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 Les poupées [PV Hayina]

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Dim 22 Juin 2014, 15:13

La nuit tombait sur Mégido, mais un épais voile nuageux isolait la ville de la lumière céleste et, dans la pénombre naissante, Czell peinait de plus en plus à distinguer le contour des ruelles dans lequelles il déambulait depuis tôt le matin. Il n'était tombé sur personne, mais il était plus probable que les hommes de la pègre, cachés dans l'ombre, ne le remarquaient simplement pas, condition de rehla oblige. Lui-même se déplaçait plutôt silencieusement, revivant en pensée ses aventures de la nuit. Il avait ancré ces visages dans sa mémoire, celui de son ravisseur d'abord, puis ceux des trois hommes qui lui avaient fourni une occasion de s'échapper et plus particulièrement celui de l'homme qu'il avait tué. Il avait trouvé de quoi essuyer sa lance et son couteau de cuisine lorsqu'il s'était retrouvé dans une minuscule place déserte, au milieu de laquelle trônait un puit et quelques étoffes en train de sécher.

La lance toujours dans la main et le couteau glissé tant bien que mal dans la ceinture, il espérait qu'il avait une allure un tant soit peu menaçante, surtout avec ses vêtements tâchés de sang et de poussière. D'autant qu'un autre problème se profilait. Il n'avait rien mangé de la journée, et, même s'il était habitué à très peu, son absence de réserve le rendait fébrile, si bien qu'au soir une faim terrible lui creusait le ventre. Puis il y avait eu cette odeur indéchiffrable et divinement délicieuse. On aurait dit qu'à elle seule elle atténuait les ténèbres alentour, et suffisait presque même à le rassasier. Et le plus étonnant, elle s'échappait d'une fenêtre ouverte, un peu plus loin dans la ruelle.

C'était somme toute une maison comme les autres, de l'extérieur, et en s'approchant Czell put jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Les murs étaient recouverts d'une couche de bois, dont les pourtours en haut et bas étaient sculptés de motifs spiralés. S'ajoutait à cela un ensemble de meubles visiblement onéreux : les étagères qui ornaient les murs, la table du centre de la pièce, les chaises qui l'entouraient ,.. Eclairé par un lustre simple mais élégant, le tout respirait le confort et, pour le rehla, c'était le paradis. Aussi n'hésita-t-il qu'une seconde avant d'enjamber le rebord de la fenêtre, et se retrouver  face à un repas digne de ses rêves, tant en abondance qu'en qualité, même s'il n'y avait qu'un seul couvert.
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Dim 29 Juin 2014, 23:58

« Et voilà, ta patte est soignée ! Un bon dîner, et moi aussi, je serai prête pour aller voir ce que Théo nous veut. »

Hayina posa la patte de Nymeria et vérifia que son bandage improvisé pourrait bien tenir. La louve grogna légèrement et détourna la tête. *Mouais, tu peux faire cette tête... combien de fois tu vas encore revenir blessée ?* pensa l'orisha en secouant la tête. Elle se releva et alla ranger sa trousse de premiers soins. A chaque fois que Nymeria allait vadrouiller, elle revenait avec une ou plusieurs blessures. C'était à se demander ce qu'elle faisait. Est-ce qu'elle se battait, ou était-ce des accidents ? A force, cela avait fini par inquiéter Hayina. A chaque fois, cela lui rappelait que son amie pourrait ne plus revenir un jour.

« Nymeria ? Qu'est-ce que... »

Soudain, l'animal s'était mise à grogner. Elle ne lui laissa pas finir sa question, mais elle galopa jusqu'au rez-de-chaussée de la maison à toute allure. Hayina la suivit en se demandant ce qui avait pu attirer son attention à ce point... elle descendit les escaliers en trombe puis la suivit au rez-de-chaussée. La louve disparut dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine. *C'est quoi, ce délire ? Elle a faim à ce point ?* Hayina la suit, ouvre la porte... et voit que son amie s'est arrêtée devant quelque chose... ou plutôt, quelqu'un. Il y avait un inconnu dans sa cuisine. A elle. Et il s'apprêtait à manger son plat du soir. Hayina était tellement surprise qu'elle mit du temps à relier les informations. Inconnu, fenêtre ouverte, nourriture... ah, d'accord.

« Euh... alors écoute. Cette louve, là, elle va t'attaquer si je lui en donne l'ordre, alors tu as intérêt à faire attention à tes paroles. Pourquoi es-tu là ? Tu te rends compte que c'est mal ? »

Hayina parlait à l'inconnu avec le plus grand calme, mais la colère bouillait en elle. Elle détestait que l'on touche à ses affaires, alors entrer chez elle sans y être autorisé... c'était pire que tout. Néanmoins, quelque chose l'empêchait de s'énerver complètement : l'apparence de ce gringalet. Il avait l'air tout droit sorti de la morgue : il avait le teint pâle comme un mort, ses vêtements avaient l'air affreusement vieux... et il était trop mince. *Mais ne laisse pas cela te duper*, se dit-elle. Après tout, les pires des fripouilles étaient celles qui en avaient le moins l'air...
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Dim 13 Juil 2014, 20:46

Hélas (ou heureusement) pour lui, Czell était à ce moment trop affamé pour déceler la présence de quelqu'un à l'étage, il était également trop affamé pour entendre les grognements de la louve qui s'approchait de lui. Aussi, lorsqu'il se rendit compte finalement qu'il n'était plus seul, il paniqua.

L'analyse de la situation menait à un constat évident. La fenêtre ouverte se trouvait du même côté que la cage d'escalier, c'est-à-dire de l'autre côté de la pièce par rapport à Czell, et la femme qui avait fait irruption dans la pièce lui bloquait définitivement la route.
Mais elle n'avait pas l'air de représenter une menace très sérieuse, contrairement à la louve à ses côtés. Elle était petite, un peu enrobée, sans doute une riche marchande à en juger par l'esthétique de la maison, et surtout elle n'avait ni arme, ni armure pour se défendre.
Czell ne mit donc qu'une seconde pour s'élancer vers elle, la lance tendue en avant. Tout devait se jouer sur cette attaque, s'il réussissait à la blesser il aurait peut-être le temps de s'enfuir par la fenêtre.

En réalité Hayina esquiva le coup facilement, elle attrapa le bras du rehla et le plaqua contre le mur, le désarmant pendant le mouvement. Rien n'aurait pu l'énerver plus que le fait qu'on la sous-estime à ce point. Elle s'apprêtait à le frapper, et puis elle remarqua son expression. Il était résigné et l'avait attaquée avec l'énergie du désespoir. Dans ses yeux, elle lut toute l'impuissance et la détresse qu'il ressentait, et soudain elle eut inexplicablement l'envie de le prendre dans ses bras et de l'aider. Pas question de le laisser manger à l'oeil par contre, il devrait gagner son repas, mais pour l'instant l'essentiel était de nouer le contact.

Aussi abaissa-t-elle son bras avant de lui dire :

"Calme toi, je ne te veux pas de mal".

Puis quelqu'un frappa à la porte.
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