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 Echec (quête solo)

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Jeu 14 Mar 2013, 13:30

Les flammes. Je n'avais jamais assisté à pareil spectacle, dans les cieux, mon corps lévitant, invisible à cause de l'obscurité qui m'entourait. L'orphelinat cramait et, franchement, je n'en avais que faire, un large sourire de satisfaction sur le visage. Ce pauvre roi qu'il était. Oh mais, ainsi, il comprendrait aussi ce que ressentait mon âme sœur, ce qu'elle avait ressenti toute sa vie, voir ce qu'elle aimait lui être arraché. C'était pour cette raison qu'elle avait décidé de ne plus écouter ses sentiments, ces sentiments qui rendaient les hommes et les femmes faibles. Plus ça allait et moins j'en avais. Masha serait sans doute très déçue si elle apprenait ce que je venais de faire mais je l'avais prévenu pour le mal qui me rongeait, je l'avais prévenu que je risquais de changer, de m'enfoncer encore un peu plus dans cette spirale infernale que j'avais cru pouvoir contrôler lors de ma transformation en sorcier. Mais non, je ne contrôlais pas les ombres qui noircissaient mon cœur, je ne les contrôlais pas mais elles me faisaient un bien fou. Le feu, c'était magnifique, bien plus que l'eau. Son océan contre mon enfer, Naram allait éteindre bon nombre de mes flammes et j'allais évaporer bon nombre de ses goûtes d'eau. La lune blanche, la lune noire, nous étions deux opposés que tout réunissait tout de même. Quelque part, j'exprimais sans doute la haine qu'il vouait à cet homme qui couchait sans cesse avec Mitsuko, sans la moindre considération pour son passé auprès de lui, pour son passé auprès de moi. Et elle, elle, elle le vivait bien, jouissant dans ses bras. J'entendais d'ici ses cris, ancrés dans mon crâne comme une malédiction, comme cette sonate qui avait résonné lorsque j'avais pris le sang de son fils Ed. J'en devenais presque fou en fait d'imaginer ce genre de choses, parfois j'étais paranoïaque, parfois j'apercevais cet autre moi, ce moi du passé, si juste, si bon, qui me fixait avec des yeux accusateurs dans la glace. Parfois j'apercevais Naram aussi, fruit de mon imagination. Je devais arrêter de ne pas dormir, je devais arrêter de penser à tout ce qu'il me restait à accomplir. J'étais débordé, je menais une triple vie, bien plus. Je me devais d'être une ombre, un anonyme, d'incarner tant de races, de surveiller chaque minute mes ennemis, de me tenir informé de l'actualité, d'en être à l'origine. Oh oui, je devais être le juge et le coupable, l'avocat également. Il me semblait entendre parfois un air de violon entêtant se jouant dans mon esprit comme si je n'étais que le pantin d'une machination encore plus grande que mon être, plus grande que jamais je ne pourrai la comprendre. Non, pas pour l'instant du moins. Les secrets des dieux m'étaient inaccessible et je les trouvais bien hautain de savoir sans nous en toucher mots à nous pauvres petits mortels insignifiants. Je divaguais encore, comme pris dans ces sentiments négatifs qui me dévoraient littéralement l'esprit pour le remplacer par celui d'un fou imbu de pouvoir. Depuis combien de temps n'avais-je donc pas utiliser le fragment du cristal maître qui me permettait de rendre mon esprit plus bénéfique, qui me permettait de lutter contre le mal? Bientôt je ressemblerai à un dément si je continuais, je le savais. Le seul problème c'est que plus je l'utilisais, moins l'effet me faisait du bien, comme si j'étais drogué, l'accoutumance faisant réclamer à mon corps bien plus de substance, encore et encore. Oui, sauf que, contrairement à la drogue, la magie du cristal était toujours la même. Je devrais trouver autre chose. Mais, quoi qu'il en soit, le mal en moi aimait ces flammes, aimait les cris d'agonie de ces enfants que personne ne pouvait plus aider. Se jeter dans un tel brasier signifiait mourir et les personnes qui avaient essayé jusqu'ici d'éteindre le feu avaient subi un revers de médaille de sa part. J'étais l'homme du feu, je le contrôlais, il était mon esclave, mon jouet. Les veines de mon corps ressortaient sous le déchaînement de Lux Tenebris, j'avais franchement l'air d'un fou, d'un démon, de la Mort elle-même venant s'abattre sur ces petits orphelins. J'avais lu une fois une légende sur un roi fou qui avait fait de sa cité un brasier mais, je le comprenais, le feu était un art que peu d'individus pouvaient comprendre, les flammes se reflétant dans les yeux de ceux qu'elles combattaient, leurs formes changeant au grès du vent, assumant les ravages qu'elles accomplissaient. C'était beau, un spectacle digne d'intérêt.

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Tout avait commencé en début d'après-midi, me rendant à l'orphelinat en ayant préalablement pris soin de me renseigner un tantinet sur l'emploi du temps du roi des réprouvés. Il ne viendrait pas, il venait régulièrement mais cela faisait trop peu de temps qu'il s'était rendu auprès des enfants pour qu'il y retourne de suite. Je m'étais alors présenté à une vieille dame après avoir frappé à la porte. « Bonjour. Excusez moi, je ne voudrai pas vous importuner mais j'ai entendu parler de vous et même si je ne suis guère riche, j'ai sans doute de quoi vous aider. ». Elle m'avait fait entrer lorsque j'avais fait apparaître une pomme de terre dans le creux de ma main. Pour une fois que ce fragment pouvait m'être utile à quelque chose, je n'allais pas me priver. Je n'avais même pas pris la peine de changer d'apparence, juste la couleur de mes yeux que j'avais rendu bleue. Après tout, de ce que je savais, Naram n'était pas le grand ami de Zéleph et en tant que génie qui se respectait, il n'était guère qu'un conteur de rêves, mais aussi de cauchemars. Certes, de longues discussions avec Mitsuko m'avaient permis d'en apprendre bien plus sur lui et les activités auxquelles il s'était adonné avec elle. Rien que le fait d'imaginer un jour qu'il puisse penser à me donner une leçon me faisait déjà bien rire. Oh oui, je riais. Quoi qu'il en soit, une fois que je fus entré, je fis la connaissance des enfants, certains semblant bouder, comme s'ils auraient préféré voir le seigneur des deux rives, d'autres m'adoptant sans la moindre retenue. En réalité, j'aimais beaucoup les enfants, j'en avais soigné pleins en tant qu'ange et leur compagnie me faisait toujours du bien. Par le passé, je travaillais tellement, des heures et des heures à recoudre des plaies, à désinfecter des blessures, à essayer de les soigner grâce à la magie blanche, m'épuisant moi-même. Finalement, je n'avais pas changé, toujours aussi actif, sauf qu'à présent, je m'évertuais à faire le mal, chose toute aussi épuisante mais beaucoup plus jouissive en réalité.

« Aide moi à couper cette carotte s'il te plait. ». J'étais poli, un vrai gentilhomme, ayant décidé de faire de ma présence ici un véritable cours de cuisine. Les enfants m'écoutaient sans que je n'ai à crier, sans doute légèrement impressionnés par la puissance qui se dégageait de mon corps. Je guidai même les mains d'un petit garçon, Damian, pour éviter qu'il ne se coupe. Toute ses précautions qu'une personne normalement constituée aurait prise. Deux des grand-mères me regardaient en souriant, visiblement enchantée que les orphelins aient trouvé une activité. « Monsieur Zéleph aussi il sait cuisiner! ». « Ah oui? Tu connais le grand Zéleph! Moi non, mais j'aimerai beaucoup, je suis sûr qu'on s'entendrait tous les deux! En plus, on pourrait vous faire à manger ensembles! ». Oui, il y avait tellement de choses que je rêvais de faire avec Zéleph, comme l'écorcher vif ou lui scier les dents. Seulement, les rêves n'étaient faits que pour s'échapper de la dure réalité. Enfin... un jour viendrait. « Monsieur Zéleph c'est notre papa! Il est le don de la déesse! Et la déesse elle est trop belle, et elle est gentille, comme son ange! ». Ben voyons. Je me retins de rire en imaginant Mitsuko au milieu de tous ces enfants. Elle avait dû vivre les pires instants de son existence. Je pris un air étonné. « Comment? Tu as vu une déesse!? Wahou, tu en as de la chance mon petit! J'aimerai bien en voir une aussi un jour. ». Je souris aux vieilles femmes d'un air entendu. D'un point de vue extérieur, l'on aurait pu croire que je prenais réellement un certain plaisir à être au milieu de ces enfants, à entrer dans leurs jeux, à m'extasier de leurs rencontres, de leurs récites. Dans un sens, c'était vrai et j'aurai sans doute apprécier davantage la situation si je n'avais déjà su quel sort funeste j'allais leur réserver. Bientôt, toutes les pièces de l'orphelinat sentirent le ragoût. Bien sûr, mon pouvoir ne me permettait pas de créer de la viande et c'était d'ailleurs pour cette raison que j'étais parti m'en procurer en fin d'après midi avec la fille la plus grande, Ondine. C'était presque une femme et cela m'amusait de la voir agir, non encore réellement consciente de ses charmes, peut-être un peu brusque. Elle aurait été charmante si sa vie n'avait pas dû s'arrêter si tôt et, elle, bien plus tragiquement que les autres. Enfin, tout était relatif.

En rentrant des courses, je croisai alors un dénommé Jose qui me fusilla du regard comme si je m'apprêtais à lui piquer « sa femme ». Je m'approchai alors avec un sourire apaisant : « Ne t'inquiètes donc pas, je suis déjà marié. ». Je ricanai, me moquant gentiment de lui, n'ayant en retour qu'un grognement. Je tournai alors mon regard vers lui, remarquant avec une certaine fascination qu'il devait sans doute prendre ce rustre de Zéleph comme modèle. Intéressant. « Tu sais te battre? ». « Ouais. ». Air nonchalant. « C'est une bonne chose. C'est toi l'homme de la maison alors protège les du mieux que tu peux. Je compte sur toi. ». Je souris, tournant les talons pour aller finir le dîner. Autour de moi, tous ces enfants étaient impatients de pouvoir goûter et lorsque l'heure fut arrivée, j'usai de l'environnement décoré pour que l'orphelinat change du tout au tout. Les pièces devinrent merveilleuses et je créai une grande table permettant de contenir tous les petits. Je soufflai à l'une des vieilles dames : « Malheureusement, ça ne sera que temporaire mais si cela peut leur permettre de rêver un peu, alors j'en serai très heureux. Je ne veux pas leur donner de faux espoirs mais j'aimerai qu'ils soient heureux. ». Heureux dans l'au delà. Nous dînâmes et je réussis d'une main de maître à me faire inviter à passer la nuit ici. Rien de plus simple, une petite discussion avec un enfant qui avait tourné de la manière dont je l'avais voulu. Certes, avec un peu d'hypnose, mais bon, qui ne trichait jamais après tout? J'avais fait mine de me coucher dans la chambre des plus petits, laissant mon clone là alors que je me rendais près du Circus, changeant d'apparence, pour réceptionner toutes les bouteilles d'alcool des ivrognes qui passaient pas là. Ma base, ce qui animerait un peu plus mon feu, offert par ce cher roi. Peut-être que l'idée de lui envoyer une lettre pour le remercier n'était pas si mauvaise après tout? Je souris, me téléportant dans l'orphelinat, commençant à vider le contenu des quatre bouteilles que j'avais récupéré, ici et là, en silence. Seulement, il se produit quelque chose que je n'avais pas franchement prévu puisque je croisai Ondine et Jose, visiblement très amourachés. Misère. J'attirai la jeune fille à moi avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir, coinçant mon poignard tout contre sa gorge. « Dis un mot, et je la tue. ». De toute manière, j'allais la tuer mais ce genre de trucs marchaient toujours, comme si il existait une chance qu'un homme qui avait prévu de tuer tout le monde pouvait sauver la vie d'une misérable gamine. Je voyais la terreur dans les yeux de cet homme et je me permis un petit commentaire : « Vois-tu, j'espère que Zéleph aura ces yeux là lorsque je tuerai sa femme après avoir abusé de son corps de toutes les manières imaginables. J'aimerai bien y trouver aussi cette pointe de haine, cette rage de se savoir impuissant, la tristesse de voir qu'il n'aurait pas dû toucher un seul doigt sur ce qui m'appartenait. Alors vois-tu, mon jeune ami, maintenant tu vas prier bien fort la déesse de la justice pour qu'elle vienne vous aider. Mais, bien sûr, elle doit être trop occupée à se faire sauter par son cher époux. Elle se fout de vous, elle se fout de tout lorsqu'elle se perd dans ses bras. Il l'a tué bien avant moi. ». Puis, sans un mot de plus, je tranchai la gorge d'Ondine, lançant la dernière bouteille d'alcool sur Jose avant d'y mettre le feu, son corps se transformant en torche vivant. Je redirigeai ensuite le feu dans toute la maison, me téléportant à l'extérieur. La suite, vous la connaissez. Il n'y eut aucun survivant. Tant mieux.

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Echec (quête solo)

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