" Non ! " hurla une voix stridente. Après la rage et la fin d'une brève et douloureuse agonie, il n'y eut plus rien. Dans un soupire, un vieil homme aux mains tremblantes retira la lame de son épée de la gorge de pilleur qui avait voulu visiter les maigres pousses sèches de ses champs ravagés. Megaera, dissimulée derrière le tronc nu et tordu d'un arbre mort, contemplait silencieusement la scène, pensive. Les lèvres pincées, la jeune femme réfléchissait, un brin agacée par cette situation délicate. Contrairement au maccabé, la douce Bélua ne cherchait pas à dérober les fruits ou les légumes. Ce cher Oswald avait suffisament de pouvoirs et de force pour créer régulièrement de qoi se nourrir. L'eau, toutefois, venait à manquer. Le regard un tantinet envieux, elle scrutait l'antique puits qui bordait la maison du paysans aux pulsions meurtrières. Un petit glapissement attira son attention. La jeune Ariana était sur le point de pleurer. Le lait de coco était bon, mais elle devait avoir besoin d'eau fraiche. Le Doc' la berçait doucement, parfaite nourrice attentionnée. Le poil sale et terne, lui non plus ne paraissait pas être au mieux de sa forme. Qui pouvait se prévaloir de l'être, en cette époque ? Megaera ferma les yeux, résignée. Le vieil homme semblait trop attentif et méfiant pour le berner. " Oswi, s'il te plaît, créer moi des carottes et des pommes de terre." Le colosse cligna des yeux tandis que ses oreilles se couchaient en arrière. Le tout tomba dans les bras de la Lapine. Elle sourit. " Reste là, bien à l'abri avec Ariana. Je reviens. " Elle prit une grande inspiration avant de sortir de sa cachette et d'avancer, le pas hésitant, vers la petite chaumière égarée. " Que voulez-vous ? " tonna le vieillard qui semblait être relativement bien portant pour son âge. Epée à la main, il était prêt à tuer de nouveau. Troublé, il dévisagea la toute jeune femme qui s'approchait de lui. Les longues mèches ondulées de sa chevelure brune tombaient sur son visage angélique au teint pâle. Les lèvres entrouvertes, ses grands yeux bleus à l'éclat lumineux, elle avait le regard planté dans celui de son interlocteur. Après quelques instants, il bassa les yeux, avisant ce qu'elle portait. Son comportement changea du tout au tout. " Je vous propose un marché, monsieur. "

Megaera lacha un soupire soulagé, tout en se laissant tomber contre Oswald. Elle fit glisser de ses bras les deux épaisses gourdes d'eau qu'elle portait jusqu'alors. " Ca a marché." Elle n'y croyait pas vraiment. Pendant un instant, elle avait cru que le vieil homme allait tenter de la tuer. Il n'en fit cependant rien, préférant accepter le troc qu'on lui proposait. Elle finit par ouvrir la gourde pour en boire quelques gorgées, avant d'en donner un peu à Ariana et à Oswald. Puis il fallut se remettre en route. La vie n'était pas facile, ces derniers temps. La surpopulation causée par les esprits revenus créaiit une véritable panique. Les ressources s'amenuisaient, on tuait donc pour un rien. Les systèmes économiques et raciaux s'étaient effondrés. Les Ridere continuaient leur marche et détruisaient tout sur leur passage, les paillasses comme les existenes humaines. La magie n'existait presque plus. C'était le chaos. Malgré tout, Megaera parvenait à mener une vie convenable. Persuadée que tout redeviendrait à la normale, elle échangeait les fruits et les légumes d'Oswald contre quelques pièces ou quelques vêtements. L'errance et le vagabondage étaent, selon elle, la meilleure façon de s'en sortir. Il fallait avancer, bouger, ne jamais s'arrêter. Oswald grogna. Il avait mal aux pattes à force de trop marcher. Anxieuse mais rassurante, la Bélua souffla quelques mots à son ami tout en changeant ses bandages. " C'est bientôt fini, Oswi, j'en suis certaine. On va rejoindre Cocoon. Près de lui, nous vivrons bien. Tu pourras dormir autant de temps que tu le souhaites." Les traits de la jeune femme s'adoucirent considérablement à la pensée de l'Orishala. Ils s'étaient fait une promesse, donné un rendez-vous. Elle comptait bien le rejoindre au plus tôt.

" Est-ce que tout va bien ? " Megaera se leva d'un bond, nerveuse, tandis qu'Oswald grognait tout en cachant Ariana contre lui. D'un geste, la Lapine sortit son fouet, l'air sévère. Un peu plus loin se tenait un homme sans âge au regard bienveillant. Méfiante, prudente, mais intriguée, la jeune femme adopta une posture un peu moins agressive. " Vous êtes ?" - " Ne vous crispez pas, je ne vous veux aucun mal. J'essaie simplement, comme beaucoup, de survivre quoiqu'en aidant mon prochain. Je me rends au Lac de la Transparence avec un petit groupe. Les Ridere ne semblent pas attaquer les terres magiciennes." Megaera jeta un coup d'oeil surpris à Oswi.

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Megaera avait écouté ce que le Magicien avait à lui dire. Longuement, il s'était plu à lui parler d'enjeux, d'altruisme et de bienveillance, de la nécessité de bien se comporter dans une époque troublée. La Bélua avait souri, prenant quelques instants pour conter à ce donneur de leçon une mésaventure qui venait de lui arriver et qui avait frôlé la tragédie. Transformée en lapin, on l'avait chassé dans l'espoir de dévorer le peu de chair qu'elle avait sur les os. La course intrépide l'avait tant épuisé qu'elle avait fini humaine et nue devant les chasseurs. Dans la folie des hommes, tout aurait pu chavirer. Seul l'intervention hative du Docteur Oswald empêcha le pire d'arriver. Le Magicien tenta vainement de repliquer qu'il fallait combattre ces attitudes désobligeantes. C'est alors que la douce Megaera se mit à rire. " Non, je ne viendrai pas avec vous. Je ne vous suivrai pas. " Le Magicien fut surpris de cette réponse. " Je comprends vos doutes et vos réticences seulement ... " - " J'ai dis non. Vous avez déjà un groupe assez nombreux dont vous avez la charge. Filez. Je ne changerai pas d'avis." - " Vous avez une enfant avec vous. Est-ce réellement un comportement raisonnable que de s'enteter de la sorte ? " La jeune femme s'empourpra de colère et de rage. " Comment osez-vous ? C'est bien beau de chanter les louages de ses vertus après coup. Au lieu de réparer les dégats, vous auriez du tenter de les empecher. J'ai sauvé cette petite, blottie dans les bras du cadavre de sa mère." Megaera parlait doucement, d'une voix basse, les lèvres tremblantes. " Je l'éduque et la nourris. Alors ne me donnez pas de leçon, elle n'est pas là grâce à vous. Au revoir. " - " Non s'il vous plait, écoutez-moi ... " Il était bien trop tard. La Bélua avait tourné les talons et s'en allait avec Ariana et Oswald.

" Hum. " Megaera rajouta quelques brindilles à la vieille chemnée d'où bûlait déjà une bûche. Elle se pencha doucement pour souffler sur les braises, avant de remettre une marmitte sur le feu. Avec mille précautions, la jeune femme plongea une louche dans la soupe qui cuisait pour la goûter du bout des lèvres. " Hum." Elle se rendait bien compte qu'en ces temps de peine, elle faisait la fine bouche. Seulement, elle pouvait bien se le permettre puisque son ami Oswald était un grand créateur alimentaire, et très bon chasseur pour tout ce qu'il ne pouvait fabriquer de ses griffes magiques. Megaera fit volte face, sans se préoccuper de la maison dévastée. Elle enjamba les décombres jusqu'à se rapprocher de la table où elle attrapa quelques épices pour relever le goût fade du repas. Oswald soupira, faisant frémir ses longues moustaches. " Je sais, mon gros." souffla la jeune femme. Elle releva vivement la tête. Un bruit avait attiré son attention. Les lèvres pincées, elle prit son katana en main et se faufila jusqu'à la fenêtre la plus proche. Il y avait quelqu'un, peut-être même deux. Quelques silhouettes semblaient danser au loin. " Oswald." Le colosse sauta sur ses deux pattes et prit la petite Ariane du lit improvisé sur lequel elle dormait. Lorsqu'elle fut assurée que les deux étaient en sécurité, elle sortit. La pointe de son épée vint presque chatouiller la gorge d'un des intrus. Megaera soupira, avant de rengainer. " Que fais-tu là ? " Ce n'était qu'un enfant, un gamin qui ne devait pas avoir plus de neuf ans. " On a faim, ma Dame." La Lapine souffla à nouveau. " Combien êtes-vous ? Vous êtes seuls ? Je veux dire ... Vous n'avez plus de famille ? " On ne pouvait guère lui reprocher de mâcher ses mots. Le petit secoua la tête. " On est tous des orphelins qui n'ont plus rien. On ne vient ni de mêmes milieux ni de la même race mais ensemble, on a réussit à survivre." - " Appelle donc tes copains. C'est l'heure de manger." Son regard s'illumina aussitôt.

Oswald, contrairement à la Bélua, était ravi. Il aimait être entouré. Objet de curiosité, grosse et affectueuse peluche, il devint rapidement la coqueluche du groupe d'enfants, enchantés d'avoir un véritable repas à déguster. " C'est délicieux, Meg ! " dit une fillette. Dans les maux d'une ère catastrophique, l'atmophstère était paisible et amicale. L'intéressée sourit pour toute réponse. " On devrait en rapporter un peu aux autres. Tu ne penses pas, Hobb ? " - " Il y en a d'autres ? " s'étonna la jeune femme. " Oui. Ceux qui ne peuvent pas venir avec nous. Ils ne vont pas très bien."

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" Je ne suis pas vraiment une experte en la matière." Inquiète et désamparée, Megaera scrutait les visages crasseux des gamins au teint de craie qui la suivaient d'un regard éteint. " Tu es la seule nous avoir regarder Meg. Les autres nous évitent, nous chassent ou ne nous voient pas." répondit tout bas celui qui semblait, du haut de ses treize ou quatorze ans, être le chef de la petite bande. " Vous ne pouvez pas continuer à vivre ansi." Cette remarque, qui tombait pourtant sous le sens, vexa le jeune homme, offusqué. " Tu le fais bien, toi. " - " Nous n'avons ni le même âge ni la même expérience. J'arrive à m'en sortir . Ce n'est, de toute évidence, pas votre cas à vous. " - " Quelle autre option on a ! C'est la seule solution ! " - " Non. Allez chez les Magiciens ou à Bouton d'Or. Les rumeurs n'en disent que du bien." - " Alors pourquoi tu n'y vas pas, toi ? " - " J'ai rendez-vous plus loin. " Oswald s'approcha avec une infinie prudence du fragile campement des enfants. Une fois n'est pas coutume, il attira l'attention des petits, fascinés par la peluche géante. L'animal finit par s'asseoir dans l'herbe et ne tarda pas à se voir entouré des petits curieux. Il posa délicatement Ariana sur son ventre. Les moustaches frémissantes, il rabbatit ses oreilles en arrière et fit tomber une pluie de pêches et d'abricots qui fit crier les enfants de joie. Empressés, ils se jetèrent sur les fruits pour les dévorer, sur le point de s'étouffer tellement ils étaient affamés. " Les malades et les blessés sont près de la clairière " Megaera acquieça et emboita le pas au jeune garçon, laissant la petite Ange et son protecteur avec les enfants.

" Le lac ... " Surprise, Megaera s'approcha du bord avant de s'accroupir. " Oui. Autrefois, il y avait un grand point d'eau ici. Seulement, avec la surpopulation, l'eau potable est devenue rare. Ils sont venus nombreux pour la puiser jusqu'à presque assécher le lac." Il n'y avait presque plus rien, si ce n'est un petit fond. " L'endroit est frais. On a pensé que c'était mieux pour les blessés." - " C'est ... " Elle ne parvenait pas à trouver les mots adéquats pour décrire l'horreur qu'elle voyait. La Bélua n'était pas quelqu'un de bien. Mauvais et égoiste, elle ne servait que ses propres intérêtsn mentait, volait et tuait. Néanmoins, elle aimait les enfants et ne supportait pas de les voir dans cet état. " File avec un groupe. Prends des fruits et va les échanger contre de l'eau dans les chaumières. Soyez prudents." - " Il en faut beaucoup ? " - " Oh oui ..." La Lapine alla s'occuper d'une fillette, allongée à même la terre. Elle avait une mine affreuse, blafarde et couverte de sueur. " Que t'es-t-il arrivé ? " La petite tourna doucement la tête, fatiguée. Elle finit par murmurer, d'une voix timide et faible : " On allait dans les maisons et les villes pour trouver de quoi survivre. Je suis mal tombée. Un homme m'a donné un coup de poignard dans le ventre et je suis passée par la fenêtre de l'étage. Je crois que ma jambe est cassée. " Megaera glissa ses doigts sur le front de la gamine, épuisée. " Comment t'appelles-tu ? " - " Joy. " - " Laisse moi regarder." Elle souleva doucement les frippes ensanglantées pour mieux voir les blessures. Le coeur au bord des lèvres, elle demanda : " Depuis combien de temps es-tu dans cet état ?" - " Cinq ou six jours, peut-être une semaine. Avec ce ciel et cette grosse et hideuse lune, j'ai un peu perdu la notion du temps." - " Cinq ou six jours ..." répéta-t-elle, stupéfaite. Peut-être était-il déjà trop tard.

D'un toucher doux comme une plume, Megaera nettoyait tant bien que mal les plaies de la petite Joy. La Bélua devinait aisément qu'elle avait du être une adorable fillette, avant tout cela. Blonde aux yeux noisette, elle avait de bonnes manières et semblait avoir reçu une certaine éducation. Sa famille avait été tué, comme celle de beaucoup d'enfants. " Joy ... " Megaera ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. " Ce n'est pas très beau à voir, n'est-ce pas ?" La Lapine s'était mordue les lèvres, presque jusqu'au sang. " Tes blessures sont lavées et je t'ai fais de nouveaux pansements." Joy scrutait silencieusement son infirmière improvisée. " Je ne vais pas m'en sortir." Entendre une telle phrase sortir de la bouche d'une enfant de huit ans était horrible. C'était bien tout le problème. Ils avaient été obligé de grandir trop vite. Megaera, nerveuse, glissa ses doigts tremblants dans ses cheveux. " Je ..." - " Sois honnête s'il te plaît. Je veux savoir. J'en ai besoin. " Un échange de regard était très certainement plus éloquent que le plus long des discours. " Merci."

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" Joy est morte." - " Je sais." Le silence était lourd et pesant. " Tu as fait tout ce que tu as pu, Meg. Il ... Il n'y avait déjà plus rien à espérer pour elle. Grâce à toi, beaucoup vont mieux. Nous te sommes tous reconnaissants de ta détermination." - " Alors partez maintenant." - " Quoi ? " bredouilla-t-il, troublé. " Allez chez les Magiciens. " - " On n'a rien à faire là-bas." - " Ils ont encore leur magie !" s'emporta la Bélua. " Est-ce que tu rends compte de ce que cela signifie ? Ce sont de mages, de grands soigneurs ! Ils auraient pu tous vous aider. Joy serait ..." Il baissa la tête. " Je sais. On est beaucoup à être tombés. Ce n'a jamais été facile. On ne connait pas grand chose à ce monde. Je ne saurai même pas dans quelle direction aller. Ici, on est plus ou moins en sécurité. On parvient à s'en sortir. Être là découvert, à la merci des Ridere ... " - " Ne te justifie pas." Megaera se releva. " J'ai fais de mon mieux pou vous. A présent, je reprends ma route. Faites de même." C'est ainsi que la jeune femme s'en alla. Oswald, inquiet, scrutait la Lapine de ses grands yeux sombres. Ariana, blottit dans ses pattes, jouait tranquillement avec ses moustaches. Quelques minutes s'écoulèrent. Puis une heure et une seconde. Pensive et muette, Megaera se bornait à avancer sans regarder en arrière. Peu à peu, les larmes lui montaient aux yeux. Elle se laissa tomber contre un arbre, à pleurer tout bas. " Je veux retrouver Cocoon ..." murmura-t-elle. Attentionné, Oswald s'approcha de son amie, pour la prendre elle aussi dans ses pattes.

" Megaera." chantonna la voix railleuse. " Ce n'est pas vrai ... Oswi, il faut courrir. Il nous a retrouvé. Encore." Stefan. Cet homme était fou, un véritable dément dont l'obsession pour la Lapine n'avait pas faibli avec le temps. Le Doc' grogna, furieux. Bien évidemment, il n'aimait pas cet homme qui avait tenté de faie du malà son amie et qui voulait tuer sa protégée. Il devait rêver de le battre à coup de griffes. Malgré tout, il détala, vif et rapide, à traveres les petits bois pour sauvegarder sa petite Ariana. De temps à autre, il jetait un coup d'oeil derrière lui pour vérifier que Megaera suivait bien la cadence. Le souffle court, le regard dur, la jeune femme filait. Elle n'en pouvait plus. Au delà de la fatigue physique et des souffrances quotidiennes, elle en avait plus qu'assez de devoir toujours courrir pour survivre, de devoir éviter Stefan dont les intentions n'étaient guère louables. " Je te vois ... " Le jeune homme se mit à rire. Meg entendait presque ses pas lourds battre le sol régulièrement, sa respiration ... Elle se pressa davantage, sans réellement savoir pourquoi elle se donnait cette peine. Personne ne viendrait à son secours. Elle était seule et loin d'être au mieux de sa forme. Il l'aurait.

" Qu'est-ce que ... " Surprise, Megaera s'arrêta. Quelque chose avait changé. Elle le sentait. Intriguée, la jeune femme contemplait les cieux à travers les épais branchages des arbres. Oui, tout avait changé. Les mains tremblantes, elle tendit les bras, laissant les petites poussières bleues virvoleter jusque dans le creux de ses mains. " C'est ... " La Bélua ferma les yeux. Elle se sentait bien, comme soulagée d'un lourd fardeau. Le Docteur Oswald aussi semblait rayonnant et Ariana gloussait en essayat d'attraper les petites brides de magie. " ... fabuleux ... " - " Tu sais ma Belle, si tu retrouves ta magie, moi aussi. Je me dois donc de t'informer que ... je suis bien plus puissant que toi. Cours, mon petit rossignol, cours. Le jeu continue." Megaera pesta tout bas. Elle se changea en lapin et grimpa sur l'épaule d'Oswi, qui se remit à détaler à travers la forêt aux milles Clochettes. Peut-être que le monde tournait mieux. Ces ennuis à elle n'étaient par contre pas encore tout à fait terminés. Petit lapin blanc aux longues oreilles tombantes, Megaera réfléchissait. Elle se devait de retrouver Cocoon au plus vite. Elle avait besoin de lui. Loin de se soucier de Stefan, ce n'était pas pour ses muscles et sa force qu'elle voulait voir l'Orishala. Il lui manquait. Elle l'aimait.

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