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 Le modèle de la Luxure [Zaïdham]

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Jeu 29 Jan 2015, 20:27

« ZAÏDHAM ! » Nastaé brandit son poing, frappant un endroit déjà endoloris. Le Déchu s'écroula sur le sol, tremblant de tout son corps. Sur le sol en pierre gelée, du sang coulait de sa bouche. Il suffoquait, implorait, suppliait l'Ondin d'arrêter ses sévices. L'Empereur mit son pied sur sa gorge, sans appuyer « Relève toi. Je n'ai que faire de souillon. » Il l'avait frappé dans une côté déjà cassée. D'habitude, il avait recours à la magie des ombres, à quelque chose de plus discret, de plus fin, mais aujourd'hui, il était arrivé déjà bien trop excédé pour se contenter de stratagèmes fins et cruels. Il connaissait par coeur les points faibles de son esclaves et il ne fit qu'en profiter pour l'abattre. Attrapant se cheveux, tirant sa tête en arrière il dit entre ses dents « Tu sais ce que tu as fait exactement ? Tu mérites la mort lente et douloureuse à laquelle tu es promis depuis un moment. Tu comprends ? », « Je... Je suis désolé... Arrête... s'il te plait... je t'en supplie... » Zaïdham crachait du sang, et ses lèvres se confondaient dans cette couleur rouge. Ses doigts étaient cassés, rompus, et le Roi n'avait de cesse d'y marcher dessus. Il s'était évanouie quelque fois, mais le type avait eu tôt fait de le réveiller. Le trainant dans une autre pièce, bien plus douteuse que la première, il fut interrompu par l'arrivée de Zackary, son majordome implacide « Empereur, une lettre en provenance d'Avalon, la Cité des Sauvages. » Lâchant sa victime il attrapa la lettre et l'ouvrit sans détails. La parcourant des yeux, il la rendit à Zackary « Jette la dans les flammes. » Se tournant vers la vermine rampante, il arrêta sa course en écrasant une nouvelle partie de son corps, lui créant un énième bleu. Zaïdham hurla « Ferme là. On t'appelle à Avalon. Il sont énervant. Personne ne sait qui tu es, mais tout le monde sait que tu es ici, ça a été pareil la dernière fois. » L'homme fit demi-tour. Ses voiles salis par le sang du Déchu, commencèrent à trainer légèrement sur le sol. Ses mains, ne demandaient quant à elles, qu'à être nettoyées et récurées. Seulement, le Déchu se mit debout et se jeta sur l'Ondin. Il enserra sa taille, posant ses pauvres mains détruites sur son torse. Sa bouche en sang vint déposer des baisers de chair sur son cou et son épaule, dans une voracité sans pareille. Au niveau de son bassin, l'excitation montait. Zaïdham était un déchu de la luxure, et oser lui montrer des choses, des bouts de peau, même des maigres ripailles, faisait de lui un déchainé. Et contre la douleur, contre tout, il était prêt à tout endurer, pourvu qu'il en vienne à le jouissance « Toi... » Sa voix n'avait plus rien à voir. D'habitude ferme mais douce, cette fois-ci, ce fut un écho machiavélique qui résonna dans la pièce. Le Déchu se décala à peine, avant de voir autre chose. Le corps entier de Nastaé était empreint de tatouage noirs et voluptueux. Sa haine avait attisé cette obscurité qu'il s'efforçait à garder au niveau des reins et du bassin, pour la laisser se répandre sur tout son corps. Il ne supportait pas que ce sauvage, ce moins que rien, cette vermine pathétique et inexistante, ose ne serait-ce que lui parler. Se retournant, il lui sauta à la gorge, et de ses dents carnassières, acérées, lui dévora une partie de l'épaule. Il avala les bouts de chair, ensanglantant alors bien plus que les quelques voiles de sa tenue « Tu me retouche, tu meurs. C'est bien clair ? » S'essuyant la bouche d'un revers de main, ne faisant qu'étaler le sang, il se redressa en laissant Zaïdham à terre « Tu es dégoûtant et imbouffable, rat d'égout. » Effectivement, Nastaé détesta le goût qu'avait ce type. Rien n'était bien chez lui, il était aussi insupportable qu'immangeable.

L'Ondin sortit de là. Passant par de petites coursives non fréquentées, réservées à lui et à Vanille, il atterrit rapidement dans sa chambre. De suite, il alla se nettoyer. Se déshabillant, Zackary se chargea d'emmener ses vêtements pour qu'ils soient lavés correctement.
Dans le grand bassin, Nastaé se calma, se détendit et en profita pour faire le point. Il n'avait absolument pas envie d'envoyer Zaïdham à Avalon. Non seulement il ne méritait pas la récréation que cela lui procurait, mais en plus, il était aussi inutile qu'un chandelier quand il s'y mettait. Appelant son majordome, celui-ci vint prêt de lui « Seigneur ? », « Appelez un espion pour surveiller Zaïdham à Avalon. », « Alors, vous le laissez sortir ? », « Les sauvages doivent être surveillés et Vanille n'est pas du genre partageuse sur ses propres informations. Même s'il est abrutit comme ses pieds, il est actuellement le mon seul moyen d'en savoir plus sur cette race. Si j'octroie le fait qu'il reste sous mon contrôle, mais qu'il évolue dans cette hiérarchie obsolète, je serai au premier rang lorsqu'il sera un puissant. », « Et n'avez vous pas peur qu'il se retourne contre vous ? », « Pour le moment, j'ai la meilleur arme pour le tenir près de moi. Pour le reste, on verra plus tard de toute manière, nous n'y sommes pas encore. Un soigneur s'occupe-t-il de lui actuellement ? », « Absolument. Il va réparer ses doigts, ses côtes et son épaule. », « Bien. » Nastaé essaya de réfléchir au futur que pouvait lui apporter Zaïdham. L'idéal, pour lui, serait d'avoir un esclave dans chacune des sous races qui peuplait la basse terre. De cette façon, il aurait en quelque sorte la main mise sur chacune des nations, sans pour autant s'infiltrer lui même dans les us et coutumes. Et pour ça, il n'avait pas besoin d'avoir de personne de confiance, il suffisait simplement qu'il les soumette. En prenant leur faiblesse, il en faisait une arme de choix contre eux, et c'était avec crainte qu'ils se soumettaient tous.

Un bruit retentit au delà de la salle d'eau. Un rire, un petit gémissement, et un nom « Nastaé ! Naaastaééé ! » Clémentine arriva en courant vers lui « Je suis là Clem' ! » N'ayant pas de porte entre la chambre et la salle d'eau, elle se jeta en avant pour arriver jusqu'à lui. Tendant les bras pour éviter qu'elle ne tombe dans le bassin, il la rattrapa de justesse pour la coller contre lui « Ne cours pas comme ça ma jolie... Je sors du bain, attend moi. », « Oh oui ! Je veux aller au parc ! Tu m'y emmène dit ? », « Tu sais bien que j'ai beaucoup de travail, je ne peux pas sortir du Palais. Mais nous pouvons aller dans les jardins si tu veux... », « D'accord ! » Elle voulait simplement sortir avec le roi.
Nastaé détestait se mélanger à certain type de foule. Et aller au parc, ou dans un lieu civil public, était le genre de foule qu'il détestait fréquenter. Il était Ondin, et Empereur. Si peu de gens le connaissait à la surface, ici, il allait être regardé, adoré, décrié... Ce n'était pas la bonne saison pour emmener les enfants jouer dehors. D'habitude, c'était les filles de Vanille qui s'en occupaient, sinon les nourrisses.
Une fois dehors, la gamine se mit à jouer dans l'herbe, et toucha plusieurs fleurs. Elle fit attention de ne pas se piquer aux roses, et se jeta presque dans les lilas. Sans rien dire, il s'assit sur un des nombreux bancs, croisant les jambes, en la regardant jouer. Ses jambes blanches furent dévoilées par les habits qui tombaient de part et d'autre de ses cuisses.
Du coin de l'oeil, il vit Zaïdham arrivé, accompagné de Zackary. L'Ondin le jaugea, et vit que le guérisseur avait réparer le tout correctement « Assied toi. » L'homme tourna la tête, regardant Clémentine jouer plus loin. Le Majordome lui, partit à l'intérieur. Le Déchu s'assit avec hésitation, mais dès qu'il se trouvant à moins de cinquante centimètres de l'éphèbe, il déglutit « Tu me touches je te tue. » Ne détournant pas la tête pour le regarder, il lui annonça « Tu vas aller à Avalon. Je vais faire en sorte que tu te prennes une maison, et que tu t'intègre dans la vie de tous es jours des habitants. Tu seras comme tout le monde : tu iras faire tes courses au marché, et tu prieras les dieux. » Le Déchu hallucinait de cette déclaration « Mais tu seras entièrement sous mon contrôle. » Il tourna la tête pour le regarder. Baissant les yeux sur son torse sem-vêtue il le toucha de ses doigts et rapprocha langoureusement sa tête de la sienne « Ton corps est à moi, comme ton âme et tout tes gestes. Ta liberté a un prix, et chaque jours tu auras des ordres à respecter. Mon courroux sera le même si tu me désobéit. » Zaïdham baissa les yeux sur les cuisses nues de l'Ondin et ce dernier attrapa sa main pour faire caresser, de leurs paumes hâlées, cette peau d'albatre. La voix du bel ange n'était qu'un souffle, si près de son visage « N'oublie jamais à qui tu appartiens. » Attrapant son cou, il embrassa son esclave. Le Déchu n'en pouvait plus, et résister a ce genre de tentation était difficile. Sa main, sur la cuisse de Nastaé, remonta pour paraitre sous ses vêtements. L'Ondin sursauta, se laissant embrasser dans le cou. Le Déchu se faisait vorace « Arrête... Clémentine est là... » Vingt mètre plus loin, elle jouait avec la faune locale. Mais Zaïdham n'en pouvait plus et, a bien y réfléchir, Nastaé s'en fichait de s'exposer. Elle était aveugle en plus. Non ce qu'il voulait, c'était qu'il sache se contenir, mais visiblement, ce n'était pas le genre d'homme a retenir quoi que ce fut. Il renversa l'Ondin sur le banc en marbre, en le roi réagit « Zackary ! ZACK ! » Le majordome arriva et empoigna le Déchu. Celui-ci hurla, voulant se détacher. Se redressant, Nastaé se leva et dit « Emmène le. Il part a Avalon. », « Tu... Tu peux... tu peux pas m'laisser... » Zaïdham eu tôt fait de glisser ses doigts dans son propre bas, limant avec fierté et envie son propre désir. A cette vue, Nastaé claqua des doigts, dégoûté par ce type et les deux hommes disparurent, pour réapparaître dans une ruelle d'Avalon. Il avait osé essayer de se contenter personnellement, dans un lieu qui, d'habitude était fréquenté et surtout, devant Nastaé... Un Roi n'avait pas à supporter ce genre de vision égoïste. Clémentine arriva dans les jambes de l'Ondin « Il avait quoi le monsieur ? », « Rien ma chérie. Il s'était fait mal. »

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Jeu 29 Jan 2015, 20:27

« Z… Zackary… Aide moi... », « Je suis là pour vous trouver une maison. Je n'ai pas le droit de vous toucher. », « N... » Zaïdham se mit à gémir, se laissant couler contre le mur sale de la ruelle. Le majordome attrapa le Déchu et l'emmena avec lui. Zaïdham était très mal. Il était bien trop excité pour y voir clair, et chaque chose, chaque personne qui bougeait, était une cible bien appétissante. Homme, femme, enfant, peut importait. Il était un Déchu de la Luxure, le genre de vice qui colle à la peau, le genre de vice dont on ne peux pas se départir. Même avec le temps. Il vivait depuis des années avec ce péché sur le dos, et à aujourd'hui, il le faisait souffrir. Enormément souffrir. Nastaé n'hésitait pas à jouer malsainement là-dessus, le rendant dépendant de lui. Il ne lui avait pas inculqué une fidélité, ou quoi que ce soit d'autre, il avait implanté l'idée, dans son cerveau, que lui seul serait son bienfaiteur. Qu'il ne serait le seul corps qui pourra l'apaiser entièrement. Que les autres ne seront que des substitues, et autres maigres répliquas.
Le majordome le trainait dans la rue principale, et le Déchu trébucha quelque fois, soufflant comme un bœuf « On est bientôt arrivé. Tenez vous tranquille. » Zackary avançait sans ciller.
Arrivé devant une des nombreux bordels qui peuplait la ville sauvage, il ouvrit la porte et le poussa en avant. L'homme bascula et tomba sur le tapis de velours. Le brun paya le dû, l'avance, et partit sans même ne lui adresser qu'un seul mot. A ce moment là, une fois les pieds dehors, il expliqua la situation à Nastaé « Je m'en fiche, choisis lui une maison dans un quartier aussi pathétique que lui. Peut importe de ce qu'il advient, tan qu'il me rapporte les informations que je lui demande. Je ne me déplacerai pas pour lui, alors débrouille toi. » C'était à la fois clair et à la fois extrêmement perturbant. Zackary dû se mettre en quête d'une maison, d'un bien immobilier où Zaïdham pourrait loger. Et puis il vit une affiche. Bien sur, il fréquenta bien des lieux, soucieux malgré tout du bien être humain que pouvait ressentir l'objet de son Roi. L'esclave resta autant de temps au bordel, que le type ne parcouru les rues, alors de ce côté là, il se fichait bien mal de le « faire attendre ». Dans les établissements qu'il observa, il vit plusieurs affichettes collées et empilées les unes sur les autres. A force de les voir à répétition, il en prit une et vit avec satisfaction plusieurs choses. Il y avait un concours où on pouvait gagner une maison, une autre où l'école d'art et des plaisirs d'Avalon, cherchait des modèles de nus… C'était pile ce qu'il fallait à ce pauvre type : une maison et une éducation. Nastaé avait mis en garde son majordome : « A vouloir trop l'éduquer, on lui donnera tôt ou tard une raison pour qu'il se retourne contre nous. Les bêtes doivent êtres parquées et enchainées, c'est tout. » Son discours était clair. Seulement, apprendre à maitriser son péché ne ferait pas de Zaïdham un rebelle pour autant, bien au contraire. Ca lui permettrait d'en savoir un peu plus, de moins voyager à l'aveuglette, et l'expérience, à ses yeux, se tentait. Surtout quand il se disait qu'il l'avait laissé dans un bordel, entre les mains d'hommes et de femmes aussi malsains et viciés que lui. L'homme se mit en quête de l'école, arpentant à nouveau les rues de la ville, évitant la plèbe de ce monde qui le dégoutait. Il comprenait son souverain quant aux bipèdes. Ils étaient à la fois très intéressants, et particulièrement écœurant. Il y avait évidemment des exceptions partout, mais cette villes grouillait de sauvages.
Zackary pénétra dans l'institut, demandant les conditions pour pouvoir le poste. Une dame lui répondit alors « Oui, tout à fait, il n'y a pas de qualifications requises. Cependant, vous devez impérativement être déchu, et avoir un corps qui demande de l'intérêt et de l'attention. », « Merci beaucoup, je reviendrai avec le concerné un peu plus tard. » Sortant de là, il fila là où il avait laissé le déchu.

« Monsieur, vous désirez quelqu'un ? », « Je viens chercher quelqu'un. Zaïdham que j'ai laissé entre vos mains quelques heures plus tôt. », « Oui... Suivez moi. » Le type ne préféra pas insister pour le faire attendre là. Montant à l'étage, il se mit devant une chambre, et frappa à celle-ci. Des cris retentissaient, et ce palais de la luxure était juste dégoutant pour le majordome. Il se retrouva souillé juste d'y pénétrer « C'est terminé. », « Je vais m'en charger, ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude. » Zackary ouvrit la porte, et repéra immédiatement le déchu. Il ne se préoccupa ni de la femme assise et bougeant frénétiquement sur son bassin, ni de l'autre femme assise, pour sa part, au niveau de son visage. Il poussa alors la première « Excusez-moi, j'ai besoin de le récupérer. » et sans sciller, enleva la seconde. Zaïdham haletait, et l'homme se pinça le nez pour lui signifier combien il humait le stupre « Allez vous laver, nous partons. » Il le prit par le bras, et chaque endroit de sa peau était poisseux. Restant dans la chambre, il prit garde a ne s'asseoir absolument nulle part, ne voulant entacher en rien ses vêtements. Il ne fit qu'en profiter pour ouvrir la fenêtre, et aérer cette pièce, ce lieu de luxure. Si ça ne tenait qu'à lui, il l'aurait laissé là pour le reste de sa vie minable.
Une fois que tout fut prêt, les deux hommes sortirent. L'air frais de l'extérieur fit du bien au majordome « Bien. Je vous ai trouvé un travail. Si vous réussissez, vous gagnez une belle maison. » Zaïdham acquiesça. Ce ne devait pas être bien dur « L'école d'art recherche des modèles de nu, et vous les intéressez. Suivez-moi. », « Je... Je ne peux pas faire ça... Je peux pas m'exposer comme ça... », « Pourquoi donc ? » Sans cesser de progresser, l'homme lui posa des questions auxquelles le déchu répondit « C'est... Insurmontable... » Zackary ne dit mot de plus jusqu'au grand bâtiment accueillant les élèves. La tenue de Zaïdham attirait l'oeil, et si le majordome s'en fichait et ne voyait même pas l'attention tourné vers eux, le Déchu lui se sentit attiré par les gens les plus curieux. Il aurait voulu leur infliger des corrections, leur faire comprendre ce que c'était d'être aussi vil, déjà libéré de sa condition d'esclave. Nastaé ne l'avait pas maltraité sur ce plan là, il l'avait torturé. Il avait fait de lui un obscène personnage, cherchant à se repaitre de tout et tout le monde pour pouvoir trouver dans cet assouvissement, autant que ce que lui avait donné l'Empereur. Zackary lui attrapa l'épaule, le faisant avancer devant lui « Ne vous occupez pas d'eux. Avancez. » Autant il le vouvoyait, autant il le considérait comme un moins que rien.

Arrivé devant la femme de l'accueil qu'il avait vu plus tôt, le majordome dit « Voici, pour l'annonce du modèle d'art. », « Oh... Bien, je vous inscris pour le cours de cet après midi, vous allez devoir attendre devant la salle de classe. En revanche vous ne pourrez pas entrer. », « Je ne comptais pas le faire, c'est évident. Merci à vous. » Arpentant l'école, Zaïdham soufflait, stressait, ne sachant pas ce qu'il attendait. Zackary ne serait même pas là, et il se sentait absolument seul au monde, avec personne pour l'aider ou pour l'épauler. Le drame de sa vie prenait peu à peu forme. Se déshabiller devant cette salle de classe. Autant cela il s'en fichait, n'étant pas pudique, mais il ne voulait pas faillir car l'échec signifiait clairement la sentence. Si son maitre apprenait son échec cuisant, il allait lui arracher chaque morceau de peau qui constituait son corps. Zaïdham refusa de subir pareille douleur aussi physique que morale.
Les minutes passèrent, et le déchu se sentait mal à l'aise. Dès qu'il fut appelé pour poser, il tremblait de tout son corps, obsédé par le futur supplice.
Dans la salle de classe, un homme se tenait, parlant à une salve d'élèves. En tout, ils étaient peut être dix ou douze. Le professeur était un homme grand, très élégants, et avec une certaine puissance, assez caractéristique. Il parlait avec une assurance et un ton qui faisait qu'on ne pouvait que l'écouter et se laisser charmer. Son visage affichait une mine froide, frigide, et il se donnait clairement une attitude d'homme intouchable. Mais ses habits laissaient entrapercevoir son torse, et Zaïdham détourna rapidement les yeux, se focalisant sur une toile vierge « Voici donc notre modèle pour cette heure. Essayez de vous focaliser sur une partie en particulier que ce soit la tête, une épaule, le bassin, les jambes... Il faut que l'on sente que vous vouliez accentuer cette partie en particulier. Allez-y, tout le monde se met en place. » Zaïdham dépassa la foule de gens, allant se déshabiller dans un coin de pièce. Il n'arrivait pas à en sortir, prenant son temps pour ôté chaque vêtement, écoutant distraitement les consignes générales que donnaient ce bel être. Il n'arrivait pas à décrocher ses yeux de son corps, de sa bouche, obsédé par ses mots. Seulement, il du sortir de sa cachette et se positionner sur le piédestal dans une position qu'il trouvait compromettante. A genoux, les cuisses écartées, et appuyé sur les coudes. Sa tête était renversée en arrière. Le fait de ne pas voir les élèves en face le faisait dédramatisé, il ne culpabilisait plus à l'idée de se voir échouer. Mais c'était sans compter que la place vide, en face de ses yeux et de sa tête penchée, était celle du professeur. Lui qui ne dessinait pas, restant assit là, le provoquant du regard. Ses élèves l'appelèrent de temps en temps, et ce fut difficile pour Zaïdham de résister à ce regard provoquant, à ce regard dévorant. Il cherchait à le faire céder, à le faire se jeter sur lui, ou au moins le faire réagir. Mais la position inconfortable qu'il arborait arrivait à lui sauver la mise. S'il avait du garder sa tête redressée, il aurait surement failli depuis un moment. Mais le fait que cet homme se déplace fut pour lui salvateur, calmant ainsi ses pulsions pourtant assouvies il y avait quelques heures. Mais le bordel n'avait pas suffit car les filles qu'il avait eu n'étaient que des prostitués impures, et cet homme là, juste là à porté de main, semblait tellement plus goutu, tellement plus expérimenté... « Veuillez laisser votre main à l'endroit où elle était. » Sa voix retentit, résonnant, alors que son regard perçait celui du déchu. Zaïdham n'avait pas fait attention et avait lever légèrement son bras. Les quelques centimètres furent alors comblé, et il ne dit rien, ne s'excusant même pas, n'arrêtant pas de le regarder, espérant bientôt la fin du supplice.

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Jeu 29 Jan 2015, 20:27

« Vous pouvez ranger vos affaires. Bravo à tous. » Les élèves bavardèrent, rengainant leurs fusains et charbons, avant de quitter la salle. Zaïdham, assit sur le bord du piédestal, se massa les coudes et les genoux. Le professeur était toujours là, rangeant certains de ses outils. Le déchu s'apprêta à se lever pour aller se rhabiller, là où il avait laissé ses affaires, mais il vit juste devant lui, comme un géant debout, l'homme qui enseignait les arts. Sa main se déplaça vers le visage du Déchu « Tu as un très beau visage... J'adore voir les visages de mes modèles sous le coup des émotions. », « Ah... ? » Zaïdham était subjugué par ce qu'il disait, et ne pouvait décoller ses prunelles de son corps d'Apollon « Et si tu posais seulement pour moi... ? » Il y avait de la langueur dans sa voix, un ton très velouté, tout qui faisait sentir un sous-entendu. Le vicieux acquiesça, sans mot « Remets toi dans la même posture... », « Je... Je ne pourrai pas tenir j'ai... J'ai mal... Mais, j'ai besoin de cette maison... », « Ah ? Ils donnent une maison cette fois ? Peut importe. » Le type se leva et alla à son bureau où il signa un papier « Ceci est la preuve que tu as réussis. Ce que je te demande ne rentre pas dans le cadre du défis. Autant dire que... Tu n'as plus de barrières, dorénavant. » Et cette phrase fut lourde de sens. Zaïdham se replaça sur ses appuis endoloris, et souffla de cette souffrance. Ses muscles et ses os n'avaient pas l'habitude d'endurer cela. Lorsque son visage bascula, reprenant sa position, il entendit « Redresse la tête. » La voix fut comme un claquement de fouet dans l'air. Le modèle leva son cou, et fit face au type assit « Vous... N'avez pas de toile. », « Inutile. Je peins tout dans ma tête... » Si l'approche était suspecte, les yeux inquisiteurs et scrutateurs de l'homme lui faisaient comprendre qu'il appliquait ce qu'il disait. Zaïdham fut soumis à son regard. Les orbes de l'homme caressaient son corps, et le Déchu, à force de passage, de silence, et de soupir de sa propre bouche, finit par sentir à la place de ces yeux, les mains du professeurs. Bien sur, ce dernier n'avait pas bougé, observant et effectuant du regard le même tracé, les angles et courbes du corps de son modèle, mais Zaïdham sentait davantage ces yeux comme des mains perverses, touchant sa peau. Seulement le contact n'existait pas. Si le Déchu comprit rapidement que la pression montait, que son souffle devenait haletant, que son corps commençait à vibrer, il avait besoin du contact. Et ses yeux commencèrent à se fermer, luttant contre l'afflux sanguin. Mais cet effort fut maigre par rapport aux dépenses faites l'heure d'avant devant les élèves. L'homme le regardait toujours, sans cligner des yeux, et Zaïdham, rouvrant ses paupières, tomba sur la partie du torse que dénudait le haut aguicheur de son partenaire. Le Déchu vicieux voulait le toucher, et il voulait qu'il le touche, avec la même langueur et dureté qu'il le regardait. Zaïdham bougea une main. Le coude sur lequel il s'appuya le fit souffrir et il poussa un petit gémissement, alors que sa main glissa doucement sur son torse. Haletant, il affrontait toujours lascivement le regard de son homme en face, et ses propres doigts impunis vinrent trouver le chemin vers le point central de son corps. Le Déchu commençait à faillir, et la dureté de son bassin commençait à croitre. Sans la toucher, il glissa sa main sur son aine, balbutiant « Arrêtez... Ne me reg... » Le professeur se leva, tenant enfin le point de rupture de son modèle. Zaïdham ne voulait pas qu'il le regarde, pas par pudeur mais parce qu'il ne voulait pas échouer. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que cet homme voulait le faire craquer.
Le type aux cheveux blancs jeta des coussins sous le corps du déchu, et ce dernier s'affala dedans, jouissant du soulagement de ses articulations. Elles lui faisaient mal, mais il était tellement obsédé par son plaisir, qu'il chercha l'homme des yeux. Il fallait qu'il le voit. Se rasseyant en face de lui, le type rapprocha sa chaise du grand piédestal rond de deux mètres de diamètre, l'observant à nouveau.

Ses yeux ne changèrent pas foncièrement mais ils se faisaient plus pénétrant. Il ne le touchait pas, mais il était pourtant sur lui. Zaïdham était faible et alors que d'une main il se caressa le torse, l'autre vint enfin caresser cette virilité ardente. Dès qu'il l'effleura, il poussa un gémissement, les yeux mi-clos dans un désir non feint « Je... » Sa main commença l'acte impie, et alors qu'il pensait rester seul, devant son unique spectateur face auquel il n'avait absolument aucune honte, il sentit une main le remplacer. Son professeur s'était rapproché de lui, prenant la relève pour lui infliger mille douleurs par le plaisir. Le Déchu se redressa, embrassant l'homme dont la vigueur de ce dernier, caressait la cuisse tatouée de Zaïdham « Viens... » L'homme aux cheveux gris, pourtant jeune, se dressa sur ses genoux, défaisant sa tenue et dévoilant alors son corps à son modèle. Zaïdham vint immédiatement cueillir dans sa bouche, et de ses lèvres, son membres déjà puissamment dressé, dès que celui-ci lui fut révélé. Le Déchu était au bord de la rupture, implorant de son regard la délivrance, mais le type ne comptait pas le lui donner, bien loin de là.

La torture dura des minutes entières, peut être même des heures, ne s'arrêtant que bien plus tard dans la soirée. Zaïdham sortit de là lessivé, fatigué, et harassé. Le type avait joué avec lui, avec ses sens, l'avait malmené psychiquement, pour le marquer.
Zackary, après la victoire, était allé dans la maison, mettre de l'ordre, et commander des meubles. Elle était magnifique, dans un quartier qui se voulait assez modeste, et il fut ravis de voir qu'il n'avait pas failli. Lorsque Zaïdham rentra, le plaisir encore dans son corps et dans ses yeux sans en être réellement satisfait, il se trouva nez à nez avec le majordome. Le Déchu ressentait une sorte de pleinitude dû à sa trouvaille du jour, son palliatif au manque que créait l'Empereur chez lui. Zackary, lui, si ficha bien mal de si le Déchu était opérationnel ou non, et commença son discours « La maison est pourvue d'une salle d'eau. Utilisez là sur-le-champs, nous allons rentrer au Palais pour prendre vos affaires. » Zaïdham n'eut pas la force de lutter, ses pensées encore submergées par cet homme. Il se lava, se récura, avant de se rhabiller. Ses cheveux rouges furent remit en place par l'être qui le secondait aujourd'hui, et en un battement de cils ils se retrouvèrent dans la chambre du souverain. Nastaé dormait. A côté de lui, le corps d'un homme plutôt robuste et puissant, dormait également. Zaïdham fut choqué par cette vision. Lui qui croyait naïvement être celui à qui se donnait cet homme, décidément, ce n'était pas l'intelligence qui le percutait. Mais la vision d'horreur lui fut enlevé bien vite, vu qu'il se retrouva, avec Zackary, dans ce qui devait être ses quartiers à lui. Une chambre de bonne avec trois affaires, et quelques souvenirs d'une soi-disant vie passée « Ramasse tout, on s'en va. Nastaé viendra te voir quand il jugera cela nécessaire. » Zaïdham ne dit rien, s'exécutant, déçu de la polygamie de son maitre. Mais lui aussi avait trouvé chaussure à son pied, et aucune question ne lui avait été posé. Clairement, c'était le début de la liberté que de garder cette liaison secrète. En espérant qu'il puisse revoir le bel homme...

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Dans la chambre royale, les trois secondes où les deux hommes restèrent avant de repartir aussi silencieusement, servirent à déranger l'éphèbe. Nastaé bougea dans ses draps persans, et se tourna vers son partenaire. La chambre était plongée dans une semi pénombre, mais l'Ondin voyait aisément dans le noir. Son amant ouvrit les yeux, regardant le corps laiteux de son partenaire, onduler doucement sous les draps, alors que ses cheveux venaient caresser toutes parties de sa peau. Sa grande main osa effleurer ce corps, et sa carrure surplomba alors le roi. Nastaé ouvrit les yeux, regardant l'Orisha au-dessus de lui. Ses yeux vairons étaient similaires à deux perles qu'il adorait regarder. Un sourire naquit alors sur ses lèvres, voyant la tête blonde de l'homme plonger sur son cou. Des râles et des gémissements se firent entendre, et Nastaé releva sa jambe divine, la frottant contre l'intérieur de la cuisse du type « Je croyais que tu dormais... » Entourant de ses bras une partie de son corps, il sentit l'Orisha prendre le temps de l'embrasser, de jouer avec sa peau, d'en sentir l'odeur « Tu m'as manqué... », « Et toi, tu as des choses à me raconter, Zaärkan... » L'Ondin le repoussa en ricanant, avant de se lever. Le drap glissa sur son corps, et il partit en le provoquant du regard, vers la salle d'eau où un bain l'attendait.
Contrôlant sa mutation grâce à des potions, Nastaé ne fut pas sujet aux écailles lorsqu'il plongea dans l'eau. Ses cheveux violines s'étalèrent alors sous la masse aqueuse, alors que son corps se noyait. L'Orisha passa la porte, et le souverain aimait la sauvagerie de cet homme, l'aspect animal qu'il représentait. Il respirait le désert, le sable chaud, et le danger. Pas autant que les vampires, mais une forme toute aussi succulente. Le puissant entra alors dans l'eau « Depuis quand tu as des jambes sous l'eau... ? », « Depuis que j'ai... envie de faire ça... » Ouvrant légèrement sa bouche de fraise, comme s'il se concentrait, il fit glisser son pied sur le mollet, puis la cuisse de l'homme, avant que celui-ci ne se rapproche. Ce contact, à peine effleurant, était assez sensuel pour exciter le mâle en face de lui. Ce dernier, sans mots, vint s'asseoir sur un des rebords sous-marins et fit venir l'éphèbe sur ses cuisses. Nastaé posa sa tête sur son épaule, son dos contre le torse du bronzé, et leurs lèvres se rejoignirent, embrassant alors l'extase. Le corps du blond réagit rapidement, et Nastaé soupira quand il sentit ses mains parcourir son corps « Za... » Un gémissement sortit de sa bouche en sentant les doigts habiles de son amant, parcourir à nouveau son intimité. Le souffle court, il se laissa tomber contre lui, renversant sa tête, laissant à nouveau l'homme le posséder. Leur corps ne faisait plus qu'un, et l'Ondin n'arrivait pas à trouver un bonheur dans d'autres bras. Sauf ceux d'Enzel. Mais cet homme appartenait à une histoire compliquée, et Nastaé ne voulait pas, actuellement se martyriser avec celle-ci.
A nouveau dans le lit, leurs corps secs et vidés de toute énergie, le Roi se réfugia dans les bras de son possesseur, fermant les yeux pour dormir à nouveau. Zaärkan prit le temps de brosser certaines mèches de cheveux de ses doigts, avant d'entendre la respiration du bel homme changer, se faire moins forte, et moins rapide. A son tour, le sommeil vint le cueillir pour ne se réveiller que le lendemain, en milieu de matinée.

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Jeu 29 Jan 2015, 20:50

« Oui... C'est pas trop mal. » Nastaé, les bras croisés au milieu du salon rustique, regardait d'un air lointain et détaché l'environnement dans lequel il se trouvait. Il n'en avait rien a faire que Zaïdham soit dans un palais ou dans une grotte, tan qu'il faisait le travail demandé. Seulement, Zackary ne lui avait que trop conseillé de s'y intéresser un minimum, ce qu'avait fait, à contre coeur, l'Ondin « Je... Je l'ai gagné dans un concours ! », « Tais-toi. » L'Empereur était excédé de l'entendre, et ne voulait rien savoir. Etre là le courrouçait tan il détestait la ville « Tu vas entrer dans l'armée royale. Je me fiche des services que tu rends, mais tu vas trouver un emploie au Palais, et devenir un peu plus robuste pour être capable de porter des habits de qualité. Tu intègreras alors la légion impériale et tu me rapporteras tout ce que tu sais. Aucune rebellion. » Nastaé s'avança vers lui, finissant par l'écraser contre un mur. Il se déplaçait lentement, mais de manière dangereuse. Il regardait Zaïdham comme s'il fut une proie et qu'il en était le prédateur. Sa voix vint alors effleurer le visage du Déchu, puis son cou, pour chuchoter « Il serait dommage que tu perdes la vie dans une agonie lente et horrible... Non ? Tu es traqué, je saurai tout ce que tu feras, alors ne me déçois pas... » L'index de l'Ondin glissa de sa joue à son torse, avant de se décaler et d'attraper sa main. Il mena alors les doigts du déchu contre sa joue, avant de la faire glisser sous ses voiles, pour descendre un peu plus bas, le laissant finir sa course dans l'endroit de ses rêves. Nastaé soupira langoureusement, et offrit son cou diaphane à son partenaire. Zaïdham se jeta sur lui, dévorant son cou alors qu'il le tenait serrer contre lui, incapable de faire autre chose que de se presser contre son corps si désirable « J'avais tellement envie de t... » La porte de la demeure s'ouvrit assez brusquement « Nastaé ? T'es là ? » L'Orisha passa le pas de la porte du salon voyant son Empereur étreint par un horrible Déchu affamé. Le bel homme n'avait pas l'air de se débattre, ni même de participer activement, ses bras pendant presque en arrière. Seulement, l'impulsion du blond fut imminente et sous les yeux impassible du majordome, il se rua sur Zaïdham pour lui donner une correction d'homme. Le Roi fut légèrement secoué, et Zackary se rapprocha de lui pour éviter qu'il ne tombe à cause de la bousculade. Attrapant sa main et sa taille, il attendit qu'il se stabilise « Prenez votre temps, majesté. » L'Ondin n'était pas franchement déstabilisé, mais il était un parfait comédien. Et Zaärkan n'en pouvait plus, s'acharnant contre le Déchu. Nastaé arriva alors vers lui, posant une main sur son bras gonflé « Zaärkan... » Sa voix était douce, mélodieuse et il chuchota « Allons nous en, veux tu ? » L'Orisha se stoppa, lâchant le type qui était déjà sur le sol « Ouais... » Nastaé n'adressa pas un seul regard au Déchu, ayant mérité sa condition. C'était ça de toucher à plus précieux que soi...

Zaïdham était défiguré. Le nez brisé, il avait des dents branlantes, la lèvre fendue plusieurs fois et se retrouvait avec un oeil au beurre noir. Zackary alla immédiatement chercher un guérisseur, à la suite des deux qui sortirent.
Nastaé n'apportait aucun crédit à Zaïdham, bien au contraire, il était ignorant quand à sa situation et sa condition. Et tout ce qui lui arrivait été mérité. L'Ondin et l'Orisha se retrouvèrent dans une taverne de la cité sauvage, se faisant servir un plat ruisselant de graisse et de crasseries. Le Roi toucha à peine la verdure accompagnant son plat, le poussa ensuite de la paume, vers son partenaire qui, lui, mangeait le sien avec appétit « Alors... Tu es toujours à la solde de ton roi ? » Nastaé attaquait les questions sensibles. Il n'avait pas revu Zaärkan depuis des jours des mois, peut être des années. A l'époque il venait tout juste d'être roi, c'était pour dire... « Peut être, pourquoi ? », « Réponds à mes questions, Zaärkan... » L'empereur esquissa un sourire pour l'inciter à lui répondre, au risque de subir ses foudres, n'étant en aucun cas dénué de dangerosité. Le type arracha la viande de l'os avant de la mâcher « Tu me fais pas peur chaton, héhé... P't'être bien que je suis toujours là-bas, mais qu'est ce que ça peut te faire ? » Nastaé croisa les bras, ne se départissent pas de son sourire, les jambes l'une sur l'autre il encourageait fortement l'Orisha à parler « Je n'ai que faire de tes provocations, monstre. Tu n'es pas revenu pour mes beaux yeux, je me trompe ? Alors tu as tout intérêt à me dire ce que tu veux... », « Ah ah... Mais j'ai déjà eu tout ce que je voulais... Qui te dis que je ne suis pas là seulement pour toi hein... ? Tu ne me fais pas confiance ? », « Non. Je t'ai fais confiance une fois, te rappelles-tu ? Et te rappelles-tu également la manière dont cela s'est terminé ? », « Ne sois pas si négatif... Qui te dis que je n'ai pas recommencé ? », « Recommencé quoi ? », « A te posséder pour l'éternité. » Nastaé arqua les sourcils, retirant tout sourire. Il décroisa les bras et se leva « Va te faire voir, sauvage. » Faisant volte face dans ses voilages, il partit du lieu. Payant le tout, l'Orisha le poursuivit rapidement mais une fois dehors, l'Empereur disparaissait au loin, au coin d'une rue. Il s'assurerait que personne ne toucherait son bien, loin de là...

L'Empereur arpenta quelques rues, et les regards se tournaient irrémédiablement vers lui. Ses longs cheveux, coiffés en une tresse assez épaisse, tapaient contre sa cambrure, alors que certains voletaient avec le vent. Zaärkan de son côté, ne chercha pas à le rattraper immédiatement, laissant la nuit tomber sur la ville, allant faire ce qu'il avait besoin de son côté. Il pénétra dans la maison d'un contact, récupéra des informations avant d'en sortir. Nastaé était furieux de l'attitude du bronzé. Il ne supportait pas voir des informations cruciales, cachées. De plus, il ne comprenait pas ce qu'il avait fait, mais il savait qu'il allait en pâtir. Et même s'il le détestait, s'il voulait le haïr, il pensait à lui trop souvent. Dès qu'il se séparait de lui, ça n'allait pas. Lorsqu'il se retrouva dans cette maison, il n'en avait rien à faire en réalité de Zaïdham et sa cahute, tout ce qui l'intéressait c'était de croiser les yeux bicolores du monstre. Il se rappelait la courbe de ses muscles, et le relief de ses formes, tressaillant presque à ce souvenir. Sa peau diaphane, éclairée par la lune, luisait macabrement dans le parc. Au loin, derrière lui, quelqu'un arriva. De part son attitude, sa démarche, il le reconnu immédiatement. Lui tournant alors toujours le dos, il fit seulement passer ses cheveux tressés sur son épaule, faisant se balancer, par le geste, les boucles d'oreilles qui ornaient son visage. Le vent vint faire voleter ses voilages, et Zaärkan arriva derrière lui, posa ses mains sur ses bras. Nastaé ne tourna pas la tête, restant dans sa position initiale « Ton gosse a finit de s'installer ? » L'Ondin n'était pas stupide. Il n'avait pas dit, à un Orisha, que Zaïdham était son esclave. Sans relever la pique taquine qui ne le faisait absolument pas rire, il dit « Oui. On peut partir. Je n'aime pas cette ville. » Le grand bronzé décala une partie du sari de l'épaule de l'Empereur, pour déposer des baisers avides « N'ai pas peur chaton, je suis là... », « Arrête, tu es agaçant avec ça. Je n'ai pas peur, tu n'aime pas les chaines, je n'aime pas cette ville. », « Ouh... Tu sors les griffes ? J'ai hâte que tu me mordes... » Nastaé se décala, claquant sa langue contre son palais, montrant son mécontentement « Tu rentres avec moi si tu me dis ce que tu es venu cherché.  », « Je suis venu pour toi. Je n'ai rien d'autre à te dire. » Son sourire était carnassier, trop fier pour être beau, et ses bras croisé montrèrent sa position déterminée. Nastaé n'arriverait pas à le faire chanter. Bien, il devra s'y prendre autrement « Je serai toi, je ne me menacerai pas... De nous deux, tu seras le plus handicapé. », « Va te faire foutre. » L'Ondin claqua des doigts et disparut, atterrissant dans sa chambre avec Zackary.


Zaärkan arpenta à nouveau les rues de la ville, se dirigeant dans une maison en particulier. L'homme qui l'habitait le fit entrer, et ils s'assirent « Je t'écoute... », « Il a une sorte d'esclave. C'est bizarre, une sorte de chien en fait qui va faire en sorte de livrer des infos. Il va le faire entrer dans la légion impériale, mais je pense que ça va être difficile de les intercepter. Il a la possibilité de l'appeler, pour le faire rentrer immédiatement au palais. Et j'ai étudier le Palais des Ondins, si personne ne t'y fait entrer, il est inviolable. », « Je vais me charger de Zaïdham. Je pense, de toute façon, le faire bien assez addictif de mon corps pour qu'il ne se focalise sur personne d'autre. Si tu t'arrange pour que Nastaé ne le touche plus, et n'hante plus ses esprits, il sera sous mon commandement. », « Je verrai ce que je ferai. Pourquoi tu veux récupérer Zaïdham à tout prix ? », « C'est mon affaire. Disons que je suis un peu trop patriote. », « Humpf... Je m'en tape de toute façon. Eduque bien le gosse, je vais me faire une joie de renverser l'empereur. », « Et toi pourquoi fais-tu ça ? », « Pour récupérer ce que l'on m'a forcé à quitter. » Zaärkan voulait que Nastaé se rende compte que quoi qu'il fasse, il ne pourrait jamais lutter contre l'Orisha, car il aurait pris une place bien trop grande dans sa vie, et dans son esprit. Le Lien qu'il avait a nouveau créer, était bien plus fort que l'ancien car si avant l'Ondin était plus naïf, aujourd'hui, il avait réussi a dépasser sa méfiance, et l'avait a nouveau fait tomber dans ses filets. Seulement, il n'était plus à la solde du gouvernement, décidant de partir de lui même. Mais ses contacts étaient toujours les mêmes et il s'en servait toujours autant. Comme Lens, ici-présent, Déchu et professeur d'Art à l'école, le meilleur endroit pour récolter des informations.
Zaärkan sortit de la maison et se dirigea chez Zaïdham. Dès qu'il le vit entrer, l'homme aux cheveux rouge renversa sa chaise et se plaqua au mur « J'suis pas là pour te frapper. », « S... Sors d'ici ! » Il avait l'attitude typique de la personne traumatisée, soumise, et blessée. L'Orisha leva les mains, allant s'asseoir sur une chaise « Tu es suivi. Nastaé saura ce que tu feras et à quel moment. Je ne suis pas là pour te menacer, je t'indique les faits. Tu as plusieurs choix : soit tu t'adaptes et tu continue d'être traqué et battu, soit tu m'écoutes et tu vis de manière plus plaisante. » Zaïdham fit un mouvement de tête, lui demandant de continuer « J'ai des contacts un peu partout en ville, tout le monde est susceptible de t'aider, mais il ne faudra rien dire à personne. Je te débarrasserai des espions du Roi, et je ferai en sorte que tu te libère de ses chaines. Comment ? C'est mon affaire. Contente toi de vivre, et de prendre, impérativement toutes les opportunités que l'on te proposera. Si quelqu'un insiste, c'est que tu dois le faire. Compris ? » Le Déchu hocha la tête et l'Orisha se leva pour partir. Ouvrant la porte, il tourna à peine la tête en disant « Oh et, désolé pour tout à l'heure. »



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