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 De simples mondanités [PV Hayina]

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Lun 12 Jan 2015 - 23:22

Un dernier coup et le travail était terminé pour aujourd'hui. Léto s'essuya le front avec son bras, exténuée par l'effort se prolongeant depuis ce matin. Ce qu'elle avait devant les yeux n'était pas une œuvre d'art mais ça avait le mérité d'avoir de la gueule. Le centre-ville regorgeait de ces énormes bâtiments dépassant la compréhension de l'Orisha, elle qui était tellement habituée aux petites bourgades insignifiantes. Se dire qu'en plus c'était des mains de ses ancêtres qu'a été construite cette ville la bombait de fierté. Cet héritage racial, elle en avait tellement entendu parler et avait toujours rêvé de le voir de ses propres yeux. Et maintenant, cela faisait près de deux ans qu'elle y habitait, deux ans que le rêve lui avait tendu les bras. Participer elle-même à la reconstruction de Mégido l'aidait à se sentir chez elle malgré la distance avec son foyer d'origine, même si elle devait se contenter de repeindre des murs.

Elle ramassa son matériel et se retira pour l'Eorishaze. La blonde avait encore un peu les mains tachetées par les pigments. Là où beaucoup se réserverait un bain, elle s'en débarrassait partiellement en étalant les résidus sur ses bras nus, dessinant quelques formes plus ou moins régulières. Elle préférait bien profiter de ces nouvelles couleurs pour un léger moment, la douche purificatrice pouvait bien attendre ce soir. Puis bon, c'était loin d'être la première fois qu'on la voyait se balader ainsi. Ses employeurs du palais aussi la reconnaissaient ainsi, même s'ils toléraient moins bien ce manque de "propreté", de "dignité" diront certains. Enfin, Léto se contentait de leur payement et n'en demandait pas davantage.

Léto rentra chez elle, les gardes la questionnant, comme à chaque fois, sur son travail d'aujourd'hui. Elle sentit que la lassitude commençait à la frapper, mais ce n'était pas une raison pour ne pas sourire non plus ; eux aussi se laissaient de leurs journées après tout. A l'intérieur, elle n'y trouva pas Thémis, sûrement dehors pour une raison qui lui était propre. Une bonne raison. Se répéta-t-elle instinctivement. La Mord'th lui avait promis moult choses mais… pour l'instant, elle se considérait au même stade. Finalement, elle revint sur sa décision de prendre un bain, examinant les traces primitives sur sa peau. Au lieu de se laver, elle préféra plutôt se détendre d'une autre manière, ailleurs.

Le plus commun des mortels avait pour acquis différentes façons de se vider la tête. Les promenades, la contemplation, la méditation, l'alcool, la drogue, le sexe… Léto n'ira pas cumuler tout ça non plus, se contentant pour le moment de la première. Se balader au sein de Mégido la mena, par le plus grand des hasards, au square Keÿshl. A croire que son corps savait où la diriger pour gommer ses soucis ; parce que c'était vraiment rare qu'elle vienne ici.

" Hmm… C'est calme. Elle n'était clairement pas habituée à ce genre d'ambiance. Il y a quelqu'un ? Rotation de la tête. Personne ? Le silence lui répondit. Bon… " L'être bavard qu'elle était ne perdait aucune occasion de secouer les endroits paisibles.

Malgré tout, il semblerait n'y avoir aucune âme à tourmenter aux alentours. C'était peut-être pour le mieux au final, qu'elle ait son intimité temporaire dans cet endroit magnifique. Elle se posa sur un banc. Une fontaine lui faisait face, se déshydratant inlassablement. C'était un moment de détente comme un autre, la méditation et la contemplation combinées. Certainement pas le style de Léto, ne cela dit, mais ces derniers temps étaient particulièrement étranges pour l'Orisha. Rien que les vacances à Bouton d'Or avaient été une décision prise sur un coup de tête et elle sentait qu'elle allait recommencer si Thémis ne finissait pas par l'occuper.

Finalement, cette lassitude provenait peut-être de son amant qui ne se trouvait pas ici, mais à Drosera. Bien sûr qu'elle avait des contacts à Mégido mais ils étaient juste des connaissances, plus ou moins proches selon l'affinité, mais ils ne lui procuraient pas les mêmes sensations que l'alfar ; déjà parce qu'elle ne partageait pas sa couche avec eux, évidemment, mais aussi parce qu'ils étaient toujours là. L'absence d'Aëran et d'autres connaissances au-delà de ces murs lui pesait. Elle avait besoin de changement, de nouveauté, que ce soit une rencontre, un évènement, n'importe quoi. Juste une petite pichenette dans sa vie avant qu'elle ne pense que ce soit aussi répétitif que l'époque où elle coupait des rondins de bois à longueur de journée.

" Je réfléchis trop. Soupira-t-elle en s'étendant, sur le dos, sur le banc. Je dois juste trop m'ennuyer. Oui, c'est ça. Faut que je fasse quelque chose, comme... Euh... "

Outre le célèbre monologue à haute voix – trafiquée par la virilité, bien sûr, au cas où –, le fait qu'elle, avec son gabarit des plus conséquents, prenne place allongée sur le banc le réquisitionnait complètement ; même sa jambe dépassait pour se balancer et raser le sol. Mais elle s'en fichait éperdument, son flot de pensées l'avait bien tracassée, et ce n'était pas dans ses habitudes de se perdre de la sorte. Au lieu d'enfoncer le clou, Léto préféra braquer ses pupilles asymétriques en direction du ciel, listant les activités auquel elle pouvait s'adonner en attendant que Thémis daigne refaire surface à la maison. Sachant qu'elle mettait plus de temps que la moyenne à se décider, l'Orisha demeurait vulnérable à toute approche intrusive et inattendue. Mais qui sait, peut-être était-ce bien cette saveur-ci qu'elle avait besoin pour pimenter de nouveau sa vie ?



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Mer 18 Fév 2015 - 11:36

Un parc. Qui aurait pensé à un endroit pareil pour organiser une transaction pas très légale ? D’un côté, Hayina trouvait que ça manquait de panache, et que c’était jouer avec le feu dans un endroit aussi calme. Mais d’un autre côté, c’était insoupçonnable. Pas si idiot, donc. Bien plus nerveuse que d’habitude, l’orisha mettait donc les pieds pour la première fois dans l’Eden de verdure de sa ville natale. Tout en traversant l’allée principale, un trajet bien précis en tête, elle aurait certainement pu admirer la beauté de cette végétation. Mais son esprit était embrumé de pensées bien plus sombres.

D’un pas tremblant, Hayina alla s’asseoir sur le banc qui lui avait été décrit, puis elle attendit que la transaction se fasse. Mais à l’heure venue, il n’y avait personne. Se pourrait-il que le malfrat avait été pris la main dans le sac ? Peut-être que le destin lui offrait une seconde chance de ne pas se salir les mains ?
*Non. Reculer, c’est perdre.* Sur cette pensée, Hayina retrouva une partie de son courage et resta ainsi pendant une dizaine de minutes. Tout en patientant, elle rassemblait toutes les informations qu’elle avait réussi à avoir sur la marchandise : c’était ce qui, apparemment, avait causé le démantèlement de beaucoup de réseaux illégaux à Sceptelinôst. Pour en avoir le plus possible, ils s’étaient dévorés. Tout ça pour ce qu’il s’appelait communément l’étoile noire. Hayina frissonna encore en pensant à cela. Mais au bout d’un moment, cela devint une évidence : le vendeur était empêché par quelque chose, et quoi que cela puisse être, cela ne pourrait signifier qu’un mauvais signe pour son affaire. *De toute façon, je n’accepte jamais les retards*, se dit-elle en guise d’excuse.

« Eh bien. Tout ça pour rien. »

Hayina soupira et se leva enfin du banc envahi par la mousse. Après s’être épousseté le bas de sa toge lavande, elle fit demi-tour et entama le chemin inverse de son arrivée. Un coup de vent affola les rubans et le bout de ses manches larges. Appréciant cette brise inattendue, l’orisha inspira un bon coup et oublia instantanément ses soucis du matin. Peut-être que finalement, le parc avait ses vertus. Si elle n’y allait jamais, c’était qu’elle percevait ces carrés de nature à la fois comme des anomalies dans la ville, à la fois comme une pâle copie de ce qu’était la vraie nature… mais en cessant de penser à ces considérations de citadine, ce n’était pas si mal. C’était calme, joli et assez grand pour oublier qu’on était au beau milieu de la ville.

Son pas devint plus lent. Hayina regretta soudain de ne pas avoir amené Nymeria, qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs jours, maintenant. C’était une des raisons pour lesquelles elle refusait de la considérer comme un « compagnon » ; bien qu’elles soient très proches, Nymeria vivait très bien sans elle, et elle ne manquait pas de lui rappeler en s’absentant parfois sans prévenir, partant en chasse dans la forêt. S’il était vrai que l’orisha s’inquiétait pour sa survie dans ces moments-là, elle se félicitait de voir qu’elles se comprenaient autant, qu’elles respectaient la liberté de l’autre. En pensant à des souvenirs partagés, la vendeuse sourit bêtement.

Alors qu’elle laissait ses pensées divaguer au fil de sa promenade, elle fut naturellement interloquée par une silhouette, dans son champ de vision périphérique. Intriguée, elle se tourna vers la forme : son regard se posa sur un banc qu’elle venait de dépasser. Un homme en recouvrait toute la surface, et même plus : le bas de ses jambes atteignait le haut des plus grandes fleurs, au-delà de la surface en bois. Cette grande perche lui rappela quelqu’un et, lentement, ce souvenir se précisa, jusqu’à ce qu’elle puisse mettre un nom dessus.


« Léto ! »

Hayina se rapprocha de l’orisha, en espérant qu’elle ne s’était pas trompée de personne ; d’ailleurs, si c’était le cas, cela ne l’aurait pas dérangée. Cela lui aurait donné une autre occasion de rencontrer un homme délicieusement grand. Néanmoins, quand l’orisha arriva au-dessus de la tête de l’intéressé, le doute ne fut plus possible : même s’il avait l’air plus éreinté que d’habitude, il s’agissait forcément de Léto. On n’oubliait pas un collaborateur pareil. Satisfaite de cette rencontre improbable, elle ajouta :

« Quelle surprise. J’ai failli ne pas te voir ! »

Hayina était placée au-dessus de Léto, si bien que l’ombre lui cachait entièrement le visage. Même si elle ne le remarquait pas dans son enthousiasme aveuglant, n’importe quelle personne aurait pu prendre cette interpellation pour une agression. Mais l’orisha souriait comme une enfant, certaine que sa présence remplaçait largement les rayons du soleil.
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Mer 18 Fév 2015 - 22:31

Le ciel est bleu. C'est tout ce qu'elle aura pu se convaincre depuis. Léto n'allait vraiment pas tarder à s'en aller d'ici, ce genre d'endroit n'était pas pour elle, pas pour une fille aussi active qu'elle. L'Orisha songeait déjà à plusieurs lieux sympathiques où se rendre : l'arène Kolossës où elle pourra se défouler dans la joie et la bonne humeur, ou alors le quartier Belhyäm pour se faire une excursion en douce. Dans les deux cas, il y avait un potentiel de danger assez tentant, mais les départager était une étape qui lui trottait beaucoup trop la tête. Dans ce genre de situation, c'était Thémis qui s'y collait, pour généralement lui déconseiller d'aller à l'un ou à l'autre. Léto se mit à ricaner toute seule à cette pensée, la Mord'th s'arrachait souvent les cheveux à cause d'elle…

Malgré cet accès de bonne humeur, la blonde n'avait pas bougé d'un pouce de son banc. Le soleil commençait un peu à la cramer là, même s'il y avait quelques brises agréables. Afin de ne pas davantage se brûler inutilement les yeux, elle s'apprêta à quitter son perchoir, mais l'appel de son nom la fit sursauter. Tout en restant couchée sur le banc, elle pencha la tête en arrière vers la source. Cette voix, Léto la connaissait, du moins la reconnaissait comme étant déjà entendue plusieurs fois. Vu qu'elle réfléchissait à deux à l'heure, elle n'eut pas le temps de deviner toute seule que cette personne se trouvait déjà là, "en face" d'elle, alors qu'elle venait à peine de pencher la tête. Surprise sur le coup, Léto fut prise d'un mouvement de panique qui lui fit emmêler les membres en voulant se relever.

" Woo-aah ! Et ce fut la chute… Aïe. "

Pas trop de casse au moins, elle avait atterri par on ne sait quel hasard sur le ventre. L'Orisha se releva comme il faut, s'époussetant au passage de manière alarmante. Elle était gênée de s'être comportée aussi idiotement face à… Hayina ! Mais attention, Léto préféra se comporter de manière formelle en sa compagnie, du moins elle l'aurait été pour tout individu accoutré aussi noblement. Ce n'était absolument pas par nécessité ou honte, c'était uniquement de la politesse, et elle en avait à revendre pour une femme aussi distinguée que cette orisha en particulier.

" Dame Hayina ! " S'exclama-t-elle en retour, un large sourire se dessinant sur ses lèvres, elle rayonnait de nouveau de bonne humeur.

Les deux jeunes femmes avaient un passif, bien qu'il n'y ait pas non plus grand-chose à se vanter : Léto avait réalisé une course pour Hayina une fois, elle devait peindre une annonce pour des enchères. Le résultat semblait avoir plu à l'orisha puisqu'elle profita de ses services davantage par la suite. La blonde était un peu devenue sa messagère au fil du temps, et cela lui plaisait ; parce que ça allongeait ses fins de mois. Sans être grippe-sou, Léto trouvait Hayina ravissante, elle dégageait une certaine prestance qu'elle admirait, alors ces moments où elles travaillent brièvement ensemble, elle aimait beaucoup. Après, elles ne se connaissaient pas trop bien, ne s'étant jamais rencontré en dehors du cadre professionnel. Ce qui d'ailleurs lui fit comprendre qu'elle désirait peut-être de nouveau ses services. Mais être trop directe risquait d'être mal vu, alors l'Orisha tenta une approche des plus maladroites.

" C'est une surprise, oui ! Vous m'avez surpris, ce n'est pas un reproche bien sûr, je ne me suis pas fait mal en tombant donc ça va. Elle recommençait à débiter sans réfléchir, elle s'arrêta pour mieux contrôler ses inepties avant d'essayer un nouvel angle de conversation. Vous êtes ravissante, comme toujours je veux dire, ce n'est pas que vous ne l'étiez pas avant, enfin c'est ce que je pense. " Elle se gratta les cheveux en fuyant son regard, ça commençait à devenir réellement gênant là.

Ce n'est pas comme si c'était la première fois que Léto se montrait gentille avec autrui, cela lui arrivait très souvent de commenter ses interlocuteurs avec des compliments. Sûrement son employeuse devait avoir l'habitude. Tout le monde en fait savait qu'elle était de ce genre, à commenter tout ce qui bouge sans ménagement, mais sans chercher à blesser, du moins pas volontairement. Là en l'occurrence, elle s'en était plutôt bien tiré selon elle, elle recollait peut-être assez mal les morceaux mais bon, c'est Léto, la femme qui mène mal une conversation. Et tout ça juste pour parler à son boss, que devaient penser les Eshus d'elle lorsque l'Orisha se ramenait à l'Eorishaze pour faire ses rapports… Maintenant, elle se demandait bien ce qu'Hayina pensait d'elle, mais elle n'était pas assez idiote pour réclamer son avis aussi brusquement. Comme suite à son effronterie, la blonde se racla la gorge, baissant ses yeux sur Hayina. La différence de tailles, bien qu'amusante, n'aidait pas à prendre ses aises, et pourtant c'était elle la plus grande ; elle garda toutefois comme d'habitude son sourire angélique et son ton suavement viril.

" Vous avez un travail pour moi, ma dame ? " Tout ça pour en arriver là, cela aura été éprouvant en fin de compte.

Léto n'était pas une fana des devinettes puisque son intelligence n'était pas des raffinées, mais elle ne connaissait Hayina que sous ce cadre et elle ne voyait pas pourquoi elle viendrait à elle sans cette raison. Et pourtant, malgré les circonstances de leur nouvelle rencontre, il n'était pas venu à la blonde l'idée que son employeuse ne la cherchait pas initialement. Même en prenant compte de cela, elle se dirait qu'elle lui réservait tout de même une tâche et que cela ne réclamait pas l'urgence. En fait, c'était ça pour le moment le problème : Léto n'arrivait pas à s'enlever de la tête qu'elle était sa patronne et que leurs interactions ne pouvaient être le fruit que du travail. Ainsi, il lui était difficile d'imaginer qu'Hayina aurait juste voulu se promener, se détendre, et que par un heureux hasard Léto était sur son chemin. Deux collègues en dehors du monde professionnelle, c'était pourtant bien leur situation actuelle, encore fallait-il qu'elle s'en rende compte…



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Jeu 26 Mar 2015 - 14:59

L’arrivée en trombe de Hayina dans le cadre visuel du jeune homme n’eût pas l’effet escompté : ce dernier était tellement surpris qu’il tomba ridiculement parterre, en essayant de se relever avec un peu trop de rapidité. Tout aussi vite, la vendeuse se rapprocha de lui, en hésitant à lui demander s’il avait mal. Mais ce « aïe » rendait la réponse à cette question un peu trop évidente, alors elle se contenta de pouffer de rire en voyant les brindilles d’herbe dans ses cheveux –une réaction pas forcément meilleure que l’autre.


« Hum… excuse-moi. »

Le graphiste se releva et s’épousseta, l’air un peu gêné. Mais cette expression s’effaça bien vite quand il sembla se rendre compte de la situation. Comme à son habitude, il la salua de son ton à la fois poli et jovial. Soudain, Hayina se rendit compte que c’était exactement ce dont elle avait besoin pour être de meilleure humeur : la bonne humeur de Léto, quand il n’était pas dans ses mauvais jours en tous cas, lui faisait facilement oublier le plus négatif. Pour une nerveuse comme l’orisha, c’était le genre de personnes qui arrivait le mieux à la modérer. Mais ce dernier ne s’en rendait certainement pas compte ; d’ailleurs, malgré leur bonne entente, ils ne s’étaient encore jamais vus en-dehors du cadre professionnel et, en y réfléchissant bien, Hayina ne connaissait absolument rien sur lui. C’était comme si elle réalisait pour la première fois que le graphiste avait en fait... une vraie vie en-dehors de son métier.

Ce dernier, après s'être remis de sa chute, lui répondit avec empressement qu'il allait bien, répondant à la question qu'elle n'avait pas osé poser. En même temps, il fallait être sacrément poisseux pour vraiment se blesser sur une chute de quelques dizaines de centimètres... mais alors qu'elle souriait légèrement à cette pensée, ce dernier s'agrandit encore quand le graphiste la complimenta. Cela lui arrivait souvent, surtout de la part de ses collègues et clients, mais bizarrement, elle ne se lassait pas de l'entendre... quand bien même c'était souvent plus de la flatterie qu'autre chose. Même si c'était une vérité. Concernant ce compliment, elle opta pour la flatterie, à laquelle elle répondit avec politesse :


« Eh bien, merci. Pour te retourner le compliment, tu es diablement ravissant avec toutes ces brindilles dans les cheveux. ça te donne un charme... elfique. Ou juste celui du mec un peu désordonné...  »

Toujours autant impressionnée par sa carrure imposante, Hayina cacha cette impression en se raclant la gorge, alors que ce dernier fuyait son regard. C'était étrange. Au travail, il y avait toujours eu une bonne entente entre eux : mais maintenant qu'il se rencontraient en-dehors, c'était comme si elle le voyait pour la première fois, ou que cette discussion n'était pas censée avoir lieu. Elle ne savait pas trop quoi dire, et lui non plus, apparemment. C'est pourquoi il finit par briser le silence gêné en ramenant la conversation au seul sujet qui semblait pouvoir leur convenir : le travail. D'un côté, Hayina lui fut reconnaissant de trouver quelque chose à dire; de l'autre, elle était agacée qu'il ramène ce hasard à un rendez-vous professionnel.

« Oh... je ne suis pas encore arrivée au point de te suivre juste pour pouvoir obtenir tes services. Tu penses que tu m'es si indispensable que cela ?  »

Hayina aimait taquiner Léto, car il réagissait au quart de tour, prenant naturellement au sérieux toutes les remarques qu’elle pouvait lui faire. Décidée à attraper l’occasion de cette rencontre fortuite, l’orisha s’assit sur le fameux banc en lissant sa robe, l'invitant à faire de même. Soudain, c’était comme si un poids s’était retiré de ses épaules : son rendez-vous raté était déjà oublié, et bien que l’orisha ait encore beaucoup de choses à faire –comme toujours ; elle ne s’en souciait pas. Pour l’heure, son esprit était bien plus occupé par toutes les questions qu’elle se posait sur Léto. D’où venait-il ? Que faisait-il en-dehors du graphisme ? Est-ce qu’il avait une famille à nourrir, des activités particulières ? Finalement, cet homme plutôt réservé était un mystère pour la curieuse orisha.

« Non, en réalité je suis bien venue ici pour le travail, mais j'ai fini ce que j'avais à faire alors officiellement, je suis... en pause. Cependant, je ne m'attendais pas à te voir flâner ici.  »
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Latone
Jeu 2 Avr 2015 - 15:39

" Brindilles ? Répéta-t-elle dubitative, portant machinalement sa main à ses cheveux pour vérifier. Ah ! Erf… " Elle épousseta frénétiquement sa crinière blonde avant de les réarranger grossièrement ; même si elle parut embêtée tout au début, elle rattrapa bien vite ce phénomène en riant légèrement.

Léto demeura attentive à l'encontre de son employeuse, elle ne pouvait décemment pas lui manquer de respect, sûrement ne se le pardonnerait-elle jamais. Certes, la blondinette était polie dans la majorité des conversations, mais ce n'était pas rare qu'elle s'égare un instant, pensant autre chose ou déviant son attention vers une autre source, lui faisant perdre alors le fil de la discussion. Pas avec Hayina, cette dernière en imposait trop à ses yeux pour qu'elle les détache d'elle. Ce n'était évidemment pas un reproche, Léto était tout simplement ravie d'avoir affaire à une personne de cette trempe. Surtout que la jeune femme était sensible à l'humeur rayonnante de Léto, ce qui encourageait cette dernière à ne pas s'égarer bêtement.

Ce que l'Orisha parvenait moins à cerner en revanche, c'était l'espièglerie d'Hayina. La blonde est friande d'humour, il n'y a aucun doute là-dessus. Néanmoins, si l'humour en question est trop subtile, on la perd l'espace de quelques secondes, le temps que son cerveau daigne comprendre, ou pas. De ce côté-là, Hayina était naturellement subtile, c'était dans ses gènes, un trait de noble. Le flux était même si fin que l'Orisha ne capta pas que c'était effectivement de l'ironie. Menée par le bout du nez, Léto n'eut d'autres choix que de répondre avec le plus grand des sérieux.

" Oui, c'est vrai, je suis sûre que vous avez de meilleurs travailleurs que moi pour, euh, des services ! C'était idiot de ma part, pardon. " Quand je disais qu'elle s'en voulait pour une petite erreur en sa présence, je ne mâchais pas mes mots.

Au moins il n'y eut pas de véritable distorsion, ce n'était pas non plus la première fois qu'Hayina faisait tourner en bourrique la grande perche qu'elle était. D'une certaine manière, cet écart hiérarchique lui plaisait, faut dire que Léto avait l'habitude d'avoir un point de repère supérieur, en l'occurrence la vendeuse endossait ce rôle à merveille. La blonde suivait donc naturellement ses directives, prenant place à ses côtés sur le banc.

C'était toujours aussi bizarre de se retrouver avec son employeuse, dans un square, loin des charges professionnelles. Avec ce que venait de lui dire Hayina, Léto aurait fini par comprendre qu'elle aussi était en pause, mais la petite dame le confirma avant que la perspective ne germe dans sa tête. Léto l'observa, c'était la première fois qu'elle la voyait ainsi et c'était légèrement perturbant, quoiqu'assez agréable tout de même. C'était à peu près la même chose quand elle se permettait d'aller boire un verre avec un collègue après une dure journée. Dans ce cas précis, c'était plus placide, une brise enchanteresse s'installait entre elles. Se savoir libérée du carcan professionnel avec elle, cela la rendait plus légère, plus sereine. Pour un peu, Léto finirait par devenir trop intime en sa compagnie, mais pas trop, et pas tout de suite. Bien que la marchande n'échappera pas aux longues tirades incontrôlées de Brise-Tympans.

" Je suis en pause aussi. J'ai fini ce que j'avais à faire aujourd'hui : de la peinture, j'ai repeint un bâtiment qu'ils ont construit récemment, près d'Eorishaze ; très joli d'ailleurs, le bâtiment, pas ma peinture, enfin si aussi, j'espère que ma peinture est considérée comme jolie. Après je suis rentrée chez moi, mais je m'ennuyais, donc je suis sortie et je suis arrivée là, comme ça. Et je m'ennuyais encore, puis vous m'avez surpris. " Elle sourit, c'était un peu dire indirectement qu'elle était contente qu'Hayina lui tienne compagnie, cette idée demeura dans sa caboche sans qu'elle ne l'effleure.

L'Orisha ne lâcha son regard vairon. Une fois encore, elle était amusée par le contraste qu'elle créait avec autrui, tout particulièrement avec Hayina. Les deux femmes ne se ressemblaient pas du tout, en termes de taille, de valeurs, de niveau social… A vrai dire, leur relation professionnelle était parfaite, elles se complétaient à merveille dans ce domaine-là. Mais pouvaient-elles en faire autant en dehors de ce monde ? La blonde voulait le savoir, elle était curieuse et suffisamment hardie pour s'en assurer directement, provoquer cette alchimie et constater si la réaction se déroule bien.

" Et vous, vous faites quoi après le travail ? Vous aimez… faire des choses ? Elle pourrait tenter les devinettes à la chaîne, pour comparer ses propres passe-temps avec les siens, elle se retint toutefois : leur environnement actuel lui évoqua une nouvelle interrogation. Vous venez souvent ici ? Parce que si c'est le cas, je viendrai plus souvent. " La dernière phrase n'était pas du tout prévue pour être prononcée à haute voix, elle-même commença à se dire que quelque chose n'allait pas dans ses propos. Son silence et son léger plissement du front trahirent son scepticisme soudain.



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Lun 13 Avr 2015 - 21:23

Une fois de plus, Léto tomba dans l'espièglerie de Hayina, en la prenant au sérieux jusqu'au bout. Hayina eut un petit rire en pensant déjà à la prochaine pique avec laquelle elle pourrait jouer. La plupart du temps, ses interlocuteurs étaient soit vexés par son ironie, soit ils ripostaient de plus belle. L'orisha appréciait beaucoup la seconde option, mais les réactions de Léto l'amusaient encore plus. Cela laissait le champ libre à l'orisha qui ne se lassait jamais de le taquiner. Mais pour le moment, la vendeuse écouta attentivement la réponse du graffeur. Elle sourit en remarquant la modestie dont il faisait sans cesse preuve.

« Je suis certaine que tu as fait un bon travail, comme toujours. Il faudra que tu me montres ce bâtiment, alors. Non pas que je veux vérifier ton travail... ce qui me concerne, c'est seulement ce que tu fais pour mes annonces ! Mais je suis curieuse », termina-t-elle avec un sourire en coin.

Donc comme ça, il était venu ici pour se détendre... ça paraissait logique, finalement. C'était certainement pour ça que la plupart des gens allaient dans un parc. Il n'u avait qu'elle pour se rendre dans ce genre d'endroits que pour le travail. Cela lui rappela combien elle avait l'impression de vivre à la marge des autres, parfois. Même Zachary, qui l'aidait activement dans ses tâches, prenait bien plus de repos qu'elle. Elle était même certaine qu'il connaissait mieux la ville que celle qui y était née. Cela la rendit triste un moment, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de tout ce que son travail lui apportait.

Ce changement de cap la ramena les pieds sur terre; elle était avec Léto, ce n'était certainement pas le meilleur moment pour s'apitoyer sur elle-même. Déjà pour son respect, et aussi car elle était justement en repos. Pourquoi autant penser à son travail, alors ? Soudain, son interlocuteur se chargea lui-même de faire dériver ses pensées. Il lui posa des questions sur un de ses sujets de conversation préférés : elle-même. Et elle rigola encore quand il déclara innocemment qu'il viendrait au parc plus souvent si elle s'y rendait. A l'air gêné qu'il arbora malgré lui, Hayina ne put que prendre cette dernière phrase comme une perche tendue :


« Ha ha ! Tu n'as pas changé d'un pouce. Tu es toujours aussi spontané. Avec mon travail, j'avoue ne jamais venir ici, mais tu sais très bien où me trouver ! » cette fois, son humour ne détendit pas la gêne qui s'était installée. Coupant court à son échec, Hayina se racla la gorge et se contenta de répondre à sa première question, comme si ne rien n'était :

« Après le travail, faire des choses... hum »

L'orisha se surprit à ne pas trouver une réponse très vite. Elle restait tellement tard avec les collègues, même après le travail, qu'elle ne faisais pas grand chose appart se reposer avec Nymeria, finalement. Sauf quand elle trouvait quelqu'un pour égayer ses nuits, ou que sa louve l'entraînait dans des marches nocturnes dans les bois. Mais elle doutait que ce genre de réponse satisfasse le graffeur; elle passerait plus pour une femme décalée et dévergondée qu'autre chose, ce qui ruinerait à merveille l'image de supérieure qu'elle devait d'habitude revêtir. Alors, elle chercha plus loin pour trouver une réponse réellement convenable.

« Quand je voyage, je me réserve du temps libre pour visiter les contrées nouvelles. Et... la cuisine locale, je pense que c'est la première chose que je teste. J'aime bien cuisiner, quand j'ai le temps. Et sinon, je m'entraîne souvent à manier... le fléau. »

Dès qu'elle commença à parler de tout cela, les idées lui venaient toutes une par une. Finalement, elle avait beaucoup de choses auxquelles s'atteler pendant son temps libre. D'autres choses lui venaient à l'esprit, tellement qu'elle ne pouvait pas tout citer.

« Pour faire simple, je suis touche-à-tout. Du moment qu'il ne s'agit pas de couture ou des choses ennuyantes comme ça, tout me plaît. Et toi ? Je suis certaine qu'on t'a proposé de t'initier à beaucoup de choses, au vu de... ta carrure. »

Malgré elle, Hayina voyait encore Léto d'un point de vue professionnel : ce qu'il faisait pour elle n'était pas très physique, mais une personne aussi imposante devait recevoir des tonnes de demandes d'emploi. Il employait sûrement ses talents à d'autres choses que du graphisme ou de la peinture de bâtiment...! Même en étant assis, il la dominait de façon impressionnante, à un point qu'il cachait presque la moitié du champ de vision de la petite orisha. Elle se demanda vaguement s'il avait toujours été comme ça. Elle se figurait l'image d'un petit garçon plus carré que les autres en souriant vaguement.
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Latone
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Latone
Sam 25 Avr 2015 - 1:03

J'ai dit une bêtise. L'évidence lui sautait vainement au nez, maintenant que les paroles ont été prononcées. Enfin, c'était son lot quotidien, de fourcher maladroitement sa langue et de s'attirer, ainsi, la sympathie ou la rancune d'autrui. Heureusement, dans le cas présent, Hayina demeurait réceptive à son humeur rayonnante. Léto étira un sourire dévoilant une partie de sa dentition, plus par gêne que par contentement. Faire le pitre malgré elle pouvait la satisfaire, seulement parfois elle préférait rester saine d'esprit avec certaines de ses fréquentations. Oh bien sûr, il était bon qu'elle puisse faire rire son employeuse, mais en l'occurrence ce n'était peut-être pas une si bonne approche de dire spontanément ce qui lui passe par la tête… Tant pis pour la subtilité.

Et puis, ce n'était pas comme si Léto était la seule à surenchérir : Hayina n'hésitait pas à la mener en bateau, notamment en complimentant son travail et son attitude. En réponse, la blonde riait nerveusement ; elle savait que si elle ouvrait la bouche, ça serait encore une bêtise. Elle rougit légèrement de surcroît, fuyant le contact visuel. Se faire chouchouter était particulièrement agréable pour elle, c'était assez rare étant donné sa carrure. Mais clairement, elle adorait ça, cela lui redonnait du courage, de la confiance. Si seulement c'était une femme comme Hayina qui avait employé sa famille à l'époque, au lieu de ce tyran de Kole…

La sombre et brève pensée s'évanouit aussitôt sous le raclement de gorge de l'orisha. Oui, après tout, pourquoi s'en faire ? Elle était là et les problèmes là-bas, tout finira par s'arranger, elle en était convaincue. Elle avait uniquement besoin de temps et de ressources… et aussi de soutien. Léto observa Hayina durant la réflexion de celle-ci : peut-être qu'elle voulait simplement se rapprocher d'elle pour palier au vide qu'avait installé Kole. La satisfaction, la reconnaissance et l'entente, toutes ces notions étaient mises à l'écart avec lui, mais pas avec l'orisha. Sous cet angle, Léto était comblée et cela lui démangeait parfois de laisser exprimer ses émotions sur le sujet. Peut-être bien qu'un jour cela arrivera, en tout cas c'est bien parti pour l'être !

La blonde se surprit d'avoir eu le temps de méditer un peu sur ça, comprenant alors que l'orisha ne trouvait pas de réponse adéquate. Puis finalement tomba le verdict : Hayina aussi avait ses passions, des loisirs dont l'Orisha ne se doutait pas le moins du monde. Comme elle le résumait si bien, c'était vraiment du touche-à-tout, en plus de frôler parfois ses propres occupations ainsi que celles qu'elle déteste ; aucune relation n'est parfaite ! A partir de ce moment-là, il y avait comme un déclic : elle ne voyait plus seulement Hayina comme sa cheffe, mais également comme une collègue avec qui elle peut papoter sur un même piédestal. De ce fait, Léto se trouvait de plus en plus légère, de plus en plus encline à se laisser guider par le flot de la discussion.

" On m'a proposée plusieurs fois d'être garde, garde du corps. J'ai refusé à chaque fois. Je crois que je m'ennuierai trop, à rester au même endroit où il ne se passe presque rien, ou à suivre la même personne toute la journée. Et je veux choisir ceux que je protège, donc… à peu près tout le monde, en fait. Elle rigola brièvement, c'était un peu enfantin de sa part mais prendre parti entre des factions non-manichéennes, ce n'était pas sa tasse de thé. Puis j'apprends à me battre ! Avec des armes ou à mains nues. Je m'entraîne tous les jours, pratiquement, et je fais des duels, c'est amusant ; quand je gagne, c'est mieux, pour moi, pas mon adversaire. Mais je ne fais pas que ça pour m'amuser : je voyage aussi, j'adore explorer et découvrir le monde. " Elle se força à s'interrompre, envahir sa pauvre interlocutrice risquait de la faire fuir.

Finalement, à part barbouiller de la peinture un peu partout et l'art du combat, elle n'avait pas tant de gros loisirs que ça ; à part son petit côté masochiste, mais c'est une autre histoire et pas très appétissante en pleine journée ensoleillée. De toute façon, ce n'était pas son passé qui allait l'aider à se sociabiliser grâce à ses passions, pour la simple et bonne raison que le travail exténuant lui prenait tout : elle apprit sur le long à fabriquer ses coloris et à les utiliser artistiquement, quant à son "entraînement", l'effort physique suffisait par lui-même ; il ne lui manquait plus que la discipline, qui était encore assez primitive.

Pourtant, la blonde commençait à comprendre qu'elle avait pas mal en commun avec Hayina, autant sur le côté armement que le côté exploration. Des idées germèrent dans sa tête, des idées folles, improbables au vu de la situation, de leur rapport respectif. Léto ne pouvait pas s'empêcher de se projeter dans l'avenir, dans un futur meilleur et optimiste. Et quand elle y dessinait son employeuse, ce qu'elle désirait principalement c'était d'en faire plus qu'une gentille patronne. Pourquoi se priver après tout ? Elles s'entendaient bien et avaient des passions proches, il fallait juste voir si c'était possible d'y tisser une véritable amitié… Comme d'habitude, elle prit les devants sans tracas, la dardant avec ses yeux vairons pétillants d'espoir, le tout enrobé de son imparable sourire.

" En tout cas, je ne savais pas que vous maniez le fléau ! Vous le maniez bien ? J'aimerais bien essayer avec vous. Je veux dire : pas vraiment un combat, je ne veux pas vous blesser, ou que vous me blessez, mais vous regarder faire, ce serait génial. Ou mieux ! Ce qui serait encore mieux, c'est qu'on voyage un jour, pendant quelques temps, je ne sais pas combien, ni où, mais ça serait marrant. Comme ça on pourra… tester la cuisine locale, justement ! Ou votre cuisine sinon, j'aimerais bien goûter… La blonde se pinça les lèvres, elle en faisait visiblement trop et se perdait complètement dans ses envies et les dires de l'orisha. Ce n'était pas vraiment de sa faute, elle avait toujours du mal à s'exprimer correctement, à construire son propos, mais elle espérait au moins faire passer l'idée principale… Du moins, elle tenta une fois pour toute d'être claire, histoire de déstresser et en finir, en quelque sorte, bien qu'elle ait du mal à maintenir son regard maintenant. Ce que j'essaye de dire, c'est que… je veux apprendre à vous connaître, un peu plus, ou beaucoup. Vous avez toujours été gentille avec moi et j'aime être là avec vous. Il était difficile de savoir si elle avait du tact ou si sa timidité l'amenait à sortir n'importe quoi, encore plus lorsqu'elle tentait de conclure avec des yeux de chien battu. Je peux vous tutoyer ? " Avec cette cascade de désirs et de demandes, Léto avait cette fois être celle qui se noyait très profondément sous sa tirade, il ne manquerait plus qu'Hayina ait bu la tasse…


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De simples mondanités [PV Hayina]

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