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 Issolada la cachotière [quête-Solo]

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Lun 25 Mai 2015, 14:01



« Shalk ? » Criais-je en ouvrant violemment toutes les portes, à sa recherche. Tournant en rond comme un lion en cage, j’avais fouillé toute la maison, en vain. Mozaga était introuvable depuis quelque temps déjà. « SHALK ! » la tension commençait à monter d’elle-même, et Shalk serait le premier à se prendre mes foudres s’il continuait à ne pas m’entendre. « Je suis ici », dit-il d’une voix calme, claquant et fermant à clef la porte interdite. « Je t’ai déjà dis-je ne pas passer tout ton temps avec lui… » Dit-je en posant mon poing sur la porte en bois. « Vous cherchez Mozaga ? Je suppose… » Fit-il en ignorant mes dires, se dirigeant alors vers un tiroir, et en sortie une lettre : « Elle m’a dit de ne vous la donner que le moment où vous vous inquiéterez de sa disparition… » Il me la tendit : « Et vous en avez mis du temps… » La prenant d’entre ses mains, je pestai : « Je t’ai déjà dit d’arrêter ce vouvoiement absurde ! » Arquant un sourcil, il s’éloigna de moi à pas de velours. Grognant, je déchirai le papier pour me mettre à lire :

«  Tu n’ais pas mieux qu’Elina,
L’île de Nériona seras surement mapporté quelque chose de meilleurs,
Je te daiteste ! »


Froissant le papier, je criai à m’en perdre la voix
: « SHALK ! JE T’AVAIS DIT DE LUI APPRENDRE À ÉCRIRE ! »

La coque du bateau brisait les vagues sur son passage. Le vent gonflait les voiles, mais c’était si calme, que le bateau peiné à vite avancer. Je soufflais, accouder à la barrière. C’est vrai, j’en avais mis du temps à m’inquiéter de sa disparition, et j’avais beau accuser mon travail, mon passé, cet Orine qui c’est incrusté chez moi, j’étais pourtant le seul à blâmer. Comment devient-on père ? Qu’est-ce qu’un père ? Je n’en savais strictement rien. Devrais-je lui apprendre à se battre ? Lui apprendre à aimer ? Devais-je lui apprendre au moins quelques choses ? Ou la laisser se débrouiller ? Un enfant, dont l’histoire était commune, dont le bourreau était le même… alors pourquoi ne nous comprenions-nous pas ? Je ne savais tout simplement pas ce qu’elle désirait de moi, ce qu’elle espérait… peut-être avais-je brisé ses rêves de famille, de père… Je pensais un instant à Léto, espérant qu’elle s’en sorte mieux que moi en matière de parentalité.

Le bateau arriva à bon port après quelques jours, et déjà mon instinct de survie s’était éveillé. Posant pied-à-terre, je regardais partout autour de moi, ayant espoir de voir une petite fille courir. Il n’en fut rien. Les regards des hommes ivres me firent froid dans le dos. A Drosera, au moins, il n’était pas aussi sale qu’ici, et j’avais tout bonnement envie de me laver de cet endroit. De nuit, comme de jours, je demandai inlassablement si quelqu’un l’avait vu, et chaque fois, on me répétait que non. M’asseyant contre les dalles, je perdais peu à peu espoir, me rendant compte que j’vais peut-être perdu ma fille pour de bon. L’impensable arriva alors : « Bonjour mon cher monsieur » fit un vieillard dont les dents tenaient à peine, drapé dans un drap, surement un morceau de voile de bateau
: « C’est bien vous qui cherchez votre fille, non ? » je relevais la tête, ne disant mot. Je le regardai tendre sa main tremblante vers moi : « Quelques pièces suffiront à… » Le prenant brutalement par le col, je pestai : « Qui me dit que les informations que vous me donnerez seront justes ? » « Eh bien, cette charmante jeune fille m’a parlé d’un père qui semble vous correspondre… elle semblait perdue, puis… elle avait un tatouage, je l’ai tout de suite remarqué, le même que le vôtre… elle était pourtant si jeune… ». Ma main s’était desserrée instinctivement au fil des mots, et il se dégageait silencieusement de mon emprise, retendant sa main. Je sortis alors quelques pièces, attendant la suite : « Elle se dirigeait vers les Ruines hantées, par là-bas » me montra-t-il du doigt, « mais faites attention, Sakura n’aime pas les Alfars » rajouta-t-il d’un rire hystérique avant de disparaître

La marche fut plus rapide que je ne le craignais, et je tombais nez à nez avec ces fameuses ruines. Soufflant un peu, mon cœur s’emballa aux cris stridents qui me percutèrent les oreilles. Entrant sans même réfléchir, je continuai à courir vers eux à en perdre mon souffle. La peur, l’angoisse, le stress, tout cela se mélangeaient dans mon corps, et je ne pus m’arrêter que lorsque je la vis, entouré de cadavre. Je levai la main, faisant se mouvoir les ronces environnantes, les immobilisant ainsi. Courant une nouvelle fois vers elle, je la pris dans mes bras, l’emmenant loin du danger. Ne disant mot, elle se laissait faire, me serrant de toutes ses forces. Je refusais de me battre, pour la bonne raison que si je commençais, les Aetheri seules savent jusqu’où je pouvais aller, et je n’avais pas envie de perdre encore ma fille.

Lorsque nous fûmes en dehors des ruines, je posai Mozaga par terre, mais très vite, je la vis courir en direction de la forêt
. « Sérieusement Mozaga ? » Criais-je, épuisé de devoir courir une nouvelle fois, mais surtout ne comprenant pas la situation : « Si je t’attrape… » Murmurais-je en reprenant mon souffle, me mettant enfin à la pourchasser. Cette forêt n’était pas si différente de celle qui garder Drosera des visiteurs, emplie de plantes aussi dangereuses les unes des autres. La rattrapant bien vite, mes mains se refermèrent férocement sur ses bras, et alors que ma main se leva pour s’abattre sur son visage, j’arrêtai mon geste à quelques centimètres de sa joue. Son visage s’était crispé,  ses yeux fermés, sans doute avait-elle l’habitude, car elle ne tenta pas de se défendre. Mon bas tomba le long de mon corps : « C’est comme ça que tu comptes attirer mon attention ? » Ses yeux se relevèrent vers moi, mais un grognement me fit la prendre dans mes bras et me glisser derrière un grand rocher. Je ne sus d’où-t-il venait, mais je reconnaitrais entre mille un grognements de dragon. Les yeux rouges sang de Mozaga me regardaient avec incompréhension : « Je ne me battrai que si cela est nécessaire, je serais incapable de te défendre, sinon… alors ne me regarde pas comme un lâche ». La prenant par la main, nous continuâmes à marcher silencieusement, essayant de retrouver notre chemin. Malheureusement, nous passâmes dans une grande vallée, avant de nous retrouver nez à nez à des ruines : « Ce n’est pas les ruines de tantôt… » fit Mozaga en commençant à avancer. « Effectivement » dis-je en l’arrêtant. « Quoi ? Tu comptes rester là comme un peureux ? »Je souris : « Ce n’est pas moi qui me suis mis à geindre à la vue de quelques cadavres… »  Me tapant de ses petites mains, et se mit à avancer une nouvelle fois, et je la suivis.

« Tu sais, père, je me suis demandé quand tu viendrais me chercher », fit-elle, demandant silencieusement un pardon, la moue hautaine. « Tu m’appelles "père" maintenant ? » dis-je en ne prenant pas compte de sa demande. Elle s’arrêta net, tapant du pied : «Parfaitement, et estime-toi heureux que je ne t’appelle pas par ton prénom ! » Je ris de bon cœur, j’adorais tourmenter cette petite. Ma main se posa alors sur les murs de la ruine, touchant du doigt des signes étranges. Nous décidâmes de les suivre par pure curiosité, ce qui nous emmena à l’entrée d’une grotte. « Tu veux y aller ? » « Non, je suis trop lâche et j’ai affreusement peur du noir… » Fis-je le sourire aux lèvres. « Tout à fait d’accord ! Rebroussons le chemin ! » La prenant par la main, je l’attirai dans cette brèche géante : « allez viens ». J’avais dans l’idée que la peur m’aiderait à la calmer, mais j’étais loin de me douter qu’elle allait plutôt m’ouvrir les yeux.

Prenant chacun une torche à l’entrée, j’éclairai les signes, les suivants encore. Mozaga elle, restait collée à moi, m’agrippant le haut comme une forcenée.
« Lâche-moi, froussarde ». La traversé ne se passa pas vraiment comme prévu, puisque nous fûmes submergé par une nué de chauves-souris, avant de nus prendre une vague de rat et d’être attaqué par un scorpion à la taille disproportionnée. « C’est plus drôle ! Ramène-moi ! » Criait-elle du haut de son perchoir, alors que j’évitai de justesse le dar de celle-ci, lui assénant le dernier coup. « Je me demandais quand tu allais me le demander… mais pour moi, ce n’est pas assez. » Suivant les signes qui se faisaient de plus en plus nombreux, nous nous retrouvâmes dans une grande pièce.

Mes oreilles se mirent à siffler, et je lever la tête, là où une énorme araignée commençait à descendre
. « Va te cacher… » Fis-je silencieusement à Mozaga en la poussant doucement. Elle n’atteignit même pas sa cache, que déjà l’araignée était à terre, poussant un bruit strident et tirant un fil qui se colla sur la jambe de Mozaga. La réalité me tomba très vite dessus, et mon cœur s’emballa en même temps. Sortant mes lames, je la jetai vers le fil qui se déchira. « Va-t’en » criais-je alors que  d’autres arrivaient.

Me voilà mauvais père, responsable de la mort de ma fille, ainsi que de ma propre mort. Les liens se fit très vite, tué la reine se résumer à tuer la tête pensante du groupe, les araignées totalement désorganisées fuiraient sans demander leur reste… je supposai du moins. Courant vers la plus grosse, je grimpai sur l’une de ses pattes, me retrouvant à empoigner ses poils pour monter sur son dos. Plantant mon couteau dans l’un de ses yeux, je me retrouvai éjecté, m’écrasant littéralement à terre. Mozaga, quant à elle, restait pétrifié du haut de son rocher, tandis que certaines tentaient de l’attraper. Un fil se cola à mon mollet, me ramenant vers la reine. Je glissais donc sur des os et des cadavres, des hommes et femmes encore avec leurs armes. Prenant fermement une épée, je me laissai faire, étant maintenant suspendu à un fil, à la merci des crocs et du dar de celle-ci. Mes muscles se contractèrent, et cela fut si dur, que je dû crier pour me donner du courage. Je réussis à remontrer, pour planter l’épée dans la tête de l’araignée qui recula. Tenant fermement la poigner pour ne pas tomber, le temps s’était arrêté. Les araignées regardaient leur reine tomber au combat, tandis que je tentai d’enfoncer plus profond l’arme. Du liquide vert dégoulina sur le sol, et lorsqu’elle s’écrasa à terre, les plus petites araignées se dispersèrent, nous laissant seules avec ce gigantesque cadavre. Je me laissai choir à terre, mais les pleures de Mozaga me fit vite me relever. M’avançant vers elle, je la pris dans mes bras : « Maintenant c’est terminer… » Sur un socle, quelque chose brillait, mais lorsque nous posâmes la main dessus, il disparut aussitôt.

Nous rentrâmes tous deux, et je me savais stupide d’avoir crus pouvoir la retenir par la peur. Au final, j’avais failli la perdre. Posant ma main sur sa tête, nous regardions tous les deux les vagues
: « Excuse-moi » murmurais-je, alors que déjà le vent emportait mes mots. « Je ne m’enfuirais plus... papa. » « Et nous ne suivrons plus de signes étranges aussi » finis-je, alors que Mozaga riais sur le pont : « Promis ».

 
1969


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