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 [EVENT] Partie II. L'océan

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Mitsu
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Mitsu
Dim 06 Juil 2014, 00:07


[EVENT] Partie II. L'océan 571946PNJEventII4

« NON NON ET NON ! ». Cela faisait plus d'une fois que le maître des esprits entrait dans une colère folle. Ce n'était pas à cause du phare qui avait été attaqué. A vrai dire, il s'en fichait puisque cela lui avait servi à nettoyer l'édifice de tout ce qu'il ne désirait pas y trouver. Même si un mur en avait pâti il ne savait pas trop comment, ce n'était rien à reconstruire. Mais le problème du phare qu'il avait annexé il y a peu n'était pas le cadet de ses soucis. Cela faisait des semaines, des mois – qu'en savait-il au juste ? – qu'il comptait le nombre de morts qu'avaient connu les terres du Yin et du Yang, essayant de trouver un lien quelconque avec le nombre estimé d'esprits. Mais non, il n'y en avait aucun. Il n'y avait pas de proportionnalité, aucun stratagème magique qui aurait pu justifier que le nombre d'esprits lui semblait tout à fait minime. Était-ce ainsi depuis toujours ? Jun l'ignorait. Son statut de chaman ne remontait pas à si longtemps que cela et puisque la race était jeune, c'était difficile de se faire une idée. Et s'il y avait bien quelque chose que le souverain détestait, c'était bien l'incertitude, la non résolution de problèmes qu'ils se posaient. Ses nuits étaient hantées par les chiffres des décès, les chiffres des esprits qu'il avait recensé minutieusement. Ça ne collait pas et il semblait que ça ne collerait jamais. Il y avait autre chose. Quelque chose en dehors de sa portée que les esprits eux-mêmes ne voulaient pas révéler. Lucifer ne lui parlait pas, tout ce qu'il avouait sonnait creux. « Certes, peut-être qu'il existe un mystère. Mais, quoi qu'il en soit, je ne suis pas habilité à te le livrer. ». C'était les deux phrases les plus révélatrices que l'esprit avait pu lui donner. Depuis, plus rien, il se contentait de détourner le regard ou de changer de sujet. Jun n'avait pas de temps à perdre. Il voulait des solutions et il les voulait rapidement. Comment pouvait-il faire ? Les esprits refusaient de l'aider. Pourquoi ? Qu'avaient-ils à cacher ? Un endroit ? Une personne ? Le souverain pouvait devenir lui-même un esprit mais il n'avait pas que cela à faire. Seul il ne trouverait jamais quoi que ce soit.

Et puis, une femme entra dans la pièce, un médiateur des morts, quelqu'un dont la puissance n'était plus à démontrer. « Il semble que j'ai trouvé quelque chose qui pourrait vous intéresser au plus haut point. Hum... que pourrai-je demander en échange d'une telle information ? ». Elle était joueuse. Lui aussi. « A peu près tout ce que tu voudras si cela en vaut la peine. ». « Je crois que oui. ». Un livre, un très vieux livre dont les pages tombaient presque en lambeau. Pourtant, sur l'une des pages, apparaissait un endroit étrange, recouvert d'une sorte de symbole qu'il était certain d'avoir déjà vu quelque part. Mais où ? Il ne fallut pas longtemps à son esprit pour faire le lien. « Tu crois que ? ». « J'en suis même certaine. ». La nouvelle était des plus excitantes. « Jun. Vous m'avez demandé ce que je désirai, hé bien voilà. Je souhaite mener l'expédition. Je trouverai des individus, je les convaincrais de me laisser les tuer, et nous irons trouver cet endroit, ensembles. Peut-être que la solution des maux de ces terres s'y trouve. ». « Hum. ». Jun n'aimait pas tellement être mis à l'écart mais, malheureusement, il avait bien d'autres projets pour les jours à venir. « Bien. Je te laisse libre de faire comme bon te semble. Mais je veux être averti si tu décèles quelque chose. Je viendrais te rejoindre dans ce dernier cas. ».

Voilà comment Evi s'était retrouvée en pleine possession d'une expédition qui promettait bien des surprises. Bien entendu, les chamans avaient pris connaissance des récentes découvertes, qui impliquaient notamment que les morts reviendraient à la vie d'ici peu si les choses continuaient à empirer. Cela n'arrangeait pas le peuple en réalité, loin de là, mais peut-être que l'aventure, que s'apprêtaient à vivre la chaman et tous les individus qui accepteraient de la suivre, apporterait des solutions. Elle avait donc convié des individus, en quête de savoir et de connaissance ou, simplement, en quête de périples et de solution. Evi n'avait aucune certitude. Peut-être n'allaient-ils rien trouver mais si jamais ce qu'elle avait entrevu était exact, alors ce serait une grande découverte pour les terres du Yin et du Yang. Ainsi, elle avait réfléchi. Si ces êtres acceptaient qu'elle les tue, cela reviendrait à un suicide. De ce fait, elle devrait les tuer sans leur consentement. Ainsi, elle donna des instructions claires à des chamans puissants, des chamans aptes à tuer ceux qui se présenteraient. C'était le seul moyen de parvenir à ses fins. Aussi, elle attendrait que les Ombres fassent leur travail, sortant l'esprit de l'âme. Là, ils pourraient discuter. Enfin, pour ceux qui ne pouvaient déjà voir les morts, un nouveau monde s'imposerait à eux.

843 mots

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Dim 06 Juil 2014, 01:21


Je courais le plus rapidement possible, depuis l'attaque d'Avalon, je m'étais totalement remise de mes blessures. J'avais envie de dire que ça avait servis à quelque chose, mais finalement ça n'avait servi à rien. D'après ce que j'avais compris, une autre attaque avait été menée en parallèle et avait terminer de complètement ravager la ville. Il paraissait même qu'elle avait été submerger par les eaux. Je ne savais pas vraiment comment c'était possible, mais honnêtement je m'en foutais, quelque part beaucoup trop soulager d'avoir réussi à sortir de la ville avant que ça n'arrive. Bon certes je me posais quelque question sur ce qui c'était passé, mais en attendant, j'avais autre chose a faire.
Mais finalement ce qui me faisait me presser aussi rapidement, c'était le lien, il s’était encore affaibli et je ne le ressentais presque plus. La peur grandissait en moi. S'il venait à se rompre, est-ce qu'il voudrait encore de moi ? Qu'est ce que j'allais devenir ? Une orine n'était rien sans son maitre, pour celle qui n’en avait jamais eu ça devait être une sorte e délivrance, mais pour celle comme moi qui en avait eu un ? Qu'est ce que l'on allait devenir ? J'avais comme la désagréable sensation que l'on ne serait plus rien finalement, que des personnes parmi tant d'autres alors que nous n'étions pas nées pour cela, pour un homme nous étions quelqu'un d'important, même si on était pas toujours traiter comme telle.
J'étais essoufflée, je ne savais pas encore combien de temps j'allais tenir. Mon amie me regardait quelque instant inquiet pendant que je reprenais mon souffle. Pourtant je devais continuer. Je savais que le phare était entré en sa possession. Sans un lien en parfait état, je ne savais pour ou le trouver, du coup j'avais eu dans l'idée de me rendre là-bas, peut être que je trouverais quelque chose ou quelqu'un qui voudrait bien me dire ou je pourrais le trouver. En leur expliquant qui j'étais, j'avais sans doute plus de chance que n'importe qui pour avoir cette information. Enfin c'était quelque chose que j'espérais, car annoncer à quelqu'un qu'une orine n'était pas capable de savoir ou était son maitre c'était assez risible.
En plus pendant la route, un message m'était parvenu, si on pouvait dire ça ainsi. Une femme, une shaman justement cherchaient de l'aide, enfin plutôt à réunir du monde pour chercher après quelque chose. Pourquoi pas aider ainsi aussi ? Dans tous les cas, ça confortait mon idée de me rendre dans ces lieux. Si ça permettait de trouver une solution au problème qui m'habitait, je n'y serais que gagnante finalement. Je voulais seulement que tout se passe le plus rapidement possible. C'est pourquoi j'accélérais une nouvelle fois. Après quelque temps j'avais remarquer que certaines personnes se dirigeais aussi dans cette direction, mais je continuais ma route sans vraiment faire attention.
Mais alors qu'au loin j'apercevais un campement, quelque chose que je n'avais pas vraiment prévu se passa. Un homme me sauta dessus. Je fus alors projetée sur le sol et j'eus du mal à me relever pour la simple et bonne raison que je n'avais pas encore totalement récupérée, en plus j'avais quelque kilomètre dans les jambes. Je sortis alors rapidement ma dague, mais rapidement je compris qu'il y avait une grande différence de force et que ce n'était pas seulement à cause de ma fatigue que je n'arrivais pas à faire quoi que ce soit. J'essayais bien de me défendre, mais c'était en vain, contre lui je n'étais rien. À un moment, je remarquais quelque chose, cette mèche blanche dans ses cheveux, surprise, je ne peux esquiver le dernier coup.
Ce dernier fut un coup d'épée qui se planta au niveau de mon ventre, je crachais alors une gerbe de sang pendant qu'il arrachait l'épée de mon corps. Tombant à genoux je ne comprenais pas et quelque instant après, c'était le noir total, ma vie venait de s'en aller.
Je ne sais pas vraiment combien de temps c'était passé, mais après quelque instant les ombres avaient séparé mon corps et mon esprit. C'était une vision affreuse, mon corps était étendu sur le sol et a cotée, j'avais york enrouler contre moi, gémissant. Je savais qu'elle ne pouvait pas me voir, ni même m'entendre. Mais ça me faisait mal au coeur de la voir comme ça.
Par compte, il y avait bien quelqu'un qui pouvait encore me voir. La rage montante, je cherchais mon assassin, mais je ne le trouvais pas, je me dirigeais alors vers le campement ou d'autres personnes, esprit plutôt semblait être dans le même cas que moi. Je m'approchais alors de la seule personne que je voyais et qui n'était pas un simple esprit, une jeune femme qui ne semblait pas vraiment étonnée par ce qu'il se passait.

-Non, mais les vôtres sont devenu complètement fou au quoi ? Depuis quand on assassine ceux qui viennent vous aider a votre demande en plus. Je doute vraiment que mon maitre aille donner son accord pour quelque chose comme ça. J'espère que vous allez pouvoir m'expliquer ce qu'il se passe !

Maitre... le souci c'est qu'il ne l'était plus vraiment. Je me demande s'il accepterait que je le serve en temps qu'esprit ? Bon j'avais de doute et puis ben quelque part ça n'avait plus aucune importance. Certes j'étais furieuse, mais mon lien était bel et bien rompu...

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Dim 06 Juil 2014, 13:15

« Mircellaaa, on te demande encore quelque part ! » Julia rapportait alors les lettres à sa maîtresse, blasée. Bien qu'elle la forçait le plus souvent à sortir, la voir si occupée la rendait malheureuse : elle ne passait plus beaucoup de temps avec la Dullahan. La pauvre se retrouvait bloquée avec cette stupide ange qui lui courait après. Elle détestait Héliana et elle devait se la coltiner jour et nuit. Encore un peu et elle lui volerait sa place tiens ! Elle en serait bien capable, avec son petit sourire niais. La gamine soupira en tendant les papiers à l'elfe. Elle n'alla même pas voir de quoi il s'agissait. Sans doute une lettre pleine d'amour de Kohei ou un petit message de Lokys. Elle s'en fichait un peu. Elle avait fini par se dire que ce n'était pas ses affaires et que ça ne le serait jamais. Et puis si elle voulait tout garder pour elle, tant pis ! La petite fille boudait, sans pouvoir se retenir de quand même jeter un œil aux écrits, de loin.

La jeune elfe attrapa les papiers presque jetés par la Dullahan et se mit à les lire, sans râler du comportement de la petite fille. Une de sa sœur, une de sa mère, les trucs habituels quoi.. Puis une plus particulière. Pas de signatures, rien. Juste quelques mots gribouillés. « Aide, phare, océan ». La demoiselle se retourna vers la petite ange. « Héliana mon cœur, tu veux bien venir ici et me dire si tu y comprends quelque chose ? » La petite fille acquiesça tandis que Julia répétait les paroles de sa maîtresse, visiblement exaspérée. « T'es bête ou quoi ? On te demande de l'aide. Allez, on y va. » Julia n'avait ainsi même pas laissé le temps à l'ange de lire le message. Elle prit la main de Mircella et l'entraîna dehors. Bien sur, la petite rousse suivit le mouvement. Elle pouvait pas rester à sa place, celle-là ? Bientôt, les deux dragons les rejoignirent. L'elfe posa alors les deux enfants sur leurs dragons « respectifs » et commença à avancer. « Je ne comprends pas pourquoi tu es si pressée mais allons-y. De toute façon j'ai bien envie de savoir qui se cache derrière cette lettre.. ».

Bon nombre de questions se bousculaient dans son esprit. Qui avait besoin d'aide ? Pour quoi faire ? Pourquoi ne pas signer ? L'éventualité que ce soit un piège ne lui passa même pas par l'esprit. Elle faisait confiance à tout et n'importe quoi la pauvre. Cela lui coûterait cher. Plus cher qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer. Mais pour l'heure elle continuait sa marche, guillerette et malgré tout un peu inquiète. Julia venait de s'endormir sur le dos de Drogon, comme à son habitude. Héliana, elle, tapait la causette à Viseryon. Ce dernier ne lui répondait que par des gémissements mais elle eut l'impression qu'ils entretenaient réellement une conversation et elle ne put s'empêcher de rire. Elle avait vraiment la cote avec les animaux, cet enfant-là. Peut-être même qu'elle le comprenait vraiment. Elle n'en saurait jamais rien.

Un groupe de chamans s'approcha d'elle. Elle les reconnut assez facilement grâce à leurs mèches blanches, même si elle n'en avait jamais vus. Les bouquins, ça aide parfois.. C'est eux. Ils cherchent de l'aide. Soulagée d'avoir enfin trouvé les expéditeurs de sa lettre, Mircella continue son chemin en leur compagnie. Elle tente de les aborder, de leur parler, mais ne reçoit aucune réponse. Un campement se dessine au loin, visiblement habité. Sans doute celui des chamans. Elle va enfin pouvoir discuter avec quelqu'un du problème et le régle.. Une épée se plante dans sa poitrine. Elle tombe lourdement sur le sol. Elle n'a pas vu le coup venir. Elle ne sait pas qui le lui a infligé. Héliana hurle. Julia explose de rage. Les dragons paniquent. C'est la fin. L'elfe ne voit plus que du noir, elle est perdue dans le néant.

Son âme s'élève au dessus de son corps qu'elle regarde, attristée. Lorsqu'elle peut enfin voir de nouveau, elle cherche son assassin du regard. Les chamans ont tous disparu en un claquement de doigt. Comme s'ils n'avaient jamais existé. Comme si elle avait rêvé. Serait-elle prise au piège par une illusion de malheur ? Il n'était pas l'heure de penser à ça. Elle voudrait pouvoir hurler à ses compagnes de ne pas s'inquiéter mais elle ne le pouvait pas. La blessure dans son corps ne fut donc pas que physique. Elle s'approcha alors du campement où se trouvaient plusieurs esprits et posa sa main sur l'épaule de la jeune fille aux cheveux roses, comme pour lui apporter un soutien. Elle n'arrivait pas à se mettre en colère. « Je suppose que nous allons avoir droit à des explications quand même ? » Et lorsqu'elle releva les yeux vers son corps... Kohei se tenait là. Il ne manquait plus que ça..


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Lun 07 Juil 2014, 12:58





« Aëran ?! Aëran ! » Cria Durzol, posté en bas de l’escalier. Je l’entendais d’ici taper du pied, je rabattis donc les couvertures sur mon nez. C’était mon jour de repos aujourd’hui, qu’il se débrouille tout seul ce vieux débris. Je l’entendis crier de plus belle, et je ruminai en me levant. J’empoignai un oreiller et me précipitai dans le couloir. Du haut des marches, je lui balançai en pleine figure en rugissant : « C’est mon jour de repos ! » Il l’attrapa le coussin agilement et me le relançait en agitant une lettre : « C’est pour toi » « Tu m’as réveillé pour une… lettre ? » lui répondis-je abasourdis  « Ah non, ça c’était pour le plaisir » Me dit-il en riant, puis il reprit son sérieux en prenant conscience que je n’étais pas habillé et que sa fille était sortie voir le spectacle…  il y eu un bref silence avant que Durzol se mette à crier : « ET VA T’HABILLER NON DE DIEU ! TU M’ENERVES !! »

Lorsque je redescendis, habillé cette fois ci, je pris la lettre que mon Maître avait posé sur la table et l’ouvris. Je soufflais en lisant les quelques lignes. Il fallait croire que je n’étais pas fait pour une vie paisible. Je posais la main sur ma pierre, elle n’avait toujours pas cessé de parler, et cela c’était intensifier depuis les ressent événements. Toutes les terres du yin et du yang avaient été touché, et je n’étais pas fier de l’épisode de la prison… même si tout de même, j’aurais voulu garder sous mon emprise ce fameux géant du nord, il aurait fait un bon allié. Magrish, la femme de mon maître, était avec moi, elle prenait un café pour attaquer la journée. Elle leva la tête comme pour m’interroger et je lui expliquai que je devais me rendre au phare sur l’ordre des Chamans. De toute évidence, si je pouvais aider, autant y aller. Je n’emmenai pas mes alliés avec moi, Erack était trop petit, et de tout façon il détesté l’eau. Nóm elle était introuvable. J’expliquai donc la situation à mon maître, et il me laissa y aller, pensant que ce qu’il m’avait appris pourrait surement aider les autres.

C’est ainsi que je me retrouvai entouré de chamans à mon arrivé au phare. Mais avant même que nous arrivions au campement, l’un sortie une lame et voulu m’embrocher par derrière. Mes oreilles d’Alfar entendirent la lame sortir du fourreau, et j’essayai de l’esquiver. Je sentis l’épée s’enfoncer dans ma chair, mais ma tentative d’esquive rendit son geste moins grave que prévue. Ils avaient tout bonnement profité de la confiance que je leur apportais pour frapper…  Je me mis donc en garde, pointant de mon arc l’un des chamans, changeant dès que l’un bougeait. Je perdais malgré moi beaucoup de sang, et c’était bien dommage que la magie blanche ne pouvait être utilisée sur soi :
« Pourquoi avoir demandé mon aide si c’est pour me tuer dès mon arrivé ??! » leur ramandais-je en criant presque. Ils se regardèrent tous, un peu déconcerté par la situation qui venait vraisemblablement de mal tourner. « Vous réglerez ça avec la chaman Evy… » Alors qu’un autre approchait derrière moi, l’autre continua à garder mon attention sur lui : « après votre mort… ». C’est ainsi que le chaman derrière moi se jeta sur mon arc, et que mon manque de force se fit ressentir, car si j’arrivais à me battre contre certain, il eut suffi que deux me bloquent les bras pour me maintenir sur place. « Vous nous aurez donné du fil à retordre… » Dit l’un en s’essuyant la tempe qui était en sang. Au moins, je ne serais pas partie de ce monde en n’essayant de ne pas survivre. Ils me firent donc mettre à genoux, et je dus avouer que mes dernières pensées furent pour Léto. Il m’égorgea en me tenant par les cheveux, et l’attente de la mort fut longue à mon goût. Je sentis alors le froid me prendre dans ses bras, je gisais dans mon propre sang. Ce n’était pas la mort que j’avais désiré, mais nous mourrons tous un jour et ce jour était arrivé plus vite que prévu.

Je vis avec colère mon cadavre par terre, j’étais maintenant un esprit. Les chamans ramenaient  les corps au campement, et je me rendis compte que je n’étais pas seul à avoir été tué. J’étais totalement fou de rage, et c’est avec toute cette colère que je me rendis au campement. Je comprenais bien que tout cela avait été manigancé, mais pourquoi ?  Je rejoignis donc les autres esprits, en poussant certains d’entre eux pour aller crier ma rage à la face de la responsable, cette Evy :
« Vous nous avez fait venir pour nous abattre comme des chiens ? » dis-je en pestant, puis je continuai ironiquement, mais toujours la rage au ventre  « Vous manquez d’esprits peut être ? Les récentes guerres ont tué des tonnes d’individus ! Vous auriez pu vous servirent à votre guise au lieu de nous tuer ! » Je soufflais en passant ma main dans mes cheveux « J’espère que vous avez une excellente explication… »

874



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Mar 08 Juil 2014, 11:17



Ses yeux d’habitude si froids, si sombres, si dénudés d’un reflet quelconque s’écarquillèrent. Kohei palissait. Il palissait tellement, que le reflet sinistre de ses orbes qui accompagnait généralement sa folie se faisait de plus en plus sa place dans le bleu détint de ses iris. Il restait sur place, à la vue horrifique du cadavre de Mircella. Il ne pouvait plus se contenir. Il ne comprenait pas pourquoi un tel acte avait pu avoir lieu. Mircella, l’elfe qu’il aimait tant, tuée, et non pas par les Ridere, mais par les chamans. Ca n’avait aucun sens. Cette perte n’avait même pas de but. Il serrait les poings, les dents. Tout cela dans le seul but de se contenir. Mais visiblement, une telle vision ne lui permettrait jamais. Il s’abaissa, au niveau de son corps, et lui fermait les yeux. Un air plus paisible s’empara de son beau visage. Et pourtant, Kohei n’arrivait pas à le voir sous cet angle. Pleurer ? Pour quoi faire ? Il allait plutôt devenir dément. C’est tout. D’abord la mort de Luka, puis celle de Mircella. Et là, une lueur d’espoir inconsidérée s’empara de lui. Luka était revenu  la vie, alors… Pourquoi pas l’elfe ?

Mais il se faisait trop d’illusion. Rien n’arriverait. Rien de rien malheureusement. Elle était simplement couchée au sol, plongée dans son sommeil éternel, un lit de sang pour seul confort. Il se retourna alors, brusquement, le visage crispé dans un rictus. Même du plus bas de sa folie, il souriait. Même du plus bas de sa tristesse, il riait. On l’avait fait demander, lui qui était aux alentours. On avait demandé son aide. Les chamans avaient besoin de gens, et Kohei, lui qui habituellement se fichait de tout, il s’était présenté. Et pour quoi faire ? Pour y trouver le cadavre de la personne qu’il aimait très certainement le plus au monde. Et maintenant, il était fou de rage. Il n’était plus ce lui habituel, loin de là. Et il avait laissé son second lui prendre possession de son corps, se jugeant plus apte à la venger dans son état de folie.

Et Kohei riait, il riait aux éclats, et pourtant, il ne s’amusait pas. Il dégaina sa longue lame d’ébène, prêt à foncer sur les premiers chamans qu’il verrait. Il ne fallait pas l’arrêter, et c’était bien trop tard pour cela maintenant. Il se fichait éperdument du pourquoi du comment, il se fichait éperdument de se retourner contre son propre camps. Il s’agissait de Mircella là. Ca suffisait amplement. L’alfar courrait en direction de l’un des assassins, se mettant en tête qu’il le tuerait dans la plus horrible des mort qui puisse exister. Il l’hurlait, il l’hurlait que personne n’y resterait. Mais il était idiot. Il était bien trop faible pour ses ennemis. Et surtout, il était tellement ravagé par la démence, par ses envies de meurtre, qu’il se mettait à attaquer sans la moindre agilité, sans la moindre adresse. Il bourrinait en d’autre terme. Alors une poignée d’arme pour frapper sa nuque, c’était vite fait. Il lâcha son épée, crispa ses mains contre celle-ci, lui qui garda encore toute sa conscience, et hurla les pires jurons qu’il n’avait jamais prononcé.

C’était peine perdue. Il était si irréfléchi que le combat qu’il menait le tuerait. Un chaman se rua sur lui, lame en main, et l’enfonça dans sa poitrine, regardant froidement les yeux déments de l’alfar qui n’avait alors plus que quelques secondes devant lui. Il s’écroula au sol, les membres tremblant, les muscles vacillant et ne lui offrant plus aucune force. Pourtant, Kohei fut si déterminé qu'il empoigna tout de même la longue lame, et de toute les force qui lui restait, il tenta de la retirer. Mais à peine la faisait-il bouger que la vive douleur se faisait ressentir, et il gémissait, et le sang s’écoulant abondamment de la plaie se mit aussi à s’écouler de sa bouche. Il cracha un filet de sang. Puis deux, alors qu’il tentait désespérément de lutter contre la mort. Il ne pouvait même pas se coucher, l’épée ne lui permettrait même pas. Et pourtant, il était au bout du rouleau. Il se tournait du mieux qu’il le pu vers Mircella. C’était l’unique image qu’il voulait se graver avant la mort. Une image si dure à voir, et pourtant, il fallait que ce soit celle-ci.

Le corps de l’alfar fut si endolori qu’il ne ressentait bientôt plus aucune douleur. C’était l’anesthésie avant la fin. La mort qu’il avait infligée à tant et tant de personnes, il l’a ressentirait dès à présent. C’était quelque part un moment plaisant. Qu’il savoura. Sa propre mort il l’a ressentait bien plus que lorsqu’il la donnait lui-même. Et ça valait le coup. D’autant plus qu’il allait rejoindre l’elfe. Enfin, il l’espérait. Sa mort à lui, il l’aura trouvée plaisante. Mais ce n'était tout de même pas finit. Il en était persuadé, il ressentait encore quelque chose. Ce n’en était pas finit de la vie ? Il ne voyait plus rien, tout était trop sombre, ou trop lumineux ? Il n’en savait rien. Mais en tout cas, il sentait qu’on le déchirait. On le déchirait en deux parties bien distinctes, et ce fut affreusement douloureux. Il était de nouveau présent dans son monde. C’était à n’y rien comprendre. Kohei se tenait debout, et forcément, son premier acte fut de regarder partout autour de lui, et de voir sa propre image, une image de mort. Mais cela ne l’effraya pas. Sa première pensée fut tout autre : Mircella aussi se serait réveillée comme tel ?

Il fallait qu’il s’en assure. Et il voyait un campement non loin de là, où un autre… esprit ? sembla se diriger. Il le suivit, sa lueur d’espoir de plus en plus forte, ignorant comment il avait pu revenir sur ces Terres. Kohei se fichait d’avoir des explications, il voulait juste la voir.

Et sur les lieux, Mircella.

978 mots ~

Résumé :

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 10 Juil 2014, 20:04

Eerah avait les bras croisés, et affichait la mine la moins satisfaite que son visage pouvait produire. En vérité, il n’avait probablement jamais été las. Et pourtant, chaque journée lui avait donné des raisons d’abandonner, de battre les bras d’agacement devant la stupidité de certains, la lenteur d’autres. Oui, d’une manière générale, ce n’était pas les frustrations qui manquaient pour le Déchu. Cependant, et même s’il avait parfois du mal à s’en convaincre, les choses étaient ainsi, et il jugeait – la plupart du temps – inutile de se lamenter. Des faibles d’esprits aux simples aléas de la vie, des pires trahisons aux plus petits mensonges, il finissait toujours par prendre sur lui, puis tournait la page, simplement. Or là, cette fois, cette unique fois, il était persuadé que jamais, ni dans cette vie ni dans l’autre, il n’arriverait à passer outre. Il allait simplement rester là, les bras croisés, une moue sceptique tracée sur le visage. Rester là et soupirer, en contemplant non sans dégoût son propre cadavre étalé au sol. Il était mort. En pleine ascension, à quelques pas du trône, d’Avalon et d’un avenir meilleur, il était mort. Son pied éthéré traversant la matière, il tenta en vain de rouer de coups le visage de ce qui avait été son enveloppe charnelle. C’était si lamentable, si pitoyable, qu’il se serait proposé lui-même de rédiger les chansons d’ivrognes sur la mort de celui qui aurait pu devenir roi. Mieux encore, il aurait pu en faire une pièce ; « Celui qui trébucha sur les marches du trône ». Parce que c’était concrètement ce qu’il venait de se passer. Il ressassait la scène en boucle dans sa tête.

Quelques jours plus tôt, il avait été invité à se rendre non loin du Phare Abandonné ; sous son vrai nom, cette fois-ci. Le message lui était parvenu par courrier prioritaire, lui exposant la réalisation prochaine d’une expérience capable de révolutionner les théories sur l’essence spectrale et la dissociation entre corps, âme et esprit. La chose, en soi, pouvait paraitre intéressante dans son propre contexte – et dans d’autres circonstances, nul doute que le Déchu s’y serait rendu par simple curiosité, pour l’amour de la connaissance. Mais en ces temps de malheur et de guerre, c’était surtout une activité suspecte, d’avantage encore puisque le spectacle n’était donné par autre que les Chamans eux-mêmes, pourtant loin d’être étrangers à tout ce qui se tramait derrière le voile. S’il assistait à l’expérience en question, c’était donc uniquement pour tenter d’en apprendre un peu plus sur les plans du Maitre des Esprits. Depuis la tentative infructueuse, quelques semaines plus tôt et de surcroît, exactement au même endroit, Eerah était resté sur sa faim. Il était établi – de son point de vue – que Jun Taiji avait ses secrets, et par-dessus tout, l’aveugle désirait en apprendre plus. En y repensant, le Déchu martela son corps de nouveaux coups immatériels ; s’il s’était cantonné à son objectif principal, s’il s’était astreint à la conquête du trône et à la reconstruction d’Avalon la Neuve, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais lorsqu’il s’était rendu au Phare, rien ne pouvait le laisser présager de ce qui allait se passer. Bien sûr, il n’était pas sans penser qu’on aurait pu lui tendre un piège, ou que l’excentrique roi des Chamans se serait encore amusé à leur faire une nouvelle farce. Mais même avec ces pensées en tête, jamais il n’avait envisagé qu’on puisse tenter de l’exécuter sommairement. Et d’ailleurs, ça ne s’était pas produit. On n’avait pas eu le temps d’essayer de l’assassiner, puisque – et il gronda de rage en s’imaginant écarteler sa propre chair – il était mort avant même qu’on ne l’approche.

Passant les premières antichambres de l’immense tente de campement montée pour l’occasion, Eerah n’avait pu que s’inquiéter de l’absence totale de vie, mais en soi et comme d’habitude lorsqu’il s’agissait de Chamans, il tentait de se placer d’un tout autre point de vue ; l’expérience concernait la frontière entre vie et mort, il n’y avait pas à douter qu’il était entièrement cerné d’esprits. Et comme – il n’en avait qu’une preuve nette depuis plusieurs minutes – ces amas de pensées immatériels ne pouvaient avoir d’influence sur le monde des vivants, il avait laissé cette pensée de côté, pour tenter d’imaginer à quelles manipulations douteuses allaient pouvoir s’adonner les serviteurs de Jun Taiji. Ainsi donc il avançait, écartant du bras les portes de tissu, avançant peu à peu vers le centre du campement. Puis il mourut. Même après sa transformation en esprit, il lui avait fallu de longues secondes pour saisir ce qui venait de se passer, tant ça avait été fulgurant et surgi de nulle part. Une vingtaine de mètres au-dessus de lui, derrière le toit de toile, et en haut du sombre bâtiment dans lequel il avait failli mourir moins d’un mois auparavant, un morceau de roche conséquent s’était détaché du trou béant qu’un Élemental peu regardant sur les détails avait cru bon de percer. Pas un bruit, peut-être un sifflement discret qui s’était perdu dans le vent, et le roc s’était affalé droit vers le sol, à peine freiné par la tente pour aller éclater le crâne du Déchu. Il en restait encore abasourdi. Voilà, avait-il envie de clamer, voilà comment Eerah Scaldes, futur seigneur d’une nation et d’une ville florissante, stratège émérite s’il en était, et – jusqu’à preuve du contraire – homme avisé, s’était vu ôter la vie par une combinaison de hasard et de basalte. Oui, il ne pouvait que le concéder : c’était bel et bien le décès le plus lamentable qu’on aurait pu imaginer pour un homme de sa trempe.

934 mots.


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Ven 11 Juil 2014, 23:11

Depuis que le monde partait en vrille, Lully n'en avait subi que les mauvais côtés. Mais quand elle trouva ce groupe de pirates sur la côte du continent naturel, tout changea : elle découvrit les joies qu'offrait un monde qui plongeait dans le chaos. Pendant plusieurs jours, quand elle accosta avec eux sur le continent du matin calme, elle pilla et tua à l'envi, sans aucune peur d'être ensuite poursuivie par la milice de la région. Tout allait pour le mieux, mais les choses finirent par tourner au vinaigre dans son groupe de pillards, quand l'un d'eux eut la mauvaise idée de la toucher.

Ce fut une idée qu'il paya au prix de sa vie et qui, curieusement, ne plut pas à ses congénères. Pour échapper à leur soif de vengeance, Lully fuya en longeant la côte. Elle aurait voulu se transformer dans l'eau pour leur échapper définitivement, mais malheureusement, sa transformation ne se faisait plus : Lully était bloquée dans sa forme humaine. Ainsi, elle erra pendant quelques jours, en prenant bien soin d'éviter toute forme de civilisation. Mais elle dut se rendre à l'évidence : dans des temps comme ceux-ci, il relevait du suicide de se promener toute seule dans la nature. Petit à petit, tout le monde laissait ses instincts primaires prendre le dessus, et il n'y avait plus que la survie qui comptait. En effet, la jeune femme faillit se faire tuer en tombant dans une embuscade… et elle décida alors de se greffer au groupe qui l'avait sauvée.

C'est comme cela que Lully se retrouva à aller au phare abandonné, pour elle-ne-savait trop quelle raison. Apparemment, il s'agissait d'un truc qui devait ramener la magie sur les terres du Yin et du Yang, donc ça ne pouvait qu'être bien. Ou du moins, si elle avait bien compris… peu lui importait, de toute façon. Lully était certaine que la fin du monde approchait, et c'était bien fait pour eux tous : la cupidité et la perversité des hommes avait fini par mettre en colère les Aethers, et ils avaient mis en place ce jugement divin. Comme toujours, Lully allait payer à la place de tous ces hommes corrompus, alors qu'elle vivait comme une bonne croyante, s'évertuant à obéir à la volonté d'Ailydis… c'était injuste, mais peut-être qu'elle obtiendrait son salut dans la mort, si ce n'était pas dans la vie. Alors, peu importait de courir à sa perte.


« Au phare, il y a un rassemblement de chamans. Ils font de leur mieux pour que tout revienne dans l'ordre des choses, alors nous devons les aider ! » leur avait assuré un magicien qui se dirigeait vers le campement.

Personne ne voulut suivre cet inconnu et son groupe, mais Lully, fatiguée de supporter son troupeau d'elfes niais, décida de se séparer d'eux, en espérant vivre un voyage un peu plus intéressant. C'est ainsi qu'elle alla jusqu'au phare abandonné. Lully ne prononça pas un mot en deux jours, et ça lui alla très bien : les membres de son groupe avaient l'air d'avoir peur d'elle, pour quelque raison. Peut-être qu'ils étaient racistes envers les sirènes; cela arrivait de plus en plus depuis les Jours de Sang, et cette intolérance s'était encore aggravée depuis tous ces événements chaotiques… *T'façons, ces abrutis vont tous crever, c'est qu'une question de temps. Et ils auront pas des aussi bons traitements que les miens après leur mort*, se disait-elle pour se rassurer.

Finalement, le groupe d'une dizaine d'individus arriva au phare abandonné. Lully se délecta de la désolation qui ressortait de ce lieu, et, rêveuse, elle suivit les chamans qui les escortaient jusqu'au campement. Néanmoins, la sirène ne se rendit pas du tout compte du piège que leur tendait ces mystérieuses personnes : petit à petit, chacun poussa la personne qu'il guidait à s'éloigner de son groupe, pour les prendre à part… et leur planter leur arme dans le coeur sans que chacun puisse se prévenir. Soudain, la sirène entendit une personne tomber juste à côté d'elle, mais dès qu'elle se tourna vers le corps sans vie, elle sentit une douleur déchirer ses poumons et, sans pouvoir prononcer un mot, Lully tomba lourdement parterre.
*C'est trop bête… quitte à mourir, j'aurais voulu une mort plus digne que ça…*

La sirène ferma les yeux, prête à affronter ce qui allait l'attendre. Néanmoins, sentant qu'il ne se passait rien, elle finit par les rouvrir et se rendit compte qu'elle pouvait bouger. Sa douleur avait complètement disparu. Cette dernière se releva aussitôt et dégaina son couteau, prêt à faire payer celui qui avait presque réussi à la tuer… mais elle se stoppa quand son regard se posa sur son cadavre. Lully se voyait, allongée parterre avec les yeux grands ouverts, une flaque de sang s'étendant autour de sa blessure. C'était étrange : quand elle s'était imaginée mourir, Lully avait toujours pensé qu'elle aurait l'air élégante dans sa souffrance. Mais là, elle était vraiment ridicule.

Ne comprenant plus rien, Lully regarda autour d'elle et vit que les autres personnes de son groupe regardaient leur cadavre, comme elle. Certains avaient été plus rapides à réagir, car ils se mettaient déjà à crier sur les chamans, tandis que d'autres commençaient à pleurer. Lully, quant à elle, ne savait plus trop comment réagir. Mais soudain, quelqu'un attira son regard, à quelques mètres d'elle : c'était une personne qui était arrivée en même temps qu'elle, et elle était en train de crier sur son assassin. Lully connaissait cette voix, et cette silhouette…


« Yûki ?! » s'écria la sirène en courant vers l'orine.

En la reconnaissant, Lully ressentit un énorme soulagement dénouer sa gorge. Dans une situation comme celle-là, être avec une personne que l'on connaissait, c'était la meilleure chose qui pouvait lui arriver… surtout que la sirène connaissait la puissance de cette dernière. Elle lui avait déjà été utile, et elle ne serait encore, certainement.

Mots: 967

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Mitsu
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Sam 12 Juil 2014, 19:46


[EVENT] Partie II. L'océan 571946PNJEventII4

Evi se doutait que la mort serait difficile à accepter par ceux qui la rejoindraient. Elle s'attendait, de ce fait, à toutes les réactions possibles, allant du déni à l'acceptation suspecte, à la colère, à la tristesse. La jeune femme savait d'ailleurs parfaitement ce que cela faisait. Pas parce qu'elle était déjà morte, non, mais parce qu'elle pouvait contrôler les êtres, prendre possession de leur corps. Quand elle le faisait, elle voyait le sien tomber sur le sol, comme mort. Aussi, elle se souviendrait toujours de la première fois où cela lui était arrivé, la première expérience, la plus dure à surmonter. Néanmoins, la situation était spéciale et, puisque toute situation spéciale doit trouver une solution toute aussi spéciale, ces êtres qui allaient se faire tuer devraient s'en remettre plus vite que n'importe quel individu qui aurait subi ce sort en temps normal. Evi saurait les convaincre, elle le devait, pour son Roi, pour les siens et également pour la découverte qu'ils feraient si les informations qu'elle avait déniché étaient exactes. Ils changeraient les choses ! Et peut-être même le sort des terres du Yin et du Yang. De ce fait, en ayant conscience de tout cela, elle ne grinça pas des dents lorsque le premier esprit entra dans la pièce où elle se trouvait, bientôt appuyée par une seconde femme ayant trouvé la mort. Il était normal de réagir de la sorte. Lorsque l'Alfar lui fit goûter sa rage par ses paroles acerbes, elle ne fit que hausser un sourcil avant de sourire. Les esprits n'étaient pas tous sympathiques, contrairement à ce que beaucoup croyaient. Elle avait l'habitude, cela n'était pas si étonnant. Elle songea même à ce que cet homme pourrait devenir s'il restait ainsi pour toujours. Probablement un vieux grincheux, aigri de la mort. Enfin, à vrai dire, elle n'en savait rien mais c'était un moyen comme un autre d'affronter le mécontentement général. Pourtant, elle trouvait l'état d'esprit fascinant : nulle pression, nul besoin véritable, nulle obligation, juste la liberté la plus absolue. « Toi là ! Va chercher le déchu qui essaye en vain de frapper son cadavre s'il te plaît. ». Oui vraiment, elle s'attendait à toute les réactions. Néanmoins, sans doute avait-il une excuse puisqu'il était mort d'une façon bien plus simple que les autres. Au moins leur avait-il facilité la tâche.

Une fois chaque esprit devant elle, elle fit un geste en direction de ses esprits compagnons pour leur dire qu'ils pouvaient vaquer à leurs occupations. Elle n'avait plus besoin d'eux et, à vrai dire, elle préférait qu'ils ne restent point ici. Les esprits n'aimaient pas particulièrement que l'on aborde ce sujet. « Bien. Bonjour. Je m'excuse des conditions dans lesquelles je vous accueille. Je suis consciente que ce n'est pas agréable de se faire assassiner. ». Quoi qu'il y avait pire mort selon la chaman. Son regard passa doucement sur la toile de la « tente », fixant la silhouette de Jun dehors. Evi pouvait voir à travers la matière, un don des plus intéressants. Elle répondit à son sourire et attendit qu'il parte pour continuer. Elle ignorait ce qu'il allait faire mais, pour l'instant, elle ne désirait pas qu'il soit là, tout simplement parce qu'elle souhaitait avoir l'exclusivité de la découverte. Cette terre lui appartenait. « Donc, pour en revenir à ce que je vous disais, je m'excuse de ce que nous avons dû vous faire subir. Néanmoins, pour vous consoler, sachez que les esprits ont tendance à revenir de plus en plus à la vie et, de ce fait, vous devriez suivre le mouvement rapidement. ». Elle fixa un instant Yuki, entourée de l'esprit d'une sirène, avant de continuer. « J'ignore qui est votre maître même si je crois pouvoir le deviner, néanmoins, sachez que tout ce qu'y a été fait est entièrement souhaité par la royauté. Notre race a également besoin d'aide, tout comme chaque être peuplant ces terres. ». Elle songea à la formulation du problème avant de décider de tout avouer. « En réalité, le Roi des chamans comptent depuis des semaines le nombre de morts total et essaye de le comparer aux nombres d'esprits recensés. Néanmoins, le nombre d'esprits est de loin inférieur aux morts, ce qui n'est pas normal. Je ne sais pas si vous le savez, mais un esprit est sensé être éternel, ne jamais disparaître. Cela ne pose aucun soucis puisque les esprits ne peuvent pas entrer en contact avec le monde des vivants. Cependant, après de nombreuses recherches, nous avons... enfin, j'ai trouvé, pour être exacte, un vieux livre situant un endroit encore méconnu de la population. Un endroit très reculé, qu'on ne pourrait atteindre ni par navire, ni par la voie des airs. Les provisions manqueraient, l'épuisement tuerait. A moins d'être un esprit. ». Elle sourit. Evi aimait particulièrement montrer qu'elle était à la source de nombreuses découvertes et elle avait de l'ambition, ce qui pouvait être un avantage comme un inconvénient avec le Roi actuel. Mais ça, elle n'en avait pas encore conscience. « De ce fait, je vous ai contacté pour que vous partiez avec moi à la découverte de ce lieu. Je ne vous forcerai pas mais il se peut que nous trouvions la source des problèmes de ce monde là bas. ». Elle n'en savait rien, mais même sans parler de cela, ils trouveraient quelque chose d'exceptionnel, un lieu sur lequel, peut-être, aucun vivant n'avait mis les pieds. « Néanmoins, je vous préviens, la route sera sans doute difficile. Vous avez été transformé intentionnellement et les esprits risquent de le sentir. Comme vous avez pu le constater, ils peuvent se toucher entre eux. Ils peuvent également s'affronter. Il n'est pas dit qu'ils soient favorables à notre approche du lieu où je souhaite vous amener. Mais aucune découverte n'est facile. J'invite donc ceux qui le souhaite à me suivre. ». Evi sourit avant de muter pour devenir elle-même un esprit. Puis, elle s'envola dans le ciel.

984 mots – Pas dépassé moi bwahahahahaha!!!

Explications ^^:
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Mar 15 Juil 2014, 19:16

L'elfe eut envie de grogner. Grogner.. Pas digne d'une lady. Ou tout simplement, trop impoli pour qu'elle se le permette. Elle restait ainsi immobile devant le cadavre de Kohei, muette et ahurie. Elle ne comprenait pas un tel élan de colère du jeune homme qu'elle connaissait si calme et compréhensif, mais quelque part, elle ne pouvait pas le blâmer. Elle-même avait bien envie de botter les fesses à ceux l'ayant assassinée. Elle soupira tout en se frottant les yeux. Ça devait être un rêve, rien de plus, rien de moins. Elle espérait voir son esprit la rejoindre et elle put constater bien vite que son souhait s'était réalisé. Elle s'approcha alors de lui, guillerette mais pourtant malheureuse. « Je suis navrée qu'on t'ait fait ça également.. » Elle passa sa main dans ses beaux cheveux blonds. « Mais je suis contente de te retrouver malgré tout. » Elle le gratifia d'un sourire avant de l'observer encore une fois, et de se remémorer la scène qui venait de se passer sous ses yeux. L'alfar était devenu complètement fou à lier et elle n'aimait pas le voir ainsi. Cependant, imaginer que sa mort ait pu le rendre dingue lui faisait en quelque sorte, plaisir, et lui réchauffait le cœur. Il s'inquiétait pour elle, une fois de plus. Il lui portait de l'attention et elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle venait de mourir. Elle venait de voir l'être qu'elle aimait le plus au monde mourir. Et elle souriait.

Puis la jeune femme en face du groupe commença à s'expliquer. Pas agréable de se faire assassiner ? L'elfe lui en aurait bien claqué une dans la tête mais elle se retint. Comment pouvait-elle savoir ? Elle était en vie, elle. Puis, sa colère se transforma en petite joie. Une sorte de petite victoire. Ainsi, elle allait renaître. Revenir à la vie. Elle tourna la tête vers l'alfar, soudainement heureuse, et le lui fit comprendre par un magnifique sourire. Ils allaient vivre, et revivre ensemble. Mon dieu que c'est niais. Puis elle se sentit à nouveau défaillir. Le roi des chamans ? Alors tout ça, toute cette mascarade stupide, était pensée par quelqu'un de haut placé ? Elle eut envie de se frapper la tête contre un mur. Qui irait imaginer un scénario aussi improbable et farfelu que celui-là ? Cela ne fit que stimuler son envie de rencontrer ce fameux roi. Passer une soirée avec lui devait être des plus instructifs à certains niveaux. Pas les plus intellectuels bien entendu. Elle essaya de réfléchir aux paroles de la jeune femme ne serait-ce qu'un instant mais finit par se perdre totalement dans ses pensées. Ces histoires d'esprits, elle n'y connaissait rien. Cependant, leur présence en grand nombre avec la différence du nombre de morts semblait poser problème. Puis elle comprit. Si cela continuait, ils allaient bientôt tous revivre. Il y aurait surpopulation. Et donc, la royauté aurait décidé de tout ça dans leur dos. Elle poussa un nouveau soupir. La politique lui passait vraiment au-dessus de la tête pour l'instant. Peut-être plus tard comprendrait-elle quelque chose.

Partir ensemble à la recherche d'un nouveau lieu.. Mircella haussa un sourcil quand elle vit son interlocutrice se vanter de la sorte. Elle ne se gênait vraiment pas. Trouver un livre n'avait rien de bien extraordinaire mais elle se priva de lui faire la remarque. Elle semblait si heureuse de sa découverte qu'elle décida de la laisser la savourer, ne serait-ce qu'un petit peu. Elle regarda longuement l'envol de la jeune femme avant de se retourner vers Kohei, embêtée. « Je.. Je pense que je vais y aller. Qu'en dis-tu ? ». Elle lui attrapa alors la main,nerveuse. Allait-il la suivre ? Bien sur qu'il la suivrait. Elle lui sourit alors à nouveau. « Nous ne pouvons plus mourir de toute manière. Je ne pense pas que l'on puisse craindre quelque chose d'elle, même si je ne l'apprécie pas plus que ça. » Elle serra sa main dans la sienne. « Je fonce. Rejoins-moi dés que tu veux. ». Peu après avoir prononcé ses mots, elle tritura vite fait sa tunique dans ses mains pour se détendre et commença à se laisser aller vers le haut. Mais elle s'arrêta. Pour s'approcher d'un homme qu'elle ne connaissait pas. « Excusez-moi, votre tête va bien ? ». En effet, sa mort avait été des plus atroces.. et des plus ridicules, il faut l'avouer. « Au moins, vous n'êtes pas mort assassiné. » Elle s'inclina poliment. « Nous nous retrouverons là-haut si vous le désirez. » Puis elle sourit encore, chaleureusement, avant de s'éloigner définitivement.

Le voyage fut des plus calmes, mais l'elfe ne pouvait s'empêcher de chercher le danger. Méfiante mais surtout peureuse, elle observait les moindres faits et gestes des personnes l'entourant, allant même presque jusqu'à en devenir paranoïaque. Elle souffla un bon coup pour se calmer psychologiquement parlant quand quelqu'un lui fonça dessus. Elle virevolta alors plusieurs mètres en arrière avant de réussir à reprendre ses esprits. « Mais vous êtes taré ! ». Puis quand elle redressa la tête, elle ne vit pas un de ses compagnons à ses côtés mais bien un autre esprit. Il la fixait, une touche d'animosité dans le regard. Elle tenta alors de le contourner distraitement pour lui montrer qu'elle ne lui voulait pas de mal mais il suivait ses mouvements, rendant la situation plutôt comique.  L'elfe tendit alors une main vers l'esprit pour utiliser un de ses pouvoirs et alors qu'elle pensait utiliser sa télékinésie, elle envoya une boule de feu droit dans l'esprit qui la retenait. « De..Depuis quand je sais faire ça moi ? » Elle écarquillait grand les yeux. Puis, en voyant que ce fameux esprit la lâchait enfin, elle tenta de se hisser à la hauteur des autres personnes, cachant ses mains dans ses manches. Ses pouvoirs venaient de changer et elle ne les contrôlait pas. Elle se posa sur le pont. Un énième soupir. Et ce ne serait sans doute pas le dernier.



Spoiler:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Mar 15 Juil 2014, 23:18

Les mains croisées dans le dos, flottant immobile à quelques centimètres du « sol », Eerah avançait dans l’air à la manière d’une baudruche guidée par les vents, oscillant de droite à gauche, sans changer de direction. La colère et l’agacement étaient retombés – en partie, du moins – et il traçait lentement son chemin, un peu en avance par rapport au groupe. La première à découvrir l’Au-Delà ? Ha. Seul celui qui en franchirait les portes en premier pourrait prétendre à cet honneur, et de toute manière, que ça soit lui ou elle, il en connaissait un, assis quelque part à ricaner, qui n’hésiterais pas à s’en attribuer le mérite. En réalité, il plaignait un peu la jeune femme ; elle était esprit, parce qu’elle l’avait décidé, et d’ici peu, elle risquait de le rester un peu plus longtemps, sans qu’on lui demande son avis. Les pionniers étaient rarement ceux qui découvraient réellement. Ainsi va le monde, dirait-on ; il ne suffit pas d’être le premier, il faut aussi en avoir les moyens. Le Déchu n’allait de toute façon pas s’en émouvoir davantage. Tout ce qu’il attendait maintenant, c’était de voir derrière le voile, et d’en revenir. En revenir vite. Il détestait être un esprit, ça n’avait ni saveur ni intérêt, tout ce qu’il faisait, c’était flotter, flotter, encore et encore. Pourtant il ne pouvait résolument pas partir, le projet était tout de même d’ampleur, et il avait su piquer sa curiosité à vif. Il devait savoir ce qu’il y avait après. C’était la seconde partie d’une réponse qu’il avait eu trois-cent ans plus tôt.

Une jeune femme, décédée un peu plus tôt, et invitée elle aussi à l’expédition, vint l’aborder avec une question des plus absurdes. « Si ma… ». Une dizaine de minutes plus tôt, un pavé de la taille d’une hase venait pulvériser tout ce qui avait un jour constitué son crâne, envoyant gicler aux alentours morceaux de crânes et de cervelle. Lui qui pensait que personne n’avait vu la scène, isolé qu’il était du reste du groupe, mais il se trompait, à n’en pas douter. La considérant en fronçant les sourcils, peu habitué à utiliser ses yeux, il hésita avant de répondre. Que répondre à ça ? « Je vous invite à essayer, dès que nous aurons les pieds sur terre. C’est très rafraichissant. ». Il s’éloigna sans rien ajouter ; à question idiote, réponse idiote. Il aurait été désagréable de toute façon, même si sa phrase avait été plus sensée. Il n’avait pas la tête à tailler causette avec qui que ce soit. Une fois loin devant le groupe, il commença à chantonner à voix basse. « Elle était si jolie... ». Rien à voir avec la situation, rien à voir avec le contexte, rien à voir avec sa forme éthérée. C’était surtout un moyen pour garder un lien avec la réalité. «Que je n’osais l’aimer. Elle était si jolie… ». Un esprit le frôla d’un peu plus près que d’ordinaire. « Je ne peux l’oublier. Elle était trop jolie… ». À chaque seconde, le flot de corps spectraux semblait s’intensifier. Eerah les regardait passer, levant un sourcil étonné, sans trop s’en inquiéter. « Quand le vent l’emmenait. Elle fuyait, ravie… ». Lorsqu’il fut percuté par le premier d’entre eux, il s’interrompit une seconde, avant de continuer. « Et le vent me disait… ». Il n’eut pas l’occasion de finir sa chanson ; les esprits ne se contentaient plus de le heurter par mégarde, ils le fixaient tous, et les plus proches vinrent le saisir à bras le corps. « Vous n’êtes pas le bienvenu. ». « Ah ? ». Ce fut ses derniers mots, avant de disparaitre, écartelé par la force brute des fantômes.

Instantanément, le Déchu réapparaissait à plusieurs kilomètres de là, le doigt levé comme pour pointer une objection, bouche bée. C’était brut et sans préambule, mais pas si illogique que ça. C’était comme s’incruster à un gala très huppé, auquel on n’était pas invité. Or il était hors de question qu’on lui refuse l’entrée de ce gala. Il fila dans l’air, traça la piste du groupe, pour le retrouver au plus vite. En passant au-dessus d’eux, et en constatant l’assaut ininterrompu des êtres de l’éther, il dépassa la troupe. Pas la peine de s’attarder, ceux qui « mourraient » ne ferait que réapparaitre, en boucle. Le problème restait de savoir ce qu’il cherchait réellement. Et la question ne demeura pas longtemps sans réponse. Il était là ; un pont céleste qui s’enfonçait paresseusement dans les cieux, sinuant sans fin vers l’horizon.  Eerah se laissa planer, évita en tournoyant les esprits menant la charge, et posa un pied sur la première chose matérielle depuis sa mort. « Elle était si jolie... ».

789 mots.


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Jeu 17 Juil 2014, 14:14





C’était une situation tellement étrange que chacune de ses paroles me donnait envie de l’abattre sur le champ. J’étais aigri et la mort ne me réussissait pas, mais comprenez-moi, j’avais tellement de choses en tête, tellement de choses à faire, que c’était presque une prise de conscience pour moi : la vie ne tient qu’à un fil et j’avais perdu mon temps durant des années. En réalité, je remerciai à demi cette femme qui nous avait fait tuer, tout en ayant envie de la voir mourir. Je l’écoutais tout de même s’expliquer, regardant autour de moi les autres esprits. La bonne nouvelle était que, peut-être, nous allions revenir à la vie. Une chance donc, nous allions découvrir un monde dont à la base personne ne revient et revenir remplie de connaissances. Je souris lorsque la femme nous expliqua que les esprits allaient sans doute nous attaquer… « Se battre en n’ayant aucune chance de mourir… Je prends » murmurais-je dans un sourire. Lorsqu’elle prit son envol, je fis de même.

Lors du voyage, mes pensées virevoltèrent au grès du vent. Je remarquais que je manquais cruellement d’ambition, que si j’étais réellement mort, j’aurais regretté ma vie, portant comme un poids à la cheville qui m’aurait mené vers le bas. À certain moment, peut être aurais-je souhaité cette mort, mais aujourd’hui, je voulais vivre pour aider mon peuple et le faire monter à son sommet. Je savais maintenant ce que je voulais, et je grimperais dans l’échelle sociale pour me frayer un chemin près du trône pour unir mon peuple. Mes idées étaient révolutionnaires, tout simplement parce que je n’avais pas grandi avec mon peuple, mais j’étais tout de même revenu à mes racines et je n’étais pas satisfait. Oui, cette mésaventure m’a fait réfléchir et m’a donné l’ambition nécessaire pour accéder à quelque chose que je n’aurais jamais cru vouloir.

Je ne le vis pas venir, et c’est lorsqu’il fut trop tard que je me pris un coup dans le ventre, me faisant voler plus loin. Traversant une sorte de nuage, je vis un pont. Lorsque l’esprit revint à la charge, je voulus prendre un couteau de lancer… malheureusement, ils n’étaient plus là depuis que j’étais mort. Je l’esquivai en sautant, mais il m’attrapa le pied. Ce fut surement pour me protéger que tout mon corps dégagea de l’électricité, le faisant lâcher prise. Je regardai mes mains avec stupéfaction, avant de me lancer à la poursuite de mon assaillant. Je n’avais pas le temps de réfléchie à cela, il ne fallait pas que je disparaisse Dieu sait où, il fallait achever cette mission. J’étais très à cheval sur ce principe.

Je me rendis vite compte que mes pouvoirs avaient changé, en fait, ils me correspondaient très bien. C’était presque instinctif, comme si les aptitudes apparaissaient grâce à l’adrénaline qui montait en moi, et c’est avec la plus grande confiance que je créai un arc de foudre pour tuer quelques esprits. Pour le moment je savais juste que je manipulais l’électricité, que mon corps pouvait produire cette électricité et que je pouvais créer des armes avec. C’était déjà suffisant à mon goût. Je vis alors une elfe se poser sur le pont, puis un homme. Avant d’y descendre moi aussi, je me débarrassais de quelques esprits qui me barraient le chemin. Alors que j’allais poser mes pieds sur ce fameux pont céleste, un esprit fonça dans mon dos. Ces assauts incessants m’énervaient, ça ne finissait jamais, ils revenaient toujours à la charge. Mon corps se mit donc à dégager de l’électricité, me couvrant de mauve et de bleue. Il faut dire que je ne contrôlais pas ce don, celui-ci faisait donc n’importe quoi et à sa guise. Avant même que l’esprit est pu me réattaquer, je lui balançai de l’électricité qui l’immobilisa dans les airs, en réalité, on aurait dit qu’il dansait tout en ne contrôlant pas ses gestes. Je posai donc enfin mes pieds sur le pont. Toujours mauve et bleu, je regardai les esprits qui ne vinrent plus nous attaquer. C’était déjà une bonne chose. La rage en moi ne voulait pas partir, ni l’électricité qui arpentait mon corps, ne demandant qu’à sortir. Ce fut alors avec une grande satisfaction que je tirai sur les esprits qui passaient devant moi, asseyant de joindre l’utile à l’agréable, j’essayai de frayer un chemin aux autres esprits qui étaient partis avec nous.

730



Résumé:

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Jeu 17 Juil 2014, 22:40



Les paroles de la chaman le calmèrent. Non pas que Kohei assimilait parfaitement sa situation – bien sûr qu’il était toujours en rogne en ce qui concerne les assassinats ! Mais au moins, il redeviendrait alfar, il redeviendrait un mortel parmi tant d’autre. Mais ce qui l’incitait à accepter, c’était plutôt l’envie de rester dans cette condition quelque temps. Oui, il était contradictoire, mais il fallait bien le reconnaitre, les circonstances de sa mort et celle de Mircella avaient de quoi le mettre dans un état de colère. Et pourtant, il resta calme, et préféra plutôt profiter de cette opportunité pour se voir conscient d’être au-delà de la vie. Mourir, ça revenait à devenir un esprit… Il ne voulait pas vraiment y croire, préférant plutôt le sommeil éternel. Kohei était bien plus emballé à l’idée de mourir pour ne plus jamais être conscient que d’avoir une seconde vie parmi les morts. Bien sûr il n’était pas un genre de dépressif… Mais la vie ne lui disait pas grand-chose. Il la vivait juste parce qu’il l’avait. Et au final il découvrait des choses intéressantes, comme des choses qui finissait par lui tenir vraiment à cœur.

Et tandis qu’il s’enfonçait dans ses pensées idiotes, il s’en sortit grâce aux paroles de Mircella. « Je suis tellement soulagé de te retrouver… J’ai vraiment eu peur Mircella. » Il lui sourit à son tour. C’était vrai ! Jamais il n’avait été aussi soulagé de toute sa vie. Puis, il y eu les explications de la chaman. Eh bien quoi ? Il devrait se montré révolté ? Songeur ? Irrité ? Compréhensif ? Non, Kohei ne fut rien de tout cela. Pour lui, les explications qu’il entendait n’avaient aucune répercussion sur lui. Tout ce qu’il retint de cette histoire, c’est qu’il en ressortirait avec une incroyable expérience, et qu’il aurait le plaisir d’analyser la psychologie d’êtres qui leur était totalement différents. Des esprits. C’était démuni des sentiments humains. C’était intéressant, ça attisait la curiosité. Et Kohei se délecterait d’acquérir de telles connaissances. Mais se battre contre eux devait être d’un ennui. Le sang ne coulerait pas. Ridicule. Et sa seconde nature en serait dépitée. Mais ce n’était pas le plus grave. Ce n’était qu’un détail. Kohei pensa plutôt aux côtés positifs de la chose. Même si ses ressentis ne cessaient de diverger, il se satisfaisait de penser qu’il y aurait Mircella. « Oui. Je viendrais avec toi. » Confirma-t-il sans hésitation, le visage souriant.

Il la suivit alors, directement. Et tandis que Mircella s’arrêta pour s’inquiéter de la santé peut-être plus psychologique qu’autre chose du déchu, il prit les devants, sans regarder cet homme pour qui il ne vouait aucun intérêt du genre. Même si Kohei était du genre individualiste, s’il ne se préoccupait pas de l’état de santé des autres morts, ce n’était pas par égoïsme ou quelque chose du genre. Mais surtout parce qu’ils n’avaient… Plus vraiment de notion de santé. L’alfar passa alors devant l’elfe, lui souriant d’un air presque joueur. il finit tout de même par échanger un regard avec cet autre mort. Il se voulait sympathique, mais son regard ne parvenait pas à sortir de sa neutralité quotidienne. S’ensuivit alors une longue route en direction de l’océan.

L’alfar volait si vite que le chemin lui parut extrêmement court. À l’horizon l’on ne voyait déjà plus les Terres. Il restait le plus près possible de Mircella, Il n’avait pas vraiment envie d’en être séparé. Et pourtant, les circonstances le lui obligèrent. Il se faisait percuté par un autre esprit, visiblement inhospitalité comme on lui avait décrit plus tôt. Et à peine eut-il le temps de détourner son regard qu’il avait perdu l’elfe de vue. « Tch… » Pesta-t-il. Il voulut reprendre sa route, mais d’autres esprits se dressèrent devant lui, visiblement prêt à tout pour le rejeter. C’était bien normal. Kohei n’était pas vraiment des leurs… Il ne le serait probablement pas avant des siècles. Il n’était pas mort pour le rester. Loin de là. Et ces êtres face à lui le sentaient. C’était impossible qu’il puisse permettre à l’alfar de voir quoi que ce soit de leur univers. Alors comment passer ?

Foncer dans le tas. C’était stupide. Mais il s’y essaya. Mais une réflexion le bloqua. S’il était devenu un esprit… Avait-il encore ses pouvoirs en tant qu’être mortel ? Ses fidèles pouvoirs d’alfar dont il aimait l’usage ? Eh bien certainement pas. Mais alors, comment pouvait-il se battre… ? Il brassa l’air avec ses bras, comme s’il tentait encore d’éloigner les esprits grâce à son feu sombre, mais – non pas que ce fut inutile – rien de tout cela ne se produisit. C’était une rafale d’air qui s’abattit sur les spectres.  Et cela les éloigna. Et le reflexe qui prit Kohei fut d’observer ses membres les yeux écarquillés. Ses pouvoirs furent remplacés par d’autres ? Bon. Ok. Il lui suffisait alors de continuer à semer ses rafales, et bien vite il se frayait sa route. Mais c’était une offensive assez naïve. Bien vite, elle n’eut plus aucun effet, et les esprits bien plus agiles que le blond esquiva ses salves. Ils étaient si puissants que Kohei ne comprit pas pourquoi, mais il se retrouva instantanément dans un autre endroit. Sans plus personne. Il ne sait où. C’était incompréhensible. Mais soit. Il se précipita comme convenu vers le reste du groupe, jusqu’à ce qu’il se retrouve face à un étrange pont. Il semblait qu’ils étaient arrivés. Même si d’autres esprits l’empêchaient encore de continuer. Il força le passage, irrité par ces êtres ennuyeux qui savaient se montrer aussi froid que lui, envoyant encore des rafales de vent, et se posa presque instantanément sur le pont. Et il se retourna une dernière fois vers ces être que la vie avait quitté, comprenant à quel point être inexpressif empêchait totalement d’être comprit.

969 mots ~

HRP :

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Ven 18 Juil 2014, 15:13


Alors que j'attendais une réponse, je remarquais assez rapidement que je n'étais pas la seule à avoir été victime de ces shamans. Non, mais sérieusement qu'est-ce qu’il ce passait actuellement. Le monde devenait-il fou à ce point pour qu'ils décident d'assassiner toute personne qui avait le malheur de s'aventurer par ici ? Il n'était pas compliqué de comprendre que toutes les victimes étaient remontées contre cette femme. Mais finalement on ne savait même pas si elle avait vraiment quelque chose à voir avec ça. Mais la colère qui nous avaient envahies était beaucoup trop importante pour que l'on commence à vraiment réfléchir à ce qu'il se passait.
Mais finalement il y a une voix qui me rappelait quelque chose, je tournais alors la tête et je remarquais qu'une de mes connaissances était là elle aussi.

- Lully ? Oh non pas toi aussi...      

J'étais vraiment triste qu'elle soit morte elle aussi, je n'arrivais pas à trouver ça juste. Je m'intéressais alors un peu plus aux autres personnes, mis à part Lully, il n'y avait personne d'autre que je connaissais, ce qui me soulageait. Étrangement je n'essayais pas de savoir qui était quoi, car maintenant peut importe la race que nous étions de notre vivant, nous étions tous morts, de simple esprit. Je n'avais pas grand connaissance du monde chamanique, mais je croyais savoir qu'ils avaient un certain contrôle sur nous du coup et ça ne me plaisait pas.
Après avoir demandé à un de ses esprits d'aller en chercher un autre qui ne supportait pas sa nouvelle situation, elle nous salua, s'excusant même. Je me retiens alors de lui lancer qu'elle pouvait ses mètres ses excuses ou ce que je pensais, étant donné qu'elle semblait bien partie pour me donner les explications que l'on attendait. N'empêche, elle avait rapidement dit quelque chose qui n'était pas faux. Les esprits revenaient a la vie, de ce faite on avait une chance. Mais je savais au fond que pour moi rien ne serait comme avant. M'accepterait-il toujours ? Vu ses paroles suivantes, elle avait effectivement deviné, j'avais presque envie de lui demander de le voir.
Et enfin je compris ce qu'elle voulait. Visiblement Jun avait remarqué une anomalie dans le ressencement et elle avait peut-être l'explication de ce nombre incorrecte. Un lieu que même les shamans ne connaissaient pas... ça me semblait presque surréaliste et en même temps pourquoi pas ? La solution pouvait se trouver par là et soudainement je comprenais son besoin d'avoir des personnes pour l'accompagner. Mais d'après ce qu'elle nous expliquait, les raisons de notre présence risquaient de poser problème !

-Pourquoi nous avoir entrainé là-dedans ? Est-ce que vos esprits ne pouvaient pas vous accompagner ? Ou y a-t-il encore quelque chose que vous ne nous avez pas dit ?      

Elle pouvait voir les esprits, vivres parmi eux en quelque sorte. Alors, pourquoi ne pas leur demander tout simplement ?
Tout en suivant la jeune femme, je me montrais le plus prudente possible, j'étais restée près de Lully, avoir quelqu'un que je connaissais près de moi était quelque peu rassurant. Mais mon regard se tourna vers le déchu qui était mort... différemment. Visiblement il ne se souciait pas de ce qu'il ce passait, perdu dans ses chansons et il fini par disparaitre. - non, mais ce n’est pas vrai... Je ne savais pas qui il était, mais il devait faire attention s'il décidait de revenir. De plus en plus d'esprit hostile était arrivé, nous entourant, voulant nous empêcher de passer.
Ce comportement attisa ma curiosité. Pourquoi est-ce qu'ils se comportaient comme ça, pourquoi nous empêcher de nous rendre là-bas alors que tout ce que l'on voulait c'était trouver une solution sur le monde ? Du coup je comprenais pourquoi la shaman n'avait pas eu l'aide de ses esprits, ils ne devaient pas être d'accord. Alors qu'un esprit fonçait sur moi, je levais les bras pour me protéger, parer le coup en quelque sorte. Ce qui marchait plus que j'aurais cru. Un sort de bouclier de glace était apparu. Mais depuis quand ? Je n'avais jamais eu d'affinité avec cet élément. Mais au moins c'était pratique, mais je ne voulais pas trainer, surtout que je ne comprenais pas encore son fonctionnement. Je me dépêchais alors d'arriver sur une sorte de pont qui semblait être l'endroit où nous devions nous rendre, mais alors que j'y étais presque, un autre esprit surgit.

-Vous n'avez rien n’a faire ici, vous n'êtes même pas vraiment mort dans votre tête. Foutez le camp en attendant votre réveil. Je ne vous laisserais pas passée.      

Charmant... il me fonçait alors dessus et je ne pus l'esquiver de justesse. Ça n'allait pas vraiment être simple de continuer la route, l'esprit qui s'avérait être une jeune femme me semblait vraiment hargneux.

-Désolée de vous contrarier, mais il est hors de question que qui que ce soit m'empêche de trouver une solution.      

La rage ou je ne sais quoi d'autre me permis de crée plusieurs cristaux de glace, je les lançais alors dans sa direction. Je savais que je ne serais sans doute pas capable de la battre, elle avait l'habitude, moi non, du coup elle avait un méchant avantage, comparée a moi qui devais me faire a de nouveau pouvoir. C'est pourquoi je profitais de son esquive pour allée le plus vite possible sur le pont, j'avais remarquer que ceux qui s'y trouvait étaient maintenant tranquilles. Mais étrangement, je m'y retrouvais plus rapidement que je pensais. Ce n'était pas la téléportation que j'avais de mon vivant. Non je m'étais juste déplacée plus rapidement. Me posant a cotée du chanteur je remarquais qu'il avait repris calmement sa chanson. -Jolie chanson...
Je regardais alors autour de moi, cherchant la shaman du regard, j'avais envie de savoir ce que nous devions faire maintenant.
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Mitsu
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Lun 21 Juil 2014, 20:36


[EVENT] Partie II. L'océan 571946PNJEventII4

Evi venait de se poser sur le pont, sentant enfin quelque chose de matériel sous ses pieds. Elle savait que cela ne l'était pas mais quand le corps change de plan, le reste aussi. Regardant les autres pour constater qu'ils étaient bien arrivés, eux aussi, elle sourit. Finalement, ils n'avaient pas été aussi indispensables qu'elle aurait pu l'imaginer. Néanmoins, ils n'étaient sans doute pas au bout de leur surprise et ils s'étaient bien battus contre les esprits qui leur barraient le chemin. Certes, elle devait reconnaître que, peut-être, sans eux, elle n'aurait pu arriver jusqu'ici. Levant les yeux vers le ciel, elle ne remarqua aucune trace de son roi. Tant mieux. De toute façon, elle ne lui avait pas parlé de l'arbre. « Bien. Le seul moyen de pénétrer dans le lieu, d'après mon livre, est de poser la main sur un arbre qui se trouverait quelque part sur le pont. ». Elle regarda autour d'elle un instant, le repérant assez aisément. Puis, elle se mit à courir vers lui. Elle voulait être la première à l'atteindre, la première à voir ce qui semblait être appelé Au Delà. Et dès que sa main frôla le tronc, elle disparut pour se retrouver devant une énorme porte, la porte d'une immense cité. Ses yeux s'écarquillèrent devant ce qui semblait être sans fin. A présent sur une petite colline, Evi contemplait l'infinie. Partout de petites maisons prenaient place, entourées parfois de jardins. Des bâtiments plus grands et plus beaux s'élevaient gracieusement vers un ciel qui semblait refléter un couché de soleil éternel. Et, dans les rues, des centaines d'individus bougeaient, discutaient, marchandaient sans se soucier nullement de leur présence. Ces derniers semblaient tout à fait normaux, matériels, comme les Hommes qui peuplaient les terres du Yin et du Yang. Rien ne les différenciait, ou presque, mais cela serait révélé plus tard, lorsque « elle » apparaîtrait.

En attendant, Evi n'en revenait pas, tellement qu'elle se mit à courir, descendant la colline pour se mêler à la foule. Elle toucha un homme comme pour s'assurer de sa présence, ce à quoi celui-ci répondit un « Non mais dîtes donc ! » indigné. C'était impossible, tout bonnement impossible. Dans cet endroit, les esprits semblaient revivre, comme si jamais la mort ne les avait frôlé. « Étonnant... ». La jeune femme prit une pomme, une pomme qui semblait aussi délicieuse que n'importe quel fruit du continent du matin calme. Néanmoins, alors qu'elle s'apprêtait à croquer dedans, une main arrêta son geste, alors qu'une voix douce retentissait. « Je serai vous, je ne ferai pas cela. ». Le regard d'Evi se tourna vers celle qui avait prononcé ces mots. Une jeune fille au regard mauve la fixait, un simple petit sourire aux lèvres. Ses vêtements étaient étranges et dans l'une de ses mains se tenait une arme qu'elle n'avait encore jamais vu, dans laquelle semblait ancré un cristal de la même couleur que ses yeux. « Vous ne comprenez pas n'est ce pas ? Laissez-moi vous expliquer. ». Faisant un petit signe de main, elle força les corps de ceux qui accompagnaient Evi à se rapprocher et ce, où qu'ils se trouvent. « Bienvenue dans l'Au Delà. Le Royaume des Morts si l'on en croit votre livre. C'est le cas, mais pas uniquement. En réalité, ce dernier a été créé par l'union de l'Æther de la Mort et l'Æther de la vie afin de permettre aux esprits de continuer un semblant d'existence. Ici, chaque esprit se voit acquérir de nouveau la faculté de ressentir des sentiments, celle de manger, de boire, celle de dormir. C'est un refuge, une seconde vie offerte au cœur même de la mort ou, du moins, c'était... ». La jeune femme fit une pause, regardant un bâtiment qui semblait disparaître petit à petit, replonger dans un état d'impalpabilité. « L'Au Delà s'est vu autrefois toucher dans son équilibre par l'absence d'un de ses gardiens qui se perdit sur les terres du Yin et du Yang. Fragile, il fut détruit en partie et les esprits s'en échappèrent, venant hanter les terres des vivants. Certains restèrent, préférant vivre ici, d'autres préférèrent partir, retrouver leurs proches, proches bien entendu insensibles à leur présence. Mais les temps changent... ». Elle semblait perturber mais continua sur le sujet de la pomme. « Si l'Au Delà accepte certains vivants en son sein, il existe ici une règle irréfragable : quiconque mange de la nourriture se voit condamné à rester ici, devenant un esprit à part entière. ». Elle désigna le poignet d'une femme qui se recoiffait. « Voyez ce bracelet semblant être fait de poussière d'étoiles ? C'est le signe que ces individus sont des esprits. Ce qui les différencie de nous. ». Elle leva son propre poignet sur lequel nulle trace de bijou ne se trouvait. « Si un vivant commet l'impaire de se nourrir en ces lieux, malgré l'envie qui pourrait le tirailler, alors il se verra doté de ce bracelet et, contrairement aux esprits, il y sera enfermé à jamais. ». Ses yeux se perdirent de nouveau sur les bâtiments mais elle continua. « Je suis la seule gardienne restant en ces lieux. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de la visite. Ainsi, vous êtes nos invités, vous pouvez découvrir l'Au Delà. Mais rappelez-vous, ne mangez rien surtout. ». Elle sourit. « Bien sûr, si vous avez des questions en revenant de votre visite, j'y répondrais avec joie. ». Sans doute pas à tout, mais elle ferait ce qu'elle pourrait. Il viendrait, bientôt, et elle l'attendait.

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Mar 22 Juil 2014, 10:10

L'elfe tapa du pied plusieurs fois sur le pont une fois qu'elle y fut posée mais ce fut en vain : elle ne sentait pas le contact du sol. Elle se contentait de flotter dans les airs ou de traverser les choses. Mircella soupira et releva les yeux vers ce qui ressemblait à un ciel, cherchant sûrement Kohei du regard. Ils avaient été séparés pendant cette traversée et elle espérait qu'il ne se soit pas perdu. La jeune femme reporta son attention sur ses mains, tentant alors de créer une petite boule de feu par elle-même. Mais le résultat ne fut pas celui escompté : son essai ne lâcha qu'une vaste fumée noire sortant de ses mains. Elle n'avait jamais contrôlé un élément de sa vie, elle ne savait pas quoi en faire, et pire, cela lui faisait peur. Pourquoi lui confier quelque chose d'aussi dangereux que le feu ? A la limite, l'air, elle aurait compris mais là.. Elle risquait plus de faire des morts qu'autre cho.. Non, en fait ils étaient tous déjà morts.

Ce feu lui rappela la destruction d'Earudien et elle ne put retenir une larme, tremblante. Deux fois. Elle avait laissé son peuple se faire massacrer deux fois. Certes, la première elle n'avait pas pu faire grand chose vu son âge mais là, elle s'était promis de faire des efforts et de protéger sa cité mais.. mais elle avait échoué. Elle aurait à supporter encore bien d'autres souvenirs désagréables après cette défaite. Le désir de vengeance ne l'animait plus : aucun peuple n'était responsable ce qui était arrivé. Certes, les alfars avaient fracassé et tué tout ce qu'ils pouvaient mais.. Elle voulait se dire que le destin en avait décidé ainsi, et non pas eux. Et même si les elfes n'aimaient pas les alfars, elle pouvait aisément prendre en comparaison sa relation avec Kohei. Elle était si fragile que ça en devenait presque énervant. Et puis elle se demanda ce qui avait bien pu arriver à Julia et Héliana. Ainsi qu'à ses deux dragons. Elle espérait. Elle espérait que la Dullahan n'avait pas sombré dans la folie pure. Elle espérait qu'Héliana ne devienne pas dingue au point de pencher vers la déchéance. Elle espérait. Car elle ne pouvait tout simplement rien faire d'autre.

Elle attendit que les autres esprits se posent et se mit à courir vers Kohei dés lors qu'il apparut. « Je t'ai perdu pendant le voyage.. Ça a été ? ». Elle oubliait bien trop souvent qu'ils ne pouvaient plus mourir. Qu'ils étaient déjà morts. Mais c'était volontaire. Elle se persuadait elle-même, en quelque sorte, qu'elle reviendrait à la vie. Que d'ailleurs, cette vie, n'était jamais partie. Elle attendait juste d'être réveillée. Puis, elle attrapa le bras de l'alfar pour l'emmener avec elle vers l'arbre repéré par la jeune femme. Elle voulait être la première, pas vrai ? Alors ils seraient à sa suite. Sans attendre de réponse du jeune homme, elle l'embarqua et posa sa petite main sur l'arbre. Après tout, elle ne craignait plus rien. Et tout à coup, le pont disparut pour laisser place à une grande porte. D'abord, l'elfe se cacha contre un mur, afin d'observer l'intérieur de la ville, un peu méfiante. Tout semblait normal, un peu trop normal. Elle se tourna vers Kohei. « Nous ne sommes pas encore revenus à la vie, pas vrai ? ». Elle commençait à franchement en douter. Tout semblait si réel. Et il y avait tant de gens ! Trop pour qu'elle puisse y croire. Elle se détacha lentement de sa cachette improvisée pour prendre le bras de celui qu'elle aimait, une note d'appréhension dans le regard. Elle ne désirait manifestement pas s'y aventurer seule. Ils commencèrent alors à avancer dans cette ville qu'ils ne connaissaient pas, serrés l'un contre l'autre.

« Tu penses que Julia et Héliana vont bien ?.. » Question stupide. Question à laquelle il ne pouvait bien évidemment pas répondre. Mais il avait tout intérêt à le faire. Rassurer une femme était une chose que l'on connaissait pour être presque impossible. Mais s'il l'aimait, il ferait l'impossible. Elle le savait, c'est pourquoi elle se mit à sourire. « Je pense que Shi t'attends. Elle a dû se douter de quelque chose, elle est intelligente. ». Non pas qu'elle pensait ses deux petites filles dépourvues de cerveau en bon état de marche, mais elle se disait simplement que l'impulsivité de Julia couvrirait tous ses efforts de compréhension. Vous ne suivez plus ? C'est pas grave. Nous non plus. Le duo fit alors quelques pas en avant puis s'arrêta. Mircella observait. Elle observait sans comprendre. Puis bientôt, son cerveau se mit à carburer.

Ils étaient morts. Ils étaient des esprits. Ils se retrouvaient sur un pont, puis ici. La réflexion mit un temps à aboutir mais elle le fit : l'Au Delà. Ils se trouvaient dans l'Au Delà ! Mais elle fut quelque peu surprise. Une ville dans un endroit pareil ? Tout le monde semblait bien s'amuser. Ils ne s'occupaient plus du fait d'être morts ou non. Ils riaient, mangeaient, buvaient, dormaient. Elle eut presque l'impression d'être entrée dans une ville parfaitement normale des terres du yin et du yang. Mais un détail, ou plutôt deux, attirèrent son attention et elle ne manqua pas de le faire remarquer à l'alfar. « Kohei, Kohei.. Regarde les maisons là-haut ». En effet, à y regarder de plus près, elles semblaient se flouter doucement, au fur et à mesure qu'on les fixait. Elles bougeaient presque. Puis, elle désigna le poignet d'une jeune femme tenant la main de son enfant de la tête. « Je sais pas si c'est à la mode d'avoir le poignet qui brille ici, mais si c'est le cas, tout le monde sans exception l'as adoptée..». Elle se serra alors un peu plus contre le jeune homme, effrayée. Allait-elle les rejoindre définitivement ?


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