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 L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part IV

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Mar 28 Oct 2014, 15:57

« Khaeleesi ? » La voix était basse et hésitante. Le soldat soupira, tout en essuyant du revers de la main les quelques gouttes de sueur de son front. Vanille releva doucement ses grands yeux verts. A l'ombre sous sa tente, la jeune femme s'occupait de paperasses depuis quelques temps déjà. Vêtue de blanc, les cheveux relevés en une tresse haute, elle ne paraissait guère atteinte par la chaleur étouffante du Désert et son soleil de plomb. « Les troupes se demandent si nous nous atterderons longtemps en ces contrées nues et désertiques. » La Dame des Abysses sourit. « Oui. » répondit-elle simplement, froide malgré son sourire. Le guerrier en resta pantois, pensif et interrogateur. « Pensez-vous sincérement que mes choix sont hasardeux ? Sans compter sur le fait qu'il nous faut voyager pour faire monter nos effectifs, je tiens à ce que les hommes soient endurants. IIs doivent pouvoir se battre en toutes circonstances. Les entrainements continueront ici-même, jusqu'à ce que je décide du contraire. » - « Bien, ma Dame. » Caelys suivit des yeux le soldat qui s'en retournait vers les autres, porteur de mauvaises nouvelles bien que les protestations soient maigres. La Sirène Bleue rit tout bas. « Ils n'osent même pas se plaindre. » murmura-t-elle. « C'est ... assez impressionant. » continua-t-elle, rêveuse. La demoiselle n'avait pas grand chose à faire de ces journées, si ce n'est observer les troupes de sa tutrice. Au fils de jours, elle contemplait d'étranges phénomènes. Elle voyait les soldats perdent leur humanité, perdrent leur libre arbitre. « Vous n'avez pas encore chercher à recruter. » remarqua-t-elle ensuite. « Il me fallait connaître un peu mieux les gens d'ici, les différents nomades. Il n'est pas nécessaire que j'aille voir certains groupuscules, ils n'accepteront jamais de quitter leur mode de vie. D'autres seront plus ouverts d'esprit et j'irais sûrement faire un tour à Utopia. » - « La Cité des Hommes ? N'est-ce pas risqué ? » - « Du tout. Je n'ai jamais eu besoin de magie pour faire mouche. » Vanille était une femme puissante par delà ses forces magiques. Elle était une combattante, une tueuse et une oratrice. Tout cela ne nécessitait pas de magie.

Secrète et mystérieuse quant à son passé, ils étaient peu à savoir que la charmante Khaeleesi avait vécu entre les dunes et les oasis. A travers les années de sa longue vie, Vanille avait eu envie de tout testé. Elle passa plus de deux décennies aux nuances du sable. Si la plupart des nomades ne la connaissaient pas, il y avait quelques mythiques caravanes qui conservaient le souvenir de la flamboyante jeune femme. « De tous les mirages, certains relèvent plus du fantôme ou du songe, sans que je puisse trancher s'il est bon ou mauvais. » souffla un homme au teint bazané, qui se releva lentement. « Vanille. Que fais-tu ici ? » Elle sourit. « Je te cherchais. Suis-je toujours la bienvenue ? » - « Aujourd'hui et à jamais. » Autour d'un thé froid, les anciennes connaissances discutèrent, évoquèrent un passé lointain. Vanille n'était pas du genre à se remémorer les temps jadis. Seulement, elle savait que le meilleur moyen d'obtenir quoique ce soit de son vieil ami était de jouer le jeu, la carte de l'affection. « Que deviens-tu ? » - « Je suis Reine. » L'autre s'étouffa presque. Il rit. « Cela ne m'étonne pas. Tu as du talent, je savais que tu irais loin mais ... Vanille, dis donc ! J'en regrette presque de vivre coupé du monde. Maintenant ... » Il soupira. « Dis-moi ce que tu viens faire ici. Je t'adore, ma belle, mais les années ne m'ont pas rendu fou. Tu as une idée derrière la tête. Les visites de courtoisie ne sont pas dans tes habitudes. » Vanille sourit, douce jeune femme au visage d'ange. « J'ai besoin de toi. Il y a longtemps, je t'ai aidé. Tu as eu tout ce que tu désirais et tu as pu vivre selon tes souhaits des siècles durant. » Il hocha vivement la tête. Il savait que ce jour viendrait. « Il est l'heure de payer mes dettes, n'est-ce pas ? Qu'attends-tu de moi ? » - « Je veux que tu rejoignes l'armée que je construis, avec les membres de ta famille et de ton clan capables de se battre. »

Accompagnée d'un nomade connu et réputé, Vanille eut un moindre mal à approcher d'autres âmes du Désert. Armée de mille et une promesses aussi oniriques qu'alléchantes, elle n'eut aucun mal à obtenir quelques nouvelles signatures. Régulièrement, elle revenait aux campements pour que les recrues fraichement débarquées suivent l'entrainement strict et rigoureux qui était imposé, ainsi que pour vérifier l'avancement des progrés. « Vous comptez mener une guerre sous peu ou ... ? » La Dame des Abysses soupira. Elle ne connaissait que trop bien cette voix grave et moqueuse. « Professeur. » Elle tourna les talons. Il était là, souriant, vêtu d'un élégant costume comme à son habitude. « Que faites-vous là ? » - « Je vous suis, bien entendu. » Il rit. « Vous êtes une femme étonnante. A quoi rime tout ça ? Vous n'avez pas assez de troupes armées entre toutes vos identités ? » - « Mêlez-vous de vos affaires. » Cole glissa ses doigts étonnament froids sur les joues de Vanille jusqu'à relever son menton. « Vous êtes mes affaires. » - « Auriez-vous des pulsions suicidaires ? A moins que vous manquiez de courage pour accomplir l'acte fatal. » - « Que je sache, vous n'avez pas tenté de me tuer. » Il réfléchit quelques instants. « Bon, une ou deux fois peut-être mais ça ne compte pas, vous testiez ma puissance. » - « Partez. » - « Je vous ennuie ? » Vanille dévisagea le jeune homme. Il était vraiment étrange. Néanmoins quelque chose semblait avoir changé dans son attitude, son sourire. Il semblait être agacé mais tentait de le cacher. La Dame des Abysses ne lui posa aucune question. Elle n'était pas de celle à s'iintéresser à la santé d'autrui. « Vous êtes insupportable. » grogna presque Cole. « Qu'ai-je fait encore ? » - « Vous pourriez me demander. » - « S'il s'agit de l'unique façon d'avoir un peu de tranquilité ... Que vous arrive-t-il ? » - « Oh, qu'il est attentionné de votre part d'avoir remarqué. » articula le Professeur, sarcastique.

« Alors ? » s'impatienta Vanille. « Pourquoi agissez-vous de la sorte ? » La Sirène soupira. Les discussions n'étaient jamais monotone avec le Magicien, qui aimait prendre des détours pour parvenir à ses fins. « Je sais ce que vous avez fait, ce que vous comptez continuer ... Je m'interroge sur votre objectif. » La jeune femme pencha doucement la tête sur le coté. « Je ne vois pas pourquoi je vous répondrais. » - « Si, vous le savez. Vous niez l'évidence. » Ils se dévisagèrent en silence. La Dame des Abysses jouait les ingénues, feignant d'ignorer de quoi ils pouvaient bien parler. Evidemment, elle savait. Il y a peu, le Professeur était venu à elle, et lui avait annoncé quelques nouvelles, en avait sous entendu d'autres. Lentement, quelque chose se nouait, se tissait entre eux. Cela ne plaisait guère à l'impertinente Sirène, qui avait choisi de soigner ce début de mal par une théraphie bien singulière. Elle avait filé dans les bras de l'Orishala, qui ne s'était pas fait prier pour finir dans ses draps. Ce ne serait pas la dernière fois, loin de là. « Un jour, vous changerez. » murmura Cole. « Vous pouvez l'espérer mais ne venez plus m'importuner. » Vanille tourna les talons en claquant des doigts, laissant ses pouvoirs fondre sur le Professeur, qui s'éclipsa sans broncher. « Est-ce que tout va bien, Khaeleesi ? » demanda Caelys qui arrivait, croquant une pomme à pleine dent. « Réunion des troupes. » claqua-t-elle d'une langue réprobatrice. Vanille, mains jointes dans le dos, déambula lentement à travers l'armée qui se constituait lentement. A présent qu'elle avait visité le Désert et Utopia, les rangs comptaient plus de quatre cents soldats. Tout prenait forme. La Sirène s'arrêta face aux lignes. Sans rien expliquer, elle prononca quelques noms. Les intéressés firent un pas en avant. « Félications, vous montez d'un grade. En tant que responsables, vous êtes chargé d'aller à la grande oasis de l'est, où un homme vous attendra avec une cargaison. Revenez vite. » Ils filèrent sans poser de questions.

L'entrainement continua, plus dur, plus intensif. Les troupes gagnaient en force et en discipline. Sous la chaleur du Désert, le défi était d'autant plus grand à relever. « Tiens, revoilà les hommes. » dit Caelys en pointant l'horizon du doigt. Des caisses entières trônaient sur une charette vacillante. « Le compte est bon ? » s'enquit Vanille. « Tout est là. » - « Le marchand ? » - « Muet à jamais. » - « Bien. » Chacun reçu une armure et des armes. L'Armée ressemblait à n'importe quelle autre milice raciale, à ceci près qu'elle n'avait aucun signe distinctif puisqu'elle n'était rattaché à rien, si ce n'est en la personne de la délicieuse Vanille, qui discutait tout bas avec un homme aussi grand que musclé. Il avait eu une idée. Il ne s'était pas fait prier pour la partager avec son Chef, ravie de cette initiative. Etait-ce mal de voir les choses en grand ? Vanille était une manipulatrice qui n'avait nul honte à mal se comporter si par son attitude, elle pouvait tirer un quelconque bénéfice. Souriante, elle jeta un coup d'oeil dans les cieux. Ses cinq dragons volaient dans une voute aussi limpide que clair. Leur cris menaçants retentissaient et fendaient les airs. Elle aimait tant ses bêtes légendaires et indomptables, dont la cruauté n'avait d'égal que dans la magnificence de leur silhouette forte. A l'instar de son armée, elle n'avait pas pour projet de s'arrêter en si bon chemin. Il était trop tôt encore pour savoir de quoi allait être fait l'avenir. Il était cependant certain que celui qu'envisageait la Dame des Abysses n'était pas de rêves roses et blancs. Pensive, Vanille sortit de sa tenue un morceau de papier plié. Beaucoup ignorait le côté artistique de la douce Sirène. Elle était une ravissante danseuse et une merveilleuse chanteuse, en parfaite Ondine qu'elle était. Au delà de cela, elle était très imaginative, et pas seulement pour ses manigances et ses meurtres. Bonne dessinatrice, elle avait couché sur le papier ce qu'elle désirait. Peut-être allait-elle devoir faire appel à Takias Misaalak. Elle était un très bon forgeron. Elle aurait aussi besoin d'une couturière délicate et raffinée mais il était hors de question de se tourner vers la talentueuse Vénus. Vanille préférait autant s'adresser à la plus renommée des Magiciennes en la matière, l'Ultimage Edwina.

Oui, il allait être temps d'accélérer un peu le mouvement.


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