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 La culpabilité par la peur - [quête, solo]

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
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Ezechyel
Ven 31 Oct 2014 - 0:58

    ▪ suite chronologique de… L'homme qui entendait des voix

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    Installé entre les branches d’un arbre, je levais les yeux vers le soleil levant. Ses rayons étincelant éclataient sur les surfaces rocheuses des pierres et les couleurs des arbres étaient soudainement plus vives, plus vivantes. Même si la végétation n’était pas en état de se faire appeler « vivante ». Nous étions à l’orée de cette forêt, la fameuse demeure des illusions et des légendes monstrueuses qui faisaient trembler tous intrépides voyageurs qui foulait son sol de leurs pieds. Bien entendu, il s’agissait de la Forêt des Murmures, où les chuchotements que nous entendions menaient à la folie et le désespoir de revoir un jour la lumière qui nous a donné vie. Ce lieu m’effrayait toujours, mais la peur que j’avais ressentie en y allant s’était désormais amoindrie alors que je partais à l’intérieur pour y retrouver ce jeune garçon aux prises de la sournoiserie des bois. Je me rappelais ce jour aussi clairement que l’eau qui s’écoule des cascades et des rivières, puisse que la mission qui m’avait été donné avait été complétée hier, au cœur d’une nuit noire et ténébreuse. À ce moment-ci, j’aurais tout offert pour avoir la possibilité de prendre mes jambes à mon cou et de retrouver le confort que m’apportaient les vraies forêts : par exemple les magnifiques bois d’Earudien, ma tête natale qui ne cesserait de m’éveiller, malgré les rares occasions où j’avais pu y pénétrer. Je soupirai, m’exaltant de ses doux souvenirs que conservait ma mémoire.

    Cependant, je n’avais pas pu repartir hier soir, car la raison était l’une des plus simples. J’étais fatigué et épuisé. Mon corps tenait à peine sur ses deux jambes, car il avait été affaibli par le poison de ce grand puma gris, qui m’avait craché sa salive dangereuse. Sans l’aide de Lûth, la jeune demoiselle qui m’avait guidé à travers le dédale des bois, je n’y aurais pas survécu, la folie me grugeant la totalité de mon être jusqu’à la dernière miette. Je frissonnai d’horreur. Je voulais éviter de me remémoré cette période de la vie, surtout en ayant eu connaissance après de l’inquiétude qu’avait ressenti Atles, ma jument adorée. Cette épreuve l’avait profondément marquée et lorsque ce couple nous avait conseillés de rester une seule nuit pour reprendre des forces, elle ne m’avait pas fait part d’une objection par l’intermédiaire de nos pensées. Moi et Lûth avions suivis la minuscule famille jusqu’à leur village, au abord de la forêt et nous nous étions endormis dans leur chambre d’amis, à côté de la pièce où se reposait leur fils. Je ne savais pas pour la jeune elfe aveugle mais dès l’instant où ma tête avait touché les draps blancs, le sommeil m’avait tout de suite emporté dans ces bras pour ensuite me réveiller le lendemain, à peu près vers l’aube naissante.

    Maintenant, j’attendais, perché dans les branches, qu’Atles et Lûth me rejoigne pour que nous puissions partir d’ici le plus rapidement possible et ne plus y être obligé d’y retourner. Mon épée dans la main, j’essuyai la lame argentée à l’aide d’un morceau de tissu qui m’avait été offert la femme de ce généreux couple. Alors qu’au début, il était d’un blanc immaculé, parfait, il était désormais souillé par le sang du puma que j’avais blessé pour défendre ma compagne de route alors qu’il l’attaquait avec une sauvagerie démesurée. J’adorais les animaux. J’avais tendance à les apprécier plus que n’importe quel être vivants : Humains, Fées, Élémental… et juste penser à ce que j’avais commis à l’encontre de ce grand félin me dégoûtait profondément.

    Sur le coup, l’adrénaline avait été plus forte que toutes les valeurs que j’entretenais. Je n’avais songé qu’à protégé Atles des griffes et des crocs d’un animal sauvage. Le reste avait été secondaire, pour ne pas dire que j’avais totalement oublié. Je l’avais blessé avec ma lame sans y réfléchir et comme résultat, le puma m’avait craché dessus pour mieux m’empoisonner. Comme une revanche contre moi pour avoir freiner sa chasse avec autant de violence. C’était assez étrange à dire, car au final, c’était cette créature qui avait été la source de mes délires, mais les animaux, quels qu’ils soient, avaient le rang de sacré à mes yeux. Un peu comme les Aetheri dans le concept de la religion. Je me rappelais dans les moindres détails l’ampleur des blessures que je lui avais infligées : une grande strie profonde qui s’était immédiatement mise à saigner à flots de son dos. Quand il était parti, il avait laissé derrière son passage une immense traînée de sang rouge éclatant, qui m’avait donné les pires frissons que je puisse ressentir dans ma vie. Je m’en voulais tellement, que j’avais presque envie de réparer mes torts en allant le soigner mais je n’étais pas un rêveur d’illusions. Avec une blessure pareille, l’animal n’aurait jamais pu survivre bien longtemps. À l’heure qu’il est, il devait déjà être dévoré par des charognards, sa carcasse dégageant une odeur repoussante et peu agréable pour les nez sensibles. Je le savais parfaitement, car dans mon passé, il m’a été donné à plusieurs occasions de côtoyer la mort, même si j’aurais préféré m’en passer, mais c’était déjà fait. Je ne pouvais pas changer le cours de mon histoire, de mon destin.

    En contre-bas, j’entendis le son familier des sabots à Atles qui marchent sur le sol. Heureux de la savoir réveiller, je descendis de l’arbre sur lequel j’étais installé. Je m’approchai à grande foulées de la jument au pelage flamboyant et lui caressa amicalement ses deux oreilles et sa longue crinière blanche avec une grande affection. Elle se mit à hennir, contente elle aussi de se faire cajoler le matin, tout de suite après qu’elle soit debout. Elle déposa délicatement son museau sur ma tête et m’ébouriffa les cheveux, qui se retrouvèrent bien vite mêlés dans les airs, en me donnant une coiffure assez loufoque. « Bonjour mon petit Elfe. Toujours aussi matinal à ce que je vois? » Je ris doucement, un large sourire me fendant le visage en deux. Je m’appuyai contre son corps fort et solide, mes yeux verts forêt plongé dans l’océan de son regard. « Bonjour Atles. Toujours aussi lève-tard? » Une fausse indignation apparue dans le creux de ses yeux et se dépêcha bien vite de rétorquer quelque chose. « Ah oui? Alors je me demande où est passé cette Elfe masquée. » Elle gagnait un point facile, cette jument. Lûth devait encore être endormie, bien blottie dans ses couvertures, voyageant dans ses rêves. « Elle ne devrait pas tarder à se réveiller elle aussi. Le soleil brille de plus en plus. »

    En fait, je m’étais trompé sur toute la ligne. Midi arriva bien vite et la jeune Elfe n’était toujours pas arrivé. Je commençai à m’inquiéter pour elle. Je demandai à Atles de m’attendre ici et je marchai jusqu’au village qui se situait à quelques mètres d’ici. Ses habitants étaient tous levés et chacun reprenaient leur train quotidien. À mon passage, certains me saluèrent, enjoué. Je leur renvoyais leur politesse en leur disant bonjour, le sourire aux lèvres. Je m’arrêtai finalement devant la demeure du couple et je cognai avec une grande douceur sur le battant de la porte en bois. Celle-ci s’ouvrit presque tout de suite. C’était Nikolas. « Bonjour. C’est pour savoir si Lûth est réveillée. » Le jeune homme me salua et m’informa que l’Elfe dormait encore dans la chambre d’amis. Il se tassa pour me laisser le passage et je me dirigeai vers la chambre. J’ouvris la porte en faisant bien attention à causer le moins de bruit possible et je m’avançai dans la pièce obscurcit jusqu’à atteindre la hauteur de l’Elfe endormie. Avec précaution, je la secouai. Après une minute, elle eut enfin une réaction. Ses muscles bougèrent en dessous de mes mains. Elle se mit en position assise et s’étira de tout son long en poussant un énorme bâillement.

    « Hum… c’est déjà le soir? » Elle se frotta les yeux derrière son masque. Surpris par ce qu’elle venait de me dire, je répondis : « Non, ce n’est pas le soir. Il est presque midi. Il est temps de partir. » La jeune fille sursauta. Il eut un long moment de silence, avant qu’elle ne se daigne à reprendre la parole. « Ah… je comprends, excuse-moi. Je ne te l’ai pas encore dit mais… je ne suis pas vraiment une Elfe, si c’est ce que tu penses. » Je souris, étonné qu’elle me raconte une chose pareille. Elle n’avait pas à s’inquiété. « Vous êtes une Alfar, n’est-ce pas? Vous aviez peur de me le dire pour ne pas être jugée? » Son masque se retourna vers moi. « Je n’en suis pas une non plus, mais mes gênes s’y rapprochent quand même. Je suis une Nelphéneene et généralement, nous ne sortons que la nuit. » Une Nelphéneene? Je n’en avais jamais entendu parler, mais je comprenais maintenant. « Désolé, je l’ignorais. Vous pouvez vous recouchez, nous partirons le soir. » Lûth s’était déjà levée. « Non, partons maintenant. Je suis réveillée et je ne pense pas pouvoir me rendormir de sitôt. » Je n’insistai pas et quitta la chambre pour la laisser se préparer. Elle sortit de la pièce cinq minutes plus tard. Nous remerciâmes l’amabilité de nos hôtes et avant que nous ne franchissions le seuil de la porte, Nikolai nous dit ceci : « Je connais un raccourci pour vous rendre plus vite à la Rivière Éternité. Je peux vous le montrer? » J’acceptai son offre et nous quittâmes tous les trois le village pour rejoindre Atles qui piétinait sur place.

    Le jeune garçon nous pointa du doigt un chemin fait de terre pâle. « C’est le raccourci dont je parlais. Le chemin pénètre dans la Forêt des Murmures, mais si vous le suivez, tout devrait bien aller. C’était le seul point fiable qui m’empêchait de me perdre lors de mon expédition. » Il fit une courte pause, légèrement hésitant. « Cependant, je vous conseille de garder l’œil ouvert. Il y a une histoire qui circule comme quoi tous ceux qui pénètre dans la forêt en ressortent couverts de sang. Ils disent tous avoir trouvé le corps d’une femme prêt d’une pierre tombale inscrit « ci-git celle qui fut froidement assassiné » et ignorent tous si ce sont eux qui l’on tué. Enfin, ce n’est que des racontars, essayez de ne pas trop vous prendre la tête avec ces histoires. » Je le remerciai poliment, malgré la rumeur qui me donnait froid dans le dos et lui fit part de mes salutations avant de m’engager sur le chemin, Atles et Lûth sur mes talons. Aucuns d’entre nous y croyaient vraiment.

    Revenir sous le couvert de ses arbres aux apparences menaçantes me forçait à la prudence. Au moindre craquement, je sursautai brusquement. « Allons, ne me dit pas que c’est cette histoire qui te fait si peur? » J’ignorai les sarcasmes d’Atles, continuant à marcher sur le sentier de terre battue. À chaque pas mené vers l’avant, le brouillard s’épaississait, jusqu’à devenir vraiment lourd. Nous marchions désormais à l’aveuglette. À ma droite, un craquement retentit. Je m’arrêtai si brutalement que Lûth me percuta de plein fouet. « Hé, préviens-moi avant de t’arrêter comme ça. » Je posai mon doigt sur ses lèvres. « Chut. Je crois avoir vu quelque chose. »

    Effectivement, il y avait une silhouette noire, aux allures féminines là où j’avais entendu ce craquement. La personne se rapprocha avec la grâce d’une acrobate, jusqu’à ce que son visage se dessine à travers la brume. C’était une jolie femme, aux longs cheveux dorés ajusté à ses grands yeux vairons. Une sorte de frisson désagréable me parcouru l’échine. Pour une raison mystérieuse, j’avais peur de cette femme. À mes côtés, j’entendis Lûth pousser un cri de surprise. « Qu’est-ce que… » Tout d’un coup, le facial de la demoiselle se décomposa en une horrible expression de terreur. La panique monta en moi. Cette femme avait les yeux exorbités par une terreur profonde et sa bouche grande ouverte hurlait en silence. À ses pieds, il y avait une tombe où était inscrit « ci-git celle qui fut froidement assassiné. » Ce fut à ce moment-là que je remarquai l’immense tâche de sang qui souillait sa robe violette et mon épée sortie de mon fourreau, la lame que j’avais nettoyé ce matin de nouveau imbibé de sang.

    Qu’est-ce qui se passait? Le corps de la femme s’écroula sur le passage, mort. Mes mains tremblaient avec violence. Une nausée me prit de court et je vomis sur dans les buissons, incapable d’en soutenir plus. L’avais-je tué? Je n’en savais rien, mais au fond, je pensais que c’était le cas. Je n’osais même pas regarder Lûth et Atles. Complètement en panique, je me mis à courir à toute vitesse, un seul objectif en tête : sortir d’ici. Je n’avais plus aucune notion du temps qui passait, mais je finis cependant par sortir de la brume, et ensuite de la forêt. Je m’appuyai contre un rocher, pour prendre de grandes bouffées d’air. Lûth et Atles arrivèrent deux secondes plus tard. La Nelphéennene s’approcha de moi et posa une main sur mon épaule. « Est-ce que ça va? » Je me tournai vers elle, le visage pâli par la peur. En me voyant de face, elle étouffa un hurlement. « Ež… Ežechyel… Tu es couvert de sang! Par les Aetheri, c’est horrible! » Je me regardai et quand je vis tout ce sang, mon cœur fit un tour. Je m’évanoui.


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La culpabilité par la peur - [quête, solo]

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