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 Treasure [PV Lumi ♥] - [Fragment citrine]

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Jeu 04 Juin 2015, 11:14

M’emmener dans un endroit sordide sans indice… je souris face à cette réflexion. En soit, je crois que je ne peux même pas l’imaginer m’emmener dans un endroit dangereux alors le simple fait de penser que cette expédition a été créé sur un coup de tête est une aberration ayant pour seul mérite de nous faire rire. A la suite des paroles de mon amie, mon regard sur pose sur la jeune femme. Je la regarde, une lueur de haine brûlant un instant dans mon regard avec de le reporter ailleurs. Je ne peux oublier que c’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui cependant, c’est aussi à cause d’elle. Je ne peux pas réellement affirmer lui en vouloir pour ce qu’elle a fait, je peux la comprendre et à sa place j’aurais probablement fait la même chose. Mais cela ne change rien. Cette nuit-là, ce n’est pas le fait qu’elle m’a retenue qui m’a dérangée. C’est le fait qu’elle décide pour moi de ce que je dois ou ne doit pas faire. Ce choix, même mauvais, probablement le pire que j’ai pu faire, était le mien. Et j’ai encore beaucoup de mal à accepter le fait qu’elle m’a empêché de sauter. Même si je sais qu’à sa place, mon attitude aurait-été similaire.

Haussant les épaules, je chasse ces pensées de mon esprit pour me concentrer sur ce qu’elle raconte. L’heure n’est pas aux souvenir et au ressenti, si un jour nous devons parler de ce qu’il s’est passé alors nous le ferons. Mais pour l’instant, notre seul objectif et d’aller chercher cette pierre Pour Mircella. Selon elle, et les livres, la pierre se trouve dans une pyramide. D’après mes connaissances, pourtant réduite, j’en suis consciente, sur le désert autour d’Utopia il n’y a qu’une seule pyramide. Ou tout du moins, une seule pyramide susceptible de cacher la pierre. Je n’ai jamais pénétré à l’intérieur cependant, si cet endroit est bien la cachette de l’un des fragments alors ce n’est pas simplement un endroit sordide que nous allons visiter, mais un endroit ou la mort risque de nous frapper à chaque instant. Ma main descend pour aller caresser mon ventre. Je regarde ainsi Mircella arrêter Julia et lui parler sans rien dire en retour. Un jour, je devrais parler avec cette enfant, je le sais. Et cette  discussion ne pourra avoir que deux issue possible. Nous réconcilier, ou au moins rendre la situation moins tendue qu’elle ne l’est actuellement, ou au contraire l’aggraver. Je hausse les épaules avant de les suivre à l’extérieur. Cela n’a pas d’importance pour l’instant, pour l’instant tout ce que je souhaite est profiter de cette journée avec elle.

Debout sur le pas de la porte, je lève les yeux vers la cime des arbres afin de profiter de la chaleur des rayons du soleil. Je reste ainsi pendant quelques secondes et quand Julia tente de m’interpeller je laisse ses mots glisser sur moi comme l’eau sur les plumes d’un oiseau. Tout ce qu’elle pourra me dire n’a pas d’importance, je sais qu’elle ne m’a pas pardonnée mais pour l’instant, je ne ferais rien pour qu’elle le fasse. Et peu m’importe le nombre de tentative grossière qu’elle m’est en œuvre pour tenter de m’énerver mon attitude ne changera pas. Ce que j’ai fait est fait, si elle souhaite continuer à vivre dans le passé alors libre à elle. Pour ma part même si je suis encore emprisonnée dans le carcan de mon ancienne vie, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’oublier et repartir sur de meilleures bases. « Ne t’en fais pas, je comprends pourquoi elle est ainsi et je la pardonne. » Je réponds à Mircella un grand sourire sur les lèvres avant de me mettre en marche. « Il est encore tôt, que dirai-tu que nous allions d’abord à la pyramide ? Nous pourrons ensuite passer la nuit chez moi non ? » Cette phrase me tire un sourire triste. La dernière et pourtant unique personne que j’ai invitée dans ma ridicule demeure étai Oberon. Après une nuit ensemble, il a disparu sans un mot, me laissant ainsi en attente d’un enfant que ni lui ni moi n’avions jamais pris ne serait-ce que la peine d’envisager. « Par contre, je dois te préveniravant que nous y soyons, cela sera plus simple. Comme j’habitais seule est était souvent en voyage, ce n’est pas bien grand. Il y a ce qu’il faut pour vivre, mais pour tout te dire, je ne suis même pas sûre que nous puissions dormir à trois à l’intérieur pour tout te dire. » je la regarde avec un petit sourire peiné puis, tout en continuant de marcher, je lui prend la main, plongeant mes yeux azur dans les siens couleurs émeraude.

Nous marchons ainsi pendant quelques temps avant que je ne reprenne la parole un sourire malicieux sur le coin des lèvres. « Mais dis–moi, quand je t’ai dit avoir une histoire à te raconter, je ne t’ai pas dit qu’il s’agissait de la mienne non ? Alors comment peux-tu être aussi sûre de cela ? » Mon sourire s’agrandit alors que je me penche pour déposer un rapide baiser sur sa joue. Je sais que je n’ai pas besoin de le lui dire pour qu’elle sache que cette histoire est la mienne. Elle le sait car même si cela peut paraitre évident il y a plus important. Nous sommes liées et elle sait quand quelque chose me concerne. Tout comme je sais quand quelque chose la touche elle. Toujours souriante, j’affermis légèrement ma prise sur sa main et ne quitte pas son regard, comme si je voulais me perdre dedans pour ne plus jamais en ressortir.
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Lun 22 Juin 2015, 18:47


Les paroles de l'Elfe Féérique eurent l'effet d'une bombe sur le coeur de la jeune femme, alors toute secouée de savoir enfin son ressenti à propos de la jeune Dullahan. Beaucoup la haïssaient, la plupart désiraient sa mort sans jamais pouvoir l'obtenir. Non pas car Mircella se trouvait sans cesse à ses côtés, mais par le simple fait qu'ils n'osaient pas, qu'ils ne daignaient pas l'approcher. Le seul comportement à avoir en face d'un comportement aussi antipathique restait l'ignorance, et Lumi l'avait bel et bien compris. Le fait est que si l'on peut penser que, sans réactions, elle se lasserait, ce n'était absolument pas le cas. Julia haussa les épaules, alors loin derrière, ne portant aucune attention à ce qui se tramait devant elle. Elle ne vivait aucunement dans le passé, mais souhaitait que la jeune femme n'oublie pas l'affront qu'elle eut proféré à l'égard de sa maîtresse, tout le mal qui avait envahi son coeur et son âme. Tout le désespoir causé par sa lâcheté, sa folie dont elle n'avait probablement pas même conscience. Un soupir sortit de sa bouche, tandis qu'elle poursuivait sa route. Ils pensaient tout savoir, se plongeaient dans un dogmatisme qui les mènerait à leur perte. Et elle, serait là pour regarder, les bras croisés, ne savourant pas même le spectacle car elle en connaissait parfaitement l'issue. A s'accrocher au moindre espoir, ils perdraient tout ce qu'ils entreprendraient, mais là était l'erreur de tous les êtres n'ayant goûté qu'une fois à la vie.

« Je ne m'attends pas à un Palais, Lumi. ». Elle entreprit de la rassurer, la gratifiant de son plus beau sourire. L'inviter était déjà une belle preuve de courage, pour tout ce qu'elle tentait de cacher de son passé, alors comment pourrait-elle ne serait-ce que se plaindre de la surface dans laquelle elle l'accueillait ? Sa demeure à Earudien était des plus grandes, mais s'accordait avec son grade, tout simplement. Elle ne l'avait ni cherché, ni demandé. Elle lui avait été donnée, sans même qu'elle ait le temps de parler. « C'est là ou tu as vécu, là ou tu as tout simplement posé tes valises. Avant que tu ne t'installes avec moi, je ne passais que trop peu de temps à Earudien. ». Elle baissa les yeux, songeuse, se demandant sans doute si elle lui confierait un jour sa peur maladive des Elfes aujourd'hui partie intégrante du passé. « Mais maintenant que tu es à mes côtés, je ne peux pas me séparer de cette demeure. ». Elle avait vu naître leur relation, elle la faisait vivre. C'était leur cocon, leur nid douillet, là ou viendrait probablement au monde l'être qui sommeillait dans le ventre de sa jeune amie. Elle se surprit à les imaginer ensemble, un sourire à peine perceptible arquant ses lèvres. Elle ferait une superbe mère, en douterait, deviendrait folle, mais Mircella s'assurerait que tout se déroule bien et qu'elle ne cède pas à la panique. Elle ne serait jamais Mère, ou en tout cas, pas de cet enfant, mais la protégerait de toutes ses forces.

« Pour ce qui en est de dormir à trois... ». Elle se tourna vers la petite fille qui avançait derrière elles, les bras croisés, un air vaguement blasé. « Je pense qu'elle ne voudra pas trop s'attarder à Utopia. La dernière fois qu'elle y est allée j'ai du intervenir en urgence pour arrêter Darren qui en voulait à la vie d'un réprouvé traînant dans le coin. Du coup, ça ne lui rappelle pas vraiment de bons souvenirs si tu vois ce que je veux dire. ». Elle irait sans doute traîner à Avalon, le temps de se calmer un peu les nerfs. Car cette expédition, aussi folle soit-elle, ne l'excitait pas vraiment dans le bon sens, et avait plutôt le don de l'agacer. Aller chercher une pierre, et puis quoi encore. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. La marche se poursuit sans encombres, et en silence, alors que la jeune femme finit par reprendre la parole. Un sourire apparaît alors sur le visage de la Haute Elfe. « Je te connais, Lumi. ». Par coeur et mieux que quiconque voulut-elle ajouter, mais elle ne le fit pas. L'idée de passer par une histoire pour raconter son passé n'était peut-être pas la pire. Elle prit une grande inspiration. « J'en ai une que j'aimerais te conter. ». Elle prit son courage à deux mains, tandis qu'elles avançaient. Le chemin ne serait bientôt plus si long.

« C'est celle d'une Elfe qui avait peur des Elfes. ». Elle ne souriait plus. « Elle en avait tant peur qu'elle n'osait entrer dans Earudien, et dés lors qu'elle en croisait un, elle se mettait à trembler puis tombait sur le sol, incapable de bouger ou d'articuler quoi que ce soit. ». Elle serra doucement la main de la jeune fille, fuyant cependant son regard qu'elle devinait pleins d'interrogations. « Elle refusait de comprendre, ou plutôt, elle n'arrivait pas à comprendre que, malgré ses fautes, malgré le fait qu'elle n'ait pu sauver la Capitale des fous l'ayant saccagé, personne ne lui en voulait, et elle était encore la bienvenue chez les siens, car jamais ils ne l'auraient bannie. ». Une larme discrète roula le long de sa joue. Comment avait-elle pu passer tant d'années loin de ce bonheur là, alors qu'il se trouvait à deux pas ? « Elle cauchemardait sans cesse de la même scène. Les flammes réduisant la ville en miettes, les cris stridents des siens lui revenant sans cesse dans la tête comme s'il s'agissait d'une future représaille. La peur ne la quittait jamais, et elle mit un temps considérable à se rendre compte que cela ne se déroulait que dans son esprit. ». Elle releva enfin la tête, prenant à nouveau une grande inspiration pour se donner une nouvelle once de courage. Une dernière, la seule qui lui suffisait pour conclure. « Cette histoire, aussi naïve puisse t-elle paraître, est la mienne. ». Et jamais elle ne me quittera.
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Mer 24 Juin 2015, 12:09

Devant l’expression de mon amie, je me légèrement d’elle, venant presque me coller dans le creux de ses bras afin de lui apporter du réconfort. J’ai beau souffrir jour après jour, je n’oublie pas qu’elle aussi à eu un passé et que le sien doit lui aussi posséder des zones d’ombre. Et nous avons toutes les deux besoin de l’autre afin de tenter de chasser ces mauvais souvenirs pouvant nous empêcher d’avancer. « J’écoute, s’il s’agit d’une histoire venant de toi, elle ne peut qu’être magnifique et cela même si elle est teintée de tristesse et de mélancolie. » Sans interrompre notre marche, je pose ma tête sur son épaule, comme si je souhaitais que ce contact puisse l’aider à avancer, à prendre la parole et à dire à voix haute tout ce qui a un jour pu lui faire peur, tout ce qui a un jour pu l’empêcher de gouter à ce bonheur qu’elle semble pourtant répandre autour d’elle aujourd’hui. Quand elle prend la parole sa voix est emprunte d’une tristesse que je n’aurais jamais voulu entendre ou la voir exprimer. Je me recule un petit peu, brisant pendant un instant le contact entre elle et moi pourtant, quand sa main vient chercher la mienne je n’hésite pas un instant à la prendre afin de lui procurer ce contact dont nous avons tant besoin. Je lui serre légèrement la main afin de l’aider à continuer, l’aider à parler et faire sortir ce passé douloureux et quand je vois une larme apparaître au coin de son œil et rouler doucement, lui essuie de ma main libre, la regardant avec un regard doux et chaleureux à la fois.

Je ne peux pas comprendre ce qu’elle a ressentis, je ne peux même pas imaginer la difficulté, la violence de ce qu’elle a dû endurer. Pour moi qui ne suis pas une elfe de naissance, qui ne partage leur quotidien que depuis quelques temps tout cela est trop loin de moi. J’accentue de nouveau ma prise sur sa main avant de poser ma main libre sur mon ventre. « Je sais que cela est ton histoire. Tout comme tu sais que ce que je vais te raconter est la mienne. J’aimerais pouvoir t’aider, j’aimerais pouvoir te consoler, te dire que tout va bien, que jamais ils ne pourront en vouloir à la jeune femme fantastique que tu es. Mais je ne peux pas. Je ne peux qu’avoir une très faible idée de ce que tu as ressentis, alors comment pourrais-je te consoler si je ne peux comprendre ? Je... Je ne suis pas digne d'essayer de te consoler si je ne peux comprendre. Mes mots seront toujours en dessous de la réalité, ils n'auront jamais la force qu'ils sont normalement censé avoir... » Je fais glisser mes doigts sur mon ventre en me mordant la lèvre. Cette situation est la même pour elle au final… Elle tente de me consoler de ce qui n’est rien de plus qu’un gros chagrin d’amour et pourtant, Elle qui n’a jamais réellement vécu cela fait tout pour m’aider. « Quoi qu'il en soit, Aujourd’hui tu vis dans leur cité, et tu es l’une des elfes les plus impliqué dans la vie de cette dernière. Qu’est-ce qui a réussis à te faire comprendre que tu n’as rien à te reprocher ? Que malgré toutes tes craintes, jamais ils ne t’en ont voulu ? » Un court instant de pause afin que je ne reprenne la parole. « Cela serait-il dû à l’arrivé d’une nouvelle personne au sein de ce peuple ? Une personne qui pourtant n’est pas née en tant qu’elfe ? »

Je la regarde, un grand sourire sur les lèvres avant de déposer un rapide baiser sur sa joue. Nous vivons ensemble, j’ai changé de peuple pour elle et pourtant, nous ne savons rien l’une sur l’autre. Je viens tout juste d’apprendre qu’elle porte en elle une blessure aussi grave mais ce n’est pas la seule je le sais. Combien de blessure, parsème ce cœur débordant d’amour pour les autres ? Et combien de temps faudra-t-il pour qu’elles se referment toutes ? Je l’ignore, mais ce qui est sûr c’est que je serai à ses côtés le temps qu’il faudra. Et même plus encore. Je voudrais tellement ne pas être un fardeau pour elle, pouvoir l’aider, être celle qui réconforte et non pas celle qui s’écroule au moindre problème. Mais cela est impossible pour le moment, je le sais et elle le sait aussi bien que moi. Secouant faiblement la tête, je sors toutes ces pensées de mon esprit. Peut-importe que je m’écroule au moindre problème, peut-importe le nombre de fois où c’est le cas, dans son cas, à aucun moment cela ne l’a dérangée et elle est toujours restée avec moi. Si je ne lui rendais pas la pareille, cela reviendrai à lui faire honte et renier ce lien nous unissant. Mais avant tout cela, avant que je ne puisse prétendre lui venir en aide, être capable de l’aider, il nous reste une chose à mettre au point. Quelque chose que j’aurais du faire depuis ma transformation sans chercher à attendre plus longtemps.

« Je pourrais diviser mon histoire en trois parties, de ma naissance à l’année de mes vingt ans et les deux rencontres que j’ai fait ensuite. Ce sont ces rencontres qui me font faiblir et c’est d’elle que je ne parviens pas à parler. En Revanche, je ne t’ai jamais parlé de ma naissance et de ce que j’ai vécu avant n’est-ce pas ? » En attendant que nous soyons arrivé à Utopia, c’est tout ce que je peux faire pour elle. Ce sont les seuls mots, les seuls souvenirs que je parviendrais à me souvenir sans trop de problème, sans souffrir de manière inutile. Mais cela fait partie de mon passé et elle doit le savoir. Je ne veux plus avoir aucun secret pour elle maintenant. C’est avec cette pensée en tête que je me love contre elle, sa main toujours serré dans la mienne.
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Lun 13 Juil 2015, 15:35


La main libre de l'Elfe tremblait, cherchant quelque chose auquel elle pourrait se raccrocher, sans cependant trouver chaussure à son pied. Tout autour d'elle semblait se mélanger, se bousculer, s'emmêler jusqu'à ce que plus rien ne soit parfaitement compréhensible. Les paysages se transformaient, se fondaient entre eux, et elle secoua la tête pour se changer les idées rapidement. Il était hors de question de se laisser aller, d'imaginer seulement que son double maléfique parviendrait à venir. Elle leva doucement ses yeux encore larmoyants vers sa compagne, sentant sa pression sur sa main s'accentuer. Oh, elle savait. Elle ressentait toute la compassion de la jeune fille, voyait dans son regard toute l'attention et l'affection qu'elle aurait voulu lui donner à cet instant précis. Mais également son incompréhension, son sentiment d'inutilité face à sa tristesse qu'elle ne pouvait cacher. Passant une de ses mains au dessus de l'épaule de Lumi, un soupir s'échappe de la bouche de l'être sylvestre, tandis qu'elle relève la tête vers le ciel bleu au-dessus de leurs têtes. Depuis un bon moment maintenant, l'air s'est chargé de chaleur, et elle ne doute point de leur arrivée rapide dans le désert. « Ne t'en fais pas, Lumi. ».

Mircella se retourna alors vers la belle aux cheveux blancs, les arrêtant doucement dans leur élan. Comment avait-elle fait pour ne plus rien se reprocher ? C'était une belle question, à laquelle elle n'aurait peut-être pas su répondre correctement. Beaucoup de facteurs entraient dans la rédemption de la Haute Elfe, autant les rencontres qu'elle eut faite que sa propre volonté. Un sourire arqua ses lèvres, tandis que les larmes disparaissent de ses joues, ne laissant plus que l'ombre d'elle-même sur leur passage. « Je ne te demande pas de me consoler, et je ne pense pas que cela serve à quelque chose à présent, car je m'estime plus ou moins guérie. ». A vrai dire, maintenant qu'elle vivait à Earudien en compagnie des siens, elle n'avait plus véritablement le choix. Elle était impliquée, et n'aurait su s'échapper. Pour autant de raisons qu'il aurait pu en exister, mais surtout une seule qui se trouvait à côté d'elle. « Tu es importante pour moi Lumi. Je ne saurais jamais assez te remercier d'être venu à mes côtés, de t'être baladée à cet instant précis au jardin animalier. ». Elle détendit ses membres uns à uns. Les Aetheris ne donnaient pas la chance à tout le monde de faire parti du peuple sylvestre. S'ils avaient acceptés, alors c'est que la jeune femme s'était rendue digne de cette race détentrice du savoir. Elle allait tant apprendre à leurs côtés mais surtout, elle vivrait. Elle survivrait. Le souvenir de la tentative de suicide de la jeune femme vint assaillir l'esprit de l'Elfe, qui vacilla un bref instant avant de chasser ce bout de mémoire de sa tête. Ce n'était ni l'endroit ni le moment de s'apitoyer sur leur sort. Elles s'en étaient sorties.

Il restait pourtant énormément de choses à apprendre l'une sur l'autre. Elles ne pouvaient dire se connaître parfaitement, deviner les agissements de l'autre, finir ses phrases comme un couple fusionnel serait parvenu à le faire. Le temps saurait faire la part des choses, et elles ne forceraient point ce lien. Il se solidifierait sans même qu'elles n'aient à lever le petit doigt. La Nature fait bien les choses, et Mircella n'en eut jamais douté, et ne commencerait pas aujourd'hui. La présence de Lumi la poussait en avant, inlassablement. Chaque fois qu'elle prendrait un coup, la plaie cicatrisera, mais restera en surface de sa peau, afin que qui que ce soit réussisse à la rouvrir, volontairement où non. Il lui faudrait se créer une véritable carapace, une bulle de protection dans laquelle elle n'accueillerait qu'une seule et unique personne. La seule qu'elle désirait garder à ses côtés pour toujours, que nul n'aurait su éloigner. Elle se battrait pour son intégrité, pour sa sécurité. Pour qu'elles restent ensemble jusqu'à ce que l'une d'entre elle ne souhaite partir de son plein gré. L'idée d'en savoir plus sur la naissance et l'enfance de Lumi titillait fortement la curiosité de l'être sylvestre qui l'espace d'un instant, oublia la notion d'intimité. « Je serais ravie d'en entendre plus, Lumi. ». Comme si un jour, elle allait refuser de recevoir de plus amples renseignements sur elle. Ce serait bien le signe d'une séparation future.

Cependant, le sable vint chatouiller ses narines, et lorsqu'elle redressa la tête, ce fut une immense pyramide qui se tenait devant elle. Imposante, colossale, la première question qui vint à l'esprit de la Haute Elfe en voyant un tel chef d'oeuvre s'ériger devant ses yeux fut le nombre d'heures nécessaire à son élaboration, sa conception puis sa construction. C'était un travail de titan qu'on ne pouvait négliger, si tout du moins la magie n'avait pas apporté son grain de sel. Elle en doutait très franchement, la présence d'une ville purement humaine accentuant son courant de pensées. Mais cela pouvait-il être une œuvre de ce peuple que les êtres démoniaques s'amusent à torturer, de par leur vulnérabilité ? Se tournant vers sa compagne, elle la serra contre elle quelques secondes, avant d'oser ouvrir à nouveau la bouche. « Lumi.. Est-ce que cette pyramide te dit quelque chose ? Les humains l'auraient-ils construit de leurs mains ? ». Puis un frisson la parcourut. L'objet de ses convoitises se trouvait au beau milieu de ce monument géant, perdu dans les méandres, dans le dédale qui s'ouvrait à elle. « Est-ce que tu es prête à y  aller ? Je ne me vexerais pas si tu désires rester à l'extérieur. ». Elle se rattrapa encore une fois. « Et pour ton histoire, ne t'en fais pas, je veux encore l'entendre et tu n'y échapperas pas. Nous avons tout notre temps devant nous. ». Et, déposant un doux baiser sur son front, la jeune femme se mit à avancer doucement mais surement. Qui sait ce que la pyramide leur réservait..
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Sam 19 Sep 2015, 17:24


Lovée contre l'elfe, je l'écoute m'affirmer qu'elle souhaite en effet en savoir plus sur ce que j'ai pu vivre durant mon enfance et les années qui ont suivies. Je souris en l'entendant dire cela. Malgré le fait que nous vivions ensemble depuis plusieurs mois maintenant jamais aucune de nous deux n'a fait la demande à l'autre de lui parler de son passé, consciente que cela fait partie intégrante de l'autre et que tenter d'obtenir des informations par la force ne serait rien d'autre qu'une insulte à son encontre. Et de cette manière, bien que toute deux curieuse d'en apprendre plus sur l'autre jamais nous n'avons exprimé cela clairement. Jusqu'à aujourd'hui. Souriante j'attrape une mèche de ses cheveux jouant distraitement avec cette dernière. Susurrant dans un murmure. « C'est la première fois. » Relevant les yeux je rigole avant de m'écarter légèrement d'elle « Je te dirais tout ce que tu veux savoir une fois que nous serons arrivée » Dans le même temps, je tends ma mains devant moi, désignant l'étendue du désert. « Je dois avouer ne pas savoir. Je ne me suis au final que très rarement intéressé à ce désert et ce qu'il contient. » M'écartant légèrement d'elle je m'abaisse afin de venir saisir une poignée de sable. « Néanmoins, je pense en effet que cette pyramide à bel et bien était faite par les humains. Quel autre peuple aurait pu avoir un intérêt quelconque à venir se perdre dans le désert ? » ayant finis de faire s'écouler le sable entre mes doigts je me relève pour regarder de nouveau le paysage s'étendant devant nous. « Où que tu aille je te suivrais tu le sais. Mon état ne dois pas te faire peur, je saurais faire la part des choses et ne prendrais aucun risque. » Avec un sourire et en réponse à son baiser, je viens en déposer un sur le bout de son nez. « De toute façon, je sais que si quoi que ce soit devait m'arriver je n'aurais pas à avoir peur car quelqu'un volerais à mon secourt aussi tôt. Ais-je tords ? »

Sans un mot de plus je me mets en marche vers la pyramide. Une fois arrivé au pied de celle-ci, l'impression de grandeur déjà écrasante ne fait que se renforcer et je me surprends même à frissonner face à cela. Dans un mouvement inconscient j'attrape la main de l'elfe, comme si je cherchais un contact, un moyen de me rassurer. Et peut-être bien est-ce le cas. Sans un mot je la suis à l'intérieur et une fois l'entrée franchis mon malaise ne fait qu'aller en grandissant. Quelque chose ne va pas et je suis soudainement bien moins sûre de vouloir explorer ce lieu. J'ai peur. Et dans ces conditions le contact de mon amie n'y changeras rien. C'est le contact de cette pyramide qui m'emplit de peur. Tout en me collant contre-elle je lui fait par de mes inquiétudes. Et peut importe ce que pourra dire la Dullahan, peut importe les remarques qu'elle pourrait me faire et qu'elle ne manqueras pas de faire. Cette situation ne me convient pas. Ce lieu ne me convient pas. « Est-tu bien sûre que la pierre se trouve à l'intérieur ? Je… J'ai un mauvais pressentiment, je ne me sens pas à l'aise à l'intérieur de cette pyramide. Comme si quelqu'un nous regardais. Et si c'est bien le cas, je pense que cette personne peut importe qui elle est ne nous veut pas de bien. »

Affirmant ma prise sur sa main je reste collée à elle et quand nous nous mettons en marche vers l'intérieur du bâtiment je ne peux m'empêcher de me rapprocher d'avantage d'elle, une main dans la sienne l'autre sur mon ventre, comme si ce simple geste pouvant protéger mon enfant de tout ce qui pourrai advenir. C'est dans cette formation que nous avançons à l'intérieur des sombres couloirs de la pyramide. Sur les murs nous entourant une histoire, l'histoire de ce lieu est peinte. Néanmoins, savoir, ou tout du moins supposer, de quoi parle cette histoire n'aide pas à la comprendre et au final les dessins sur les murs restent ce qu'ils sont, de simples décoration ayant pour but de distraire et d'occuper les fous s'aventurant dans l'enceinte de la pyramide. « Je t'ai dis que je te conterais mon histoire à l'intérieur et nous y sommes. Il serait donc temps que je prenne un peu la parole. Toute fois, avant que je ne commence, n'y a t-il pas quelque chose que tu veux savoir en particulier ? Je sais que c'est un peu étrange de te demander cela avant d'avoir parlé mais… Cela sera peut-être plus simple. Ta question peut portée sur n'importe quoi si ce n'est les…. Deux relations dont j'ai parlé plus tôt. Je répondrais à n'importe qu'elle demande ». Faisant glisser mes doigts le long d'une fresque devant représenter la construction d'un édifice je lâche un petit rire. « J'espère pour toi que mon histoire sera plus compréhensible que celle-ci. »

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Mar 10 Nov 2015, 10:24


Sa congénère avait raison, totalement raison, sur tous les points. Elle ne pouvait le nier, passer outre ses paroles, faire comme si de rien n'était. Ses connaissances sur le peuple nomade qu'était les humains ne s'avéraient pas des plus certaines mais constituaient un élément de premier choix afin de comprendre les terres qu'ils occupaient, le désert dans lequel ils s'établissaient. Plaçant une main dans la chevelure argentée de sa petite protégée, elle alla lui caresser le crâne avec douceur et tendresse, respirant contre son front, se détendant légèrement. Beaucoup d'autres peuples avaient voulu s'installer dans le désert, prendre cet endroit qui pendant longtemps n'appartenait à personne. Mais la Nature ne faisait pas de cadeaux, pas plus aux êtres sylvestres qu'aux autres, et elle aurait été sotte de se penser en sécurité dans ce type d'endroit, sans compter qu'aucune plante mis à part quelques cactus ne lui permettant pas de se défendre en cas d'attaque soudaine. Mais Mircella touchait du bois. Depuis le début de leur voyage, rien ne leur était tombé dessus si ce n'est la réflexion qu'elles entretenaient, se plongeant l'une et l'autre dans les méandres de leurs passés respectifs, confiant ce qui devait être confié et gardant un jardin secret enfoui au plus profond de leur coeur, qui n'aurait de cesse d'être dévoilé au fur et à mesure que leur relation avancerait, et nul doute que ce serait le cas. Cependant, ce qui la surprenait, c'est qu'en tant qu'humaine, la jeune femme n'ait pas grand-chose à lui dire sur les pyramides. Puis elle haussa rapidement les épaules.Pouvait-elle réellement affirmer qu'en tant qu'elfe des bois elle connaissait les rouages et les coutumes des êtres sylvestres ? Absolument pas. Un faible sourire arqua ses lèvres. Elle ne se serait jamais permise de la juger après tout.

« Je m'inquiéterais toujours de ta santé, Lumi. ». Elle lui caressa la joue, descendant vers son menton pour le lui relever. « Je m'inquiéterais toujours de te savoir en danger, de te sentir mal à l'aise dans n'importe quelle situation. ». Et elle alla déposer un baiser sur son front. « Je suis comme ça. On ne me changera pas et tu le sais mieux que quiconque aujourd'hui. ». Son sourire s'élargit doucement. « Et je ne laisserais jamais quoi que ce soit t'arriver. Le ciel pourrait s'effondrer sur nous que je le maintiendrais au dessus de ton joli minois pour le préserver. ». Elle volerait à son secours sans crainte, sans peur d'avoir à sacrifier sa vie pour la sienne. Le souvenir de la falaise revint la hanter, et son sourire disparut. Ses côtes avaient souffert du choc contre le sol, elle s'en souvenait encore douloureusement, mais ne se montrait pas honteuse d'avoir agi ainsi. Elle avait sauvé une vie, où plutôt deux vies. Et personne ne la jugerait pour ses agissements. Poursuivant sa route vers la pyramide, la blonde des bois sentit l'étreinte de sa congénère se resserrer sur son poignet, comme si elle cherchait du réconfort, une sécurité qui lui manquait cruellement dans ce genre de situations. Elles se trouvaient au beau milieu d'une pyramide qui chercherait à les piéger à chaque instant. Mircella savait cette excursion dangereuse, c'est pourquoi elle avait tenu à prévenir la jeune fille de ce qui les attendait. Cependant elle ne s'attendait pas à la voir autant frissonner. « Je suis sûre que la pierre est ici. Je ne pense pas me tromper, ce serait tout de même étrange. ». Mais pas improbable. Et au moindre signe de fatigue trop présente de la jeune fille, elles sortiraient en courant.

L'impression d'être épié ne quittait pas l'esprit de l'Elfe. Elle se sentait espionnée, constamment regardée, mais cela ne l'étonnait pas plus que cela. Il aurait été sot de penser qu'un tel trésor n'était pas protégé par milles et uns gardiens qui se tenaient devant le dit objet. Les pas des deux jeunes femmes résonnaient dans les couloirs vides, les murs recouverts de fresque en tout genre sur lesquels la blonde ne s'attarda pas, de peur d'y rester bloquée. Une fois qu'on lui parlait d'art, il était relativement ardu de la voir décrocher, et elle ne tenait pas à perdre de temps, car celui-ci lui était compté. Se retournant vers sa compagne, elle alla poser une main sur son épaule pour la lui caresser chaleureusement. « Je pourrais aisément lire dans ton esprit et obtenir tout ce que je désire en quelques maigres secondes, Lumi.. ». Une pointe d'amertume apparut dans le ton de sa voix, alors qu'elle descendait sa main le long de son bras pour saisir la sienne et la serrer. « Mais je n'ai pas envie de forcer les choses, de m'incruster dans ta tête sans y être invitée. ». Son autre main alla se balader dans sa chevelure argentée. « Tu es libre de me répondre uniquement si cela ne te brusque pas. Je n'ai pas envie qu'un quelconque problème naisse entre nous. ». La blonde des bois semblait incroyablement sérieuse dans sa manière de faire. « J'aimerais.. ». Elle fit une légère pause. « Savoir ce qui t'as amenée à quitter Utopia. Si tout du moins tu y es née. ». C'était une question banale, mais c'était le début, le commencement de tout. Mircella l'attira près d'elle, pour la serrer dans ses bras. Elles s'aimaient, inconditionnellement.
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Treasure [PV Lumi ♥] - [Fragment citrine]

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