Le déchu s'avançait dans la rue, tentant d'éviter la marée humaine qui faisait vivre la Rue Commerçante. Voilà une bonne semaine qu’il se trouvait sur le continent du matin pour profiter, s’éloigner du chaos ambiant. Maintenant qu’il s’était bien reposé, il fit un détour pour se rendre dans cette partie particulière du continent. Il n’y avait pas une seule boutique, étale ou magasin sans une foule de personnes autour. Lui-même fut plusieurs tenté de se faufiler parmi les passants et clients afin de voir les biens proposés par les commerçants et autres marchandes. Tout ici attirait le regard du déchu, même si  il n’avait pas d’argent sur soi et même quelque part, il se surprit à faire du lèche vitrine. Au bout d’une heure de marche, il n’avait pas encore fait la moitié de l’immense de rue que la nuit tomba. Il réalisa soudainement qu’avec son manque d’argent, il ne pouvait dormir dans une auberge. Il se mit réfléchisse à un moyen quelconque, ce qui lui chauffa trop l’esprit. Naksatra se souvint d’un bel endroit avec un magnifique gazon ainsi que des fleurs. L’air était bon, chaud et un très léger vent se faisait sentir : Une bonne nuit pour dormir à la belle étoile.

Il posa ses affaires par terre à côté de lui et s’endormit rapidement. Il ne fallait pas oublier que le jeune ange déchu n’était encore qu’un adolescent. Mais bon, dans le monde où il vivait, un gamin pouvait très bien se révéler être une personne dotée d’un grand potentiel. Au bout de quelques minutes ou quelques heures, il fut réveillé par des bruits de pas. Au début il crut être encore dans un rêve mais les bruits se rapprochèrent de plus en plus et passèrent juste à quelques mètres de lui, sur le sol pavé de la ville. Naksatra ouvrit péniblement les yeux et se releva tant bien que mal en regardant d’où venait les pas. Il aperçut ce qu’il ressemblait à une forme humanoïde non loin de lui qui diaprure au coin d’un bâtiment. Etrange. Ne pouvant plus repartir dans les bras d’un sommeil réparateur, il prit ses affaires et partit en direction de la bâtisse ou était partit ce qu’il l’avait réveillé. Le déchu n’aimait pas trop sortir de son sommeil de manière trop brutale et encore pour l’individu suspect, Naksatra n’était un déchu de la Paresse. Dans la capitale qu’était Avalon, on raconte que le Vincide de ce péché, avait un jour torturé psychologiquement un pauvre inconscient pendant des jours, l’empêchant de dormir. Lui-même aller être surement moins cruel mais il ne comptait pas être tendre avec ce gêneur de nuit. Fronçant les sourcils pour essayer de voir dans la pénombre, il ne vit rien, puis, petit à petit ses yeux s’habituèrent aux ténèbres de la nuit. La personne qui avait fait autant de bruit était là, devant lui mais de dos, immobile. Le déchu s’approcha de lui et ne se priva pas pour le retourner en lui saisissant l’épaule.

-Espèce d’abrutit ! Tu te crois seul à faire tout se vacar …

Il se tut en plein milieu de sa phrase car l’homme, en le retournant, avait un poignard au manche d’or et d’argent planté dans la poitrine. Les yeux révulsés et éteints, la bouche ouverte. Naksatra s’écarta et le laissa tomber par terre. Quelqu’un s’était déjà occupé de lui, mais qui ? Ou quoi ? Il dégaina et sortit son épée et fit réagir tous ses sens pour ne pas se prendre par surprise. Il était dans une petite ruelle avec une impasse. Regardant les volets formés ainsi que les portes, il s’attendait à voir sugir l’assassin de la personne pour s’en prendre à lui, mais un déchu ne laisse pas avoir aussi facilement. Il ne put néanmoins s’empêcher de pencher que ce meurtre était plus que propre et net. La tension et la nervosité grandit dans l’esprit de l’adolescent aux ailes noires. Il se retourna d’un coup en plant son épée dans le sol mais ce n’était rien, juste son imagination. Puis, tout de suite après, il entendit quelque chose de petit courir sur sa gauche. Plongeant sa lame dans la direction, il transperça un rat.

-je stresse trop.

Au moment il se parla à lui-même, quelque chose semblait glissait dans sa direction. Il eut juste le temps de se mettre un garde pour parer un coup de dague, dont le manche était d’or et d’argent et tenu par un visage encapuchonné. Un sourire se distingua ainsi qu’une voix féminine.

-Intéressant. Je sens que je vais m’amuser avec toi !

Le visage était à quelques centimètres du sien. Si proche qu'il pouvait sentir le parfum de son opposant. Qu'il s'agisse d'une femme ou pas, il n'allait pas retenir ses coups. Cette femme avait tenté de le tuer et une chose répondant au nom d’instinct de survie, lui dit qu'elle allait surement refaire une tentative. Alors qu'il s’apprêter à désengageait pour mieux attaquer, il entendit une voix grave venir de l'entrée de l'impasse. Il sentit la femme à la dague d'or et d'argent se raidir, comme si on lui avait versé un seau d'eau glacé sur le corps.

- Assez Viviane !

- Mais ... Maître ? Il m'a vu et maintenant vous aussi !

- Ce n'est pas important, nous devons partir. Une fois de plus, tu as été trop lente, la victime a eu le temps de partir et elle a provoqué du grabuge. Les gardes ne vont pas tarder à rappliquer.

Alors que la fille se faisait sermonner par ce qui était son maître, il profita de la baisse d'attention pour donner un grand coup de genoux dans le ventre de la jeune assassin. Profitant qu'elle est perdue son souffle, il lui arracha son arme et voulut la tuer, ce qui aurait put être le cas, si le fameux "Maître" n'était pas intervenu, lui attrapant le poignet. Comment ? Comment avait-il put arrêter son geste ? Il était, il y a quelques secondes à l'autre de la ruelle, aucun homme ne pouvait être aussi rapide. La jeune fille, encore sous le choc du coup et le fait d'avoir échappé à la mort, était elle aussi abasourdit.

- On continuera cette discussion plus tard.dit l'homme, lui aussi encapuchonné, néanmoins,une petite barbe grisonnante pouvait être vu .Viviane ! Relève toi quand à toi ... il resta pensif pendant un bref instant, regardant insistance le déchu.Tu viens avec nous, si la garde te chope, tu finira en prison, si ce n'est plus pour avoir assassiner le plus riche marchand d'épice du continent.

Viviane aurait voulut protester. Son maître demandait à un inconnu de les suivre ? Lui qui avait tué tout les témoins qui était à chaque fois présent. Seulement, un regard noir lui dissuada de faire toute remarque quand aux décisions de son supérieur. Naksatra lui, était curieux et accepta sans réfléchir si s'était un piège. Le trio coururent jusqu'à une rivière. Ils avaient couru une bonne distance et ils étaient maintenant loin de la rue commerçante. L'homme s'approcha d'une grille d'égout et murmura une parole que le déchu n'entendit pas, mais cela fit quelque chose à la grille car l'homme la traversa comme si s'était un simple brouillard, aussitôt imité Viviane qui lui jeta un regard qui devait dire : " Suis-nous." Il prit donc la même direction et se retrouva dans un couloir sous-terrain qui s’enfonçait davantage dans le sol. Il s’arrêta et remarqua que la brume retrouva une sorte de consistance. Elle était redevenu aussi solide que pouvait être une grille d'égout.

Il rattrapa l'étrange duo dans une immense pièce circulaire. Il aperçut sur sa gauche une rangée de lits poussiéreux, et vers la gauche, tout un ensemble d'entrainement : des pantins en pailles, des barreaux de fers qui partait des murs pour aller jusqu'au plafond, des cibles minuscules étaient ... entrain de flotter ?

-Mais je suis où là ?! Dit-il en se retournant vers le deux individus qu'ils l'avaient emmené jusqu’ici

-Dans ma vie. Je vais t'expliquer la situation, je te connais, je t'ai vu l'autre fois au chapiteau, tu manques de pratique, ta manière de faire est plus que désastreuse et tu as été aidé par ce type au loup géant. Non, il te manques de la pratique.

- Et pourquoi tu me dis tout ça ? Et puis dégage avec tes critiques ! Si c'était pour me dire ça pourquoi m'avoir dit de venir avec vous ? Oh et puis m*rde ! Je me casse.

- Fait-toi plaisir, mais tant que tu ne saura la bonne formule, tes os serviront de décoration devant la grille le temps que tu cherches comment l'ouvrir. Voilà le deal : Je sens en toi un potentiel dangereux pour ce qui est de l'assassinat, je veux t’entraîner. T’entraîner jusqu’à ce que tu deviennes le meilleur. Une que ce sera fait, je te tuerais afin de de rester le plus grand assassin.

- Mais pourquoi ne pas essayer de me tuer maintenant ?

- Il n'y aurait pas de challenges sinon. Alors ? Qu’en dis tu ?

Naksatra réfléchit. Mais au fond de lui, la tentation se fessait trop forte et pour plusieurs raisons : De un, il allait faire de lui une machine à tuer et de deux, il l'avait insulté. Il s’avança et tendit sa main vers l'homme mystérieux.

- C'est d'accord. Fais de moi un tueur et je te promet que quand je serai prêt, je te tuerais.