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Mar 31 Juil 2012, 17:03

Spoiler:

Le cœur battant, je contemplais non sans une once d'appréhension les vastes terres d'émeraude qui s'offrait à ma vue. Immense étendue de verdure parsemée de quelques majestueux arbres surement centenaires, je ne discernais rien à l'horizon qui puisse être le mystérieux village des Orines, lieu jalousement gardé et protégé par Dame Nature et la Cheffe du Conseil, ma destination. J'étais stupéfait par l'ambiance calme et sereine qui régnait dans les environs. Sous un soleil de plomb, une petite brise balayait les herbes folles, les faisant valser et danser frénétiquement. Je m'imaginais aisément m'allonger dans un coin d'ombre pour fermer les yeux quelques instants, me perdre dans mes pensées, m'assoupir et rêver. Et pourtant, je savais pertinemment quel risque j'encourrais si jamais je me risquais à une telle chose. Les morts-vivants rodaient partout à travers les terres du yin et du yang, affamés, ils étaient attirés par l'odeur de la chair fraiche dont ils étaient avides. Je soupirais tout en faisant quelques pas lents, en avant. Un petit toussotement discret attira mon attention. Je tournais distraitement la tête pour poser mes prunelles d'ocres sur Alice, ma petite Ondine à la peau foncée qui me toisait, ses grands yeux de biches illuminés d'un éclat énigmatique et légèrement méprisant. Je tendis doucement le bras pour effleurer du bout des doigts ses doux cheveux sombres avant de glisser sur son menton. Je murmurais de ma éternelle voix grave, aux accents suaves et doux:

«Quelque chose ne va pas, ma belle?»

«Cette histoire te captive, tout comme cette fille. Je n'aime pas ça.»


La mine boudeuse, les lèvres pincées, son expression m'aurait presque arraché un sourire et un éclat de rire, seulement, je savais qu'en réalité, les quelques paroles si innocentes qu'elle avait prononcé lui tenaient terriblement à cœur. Je me contentais, mal à l'aise, de lui demander d'un ton neutre:

« Tu es prête?»

Pour toute réponse, j'entendis le tintement métallique de la longue chaîne que je lui avais offert peu de temps après notre rencontre. J'aurais voulu ajouter quelque chose, mais j'avais peur d'envenimer les choses plutôt que de les apaiser. Car malgré tout, je devais bien avouer que depuis quelques temps déjà, une femme m'obsédait nuit et jour, et toutes mes pensées étaient tournées vers elle. Automatiquement, je sortis d'une de mes poches la lettre que j'avais reçu pour la relire une énième fois. Mes yeux parcoururent l'écriture nette et élégante qui semblait pourtant griffonné en toute hâte sur un épais papier blanc, froissé à force que je le tienne entre mes mains:

«Caleb. Le temps me manque, et en vue des circonstances actuelles, je ne peux me permettre de respecter à la lettre tous les us et coutumes, et je vous pris de m'excuser pour ce manque de respect et l'arrogance dont je fais preuve. Vous ne me connaissez pas, et de mon côté, j'ai appris à vous connaître dans mes songes. Vous m'êtes apparut de nombreuses fois en rêve, et je crois ne pas me leurrer en faisant appel à vos services. J'ai besoin d'aide, et j'ai lu dans le futur que vous étiez la personne idéale pour remplir ce rôle. Je suis Lily-Lune Araé, cheffe du conseil, et je vous implore de faire ce que je ne peux accomplir: protéger Maëlith pendant que je parcours tous les continents pour éradiquer la menace qui plane sur toutes nos têtes. J'espère de tout cœur que vous accepterez cette mission, et je serai ravie de vous rencontrer par la suite. Je pense que vous avez une place importante à prendre dans ma vie. J'espère que vous estimerez que j'en vaux la peine. En tout cas, je tiens déjà à vous. »

Alice me bouscula violemment, mécontente et tenta de m'arracher ma missive d'entre mes mains surement pour la déchiqueter. Elle était jalouse, c'était une évidence, mais j'avais du mal à comprendre pourquoi elle manifestait autant de brutalité envers moi. Depuis toujours, j'avais été claire avec Mon Ondine, et je ne manquais jamais de lui dire clairement que je ne lui portais rien d'autre qu'une grande affection amicale. J'estimais qu'elle était la personne sur ses terres qui me connaissait le mieux, alors comment pouvait-elle croire que je tomberais amoureux, d'autant plus d'une inconnue qui m'avait simplement envoyé une lettre?

Je contemplais quelques instants Alice, sans savoir quoi dire. Puis, alors que je ressentais un vide dans mon esprit que j'essayais d'occulter, je m'élançais, aux aguets, à la recherche du village des orines. Ma sirène m’emboîta le pas de mauvaise grâce, sans conviction ni gaieté de coeur.
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Mar 31 Juil 2012, 17:04

Il était certain que les Orines avaient un certain talent pour la dissimulation, et un don inné pour garder secret ce qui devait l'être, tel que l'emplacement de leur précieux village, un des lieux les plus mystérieux que ses terres gardent et que de nombreux hommes convoitaient puisqu'il abritait quelques unes des plus merveilleuses créatures qu'il puisse exister. Si la Cheffe du Conseil m'avait vu dans ses songes, ce n'était certainement pas par hasard : je n'étais pas le genre d'homme qui désirait ardemment posséder une femme, que ce soit par consentement et amour que par la soumission qu'engendrait le lien de cette race si spéciale. Je tournais la tête vers Alice pendant quelques secondes. Peut-être qu'elle craignait que je succombe aux charmes de l'une des habitantes et réclame à corps et à cri son énigme pour qu'elle soit mienne. Mes lèvres s'étirèrent lentement en un fin sourire amusé face à tant d'inepties. Je sentis peser sur moi le regard interrogateur de Mon Ondine, qui devait se questionner sur les raisons de mon hilarité, et j'entendis soudainement ses pensées s'affoler. Tout d'un coup, j'étais intrigué. Je côtoyais tellement cette jeune femme que j'étais comme naturellement connecté à son esprit, et je ne m'en rendais pas toujours compte, puisque je n'avais pas envie de passer mon temps à espionner la moindre de ses pensées. Mais pour qu'elle se mette subitement dans un état pareil, elle devait avoir songé à une chose bien gênante qu'elle n'avait guère envie que j'entende, et elle soupçonnait que ce soit la cause de mon éclat de rire. * Tu as entendu ou non?* Je tournais la tête vers Alice qui venait de s'adresser à moi sans que le moindre mot ne s'échappe de ses lèvres: elle s'était contenté de les penser. Je lui adressais un petit sourire timide tout en hochant négativement la tête, et immédiatement je vis ses traits se détendre.

Mes yeux se posèrent au loin avec un certain agacement. J'avais la désagréable sensation de tourner en rond depuis des heures. Les paysages me semblaient tous si familiers, comme si je les avais déjà vu plusieurs fois dans cette même journée. Peu à peu, je sentais la rage monter en moi en même temps que l'énervement et l'irritabilité, et alors que je n'avais jamais été quelqu'un de violent, j'avais la subite envie de taper dans le premier tronc qui me tomberait sous le pied. Je ne fis pourtant que marcher, les mains dans les poches, les sourcils légèrement froncés. D'humeur massacrante, Alice dit de sa petite voix chantante, ravie de ses dires:

« Ta charmante cheffe aurait au moins pu te donner un plan.»

Elle ria, mais ce n'était en rien un éclat de joie, plutôt de la satisfaction morbide comme si elle prenait plaisir à dévaloriser cette femme dont elle ignorait tout et qui m'avait simplement appeler à l'aide. La jalousie détruisait réellement les âmes même les plus purs et candides, et mon cœur se serra en constatant qu'Alice n'échappait pas à cette règle, et j'imaginais déjà la prochaine conversation que j'allais devoir avoir avec elle, un moment qui n'aurait rien de plaisait mais qui était nécessaire, bien que ridicule puisque jusqu'à preuve du contraire, je n'allais pas me marier dans les mois à venir. Je lui avais pourtant longuement expliqué quel genre de personne j'étais. Un monstre sans âme, un monstre au visage d'ange qui n'avait pas le droit de désirer quoi que ce soit, et certainement pas l'amour d'une femme. Peu enclin à lui répondre gentiment, j'annonçais calmement :

« Je lui en demanderai un pour ne pas me perdre la prochaine fois, quand je lui rendrais visite.»

Autant la prévenir que je comptais revenir. La cheffe du conseil m'avait invité à venir la voir pour que nous fassions plus ample connaissance, et je n'avais étrangement pas envie de refuser. Pourtant, je savais que c'était mesquin de lui dire de la sorte, et du coin de l'oeil, je vis son expression peiné qui me fit regretter mes quelques mots. Sauf qu'après tout, j'avais encore le droit d'agir comme bon me semblait. Je n'étais pas la possession personnelle d'Alice, bien qu'elle aspirait ardemment à cela. Mon Ondine ne répondit pas, et je la sentis ralentir, marchant à quelques mètres de moi, j'entendis quelques légers reniflements et je savais que quelques discrètes larmes devaient rouler sur son visage. Le poignard était déjà enfoncé, et bien que l'idée ne me plaise guère, j'ajoutais vicieusement comme pour remuer le couteau une bonne fois pour toute:

«Alice, je ne suis à personne, je me prédestine, si je puis dire, à une vie d'éternel solitaire, et tu le sais. Et je terminerai par te rappeler que je ne t'appartiens pas. Alors cesse de te comporter comme une petite fille peinée de ne pas pouvoir avoir la poupée dont elle rêve.»

Elle m'avait raconté sa vie d'antan, et je savais qu'elle n'avait jamais manqué de rien et qu'elle obtenait tout ce qu'elle voulait en claquant de doigts. Jeune fille gâtée, elle n'appréciait guère que je décline ses avances. Je ne me préoccupais plus d'elle, la laissant réfléchir à tout cela. La gorge serré, je m'avançais près d'un petit groupe d'arbre, des chênes immenses qui surplombaient les environs. Je passais doucement mes doigts sur l'écorce des troncs, comme attiré par eux. Un était particulièrement imposant, et se racines dépassaient de la terre, formant d'épais trous.

« Un passage?»

Je haussais les sourcils, étonné. Entre quelques épais branchages, je discernais ce qui semblait être le début d'un tunnel, et sans tarder, je m'y enfonçais.
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Mar 31 Juil 2012, 17:04

Quel étrange sensation que de sentir son corps chuté dans le vide, ressentir le vertige dans le noir le plus complet. J'aurais presque eu l'impression d'être dans l'un de mes songes, prêt à me réveiller dès que mon corps, comme une poupée désarticulée, s'effondrera sur le sol. Mais j'atterris violemment sur un tapis de poussière et de feuilles mortes sans que mes paupières s'ouvrent subitement pour contempler un ciel étoilé ou le plafond de la chambre d'une auberge. Le fourreau de mon épée s'enfonça dans mes cotes, et j'esquissais une grimace tout en me relevant avec précaution. La douleur était bien réelle. Je passais doucement une main dans mon épaisse chevelure sombre, observant distraitement l'anneau de lumière qui me paraissait minuscule d'en bas. Je patientais quelques instants, contemplant les alentours plongés dans la pénombre. Je n'étais pas sûr de ce que j'attendais, car si une partie de moi espérait qu'Alice allait me rejoindre, une autre se doutait qu'elle était certainement trop vexée et blessée pour m'accompagner. Les secondes s'écoulèrent sans que rien ne se passe, et, laissant un léger soupire s'échapper de mes lèvres, je me décidais à avancer. Peu à peu, mes yeux s'habituèrent à l'obscurité et je pus détailler avec plus de détails cet étrange tunnel que je longeais en laissant glisser mes doigts sur les parois terreuses. Pendant de longues dizaines de minutes, j'avançais sans vraiment savoir ou j'allais. Ces sous-terrains étaient un véritable labyrinthe, et je craignais de m'être tout simplement égaré, et me retrouver à l'opposé de Maëlith. Au bout d'un temps assez conséquent de trajet, mes mains rencontrèrent une vieille porte en bois dépourvus de poignet. De toute mes forces, je tentais de l'ouvrir, mais la porte résista. Elle devait être très ancienne et ne pas avoir servi depuis de très longues décennies. Le combat entre elle et moi fut éprouvant, mais je le remportais au bout de quelques minutes.

La lumière de l'astre du jour m'aveugla quelques instants, et je portais automatiquement mes mains près de mes yeux pour me protéger. Ensuite, mes prunelles vagabondèrent sur les paysages alentours, et je fus satisfait de voir quelques charmantes maisons, des par-terres fleuris, des pavés clairs et de magnifiques fontaines. Les galeries menaient bel et bien au village des Orines. Au loin, j'aperçus le regard inquiet de toutes jeunes demoiselles qui reculaient en silence. Je leur adressais un léger sourire, mais partie dans la direction opposée pour ne pas les effrayer, préférant aller parler à des Orines plus âgées et moins craintives. Ainsi, je déambulais négligemment et innocemment à travers les grandes avenues du village qui, je devais bien l'avouer, n'avait pas voler sa réputation de capitale de arts et des beautés. Quelques jeunes filles courraient dans tous les sens, et comme j'étais définitivement perdu dans ce lieu magique, j'espérais que l'une d'entre elles irait prévenir une muse du conseil qu'un étranger rodait dans les parages.

« Excusez-moi...»

La voix était hésitante et légèrement méfiante mais claire et douce. Me tournant, je rencontrais une grandes paires d'yeux bleus, un visage fin aux traits féériques orné de douces boucles blondes. Elle me dévisageait bêtement, les bras ballants, visiblement mal à l'aise. Je lui répondis avec un demi-sourire dans un murmure grave:

«Les morts-vivants viennent-ils régulièrement vous importuner?»

Elle recula de quelques pas, troublée, planta son regard dans le mien. Elle bégaya quelques paroles incompréhensibles tout en tortillant nerveusement quelques mèches claires de sa longue chevelure. Je voulus poser ma main sur son épaule pour lui faire comprendre que je ne comprenais pas un traite mot de ce qu'elle disait, mais elle esquiva habilement mon geste, comme effrayé par celui ci.

« Respirez» lui soufflais-je. Après avoir pris quelques grandes bouffées d'air, elle murmura:

« Excusez ma réaction excessive mais...»

« Un peu peur des étrangers?»


Elle sourit.

« Il y a de ça. Mais l'évocation des zombis... Nous avons beaucoup de mal à nous défendre, vous savez. Les Orines sont loin d'être des combattantes malgré les nouveaux enseignements qu'à instaurer notre souveraine. Les plus fortes d'entre nous partent en reconnaissance dans les alentours pour prévenir les arrivées de ces monstres. Il n'y en a plus guère... Mais elles ont vu un groupe d'une vingtaine de ces êtres qui filent droit vers nous.»

« Je vois... Et bien Soyez tranquille, La Cheffe du Conseil m'a chargé de vous venir en aide.»

« Comment?»


Elle écarquilla les yeux, surprise, et sans un mot, je lui tendis le billet écrit de la main de sa reine. Elle reconnut son écriture d'un seul coup d'œil.
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Mar 31 Juil 2012, 17:04


C'était vraiment une belle journée. J'aurais aimé m'allonger près d'un arbre pour contempler le ciel bleu, mais la tâche qui m'attendait était bien moins reposante. Affolées, bon nombre d'orines coururent vers moi, me signalant l'arrivée de plusieurs groupes de ces maudits morts-vivants. Tous les zombis des alentours convergeaient vers Maëlith, attirer par la délicieuse fragrance que devait dégager les demoiselles, qui constituaient un met de choix. Plus le temps passait, plus l'inquiétude grandissait en moi, bien que je m'efforçais à ne pas la montrer. Les zombis allaient venir en grand nombre, et je doutais que seul, j'arriverais à tous les éliminer, ou au moins les repousser. Je songeais très sérieusement à mettre les orines à contribution, mais je devais réfléchir plus amplement à ce que je pourrais bien faire faire à de si fragiles et délicates jeunes filles. Thalie, l'orine avec qui j'avais converser en arrivant, s'avança timidement vers moi en me tendant une gourde rempli d'eau, du moins, je le supposais. Je la remerciais avant de boire quelques gorgées du breuvage amer. De l'alcool. Pensif, je dis à la jeune femme:

«Puis-je me servir des forces du village pour éradiquer toute menace? Que ce soit les atouts naturels de Maëlith ou les habitantes?»

«Oui... mais je crains que les Orines ne vous soient pas d'une grande aide. En tout cas, votre arrivée est une bénédiction pour nous toutes. Sans Lily-Lune, nous désespérions.»

«Ne vous sous-estimez pas, vous êtes toutes pleines de ressources que vous ignorez. Je préfère utiliser votre intelligence et votre ruse plutôt que la force de vos poignets.»

« Alors les plus vieilles d'entre nous vous aiderons de notre mieux.»


Les Orines ne manquaient pas de bonne volonté, mais je devais bien avouer qu'elles avaient bien du mal à se rendre utiles. Comme de petites brebis égarées sans leur berger, elles erraient sans but, cherchant désespérément un moyen d'agir. Au final, je ne demandais qu'aux muses du conseil et à deux autres jeunes filles de rester avec moi pour construire quelques pièges aux abords du village. Sous le soleil de plomb, travailler n'était guère agréable, et j'entendais les jeunes femmes se plaindre dans des murmures qu'elles devaient espérer discrets. Au bout de quelques heures de dur labeur, je décidais tout simplement d'enlever ma chemise pour être plus à l'aise. Je sentis les regards avides des orines glisser sur mon torse. Certaines rougirent et détournèrent le regard, gênées. Elles rigolèrent doucement, oubliant soudainement tous les malheurs qui les cernaient. J'ignorais sans peine leur ricanements de jeunes filles naïves pour me concentrer sur ma tâche. A ma plus grande surprise, deux belles orines eurent même l'audace de tenter de me séduire, mais je leur fis comprendre le plus gentiment possible que ce n'était guère le moment.

Mon cœur battait aussi rapidement et aléatoirement que les ailes d'un colibri. Au loin, le soleil entament avec douceur sa lente descente dans le ciel pour céder sa place à l'astre de la nuit. Je voyais quelques ombres fugaces déambuler furtivement. Une horrible odeur de mort flottait dorénavant dans l'air. Je resserrais ma main sur la poignée de mon épée, prêt à réagir au moindre bruissement de feuille. Alors qu'ils arrivaient tous face à moi, je songeais à la vie et à la mort. Ces êtres pas tout à fait morts mais pas vraiment vivants, qu'étaient-ils en réalité? Avais-je le droit de les éliminer? En tant que rehla, j'avais quelques interdits que je me devais de respecter tandis que d'autres règles m'étaient dictées par un semblant de conscience. J'avais un point commun non négligeable avec ces créatures étranges: je n'avais pas d'âme.

Mais je n'eus pas le loisir de m'interroger plus sur le bien fondé de mon action. Levant les yeux au ciel, j'entrevis quelques secondes à peine une étoile des plus brillantes, et, en clignant des yeux, je crus percevoir le doux visage d'une femme qui m'était inconnue. Mais Dieu tout puissant, qu'elle était belle. Lorsque mon regard se reposa sur la terre ferme une ligne de morts-vivant courraient dans ma direction. Quelques uns tombèrent dans les pièges creuser un peu plus tôt dans la journée. Ainsi, j'avais quelques instants de répit et pouvais me charger des autres de ces immondes créatures. Je m'élançais vivement vers eux, épée levée, coupant des têtes à tout va.

Durant de longues heures, je combattis l'ennemi sans répit. Essoufflé, les bras endoloris, je ne savais plus où donner de la tête. Ma vision se troublait et mes jambes peinaient à me tenir debout, alors que j'avais détruit déjà tant de ces monstres, je risquais de mourir bêtement, dévoré par deux ou trois d'entre eux. Puis tout devait si flou, et lentement, je sombrais dans l'inconscience. La dernière chose que je perçus fut la silhouette gracile d'une demoiselle bondissant, une chaine à la main.

Lorsque je rouvris les yeux, j'étais allongé sur un grand lit pourpre, entourée de deux orines et d'Alice, qui me contemplait, tout sourire. Quand elle vit que j'avais repris connaissance, elle dit simplement:

« Tu vois, tu as toujours besoin de moi.»
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