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 [EVENT] Partie I. L'antre des damnés.

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Ven 20 Juin 2014, 12:04



« Tu peux venir avec moi ? Au fait je m’appel Lioons. »

« Maelström », répondis-je simplement.

Et l'orisha m'emmena vers un des inconnus. Il avait l'air aussi menaçant que puissant, mais quand il esquissa un sourire vers Lioons, il me sembla un peu plus sympathique. J'hésitais à m'adresser à lui, quand soudain, une clameur se fit entendre sur notre côté. Les ennemis étaient en train d'approcher. A leur vue, la meneuse de notre groupe commença à vaquer dans les rangs, lançant des phrases à certaines personnes et en se tournant vers nous, elle nous dit :

« Merci d'être venu. L'heure n'est sans doute pas aux discours mais je tenais à ce que vous le sachiez. ».

Etrangement, cela attisa un peu mon courage. J'avais peur, mais j'étais fière d'être ici. Je me sentais plus vulnérable que jamais, mes forces d'ombre m'ayant presque abandonnée et pour la première fois, je regrettais de ne pas être immortelle. Mais l'heure n'était pas aux doutes : je devais me montrer aussi courageuse que mes coéquipiers. Les ennemis avançaient, leur arme à la main. Ils semblaient bien mieux protégés que nous... et aussi plus nombreux. Alors, tant de monde en avait après ma race ?! J'étais dégoûtée par tout ça. Alors que le monde sombrait dans la folie, ces gens-là ne pensaient qu'à retourner leur frustration sur ce qu'ils pouvaient atteindre. C'était des gens faibles et égoïstes.

Sploch. Soudain, une flaque de sang vint m'éclabousser le visage. Hébétée, je regardai autour de moi et vit que des corps avaient tout simplement explosé, répandant sang et tripes sur nous. L'odeur était insupportable, mais en même temps incroyablement grisante. « Ne regardez pas leur ventre ! » cria la meneuse. Ne trouvant pas tout de suite le rapport entre ça et les morts, j'obéis simplement, baissant les yeux vers leurs jambes.

Mais les ennemis continuaient d'approcher et ils finirent par nous atteindre, armes contre armes. Les premiers coups se firent entendre. Quant à moi, je tenais fermement ma faux et je regardais mes alliés, pensant plus à les protéger qu'à me lancer corps et âme vers les ennemis. Au contraire, Lioons et l'inconnu s'étaient déjà élancés dans les rangs ennemis. Je les regardais comme paralysée, quand je vis... que le temps remonta. Alors que Lioons allait achever un ennemi, c'était comme si cela ne s'était jamais produit et l'ennemi asséna un coup à Lioons, ayant réussi à parfaitement le prévoir.

Alors que je réfléchissais dans mon coin, regardant les scènes se succéder autour de moi, un ennemi se rua sur moi. Toutes mes pensées s'envolant, plus qu'une envahit mon esprit : survivre. J'esquivai son coup, mais il était trop rapide et il me fit tomber avant que je puisse contrattaquer. A terre, je roulai et envoya ma faux trancher les jambes de l'ennemi. Cette fois, étrangement, le temps ne remonta pas et ce dernier tomba. En revanche, lorsque je voulus lui trancher la gorge, il remonta jusqu'à ce que je tombe parterre. Cette fois, il était prêt à éviter mon coup et il l'esquiva. C'était un combat sans issue... je m'éloignai le plus vite possible et me contentai d'esquiver ensuite ses coups, en essayant de le blesser simplement et en me concentrant pour ne regarder que ses bras. Je finis par lui couper les deux jambes en utilisant la même ruse que précédemment. *Pfff, pas très futé.* Ce dernier tomba de tout son long, ses pieds tombant comme des marionnettes en laissant le sang se répandre partout parterre... et dans mes cheveux.

Mais je ne m'en rendis même pas compte : au-dessus de moi, j'aperçus deux ennemis qui se ruaient vers moi. Quand je me relevai, je m'aperçus qu'il y en avait un troisième. J'étais encerclée. Alors que je cherchais quoi faire, j'entendis le cri si caractéristique de Monsieur Vautour. Il était enfin revenu... et il n'avait rien. *Il n'a regardé leur ventre ! Il est tellement intelligent !* Je souris en le voyant piquer vers un des ennemis puis lui percer les yeux avec son bec, ce qu'il n'eut aucun de mal à faire grâce à sa force sans égale. Cela m'offrit un temps de répit pour me précipiter vers cet ennemi et, sans le tuer, je courrai derrière lui pour échapper aux deux autres. Mais je tombai nez à nez avec l'ennemi de tout à l'heure : il venait de se téléporter. J'eus tout juste le temps de rendre mon épaule élastique, au moment où sa hache touchait ma peau pour la trancher. Rassemblant toute ma force pour un sort aussi simple, il fonctionna et sa hache s'enfonça comme dans de la guimauve. Mais cela m'avait vidée de mes forces, et je me pris un coup de poing dans la figure qui me fis vaciller. Alors que je le voyais s'élancer avec sa hache une nouvelle fois, je tentais encore de fuir, mais je n'allai pas trop vite et au moment où sa hache allait me trancher en deux, je sentis quelqu'un me tirer vers l'arrière. Alors que j'allais remercier cette personne, elle avait déjà disparu.

*Si seulement quelqu'un pouvait trouver la source de cette déficience du temps... je ne vais pas tenir longtemps ici sans pouvoir les éliminer...*

Mais soudain, l'ennemi vit quelque chose derrière moi qui le fit fuir et se boucher les oreilles. C'était quoi encore, tout ça ? Brandissant mon arme, je me retournai et vit qu'une Ombre venait d'apparaître au milieu de nous tous. En levant les bras, il se mit à chanter. Au début, je ne compris pas, mais dès que j'entendis sa mélodie, je devinai tout de suite qu'il s'agissait du Requiem; une mélodie rauque qui n'aspirait qu'à la mort. Autour de moi, la plupart avaient imité les premiers en se bouchant les oreilles. Quant aux autres, c'en était fini d'eux. Et moi, je l'écoutais de tout mon être. Je savais que je ne pouvais pas être touchée par le Requiem, et j'avais tellement souhaité l'entendre... c'était le chant le plus magnifique que j'avais jamais entendu. *Je veux savoir le chanter, moi aussi.*

Tout en chantant, il envoya des corbeaux tuer un enfant qui se concentrait pour faire je ne savais quoi. Etait-ce lui qui contrôlait le temps ? En tous cas, le temps avait cessé de faire des siennes. Pendant son chant, j'eus tout le loisir de regarder ceux qui n'avaient pas été assez rapides mourir à petit feu, d'autres tombant raide morts instantanément. C'était magnifique. Mais je devais tirer parti de la situation : nous n'étions que peu à pouvoir être libres de nos mouvements pendant le Requiem; moi et certainement d'autres Ombres. Je fis signe à deux d'entre elles de profiter de la situation, et je me lançai vers des ennemis qui se bouchaient les oreilles. Alors que je me dirigeais vers un ennemi, il voulut se saisir de son arme pour parer mon attaque, mais il entendit le chant de l'Aether et il se tordit de douleur sans que j'aie eu à faire quoi que ce soit. Je réussis alors à en tuer plusieurs avec les autres Ombres, mais le Requiem finit par s'évanouir. L'Aether l'avait terminé, et il parla une dernière fois :

« Les Ombres ne sont pour rien dans ce qui arrive. C'est un fait et je préviens que quiconque osera mettre un pied dans le Royaume des Abîmes sans y être invité se verra connaître une fin digne des plus grands cauchemars, dans le présent ou dans le futur. Mais cela arrivera. Et croyez moi, la mort ne vous sera pas plus douce. »

Et ce dernier disparut dans une nuée de corbeaux. Autour de moi, je vis que certains se bouchaient encore les oreilles. Il y en avait même qui avaient fermé les yeux de peur. Profitant de ce hiatus, je courrai vers les ennemis vulnérables et je tranchai la gorge de trois d'entre eux, avant que l'un de leurs coéquipiers ne vienne parer mon quatrième coup.  Dès que l'Aether avait disparu, tout le champ de bataille avait repris son mouvement et son chaos. Un allié vint tuer l'ennemi que j'affrontais, mais trois vinrent remplacer le mort, puis quatre... et mon allié finit par périr sous les coups des ennemis. Alors qu'ils se tournaient tous vers moi, je fuyai en cherchant un endroit où aller, puis je vis que le sorcier donnait des ordres à différentes personnes avec précipitation au loin.

Je me dirigeai vers lui et l'écoutai donner des missions diverses. Ce dernier avait raison : étant surpassés en nombre, nous avions absolument besoin d'être organisés. Je ne connaissais rien aux batailles et à leur stratégie, mais c'était une règle que j'avais souvent entendu : un groupe organisé pouvait mieux valoir qu'une armée dans le chaos. Ainsi, je réfléchissai aux missions qu'il nous attribuait, mais aucune ne semblait me correspondre et à ce moment-là, je m'apercevais à quel point j'étais inexpérimentée. Une femme étrange se chargea des pièges et s'en alla aussitôt. Quant à moi, je jetai un regard au messager et me dis que ce serait certainement le plus facile, ou le moins difficile du moins, à faire pour moi : courir à travers les rangs pour informer les alliés.

« Je m'occuperai des messagers », m'écriai-je.

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Ven 20 Juin 2014, 21:46



[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. - Page 2 140606104903848834





Les doigts plongés dans la chevelure noire du démon, je ne savais pas comment réagir. Les yeux clos, Angel s'était échappé au pays des songes afin de ne plus ressentir la douleur de son corps. Mes caresses semblaient l’apaiser, les tremblements de son corps avaient cessé. Je relevai alors le visage vers le ciel et priai les Aethers de nous épargner, de soulager sa peine.  
C'était donc lui, l'homme qui allait sauver ma sœur, l'homme qui allait l'aider à se repentir, celui qui allait le plus l'aimer et la soutenir. Je ne pouvais me résoudre à l'abandonner, je me devais de rembourser la dette qui allait un jour prendre effet.
Malgré ses nombreuses déformations et les cicatrices qui couvraient son visage, il était d'une beauté incomparable à celle des autres habitants des enfers. Loin d'être parfait, il ne répondait pas aux critères habituels pourtant, il avait quelque chose de très charmant. Son aile blessée avait laissé des plumes d'acier sur son passage, ses oreilles pointues encadraient son visage et ses yeux, d'un blanc étincelant, m'avaient émerveillés.
Je soupirai doucement, attendant une aide quelconque des dieux. Le visage humide de larmes, je me sentais plus seule que jamais, ici, perdue, un blessé sur les bras. Comment pouvais-je survivre à la guerre alors que je m'effondrais face à un homme blessé ?
« Il paraît que tu viens te battre mon ange ? » J’arrêtai le geste répétitif que j'avais mis en place auparavant puis me relevai avec douceur. Je reconnaissais cette voix, je l'avais entendue de nombreuses fois depuis mon suicide. Je me retournai et sautai dans les bras d'Eveil. « Et bien, je ne pensais pas que tu aurais une telle réaction ! » Il n'avait pas changé, ses cheveux blonds en bataille me piquaient le visage, ses yeux verts m'observaient avec amour tandis que ses ailes, toujours déployées se refermaient sur moi. « Tu m'avais manqué. » Un murmure, une douce parole, voilà la seule preuve de mes sentiments que je lui apporterais en ce temps de crise. La guerre avait débuté, j'en étais consciente, nous ne devions pas nous attarder sur nos retrouvailles. Je reculai donc puis, tournai la tête en direction d'Archangelus. « Il a besoin de soin. » - « Ne t'en fais pas, je m'en occupe. Et Nae ? » Je fermai les yeux quelques instants. Eveil me connaissait par cœur, je sentais son regard posé sur moi. Sans poser la moindre question, il se détourna et s'occupa du démon.
« Cela va me faire étrange de te voir collaborer avec un enfant de diable. » Je souri puis une discussion plus sérieuse s'installa. « Nous allons devoir y aller ma belle. » - « Comment mon peuple se porte-t-il ? » - « Nous ne sommes pas confiants... Je l'ai guéri dans le seul but que nous les rejoignons Laess. Tous, main dans la main, nous n'avons pas le choix. La guerre a débuté, nous ne pouvons plus reculer. » Je tournai la tête en direction du démon à présent réveillé, les larmes aux yeux puis, lui prit la main. Eveil fit la moue avant de continuer son discours. Les deux hommes se parlaient devant moi avant de finalement se mettre d'accord. Angel alait se battre à nos côtés, après tout, deux bras en plus n'étaient pas de refus.

Lorsque nous arrivâmes enfin face au champs de bataille, mon cœur se serra. Ma respiration se coupa, la peur me tirailla. Alors que le démon brun s'était précipité, l'épée à la main, j'étais paralysée. Eveil me sourit. « Montre moi le monstre que tu n'as jamais été. Délivre tes sombres desseins, deviens la personne que tu détesterais le plus au monde. Cela ne m'empêchera pas de t'aimer. » L'ange me caressa la joue, me donnant des frissons puis, il rejoignit Angel. « Surtout, ne regarde pas leurs ventre ! » L'épée à la main, je respirai un instant, puis, laissait agir mon instinct primaire : Tuer ou être tuée.

De toutes mes forces, je brandissais mon arme, blessant ça et là mes ennemis. Ce n'était pas dans ma nature première de faire souffrir les personnes qui m'entouraient et encore moins de les tuer, c'est pourquoi, j'eu du mal à plonger ma lame dans le corps de celui qui allait assassiner l'ami de ma sœur. Cette scène se reproduisit plusieurs fois sans que je comprenne avant qu'Angel ne m'arrête, m'empêchant donc de tuer notre assaillant. « Non ! Ne vois-tu pas ? Nous ne pouvons les tuer, quelqu'un se joue de nous. Une personne s'amuse avec le temps et fait de nous des pantins. »
Sans s'attarder d'avantage, il tira la jeune femme qu'il avait sauvé et l'éloigna de nos ennemis. Je rejoignai alors Eveil, contrant quelques coups d'épée. « Vas avec eux ! » - « Je ne te laisserai pas seul. » L'ange se lêcha les babines abîmées par la sueur qui coûlait de son front. Le combat était rude cependant, nous ne pouvions abandonner. « Vas, je suis derrière toi. » A toute vitesse, nous abandonnions nos ennemis après les avoir bousculé.
La jeune femme que le beau brun avait sauvé s'était empressée vers un magicien qui la guêrit rapidement, fit un signe de la tête au démon puis, repartit de plus belle.
Nos troupes avaient considérablement baissé. Archangelus était trempé de sang, épuisé d'une telle bataille. Je le regardai tendrement avant de me retourner vers nos ennemis qui approchaient malgré notre défence. Les yeux débordants de larmes, j'avançais, déterminée à tous les éliminer.

Alors que mes pas se faisaient de plus en plus petits, une nuée de corbeaux se transforma devant nos yeux en une masse sombre. Cette dernière laissa un étrange son flotter et, en quelques instants, beaucoup se bouchèrent les oreilles de notre côté comme du côté de nos ennemis. Le Requiem, en tant qu'ombre, j'en avais beaucoup entendu parler. De nombreuses légendes contaient que ce dernier était un chant des plus puissants Aethers, dévorant l'âme de ceux qui l'entendaient, les faisant plonger dans le néant le plus total. Je me bouchai donc les oreilles et tournai les yeux afin de voir si Angel et Eveil avaient fait de même. Si l'un des deux avaient périt par la faute de ce chant, jamais je ne m'en serais remise. Au loin, j'aperçu Mitsuko, qui semblait elle même chanter afin de n'entendre aucune note de cette mélodie mortuaire.
Personne n'agissait, attendant la fin de ce chant pourtant, les corbeaux se dirigèrent dans une direction puis, ils découvrirent aux yeux de tous un enfant qui tomba aux pieds d'un homme avant de se prendre deux flèches dans le dos.
L'Aether prit alors parole, défandant les miens, les secrets pour lesquels je me battais. Celui ci disparût comme il était arrivé, laissant un vide autour de moi. Les morts s'étaient entassés : Femmes, hommes, humains, démons ou même sorciers, tout cela n'avait plus d'importance à mes yeux. Tous s'étaient mis en péril afin de défendre la même cause que la mienne. Afin de défendre ma race, ma reine, mon peuple. Les yeux mouillés, je continuais de me battre, la rage au ventre. Mes coups d'épée ne cessaient pas, je repensais à cet enfant assassiné sous mes yeux et hurlai à pleins poumons. Je devais sans doute ressembler à une folle, mais cela ne m'importait que peu. Alors que j'accordais le coup de grace à l'un de ses monstres, une petite main tira ma robe. Je suivis le jeune garçon qui me mena vers de nombreuses personnes. Nous étions à l'abrit, un petit groupe s'était formé autour d'un homme aux cheveux mi-longs, châtains et poussiéreux. Il semblait maladif, sévère et puissant. Je l'écoutais tout en regardant autour de moi. Angel était présent fatigué, éclaboussé de sang, deux jeunes femmes étaient, elles aussi présentes. Enfin, un autre homme aux yeux vairons écoutait. Lioons, je présumais. Je croisais son regard puis m'inquiétai pour Eveil que je ne voyais pas.
Lorsque l'homme au centre eut fini son discours, que tous s'étaient attribués les rôles qui leur convenaient le mieux, je m'approchai d'Angel. « Il ne nous reste plus que le poste d'assassin commandant et celui d'infirmier.. Autant te dire que dans ton état, je ne te laisserais pas combattre. » Je le regardais tendrement puis m'approchai  de celui qui s'était prononcé en premier désirant lui rapporter le post que je préfèrerais exercer. Le démon me retint, me lança un regard des plus meurtriers. « Ne t'en fais pas pour moi. Je suis plus agile que toi avec une épée. » Un petit signe de la tête puis, il me lâcha, toujours muet. « Je sais que tu ne sais pas t'occuper des blessés. Trouve Eveil, il t'aidera. » Je donnai donc ma réponse, observai Angel une dernière fois puis, m'enfui trouver les assassins qui m'accompagneraient.
Je ne devais pas mourir, et devais aider quoi qu'il en coûte mon peuple et ces personnes en danger sur ce champs de bataille. « Je t'aime Eveil, ne m'abandonne pas. » Une dernière larme glissa le long de ma joue puis, je me dirigeai vers nos assaillants, accompagnée de mes quelques recrues.



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Ven 20 Juin 2014, 23:46




J'avais aidé cette jeune femme sans savoir qui elle était, je lui avais offert la vie, chose que je n'avais encore jamais fait. J'étais heureux d'avoir enfin agis dans l’intérêt d'une autre personne que moi même mais étais à présent fatigué, épuisé même. La jeune brune s'éloigna suite à sa guérison puis, me remercia d'un signe de tête avant de s'évaporer de nouveau dans la masse de combattants.
Je soufflais longuement afin de retrouver mes forces tout en observant Laess et Eveil. Ces derniers se montraient très proches. Une pointe de jalousie transperça mon cœur avant que la jeune femme ne rejoigne celle que j'avais sauvé. L'ange quant-à lui était resté à mes côtés afin de me protéger. J'étais faible et, il l'avait remarqué, c'est pourquoi il s'était dressé entre nos ennemis et moi. Malgré le manque de mots, les deux amants s'étaient compris, elle se battait tandis que lui m'aidait.

« Aller Angel, lève toi, nous ne devons pas rester là. » Je jetai un œil autour de nous avant de baisser de nouveau la tête. Malgré le sang qui coulait le long de mon visage, les monstres qui nous attaquaient ne m'avaient pas pris pour mort et nous encerclaient à présent. L'un d'entre eux, face à Eveil, lui arracha une aile avant de la broyer d'un seul coup de main. Son hurlement me transperça les oreilles. Je me levai difficilement afin de l'aider lorsqu'une musique s'éleva. Je n'avais pas aperçu ce qu'il s'était produit pourtant, je sentais que cette mélodie était d'un mauvais présage. Au loin, de nombreux alliés hurlaient « Bouchez vous les oreilles ! Ne laissez pas une note de ce chant parvenir à vos oreilles. ». L'ange se retourna, me sourit puis, il posa ses mains sur ses oreilles tandis que deux des hommes qui nous entouraient tombèrent à nos pieds. Sans hésiter une seconde de plus, je l'imitai, perturbé de le voir blessé. Il tremblait de douleur et s'écroula, les mains toujours positionnées de la même façon. Bien que je ne l'entende pas, je savais que ses cris couvraient à ses oreilles la musique que nous devions éviter. Sa douleur déformait son visage, la sueur qui dégoulinait le long de ses jouent créait une petite flaque.
Les deux groupes avaient tous deux perdus de nombreux guerriers, nous étions à présent seuls entourés de cadavres. Les plus proches ennemis se trouvaient au niveau de Laess, soit, très loin de nous. Je découvrais mes oreilles faiblement, de peur d'entendre le son néfaste puis, me rapprochait d'Eveil à présent dominé par de nombreux spasmes.

« Hey, regarde moi ! Tout va bien, je ne t'abandonnerais pas. » Le bel ange était désarmé, perdu dans les profondeurs de l'antre des damnés. « Pense à Laess, vois son visage. On peut très bien ne vivre qu'avec une seule aile, regarde moi. » Le blond serra le poing contre ma main. Je l'aidai à se relever malgré ses hurlements puis, l'entraînai un peu plus loin avant de me faire interrompre par un enfant qui me tendit la main. « Je ne peux pas l'abandonner ici... »
L'enfant me traîna, n'oubliant pas d'attendre Eveil vers un homme qui attendait. Je posai ma main sur l'épaule de l'ange, à présent assis, l'esprit vaporeux. « Je reviens bientôt. Ne t'avise pas de mourir en mon absence. » Il sourit puis, ferma les yeux. Sa respiration était forte, son cœur battait à toute vitesse.

Quelques personnes nous avaient rejoint. Laess n'avaient pas aperçu Eveil et écoutait sagement les propos de l'homme que nous encerclions. Mes muscles ne répondaient plus, je n'arrivais quasiment pas à tenir debout. J'étais... A bout de forces. Je n'arrivais pas à me concentrer sur les propos de celui qui se tenait face à nous. Malgré sa nature imposante, je me devais de cacher l'état de l'ange à la sœur de Naely.
Lorsqu'enfin, il eut fini, la jeune femme s'approcha de moi. «  Il ne nous reste plus que le poste d'assassin commandant et celui d'infirmier.. Autant te dire que dans ton état, je ne te laisserais pas combattre. » Son regard était doux pourtant, je savais qu'elle se sacrifiait pour moi et ne pouvait la laisser faire. Pris de panique, je l'attrapai donc par le bras et tentai de la dissuader d'un œil noir. Je restai muet, incapable de lui dire la vérité. « Ne t'en fais pas pour moi. Je suis plus agile que toi avec une épée. Je sais que tu ne sais pas t'occuper des blessés. Trouve Eveil, il t'aidera.. » Les larmes aux yeux, je ne pus la retenir plus longtemps. De nombreux soldats tombaient tandis que nous parlions. Nous devions obéir aux ordres et éliminer nos ennemis. Je la laissai donc partir avant de moi même énoncer mon rôle.
J'avais peur et ne pensais pas être capable de m'occuper de tous ces blessés sans l'aide d'Eveil. Je le rejoignis puis, m'accroupis à sa hauteur. « Tu ne vas pas y croire, c'est à moi de m'occuper vous autres amputés ! Aller, viens donc m'aider à trouver le magicien qui a soigné cette fille empalée. » Je le regardai, le sourire aux lèvres puis le soulevai une nouvelle fois. Nous ne devions pas faillir à notre tâche et, je ne devais pas l'abandonner. A présent, il était mon frère.



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Mitsu
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Mitsu
Lun 23 Juin 2014, 19:39


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. - Page 2 712446PNJMitsukoIV

Mitsuko cessa de chanter lorsque l'Aether prit la parole, retirant les mains de ses oreilles. Il défendait le Royaume des Abîmes, bien entendu, mais, après tout, cela était normal. Debout, au beau milieu du champ de bataille, les yeux de la jeune femme fixèrent le paysage. Tous ces morts... le Destin en avait voulu ainsi. Les Dieux ne prenaient pas partie, pas réellement, pas directement alors s'il avait chanté le Requiem, c'était parce que tous ceux qui avaient péri devaient mourir en ce jour. Néanmoins, la jeune femme connaissait l'étrange phénomène, pour en être elle-même l'une des victimes, qui se répandait sur les terres du Yin et du Yang telle une épidémie. Les morts revenaient à la vie. Et si... finalement, il n'y avait plus de règles ? Et si, finalement, les ombres du Royaume des Abîmes pouvaient intervenir dans la guerre qui les opposait à des attaquants les pensant encore coupables ? Car, même après l'intervention de la forme ombragée qui avait décimé un grand nombre d'individus, il semblait que les guerriers n'en démordent pas. Elle le comprenait dans un sens. Rentrer maintenant, bredouilles et déshonorés n'était sans doute pas une solution. Elle aurait préféré mourir plutôt que de battre en retraite. C'est ce qu'elle aurait fait : continuer, se battre pour ses convictions jusqu'au bout. Peut-être cela relevait-il de la folie mais qu'importe. Néanmoins, puisqu'ils se battraient jusqu'à ce que l'une des deux armées ait été totalement annihilée, elle ne leur laisserait aucune chance. Mitsuko croisa le regard de Romulus qui prenait les choses en main. Peut-être était-ce de famille, peut-être était-ce un trait caractéristique de toutes les Taiji, mais elle voyait en lui un futur souverain. Sans doute n'était-il pas encore prêt mais, elle en était sûre, un jour, il obtiendrait le trône. Fixant un instant chacune des personnes que le messager avait ramené à lui, elle finit par sourire. Ils auraient tous un grand avenir.

La jeune femme finit par se tourner vers l'un de ses guerriers : « Tiens le front, je vais chercher des renforts. ». Elle avait conscience que se jeter corps et âme dans le Royaume des Abîmes était une mauvaise idée après l'intervention de l'Aether mais, après tout, qui ne tentait rien n'avait rien. Elle était déjà morte une fois et son « existence » avait été longue. Disparaître ne lui faisait pas peur si elle pouvait contribuer à sauver ceux qui se battaient à ses côtés et à leur faire gravir des sommets. Le mal, le bien, elle se fichait de ces valeurs, ce qui lui importait c'était simplement que ses actions marquent l'histoire. Alors, tapant amicalement l'épaule de son second, elle fit volte face et disparut dans la brume. Le Royaume des Abîmes n'était jamais évident à trouver. A moins d'être une ombre, l'on ne pouvait que très rarement tomber dessus en le souhaitant ou par hasard. Mitsuko pensait que ceux qui réussissaient y avaient été au préalable invités sans le savoir, hormis les ombres et toutes personnes pouvant percevoir et écouter les esprits. Et encore. Néanmoins, curieusement, l'entrée ne tarda pas à s'imposer à elle, cette dernière et un nombre considérable d'Ombres. Elles étaient là, debout, semblant attendre le bon moment. Levant les yeux, la jeune femme aperçut l'Aether qui était intervenu plus tôt. Peut-être était-ce cela ? Peut-être n'y avait-il plus aucune règle ?

« Peuple des Ombres. En ce jour, les règles qui régissaient le cycle de la vie et de la mort se sont éteintes dès que le premier esprit est revenu à la vie. La neutralité qui vous était demandée jusqu'ici n'est plus que de l'histoire ancienne car vous savez comme moi que n'importe qui trouvant la mort aujourd'hui retrouvera la vie demain. Votre mission a été bafouée et avec elle le principe même de votre existence. Et comme si cela ne suffisait pas, l'on veut vous bannir de vos terres, vous détruire pour des accusations qui n'ont ni sens ni fondement. Vous ne pouvez pas les laisser faire ! ». Elle marqua une pause avant de reprendre de plus belle : « Et puisque le cycle a été brisé, alors vous pouvez, à votre tour, prendre partie et vous défendre de ceux qui ne comprennent pas votre essence même ! ». Les Ombres regardèrent vers les sommets, vers l'Aether qui se tenait là, celui-ci hochant simplement la tête, donnant son approbation. Oui, il n'y avait plus ni règles ni lois. Ce qui avait jadis été défendu, ce qui avait jadis été la plus importante des notions, n'était plus que de l'histoire ancienne. Les Ombres pouvaient se défendre, et c'est ce qu'elles allaient faire, tombant sur leurs ennemis telle la mort en personne, aidant le groupe qu'avait forgé Romulus, aidant tous ceux qui étaient prêts à risquer leur vie pour elles.

L'Aether apparut aux côtés de Mitsuko, lui soufflant alors doucement : « Bientôt sera l'heure de se rendre dans la demeure de Suris. Lui seul sait. ».

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Explications:
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Mar 24 Juin 2014, 14:29

- Je pense que poser des pièges ne devrait pas trop me poser de problèmes avec ça, mais ma magie n’est pas puissante, il me faudra quelqu’un pour renforcer mes…

J'interrompais la Dullahan d'une main levée, lui signifiant que j'avais compris. Les autres choisirent assez vite leur rôle et s'éparpillèrent sans un mot de trop. Je me penchai alors vers mon messager personnel avant de lui indiquer des yeux ce que je désirais. Il comprit immédiatement, visiblement l'esprit de plus en plus vif au fur et à mesure qu'il intégrait son rôle. Il s'approcha de la jeune femme dont le regard me semblait étrangement familier, fit une légère révérence avant de lui demander de le suivre.
Je les vis s'éloigner tandis que je me recentrais sur la bataille. Avec soulagement, je vis rapidement des tas de messagers circuler dans les rangs avec agilité et discrétion, autant pour surveiller l'avancée de la bataille que transmettre des messages ou même donner la possibilité à ceux qu'ils croisent de leur confier un message. Attrapant l'un d'eux, je l'attirais à moi avant de lui lancer, en lui montrant les nombres avec mes doigts pour être certain qu'il comprenne :

- Va dire à celle qui s'occupe de diriger votre équipe qu'il faut mettre en place trois messagers qui surveillent et indiquent les blessés à l'équipe des premiers soins et il m'en faut un dernier qui réunisse cinquante de nos magiciens et sorciers pour me les amener.

Le poussant en avant pour le presser, je lui lâchai avec agacement :

- Dépêches-toi !

Il finit par obéir et se précipita en avant pour transmettre mes instructions.
Levant la tête, je me mis à fixer le ciel et je vis Slydr, qui était toujours concentré sur le champ de bataille. Il percevait les blessés, je pouvais le lire dans ses yeux. Sa tête pivota soudainement pour qu'il puisse river son regard sur quelque choses à quelques mètres à peine de moi. Abaissant la tête, je vis ce que Slydr avait repéré. Sortant des derniers rangs, le démon qui s'était proposé pour diriger les équipes de premier soin n'avait même pas eu le temps de recruter que déjà un blessé lui était tombé dans les bras. Il leva la tête et je compris qu'il cherchais un magicien. Je secouais la tête avec exaspération avant d'avancer d'un pas décidé en sa direction.
Lorsqu'il me vit approcher, il ne sembla pas en mesure de dire quoi que ce soit. En même temps, la situation se passait de commentaire. L'ange qu'il amenait avait perdu une aile, sectionnée à coup d'épée, et pas de la manière la plus propre...

- Reculons encore un peu, je vais m'occuper de lui.

Comme je l'imaginais, le démon sembla étonné de découvrir que je comptais utiliser mes pouvoirs de guérison. Peu de gens savent que les Sorciers peuvent soigner tout autant que les magiciens... Cependant, il ne protesta pas, voyant nettement que je n'étais pas en train de lui faire une mauvaise blague et sachant pertinemment que je connaissais mieux mes pouvoir que lui...
Je me saisi du corps et le retournais sans ménagement pour mettre en évidence le dos de l'ange et donc sa blessure. Il semblait visiblement épuisé, trempé d'une sueur due à la fièvre... Il fallait agir vite ou il y passerait.
En vérité, le corps est un espace en équilibre. Dès qu'il est agressé, cela signifie qu'il est en déséquilibre, que ce soit à cause de lui-même ou d'éléments extérieurs. Les magiciens manipulent l'équilibre, nous, le déséquilibre. Les magiciens savent rendre l'équilibre aux malades. Nous, nous usons d'un déséquilibre supplémentaire pour contrecarrer le déséquilibre déjà présent tout en se débrouillant pour que les deux s'annulent à la fin. Les Sorciers soignent le mal par le mal.
Je me saisi de la main de l'ange. Bien que cela me coûtait en magie, indéniablement, je balançai une décharge de la forme la plus évoluée de Lux in Tenebris. Comme prévu, ce fut radical. L'ange s'écroula, complètement évanouit. Ainsi, il n'aurait pas mal. Appliquant mes mains sur le morceau d'aile qui restait à mon patient, je m'apprêtais à le soigner quand je pris conscience de la présence du démon, qui visiblement se faisait un sang d'encre pour l'ange. Sauf que la façon de soigner d'un Sorcier n'a rien d'élégant... Je préférais lui épargner cela. Me levant, je pris une mine contrariée avant de m'exclamer à son attention avec toute l'autorité que je pouvais réunir et un coup d'Arcaniem histoire de l'intimider et de l'enjoindre à m'obéir :

- Bon sang ! Qu'est-ce que tu fais encore là ? Il y a d'autres blessés sur le champ de bataille ! Réunis vite une équipe en mesure de leur apporter les premiers soins et les ramener à nous !

Il semblait comme paralysé et je ne tardais pas à comprendre pourquoi. Il était partagé entre le désir de savoir si son ami allait s'en sortir et le devoir que je lui avais confié... Il me suffit, pour le sortir de sa torpeur, de soupirer et d'ajouter avec un de mes faux sourire si ressemblant aux vrais :

- Il va s'en sortir, soit sans craintes. Simplement je suis incapable de lui rendre son aile. Allez ! Va maintenant !

Je retournais à mon patient aussi vite que possible. Appliquant mes mains sur son dos, je sentis Lux in Tenebris traverser mon corps. Il fallait refermer cette plaie et quoi de plus efficace pour refermer des tissus qu'une croissance cellulaire accélérée ? Un tumeur. Voilà ce que je choisissais pour contrecarrer le déséquilibre qu'avait créé la perte de son aile. Magique, la tumeur se développa à une vitesse ahurissante, refermant très vite la plaie de manière informe mais efficace. Plus de sang perdu, l'ange était sauvé. Et déjà, les magiciens et Sorciers accouraient pour m'aider. Ils comprirent immédiatement en me voyant ce que j'attendais d'eux. Certains, qui avaient déjà commencé à s'occuper des blessés durant la bataille, avaient de quoi bander la blessure et la tumeur qui la recouvrait. Il se dépêchèrent de le faire et, très vite, d'autres blessés arrivèrent.
Notre coordination était parfaite.

Quelque part du côté gauche de l'armée des défenseurs du Royaume des Abymes, Melody Madley, la Dullahan inconnue que j'ai envoyé trouver du renfort pour mettre en place des pièges de grande envergure, suivit mon messager pour trouver un des mages de mon équipe qui devait lui être utile.
Elle arriva à hauteur d'un jeune magicien, d'une vingtaine d'années à peine, qui semblait scruter le champ de bataille pour repérer là où l'on pouvait avoir besoin de son aide. Lorsqu'il vit arriver le gamin et la jeune femme à la cicatrice bien visible autour du cou, un sourire visiblement satisfait s'étira sur ses lèvres et il sortit soudainement une sorte de calepin et un crayon tandis que le messager se chargeait stoïquement d'informer le jeune homme :

- Romulus Eternam vous envoie une jeune femme qui est chargée de mettre en place un ou plusieurs pièges de grande envergure pour achever l'ennemi. Il compte sur votre magie pour l'aider.

Aussitôt avait-il transmit les instructions du Sorcier qu'il servait qu'il filait déjà vers la maîtresse des messagers pour recevoir des instructions.
Le magicien ne s'en offusqua pas et il semblait aux premiers abords qu'il n'avait rien écouté, concentré sur son dessin. Sa main filait à une vitesse ahurissante sur le papier et ses yeux en or allaient et venaient entre celui-ci et Melody d'une façon avide qui pouvait être un peu gênante. À peine quelques minutes après le départ du messager, il leva la main de son dessin et arracha la feuille pour la tendre à la jeune Dullahan. C'était son visage. Il l'avait dessiné avec beaucoup de détails. Le dessin était parfait.
Comme s'il éprouvait le besoin de se justifier, il lança soudain d'une voix claire et charmeuse :

- C'est votre tête. Gardez ce dessin... Sait-on jamais... Des fois que vous la perdiez de nouveau !

Un sourire amusé s'afficha sur son visage tandis qu'il disait cela. Puis il s'exclama :

- Je suis un spécialiste en transfert de magie et je maîtrise les pentacles. J'imagine que c'est de cela que le Sorcier Eternam voulait parler quand il entendait que je vous soit utile ! Avez-vous besoin d'autres personnes ? Que comptez-vous faire exactement ? Comment puis-je vous aider ?

Ce n'était pas un flot de questions étouffant. Non. Il s'agissait simplement de quelques questions posées calmement, dans le désir de se rendre utile. Politesse feinte dans le but de la charmer ou tout à fait naturelle et instinctive ? La question n'avait pas lieu d'être posée en l'instant présent mais... Elle donnait à réfléchir...



1418 mots (Et zut ! J'aurais pas réussi une seule fois à faire moins de 1000... )


Résumé :

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Jeu 26 Juin 2014, 12:29

J'apercevais au loin notre chef qui se dirigeait tout droit à l'opposé de la bataille. Peut être allait-elle chercher renfort au Royaume des Ombres ? Je l'espérais. Beaucoup d'entre nous étaient mort avec l'apparition de l'Aether, et l'on avait grand besoin d'aide si l'on voulait gagner ce combat. Romulus comprit bien vite là où je voulais en venir et je ne pu retenir l'apparition d'un rictus malicieux sur mon visage. Créer des farces de toutes sortes m'avait toujours beaucoup amusée en étant jeune, et ni Milady, ni notre nourrice n'était jamais parvenue à deviner que je me cachais derrière tous ces petits "accidents" qui animaient régulièrement notre grande propriété. Alors inventer des pièges, même d'aussi grande envergure, ne devrait me poser trop de problèmes et éveillait même un certain enthousiasme en moi. D'autant plus qu'à l'aide de ma Marque du Chat Noir, les possibilités d'en faire baver à ces démons prenaient une dimension encore plus grande. Oh oui... j'allais m'amuser... Et ce n'était pas comme si tuer me posait un quelconque problème de morale, depuis ce que j'avais fait subir à mon défunt mari. Depuis longtemps, je vivais selon mes propres règles, mes propres lois et ma propre éthique. Le monde ne m'avait jamais apporté ce que j'attendais de lui, alors j'avais fini par créer le mien...

Je remerciais donc d'un signe de tête le Sorcier avant de suivre son messager, qui s'éloignait à l'Est des armées. Le petit ne semblait même plus nerveux quand aux évènements qui se déroulaient sous ses yeux, même si je pouvais deviner quelques sursauts de sa part lorsqu'un cris de douleur ou de rage s'élevait du champ de bataille. Je fixais mes yeux sur lui, admirant son courage. Et il rougit en sentant le poids de mon regard peser sur ses épaules. Par un réflexe probablement maternel, je le saisis par la main alors qu'il se mettait légèrement à trembler après avoir vu un de nos compagnons se faire égorger. Aussi tôt, il vint se caller contre ma jambe et nous accélérions le pas.

Alors que nous étions désormais à l'extrême gauche des combats qui faisaient rage, un jeune homme qui semblait scruter ces derniers nous apparut. A peine nous eut-il aperçus qu'il commença à griffonner à toute vitesse sur un papier. Mon petit guide nous annonça puis repartit probablement retrouver sa chef, non sans m'avoir lancé un petit sourire de remerciement auparavant. Le garçon que je devinais magicien et qui ne devait être qu'à peine plus âgé que moi me tendit ensuite une feuille... sur laquelle je vis apparaitre avec une fidélité frappante de détailles... ma tête. Je restais un instant bouche bée et posa ensuite par réflexe ma main sur ma cicatrice. Je le fixais, les yeux arrondis de surprise, puis rangeait précieusement le dessin dans ma poche. Il me fallut quelque temps avant de reprendre contenance et de lui adresser un sourire chaleureux. C'était un beau cadeau. Un très beau cadeau. Et il semblait avoir un trait d'humour qui n'était pas pour me déplaire. Il me fallut ensuite rassembler mes idées afin de pouvoir répondre correctement à sa question. Il me fallait être claire et précise, le temps pressait. Tout en commençant à lui parler, je lui tendais ma paume sur laquelle apparaissait ma marque rougie par mon sang, en forme de fiole de poison arrondie.

- Comme tu dois t'en douter, je suis une Dullahan. Et ceci est la source de mon pouvoir et me permet de maudire ce sur quoi je l'inscrit, cela peut même être un lieu. J'ai été chargée par Romulus de créer toutes sortes de pièges de grande envergure afin de se débarrasser d'un maximum de nos ennemis. Hors, ma magie est faible. Mais je pense qu'en apposant un pentacle par dessus ma marque, tu sera capable d'amplifier sa puissance, ce qui nous donnera un très net avantage. Accepte-tu de m'aider ?

Je ne savais même pas si mon idée allait fonctionner, n'ayant jamais utilisé une tel méthode auparavant. Mais les magiciens possédaient encore toute leur puissance magique et il me serait incapable de réaliser quoi que ce soit d'asser efficace si ma marque est aussi peu puissante qu'à l'heure actuelle. Mais j'avais foi. Il fallait absolument que cela marche... Sinon, nous étions perdus. Je savais parfaitement que dépendait de moi l'élimination de la majeure partie de nos ennemis restant... Le sort du dénouement de cette bataille se tenait au cœur de ma paume... et dépendait de la faisabilité de mon plan et de sa réussite. Je fixais mon interlocuteur, le regard franc qui ne cachait toute fois pas mon angoisse. Oui... moi qui me croyait inutile... tout dépendait désormais de mon pouvoir.

Récapitulatif:
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Jeu 26 Juin 2014, 22:12



Au fil du temps, j'eus presque l'impression de me faire une place dans cette bataille. J'avais arrêté de combattre les ennemis, pour mon plus grand soulagement : j'étais trop prise par toutes les informations qui arrivaient. Parallèlement, j'avais l'impression que la situation était toujours aussi désespérée pour nous, mais cela me poussait encore plus à donner toutes mes forces dans cette bataille pour la sauvegarde de mon bercail. Néanmoins, il y avait un point positif dans ce conflit : nous étions bien mieux organisés. Je distinguais des groupes de personnes un peu partout, ce qui était bien mieux qu'au début de la bataille, où tout le monde tentait de survivre dans son coin…

« LES VOILÀ ! »

Soudain, surpassant tous les cris et le capharnaüm de la bataille, un cri nous paralysa, moi et les personnes qui étaient en train de me parler. Nous nous tournâmes tous vers le cri, qui venait de derrière nous, du côté des alliés. Et ce que je vis me soulagea au plus profond de moi : des dizaines, non, une centaine, au moins, d'ombres étaient en train de traverser la zone de premiers soins, en direction des ennemis. Mes frères et mes soeurs étaient venus, et ils allaient changer le cours de la bataille… sans bouger, je les regardai atteindre les rangs ennemis. Mon coeur débordait de fierté pour ces ombres qui étaient venues défendre leur terre.

Néanmoins, les personnes qui me parlaient me sortirent bien vite de ma torpeur. Ainsi, je les congédiai et me ruai vers les ennemis avec une force redoublée, agrippant ma faux de toutes mes forces. Je fondis sur un ennemi et le tuai sans difficulté, ce dernier ayant détourné son attention vers les nouveaux venus une seconde de trop. Une seconde qui lui valut sa vie. Je continuai ainsi à me mouvoir parmi les rangs ennemis, me focalisant sur l'aide que je pouvais apporter à mes frères d'armes, plutôt que sur les ennemis qui semblaient être de mon niveau…

Et soudain, peu après que ce miracle ait eu lieu, une lumière bleue envahit mon champ de vision. Intriguée, je fronçai les sourcils, et je vis que les ennemis tombaient un par un, devenant aussi maladroits que des marionnettes dont les fils se coupaient. Ajoutons à cela le piège de la Dullahan qui venait d'être amorcé, et la défaite était essuyée par les ennemis, en moins de dix minutes après que les ombres nous aient prêté main forte.

Comme dans les livres, je m'attendais à ce qu'un chef brandisse son épée vers le ciel en poussant un cri victorieux, mais il n'en fut rien : je ne vis même pas un sourire se dessiner sur les lèvres des gagnants. A vrai dire, je n'avais pas envie de sourire non plus. En me rendant compte que tout était fini, je m'écroulai parterre de fatigue, et soudain, la douleur de toutes les blessures que j'avais accumulé durant cette bataille commençaient à me faire souffrir. Mais je me laissais aussi envahir par mes nouvelles émotions d'humaine : la tristesse, le dégoût.

Lentement, Monsieur Vautour vint se poser sur mon épaule, et je sentis son bec me frôler la joue. Je me tournai vers lui et vis qu'il mangeait ce qui ressemblait à une oreille d'elfe.

« Il y a au moins une personne que tout cela arrange… pas vrai, Monsieur Vautour ? »

En le regardant manger, j'esquissai mon premier sourire de la journée. La guerre était aussi horrible que ce que je pensais, et je savais que je ne serai plus la même après cela. A côté, j'avais l'impression que tous les problèmes que j'avais eu dans ma vie n'avaient aucune importance face à un drame pareil. Comme quoi, il y avait des horreurs dans le monde qui étaient faciles à ignorer. Mais elles étaient là. Et elles s'étaient toutes déchaînées à cause de la désertion de la magie. J'avais peur de connaître l'évolution du monde à mesure que la magie allait disparaître. Combien de batailles comme celles-ci allaient avoir lieu, à cause de la stupidité de certains ?


Résumé:
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Jeu 03 Juil 2014, 17:12

La claque fut violente et je cru un instant m'être fait mal en la donnant. Mais heureusement, ce n'était pas le cas. Par contre, je lui avais fait mal, c'était certain. Mais, au moins, il était réveillé.
Le bélua se leva en se massant la joue et me regarda avec étonnement.

- Va combattre ! Il n'est pas l'heure pour toi de te reposer. Pas encore...

Il posa une main distraite sur son torse. Quelques instants auparavant, il m'était parvenu avec une sorte brouillard sombre qui se massait contre sa cage thoracique. Évanoui, il avait du mal à respirer et c'est un de ses camarades qui l'avait porté jusqu'à notre équipe. Une magie sombre, certes, mais rien qui me soit impossible à soigner. En quelques minutes, ce qui n'était absolument pas un temps négligeable en pleine guerre, j'étais finalement parvenu à le sauver. Si je n'avais rien fais, la magie aurait fini par le tuer puis se serait attaqué au premier qui l'aurait effleuré pour se répandre ainsi à travers nos rangs. Non seulement je lui avais sauvé la vie, mais aussi celle d'une grosse partie de notre armée par la même occasion.
Je le vis s'éloigner encore quelque peu abasourdi mais prêt à se relancer dans l'assaut. Le regard fixant l'horizon, j'essayais de faire le vide dans mon esprit. Cette guerre tournait à l'apocalypse. Tous le monde commençait à fatiguer. Même mon équipe, qui pourtant n'était absolument pas au milieu des combats, commençait à avoir les nerfs à fleur de peau.
J'étais bouleversé, en quelque sorte. Depuis maintenant dix ans, je m'étais constitué un masque. Un masque sur lequel on pouvait y lire très peu de choses. Un désintérêt total des choses, une déception permanente, une sévérité froide, un calme immuable. Mais en ce jour, tandis que le cours d'une bataille dans laquelle je me sentais impliqué  était si étrangement chaotique, je sentais mon masque qui glissait de mon visage, comme s'il était devenu trop grand pour moi et qu'il ne tenait plus. Alors que j'essayais de retrouver un calme nécessaire, je vis un soldat arriver, supportant de ses épaules un autre très amoché. Il fut déposé à mes pieds et je sentais que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Inquiet, je commençai à m'affairer. Je me mis d'abord à réitérer la technique de la tumeur bénigne pour refermer les plaies. Mais cela ne changeait rien à son état ! Il avait perdu beaucoup de sang. Je cherchai alors à lui offrir une production par le biais de bactéries. Mais rien à faire, le corps n'arrivait pas à l'assimiler. Soudain, son cœur se mit à lâcher. Affolé, je me mis à faire tout et n'importe quoi. Augmentation de la production d'adrénaline, transmission de faux signaux de douleur, chocs électriques, soutiens bactériens. Mais le patient ne revenait toujours pas à lui.
J'étais épuisé. Sur mon visage, je sentais la frustration lézarder le mur de stoïcisme qui m'animait jusqu'alors. Je ne savais pas quoi penser. En temps normal, je me serais complètement désintéressé de la vie de ce type. Mais dans cette guerre, j'avais pris le parti de tenter de sauver la vie des guerriers pour qu'il puissent combattre de nouveau. Et je n'avais pas le droit de ne pas essayer, tout autant que pour les autres, de sauver ce mourant. Et je devais donner tous ce que j'avais car il n'avait pas moins le droit à la vie que les autres. Ces hommes et femmes, inspirés par Ecem, sans nul doute, combattaient pour une cause exceptionnellement juste. Je ne pouvais pas les abandonner, faire des préférence. Mais plus je m'acharnais à faire vivre ce type et plus ma frustration s'accroissait tandis que je voyais la vie s'échapper de son corps. Soudain, complètement à la merci de sentiments qui m'étaient que très peu familiers, je me mis à hurler :

- Aller ! Vis ! Bordel !

Une longue minute s'ensuivit avant que je ne réalise que le corps ne reprendrait jamais vie. Écartant lentement mes mains de ce qui était passé dans mon esprit en l'espace de quelques secondes d'un homme mourant à un véritable cadavre, je le retournai, paume face à mon visage et observai, interdit, le sang qui les recouvrait.
Il étai mort. Je n'avais rien pu faire. J'arrive toujours à tuer, mais je suis incapable de donner la vie... Donner la vie... Cette expression n'est pas utilisée ainsi d'habitude... Pourquoi c'est celle-ci qui m'est venue en tête pour imager la guérison d'un mourant ?
J'étais perdu. Perdu dans un amas de pensées incompréhensibles et de remords sans source. Je regrettais tout un tas de chose et rien en même temps. Je m'en voulais d'être incapable... Mais incapable de quoi ?...
Soudain, je sentis des mains se poser sur mes épaules et le corps glisser pour disparaître de ma vue. Je sentis une énergie me traverser et j'entendis une voix calme et grave qui me parlait lentement :

- Tu n'y peux plus rien. Il est mort et il ne reviendra probablement jamais à la vie. Mais tu as fais ce que tu pouvais et maintenant tu dois continuer. Il est normal de ne pas réussir tous ce qu'on entreprend. En revanche, si tu ne fais rien, n'espère pas la réussite. Ressaisis-toi, ce n'est pas le moment de flancher. Tu auras tous le temps de réfléchir à ce que tu viens de vivre lorsque cette guerre sera terminée.

Soudain, j'eus le sentiment que ma fatigue s'estompait et avec cette force, mon mental. Alors la réalité me revint en pleine face et je pris en premier lieu conscience de mon visage. J'avais l'impression qu'il avait coulé, comme de la cire fondue. Reconstituant avec efficacité mon masque, je me relevai pour inspecter le champ de bataille. Un coup d'œil derrière moi me permit de voir le magicien qui venait de me redonner confiance en moi s'éloigner pour reprendre sa place de soigneur. Pour la première fois de ma vie, je considérai un membre de cette race comme honorable. Comme quoi rien n'est jamais véritablement fixé, même les idées reçus...
Les rangs d'hommes en train de ferrailler étaient aussi chaotique que mon esprit l'avait été un instant plus tôt. Visiblement, je n'étais pas le seul à avoir fatigué. Je vis la maîtresse des messagers, du coin de l'œil, qui semblait courir dans tous les sens et qui avait cette démarche qui trahissait l'affaiblissement de ses jambes.
Bien sûr, il était fort probable que l'armée adverse fatiguait tout autant que nous, mais comment le savoir vraiment. Il était sans nul doute démoralisant de ne pas en avoir la certitude ! Car leur casque, bien entendu, nous empêchait de voir leur visage. Pas de trace de leur épuisement quelconque. Rien de très rassurant. Et Mitsuko Taiji qui était sortie des rangs... J'espérais sincèrement qu'elle avait eu une excellente raison de faire une telle chose parce que le moral des troupes en prenait un sacré coup.
Mais bien vite, je retrouvais le calme et l'efficacité qui m'étaient caractéristiques. Voyant les blessés qui continuaient d'arriver, je me fis volte-face et m'approchai pour offrir mon aide. Au moment où je me penchais calmement vers mon nouveau patient avec un stoïcisme total, mon regard passa sur le magicien à qui j'avais envoyé la Dullahan.
Dépêchez-vous... .


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. - Page 2 Geraldretouclon


- Acceptes-tu de m'aider ?

Le magicien eut un sourire amusé. La jeune femme venait de lui exposer son plan dans les moindres détails en le tutoyant sans le moindre complexe et elle finissait sa phrase par une question de politesse, comme si elle semblait vouloir se rattraper de sa maladresse.

- Oui oui, bien entendu, lança-t-il, toujours souriant. Je suis un spécialiste du transfert de magie. Là où je peux envoyer ma magie, je peux aussi envoyer celle d'un autre. Par le passé, je suis même parvenu à utiliser la magie de mes adversaires contre eux. Aujourd'hui, si je comprends bien ce que tu veux, il va nous falloir un énorme pentacle qui recouvre la plus grosse partie du champ de bataille. Dès lors que ce sera fait, je pourrais transférer ta magie dans le pentacle et ta magie toucheras tous ceux qui sont dans les limites de celui-ci. La difficulté pour toi va être de tracer le pentacle tout en restant en vie. J'ai trop de travail ici. IL va te falloir trouver des soldats efficaces pour t'aider.

Sortant de sa veste cinq pierres, il les présenta à Melody avant de lui expliquer:

- Ces cristaux sont emplies de ma magie. Il te suffira de les déposer en cercle et la zone qu'ils délimiteront sera investit d'un pentacle. Après quoi je pourrais exercer ma magie sans soucis. Mais il va falloir que tut trouve au moins deux ou trois personnes qui devront s'enfoncer loin dans les lignes adverses et protéger les pierres jusqu'à ce que ton sors ait fonctionné. Toi, tu dois rester à proximité de moi si je veux transférer ta magie. Tu comprends?

Oui, la dullahan sembla très bien comprendre. Et ce ne serait pas de tout repos, cela aussi elle l'avait probablement bien compris, peut-être même s'en doutait-elle avant même de rencontrer le magicien.
Celui-ci la poussa gentiment de la main avant de s'exclamer

- Tu ferais mieux d'y aller, à présent. Plus les combats s'éternisent et moins notre action sera efficace.

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Ven 04 Juil 2014, 22:40





Mes épaules souffraient, je n'avais pas l'habitude de porter d'une telle façon un homme blessé. La fatigue était grande cependant, je m'efforçais de ne pas faillir. Je levai la tête, parcourant les lieux du regard. Il était difficile d'apercevoir la personne que je recherchais, le combat n'avait pas cessé, la foule et le sang se mêlaient. Cette fois-ci, le liquide rouge qui coule dans les veines des vivants ne m'attira pas, bien au contraire. Une révulsion m'empêchait de prendre plaisir dans cette boucherie, c'était étrange.
Alors que mes yeux s'étaient dirigés vers une jeune fille qui combattait, je me sentis faible. Âgée tout au plus d'une quinzaine d'années, elle levait l'épée comme une adulte. Elle avait perdu son enfance, bercée par les coups de couteau et les guerres infinies. Elle, avait appris à manier les lames et se montrait forte, attaquant ici et là ses ennemis. Je l'observai quelques instants avant qu'elle ne finisse par recevoir le coup de grâce. L'arme de son assaillant avait traversé sa nuque puis, sa tête était tombée, comme si elle n'avait jamais été attachée à son corps. Malgré mes efforts, je ne pus m'empêcher de hurler. Un sursaut me fit lâcher Eveil avant que mes réflexes ne le rattrape. « Ne regarde pas le champs de bataille Angel. Les morts ont jadis été vivants, tout le monde part un jour. » Le bel ange m'avait adressé ses mots en un soupir, il souffrait et désirait s'endormir afin d'échapper à cette guerre, je le savais et ne pouvais l'aider. L'homme qui s'était adressé à l'assemblée un peu plus tôt nous avait rejoint, l'air sévère. Il nous ordonna de nous éloigner puis, il s'approcha, un peu trop prés du beau blond. Je restais muet, tout en surveillant ses gestes. Je n'étais pas serein, je ne connaissais pas cet homme et ignorait sa façon de procéder seulement, je ne pouvais m'occuper d'Eveil seul.
A présent sur le ventre, l'ange tremblait de tout son être. Sa blessure était très sale, son os brisé était recouvert de poussière, de terre et de sang. Je ne savais pas comment réagir face à cette atrocité. Je regardais, comme toujours, sans agir, les lèvres pincées. Mon ami s'évanouit sous les sorts de l'inconnu, ce qui m'inquiéta d'autant plus. Le chef de nos troupes se leva d'un air agacé puis, il m'ordonna d'effectuer la tâche qu'il m'avait confié plus tôt. Je ne cillai pas.
L'impatience me gagnait, je désirais que l'amant de Laess se lève et me serre la main avec force. Qu'il me rassure, qu'il prenne en main les devoirs que l'on m'avait attribué, qu'il vive. Son médecin de fortune tenta de me rassurer, en vain. Je n'arrivais pas à l'abandonner.

Une pensée vers la belle humaine, sœur de Naely me fit comprendre l'importance de mes actes. Elle, s'était sacrifiée pour m'épargner. Je ne pouvais la trahir. Je jetai donc un dernier coup d’œil à l'ange, puis courrai en direction de mes alliés. Je devais trouver des médecins, des infirmiers. En outre, des sorciers, magiciens ou anges. Il n'était pas difficile de reconnaître les anges dans l'antre des damnés. Leurs ailes, blanches ou couvertes de sang étaient très faciles à repérer mais lorsqu'il s'agissait des magiciens ou des sorciers, rien n'était moins sûr. J'aidais les blessés à s'éloigner de cette guerre, demandant de l'aide à quelques infirmiers que j'avais engagé. « Sa jambe est morte, faites en sorte qu'elle ne pourrisse pas. Aidez le à se relever. Et s'il n'y parvient pas, laissez le se reposer. » Sans même m'en apercevoir, mon ton avait changé. Mes propos étaient plus sérieux, j'étais sûr de moi et très autoritaire.

« Non, ne le touchez pas. C'en est fini pour lui, nous ne pourrons pas le soigner. »
Je m'étais approché de cet homme au visage cassé. Sa mâchoire semblait complètement brisée, l'un de ses yeux avait été crevé, on voyait une partie de son cerveau. Malgré ses lourdes blessures, il respirait et ne criait pas. Son œil restant pleurait, aucune magie ne pouvait sauver ses membres brisés, sa chair arrachée, le liquide rouge qu'il avait versé. Ses plaies étaient trop profondes, son corps trop abîmé. Je posai ma main sur son épaule puis, je prenais l'épée que les infirmiers avaient laissé prés de lui. « Pardonne moi.. » L'inconnu prit sa respiration avant d’acquiescer. Il savait.
Je levai donc l'arme. « Puisses-tu nous retrouver un jour. N'aie pas peur de la mort. Nous nous retrouverons tous un jour. » Je l’abatis froidement, puis, je fermai sa paupière.
Une jeune femme qui m'avait alors observé s'approcha de moi, et posa ses mains sur ma joue abîmée de cicatrices. Je la repoussai puis me dirigeai vers d'autres blessés. Je n'aimais pas être pris en pitié pourtant, elle me suivit.

Avec force, je me retournai, l'épée à la main, m'arrêtant à quelques centimètres de son cou.
« Je n'ai pas besoin de ta pitié ! » J'avais hurlé en prononçant ses mots, crachant toute la haine et toute la peine que j'avais accumulé en ses lieux. La poussière volait légèrement au dessus du sol, le vent soufflait tandis que moi, je craquais. Je lâchai mon arme puis, m'effondrai sur la terre aride. Les larmes mouillèrent mon visage. Je n'aimais pas la guerre et souhaitais par dessus tout qu'elle prenne fin. « Je n'ai pas besoin de ta pitié... » Je me répétais, en un murmure cette fois. Mes sanglots étaient réels, j'avais peur, j'étais triste, j'étais en colère. Toutes ces émotions se mêlaient au sein de mon esprit, me rendant sans doute plus malade que ceux dont je m'occupais. Mon esprit démoniaque avait disparu ici cependant, cela ne m'avait pas empêché de tuer. J'étais un monstre parmi les homme. Un démon parmi les vivants. Un être infâme parmi toutes ses âmes pures qui se battaient pour une cause qui leur tenait à cœur.




976 mots

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Ven 04 Juil 2014, 23:17




[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. - Page 2 140606104903848834




Le combat était difficile, les lames s'entrechoquaient face à moi tandis que je tentais de mettre un terme à la vie de mon ennemi. Nos assaillants étaient puissants, leur force, magistrale. Nous devions résister, et, contrairement aux ordres que j'avais reçu, je ne pouvais m'infiltrer discrètement dans la foule et tuer le premier venu. Ils étaient trop nombreux, trop agiles. Dés lors que l'un mourrait, d'autres courraient en notre direction. Ils nous sautaient dessus tel des félins sur leur proies, nous encombrant d'une odeur des plus désagréable.
La mort flottait parmi les nôtre. Elle rodait, attrapant les plus faibles dés qu'elle en avait l'occasion. Je n'étais pas effrayée, je me battais, c'était tout. La faucheuse était mon amie, ma patronne, c'est pourquoi, je savais qu'elle ne me ferait aucun mal.
Autour de moi, beaucoup explosaient sous le regard du ventre des monstres qui nous affrontaient. Le sang giclait à foison, les blessés se faisaient de plus en plus nombreux autour de moi. « Toi, aide le, il doit rejoindre les infirmiers. » J'étais loin d'être confiante, nous étions en minorité, faibles et fatigués.
Alors que je venais d'en finir avec l'un des monstres, un allié qui se tenait à ma droite fut immobilisé par la bête qui s'en prenait à lui. Avec force, cette dernière lui enfonça son épée dans le cœur avant de le griffer au visage. Sans plus attendre, il se retourna vers moi, laissant l'homme sans expression, mort, inconnu. Prise de panique, je reculai vivement puis, tombai sur les avants bras. La poussière recouvrit mes doigts privés d' arme. Je fermai donc les yeux et attendis le coup de grâce qui ne vint jamais. Une personne s'était interposée entre mon assaillant et moi. Elle l'avait tué puis, s'était enfuie avide de vengeance sans que je ne l'aperçoive.
Cette guerre était des plus étranges. Nous nous battions contre des entités inconnues, contre un dieu qui avait décidé d'éliminer les nôtre comme les leurs. Je me relevai et tuai tous ceux qui se trouvaient sur mon passage ou tout du moins, je les blessai.  Leurs armures étaient lourdes, il était compliqué de les transpercer mais je persistais. Je désirais retrouver ma sœur au plus vite en compagnie d'Eveil. J'observai donc le champs de bataille empli de cadavre puis, je portai mon regard vers le groupe de médecins. Au loin, Angel s'était occupé de l'un des blessés. Il lui avait bandé le bras avant de se diriger vers " la gueule cassée " qui se tenait à mes côtés auparavant. Je soupirai puis me demandai ce qu'il advenait de mon ange. Il n'était plus avec le démon, ce qui m'effrayait grandement. Je repris ma respiration puis, me dirigeai vers nos troupes. Le silence, souvent brisé par les hurlements était inquiétant, un événement était sur le point de se produire. Je le sentais.
Les ombres tombaient sur nos assaillants, brisant un peu plus les règles de mon peuple. Plus rien n'avait d'importance, les monstres s'écroulaient un à un à nos pieds. Tous les principes des miens avaient disparus, il fallait dés à présent défendre nos Terres sans compter. Tuer nos ennemis sans se soucier de leur passage dans l'au delà. Alors qu'elles avaient annihilé leurs assaillants et défendu les personnes volontaires, elles s'éloignèrent en un murmure : « Merci. »

Bien que la guerre soit enfin finie, nous ne parvenions pas à nous réjouir. De nombreuses personnes avaient perdu la vie, toutes nos règles et nos croyances s'étaient envolées en quelques heures.
Le cœur serré, je fermai les yeux des défunts qui n'avaient pas explosé sous la magie du ventre de nos ennemis. J'ignorais comment nous pouvions et devions prévenir leurs familles, je ne savais pas comment m'y prendre ou que faire, j'étais perdue dans cette immense allée, entourée de cadavres.
Une main se posa sur mon épaule et, je ne tardai pas à la caresser avec tendresse. Des larmes coulaient le long de mes joues, mon cœur battait, j'étais toujours humaine. Accroupie à côté d'un corps sans vie, je laissai mes cheveux voler au vent.
« Mon cœur, nous allons partir. » Je me retournai en direction d'Eveil tout en me levant puis, je le pris dans mes bras. Le soulagement était immense, j'étais heureuse de le voir vivant malgré une aile en moins. Je passai délicatement mes doigts sur sa bouche puis, il continua. « Je ressemble à Archangelus maintenant. Le blanc et la beauté en plus ! » Je souris puis, je lui pris la main avant de l'éloigner du champs de bataille à présent désert de vie. « Nous ne devrions pas agir ainsi devant ce massacre. » - « Je suis d'accord, c'est pourquoi, nous devons rentrer. Surtout toi. » Je le regardai fixement puis acquiesçait. « Ta sœur. » Il avait raison, je devais partir, retrouver ma vie et Naely seulement, je devais avant cela faire mes adieux à deux personnes.
Sans hésiter une seconde de plus, je me dirigeai vers l'homme qui avait dirigé nos soldats de fortune. Je me tenais devant lui et n'osais pas bouger, encore moins le toucher. Je ne pus qu'exprimer ma gratitude d'un léger sourire et de quelques mots. « Vous êtes quelqu'un de bien. Ne vous enfermez pas dans cette race infâme comme le fait ma sœur.. Vous nous avez sauvé. » Eveil le remercia également avant de rejoindre Angel, assis prés d'un corps déformé. Je lui adressai un dernier regard puis, retrouvai mes compagnons. « Ne regrette pas ce geste. Il aurait souffert. » Je restai muette face au désespoir du démon, mes actes ne pouvaient le réconforter à présent. « Tu n'es pas un monstre. Tu es notre ami. » Le regard blanc du brun pénétra le miens puis, il tourna la tête avec dédain. Nous devions le laisser. Je le sentais. Il avait vécu beaucoup de choses en une seule journée et ne pouvait s'en remettre aussi facilement qu'Eveil. La respiration lente, car oui, je respirais, je m'éloignai. Enfin, j'allais revoir ma sœur, mon âme. Naely.




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Lun 07 Juil 2014, 19:27

Le vacarme assourdissant qui me parvenait du cœur du champs de bataille, au milieu duquel les combats faisaient rage, me rendait la réflexion pénible et douloureuse, si bien que j'eus du mal, malgré la distance qui m'en éloignait, à me concentrer sur les explications du magicien. Tout ce que j'étais parvenue à en retenir était qu'il me fallait absolument apporter ces cinq pierres afin de former un cercle qui servira à mettre en œuvre le plan que je lui avais exposé. La mission me semblait bien périlleuse et l'idée de me servir de deux autres personnes afin de la mener à bon terme me rebutait. << - Merci de ton aide, je sais ce qu'il me reste à faire désormais. >>. Alors, je décidais d'arracher un morceau de tissus de ma robe, afin de bander ma marque et d'être certaine de laisser ces fameux cristaux intactes. Pas question de risquer d'y apposer ma magie ! Une fois ceci fait, j'emportais avec moi les objets du magicien, non sans l'avoir salué de la tête auparavant. Je ne savais si j'allais réussir ma mission, mais il était de mon devoir d'y consacrer toutes mes dernières forces. Les pierres serrés contre mon torse, je courais, ventre à terre, slalomant avec agilité entre nos ennemis et nos alliés. Bon nombre de cadavres jonchaient le sol, et tout autant venaient les recouvrir. Combien de morts cette bataille avait-elle faite ? Combien de femmes et d'enfants se retrouveraient seuls, à l'abandon ? Toutes ces vies brisés par la morts de proches... Emportés par la tornades de mes sentiments, je mis un pied à terre, découragée... J'avais l'impression de me battre en vain, que notre destin à tous était déjà scellé... Mais c'est alors qu'une première personne passa devant moi en courant, se ruant sur nos ennemis avec une force nouvelle. Puis une autre ! Et encore une autre ! Et bientôt sous mes yeux ébahis, je vis nos rangs grossir, encore et encore ! Les Ombres nous avaient rejointes ! Je me relevais, d'une nouvelle vigueur. Non, le combat n'était pas perdu ! Mais il était temps de l'achever. Je repris ma course folle, malgré les douleurs atroce qui m'engourdissaient les jambes. Et je déposais une première pierre, puis une autre, et encore une autre. Bientôt, les cinq furent en place. La majeure partie de nos ennemis étaient déjà marqués de ma malédiction, et je décidais de prendre tout de même un dernier risque en en marquant d'avantages, me jetant corps et âme parmi eux, mon bandage retiré et la paume de ma main rougie par mon sang. J'esquivais difficilement les projectiles lancés en ma direction, apposant ce dessin de fiole de poison sur autant de cuirasse maléfique que je pouvais toucher, tout en me dirigeant vers le magicien. Mais malheureusement, alors que je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui, j'entendis une voix que je connaissais désormais, celle du jeune ombre qui m'avait aidé... et eu seulement le temps de le voir se faire empaler par une longue épée. Un cris de douleur s'échappa de ma gorge et je ne vis pas la flèche qui fut décocher à mon attention. Celle-ci vint se ficher droit dans mon œil gauche et un hurlement d'agonie de remplaça mes gémissements de désespoirs. Il était mort. Je n'avais pas su le protéger... Mais une rage bien plus grande en naquit. Le projectile toujours planté dans mon visage, je repartis de plus bel vers le magicien et lui tendit alors ma main maudite de Dullahan. << TUE LES ! TUE LES TOUS ! >>. Cette fois-ci, c'était la fin. Pour eux.

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Mer 09 Juil 2014, 17:30

Cette guerre était devenue un véritable enfer. Chaque minute passée était une souffrance. Toute les lois de la logique la plus élémentaire partaient en fumée comme si l'Aether de la Guerre avait bâillonné celui du Raisonnement pour mieux rire des pauvres humains qui ne croyaient pas en lui. Ecem, en ces heures sombres devait désespérer à voir la Vérité si invariablement balayée des cœurs de ces hommes et femmes qui combattaient ensemble. Mais étaient-ce seulement des hommes et des femmes ? Ou bien des sortes de tas d'armes meurtriers ? À moins que ce n'eut été que des morceaux de viandes aussi vite balancés, aussi vite tranchés, aussi vite recousus pour être mieux vendus et tranchés de nouveau. Certains blessés nous arrivaient deux ou trois fois. Et chaque soin leur était plus douloureux. Ils en ressortaient en état de combattre, mais pour combien de temps ? Leur vie semblait ce raccrocher à ces fils que les premiers soins leurs avaient plantés dans le corps pour refermer leurs plaies, ces globules rouges déformés que nous leur administrions, nous, sorciers, faute de mieux, ces morceaux de chair menaçant de céder dès lors que les magiciens qui les avaient créés pour souder les ouvertures à la lame mourraient d'épuisement. Parce que, finalement, à la guerre, l'acier tranchant et la flèche n'étaient pas les seuls armes. Et certaines n'étaient dépendantes d'aucun possesseur.
On m'amena un homme. Il était tout simplement mourant. Tenter de le sauver était une aberration. Bien sûr, c'était possible, mais combien de soldats aux blessures bénignes ne pourrait aller immédiatement combattre parce qu'un magicien travaillait sur ce cadavre ambulant qui mourrait dès qu'on le renverrait au combat ? Et comment avouer cela au soldat qui me l'apportait et qui l'avait probablement vu se faire agresser de la sorte, usant des forces de sa volonté pour le ramener à travers nos rangs jusqu'à nous ?

- Merci ! lançai-je avec un sourire qui se voulait rassurant et agréable. On va s'en occuper, retourne au combat!

Je devais avoir réussi à l'apaiser car il repartit vivement. Je n'avais pas la force de faire mon devoir en cet instant. L'indiquant à un Sorcier que je savais bien plus cruel que moi, je m'exclamai :

- Achevez-le. On ne peut plus rien faire de ce gars là. Faites en sorte qu'il ne souffre pas, au moins...

L'air grave, l'homme acquiesça en silence avant de l'emporter plus loin pour effectuer la sale besogne.
Enfin, un messager arrivait. Le boulot effectué par sa maîtresse était remarquable. Mes les nouvelles qu'il m'apportait n'étaient pas d'allures à pouvoir remonter le moral de qui que ce fusse et si elle parvenaient à me démoraliser comme ce n'était plus permit, il valait mieux que les autres les ignorent. Un surnombre évident du côté adverse, un taux de morts par épuisement bien plus important de notre côté, des archers qui n'étaient finalement pas parvenus à faire une quelconque différence, les assassins qui avaient du mal à se coordonner et quelques déserteurs. La situation était des plus critiques...
Soudain, venus de nul part, une nuée de femmes et d'hommes traversèrent le camp de fortune que constituait notre groupe de soigneurs en tous genres. Ils se précipitèrent sur nos rangs et commencèrent à les intégrer, comme des bouchons venant boucher les trous béants qui matérialisaient le désordre de notre armée. Le flot semblait ne jamais s'interrompre. Des dizaines, que dis-je, des centaines d'hommes et de femmes venus pour nous prêter main-forte. Et quelle force ! L'armée adverse n'avait plus aucune chance. La situation venait de s'inverser brutalement. Jetant un coup d'œil en arrière, je vis Mitsuko IV. Elle partait mais ce qu'elle laissait derrière elle était amplement suffisant. Elle avait rempli sa tâche jusqu'au bout.
Alors que le champ de bataille se transformait, partant d'un cimetière en excavation pour devenir un tableau d'éloge à la gloire et la victoire, un second miracle se produisit. Une lumière bleue aveuglante vint assaillir pendant un instant à peine l'armée adverse et durant les dix à vingts secondes qui suivirent, des centaines de soldats cuirassés trouvèrent la mort dans les accidents les plus incompréhensibles. Certains reçurent une poussière dans l'œil au mauvais moment. D'autres se prirent les pieds dans un cadavre avant de finir empalé sur une épée tombée au sol, d'autre eurent un mouvement de faiblesse, devenant incapable de frapper leur adversaire de l'épée mais se la plantant dans leur propre corps par inadvertance. En l'espace de quelques instants, l'armée ennemie, sans même que les nouveaux arrivant aient encore combattu, avait perdu près de la moitié de ses soldats. Une véritable bénédiction !
Je pris alors conscience d'un sentiment instinctif qui commençait à me travailler. Sans hésiter, je quittais mon poste pour me lancer à travers les rangs de notre armée. Nul doute qu'il faudrait encore quelques minutes seulement avant que nos soldats ne marchent victorieux sur les rangs adverses. Il me fallait faire vite.
Glissant comme une ombre parmi les ténèbres, j'esquivais les coups et corps emplis de rage des guerriers. Il me fallait trouver un adversaire assez reculé. Je dérivais lentement mais sûrement vers le côté gauche de l'armée. De nombreux soldats adverses étaient « à ma disposition », mais je savais pertinemment que ma cible allait s'imposer clairement à moi. C'est ainsi que je le vis. Un grand gaillard sous une montagne de ferraille, qui lui servait d'armure. J'invoquai sans hésiter mon serviteur de l'ombre qui se glissa à ses côtés et, alors qu'il allait se prendre l'épée d'un autre ennemi dans le corps, il eut le temps de lever la main vers ma victime, la projetant de plusieurs mètres en dehors des combats. Puis, transpercé, il disparu dans un nuage de fumée. Mais je restai imperturbable. Me précipitant sur le grand gaillard qui était à présent allongé de tout son long sur le sol, je m'affairais à éloigner ses armes avant de lui enfoncer mes bottes dans toutes les articulations possibles, seuls endroits de son corps qui n'étaient pas protégés par la cuirasse. Je l'entendis hurler de douleur quand, frappant volontairement très fort, je lui brisai les rotules. Il ne serait plus en mesure de se relever. Je fis de même avec ses coudes. Plus moyen pour lui d'user de ses bras. Alors, avec toute la passion du monde, je commençai à découper les sangles de son armure avec ma dague, lui retirant ses morceaux de métaux protecteurs un à un. Finalement, il se retrouva dans une tunique noire, la tête à découvert. En fonçant mon talon dans son estomac, je souris en voyant le sang gicler de sa bouche. J'étais ravi. La suite ne fut que de continuelles tortures que je lui infligeai avec ma dague ou à la main. Son corps était devenu un morceau de viande de premier choix et moi j'étais à la fois le boucher et le client ! Vous prendrez bien un morceau de cuisse, non ?
Pour mon plus grand plaisir, l'homme souffrait le martyr. Il se mit finalement à crier :

- Tuez-moi ! Tuez-moi ! Par pitié ! Tuez-moi !

Mais j'étais emplis d'une rage folle et la pitié ne faisait pas partie de ma nature pour ceux qui méritaient de souffrir.

- Ah tu veux mourir hein ? Mais penses-tu que la mort voudras de toi ? Toi qui a voulu te rebeller contre elle ! Penses-tu vraiment que ta place est au Royaume de ceux que tu as décidé d'exterminer ? Crois-tu qu'une ombre viendra accompagner avec douceur celui qui voulait la tuer ? Et si la mort ne veut pas de toi, si aucune ombre ne vient te chercher pour t'emmener, comment vas-tu 'mourir' ? Et bien voyons cela ensemble ! lançai-je avec rage avant de lever la main qui tenait ma dague et de commencer à découper sa gorge pour décoller la tête de son corps, avec une lenteur telle qu'on eut jamais vu de décapitation plus sinistre.

L'homme hurla pendant les cinq minutes qu'il me fallut pour atteindre ses cordes vocales après quoi il mourut vidé de son sang avant que je n'aie pu découper l'intégralité du cou.
Me relevant, les mains pleines de sang, je regardai le ciel et respirai un air qui sembla si sain à côté de l'ambiance nécrosée du champ de bataille. Finalement, je m'essuyai les mains sur le premier morceau de tissus qui habillait encore le cadavre avant de retourner vers le camp des soigneurs tranquillement. Étonnamment, j'y rencontrai la jeune humaine qui n'en était pas une et qui me servi un petit discours certes empli de bonnes intentions, mais tout à fait dénué de sens... Certes, la voie du Sorcier était une voie sombre, mais il valait mieux vivre dans la vérité, aussi sombre était-elle que dans un mensonge lumineux ! Cependant, je ne désirais pas débattre de la question avec cette inconnue et me contentai d'un salut poli de la tête pour signifier la gratitude que j'éprouvais à ces remerciements et la saluer. L'ange que j'avais sauvé était à ses côtés. Avec un geste, désignant son moignon, je m'exclamai :

- Faites soigner plus sérieusement cela. Il s'agit de soin superficiels que je vous ai apporté. Si vous n'y faites rien, cela pourrait empirer.

Calmement, j'observai le champ de bataille. Il avait trouvé une sorte de silence pesant. Comme si chaque soldat, d'un commun accord, avait décidé de saluer les morts dans un instant de paix sans le moindre bruit.
La guerre était finie, nous avions gagné et pourtant personne ne se sentait victorieux...


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. - Page 2 Geraldretouclon

- Merci de ton aide, je sais ce qu'il me reste à faire désormais.

Le magicien eut à peine le temps de voir la jeune Dullahan partir comme une furie. Dans un élan, il s'exclama, un peu perdu:

- Non ! Eh ! Attend ! Tu...!

Mais il était déjà trop tard, Melody était partie. Disparue. Il la cherchait désespérément des yeux espérant qu'elle ne mourrait pas bêtement.
Soudain, des combattants déboulèrent dans son dos pour foncer dans le tas informe qu'était le champ de bataille. Au même moment, il vit la jeune Dullahan ressortir du lot. Elle semblait animée d'une force nouvelle. Elle s'élança tandis qu'il la suivait des yeux.
Incroyable. Elle esquivait les coups des adversaires avec une insouciance ! Comme si c'était instinctif. Sauf qu'en réalité c'était du à une chance inouïe ! Elle en profitait même pour marquer de son pouvoir certains combattants. Elle déposa les cristaux un à un et, aussi formidable que cela paraissait, ceux-ci avait été accidentellement déposés dans les endroits les plus discrets possible si bien qu'ils ne furent nullement la cible de certains adversaires ! Et la jeune femme parvint à faire le tour de l'armée adverse ainsi. Elle oublia même un instant de revenir, se prenant au combat. Mais ce qui arriva ensuite, le magicien le vit clairement et bien qu'il n'eut rien su de la proximité, même nouvelle, qui liait la Dullahan et l'Ombre, il la devinait sans difficulté.
Elle était enfin en train de revenir vers lui quand elle s'arrêta net, prenant un risque inconsidéré de manière improbable. Elle se retourna et hurla quelque chose qu'il n'entendit pas. Alors il vit l'Ombre qu'elle fixait elle aussi. L'homme était en train de mourir, empalé par une épée. Le jeune magicien ferma les yeux un instant avant de réciter quelques paroles à l'attention de l'âme du malheureux. Quand il les rouvrit, il vit Melody qui arrivait droit sur lui avec la détermination la plus puissante qu'il ait vu jusqu'alors dans ses yeux. Enfin... Dans l'œil, en vérité, car elle avait à présent une flèche fichée dans l'autre. Mais elle semblait ne pas se soucier de ce « petit dérangement » Sa rage lui donnait plus de force que quoi que ce soit d'autre. Mais ce qu'elle prononça en cet instant. C'était un cri de guerre, un cri de vengeance, un cri à l'adresse de la mort dans le désir de la voir lui obéir. Rien n'était plus dangereux que de s'adresser ainsi à la mort...
Le visage soudain sombre, emplit d'une fermeté qui se voulait désapprobatrice vis-à-vis de l'état d'esprit qu'avait adopté la Dullahan, et en même temps résigné à lui obéir puisqu'il en allait de leur devoir à tous deux, il ne dit rien et se saisit de la main de la femme avec rapidité mais aussi une délicatesse qui semblait ne jamais le quitter, même en ces instants de noirceur.
Il apposa son pouce contre la marque de sang et tendit l'autre main en direction du pentacle gigantesque qui était théoriquement là mais que personne ne pouvait voir. Et soudain, celui-ci fut révélé à tous. La gigantesque étoile à cinq branches qui avait été délimité par les pierres apparut dans une lumière bleue pendant quelques secondes. Immédiatement après, le sort de la Dullahan prit effet et les soldats de l'armée adverse furent nombreux à mourir par ce qui semblait être un coup du destin, une malchance incompréhensible.
Il suffisait de mêler à ceci l'arrivée de ces renforts qui provenait visiblement du fin fond de l'Antre des Damnés et la Victoire était dès à présent assurée. Quelques minutes suffirent à l'armée des défenseurs du Royaume des morts pour vaincre.


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Sam 12 Juil 2014, 02:46



Au fil du temps, j'eus presque l'impression de me faire une place dans cette bataille. J'avais arrêté de combattre les ennemis, pour mon plus grand soulagement : j'étais trop prise par toutes les informations qui arrivaient. Parallèlement, j'avais l'impression que la situation était toujours aussi désespérée pour nous, mais cela me poussait encore plus à donner toutes mes forces dans cette bataille pour la sauvegarde de mon bercail. Néanmoins, il y avait un point positif dans ce conflit : nous étions bien mieux organisés. Je distinguais des groupes de personnes un peu partout, ce qui était bien mieux qu'au début de la bataille, où tout le monde tentait de survivre dans son coin…

« LES VOILÀ ! »

Soudain, surpassant tous les cris et le capharnaüm de la bataille, un cri nous paralysa, moi et les personnes qui étaient en train de me parler. Nous nous tournâmes tous vers le cri, qui venait de derrière nous, du côté des alliés. Et ce que je vis me soulagea au plus profond de moi : des dizaines, non, une centaine, au moins, d'ombres étaient en train de traverser la zone de premiers soins, en direction des ennemis. Mes frères et mes soeurs étaient venus, et ils allaient changer le cours de la bataille… sans bouger, je les regardai atteindre les rangs ennemis. Mon coeur débordait de fierté pour ces ombres qui étaient venues défendre leur terre.

Néanmoins, les personnes qui me parlaient me sortirent bien vite de ma torpeur. Ainsi, je les congédiai et me ruai vers les ennemis avec une force redoublée, agrippant ma faux de toutes mes forces. Je fondis sur un ennemi et le tuai sans difficulté, ce dernier ayant détourné son attention vers les nouveaux venus une seconde de trop. Une seconde qui lui valut sa vie. Je continuai ainsi à me mouvoir parmi les rangs ennemis, me focalisant sur l'aide que je pouvais apporter à mes frères d'armes, plutôt que sur les ennemis qui semblaient être de mon niveau…

Et soudain, peu après que ce miracle ait eu lieu, une lumière bleue envahit mon champ de vision. Intriguée, je fronçai les sourcils, et je vis que les ennemis tombaient un par un, devenant aussi maladroits que des marionnettes dont les fils se coupaient. Ajoutons à cela le piège de la Dullahan qui venait d'être amorcé, et la défaite était essuyée par les ennemis, en moins de dix minutes après que les ombres nous aient prêté main forte.

Comme dans les livres, je m'attendais à ce qu'un chef brandisse son épée vers le ciel en poussant un cri victorieux, mais il n'en fut rien : je ne vis même pas un sourire se dessiner sur les lèvres des  gagnants. A vrai dire, je n'avais pas envie de sourire non plus. En me rendant compte que tout était fini, je m'écroulai parterre de fatigue, et soudain, la douleur de toutes les blessures que j'avais accumulé durant cette bataille commençaient à me faire souffrir. Mais je me laissais aussi envahir par mes nouvelles émotions d'humaine : la tristesse, le dégoût.

Lentement, Monsieur Vautour vint se poser sur mon épaule, et je sentis son bec me frôler la joue. Je me tournai vers lui et vis qu'il mangeait ce qui ressemblait à une oreille d'elfe.

« Il y a au moins une personne que tout cela arrange… pas vrai, Monsieur Vautour ? »

En le regardant manger, j'esquissai mon premier sourire de la journée. J'aurais aimé être un vautour, pour ignorer tout cela. La guerre était aussi horrible que ce que je pensais, et je savais que je ne serai plus la même après cela. A côté, j'avais l'impression que tous les problèmes que j'avais eu dans ma vie n'avaient aucune importance face à un drame pareil. Comme quoi, il y avait des horreurs dans le monde qui étaient faciles à ignorer. Mais elles étaient là. Et elles s'étaient toutes déchaînées à cause de la désertion de la magie. J'avais peur de connaître l'évolution du monde à mesure que la magie allait disparaître. Combien de batailles comme celles-ci allaient avoir lieu, à cause de la stupidité de certains ?


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