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 [Event Partie Aout] Les doutes de l'autre monde | solo

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Jeu 11 Sep 2014, 20:01


« Caleb, est-ce que tout va bien ? » Inquiète, Myosotis pencha la tête sur le côté, laissant l'avalanche de boucles brunes dégringoler le long de ses épaules nues. De ses grands yeux clairs, elle me scrutait. Sans la voir, je le savais. Paupières closes, je demeurais immobile, à ne même pas pouvoir bouger le petit doigt. Assis nonchalement contre les murs du balcon de ma chambre à Desidera, je prenais l'air, à bout de force. « Tu as une mine ... » Elle s'interrompit pour s'accroupir auprès de moi, et posa ses doigts sur la peau froide de mes bras croisés. « Est-ce que ça ira ? Caleb ? » insista-t-elle face à mon mutisme prolongé. J'aurai aimé pouvoir lui répondre. Seulement, mes lèvres refusaient de murmurer quoique ce soit. «  Caleb ...» Sa voix partait dans les aigus et je sentais ma douce Magicienne au bord des larmes. Elle glissa ses mains sur mon visage. « Tu es vraiment glacé. Est-ce que tu pourrais ... essayer de te lever ? Rester ici ne servira à rien. Il n'y a plus rien dans le ciel pour te nourir.  »  Les Rehlas n'allaient pas au mieux de leur forme, depuis le début des funestes évènements. Peuple mystique vivant de magie et lueur lunaire et étoilée, la baisse puis disparition de la moindre trace magique puis le voile des cieux étaient bourrreaux. En tant que Sin Luxinreis, j'étais le plus vulnérable à l'absence de lumière célèste. Je pouvais au moins me consoler dans les pensées du destin de ce monde. J'aurai tellement aimé divulguer mon savoir. Cela m'était interdit. « Caleb, s'il te plait, fais ... fais un effort. Je suis allée au Repère pour ... » - « Au Repère ? » murmurais-je en clignant des yeux. Myosotis sourit, rassurée de me voir bouger un peu. « C'est de la folie. Ne sors pas pour l'heure. Si ton peuple conserve ses forces, les autres deviennent fous et pourraient te tuer pour un rien.» La jeune femme me scruta, surprise. « Mon peuple ? Les autres chats vont bien aussi ? Je suis rassurée alors. » Dans ma maladie, j'avais omis ce léger détail sur la psycologie de mon amie. Ce n'était guère le moment de se battre avec elle alors je laissais ma belle dans ses éternelles fabulations.

Vacillant et fatigué, je déambulais jusqu'au premier fauteuil venu pour m'y effondrer. Myosotis, sur mes talons, m'évitait les obstacles et alla verser une étrange substance dans une tasse. « Bois. » m'ordonna-t-elle le plus sechement qu'il lui était possible pour écarter toute rebellion de ma part. Je souris faiblement avant de prendre le verre. « Qu'est-ce que tu veux me faire boire, cette fois-ci ? » - « Quelque chose qui te fera du bien. Dehors, les gens ont besoin de toi. Les Rehlas te reclâment, ils veulent te voir et que les rassurent. » Je soupirai. Je savais qu'elle avait raison. Après une mince hésitation j'obtempérais, avant de m'endormir. « Comment va-t-il ? » - « Je ne sais pas. Il est très faible. Cette Lune Noire ne prodigue aucun bien aux Rehlas. » - « Je n'arrive plus à gérer Mélodie. La pauvre petite ne comprend pas. Elle voit son père dépérrir, incapable de s'occuper d'elle ; et on ne sait même pas si sa mère est encore en vie. » - « Rêve est sûrement cachée derrière la Lune Noire. » - « En tout cas, on ne la  voit pas. » Debout derrière la porte du petit salon, j'avais la main près de la poignée mais n'ouvrais pas la porte. Silencieux et impassible, j'écoutais la discussion de Myosotis et Blanche-Lune. Le coeur rongé de culpabilité, je ne faisais rien, si ce n'est écouter, avant de tourner les talonspour filer dans la chambre de ma fille. Malgré qu'elle soit profondemment assoupie, je la pris dans mes bras. Après de longues minutes, elle ouvrit un oeil et sourit. « Papa mieux ? » Je hochais vivement la tête.

« Contente de vous revoir, Caleb. » Je gratifiais la jeune femme du sourire le plus convaincant en ma possession. Elle rit, loin d'être dupe. A vrai dire, elle aussi avait bien du mal à tenir debout. « Comment te portes-tu, Lizeveta ? » La Plume haussa les épaules. « Je crois que je suis celle qui m'en sort le mieux d'entre tous les Oracles Célèstes. » - « Va voir Myosotis, elle est allée cherchée une potion chez les siens. Je sens queques résultats. » - « Poussières de lune ? » - « Possible. Je n'ai pas osé demandé et je doute de toute manière, que Myosotis soit au courant. » - « Vous sortez ? Ce n'est pas prudent, au vu de votre état ... » - « Des Rehlas blessés reviennent par dizaine. Il faut bien s'occuper d'eux et je ne tiens pas à rester enfermé dans mon Palais » Lizeveta acquieca dans un sourire. Elle aussi voulait aider et me suivit.

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Jeu 11 Sep 2014, 20:11


« Dis, tu es qui, toi ? » Une fillette aux longs cheveux roux et au regard clair et sérieux me dévisageait avec insistance tandis que je passais un linge humide sur son visage couvert de sang. Un brin inquiet, je me demandais s'il s'agissait du sien ou non. J'essaie d'afficher un sourire de circonstance tout en lui répondant tout bas : « Mon nom est Caleb. » - « Comme notre Roi ? Ma maman a dit que le Sin Luxin .. Que le Sin Lu ... Que le Roi s'appelait Caleb. » Je ris brièvement sans pour autant répondre. « Tu es médecin, alors ? » - « Quelque chose comme ça, oui. » Il y a bien longtemps, j'avais étudié les soins. Je n'avais pas souhaité aller jusqu'au bout, bien plus intéressé par la musique et les voyages. J'avais donc arrêté les écoles de médecine pour d'autres Universités. « Tu es tout pâle. » - « Je croyais que c'était moi qui devait m'occuper de toi. » murmurais-je dans un sourire. Je finis d'enrouler son bras dans un peu de bandage. « Ca ira. Où sont tes parents ? » Elle haussa fébrilement les épaules. Anxieux, je me redressai, les bras croisés. « Je suis revenue à Lua Eyael avec d'autres gens que je connais pas. » - « Où les as-tu vu pour la dernière fois ? » - « Au sous bois maudit. Nous avions fait un long voyage du départ du Continent du Matin Calme pour venir à la Capitale Rehla. » - « Hum. As-tu de la famille ? Une maison à Lua Eyael ? » Elle secoua la tête. « On devait essayer d'acheter en arrivant mais je suis toute seule maintenant. » - « Je vois. Jillian ? » apelais-je en me relevant. Une vieille Rehla aux yeux blancs tourna la tête vers moi. « Pouvez-vous vous occuper de cette petite ? » Elle sourit, acceptant évidemment cette mission. « Où allez-vous, mon Roi ? » s'enquit-elle tout bas. « Je ne serai pas bien loin, ne vous inquietez pas. » Dans un maigre sourire, je tournais les talons pour me téléporter dans la volée, laissant derrière moi des ronces parsemées de roses rouges.

En un instant, je fus au petit village de Siahm, non loin des Montagnes Blanches et au sud des Sous Bois Maudit. Habitué à me voir sans réellement savoir qui j'étais, les villageois me gratifièrent d'un sourire courtois. « Tiens, l'étranger ! » railla une jeune femme qui me courrait après depuis des lunes et qui était toujours là quand je passais, à croire qu'elle me traquait. « Il faudra me dire, un jour ou l'autre, votre nom et d'où vous venez. » Bien évidemment, elle ne savait pas, comme tout les autres d'ailleurs, qu'au delà des Montagnes s'érigeait le territoire d'un peuple mystique. « Tout va bien, ici, pour vous ? » - « On fait aller. On recueuille pas mal de blessés et de réfugiés. » Après l'avoir remercié pour ces informations, je détalais en direction de l'école, seul lieu assez grand pur abriter un nombre conséquent de personnes. Le spectacle était éprouvant. Par centaine, des hommes, des femmes et des enfants toussaient et souffraient, allongés à même le sol parfois. Accroupi près de certains, je les aidais du bien qu'il mé'tait donné, tout en glanant quelques informations sur les parents de la Petite Rehla. « Sibylle, n'est-ce pas ? Oui, je me souviens de cette enfant. Elle et ses parents ont échappé à bien des maux. Ils étaient à Avalon lors de sa destruction, ont survécu aux Ridere qui ont détruit le village de la Forêt aux mille clochettes où presque tout le monde a été tué ... Ce qui leur est arrivé est lamentable. » - « Que s'est-il passé ? » demandais-je malgré moi, entendant déjà quelques pensées bien funestes. « C'était dans un port improvisé du Continent Dévasté, censé mené les voyageurs sur ce Continent. J'étais là aussi. Nous sommes tombés sur un groupuscule armée et encore envahi de magie. Ce n'était que des fous. Ils ont tué une jeune fille et son frère, jeté un homme du haut d'une falaise ... et torturé les parents de Sibylle. Je ... j'ignore ce qui leur est arrivé ensuite. J'ai cru entendre dire que la femme état devenue folle à lier d'avoir trop souffert. Son mari, je ne sais pas. » - « On m'a parlé des Sous-Bois Maudit. » - « Oui, si j'étais vous, j'essaierai de commencer par là. »

D'un pas lent et mesuré, je m'approchais de la lisière des bois maudits. L'atmosphère était lourde bien que je n'ai pas encore franchi le seuil de la forêt lugubre. Dans un soupire, je m'arrêtais. Les herbes hautes avaient valsé malgré l'absence de vent. Je reconnaissais la présence de mon Dragon entre mille. « Alice. Que fais-tu ici ? » chuchotais-je sans même me retourner. « Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisser agir seul. Tu prends la sale habitude de te fourrer dans des situations délicates, sans aide, sans nous. » La Sirène fit quelques pas pour se placer devant moi. Belle brune aux yeux sombres qui me scrutait avec insistance. « Je croyais pourtant t'avoir demandé de rester à Lua Eyael. » Elle haussa les épaules. « C'est ici que je serai utile. Auprès de toi. » Elle glissa doucement sa main dans la mienne.

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Jeu 11 Sep 2014, 20:21


« Tu as changé, Alice. » remarquais-je dans un souffle. Ma voix basse se fondait presque dans les murmures des Sous-Bois Maudits. Bien étrangement, je me plaisais en ces lieux. Peut-être que ces arbres tordus aux branches crochues étaient la parfaite représentation de mon esprit brumeux. Ma douce Ondine se mit à rire. « Est-ce que ça te déplait ? » - « Non. » finis-je pas concéder après une légère hésitation. « Je m'interroge simplement sur tes motivations. » Les lèvres pincées, elle répondit : « Pourquoi me penses-tu toujours animée de mauvaises intentions ? » - « Je ne t'ai jamais vu agir en toute bienveillance, Alice. » Elle était vexée. Cela ne m'atteignait pas plus que ça. Si elle était une personne précieuse à mes yeux, elle avait trop usé et abusé de mes sentiments pour me préoccuper de ne pas la bousculer. Il y avait certaines choses qu'elle devait entendre. « En réalité, tu ne me fais pas confiance. » La phrase était séche, presque tranchante. Je haussais les épaules. « Au contraire, je te confierai ma vie sans hésitation. Tu l'as déjà sauvé une fois. Cependant ... Tu as toujours joué un double jeu à mon égard. Que croyais-tu ?  Que cela allait s'éterniser ? Que j'allais céder ? Cela m'a simplement rendu plus méfiant envers toi. » Elle ne disait plus rien. Un sourire aux lèvres, je lui demandais : « Est-ce que tu boudes ? » - « Tu  es cruel avec moi. » - « Autant que tu l'es avec moi. » - « Tu ne peux pas me reprocher de vouloir changer. De changer pour toi. » - « Alice ... » Je glissais doucement mes doigts sur ses joues roses. « Je t'aime comme tu es, alors ne change rien. Toutefois, je ne t'aimerai pas comme tu le souhaites.  S'il te plaît, ne brise pas tout. Je ne veux pas te perdre. Peux-tu te contenter de ce que je t'offre ? Pendant nos errances, nous étions inséparables. Cette époque me manque. » Elle releva ses grands yeux noirs pourles plonger dans l'ocre des miens. « Oui, je sais.» murmurais-je. Rien ne serait plus jamais comme avant. Elle était heureuse lorsque nous n'étions que tout les deux. Aujourd'hui, j'avais aimé, l'avais délaissé, et m'étais entouré d'autres. Elle ne me le pardonnerait jamais. Elle serait toujours ... égale à elle-même. Troublé, je laissais retomber mes bras avant de me remettre en route.

« Ils ne sont pas loin. » - « Comment vont-ils ? » Je ne répondis rien. Bien évidemment, elle ne possédait pas les informations que j'avais obtenu un peu plus tôt. Je n'étais pas sûre de devoir lui dire quoique ce soit, dans l'hypothèse où ce ne serait pas la stricte vérité. Malgré tout quelque chose m'incitait à croire que je ne retrouverai pas les parents de la petite dans un etat des plus enviables. L'esprit lourd de questions et d'appréhension, je scrutais les environs chaotiques et lugubres. « Que venez-vous faire là ? » demanda une voix méfiante. Je relevais lentement les yeux sur celui qui venait de prendre la parole. Il ne semblait pas bien vieux, pourtant son visage était creusé par la peur, la panique et la fatigue. « Vous êtes bien le père de Sibylle, je suppose. » Rhétorique, je le savais déjà. « Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous ma fille ? » - « Elle est arrivée dans ma Cité et je ne pouvais décemment pas la laisser seule. » Le Rehla réfléchit quelques instants, avant de s'empourprer. « Par la Couronne, Sin Luxinreis je ... » - « Laissez tomber, cela n'a aucune espèce d'importance. Comment allez-vous ? Où est votre femme ? » Il parut gêné, presque nerveux. Il sortit doucement de la pénombre et des vieux arbres tordus pour se rapprocher de moi. Alice, comme à son éternelle habitude, était accrochée à mon bras et se dissimulait derrière ma carrure. « On fait comme on peut. Ma femme ... ne va pas bien, par contre. Je ne veux pas que Sibylle la voit ... comme ça. » Je soupirai tout bas. « Votre fille a besoin de vous, a besoin de sa mère. Elle ne comprend pas pourquoi vous l'avez laissé. Je n'abandonnerai pas cette enfant sous prétexte que vous avez honte de votre épouse. Elle est malade et a besoin de soin. » Il baissa la tête, comme embarassé. « Vous ne vous rendez pas compte de la situation. Elle est ... Je crains que ce ne soit pas le genre de mal dont on guérit. » - « Menez-moi à elle, s'il vous plait. »

Elle était enchaînée de fer et de barbelés. Les liens étaient noués si fort autour de ses poignets qu'ils entamaient la chair. Malgré tout, la douleur ne semblait pas l'atteindre. Cela devait être un moindre mal par rapport aux souffrances psychiques qu'elle semblait endurer. Démente aux yeux exhorbités, elle hurlait, criait sans cesse comme si c'était aussi naturelle que respirer. Elle se tordait dans tous les sens, le corps transperçé par les maux, et tentait de prendre sa tête entre ses mains. Son front et ses joues laissaient à penser qu'elle s'était labourée la peau de ses ongles, que son mari avait vainement tenté de lui couper, lui blessant les doigts avant de préférer l'attacher. « Ils l'ont brisé. » Je jetais un coup d'oeil au mari éploré, qui avait une mine sérieuse et sombre. Doucement, je m'approchais de la Rehla qui n'avait plus rien d'un membre de ce peuple si ce n'est la naissance et le passé.

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Jeu 11 Sep 2014, 20:31


« Tiens, tu es revenu ! » s'enthousiasma Sibylle, presque en se jetant dans mes bras. « Qu'est-ce qui t'arrive ? Ca ne va pas ? » bredouilla-t-elle face à mon air maussade et mon silence prolongé. « Ecoute moi bien ... » commençais-je en m'agenouillant devant la petite. « J'ai retrouvé tes parents. » J'interrompis d'un geste son cri de joie et fis fâner son sourire. « Ta maman ne va pas bien. Tu ne peux pas aller la voir pour l'instant. Ton père l'accompagne dans un lieu où elle pourra se reposer, où on la soignera. Après, il viendra s'occuper de toi. Est-ce que tu as compris ? » Elle acquieca vivement et frénétiquement. « Qu'est-ce qu'elle a, maman ? » - « Elle est malade. » Je lisais dans les pensées de la petite et ne pouvait ignorer sa détresse et ses doutes malgré son air fier et assuré. Je décidais donc de rester avec elle, tout en m'occupant des autres Rehlas.Bien heureuse d'être utile et de me servir d'assistante médicale, Sibylle remplissait son rôle à merveille. Alice, souriante et étrangement calme,me secondait également tout en divertissant l'enfant. « Notre peuple est totalement démuni sans sa clairvoyance, Sin Luxinreis. Je me demande quel Destin vous avez bien pu voir avant que le ciel ne se voile.» Je souris. Bien évidemment, je connaissais l'issu de toute cette histoire. Seulement, je ne pouvais rien dire, à personne, pas même aux miens. Silencieux, je me contentais de soigner l'homme inquiet qui me parlait. « Avez-vous des enfants, mon Roi ? Moi j'ai deux fils. » Je hochais la tête. « J'ai quatre filles et un fils. » Tous n'était pas de moi mais qu'importe, je les avais élévé et ils me considéraient comme tels. Juri, Risa, Lorelei, Caliel et Mélodie. Mis à part le Génie, je savais que les autres m'aimaient. Le vieil homme sourit. « Vous comprenez donc ma peine. J'ai peur pour eux. » - « Je sais. » Je ne pouvais être qu'évasif. Il ne fallait pas que j'en revèle de trop.  

« Que se passe-t-il ? » - « Le ciel, regardez le ciel ! » J'entendais la cohue de la chambre de ma fille. La bercer pour qu'elle dorme un peu devenait inutile. Souriant, je m'approchais de la fenêtre. Ainsi était donc venu le jour, ce jour tant espéré, tant attendu et tant révé. « Caleb !  » Myosotis se jeta dans mes bras, déboulant comme un bouletde canon. « Ils ont réussi. Il est revenu. » J'embrassais ses cheveux tandis qu'elle chantonnait. « Comme c'est beau. » souffla-t-elle, emmerveillée. Doucement, elle se rapprocha du balcon. Impassible, je la suivais. « Regarde-moi ça ! Une pluie de poussières bleues !  » - « De la magie à l'état pure, ma princesse. » Elle se mit àrireet à danser sous les effluves de ce sable claire. « C'est fini, Caleb. N'est-ce pas ? » Elle n'attendait aucune réponse et cela me soulagea. Ce que j'avais à dire, si j'avais pu révéler quoique ce soit s'entend, ne lui aurait pas vraiment plu. « Je vais revoir Rêve ? » me demanda Mélodie, ses grands yeux bleus et si sérieux rivés sur moi. Elle n'arrivait décidemment pas à l'appeler maman, ayant décidé que sa mère était ma fiancée volée. « Oui et tu vas retrouver tes pouvoirs ma chérie. » Je me tournais vers ma Magicienne favorite. « Occupe-toi d'elle s'il te plait. Je dois descendre vers les miens. » Elle prit ma fille dans ses bras sans hésitation. Certaines mauvaises langues diraient que confier un si petit être à une femme aussi dérangée n'était pas une bonne idée. Pour ma part, j'avais une confiance pleine et entière en elle, malgré ses tendances à se prendre pour un chat. En un instant, je fus près du Palais, sur la grande place où les Rehlas s'étaient rassemblés pour prier à la lueur des Astres. Le regard perdu pour les cieux, je pris un instant pour m'assurer que, là-haut, la situation s'était bien rétablie. Puis je ne fis rien. Contrairement à mes semblables, je ne parvenais pas à remercier les dieux. J'avais une toute autre hypothèse sur les évènements.

Etais-je fou ou trop suspicieux de croire à pareilles histoires ? J'avais beaucoup réfléchi ces derniers temps. Qu'avais-je d'autre à faire en ces temps où je ne pouvais agir ? Quoiqu'il en soit, j'avais ma petite idée surla question de cette ère. J'espérais me tromper.

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