintenant il les vivait pleinement, en tant que protagoniste à part entière. Maintenant, Kohei n’était plus imperméable aux émotions, et son autre lui… il était juste guidé par la démence, les pulsions premières de l’homme, et il voulait Aëran tout pour lui. Au même titre que le côté résonné de son corps cherchait à comprendre pourquoi il ressentait tout cela. Puis… Encore une vision. Les vivions insistait. Elles voulaient l’arracher à ses occupation, faire en sorte qui retire ses mains de l’autre Alfar, pour attirer l’intention. Et cette odeur… encore cette odeur…
1238 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 02 Avr 2015, 13:21



J’arquai un sourire. Cet homme était incompréhensible, fuyant, revenant à la charge par la suite, empruntant des mots qui contredisaient ses gestes… Kohei le savait… Oui, il savait que j’avais déjà gagné, au moment même où j’avais répondu à ses « avances ».  Ce fut alors avec stupéfaction que j’encaissais la question sur mon passé. Cela ne s’y prêtait pas, cela n’avait rien à voir avec notre jeu ! Je fronçais des sourcils en restant muet. J’étais forcé de constater que je m’étais confié plutôt vite à Léto, l’alcool m’aidant à cette démarche. Ne baissant pas les yeux, j’écoutais Kohei se reprendre presque instantanément, bredouillant des excuses silencieuses. Je le laissais s’éloigner de moi, surement pour mieux retourner vers lui.

Lorsque mon torse frôla son dos, il se retourna, posant sa main derrière ma tête. Je restais un instant figé, ne m’y attendant pas, mais mon corps se détendit très rapidement. Je levais un sourcil, Kohei vaciller entre une timidité extrême, se rapprochant de ces jouvencelles rougissantes pour un simple regard, et un jeune homme cherchant désespérément ce qu’il l’animait. Cela le rendait à la fois attendrissant, mais aussi extrêmement frustrant. D’un souffle, je répondis à son interrogation
: « N’oublie pas que c’est "vous" qui avez commencé… » "Vous", oui, j’incluais aussi son autre. Ce qui délimitait les deux, était sans doute qui j’étais pour chacun d’eux, comment ils se l’expliquaient mutuellement. Pour l’un un compagnon de meurtre, pour l’autre, un intérêt que je n’expliquai pas.

Je le sentis une nouvelle fois s’éloigner, et rapidement, j’attrapai son bras, le ramenant vers moi. La vision ? Celui qui en était la cause ? Pour le moment, cela m’importait peu, même si au fond, je sentais une présence qui nous observait de loin. Oubliant mon inquiétude quant à cet intrus, je revins poser mon regard sur Kohei. Frôlant son oreille de mes lèvres, je me mis à murmurer
: « Si je te disais tout, je serais moins intéressant à tes yeux… » Et ça, je ne le voulais pas. J’étais pris dans l’engrenage de cette drôle de relation. D’ailleurs, depuis quand avions-nous engagé cet étrange rapport ? Depuis le Volcan ? Depuis Drosera ? Ou depuis que son autre avait tenté de me séduire ? Ce fut une réflexion qui bien vite s’envola, laissant place à une autre. Je pensais un instant à Léto, faisant très vite le lien. Finalement, j’avais toujours préféré les hommes, et Léto se faisant passé comme tel, j’avais irrémédiablement était attiré par celle-ci.

Ma main s’immisça dans ses cheveux, découvrant entièrement son visage. Ma joue frôla la sienne, pendant que je le rapprochai inconsciemment de moi. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais ni ce que je voulais, je ne faisais que maintenir l’agréable sensation qui m’animait.  Ma respiration fut moins régulière, et je finis par embrasser son cou, happant sa peau. J’attendis qu’il me repousse, qu’il y réponde, qu’il réagisse… Et d’un souffle, je répondis à sa dernière question
: « Voilà ce que ça veut dire… » Une étrange odeur me piquait le nez, mais je l’oubliai bien vite, glissant ma main sur ses reins. Je vins doucement mordre la peau de son cou, remontant jusqu’à son oreille, et je fis reculer mon compagnon jusqu’à atteindre un tronc d’arbre. L’initiative était osée, sans doute signerait-elle la fin de notre amitié naissante, peut être engagerait-elle une relation plus poussée, je n’avais pour le moment aucune idée de l’avenir qui pourrait être le nôtre. Mon désir n’était alors plus caché, et c’est sans doute ce qui me fit reculer, une nouvelle fois cette odeur qui flottait dans l’air, puis cette sensation d’être regardé.

Je fis quelques pas, regardant aux alentours, tendant l’oreille et un couteau à la main. Je portais ma main vers mon nez, je n’aimais pas du tout cette odeur épicée. Je grognai en jetant un œil vers le jeune Alfar, je ne pouvais décidément pas me concentrer davantage sur lui avec mon instinct qui me disait de faire attention :
« Je n’aime pas cette odeur poivrée… » Lâchais-je sans plus réfléchir. Je m’approchai alors rapidement de Kohei, et fit basculer sa tête. Je me mis alors à sentir sa peau et ses vêtements, avant de sentir mon haut, lâchant un juron en touchant ma blessure dût à l’attaque de Drosera : « Cette odeur nous colle à la peau » finis-je par déclarer en grimaçant. Un instant, je pensais à toutes les solutions possibles pour nous nettoyer de ce parfum étrange, mais je détournai très vite la tête en me surprenant à vouloir enlever nos vêtements : « mmh… fuyons cette odeur ou trouvons la cause de celle-ci… dans les deux cas, je n’en ai pas finis avec toi » le provoquais-je sans un sourire. J’étais effectivement très sérieux, trop peut-être.
 
806

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 02 Avr 2015, 21:31


« Vous » ? Il le vouvoyait maintenant ? Bien sûr que non… Il l’avait tutoyé dans la même phrase. Et le fait qu’il avait insisté sur ce mot… Qu’est-ce qu’il entendait par là ? Kohei voulu s’énerver. Mais ce sentiment ne fit que lui traverser l’esprit, impassible qu’il était. Kohei était certes un être duel, mais dans cette phrase, il n’y avait pas que le mot duel qui comptait. « Un être » aussi était important. C’était un mot neutre, mais singulier. Purement et simplement singulier. Alors il était tout bonnement impossible qu’on ne change cela. Même si Kohei était mu par deux psychologies bien distinctes, il ne se voyait pas comme deux personnes différentes. Mais dans un sens, il ne pouvait pas se dire cela. Il avait lui-même parlé à son penchant négatif, et lui avait octroyé un nom. Mais ce n’était pas le nom d’une personne. C’était le nom qu’il avait donné à ses désirs enfouis. Kohei était l’ensemble de tout son être. Tout comme Kohei était sa raison, et Heiko sa folie. La confusion naissait du moment que la personnalité de raison portait le même nom que l’être tout entier. Alors, l’alfar voulu réagir, il voulut demander à Aëran pourquoi il lui avait parlé en ces termes, car en réalité, il n’y avait rien comprit. Toute cette réflexion, il ne l’avait pas à ce moment précis. Il se l’était simplement fait à plusieurs occasions, mais là, la seule chose à laquelle il pensait, c’était « pourquoi Aëran agissait ainsi ? » Mais le blond se voilait considérablement la face. Il voulut se duper lui-même, mais n’y parvenait pas.

Heiko en avait marre d’attendre, tapis tout au fond de Kohei, au milieu de ses désirs bouillonnant, au milieu de tous ses sentiments inexprimables. Ils étaient de moins en moins retenus, mais ce n’était pas assez. Il voulut les exprimer à sa place, dès maintenant, mais cela semblait résolument ne pas être le bon moment. Il avait laissé son autre prendre le dessus, pour jouer avec Aëran, mais cet idiot d’impassible se faisait plutôt mener du bout des doigts. L’être démentiel en avait marre. Mais il attendait tout de même. Patiemment, sans un bruit. L’Alfar voulait donc réagir, mais sa réflexion fut si longue tant les pensées qui traversaient son esprit étaient multiples, qu’il n’avait plus le temps de les laisser passer avant que quelque chose d’improbable ne finisse par se produire. Il écarquilla des yeux, un long moment, avant de réaliser ce qui lui arrivait. Mais cela ne s’arrêta pas là. On le poussa contre un tronc, encore, et il ne bougeait pas, tant il mettait du temps à réaliser. On le… Kohei ne réagissait vraiment pas. Il s’était contenté d’attraper les épaules d’Aëran pour le repousser quelque peu. Il le regarda droit dans les yeux, et commençait à comprendre que si cet intérêt pour son congénère était en train de naître, c’était vraiment par pure pulsion.

Kohei ne comprenait pas pourquoi il était comme ça face à un homme. Il ne savait vraiment as que ce genre de sentiment pouvait l’animer. Maintenant il en prenait pleinement conscience. Ce n’était pas à proprement parler de l’amour, mais Aëran avait eu le don d’attiser chez lui des désirs qu’il ne connaissait pas. Il voulut le repousser plus encore, mais même lui, cette histoire d’illusion commençait à le préoccuper. Alors il s’éloigna de lui-même. Et il voulait fuir. Il voulait vraiment partir ? Soit. L’alfar prit le jeune homme par le poignet, et s’enfonça plus loin encore dans cette silencieuse et délicieuse forêt. Mais il s’arrêta bien vite, car il bouillonnait. « Je n’aime pas l’idée que l’on puisse nous observer » Il était directe. Bref. Il chargea ses yeux d’un feu ardent. Heiko en avait vraiment marre. Il voulait juste réagir. Des mains se plaquèrent contre les épaules du jeune Alfar. Kohei plaqua Aëran contre le sol, et d’un sourire ombré par le manqué d’éclairage, il observait le blanc, dans les yeux, encore et encore, comme si ses yeux étaient la seule chose qui l’absorbait depuis le début. « Voila ce que ça veut dire ? » Il quitta un instant une des épaules de sa présumée « proie »  pour venir placer sa main sur son coup. Il rit. Jamais on ne le lui avait fait ressentir quelque chose d’aussi étrange. « Eh, Aëaran. » Il n’arrivait pas à finir sa phrase. Il voulait simplement lui faire parvenir un message simple, qu’il disait à n’importe qui, mais en ce contexte, il ne comprenait pas vraiment comment c’était possible, mais il ressentait cela différemment. « J’ai… » Envie de te découper. Il avat tout simplement envie de le torturer, comme il pouvait avoir envie de torturer n’importe qui. Mais ce genre de désir sonnait différemment en cet instant présent, et il comprenait parfaitement pourquoi finalement. Il n’était pas complétement sot.

Il plaça ses mains sur les joues d’Aëran, q’il préférait maintenir au sol. Le voir dans cette position le plaisait assez, il devait bien l’avouer. Kohei comprenait de plus en plus ce qui l’animait. Il en était assez choqué. Mais se laissa aller. Il profitait, tout simplement. Aëran avait été sur le point de gagner, et il l'avait peut-être déjà fait dans un sens, et par frustration, Kohei allait remédier à cela. Le blond abaissa lentement son visage vers celui d’Aëran, un regard assassin pour seul indice quant à ses attentions. Il arborait un grand sourire, il l'observait avec tant d’insistance, et même s'il aurait rêvé de voir un visage craintif, il faisait avec. Il s’arrêta dans sa démarche, jusqu’à ce que ses cheveux déjà entrent en contact avec le visage du jeune homme, et il restait dans cette position quelques secondes. Et se rendant compte qu’il se laissait beaucoup trop aller à une folie psychotique, il reprit quelque peu son calme, et déplaçait quelque peu son visage. Sa respiration se fit beaucoup plus rapide, et ses yeux de plus en plus insistants. Mais il les ferma. Et approcha ses lèvres de l’oreille de l’Alfar. « Je te propose de ne pas appeler cela un jeu. » Mais il ne donna pas d’autres indications. Puis ses lèvres entrèrent en contact avec le lobe caractéristique des Alfar de l’oreille d’Aëran. Ce dernier allait comprendre le sentiment qu’éprouvait en cet instant le blond. De son côté, Kohei n’avait certes pas extérieurement réagit, mais la sensation qu’il avait éprouvé au moment où Aëran lui avait fait la même chose l’avait tant troublé, qu’il se sentait obligé de lui rendre la pareille.

Kohei redescendit, tout doucement, le long de sa nuque, qu’il caressait de ses doigts. Il mourrait d’envie de la déchiqueter, de ses doigts, mais ce n’est pas de cette manière que ce sentiment se manifesta chez lui. Il le lui embrassa, lui aussi. Il redescendait encore, jusqu’au torse, qu’il touchait, simplement pour sentir son cœur battre. Et son attention se reporta de nouveau à son visage. Et approcha le sien si près… il lui mordit la lèvre, et voulu aller plus loin, le blanc lui tendait une immense perche ! Mais on le laissait jamais Kohei indéfiniment tranquille. Une voix lointaine retentit. Quelqu’un criait. Kohei releva la tête où des yeux fous se posaient sur un visage interloqué. Un alfar venait de tuer un passant dans la forêt. Il était rède, tendu à souhait, il haletait, et d’énormes cernes siégeaient sous ses yeux. Kohei se leva entièrement, sans signe à Aëran. Et dos face à lui, il esquissa un nouveau sourire. « Quoi encore ? » auraient été les mots qu’il aurait désiré hurler par colère. Mais ce sourire d’irritation était là pour lui rappeler qu’en cette action, il avait l’opportunité d’une vengeance simple et efficace. Il allait pouvoir un peu torturer un tueur. Mais il se retint finalement, quand il remarqua bien que ce fut un Alfar. Et à un de ses semblables, il n’éprouvait pas de réel plaisir dans l’assassinat.

Ce type semblait d’ailleurs totalement perdu. Il avait l’air de vouloir s’attaquer à n’importe qui, sans aucune distinction. Il fit tomber une bouteille. Une odeur s’en échappa. Un parfum ! A cette même odeur poivrée. Et un mal de crâne suivit. L’alfar les avait remarqués. Kohei et Aëran étaient facilement visible fallait-il dire. C’était l’auteur de ces visions. Mais qu’est-ce que cela signifiait ? Il venait alors vers eux, et impossible de deviner ses intentions d’un simple regard. Mais à en juger les actes précédemment commis, il y avait de fortes chances qu’ils se soient mis en tête l’idée de les attaquer. Que faire ? Comment se débarrasser de lui ? Pour pouvoir reprendre là où ils en étaient ? Mais il était inutile de dire qu’une énigme farfelue les attendant derrière cet étrange personnage.

1463 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Avr 2015, 16:42


L’attention portée à mon compagnon grandissait de minute en minute, son inhibition, la violence qui l’animait… j’avais le pressentiment de tout toucher du bout des doigts. Lentement, il me poussait, et je revenais inlassablement à la charge, sans me soucier de ce qu’il pouvait penser à cet instant. Alors que ce parfum me piquait le nez à m’en faire tourner la tête, il me prit par le poignet, nous éloignant de cette étrange odeur.

Nous fûmes à peine arrêter que je me retrouvais par terre, ses doigts autour de mon cou. La situation aurait dû me surprendre, peut-être même m’inquiéter, mais la seule chose que je ressentis lorsque je percutai le sol, fut mes cotes bouger et grincer. Instinctivement, je plaçais mes mains sur ses genoux, essayant en vain de les bouger pour arrêter la douleur. Mes gestes parlaient d’eux même, mais mon visage ne bougeait guère, seule ma mâchoire se serra. Mes yeux supportaient les siens comme un défi, et je ne bougeai pas sous sa main qui se voulait dominante. Des morceaux de phrases sortirent d’entre ses lèvres, mais aucune ne fut finis, aucune n’avait de sens. Le désir de Kohei semblait alors dangereux, presque ne correspondait-il pas à celui qu’il espérait : le désir de meurtre, ne collait tout bonnement pas à ce qui nous animait tout de suite et maintenant. Mon regard se fit moins dur à ses mains sur mes joues, à ses mots qui cette fois avaient un sens, et étaient équivoques. Mes doigts se crispèrent sur ses genoux, tout d’abord parce que son torse appuyait encore plus sur ma blessure, mais aussi parce que son geste me surprit. La mâchoire toujours serrée, je me mis à grogner alors que mon corps se contracta. Je n’étais pas prompt à montrer la douleur qui m’animait quelquefois, mais j’étais tout bonnement incapable de me retenir lorsqu’il s’agissait de ce genre de sensation. Lorsque ses genoux libérèrent mes cotes, et que mes mains glissèrent au sol, je restai les bras le long du corps, presque ahuri de ce pas en avant que nous venions de faire. Ces yeux quittaient soudainement mon torse pour se concentrer sur mon visage. Tandis qu’il s’approchait de mes lèvres, mes bras décidèrent de bouger, et mes mains écartèrent ses cheveux tombant, pour ensuite glisser dans ceux-ci. Les visions pouvaient bien en perturber plus d’un, mais pas nous, pour la simple et bonne raison que le meurtre était notre quotidien, et puis… nous avions plus intéressant à porter de main. Oui, nous voulions être tous les deux, juste tous les deux… mais l’imprévisible en décida autrement.

Un cri s’éleva dans l’air, étouffé par les arbres de la forêt. Kohei se releva si vite qu’un cri m’échappa au nouveau craquement de mes cotes. Mes mains étaient portées sur celle-ci, tandis que je me relevais péniblement. Suivant l’Alfar de près, je me retrouvai nez à nez avec un homme, usée par les nuits blanches qu’il venait surement d’enchainer. Sa bouteille se brisa à terre et un parfum s’en échappa, me faisant chavirer comme une drogue. L’autre Alfar tituba vers nous tel un cadavre, tellement, que je me demandai comment il était possible qu’il ait pu assassiner un des nôtres. Ses mains s’accrochèrent à mon haut, dans une chute qui était évidente au vu de son état, et un juron sortit quand il toucha ma blessure. Je ne pris même pas la peine de le relever ou d’essayer de le soulever, je me libérai violemment de son poids, le laissant choir à terre de fatigue. À force de sollicitation, je commençais vraiment en bouillir de l’intérieur, et je ne cachai plus ma douleur. Ma main droite tenta de maintenir mes cotes, en vain, et mes doigts de l’autre main s’enfoncer dans l’écorce d’arbre. Mon front sur le tronc, je tentai de calmer ma respiration, jetant un coup d’œil au-dessus de mon épaule pour regarder celui qui avait fait naître ces hallucinations. Sans doute était-il empli d’une grande peine, car dans son sommeil, quelques larmes ruisselèrent sur ses joues. Je poussai un juron avant de m’avancer vers le cadavre [/i]: « Un homme qui pleure un cadavre ? » dis-je songeur : « ça m’étonnerait beaucoup… et quoiqu’il eu fait, il y a de fortes chances pour que nous ne le sachions jamais… ». Je regardais le meurtrier : « Il a plutôt l’air de quelqu’un de désespéré, qu’un homme tuant sans état d’âme… » Et pour comparaison, nous étions là. Je soupirais : « Je ne sais pas toi, mais cette histoire d’illusion ne m’intéressait pas au début, maintenant que nous avons un cadavre et un homme qui a tout l’air coupable, ma curiosité s’est éveillée… » De plus, maintenant que le sois disant assassin venait de tuer, il devenait dangereux pour Drosera, il fallait donc l’éliminer ou élucider ce mystère. « Attendons qu’il se réveille… » Donnant un coup de pied dans le flacon qu’il tenait plus tôt, je me laissai choir contre un arbre en grimaçant. L’attaque de Drosera, maintenant ça, ce n’était pas une bonne journée...

844

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 16 Mai 2015, 20:46

L’illustre cité des Alfars venait tout juste de s’être faite violemment attaquée. Enfin, on ne pouvait pas vraiment appeler cela une attaque, mais dans les faits, plusieurs de ses confrères étaient morts, et beaucoup avaient tenté une trahison. Alors… Kohei soupira. Comme si ce n’était pas suffisant, comme si tout cela ne pouvait pas être fini. Il y avait cet homme-là, cet étrange Alfar aux allures complétements perdu et instable qui allait faire on ne sait quoi encore de dangereux. Et s’il entrait dans la cité ? Il était clair qu’on ne pouvait pas le laisser ainsi. On ne pouvait tout simplement lui offrir l’opportunité de se mouvoir librement. Ce type était potentiellement dangereux. Un petit rictus s’empara des lèvres de l’Alfar pour une énième fois depuis le début de cette tendre et détestée journée. « Aëran, tu penses vraiment que cette histoire à la chance d’être intéressante ? Moi je dirais plutôt qu’une fois qu’on en aura percé les mystères, elle deviendra vite ennuyeuse. » Encore fallait-il y parvenir. En attendant, il était nécessaire de se débrouiller pour raisonner ce malheureux. Kohei s’approcha du type, et lui adressa quelque peu la parole tout en ayant gardé ses distances. « Qu’est-ce qui a bien pu vous mettre dans un tel état ? » Comme si la question du meurtre l’importait peu. Le type restait étrangement silencieux. Pourtant, il dévisageait le garçon d’un simple regard. « Ah… Je ne supporte pas quand on me regarde comme ça. » Surtout qu’il ne semblait avoir aucune raison de le faire. Heiko se tourna vers Aëran, comme s’il semblait voir en lui sa seule source de solutions. « Qu’est-ce qu’on en fait ? Il ne semble pas vouloir l’ouvrir. »

Mais finalement, une idée, quoiqu’un peu simplette lui traversa la tête. Cet homme aimait jouer avec les parfums ? Il allait être servit. Rien de tel que quelques effluves parfumés pour vite calmer quelqu’un. Il se mit rapidement à fouiller sa sacoche, sélectionnant avec soin le bon flacon, puis, par la suite, il s’approcha calmement de l’instable, le regard rieur. Le type recula quelque peu, comme dépassé par ce qui lui arrivait. Il ne se préoccupait même pas de la présence des deux Alfars tourmenteurs. Il était complétement obnubilé par son homicide. Il se mit à murmurer quelque chose d’inaudible tout en continuant de dévisager celui qui l’approchait, ce qui interloqua ce dernier. Pourquoi l’observait-il sans vraiment l’observer ? Puis, d’un coup d’un seul, il fut pris d’une… violence inexpliquée. Il bondit à vive allure sur celui qui se trouvait sur son chemin, car Kohei semblait interférer dans sa solitude. Des ronces jaillirent du sol dans un trop grand nombre pour qu’il n’ait qu’une simple maîtrise de sa magie. Cet homme était fort, et il serait donc bien difficile de le battre. Kohei tenta alors d’empêcher leur prolifération en les bloquant par son propre pouvoir, mais la rage et la force de l’autre tendaient à prendre le dessus. Il fallait donc agir, et vite. Il trancha les plantes qui se trouvèrent sur son chemin, se frayant rapidement un passage à travers elles, et en aspergea sous une longue pression espérant qu’il la sentirait rapidement. Mais tout ceci fut bien plus compliqué. Kohei était coincé derrière un mur de ronce, et le type se mit à reculer en apercevant le flacon, et se déblatéra encore des propos insensés. Kohei se mit à rire. Cette scène était incroyablement stupide. « Mais articule bon sang, ce que tu dis n’a aucun sens mon pauvre. » Il passait du vouvoiement au tutoiement totalement aléatoirement, comme si cela l’amusait. Ce gars n’avait aucune notion des politesses quand il se trouvait face à un type pareil. L’Alfar gela les racines de son feu sombre et les brisa sèchement avant de bondir à son tour sur l’homme qu’il souhaitait juste neutraliser. Il exerça de nouveau une pression sur le pulvérisateur jusqu’à ce qu’il finisse par en embaumer les lieux.

L’Alfar se calma. Il se recula, se dégageant de toutes ces ronces qu’on avait dressées sur son chemin dont une ou deux épines étaient entrées dans sa chaire lorsqu’il avait forcé le passage. Mais ce n’était pas ces quelques blessures en plus qui allaient se distinguer des autres qu’il avait alors reçus dans le carnage de Drosera. Il fit s’affaisser le mur qui servait de défense à l’autre, car ce dernier ne semblait plus y exercer sa magie. Kohei regarda les résultats de son entreprise, et il sembla que cela avait fonctionné. L’homme s’était bel et bien calmé, et semblait paralysé de parts et d’autres. « Tch.. » Un léger soupir s’était échappé de ses lèvres. Kohei n’avait pas encore bien maîtrisé cette senteur car le type avait encore le contrôle de quelques-uns de ses membres.

« Il l’avait surement tuée… Surement ! » continuait-il cette fois-ci plus calmement et donc de façon plus audible. « Qui donc ? » Heiko continuait la conversation comme si tout était normal. Mais l’homme ne prêtait aucune intention à lui, si ce n’était qu’à ces membres qui l’angoissaient tant ils étaient hors contrôle. Kohei tourna quelque peu son visage vers Aëran, un grand sourire y débordant « Je crois bien qu’il va falloir le faire parler » Mais il n’en fit rien. Pour l’instant en tout cas. Il se contenta de se diriger vers le cadavre qu’il examina quelque peu histoire de juger du mobile de l’autre type. Ce n’était pas un Alfar. Alors… Est-ce qu’il avait déversé sa colère par rapport aux événements liés à Drosera sur un passant ou un fuyard ? Peu probable. La rumeur sur la présence de ce taré avaient fait le tour depuis bien plus longtemps que seulement la matinée. Alors pourquoi ? Par vengeance pour celui dont il parlait ? Il était clair qu’il fallait procéder au petit interrogatoire s’ils voulaient faire avancer les choses… Mais un fait indéniable était impossible à ignorer : si une telle rumeur avait autant fait parlé d’elle, il était impossible que tout se règle par seulement ce qu’ils venaient de voire. C’était impossible qu’ils n’aient affaire qu’à de pauvres illusions justes pour que finalement ce soi ce type paumé qui les fût vivre de façon aléatoire par pur folie…
1036 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Mai 2015, 09:59



Toujours assis contre un arbre, je ne bougeais pas. L’engouement de mon compagnon de tantôt, avait tout bonnement fait grandir la douleur, et je maintenais vainement mes cotes en place. Malheureusement, avec des blessures telle que des os brisés, on ne peut appliquer quelques cataplasmes pour nous soulager, seule le temps nous sert de remède. Serrant des dents, je haïssais mon manque d’adrénaline à cet instant. Il en était ainsi, seule la rage d’un combat ou d’une situation me faisait tenir la douleur, pas le calme comme celui qui régnait à présent. Je ris silencieusement aux paroles de Kohei. Un vrai enfant, dès qu’il obtenait ce qu’il voulait, son jouet ne l’intéressait plus, comme pour les histoires. « Nous ne sommes pas là pour le mystère de ce meurtre, nous sommes là pour rendre la ville un peu plus sûre » Déjà que les Alfars aimaient à s’attaquer à leur semblable, il ne manquait plus qu’un Alfar s’attaquant aux étrangers. « Ceci-dit, si elle te semblera ennuyante à la fin, pour le moment, elle est plutôt intéressante non ? ». Mes yeux allaient de droite à gauche, tantôt sur le cadavre, tantôt sur l’Alfar, pour finalement finir sur Kohei.    

Le reste s’enchaîna très vite, et je ne pus qu’être spectateur au coin de mon arbre. Kohei, malgré les griffures qu’occasionnaient les ronces,  semblait prendre un grand plaisir à tourmentait l’homme qui bredouillait. Je soufflais en posant la tête contre le tronc, le vacarme de la bataille à mes côté. Jamais je ne pouvais être tranquille. Lorsque la voix de l’homme fut enfin audible, je relevai la tête, ouvrant les yeux sur eux
. « Surement ? » répétais-je interloqué « ça commence très bien. » Finis-je, lasse de ces idioties. Soufflant, je me relevais pour m’approcher de kohei, invoquant ma magie blanche pour soigner les petites plaies qui parsemait ses bras. « Je vais essayer quelque chose à mon tours » dis-je en m’approchant de l’homme, recroquevillait comme un enfant. M’approchant de son oreille, je murmurai quelques mots, utilisant ma magie d’hypnose, et le sujet écarquillait les yeux : « Un meurtre pour un meurtre » dit-il  en riant, tout en cachant sa tête dans ses genoux. Me relevant, j’arquai un sourcil : « Depuis quand les Alfars sont traumatisés d’un meurtre ? » M’éloignant pour me ré-adossé à un tronc, je continuai : « manipulation ou pas, nous n’en ferons rien si il continue à nager en plein délire… depuis combien de temps est-il là selon toi ? Parfumant les passants en attendant que la bonne se pointe ? » Regardant le cadavre de l’étranger, j’enchainai : « Imagine que la porte ouverte de Drosera n’avait pas eu lieu… il aurait cherché longtemps… ou bien… » J’attendis un instant, réfléchissant à la situation : « Ou bien ce n’est pas la bonne, et ce n’est que la folie et l’attente qui l’a fait s’attaquer à cet étranger ». Passant ma main dans mes cheveux, je pestais : « Je n’en sais rien » je posais mes yeux sur lui : « "Un meurtre pour un meurtre" disait-il, alors… tuons le ? » « Ma douce… ma pauvre Ethasi… assassinée » murmurais l’Alfar tout en se balançant. Je souris un instant : « Ce n’est pas du meurtre qu’il est traumatisé… ».

En tant qu’Alfar, je n’aurai pas cherché plus loin, et l’aurai tué à son tours, faisant taire les rumeurs de ce lieu, mais aussi l’assassin d’un des étrangers. La curiosité était cependant plus grande, ailleurs, quelques part, gît cette Ethasi qui fut froidement assassiné, celle de nos visions. « Occupons nous en pour savoir le fin mot de cette histoire, son regard est terne et ses yeux enfoncés, sans parler de ses lèvres fendu… il est en pleine déshydratation, et l’écaillement de sa peau ainsi que l’incapacité de se concentrer sur ses paroles montre qu’il n’a pas manger depuis longtemps… j’ai peine à croire qu’il tienne encore debout, sans parlé des signes évidents du manque de fatigue. » Je me décollai du tronc : « C’est simple, ou nous le soignons pour assouvir notre curiosité, ou nous le tuons tout de suite. »

Nous pouvions chasser, récolté l’eau des fleurs et feuilles humides de la forêt, puis attendre que ses passé lui revienne. Dans le cas contraire, il ne faudrait pas longtemps avant que la mort ne le touche, assiégé par la tristesse, et les besoins.

737

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 06 Juin 2015, 16:35


Aëran ne semblait plus aussi tenace. La douleur semblait être apparue, et vraiment pas quand il le fallait. Mais Kohei ne s’en inquiéta pas. Non pas qu’il s’en fichait, bien au contraire d’ailleurs. Mais ce qui le préoccupait le plus, c’était bien ce que le blanc lui disait. Et donc… Il fallait se demander si cette histoire était intéressante pour l’instant… Oui ? Oui c’était bien vrai. Mais l’Alfar réfléchissait de trop. Pour lui, ce qui importait, c’était ce qu’il se passerait après. Et après, ce ne serait plus aussi intéressant. Et il détestait par-dessus tout s’ennuyer. Mais tant pis. De toute façon, toutes les histoires qu’il vivait terminaient irrémédiablement comme ça. Par l’ennui. Sauf certaines. Et il pensait notamment à ce qu’il vivait avec de vraies personnes faites de chaires et de sang, et non pas avec des mystères et des événements. Il s’approcha d’Aëran, lui posant la main sur l’épaule, et lui répondit, calmement : « Oui, nous devons rendre la ville plus sûre, c’est clair. Pourtant, Aëran, tu crois vraiment n’être motivé que par cela ? De mon côté je cherche aussi un peu à profiter de la situation, même si je sais que ce ne pourra pas être éternellement le cas. » A profiter de la situation simplement pour s’amuser… Mais aussi pour protéger sa propre ville. Il était clair que Kohei n’avait pas envie de se retrouver responsable de tout incident au sein de Drosera, il s’en voudrait, et ce serait un véritable contre sens avec ses intention vis-à-vis des siens. Il voulait les protéger après tout. Et à cette pensée, il eut un nœud dans le ventre. Une douleur un peu trop forte pour que lui-même la comprenne, d’ailleurs.

Un chagrin d’amour alors… Et voilà, le gros du mystère semblait clos. Mais pour pouvoir prétendre en finir avec cette histoire, il fallait d’abord retrouver le véritable assassin, celui que les victimes des visions incarnaient… Mais… la flemme. Vraiment la flemme. Ce n’était pas ses affaires à Kohei. « Haaaa… Comme c’est fatigant. » A la rigueur, si elle avait été vivante cette femme, en tant qu’Alfar, Kohei aurait tenté de la sauver, mais elle était morte, il n’y avait plus rien à faire pour elle. Alors à quoi bon ‘enquêter’ ? Son ventre lui fit de nouveau mal. Mais d’un côté, laisser ce type mourir ne l’enchantait pas non plus. Kohei se tourna vers Aëran, et lui chuchota à l’oreille, spontanément : « Hors de question de le tuer. C’est un Alfar non ? Je commence à en avoir marre de les voir mourir, pas toi ? D’autant plus que celui-là s’attaque à des étrangers, ce qui est assez encourageant, tu ne trouves pas ? » Il fit une pause, changeant d’expression du visage, et se reculant quelques peu. Il se mettait à penser tout haut ce qu’il se disait tout bas ? « Bon, j’avoue qu’il s’est aussi attaqué à nous. Mais je suis sûr qu’il finira par se calmer une fois qu’il sera vengé ! » Il se retourna alors vers le perdu et annonça d’un ton clair et haut : « Soignons le ! Et voyons ce que ça donne. » Il s’exécuta aussitôt, l’aspergeant d’un parfum apaisant car, à défaut de ne pouvoir soigner les blessures, il pouvait au moins apaiser la douleur. « Je te remercie de m’avoir soigné Aëran. Mai mince hein, tu aurais pu laisser ça comme ça encore un peu, j’avais pas si mal, et honnêtement, la vue du sang m’est agréable ! » Et il continuait de déblatérer des trucs qu’il avait pas forcément envie de sortir au vue des circonstances. « Mais utilise encore tes dont pour celui-là ! » Il lui demandait comme s’il était en droit de le faire, alors que, en l’occurrence, l’Aëran faisait encore ce qu’il voulait.

Et le ventre de Kohei se remettait encore à gargouiller. « Oh mais c’est pas vrai ! Je suis sûr que c’est à cause de ces trucs bizarres que j’ai mangé à Drosera en arrivant à la fête ! » Il était en train de s’énerver. Mais il fallait se ressaisir ! et rapidement ! c’était pas du tout le moment de se prendre la tête avec des histoire de probables indigestions !  « Bon, alors toi. Peux-tu nous expliqué ce qu’il t’as pris de faire tout ça ? C’est qui cette femme dont tu parles ? C’est elle qu’on voit tous dans nos visions ? Nous on veut juste t’aider à trouver celui qui l’a assassiné, même si cette partie-là va être chiante et qu’en ce moment j’ai juste envie de m’imaginer de nouveau que je suis en train de la tuer. » Il écarquilla des yeux et se recula d’un coup. Mais qu’est-ce qu’il racontait ? Il avait envie de tout faire foirer ? Il se mit à rire à sa manière toujours aussi bizarrement démente pouffant un : « Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? » Il trouvait la situation si ridicule et s’enfonçait dans une conscience très étrange

Et il était clair à présent que le type ne se montrerait pas aussi facilement coopératif. Ce que venait de dire Heiko était juste en train de tout foutre en l’air. Et c’était tout à fait vrai. Le type s’était mis à hurlé contre lui et à le traiter de tous les noms, alors que Kohei continuait de rire tant il recevait ces mots comme des compliments. Il adorait ça. Il adorait qu’on le prenne pour ce genre de s*laud. Il était juste en train de salir la mémoire d’un être qui avait vraiment dû être aimé par son interlocuteur. « Merci ! merci ! mais vous me gênez là ! » Il n’arrivait plus à s’arrêter de dire tout ce qui lui passait pas la tête. Tandis qu’il avait mal au ventre à cause de sa soudaine indigestion, il se rendait compte qu’il ne pouvait plus s’empêcher de dire tout ce qu’il pensait à voix haute, et se fichait complétement des conséquences. Il n’en avait même plus conscience. Et en même temps… Il clarifiait totalement ses pensées les plus profondes. Celle du dément bien évidemment.

Il regarda d’un coup Aëran. Il était en train de devenir extrêmement bavard. Comme jamais il l’avait été. Et il eut peur. Peur de quoi ? D’un truc qu’il se cachait à lui-même dont il venait de se rendre compte. Il se voilait totalement la face. Comment ça se faisait ? Il n’en savait rien. Il ne pouvait plus rien en savoir, maintenant que pour lui, mentir ça n’existait plus. Et maintenant… Qu’est-ce qu’il allait se pass- Des ronces sortirent de sous terre et vinrent entrelacer l’autre Alfar dont les deux protagonistes ne connaissaient toujours pas le nom. Kohei gardait cependant toujours son regard posé sur Aëran, mais venait de faire en sorte que l’autre ne s’enfuît sous aucun prétexte. Pourquoi ? Sans doute pour se consacrer à… une discussion sérieuse qui pourtant allait se tenir en compagnie du grand sourire inhumain et emplit de mauvaises intentions du blond. « Tu veux tout savoir Aëran ? Je- » Son sourire s’effaça, ainsi que la sombre lueur de ses yeux. Heiko était redevenu Kohei. Pourquoi ? Parce qu’il ne devait plus parler ! Et pour s’en empêcher, quoi de mieux que de le faire replonger dans un petit sommeil ? Le dément allait simplement devoir laisser son autre prendre le dessus pour qu’il cesse de l’ouvrir. Mais qu’allait-il dire lui ? Peut-être pas les mêmes choses, mais cela risquait de s’en approcher. « Ce type là-bas. Il me dégoute. Il à l’aire tout fatigué. Il n’est même pas propre sur lui. On dirait qu’il a passé des années de sa vie en dehors de la civilisation de Drosera. » Il s’approcha de lui. « Pouvez-vous m’expliquer ce que vous faites dans un tel état si près de Drosera ? Vous pourrissez notre image. Allez au moins prendre un bain. » Il le regarda, hautain, et n’hésita pas à poser un pied sur le torse maintenu à terre du type. Kohei ne le supportait pas. Oh non, il ne le pouvait pas. Il ne s’en était même pas rendu compte. Mais… lui aussi parlait trop ? Habituellement, il se serait contenté d’un regard froid. Tout simplement.

C’était la goutte d’eau pour l’autre Alfar. Il se dégagea des ronces d’un mouvement lourd et colérique, et d’un coup, il disparut à travers la forêt histoire de se débrouiller tout seul. Il en avait marre de supporter le versatile, surtout que deux autres étranges personnalités venaient de se rajouter au palmarès. « Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ? Il peut pas se calmer un peu celui-là ? » Il regardait Aëran. « Pff. C’est pas une grande perte. Cet homme m’énervait. » Et alors ? Il avait des choses à régler avec non ? « Mais c’est pas vrai ça ! Je l’ai laissé s’enfuir ! Non non non ! Je pars deux seconde et voilà ce qu’il se passe. Mais quel idiot ! » Et l’autre qui était revenu. Il se mit à courir en direction de l’autre tout en embarquant Aëran par le poignet. « Vite ! Faut corriger mes c*nn*ries. Viens Aëran. On s’occupe de ce type, mais saches qu’après ça, je ne te laisserais pas tranquille, j’ai l’intention de te faire certaines choses. Oh mais j’ai tellement envie de le faire maintenant ! Mais il ne faut pas. Tu verras Aëran ce sera… intéressant. Tu m’inspire vraiment ce désir que j’ai jamais éprouvé avant toi ! » Il sourit à pleines dents « J’ai tellement envie de voir ton sang encore ! » Puis… s’arrêta… d’un coup… dans sa course, les yeux écarquillé, posés sur le sol… Il venait enfin de prendre conscience de toutes ses bêtises, et de… ce qu’il venait de raconter. MAIS QU’EST-CE QU’IL DISAIT ?!
1644 mots

Post fait dans le cadre du défi numéro 7 du calendrier des défis numéro VI !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juin 2015, 21:02


Sa main se posa sur mon épaule, comme un ami, un frère. Ses paroles vinrent à moi, et je ne pus m’empêcher de sourire : « Bien sûr que non, la curiosité aussi fait partie de mes motivations ». Subitement, un peu comme si le Kohei de d’habitude c’était volatilisé, était partie en poussière. Je ne voyais plus en lui l’homme cruel ou l’homme muet, ne calculant plus rien de ses dires. Fronçant des sourcils, je le laissais finir, sans un mot, muet dans un immobilisme pesant, au rythme des balancements de l’homme blessé. Mes yeux devinrent profonds, presque noirs. Les étrangers… certes, je ne les portais pas dans mon cœur, certes je m’en méfiais, mais aucun Alfar n’avait besoin d’eux pour détruire la race en elle-même, et d’ailleurs, cette haine viscérale ne nous mettait-elle pas en danger ? Le fait de les tuer par principe, par apriori, à quand le jour où nous tuerons par mégarde quelqu’un d’important ? « Tu m’agaces avec tes phrases de bon Alfar bien éduqué… » Me décollant de mon arbre, je croisais les bras, tentant tant bien que mal de ne pas trop appuyer sur ma blessure. Je détournai la tête, un peu sceptique : «  Tu veux le venger ? Toi ? Depuis quand es-tu une bonne âme ? » N’agissant pas, ne faisant que regarder, je le vis asperger l’homme, puis après l’avoir soigné, je l’entendis me remercier : « Kohei ? Je te soigne justement parce que je ne veux pas que tu sois excité par ton propre sang… » Et c’était bien vrais, nous avions assez d’un homme sur les bras, si Kohei se mettait soudainement à "délirer", je n’étais pas sûre de pouvoir tout gérer. M’approchant doucement de l’homme, j’invoquer ma magie blanche… pouvoir que j’utilisais rarement finalement, son côté bénéfique me provoquant des maux de tête, mais surtout, la bête en moi n’appréciait pas du tout cette sensation. On pouvait se demander pourquoi ce don été venu à moi, mais finalement, je n’avais pas grandis dans les mœurs Alfars, mais surtout, c’était la bête m’habitant qui me rendait aussi brutal, cannibale également… sans elle, seuls les Artheri savent comment j’aurai été aujourd’hui.

Me relevant avec difficulté, je laissais la suite à Kohei. Grave erreur. L’assommant de question, lui soufflant des phrases qui auraient dû ne pas être dites, il perdait peu à peu la confiance de l’Alfar. Lorsqu’il commençait à pouffer dans un rire délirant, je l’attrapais par les épaules à m’en briser les doigts : « Mais qu’est-ce qui t’arrive ! Ressaisis-toi ! » Le lâchant violemment, dans la plus parfaite des incompréhensions, car même si le Kohei de tous les jours lâcha des phrases comme celle-ci, ils savaient quand il ne fallait pas le faire, calculait tout… ici, il perdait le contrôle. L’homme, ayant écarquillé les yeux un cours instant, se levai et commençait à vouloir défendre sa défunte femme. Lorsqu’il montrait un désintérêt total à la situation, si ce n’était son propre plaisir, je tapai violemment derrière sa tête : « Ressaisis-toi, bordel ! »  

La situation dégénérait complètement, et personnellement, je n’étais pas en état de la remettre en ordre, souffrant à chaque pas. Je restai à observer, presque impuissant finalement, peut être aussi n’était-je pas prêt à me faire mal pour quelque chose qui pour le moment ne paraissait pas dangereux. Lorsque des ronces alentour rampèrent, je les regardais me contourner, pour finalement violemment entourer l’homme. Kohei, le regard fou, s’adressa à moi, ne finissant pas sa phrase. Lentement, mon sang se mit à bouillir, mes sourcils se froncèrent, et mon regard devint noir.

Sans surprise, je vis l’homme prendre ses jambes à son cou, sans doute l’illogique de la situation effrayait… et sans doute, à sa place, m’en serais-je pris à Kohei, pour la simple raison qu’il venait tout bonnement de le provoquer, et cela, depuis le début. En deux secondes, l’on passa à l’homme muet à l’homme fou, me prenant par le poignet pour m’emporter dans une course effrénée, où mes cotes prirent de sacrés coups… encore. Ses phrases, ses mots, qu’est ce qu’il disait ? En avait-il conscience ? Nous approchâmes de l’homme rapidement, mais d’un mouvement brusque, il s’arrêta, et rapidement, je fis bouger les plantes alentour, entourant les jambes de l’homme. La suite ne fut qu’un enchaînement guidé par la colère et l’incompréhension.

Poussant Kohei sans même réfléchir à la douleur, je coincé mon avant-bras sous sa gorge, asseyant, tant bien que mal, de l’immobilisé, mais aussi afin de lui montrer mon mécontentement. Les dents serrées, je ne contrôlais plus mes mots : « Je te jure Kohei… je te jure que je vais tellement te botter le cul que tu pourras plus t’assoir pendant très longtemps ! » Attrapant son visage d’une main, je le faisais me regarder dans les yeux : « J’accepte tes dérapages, j’accepte tes deux côtés, mais je ne peux pas cautionner que tu le fasses avec aussi peu de stratégie ! » Relâchant la pression : « Pour ce qui est du reste, pour ce qui est de tes dires me concernant, ce n’est ni le moment ni l’endroit, mais je les retiens ». M’éloignant alors de lui, je m’approchai de l’autre Alfar. La douleur avait disparu du à l’adrénaline, et je pris la tête de l’homme entre mes mains : « Je vais être très clair : je n’ai ni l’envie, ni la force de continuer à te demander gentiment ce qu’il en est… »  Tapant violemment son visage contre une racine, je continuai, alors que son visage était couvert de terre. « Je n’ai pas apprécié que tu utilises tes petits tours sur moi, et je ne sois pas près d’oublier, donc tu vas me faire plaisir, tu vas répondre à mes questions. » Retapant sa tête, j’exposai mes faits : « Ta femme est morte assassinée, ici, dans cette forêt… le meurtrier à marquer cette phrase sur sa pseudo tombe, celle que j’ai vue dans mes visions. À partir de là, tu t’es mis en tête de le retrouver, de le tuer aussi… je ne sais pas combien de jours t’es là… mais t’as patienté jusqu’à enfin le trouver. Les Aetheri seules savent comment tu as pu l’identifier grâce aux visions, mais tu l’as fait, et tu l’as tué. Dis-moi si c’est juste. » L’homme hocha la tête, et je frappais sa tête une dernière fois contre le sol avant de le laisser partir.

Me laissant choir à terre, le dos adossé à un arbre, je vis l’homme partir, presque lassé par tout ça, en colère aussi, triste… bourré d’émotions qu’il aura du mal à séparer. Soufflant, je tentais de reprendre le contrôle de mon cœur, j’étais aussi irrité par la douleur qui revenait, par la situation qui fut un fiasco, par Kohei… Machinalement, je me relevais : « Tu peux me dires ce qui t’es passé par la tête ? »

1 141
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 29 Juin 2015, 22:38



L’Alfar ne bougeait plus. Il ne savait plus où il en était, il ne savait plus qu’est-ce qu’il était en train de faire. Il était choqué de son propre comportement. Et pourtant, il n’était pas ici question du Kohei habituellement sage et raisonné, non, il s’agissait bien d’Heiko, ce penchant mal léché de sa personnalité, celui qui dérapait tout le temps, se contrefichant des conséquences. Celui-là même qui actuellement ne bougeait plus, tentant toujours de comprendre ce qu’il lui avait pris. D’un coup, d’un seul, comme pour le sortir de ses pensées, Aëran tenta de l’immobiliser, alors que Kohei avait à peine eu le temps de s’arrêter dans sa course. Sans doute pensa-t-il que le blond allait encore faire des bêtises. Surement ! Qui sait ? Peut-être que Kohei n’était pas encore remis de cette étrange crise ! Ce n’était pas parce qu’il avait enfin pris conscience de ses dérapages qu’il allait se calmer ! Ou peut-être que si finalement. Il n’en savait rien, mais le mieux c’était de la fermer le plus possible. « Comme si je l’avais fait exprès. Je sais pas ce qu’il m’a pris, Aëran… » Evidement, il l’ouvrait quand même. Il avait employé un ton dur, comme s’il voulait se montrer sérieux, alors que sous ces traits, jamais il ne l’était. Kohei se contentait vraiment toujours de dire le minimum. Et ce n’était vraiment pas le meilleur choix. Là, il avait juste l’air de se foutre d’Aëran. Si seulement il pouvait faire le moindre effort parfois, histoire de mieux faire comprendre ce qu’il avait en tête… Mais non, c’était toujours au-dessus de ses forces…

Ah, tiens, il ne parlait pas à voix haute. Le problème était réglé ? Les douleurs d’estomac étaient toujours présentes mais semblaient cependant s’estomper. Mais s’il ne l’ouvrait plus pour dire des bêtises, peut-être qu’il pouvait se remettre à parler librement ? Allait-il l’oser ? Bien sûr que oui, s’il en était réduit à penser tout cela et à se poser autant de questions sans pour autant tout dire à voix haute, c’est que tout allait bien. « Mais je ne pouvais plus m’empêcher de dore tout ce que je pensais. Il finissait sa phrase. Et je sais vraiment pas pourquoi. (il se toucha le ventre) Mais ça à l’air de s’être calmé. » Lui-même l’était en disant ces mots. Il était anormalement calme.

Et comme si le moment était bien choisi, il commençait à prendre du recul sur tout ce qu’Aëran avait dit, sans pour autant réagir de vive voix. Bien sûr qu’il voulait le venger ! Kohei n’était pas du genre à laisser quelqu’un dans la peine. Quelle bonne blague. Quelle bonne blague ! Non, ce n’était pas pour cette raison que l’Alfar allait ‘venger’ quelqu’un. Non, c’était juste pour se défouler. C’était tout ce qui l’intéressait. Du moment qu’il y avait quelqu’un à tuer, tout paraissait plus plaisant, non ? Puis, d’un coup, il voulut rire, mais se reteint. Ça ne se faisait pas. Mais il n’empêchait que les mots qui étaient sorti de la bouche du blanc lui forçaient vraiment cette réaction. Aëran voulait empêcher l’Alfar d’être excité par son propre sang. Ça se voyait tant que ça que Kohei aimait tant ce liquide ? Hum, question stupide. Bien sûr que oui. Il ne faisait rien du tout pour le cacher. D’un coup, à l’instar d’une illumination, le blond repensa aux personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie. Toutes ces personnes qu’il avait pour ainsi dire déçues à cause de son comportement trop égoïste sur les bords, et de sa façon immorale de concevoir les choses. Est-ce qu’il allait dégoûter Aëran lui aussi ? Kohei était exécrable, il s’en rendait bien compte. Il s’en rendait tellement compte, qu’il commençait à devenir paranoïaque. Tous les gens avec qui il entrerait en contact… Est-ce qu’il allait finir par leur faire le même effet ? Oh, non, Kohei ne devait pas penser ainsi. Il était bien loin d’être le genre de personne à souffrir pour une autre, bien loin d’avoir des relations encrées dans son cœur… Eh bien si, c’était le cas. Il y avait Aëran. Et ce n’était pas le seul, loin de là. Il ne devait pas l’oublier. Et au lieu de se laisser aller, il devait se montrer fort. Montrer qu’il n’était pas juste quelqu’un d’exécrable qui avait ses chances avec tout le monde.

Heiko était redevenu Kohei au cours de cette réflexion, et ce, sans qu’il ne s’en rende compte. Kohei se redressa, d’un coup, et présenta ses plus plates excuses à son confrère, sans pour autant paraître faible. « Il va falloir qu’on s’occupe de lui, maintenant. » reprit-il sans plus de manière. Aëran avait déjà pris les devants, frappant le type sous le regard terne de Kohei. Et voilà qu’il s’enfuyait encore. Etait-ce fini ? Allait-il abandonner ? A la réaction d’Aëran tout paraissait clair. Il parlait au blond comme s’il n’y avait plus rien à faire. Mais peut-être le type allait-il continuer ? « Tu es sûr de le laisser partir comme ça ? » L’entreprise paraissait risquée. Mais Kohei devait répondre à la question posée. « J’en sais trop rien. J’en suis venu à la conclusion que j’avais mangé quelque chose de… magique ? J’ai l‘impression de faire une sorte d’indigestion, et voilà que pendant ce temps je dis tout ce que je pense sans discernement. Oui… Tout ce qu’il pense… Kohei aurait pu en rougir, mais il n’était pas de ce genre. Réagir n’était même pas de son ressort. « J’ai dit tout ce qui me passait par la tête oui… Mh.. » Et l’autre qui intervenait, plus concerné par l’affaire qu’il était à peine capable de faire mieux que de la fermer. Mais un rictus se dessina tout de même sur ses lèvres. « Tu sais ce que ça implique n’est-ce pas ? Maintenant que je l’ai dit, je ne vais pas le nier. » Kohei s’approcha du blanc, dangereusement, comme s’il n’avait plus à reculer à présent. « Faudra s’occuper de l’autre non ? Plus tard… » Parce que pour le moment… Il avait un Aëran énervé à calmer. « Navré pour ces écarts. Mais finalement, on l’a rattrapé, non ? C’est tout l’essentiel, non ? » Kohei avançait, de sorte à faire reculer Aëran. Lentement, doucement. Il profitait du moment. Heiko tentait de rester calme, même s’il avait mis carte sur table à propos de ses sentiments. L’Alfar pensait alors qu’il valait mieux aller jusqu’au bout. Il posa sa main sur les hanches d’Aëran, tout en continuant d’avancer. Il n’allait quand même pas laisser ses mots s’accompagner d’un vide. Mais que faire ? Il ne pouvait pas se résoudre à… conclure tout cela ? Mais il fallait que les choses se résolvent d’elles-mêmes. Sa vu s’arrêta sur une bosse dans la terre, ornée d'une pierre, dans la quelle gisait sans aucun doute le cadavre de la femme. Et forcément, Kohei finit par fuir : Alors, c’est elle qu’on s’imaginait tuer ? Fit-il en examinant la pierre tombale, elle est bien morte alors. Tu as deviné juste Aëran. Quel dommage, j’aurais tant aimé la tuer de moi-même ! »

1189 mots

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

La culpabilité par la peur [PV Aëraaan ♥]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» La Culpabilité par la Peur [PV Milady ♥]
» La culpabilité par la peur - PV Lumi
» La culpabilité par la peur [Loziel]
» La culpabilité par la peur - [quête, solo]
» [SOLO] La culpabilité par la peur (terminée)
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Forêt des murmures-