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 [ Event - Première Partie Solo ] Dans les flammes et la pénombre

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Ven 04 Juil 2014, 16:12


« Est-ce que c'est à ton goût, ma puce ? » Une vieille dame aux joues fripées et au sourire bienveillant fixait, avec la tendresse naturelle de celles qui se voulaient grands-mères de tous et de toutes, la jolie demoiselle qu'elle avait recueilli pour la nuit. Megæra baissa doucement ses grands yeux bleus sur l'espèce de potage de légumes qu'on venait verser dans le creux d'une grosse assiette. Elle fit doucement remuer la cuillère dans la soupe et goûta du bout des lèvres le repas qu'on lui avait servi. Elle sourit. « C'est excellent. Vous êtes un véritable chef. » Elle ne le pensait pas vraiment. Seulement, elle tenait à avoir un lit confortable et des couettes pour dormir et savait être charmante et adorable en temps utiles. De plus, ce qu'avait cuisiné l'ancêtre n'était pas mauvais du tout. Cette dernière rit de bonne grâce et prit à son tour un bol avant de s'assoir en face de sa convive. « Mange donc ma petite, tu es toute maigre.» Elle rompit un morceau de pain pour le tendre à la Bélua qui la remercia. « Étais-tu déjà venue à Avalon ? » - « Je suis souvent de passage mais je m'arrête rarement.» - « C'est bien que tu sois rester cette fois-ci. J'aime faire connaissance avec des gens comme toi.» - « Quant à moi, j'ai du mal à croire que vous êtes une Déchue. Vous êtes bien loin du tableau que l'on peint des vôtres. » Elle soupira en écartant fébrilement les cheveux blancs de son visage. « C'est la Gourmandise qui teinta mes ailes. Je suis de celles qui en veulent toujours plus. » La demeure où vivait l'ancêtre illustrait à merveille ce propos. Chaque recoin, la plus infime partie d'un mur ou du sol, était recouverte de quelque chose. Elle n'en avait jamais assez. « Avalon ne vaut plus rien. La Cité n'est pas tombée mais elle est décadente. » lâcha la mamie en furie que Megæra scrutait tranquillement tout en dégustant son plat. « Que le règne de cette .. Aya Misato … » Le nom était presque craché et la Lapine imaginait aisément quel genre de mots traversait l'esprit de son hôte. « Que son règne soit terminé est une bonne chose. Néanmoins, les Déchus ont encore beaucoup à faire avant de regagner une once de leur prestige passé. » La suite se déroula paisiblement dans un silence serein, ponctué par le tic-tac régulier de la vieille horloge à poids qui trônait en face de la table.

« Tu es une belle fille, Megæra. Une toute jeune femme. Je suppose que tu es un peu excentrique sur les bords et que tu aimes t'amuser, sortir dans des coins plus ou moins malfamés dont ne manque pas Avalon. Ce n'est pas un reproche, j'ai moi même été ainsi dans ma jeunesse. Je voulais simplement te déconseiller ce genre d'escapade. » Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre. « Quelque chose se trame dans l'ombre et je crains le pire. » Consternée, Megæra dévisageait la vieille Déchue. Ces discours commençaient à l'agacer et elle sentait pointer sa véritable personnalité sous le masque d'amabilité savamment étudié.  « Ne vous inquiétez pas.» se contenta-t-elle de répondre de sa voix douce et chaude. « J'ai beaucoup de marche demain, je compte simplement me reposer pour partir au plus tôt.» L'autre hocha pensivement la tête avant de reprendre ses esprits et de soulever une cloche en argent. « J'ai fais une farandole de desserts. Sers toi. » La Bélua jeta son dévolu sur une innocente coupe de fruits. La Déchue, quant à elle, dévora tout le reste.

Clefs en main, la Déchue arpenta les longs couloirs de sa demeure. Megæra, les bras croisés dans le dos, la suivait sans rien dire. Ses mires claires avisaient la richesse et le luxe du Manoir. Nul doute qu'elle tenterait de subtiliser tout ce qu'elle pourrait avant de partir. Oswald suivait son ami. Son pas lourd et régulier résonnait jusque dans les parquets qui tremblaient. « Ce n'est tout de même pas courant, comme animal domestique.» commenta la grand-mère. Lèvres pincées, la Lapine toisa son hôte qui ne s'en doutait pas. Elle n'appréciait guère la façon dont elle traitait son ami depuis leur rencontre. Malgré tout, elle s'abstint de tout sarcasme. Ce n'était pas l'heure. Pas encore. « Voici ta chambre. La mienne est au bout du couloir, porte de droite. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à venir me voir.» – « Bonne nuit. » Dans un ultime sourire, la Déchue s'en retourna dans ses appartements et Megæra s'enferma dans les siens. Elle lâcha un petit soupire agacé tout en se laissant tomber sur le gros lit à baldaquin. La pièce était assez inquiétante. Véritable refuge des petites filles de cinq ans qui se prenaient pour des princesses, les murs étaient blancs et les tentures roses, tout comme la moquette. Des peluches et des miroirs étaient éparpillés un peu partout. Oswi s'approcha curieusement d'un énorme nounours en forme de licorne. Il finit par la saisir pour dormir avant, affaler dans un coin. La Bélua rit tout bas avant de se déshabiller et se glisser sous les draps. C'était si agréable. Alors elle ferma les yeux en songeant aux deux hommes qui comptaient dans sa vie. Elle ne connaissait pas le premier, du moins le croyait-elle : c'était son jumeau, qu'elle cherchait ardemment et qu'elle rêvait de rencontrer. Le second était son amant, un Orisha nommé Cocoon qu'elle brûlait de revoir tant ses mains sur sa peau lui manquait. Bercée par des rêves charmants, elle s'assoupit, loin de se douter de ce qui se tramait à Avalon. La nuit serait courte.

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Ven 04 Juil 2014, 16:15


Le fracas d'une vitre brisée tira l'endormie de ses songes. De mauvaise grâce, Megæra se redressa de ses draps pour aviser la pierre qui gisait au milieu de la chambre. Une petite moue se dessina sur ses lèvres. Elle n'avait qu'une seule envie : dormir. Néanmoins, le destin semblait en avoir décidé autrement. Dans un soupire, elle posa ses petits pieds par terre. Enroulée dans un grand tissu blanc, elle alla à la fenêtre qu'elle ouvrit pour constater de ses yeux les problèmes. Dans quelques cris et hurlements, la populace fuyait, parfois couverte de sang. Au loin s'embrasait la ville dans les flammes infernales et on pouvait entendre résonner les explosions de magie et le tintement des épées.  La Bélua arqua ses fins sourcils, surprise, puis glissa ses longs doigts dans sa chevelure sombre. Il ne manquait plus que ça. « Docteur Oswald, je crains que notre séjour à Avalon ne soit écourté. » La bête ouvrit un œil, tout aussi agacé de devoir bouger. « Partons mon ami. Cette guerre n'est pas la nôtre. » Le Doc' se redressa en étirant ses petites pattes et prit la grosse peluche entre ses griffes. « Comptes-tu réellement emmener cette licorne rose et mole avec nous ? » Pour toute réponse, la créature fit un espèce de sourire qui dévoila toutes ses dents. Megæra ne discuta pas le choix de son compagnon. Consciente que se trimballer avec un animal pareil n'était déjà pas le comble de la discrétion, un gros nounours représentant une créature légendaire ne devrait pas vraiment poser de difficultés. En deux temps trois mouvements, la Lapine s'habilla. Revêtue d'une légère robe blanche et d'un grand manteau pourpre dont elle rabattit la capuche, elle était prête. Elle prit son sac et fila à travers la demeure de la vieille Déchue, subtilisant au passage ce qui pouvait l'être. Alors qu'elle était dans un grand bureau à fouiller dans les coffres, on défonça la porte. « Tiens donc, une voleuse. » fit une voix féminine. « Dit la tueuse. » répliqua la Bélua avec cynisme, sans pour autant cesser de chercher des objets de valeur. « Tu n'es pas une Déchue. » - « Non et à première vue, je dirai que je suis du même peuple que toi. » Un grand type entra. « Jayne, ne tardons pas, il y a encore beaucoup à faire. » - « Un instant.» Elle observait Megæra, pensive. « Souhaites-tu te joindre à nous ? » - « Ma foi pourquoi pas … Oh il y a une Déchue à cinq ou six portes de là qui dort profondément. » Elle ne risquait pas de se lever en courant. Lors du repas, grâce à ses ongles, Megæra avait pris soin d'empoissonner une pâtisserie.

« Megæra ! Aide moi ! » La vieille Déchue rampait péniblement par terre pour échapper à ses géoliers et dévisageait la Bélua, les yeux écarquillés. Les bras croisés, cette dernière ne réagissait pas. Un léger sourire acide et satisfait illuminait sa gueule d'ange mais son âme était celle du démon. Elle se fichait de la vie ou de la mort de sa bienfaitrice d'un soir. La compassion n'était pas dans ses principes. Elle ne cilla même pas quand un attaquant d'Avalon lui planta la lame de son épée dans le dos. Plusieurs fois. Lé Déchue ne bougeait plus et une marre de sang s'étendit lentement. Délicate et féline, la Lapine tourna les talons. Elle plongea la main dans son sac et y dénicha ses armes, un katana qu'elle attacha à sa taille grâce à la ceinture qu'elle avait prévu, et un fouet qu'elle enroula autour de son bras. Gracieuse parmi les décombres, elle dévala les marches du manoir pour regagner les rues où la mort et le feu régnaient à présent. Docteur Oswald, sur ses talons, baissa les oreilles. Il n'aimait guère tout ce bruit et cette agitation. Il serra davantage la licorne en peluche contre lui et grogna. Quelqu'un tapa sur l'épaule de Megæra qui tourna juste les yeux. « C'est donc toi, la fille que viens de recruter Jayne ? » - « Tout à fait. » Le jeune homme laissa glisser son regard sur la silhouette de la nouvelle arrivée. « Il vaut mieux que tu rejoignes un groupe. Nous attaquons massivement et les Déchus ne peuvent rien faire. Viens avec moi et ma petite troupe. » Il tendit sa main pour que la Bélua la saisisse. La Lapine contempla cette poignée mais ne fit rien. Elle détestait qu'on la touche. Cependant, elle sourit. « Allons-y.» Un tantinet déçu et vexé, l'autre précisa : « Mon nom est Stefan. » - « Meg. »

Des hommes et des femmes criaient et cherchaient à courir. Néanmoins, les attaquants de la Cité d'Avalon étaient rapides et cruels. En quelques geste, ils arrachaient la vie sans guère se soucier des hurlements et des suppliques. Megæra contemplait ses scènes avec une étrange curiosité morbide. Elle ne prenait pas vraiment part au massacre. De temps à autre, alors qu'elle avançait dans les rues, quand on essayait de l'attaquer, elle se défendait en quelques coups de katana. Stefan s'en donnait à cœur joie. Meurtrier et presque fou, il tranchait des gorges à tout va et pénétrait les maisons pour tuer tout ce qu'il y trouvait. Tranquille et sereine, la Lapine arpentait les ruelles et ramassait tout ce qui pourrait l'aider à mener une vie plus douce et riche. Docteur Oswald, d'humeur approximative, faisait tomber une pluie de pastèque, de melon et de noix de coco sur la tête de ceux qui s'approchaient d'un peu trop près de sa douce Megæra. Il finit par faire apparaître un poireau dans sa main qu'il brandit telle une épée comme il se sentait l'âme d'un chevalier. Un cri déchirant attira l'attention de la Bélua qui se dirigea d'un pas léger et mesuré à l'intérieur d'une petite bâtisse à moitié délabrée. Du bout des doigts, elle caressa le bois de la rampe et monta les escaliers, d'où filait une mince cascade de sang.

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Ven 04 Juil 2014, 16:17


Dans la pénombre d'une vieille chambre aux tapisseries humides, des cadavres gisaient. Megæra enjamba doucement les dépouilles pour se rapprocher de celui d'une jeune femme à qui on avait presque arraché ses ailes sombres. Elle était allongée sur un drap blanc taché de son propre sang. Une petite chose se débattait en pleurant. Megæra soupira. Elle n'était pas idiote et se doutait bien qu'un enfant gigotait sous les bras de sa mère, qui avait tout fait pour le protéger jusqu'à peut-être même l'étouffer un peu pour qu'il se taise. La jeune femme s'accroupit et poussa le corps de la Déchue avant de soulever les couettes ensanglantées. Le bébé ne devait pas avoir plus d'un an. Petite fille aux cheveux roux et aux grands yeux verts, elle contemplait l'étrangère avec un regard surpris et apeuré. Les mires rouges d'avoir trop sangloté, agitée, la petite n'était évidemment pas au mieux de sa forme. Si elle n'était pas blessée, elle devait allez aussi bien qu'on le pouvait lorsque le corps sans vie de sa mère avait été sa seule protection. Une petite moue aux lèvres, Megæra glissa ses doigts dans sa chevelure brune, embarrassée. Loin d'être une grande sentimentale dont la sensibilité serait à fleur de peau, la Bélua était une criminelle qui avait déjà tué. Pour autant, elle n'était pas une bête sans cœur et avait quelques rudiments en matière de mœurs. Elle ne pouvait décemment pas tuer une enfant. La personne la plus jeune que la Lapine avait tué devait avoir vingt ans. Alors elle se releva et commencer à s'en aller. La gamine cria de plus belle. « C'est vous … Vous qui avez massacré cette famille. Ils étaient mes voisins et mes amis ! » Meg n'eut pas le temps de dire quoique ce soit. Un Déchu se jeta sur elle avec hargne. Par réflexe, la Lapine fit un geste plutôt brusque des bras. Ses pouvoirs se déchainèrent et le sang des environs se forma en petits pics pour se planter dans la tête de son assaillant. Malgré la douleur, il continua sur sa lancée et envoya valser la jeune fille contre le mur. Il commença à l'étrangler tout en affichant un sourire satisfait. Les mains tremblantes, elle essaya de le repousser en tapant sur sa joue et son front, en enfonçant ses doigts dans ses yeux. Dans un regain d'énergie et de force, elle agrippa sa gorge et planta ses ongles.

« Sale garce. » Le Déchu jeta littéralement Megæra par terre, détruisant une partie du parquet en passant. La Bélua grinça des dents, retenant un cri de douleur. Elle tâcha de se relever au plus vite pour reculer dans un coin de la pièce. Seulement, elle avait trop mal alors se laissa glisser contre le mur, les jambes repliées. « On fait moins la fière, hein. » railla le Déchu. « Si j'étais toi, j'économiserai mes forces. » Il rit, moqueur. « Je suis en pleine forme. Toi par contre, ma belle, tu vas payer pour les crimes commis à Avalon. Je risque de prendre mon temps mais ne t'inquiète pas, ce sera quand même … assez vite terminé. » - « Bla bla bla. Les types comme toi feraient mieux d'arrêter de promettre et agir un peu. Tu gaspilles ta salive et ton temps. Crois-moi qu'il va te devenir précieux. » - « Mais qu'est-ce que tu racontes à la fin ! » s'impatienta presque le jeune homme en tirant un poignard de ses bottes. « Tu ne ressens donc rien. Cela ne devrait plus tarder. » - « Tu parles trop, gamine. Laisse moi te faire taire. Je … » Son arme lui échappa des doigts. Surpris, il contempla ses mains crispées qui refusaient de lui obéir. « Qu'est-ce que … » Megæra se leva doucement. Même si un peu de sang coulait de ses lèvres et teintait de rouge sa peau si blanche, elle souriait. Les mains près de la tête, elle pianota dans l'air. « Poison.» murmura-t-elle avec un certain délice. Elle regarda le Déchu s'effondrer. « Mon venin est mortel mais il prend du temps à agir. Tu pourrais agoniser pendant des jours et des jours, sans antidote. Dans ce chaos, personne ne te soignera. Je pourrais te laisser là. Ce serait sans doute le plus cruel, le plus vicieux. » Elle dégaina son katana. « Sauf que je brûle de te tuer maintenant. » La lame transperça sa gorge et ce fut terminé.  

Durant tout ce temps, la fillette n'avait pas cessé de pleurer. Implorante, elle tendait les bras à Megæra qui soupira de nouveau, toujours aussi mal à l'aise à ce sujet. « Sale gosse.» Bien qu'elle eut prononcé ses paroles assez dures, la Bélua rangea son arme dans son fourreau avant de prendre l'enfant qui se lova contre elle en moins d'une seconde. « Qu'est-ce que je vais faire de toi, moi. » Une chose était sûre et claire dans son esprit : elle n'était pas prête à élever un enfant. Elle s'occupait tout juste de sa propre personne, ce n'était pas pour se traîner un bébé. Malgré tout, elle l'emmena. Elle trouverait bien quoi faire de cet enfant en temps et en heure. Pour l'heure, mieux valait quitter la Cité d'Avalon.

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Ven 04 Juil 2014, 16:24


Megæra n'était pas le genre de femme à choisir un camp. En cette soirée, elle n'avait pas dérogé à ses principes. Elle se fichait bien des Déchus d'Avalon. Pour autant, elle ne se sentait pas particulièrement proche de la dénommée Jayne et de ses troupes. Cette neutralité aux penchants meurtriers serait sans doute mal vu par les deux adversaires à la vision manichéenne. Mieux valait se faire discrète. Féline, celle qui était pourtant une Lapine se mit à avancer dans les rues en se faisant oublier. La petite fille était dans les bras de Docteur Oswald, avec la licorne en peluche. Il suivait son ami en s'évertuant d'être silencieux. « Tu es donc là. » La voix était dure et sèche. La jeune femme tourna vivement la tête. « Ah euh … » Elle avait déjà oublié son prénom. Quelques secondes furent nécessaires avant qu'elle ne retrouve le nom du jeune homme. « Stefan, c'est toi. » Il était couvert de sang. « A ce que je vois, la chasse est bonne. » Il avisa la tenue de la Bélua. Un peu décoiffée, sa robe autrefois immaculée était aussi rouge du sang de ceux qu'elle avait égorgé. Elle avait tranché quelques gorges de Déchus en passant dans les ruelles, quand certains, qui la prenaient pour une ennemie plus ou moins avec raison, voulurent l'attaquer. « Tu as l'air de t'être assez amusée et défoulée aussi.» - « Ca peut aller.» Il haussa les sourcils en voyant Oswi. S'il avait déjà vu le colosse et sa peluche, le bambin qui trônait dans l'une de ses pattes était une nouveauté. « C'est quoi ça ? » demanda-t-il en haussant les sourcils. « Un bébé. Tu sais Stefan, les grandes personnes constantes parfois font des chose qui font que … » - « Oui oui. Je sais. Pourquoi tu te trimballes avec ? » Son ton paraissait clair vis à vis de ses intentions. Meg resta muette quelques instants, pensive. « C'est juste un bébé. » - « Que tu as ramassé dans une maison de Déchu, je suppose. En toute logique, c'est aussi un Déchu. » - « Un enfant qui ne parle même pas. » - « Pas mon problème.» Il brandit le poignard qu'il tenait dans une main. « Oswi ! » La bête hocha la tête et une avalanche de radis et de mangue tomba sur Stefan qui pesta. Megæra se mit à courir, suivit de près par Doc'.

Au détour de quelques allées sombres, Megæra entrevit des ombres qui filaient. Il lui semblait qu'il s'agissait de quelques Déchus en pleine fuite. Peut-être que ce n'était pas une idée lumineuse. Pourtant, la Bélua choisit de les suivre. « Je connais cette enfant. » souffla la voix usée et fragile qu'une vieille femme. « Oui ? » - « C'est la petite qui vivait chez les Sparrow. » - « Connaissez-vous le nom de cette petite Déchue ? » - « Déchue ? Par tous les Aetheri, non ! Elle est une Ange, née de deux Anges. Ses parents ont été déchu par l'orgueil quelques semaines après sa naissance. Cette adorable puce, quant à elle, reste une créature angélique. » - « Une Ange … » répéta Meg, un brin rêveuse et légèrement étonnée. « Elle s'appelle Ariane. » - « Êtes-vous de sa famille ? » - « Non. D'après les dernières nouvelles, elle n'a plus personne. Vous l'avez sauver. Tâchez de continuer. » - « Quoi ? Hey ! » La vieille femme était partie à une vitesse particulièrement surprenante pour l'âge qu'elle semblait avoir, laissant Megæra en compagnie de sa bête, de la peluche et du bébé. La jeune femme jeta un coup d'œil à Oswi. « J'espère que tu aimes jouer les nourrices. Tu risques d'avoir ce rôle coller à la peau durant quelques temps, le temps de trouver quoi faire de la gamine. » Elle se remit en marche jusqu'à descendre peu à peu dans des espèces de souterrains. Les Déchus s'enfuyaient grâce à ses galeries plus ou moins secrètes. Megæra suivit le mouvement en se faisant oublier.

D'un pas de loup, la douce Megæra longea les eaux de la rivière éternité. Avalon brûlait au loin mais elle ne s'en préoccupait plus. Les cris ne l'atteignaient plus. Qu'importe les hurlements et les suppliques, elle ne cherchait qu'à sauver sa propre personne. Lentement, elle grimpa dans une petite barque attachée à un pont. Oswi la suivit sans rien dire et déposa la grosse peluche en face de lui, et la jeune Ariane sur le dos du nounours. « On s'en va. Je veux retrouver Cocoon. » Elle était tellement plus heureuse et sereine à ses côtes. Elle ne l'avait pas quitté depuis bien longtemps mais il lui manquait déjà. Était-ce normal que de vouloir autant être dans les bras de quelqu'un ? Elle se fichait pas mal de la réponse. Rêveuse et pensive, elle contempla Ariane, cette petite qui ne savait même pas parler ni marcher et qui était orpheline. « Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi … »

« Meg. »La jeune fille sursauta. « Ah. Stefan. Re bonsoir.» Zut. Il sourit. Il avait une bosse sur la tête, très certainement dû aux fruits qu'il s'était pris sur le crane. « Crois-tu réellement que tu vas t'en sortir ainsi ? » - « Je l'espérais bien, en effet. » -« Non Meg. Quand on fait des erreurs, on les paie. » Une explosion le propulsa un peu plus loin et fit voguer la barque. Néanmoins, la traque ne faisait que débuter. « Paie déjà les tiennes.»

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