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 Lieux du Chef - Vampires my dear !

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Sam 21 Fév 2015, 20:26


Abords de la rivière Éternité - Chateau Giovanni

Lieux du Chef - Vampires my dear ! 592295imageLDCespion

La nuit était glaciale sur les terres du Berceau Cristallin. La neige crissait sous les pas des allés et venues des vampires de la forteresse. Mais parmi les ombres de qui se mouvaient en suivant leur propriétaire à travers les couloirs, certaines ombres statiques n’étaient pas ce qu’elles prétendaient être….  Cela dit, qu’importe qu’on les fixait, rien ne permettait de trahir la présence de qui que ce soit. Seules les flammes soufflées par le passage rapide de quelqu’un auraient pu permettre de révéler le passage d’une personne. Mais lorsque personne n’est là pour voir les choses, pour prendre conscience de leur existence, ces choses n’existent que pour elles-mêmes. Les bougies se rallumèrent rapidement, sous l’influence magique de la forteresse. Plus tard vers le matin, le sang de plusieurs vampires coula sur les murs et les sols de certaines chambres de la forteresse. Un « nettoyage » rapide, et efficace, dans un silence et un anonymat parfait. Pas un cri, pas même un dernier soupir…. Du jour au lendemain, des vampires avaient disparus, sans laisser la moindre trace. Pas de cadavre, plus une goutte de sang, même pas la marque de leur présence dans les chambres ou dans les registres. C’était comme s’ils n’avaient jamais existés…. Quelque part dans le monde, un rapport était retranscrit, rapportant les sinistres faits de cette nuit. Le nom des exécutés, les conditions, et surtout les raisons de ce passage à l’acte. Et la sûreté de la nation était une chose avec laquelle la royauté ne plaisantait pas.

La Section 13 avait une fois encore accomplit son devoir dans l’ombre et le secret qui les caractérisaient. Personne ne connaissait leur visage ni leur identité. Les rares exceptions se limitaient aux membres eux-mêmes, ainsi que la reine et son bras droit Yclipt. L’anonymat était la condition sine qua none de leur réussite après tout. Et la rigueur de leur profession ne leur permettait pas l’échec. Ils étaient les garants d’une sauvegarde plus interne et profonde que les forces de l’ordre officielles. Et parmi les nombreuses missions qui leur incombaient, celle de la protection royale était l’une des plus récurrentes. Les complots et la naissance de groupuscules révolutionnaires et ou anarchistes étaient si monnaie courante…. Mais parfois leur obligation de travailler incognito était aussi un frein au bon fonctionnement de certaines missions. Car si on pouvait aisément faire disparaître des vampires isolés ou sans grande influence, dès qu’on touchait à des sphères plus élevées, l’affaire devenait autrement plus délicate…. Les exécutions ne pouvaient pas se faire dans l’ombre, et au contraire les arrestations devaient être publiques pour servir d’exemple et de dissuasion. Pour ces forces spéciales chargés de se renseigner et de démanteler les organisations terroristes, les magouilles étaient à la fois des armes qu’elles combattaient, mais aussi des outils dont elles se servaient. Et pour cette mission, les espions devraient faire preuve d’une ruse dont eux seuls avaient le secret.

La cible était l’une des grandes têtes du clan Giovanni. Très méticuleux et prudent, l’homme en question, Walter Gate, se doutait que tôt ou tard, ses sombres desseins qu’il s’évertuait à garder secret, seraient connus des services de renseignements. Il avait donc pris soin de préparer plusieurs remparts de protections pour protéger ses complots. Il utilisait des animaux ayant la faculté de se rendre invisible comme coursiers, il ne faisait jamais de réunion deux fois au même endroit, il employait des mercenaires extérieurs pour accomplir les basses besognes, à qui il ne donnait jamais nom, seulement les instructions et l’argent. Tous les messages étaient détruits une fois lus, et jamais une seule preuve ne demeurait. Pour un vampire lambda, même les constatations et vérifications de la Section 13 auraient suffis à agir. Mais ici, il y aurait un procès….. Et pour être sûr de le gagner, il fallait des preuves irréfutables. Ce n’était pas le genre d’épreuves insurmontables pour les espions qui avaient pu faucher à la source certains messages voués à être détruits. Car si l’on pouvait dresser des animaux pour délivrer des messages, on pouvait tout aussi bien en dresser d’autres à prendre la place des premiers. Seul petit hic…. Ces messages n’étaient pas signés. Donc même si l’ont pouvait coincer les destinataires de ces courriers, leur auteur demeurait hors de toutes accusations. Mais plus pour longtemps…. Il était temps pour la Section 13 de piéger sa proie.

Ce soir, c’était une soirée somptueuse à la demeure Giovanni, comme il y en avait fréquemment. Walter Gate se donnait donc à l’exercice de présence notable lors de soirée huppée, comme l’exigeait son appartenance à la maison Giovanni. Mais tandis qu’il remplissait son rôle de « Grand Homme du Monde », des ombres se glissèrent sous la porte de ses quartiers. Domestiques et garde personnelle ne virent pas passer les espions qui évoluaient à leur nez et à leur barbe. Ils accédèrent ainsi au bureau de Walter, prenant soin de ne déclencher aucun piège, ni de déranger le moindre objet. Deux coffres, l’un visible, et un autre caché à l’intérieur du socle d’une statue. Les espions poussèrent les trois ornementations factices de la statue pour ouvrir la trappe donnant accès au coffre de la statue. Le bureau était ouvert, et pourtant personne ne voyait ni entendait quoi que ce soit. Pendant qu’un espion s’attacher à déceler le code du coffre et à l’ouvrir, l’autre vérifiait qu’ils avaient bien imité à la perfection la signature de Walter Gate sur chacun des courriers qu’ils avaient interceptés. Pour ne pas éveiller les soupçons, ils en avaient envoyé des copies à leurs destinataires pour qu’ils accomplissent leur mission et que personne ne se doute de rien. Ils n’avaient pas scellé les enveloppes avec le sceau de Walter cela dit. Une enveloppe scellée était une enveloppe qu’on envoyait dans la seconde, il n’aurait pas été logique de trouver plusieurs enveloppes scellées non-envoyées dans un coffre. Ce dernier s’ouvrit, et les courriers furent placés dedans. On referma le coffre ensuite, ainsi que la trappe qui le dissimulait et les espions partirent, sans que personne n’ait remarqué leur intervention.

Mais à présent que les preuves étaient posées, il fallait une main « innocente » pour les trouver. Il fallait des vampires vierges de tous soupçons pour découvrir l’impensable vérité. Ce qui était la seconde phase du plan de la Section 13. Plusieurs espions avaient revêtis l’apparence de complices proches de Walter. Ils avaient pris soin de mettre ces derniers aux arrêts dans un secret complet. Et une semaine au préalable, un dans plusieurs endroits différents, ils avaient pris soin de « provoquer » quelques oreilles indiscrètes. Que ce soit dans une taverne ou dans une soirée, à l’occasion d’un marché ou d’une chasse, ils avaient tenus des conversations suspectes non loin de vampires extérieurs à cette histoire pour leur faire comprendre qu’il y avait des affaires graves de complots, et que les principaux impliqués seraient à la soirée Giovanni. De quoi attiser les curiosités et l’envie de résoudre des enquêtes. Un certain nombre de vampire se présentèrent donc à la soirée, désireux de lever le voile sur cette affaire délicate.

Vous êtes ces vampires en question. Vous vous êtes rendus à la demeure Giovanni, en tant qu’inviter, pour enquêter le temps d’une soirée. Le temps vous est compté pour en apprendre plus sur cette conspiration contre le pouvoir actuel, et surtout pour remonter jusqu’au quartier de Walter, et découvrir son second coffre caché pour enfin faire éclater la vérité. Vous ne le savez pas, mais vous n’êtes pas seuls dans votre quête. Cachés ou déguisés, les espions sont là, veillant au bon déroulement de leur plan, quitte à vous aider de loin. Aurez-vous le talent digne des forces de la Section 13 ?


Explications


Un haut dignitaire de la maison Giovanni, Walter Gate, organise dans l’ombre, un complot visant à faire un coup d’état. La Section 13, service d’espionnage du royaume vampire, a mené enquête sur le gaillard et a réussi à subtiliser des preuves pour le faire incriminer.
Pour des raisons politiques et de justice, il est nécessaire que l’arrestation soit publique. Le service d’espionnage décide donc de mêler des vampires extérieurs à la Section 13 en guise de « main innocente ».
Vous arrivez dans le domaine Giovanni, en tant qu’invité de la soirée, et vous avez eu vent de l’affaire. Vous devez enquêter jusqu’à découvrir la cachette secrète de Walter Gate, et révéler les preuves au grand jour.
Les espions de la Section 13 sont là, déguisés en homme de main de Walter. PERSONNE si ce n’est eux, n’est au courant de leur présence ici (donc vos perso non plus). Mais vous pourrez les utiliser en tant que PNJ pour vous aider, guider vos personnages etc….

Vos postes doivent faire 900 mots.
Vous avez jusqu'au 21 Mars inclus pour participer
Seuls les vampires ou les compagnons vampires peuvent participer

Gain(s)


♦ Soit 1 point de spé
♦ Soit vous vous êtes fait repérer par des membres de la Section 13 comme une recrue potentiellement intéressante, et vous entrez donc dans les services d’espionnages du royaume vampire (rang éclaireur). ATTENTION !!! L’entrée est soumise à validation préalable par mes soins. Si votre rp ne correspond pas aux caractéristiques d’un espion, vous ne serez pas acceptés au sein de la Section 13 (oui c’est logique mais je tiens à le préciser quand même). N'oubliez pas de préciser vos gains en fin de poste ^^.


Récapitulatif des Gains


Personnage / Lien / Gains

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Jeu 05 Mar 2015, 20:34

« Comment peut-on être si mauvais... ? » Vladimir s'essuya la bouche du revers du poignet, en regardant le corps rouler à terre. Il avait soif. Depuis quelques jours, cette soif ne désemplissait pas, et lui faisait presque mal. Sa gorge brûlait, ses sens s'érodaient à force, et ses yeux regrettaient déjà leur couleur pourpre. Quelque chose n'allait pas, et il ne savait pas quoi exactement. Il avait toujours vécu comme cela : à un moment, la folie le prenait et déridait ses gestes, pour l'assassiner de ses pulsions meurtrières. S'il buvait entièrement les plus chanceux, il se faisait une joie d'éviscérer les plus innocents. Il chassait, il faisait en sorte de se complaire dans la tyrannie des corps, qu'il infligeait à certains, et lorsqu'il arrivait à en attraper certains pour se faire plaisir, il dégustait leur moindre parcelle de peau. Non pas qu'ils les dévorait, mais il les torturait jusqu'à ce que mort s'en suive. Ce genre de pulsions, de nervosité, il les adorait. Il adorait en ressentir l'adrénaline que ça en ressortait.

Oubliant la petite visite touristique qu'il souhaitait faire dans la ville des Déchus, il s'en alla de là, longeant le grand fleuve traversant la cité. Ca lui allait, tout lui allait, tan qu'il fichait le camp d'ici. C'était sur qu'on l'avait repéré, et personne ne serait assez bête pour ne pas voir, ici, l'œuvre d'un vampire. Il aimait beaucoup Avalon comme terrain de chasse urbain, dirons nous, mais rien ne valait une traque pure et simple à travers la nature.
Malheureusement, certains déchus n'étaient pas les... Meilleurs. Il trouvait que leur sang était un peu du type recyclé. Comme s'il s'était trop usé ou... Quelque chose du genre. N'y connaissant rien, il ne fit pas de grands débats intérieur avec tout cela, bien au contraire. Plus vite il partirait, plus vite il serait en sécurité. La maison devant laquelle il passa, malgré tan d'autres, dégageait une odeur très particulière. Celle du sang, du sang frais... Ouvrant consciencieusement la porte, il jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Des corps déchirés, mutilés, et une maison ravagée. Un des corps, à la main détachée de ce dernier, avait eu l'air de précieusement garder un message papier contre lui. Le vélin était partiellement arraché, et seuls quelques mots se lisaient dessus. Vladimir s'approcha pour le prendre en main. Sortant avec, laissant là les corps, il se mit dans la rue pour lire la lettre « ...Maison Giovanni, aux abords de la rivière éternité. Qu'est ce que c'est ?  » Mettant une partie de ses cheveux dans son dos, pour ne plus qu'ils le gênent, le vampire brûla le papier le laissant se réduire en cendres sur le sol pierreux. En y réfléchissant bien, il ne s'était pas jeté avidement sur ces corps, pour la bonne et simple raison qu'ils étaient des vampires et... Le sang des congénères n'était franchement pas... Appétissant.

Reprenant alors la route, il arpenta le reste de la ville pour suivre la rivière pendant quelques temps. Il se cacha le jour, et poursuivait sa route la nuit, jusqu'à arriver à la grande bâtisse hors sol. C'était un style... Il resta alors un peu hésitant, avant de se pointer devant l'entrée, se présentant au majordome « Oshwer Da Vladimir. », « Bienvenue dans la maison Giovanni, sir. » Le vampire hocha la tête, et pénétra dans l'immense hall de la demeure. La fête commençait à peine et il se trouva alors une place quelque part, pour observer le monde ici. Il ne connaissait, pour ainsi dire, personne. Son but n'était pas de faire de grandes rencontres, seulement de profiter de ses confrères, et d'étudier un peu le reste de sa race. Car à part ses parents, le petit ne connaissait personne. Heureusement pour lui, il portait bien sur lui, et il était propre et élégant. Certaines femmes admirèrent son charme et son implacabilité, et le reste le salua simplement. Que faisait-il réellement ici après tout ?
Un Lord vint le voir pour entamer une conversation avec lui, parlant de certaines choses, de tout de rien, mais surtout de rien. Vladimir ne comprit pas son engouement pour sa personne, n'ayant rien d'extraordinaire, et n'ayant pas de titres en particulier. L'homme lui énonça une affaire plutôt sombre. Vlad en écouta une partie, avant de s'en désintéresser. En quoi cela le concernait ? Mais l'homme lui tenait la jambe et tenait à discuter fermement avec lui « Je ne suis pas d'ici, désolé, je ne vais pas pouvoir vous aider. Mes compétences dans le domaine de l'enquête sont particulièrement faibles, voire négatives. Si vous désirez réellement mettre la main sur qui de droit, tournez vous sur des personnes plus chevronnées. » Alors oui, ça ne faisait pas très bien de ne pas se vendre, mais il s'en fichait car il voulait simplement, qu'on le laisse tranquille. Ils étaient juste détestables décidément.

S'esquivant dans un couloir, il remarqua que certaines personnes, du personnel, n'étaient pas de simples vampires. D'autres races se trouvaient là, dans ce nid de suceur de sang ? Piège évident mais ma foi efficace !
Vladimir suivit alors une femme de chambre. Elle était jeune mais paraissait aussi vieille qu'épuisée. Elle avait le dos éreinté et on aurait dit qu'elle soupirait en attendant que la mort vienne. Et quelle mort !
Vladimir attendit qu'elle entre dans une pièce. Peu importait laquelle, même la plus prestigieuse... Se glissant dans l'entrebâillement de porte avant qu'elle ne la referme, il se jeta sur elle et la vida de son sang. Un délice... Un supplice...
Une fois le corps vidé, blanc, mort, il se redressa, et se laissa tomber dans un fauteuil. Il était visiblement dans un bureau. Regardant autour de lui, il remarqua dans un coin de la pièce un coffre. Tiens ? Se dirigeant vers celui ci, il en ouvrit le couvercle et découvrit quelque chose qui retint son intérêt. Le type lui avait parlé de certaines choses, et il avait retenu de vagues notions... Mais cet indice lui avait tapé dans l'oeil. L'attrapant, il se demanda s'il serait judicieux de l'emmener à l'homme. Pourquoi le ferait-il ? Non seulement il n'y gagnerait rien mais, en plus, comment allait-il justifier le fait qu'il s'était introduit dans le bureau d'un responsable ? C'était inutile.
Reposant l'objet, il claqua le couvercle, et enjamba le corps avant de sortir de là. Il voulait danser ce soir et non se mêler de ce qui ne le regardait particulièrement pas.

mots : + 1070

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Ven 06 Mar 2015, 23:00


Elle saisit un verre qu'on lui remplit à ras bord, toujours dans les excès. Les regards fusaient, ne s'attardaient sur elle que quelques instants, la réputation de la beauté des membres Giovanni n'étant plus à faire, et tout vampire n'ayant de ce nom que son usage, pâlirait face à eux. Lucrezia restait néanmoins digne, arborant avec fierté ses couleurs et cette aura 'royale' qu'elle dégageait. Elle savait s'y faire avec les bonnes manières, et bien que la boisson soit son talon d'Achille, elle trouvait moyen à remédier tout de même ses affaires. N'ayant été l'objet que d'une invitation indésirable par autrui, elle venait l'y remplacer, et ne pouvait être plus ravie. Ce genre de soirées lui étaient représentatives de son avenir, et elle semblait se faire rapidement à cette ambiance pesante, ces nombreux airs qu'on jouait successivement, les senteurs désagréables se mêlant aux exquises qu'on ne pouvait ensuite plus délecter en paix, apaisés. « Ma Dame, puis-je être votre cavalier ce soir ? » La jeune femme lui sourit, professionnellement. Elle n'était présente qu'avec un papier à sa charge, un qu'elle devait remettre à un convive en main propre, avant de se voir libre de s'atteler à sa propre besogne, qui n'était autre que d'établir des liens. Mais les choses risquaient de se montrer bien plus intéressantes que prévu. « Ne vous donnez point cette peine, mon brave. La danse n'est point mon fort, mais s'il vous est aise de converser, ce serait avec plaisir que je vous tiendrai compagnie » La séduction était la plus belle arme des femmes, et elles se devaient de savoir s'en servir, sans pour autant dépasser les bornes. La conversation se montra, qui plus est, assez plaisante, jusqu'à ce qu'on arrive au vif du sujet.

« Je vous présente ainsi, M. Byrön pour qui l'essor de l'économie en fleur, lui revient très profitable et qu'on ose appeler le futur bras droit du ''Grand Hommes du Monde'' ici présent.. Et enfin, l'hôte de la soirée, le dit ''Grand Homme'' : M. Walter Gatte, haut dignitaire de la maison Giovanni. Vous ne sauriez le rater » expliqua l'homme, gâteux de ses nombreuses connaissances et inutiles renseignements autres. « Que vous êtes noble, mon brave. Je m'en vais trouver une de mes connaissances, et je suis bienheureuse d'avoir pu faire votre rencontre. J'ose espérer que la soirée sera tout aussi plaisante pour vous, monsieur » ,   « Comment..? Mais.. attendez un insta.. » Elle s'éloigna, source à ces paroles, tenant les pans de sa robe, les plis qui l'empêchaient de se déplacer activement. L'homme, hébété, rejeté, lui tourna le dos, faisant claquer sa langue sur le palais en guise de désobligeance et d'insatisfaction. Plus loin celle qu'il avait admiré depuis son arrivée, aborda le destinataire de la lettre.

~

« Bonsoir, M. Byrön. Pardonnez le dérangement soudain, mais je cherchais justement à m'entretenir avec vous. Permettez-moi de me présenter, Lucrezia Cross, à votre service. » Mais trève de mondanités, il fallait passer au met principal, au lieu de déguster juste l'entrée. « Puis-je m'entretenir avec vous.. plus en privé ? » Elle salua du regard l'homme et femme qui l'accompagnaient, après quoi s'ensuivit une révérence, et une prise de congé dans les règles de l'art. L'homme n'opposa la moindre résistance. « Il m'a été ordonné de vous faire transmettre un billet de toute urgence, et de la plus haute importance. Votre 'correspondant' n'a laissé ci-joint d'autre message outre : 'main innocente'.  » L'homme tressaillit, comme frappé d'un éclair soudain, et saisit l'épaule du petit bout de femme avant qu'on ne remarquer quoique ce soit. La belle ne savait rien de son identité, mais celle-ci ne pouvait être sue de personne, inclu ces messagers dont ils usaient les services. « Ohh ! Mme Lucrezia ! Excusez mon ami de vous avoir chargé d'une tache si ingrate. Voyez-vous, l'heure est au plus grand secret.. Les rumeurs courent, les gens prennent peur vous savez » Marquant une pause de cet accent étrange qu'il prenait en parlant, il ne décela pas la moindre méfiance dans le visage de son interlocutrice. Il ne faisait pas partie de la Section 13 pour rien. « Il faut savoir se montrer prudents.. Et pourtant, l'on dit que M. Gate traite des affaires illicites, dont ces meurtres dont on a eu vent dernièrement vous savez » Il renifla la fleur à sa boutonnière, tournant son visage de manière pensive vers l'objet de ses propos « Les forces de l'ordre n'avancent rien pour le moment.. Comment savoir si les preuves seront suffisantes, ou même si le coupable est-ce bien lui ou quelqu'un d'autre.. Le temps est à la prudence, ma chère, vous y compris » Et le tour était joué si un tant soit peu d'informations ailleurs elle avait obtenu. C'était bien le cas.

La jeune femme ignorait ce dont il était question, certes, mais l'affaire était, néanmoins, parvenue jusqu'à ses fines oreilles. Rien ne pouvait lui échapper cette bague en main, et toutes paroles échangées et recherchées par son attention minutieuse, ne purent lui échapper. Les quelques lettres sur le billet, clairement en code, lui firent comprendre l'implication de vampires dans l'affaire, et elle ne tarda pas - après quelques échanges presque superflus - à comprendre ce qui se tramait. Macabres assassinats de ses confrères, au coeur même de leur territoire, par une entité dont la piste fut difficilement trouvable. Un énorme complot se préparait, du moins le croyaient-ils sincèrement. Un affront clair et net à la couronne, à la sécurité de chacun d'entre eux. La nouvelle ne pouvait sortir, et étrangement, les fichiers relatant de toute cette histoire, furent les premiers à être subtilisés, à disparaître tout aussi vite que les hommes qu'ils avaient emporté. Mais ces derniers visaient plus haut, et ne comptaient aucunement ne s'en prendre qu'à du menu fretin. Qu'ils ne décident de s'en prendre directement à la gouvernance vampire n'était qu'une affaire de temps, et il fallait faire vite, et agir bien. Ce courant de pensée ne s'acheva pour la belle vampire qu'une fois la main mise sur les quelques documents dont elle cherchait jusque là l'emplacement.

~

Son corps, tapi dans l'ombre, passa inaperçu, quittant les milles splendeurs de la salle de bal, de la chambre des vices pour s'adonner à des actes plus immoraux que la simple perte de soi dans un alcool trop fort, ou l'abandon dans les bras d'une femme dont la beauté aveugle et ensorcelle. Elle franchit aisément la surveillance étroite des lieux, les sens aiguisés des gardes n'étant en rien comparables à son aptitude de traverser la matière, ou encore sa discrétion irréprochable. La cible ne se doutait en rien de sa présence, et n'avait de ce fait pas mis au point de défense infaillible à sa technique, qui lui résulterait si difficile d'usurper. Elle avait les moyens de parvenir à ses fins, et n'hésitait pas à les mettre en oeuvre, si ses convictions et volonté s'y prêtaient. Sa présence à ce genre de soirée était dorénavant pour elle quasi impérieuse, et le fait de participer ainsi à l'embuscade d'un membre important de la famille Giovanni - communément réputée pour ses nombreux charmes et mensonges déguisés - l'avantageait pas mal dans ce qui était de se fondre dans le milieu. Il ignorait l'implication de Heavenly dans cette affaire, mais.. dans leur amitié, elles ne se faisaient pas de quartier. Chacune assumait son rôle, ses envies, ses croyances, et si l'une venait à empiéter sur le territoire de l'autre, en  l'ordre actuelle des choses, elles ne ferraient que se détruire mutuellement. Lucrezia n'avait ainsi aucune pitié à avoir envers elle, ni sa famille.

Elle s'orientait inconsciemment parmi les nombreux couloirs de la bâtisse - formant à eux-mêmes un labyrinthe, normalement barrage s'interposant face aux ennemis du propriétaire - évitant adroitement toute surveillance rapprochée. Elle ne prit que quelques minutes à rejoindre l'artère principale, et à se saisir de la piste dominante, le chemin prédominant qui la guiderait jusqu'à la fameuse pièce du bureaucrate. Une fois à distance de tir, si proche que les exhalaisons des corps à l'intérieur se faisaient entendre bruyamment, elle se permit - en traversant le seuil mural - de se réfugier dans une pièce vide, le temps que les deux domestiques en finissent avec leur besogne. L'une semblait d'un âge avancé, tandis que l'autre - brave successeur aux tâches hardies qu'avait enduré la première pendant plus de trois décennies - s'attelait à apprendre les ficelles du métier. Lucrezia écouta, mais seulement d'une oreille distraite. « Tu m'entends Berthe ? Le maître reçoit beaucoup de gens importants dans ces murs, et ils doivent être impeccables pour pas qu'il perde face ! » , « Oui oui, je vous entends bien. Vous me l'avez répété maintes fois déjà » Cette dernière soupira, lasse de cet amas d'informations qu'on essayait de faire rentrer dans son crâne.

L'institutrice n'avait, cependant, pas l'air si compréhensive.. « La faute à qui si on doit recommencer encore et encore ? Tu retiens jamais rien ! Tu oublies de fermer les portes, tu nettoies avec des produits plus 'corrosifs' l'argenterie de monsieur.. Tu t'attends à ce que je te tapote la tête ? Et puis quoi encore ? Non mais écoute bien cette fois ! » Et elle reprit la bonne vieille comptine. « ~ Le bureau de monsieur est presque sacré. Il y a des endroits à ne pas toucher. Les tiroirs, l'accoudoir, le mur et la sculpture. À rien il ne faut toucher, le maître s'énerverait ~ » Voilà. Et voyant les deux femmes quitter la pièce, il se permit d'immobiliser la plus vieille, engageant l'autre sous son commandement pour en faire un guet que nul ne remarquerait. S'engouffrant dans la pièce, elle n'eut alors qu'à examiner avec minutie les endroits mentionnés par la jeune femme à son insu, l'homme ayant de toute évidence donné comme instruction à ses serviteurs de ne jamais toucher à ces quelques objets de peur qu'ils ne déclenchent un quelconque mécanisme. Enfilant des lunettes capables de voir à travers la matière, elle n'avait alors qu'à se heurter aux mécanismes qui les gardaient closes, mais même cela n'était pour elle pas une tâche si ardue.. La vampire fit alors main basse sur le butin. Surgissant derrière l'homme, complice avec celui-ci qui avait prémédité sa venue, elle lança, murmurant d'un rire ironique à son oreille : * La prochaine fois, vous pouvez vous montrer plus directs, les choses risquent de mieux se passer * glissant entre ses mains les preuves qu'ils cherchaient tant.

Et elle quitta la salle de bal pour prendre un peu l'air, laissant l'achèvement de la chose aux forces compétentes.

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