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 [EVENT] Partie I. L'antre des damnés.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 01 Juin 2014, 18:36


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. 712446PNJMitsukoIV

Le monde changeait, encore et encore, comme si, avant de s'éteindre à jamais, il avait décidé de permettre aux fantômes du passé de revenir à la vie. Mitsuko était de ceux là, errant sur les terres du Yin et du Yang sans pouvoir entrer en contact avec le moindre objet. Les esprits avaient cependant un avantage sur les vivants : ils pouvaient pénétrer le cœur des plus protégé secrets. Aussi, la Taiji avait passé un nombre considérable de jours à observer se succéder les esprits de la mort, petit à petit, étonnée que l'une de ses descendantes obtienne le titre, étonnée plus encore de celles qui avaient régné après elle. La modernité ? C'était sans doute le maître mot de ces deux là, mais la modernité et les nouveautés, si elles pouvaient être bonnes dans certaines races, n'étaient en aucun cas des concepts à appliquer aux ombres. Ouvrir le Royaume des Abîmes, créer des spécialités culinaires ? Ces points l'étonnaient, surtout le dernier puisque le goût était totalement absent des papilles des ombres qui, rappelons le, étaient des êtres maudits. A quoi cela pouvait-il bien servir dans ce cas ? Aussi, ouvrir le Royaume des Abîmes revenait à inviter les êtres à prendre connaissance du cycle de la vie et de la mort. Le secret n'était pas conservé depuis des générations et des générations pour rien. PERSONNE ne devait savoir, savoir qu'en se suicidant, la mort ne viendrait pas réellement les chercher, savoir que l'esprit de la mort avait le pouvoir de tuer d'un chant toute la population des terres du Yin et du Yang, savoir ce que représentait réellement le statut d'ombre. Sinon, en comprenant cette terrible malédiction qui empêchait le peuple d'être heureux, de dormir, de manger avec plaisir, personne, plus jamais, ne se suiciderait. Et le nombre d'Ombres chuterait jusqu'à ce que la race même disparaisse. C'était d'une logique inébranlable. La modernité, l'évolution, la nouveauté, tout ce que l'on voulait, AUCUN de ces mots ne devaient être reliés au statut même des Ombres. Alors oui, Mitsuko avait de la peine, de la peine pour ce monde qui voyait ses plus anciennes et importantes traditions être balayées d'un revers de main par des êtres à la culture bien médiocres.

Contre tout attente, l'esprit qui ne pouvait que se contenter d'observer finit par pouvoir de nouveau toucher le monde des vivants. Au début, ce n'était que partiel, rare en soi. Des fois elle touchait un objet puis, deux secondes plus tard, se voyait dans l'incapacité de le refaire. C'était étrange mais cela éveilla son attention. Peut-être que... oh oui, peut-être que les terres du Yin et du Yang changeaient et que ses semblables reviendraient. Mais ce n'était guère une bonne chose. Oh non, très loin de là même. Mitsuko se renseigna donc, observant le conseil des chefs, les accusations portées sur ces derniers et, surtout, sur les ombres. De son vivant, elle l'avait été et elle n'avait pas l'intention de laisser un peuple qui se devait de prendre partie pour nul autre peuple se faire accuser. Aussi, plus grave, en faisant d'autres recherches, elle s'aperçut que l'autorité des souverains frôlaient le sol, les peuples se révoltant contre les décisions – parfois inexistantes – des rois et des reines. Les doutes de l'esprit quant à la maîtrise des Grands sur leur population se firent de plus en plus importants et l'horreur la gagna lorsqu'elle sut qu'un groupe de révolutionnaire avait l'intention d'attaquer le Royaume des Abîmes en lui-même. Certaines ombres disparaissaient petit à petit, d'autres devenaient humaines, la perte ambiante de magie creusant le fossé des faiblesses de la race. Et quand l'ectoplasme de Mitsuko ne fut plus qu'un lointain souvenir, que la jeune femme put de nouveau toucher le monde comme ce dernier pouvait la toucher, elle prit l'initiative de faire de ce retour à la vie une quête pour la sauvegarde du Royaume des Abîmes.

Elle ne sut pas tout de suite quelle était sa race, prise dans une sorte de cercle infernal mais il lui semblait que quelle que fut celle passée, elle n'était plus qu'une simple humaine pour le moment. A moins qu'elle ne soit autre chose mais qu'elle n'ait pu retrouver encore ses pouvoirs ? Mitsuko ne savait pas et, en réalité, selon elle, il y avait bien plus important. Les Ombres et ceux qui croyaient encore à la neutralité de la race et à la dignité de ses secrets devraient défendre le Royaume des Abîmes contre l'attaque qui serait bientôt menée contre lui. Elle se retrouvait dans ce monde, ne connaissant personne ou, plutôt, personne ne la connaissant. Mais elle se devait d'essayer. Aussi, elle se rendit partout aux alentours du lieu où se déroulait le cycle de la vie et de la mort, ameutant quiconque voudrait défendre l'endroit. Elle ne dirigeait pas vraiment le groupe, les ayant juste réuni et, quelque part, elle espérait que cette réunion arriverait à stopper ceux qui n'avaient aucun mérite en s'attaquant au lieu le plus neutre et important des terres du Yin et du Yang. « N'oubliez pas. Nous nous battons pour protéger des secrets. Même si les Ombres s'avéraient coupables, leur culpabilité ne doit pas supposer la révélation de mystères qui doivent resté cacher à jamais. »

869

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Lun 02 Juin 2014, 10:53



« Monsieur Vautour, c'est alors que je redeviens humaine que je dois défendre ma race. Quelle ironie du sort, n'est-ce pas ? Devrait-il toujours y avoir quelque chose qui me rappelle mon horrible destin…? »


Monsieur Vautour ne répondit pas. Apparemment, il n'était pas d'accord avec ce que je disais. Peut-être m'aimait-il bien en tant qu'ombre… il était vrai que c'était plus pratique pour lui. Je pouvais le surveiller sans interruption car je ne dormais jamais, et il pouvait s'accrocher comme il voulait sur mes branches car je ne sentais rien. Mais depuis que j'étais redevenue comme humaine, je l'ennuyais avec mes besoins et il me faisait facilement mal. Monsieur Vautour n'était pas le plus doux des charognards.

Au début, les changements de magie avaient commencé par une sensation étrange que je ressentais. C'était comme si quelque chose clochait dans l'air, comme si mes morts pleuraient dans leur sommeil éternel. Et puis, mes traces de brûlures avaient commencé à disparaître, ainsi que mes pouvoirs. Et enfin, la dernière étape avait fini par arriver. C'est là que j'avais recommencé à être heureuse : les sensations étaient réapparues. Je pouvais avoir froid, peur, je pouvais souffrir et sentir le goût de la nourriture, la sensation du toucher… c'était ce que j'avais toujours recherché depuis mon suicide. Alors, j'étais sortie de mon cimetière et j'avais compté profiter de ma vie d'humaine. Je ne savais pas d'où ça venait, mais j'avais d'abord cru que la Faucheuse m'avait libérée, et puis je n'avais même pas eu envie d'y réfléchir.

Hélas, cette hypothèse s'était avérée fausse. En arrivant dans la ville la plus proche, j'avais vu que le chaos s'était installé, et la raison était principalement la disparition de la magie. Au début, j'avais pensé que c'était le futur que l'on avait vu grâce aux Maîtres du Temps, l'année précédente, qui allait se réaliser; je pensais que l'on avait finalement échoué à notre tâche. Mais l'heure n'était pas aux hypothèses; et puis, je savais que des milliers de personnes connaisseuses du monde y verraient bien mieux que moi. Alors je m'étais contentée de profiter de ma vie d'humaine en tentant d'ignorer le fléau qui s'abattait sur nos terres.

Mais cela n'avait pas pu durer longtemps, car les choses étaient de pires en pire… dans la ville, tout le monde semblait alourdi d'un poids sur leurs épaules. Le monde tournait au ralenti, et il commençait même à y avoir des morts : on recensait un génie qui n'avait pas supporté la réduction de magie. Déjà.

Et puis un jour, j'avais rencontré une ombre.  Elle m'avait expliqué que notre race était en danger : elle m'avait recherché pour m'avertir. Je m'en fichais bien, moi; je voulais rester dans mon quotidien rêvé. Alors, je l'avais envoyé balader sans vergogne, et nous avions même failli nous battre, mais elle était finalement partie rechercher d'autres ombres. Mais au final, ce qu'elle m'avait expliqué m'avait quand même fait réfléchir… et j'avais fini par décider de partir à l'antre des damnés : de toute façon, c'était de pire en pire dans la ville, car la peur laissait place à la colère des habitants, qui rejetaient la faute sur telle ou telle race. De plus, je savais que je retrouverais de nombreuses personnes de ma race là-bas, et que je pourrais me rendre utile, autant qu'être protégée en tant qu'ombre.

Voilà pourquoi j'étais venue dans ce sinistre lieu. Finalement, je n'avais trouvé aucune ombre en l'arpentant, mais une femme qui avait l'air puissante m'avait abordée et m'avait expliqué qu'il était essentiel de défendre l'entrée du Royaume des abîmes, car des personnes de toutes races nous accusaient de la tragédie qui s'abattait sur le monde, et elles avaient décidé de prendre les choses en main elles-mêmes. Elles voulaient attaquer le Royaume.

Je n'avais aucune idée de la véracité de ces accusations : je ne connaissais aucune ombre qui pouvait m'éclairer, et tout ce que je connaissais du drame qui se déroulait venait des rumeurs des villageois du lieu où j'étais restée. Mais quoi qu'il en était, je me devais de défendre les Ombres et leur secret. Alors, il n'y avait pas eu plus de questions à se poser pour accepter.

Après l'avoir suivie, je venais de rejoindre le petit groupe que cette femme avait réuni. Monsieur Vautour s'était confortablement posé sur ma tête, et il jaugeait du regard les alentours en quête de viande (plus très) fraîche. Quant à moi, je restais dans mon coin en observant les personnes qui avaient également décidé de défendre le royaume de notre race.

C'était des gens plutôt curieux. En fait, ils m'effrayaient tous : il y avait deux hommes dont l'aura semblait purement maléfique, et je me méfiais de toutes les races qui n'étaient pas neutres. Il n'y avait qu'un certain homme aux yeux vairons qui attirait mon regard. Je crois qu'il s'agissait d'un orisha, mais je n'en avais jamais vu avant… c'était une race qui m'avait toujours intéressée; leur notion de liberté poussée à l'extrême me rendait curieuse, et j'avais souvent entendu des sorciers qui se plaisaient à raconter leur passé d'esclavagisme, avec une nostalgie douteuse. C'était une race libérée, mais elle devait se battre pour conserver cette liberté.

« CROOÂÂ ! »

Soudain, Monsieur Vautour sauta de ma tête et s'envola vers un endroit à toute vitesse. Dans sa course, son aile frappa la joue de l'orisha que j'avais remarqué, le faisant carrément vaciller; l'animal ne contrôlait pas sa superforce, alors cela devait ressembler à une claque… mais le vautour ne sembla même pas le remarquer, puisqu'il alla terminer sa course dans un endroit que je ne voyais même pas. Il avait certainement détecté un cadavre dans le coin. Prenant cet événement comme une occasion, je me rapprochai de l'orisha et lui dis :

« Hé, excuse Monsieur Vautour… mon ami ne fait plus attention à ce qu'il fait quand il détecte un délicieux cadavre. »

Mots: 980
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Mar 03 Juin 2014, 18:59

LIIIILYYYYY !


Je criais à m'en écorcher la gorge à travers tout l'antre des damnés. En temps normal, ce n'est pas une chose que mon instinct de survis m'aurait permis... Je savais pertinemment cet endroit dangereux, mais le monde, depuis quelques temps, avait changé. Je le sentais. Alors pour retrouver ma sœur qui avait littéralement disparue, prendre le risque de se faire attaquer par une chose innommable était bien faible. D'ailleurs, je me surprenais... Moi qui il y a encore quelques semaines ne la considérait que comme mon esclave, voilà que je m'inquiétais de son sort, voir même paniquait. Tout mon être paniquait et je ne cessais de hurler son surnom...

LIIIILYYYYY !


Le changement avait été insidieux, si bien qu'il s'était imposé à moi sans que je comprenne exactement ce qui m'arrivait. Tout avait débuté un matin, alors que me regardant dans le miroir, je vis une sorte de brume étrange flotter à l'emplacement de ma tête. Puis cette dernière se reforma aux fil des jours, par je ne sais quel miracle, laissant apparaitre les traits de mon visage, la couleur de mes yeux, mes longs cheveux de jais qui me tombaient sur les épaules... Et elle était là. Bel et bien là. Apparut aussi naturellement que c'était volatilisé Milady. Il m'a bien fallut du temps avant d'assimiler l'information. Par un pur miracle, j'étais redevenue celle que j'étais, entière, une simple humaine. Melody Madley. Il m'avait fallut encore plusieurs jours afin de réapprendre à parler, boire et manger. Car les besoins naturels d'un corps humain étaient aussi revenus. C'était... incroyable... Ma nature s'était également vu modifié. J'étais redevenue progressivement la gentille Milady au coeur d'or et mon attitude de ces derniers temps envers Lily me dégoûtait. Je devais la retrouver et m'excuser, lui demander pardon pour toutes ces tortures endurées...

Le monde changeait. Quelque chose se tramait. J'entendais de partout des phénomènes de ce genre... La magie. Quelque chose arrivait à la magie de cet univers et je voulais le découvrir. Mais une angoisse plus grande s'empara de moi, me forçant à prendre la route jusqu'au lieu où je me trouvais actuellement... Milady était une ombre... faite de magie... si la magie.. changeait ou plus exactement... disparaissait... qu'en était-il d'elle ? J'avais alors pris le bateau jusqu'au continent dévasté avant d'arriver à l'antre des damnés. Elle m'avait toujours interdit de la suivre lorsqu'elle s'y rendait et j'avais fini par me douter qu'il y avait un lieu important pour elle ici. Mon angoisse avait fait le reste...

LIIIILYYYYYY !


"- Mais arrête de hurler comme ça !", dit jeune homme que je n'avais même pas entendu approché. Il était svelte, les yeux d'un bleu aussi profond que le vert des miens, et la peau basanée. "- Toi, tu cherches quelqu'un d'important à te voir crier comme ça... Suit moi, j'ai vu un groupe se former par là bas, peut être y est elle !", enchaina-t-il sans même me dire son nom. Mais il m'avait donné une piste et d'un simple hochement de tête, je lui emboitai le pas. Une petite troupe était effectivement rassemblée un peu plus loin et je me faufilais parmi eux en quête de Lily. Aucune trace... Mon attention se reporta alors sur une femme à l'allure puissante qui parlait de choses que je ne comprenais pas, de protéger les secrets des Ombres ou je ne sais quoi.. Je tirais alors discrètement la manche à mon beau brun, qui m'avait suivit dans la foule. Peut être en savait-il plus que moi ?

- Tu pourrais m'expliquer ce qu'il se passe exactement ?

"- Tu n'es pas au courant ? On accuse les Ombres d'être responsables du fléau qui sévit sur toutes les terres. Je suis moi même une ombre, redevenu humain. La femme que tu vois là est venue nous rassembler pour défendre l'entrée du Royaume des Abimes, notre chez-nous, pour préserver nos secrets. Je pense qu'il vas y avoir de l'action...", dit il d'une voix qui me semblait angoissée par la situation. Ombre redevenu humain ? Comme j'étais redevenu humaine ?  Je ne comprenais pas tout ce qu'il venait de me dire, ne sachant absolument rien ce ce fameux royaume. Mais une question me saisit d'angoisse à la gorge et j’eus beaucoup de peine à la prononcer de ma petite voix...

- Dis moi... toutes les ombres sont redevenues humaines ? Ma soeur...

Je le vis alors avec effroi abaisser le menton d'un air triste, posant une main sur son cœur... Il se tourna lentement vers moi avant de me lâcher lourdement et d'un ton qui me fendit le mien... "- Non... Les plus faibles ont... elles ont... disparus...", et il se mit doucement à pleurer. Je me doutais qu'il avait du perdre un être cher et lui saisit la main en signe de réconfort. Mes larmes vinrent doucement se joindre aux siennes. J'avais oublié comme j'étais sensible à ces choses là... Une peut immense m'envahit... Et si Milady était faible ? Et si elle avait disparu ? Cela signifiait qu'elle était... morte ? Un sanglot s'échappa malgré moi de mon être et je serrais un peu plus ses doigts entre les miens. Il avait la peau si douce et sa chaleur avait quelque chose de rassurant... L'étrange garçon se tourna alors vers moi et me saisit par l'épaule, le regard plein de volonté, "- On doit protéger à tout prix l'entrée du Royaume ! Si ta sœur y est, aide nous à défendre cet endroit !", me dit il.

Et il avait raison. Je ne devais pas abandonner comme cela, ce n'était pas moi. J'avais retrouvée mon corps et toutes mes capacités, alors qu'elle était probablement très affaiblit... - je me refusais de penser à pire -. C'était donc à moi de la protéger. Je répondis d'un signe de tête franc et affirmatif et sans détendre mes doigts autour des siens, je me tournais vers celle qui semblait être notre guide. Ne t'en fais pas Lily... Ta petite sœur est là et elle ne te laissera pas tomber !

997 mots

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Jeu 05 Juin 2014, 01:59

Il est une question à laquelle il faut toujours répondre avant de partir en guerre : quel prix vaut la vie. Trop de réponses sont apportées à cette question par chacun. Celui qui pense savoir répondre à cette question est un homme déjà très intelligent et survivra plus sûrement. Mais celui qui ne sait pas y répondre, bien qu'il soit plus en danger et à l'unique condition qu'il vive encore après cela, repartira si savant de cette épreuve qu'à jamais il détiendra la réponse au sens de sa propre existence.

J'avais remonté l'intégralité du continent, à pied. Cela ne faisait pas de mal de faire un peu de marche. Yshäel avait sa liberté pour plusieurs semaines et moi je faisais un peu de sport, en quelque sorte. Je ne suis pas de ces hommes qui prennent particulièrement soin de leurs corps. Mais je ne prends pas non plus soin de ma ligne, préférant manger à ma faim sans être un véritable goinfre pour autant. Donc il me fallait faire un minimum de sport si je ne voulais pas perdre ma taille plutôt fine, qui plus est essentielle pour l'agilité en combat. Encore une fois, je ne suis pas un expert en la matière, mais ce n'est pas une raison pour me rendre l'art du combat difficile.
Mon seul soucis dans cette histoire était d'arriver dans cet endroit d'angoisse qu'étaient les terres d'émeraudes. Je détestais cet endroit. Je l'avais haït la première fois que j'y étais passé et j'avais toujours pris soin de le contourner par la suite. Et aujourd'hui, j'y retournais pour un moment puisqu'il s'agissait de le parcourir. Je me demande encore si je n'y repassais pas un peu volontairement au fond... Les événements s'étaient enchaînés si vite ces derniers temps. J'avais probablement changé, c'était certain.
Il faut dire que pour quelqu'un qui cherchait la connaissance, elle m'était tombée dessus ! Une grosse tonne de savoir en pleine tronche ! Et cela n'avait rien d'une image ! Je croulais sous le poids... Et ce n'était pas prêt de s'arrêter... Il me fallait commencer à m'y habituer. Mais c'était difficile pour le moment. Sur les dernières semaines, j'avais découvert le concept d'amitié, même si je ne le concevais peut-être pas avec autant d'efficacité que la plupart des gens. Après quoi, j'avais appris que l'existence était quelque chose qui dépassait de loin la simple vie ! Et j'avais décidé d'exister tout autant que je vivais. Du même coup, je m'étais fais un nom. Certes, j'étais passé de Mormearn à Romulus Eternam, mais j'étais aussi un apôtre obscur maintenant. Le premier des quatre échelons les plus importants de ma race. Ce n'était pas rien ! Les jeunes sorciers s'inclinaient devant moi et j'avais suffisamment d'expérience pour leur proposer de les entraîner à devenir plus grands et plus puissants... Mais surtout plus intelligents ! Oui, en fait c'était ma qualité première. Je préférais de loin être intelligent qu'être fort ou rapide. Parce que l'intelligence, selon moi, était censée être en mesure de pallier la faiblesse dans les deux autres domaines. Sauf qu'en vérité, j'imaginais que c'était la même chose pour les deux autres. Quoique...
Plus concrètement, certains événements récents me troublaient encore, à commencer par les étranges agissements de mon défunt confrère et la sphère que j'avais récupéré en tentant de lui soutirer des informations. Mais il y avait aussi ce voyage avec Lioons. Ainsi, le capitaine Dash Jackdaw Stendhal et l'Orisha Lioons ne faisaient plus qu'un... Comment était-ce possible ? Comment le corps tiendrait-il ? Impossible de le savoir...
J'étais arrivé. L'herbe avait largement reprit le dessus sur la caillasse alors que je quittais le passage qui m'avait permis de traverser la montagne. Mais quelque chose était différent. Autour de moi, la végétation semblait plus sombre, plus abîmée... Comme si la vie semblait moins forte, moins désireuse d'animer les brins d'herbe de la terre d'émeraudes. Elle était alors... Si belle ! La vie semblait être devenue morne, difficile... Pour la première fois, les terres d'émeraudes qui jusqu'alors incarnaient tous ce qui constituait le mensonge dans lequel vivaient les gens comme les magiciens étaient devenues l'image même de la vie. Une longue histoire durant laquelle rien n'est facile, à l'image de ces brins d'herbe qui luttent pour rester droits face au vent. Un entrelacement de mailles faites de fils fins et lorsque vient la tension, certains fils lâchent et d'autres résistent. Un parterre rocailleux où, sous des airs calmes et paisibles, à l'image de la plupart de ce terrain recouvert d'herbe, la moindre irrégularité est un coup de poignard aussi douloureux que le sont les pierres tranchantes qui parsèment la terre là où l'herbe n'est pas parvenue à survivre. La vérité. Les terres d'émeraudes reflétaient la vérité. Celui qui était responsable de tous ceci était un véritable génie ! Mais qui l'était ? Était-ce un homme ou bien les éléments de la nature, selon la volonté d'entités divines ? Ecem le savait probablement mais il n'allait pas révéler de tels secrets à un mortel comme moi...
Curieux, je finis par me pencher pour étudier le phénomène de près. Mais je n'avais pas le matériel pour étudier ce genre de choses. Pas de quoi mesurer la vitesse de propagation de la sève dans les vaisseaux du végétal, pas de quoi évaluer la quantité de celle-ci non plus... Mon esprit penchait pour une possibilité assez évidente. Le sol c'était amenuisé. Les ressources de ces grandes terres s'épuisaient... Peut-être une absence massive d'animaux pour mourir et l'alimenter... Mais c'était étonnant puisque les terres d'émeraude étaient de véritables gardes-manger pour les herbivores !
Il existait une autre possibilité. Mais il était tout aussi difficile de la concevoir. En effet, il fallait savoir déjà que la vie était liée à la magie. Sans magie, pas de vie. Et l'inverse était vrai aussi. La vie est le mouvement. Elle donne mouvement aux morts, aux éléments, aux objets inertes. Mais elle donne avant tout mouvement aux choses vivantes. Maintenant, si la magie commençait à s'épuiser, la vie pourrait bien la suivre. Bien sûr, certains corps vivant n'ont pas besoin de magie continuellement. Ils ont reçu le souffle de vie par elle mais après ils se meuvent d'eux-même. Mais les corps les plus faibles, comme la végétation, peuvent s'épuiser considérablement, voire mourir, pour les plantes les moins solides... Comme l'herbe... Mais quelle force serait assez puissante pour absorber la magie de notre monde ? Non, c'était assez improbable comme hypothèse.
C'est alors que je me relevais qu'elle apparut. Mitsuko taiji, quatrième du nom. Une Taiji. De la famille du Grand Jun Taiji alors... À vous faire avoir des cauchemars. Et pourtant, elle était visiblement animée des intentions les plus pures. Mais nul n'ignorait que le masque des Taiji était à jamais impénétrable. Il était plus que vain d'essayer de comprendre les intentions qui animaient un membre de cette impressionnante lignée.
Elle sortait de nul part. Ah moins que je ne l'eus pas vu arriver... Nous fîmes connaissance très rapidement. Le plus impressionnant fut probablement quand elle m'expliqua comment elle me connaissait. Elle avait en fait rencontré mes ancêtres, dont mes parents... Mais sans s'attarder plus sur cette information, elle passa à de troublantes révélations. C'est ainsi que j'appris l'existence des ombres. Et, visiblement, j'étais un des derniers à apprendre ceci. Il faut croire qu'on ne peut pas tous savoir... Quand on sait des choses que les autres ne savent pas, il est visiblement normal que les autres savent à leur tour des choses que vous ne savez pas. Mais Mitsuko ne s'arrêta pas là. Elle me parla de la menace qui planait sur les ombres et leur monde. Elle me parla de leur neutralité totale et je la cru, étrangement. Je ne pouvais imaginer qu'il en soit autrement.
Au final, il n'y avait rien qui ait put donner à mon orgueil une bonne raison de gonfler. En effet, l'ancêtre Taiji me fit clairement comprendre qu'elle ne pensait pas que la cause qu'elle voulait défendre n'était pas loin d'une cause perdue. Elle réunissait autour d'elle de nombreux personnages aussi différents les uns que les autres et elle ne désirait pas révéler aux défenseur ce qu'ils défendaient, précisément parce que cela devait être des secrets bien gardés. Je ne ferais peut-être pas pencher le poids de la balance de manière significative, m'expliqua-t-elle, mais je saurais me rendre utile et une bonne cause, même perdue, mérite d'être défendue. Son départ fut aussi rapide qu'avait été son arrivée. Elle prit à peine le temps de me dire au revoir avant de partir. Elle était déjà loin lorsque je me rendis compte qu'elle m'avait quitté.
Je sifflais un grand coup. Slydr, qui n'était pas loin mais qui avait prit quelques libertés pendant que je marchais se précipita et me rejoignit. Alors, je me saisis d'un flacon du contenant le sang d'Yshäel avant de le verser sur le sol.

- Viens à moi, Yshäel. Traverse le temps et l'espace et rejoins ton maître !

Le sol se fissura et je vis la patte du Thêor surgir en attraper le rebord. Mais quelque chose semblait anormal. Il mettait beaucoup trop de temps en en sortir. Soudain, je vis sa patte déraper. Je peux encore affirmer que, jusqu'alors, c'était la chose qui m'avait faite le plus peur de ma vie. Sans hésiter, je me précipitai, faisant peur à Slydr qui s'envola car perdant sa stabilité sur mon épaule. Je parvins à saisir la patte squelettique de l'animal. Tirant de toutes mes forces, me surprenant moi-même, je parvins à faire émerger sa tête. Mais je n'étais pas assez fort pour le faire sortir. Heureusement, j'avais réussi à le hisser assez pour qu'ils parvienne à s'extirper en prenant appui avec son autre patte. Finalement, il sortit et la crevasse se referma. La peur passée, je soufflai un bon coup. Mais il n'y avait pas de temps à perdre. Je devais rejoindre les troupes de Mitsuko. Ma destination : l'antre des Damnés. Si quelqu'un voulait s'emparer des secrets des morts, qu'Ecem m'en soit témoin, il devrait me passer sur le corps ! Car ce qui est à la mort doit lui rester. Ne serait-ce que parce qu'elle pourrait désirer s'emparer de ma vie pour se rembourser...
Avant de partir, je jetai un dernier coup d'œil aux brins d'herbe...


1689 mots (désolé... C'était pour l'intro ! Je fais plus court après, promis ! ><)

Résumé (efficace ! Si vous voulez pas vous taper les 1600 mots, ils saura vous informer suffisamment !) :
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Ven 06 Juin 2014, 17:10


Lorsque les premiers changements de la magie s’étaient faits ressentir sur les terres du Ying et du Yang, Lioons n’avait pas mesuré l’ampleur de cet évènement. Apres tout, la façon dont les choses s’étaient déroulées, ne pouvait pas le faire s’inquiéter plus que cela. De plus, tout n’avait pas commencé avec Lioons, mais avec Dash. Ce dernier avait alors la possession du corps de l’Orisha. Il était assis à un bar dans une taverne de Sceptelinost et avait une fois de plus évincé la conscience du jeune homme pour vaquer à ses occupations sans qu’il ne lui pose de questions. Ainsi il pouvait préparer ses plans sans que le jeune homme n’en sache rien. Ainsi, accoudé au bar, une choppe de rhum à la main, un morceau de carbone dans l’autre, il dessinait sur du papier brun des schémas qu’il tentait tant bien que mal de garder secret. Mais comme dans tout bar, et particulièrement ceux de marins, il y avait des curieux pour venir fourrer leurs nez là où cela ne les regardaient pas. Et c’est ainsi qu’un matelot légèrement ivre vint placer sa tête au dessus de l’épaule de Dash :

- Qu’est ce que tu dessines là ?

Le pirate cacha ses plans d’un mouvement brusque et repoussa le marin au nez rougit par l’alcool.

- Ca ne regarde que moi ! Va voir ailleurs si j’y suis !

L’homme trébucha en arrière et se retrouva le cul au sol. Deux autres marins accoururent pour le relever.

- T’es qui toi ? Demanda l’un.

- On va t’apprendre la politesse ! Dis l’autre.

Et c’était parti pour une autre bagarre de taverne. Le plus grand se précipita sur l’Orisha qui brandit ses mains en avant et concentra son pouvoir. Des chaines se matérialisèrent et virent s’accrocher aux poignets de l’homme et au sol, l’immobilisant dans son élan. Mais l’homme ne s’arrêta pas pour autant. Il tira violemment sur les chaines qui cédèrent dans un claquement sonore à glacer le sang. Dash n’y comprenait rien, les chaines des Orishas ne pouvaient être rompues. Mais le colosse ne semblait pas le savoir. Il avançait d’un pas décidé vers le pirate qui décida d’agir le premier. Il s’élança sans prévenir et enfonça son pied dans le thorax de l’homme qui recula de quelque mètre, sans pour autant tomber à la renverse. Ne s’arrêtant pas la, il créa un nuage d’Ater juste devant lui, relié à un autre nuage qui venait d’apparaître juste sous le visage du marin. Il envoya alors de toutes ses forces un uppercut dans le nuage. Il aurait du atteindre de plein fouet le menton de l’homme, mais il parvint seulement à balayer son nuage noir. Le coup donné dans le vide le fit presque tomber et les trois hommes étaient déjà sur lui. Il prit un violent coup sur la tête et fut comme éblouit. Il se sentit trainé au sol puis soulevé. Tout était flou autour de lui, encore plus quand il se sentit chuter et atterrir sur un sol dur, fait de pavés froids et humides. Il venait de heurter le sol de la cours devant l’auberge. Il se releva tant bien que mal ne voyant encore trouble. Il vit une masse fondre vers lui et eu tout juste le temps de se baisser pour éviter un coup de point qui siffla au dessus de sa tête. Il devait se ressaisir. Il balança ses bras en avant et demanda au vent de repousser ses adversaires. Mais rien ne se produisit.

- Eh bien ? On dirait que tu n’arrives pas à te servir de ta magie ? On va te montrer comment on doit faire.

L’un des hommes créa une flamme dans sa main droite. Mais la flamme vacilla et s’éteignit de suite. Il recommença mais cette fois rien ne se produisit. Il semblait tout aussi abasourdi que ses camarades qui ne parvenait pas à utiliser leur magie. C’était le moment ou jamais de leur fausser compagnie. Dash profita de ce moment d’inattention pour fuir et se rendre à la chambre qu’il louait à sceptelinost.

*Eh ben… Est ce que plusieurs années passées à l’état de cadavre t’ont fait perdre ta maitrise de la magie ?* Demanda Lioons qui avait repris conscience durant le combat.

- Non, ce n’est pas ca. Repondit brusquement Dash agacé et perturbé. Eux non plus ne pouvaient pas se servir de leur pouvoir. Dit il en passant le pas de la porte de sa chambre.

*Peut être y avait il un humain à côté de vous ?*

- Espérons que ce ne soit que ca…

- Lioons ! Intervint une autre voix dans la chambre. C’était Rébéca qui se tenait devant un lit dans lequel était allongée Amara. Viens vite !

*Reprend ton corps* Dit Dash en pensées.

- Qu’est ce qu’il y a ? Demanda Lioons de nouveau aux contrôles.

- Regarde son cou !

Le jeune aventurier se pencha au dessus de la Dullahin qui était allongée dans son lit. La cicatrice sur son cou avait disparu. C’était comme si sa tête n’avait jamais quitté son corps.

- On parlait quand elle s’est évanouie d’un coup. La cicatrice à disparu et quand elle reprend conscience, elle dit mourir de faim et se sentir faible. Elle est sensée être morte et ne pas ressentir tout ca. Ensuite c’est Eniel qui a eu un problème. Elle a essayé de soigner Amara mais ca n’a rien fait et son éclat a disparu.

C’était pire que ce qu’avait pu imaginer Lioons. La magie avait vraiment disparu. Que devait il faire ? C’était incompréhensible ? Il ne pouvait pas laisser ses amis mourir ainsi. Tandis qu’il essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées, des cris se firent entendre depuis la rue. Il se précipita à la fenêtre et vit un homme tomber au sol et recroqueviller sur lui même. Sans plus attendre il partit le rejoindre. L’homme haletait. Il paraissait mourant. Mais il avait assez de force pour saisir le col de Lioons.

- Il ne faut pas les croire. Ne croyait pas ce qu’on vous dira sur nous. Les hombres ne sont pas responsables de tout ca. Ce n’est pas nous.

Puis l’Ombre s’évapora. Elle avait disparu laissant au sol des vêtements et un parchemin. Lioons saisit le rouleau de papier et tandis qu’il le déroulait pour le lire, des images troublantes refirent surface dans son esprit. Il se rappelait la vision du monde détruit que la pierre bleue qu’il avait dans le torse lui avait montré. Ca avait forcement un lien avec la disparition de la magie. Et apparemment d’autre en savait plus que lui et comptait défendre leur nation contre les injustices. Le territoire des ombres n’était pas loin de Sceptelinost. Il devait s’y rendre sans plus attendre, pour ses amis, pour comprendre pourquoi il avait perdu sa magie et pourquoi il avait cette pierre dans le corps.

Le voyage avait été plus long que prévu, mais heureusement il s’était déroulé sans trop de problèmes. Lioons avait traversé l’antre des damnés jusqu'à parvenir à un grand mur de brume épaisse. Là se tenait un attroupement semblant être menée par une femme à la chevelure blonde. La missive devait venir d’elle et elle ne savait surement pas que Lioons l’avait reçu à la place d’un autre et venait apporter son aide. Il devait aller se présenter et il avait des questions à poser. Il fit donc un pas vers la femme quand une aille vint heurter son visage de plein fouet. La force du coup le fit trébucher et lui fit une entaille sur sa pommette gauche. Il se retourna pour voir quel volatile avait bien pu le heurter avec tant de force mais la créature avait déjà disparu.

- Hé, excuse Monsieur Vautour… Dis une voix dans son dos. Mon ami ne fait plus attention à ce qu'il fait quand il détecte un délicieux cadavre.

Une jeune femme se tenait maintenant face à lui. Elle venait surement pour en savoir plus aussi.

- Ce n’est rien. Répondit l’Orisha en souriant. Même si ton oiseau à une sacrée force. Tu es ici aussi pour en savoir plus sur la disparition de la magie ? Demanda-t-il en changeant totalement de sujet.

Tandis qu’elle lui répondait, le jeune homme aperçu dans la foule une personne qu’il connaissait. Il avait un ami parmi ces gens, de plus un ami avec de nombreuse connaissance.

- Tu peux venir avec moi ? Demanda-t-il à la jeune femme sans vraiment lui laisser le choix puisqu’il l’embarqua doucement avec lui vers son ami. Au fait je m’appel Lioons.

Il atteignit enfin son ami.

- Romulus !

Le sorcier se retourna pour faire face à Lioons.

- Tu es là toi aussi. Tout va bien ? Tu sais ce qu’il se passe ?

1461 mots... Pardon ^^'

Spoiler:
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Ven 06 Juin 2014, 23:56

[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. 140606104903848834

Spoiler:




« Nous accueillons son fantôme au coucher du soleil, sans regretter son départ au lever du jour.
La vie est un rêve dont la mort nous réveille. »


Mon nom est Laess Layves et, pour la première fois depuis de nombreuses années, je suis vivante.



La tête dirigée vers les étoiles, je profitais de la pluie qui caressait mon visage. L'eau sur mes lèvres me donnait des frissons, le froid avait congelé mes poumons si bien que je pouvais à peine bouger. Mes muscles me faisaient souffrir, mon cœur palpitait.
Face à la petite tombe que m'avait offert ma sœur, les larmes coulaient sur mes joues boueuses. Malgré la douleur, j'étais heureuse. Je respirais enfin, je ressentais le vent, les gouttes salées qui tombaient au creux de ma bouche. J'observais la lune et les nuages qui, pour une fois ne m'étaient pas indifférents, mes cheveux volaient en compagnie des feuilles mortes qui m'entouraient, le fait d'être humaine me surprenait.
Je n'avais plus à pousser les plus faibles au suicide, je n'avais plus à me soucier des la faucheuse. J'étais à présent libre, de nouveau prête à aider les plus démunis.
Je me levais doucement à l'aide de mes bras. Mes jambes ne répondaient que peu. J'avais perdu l'habitude de marcher à Terre et ne savais comment m'y prendre. Je reprenais donc mon souffle puis m'aidait des arbres afin d'avancer.

~

Les jours avaient passés depuis ma perte de magie, je me sentais à présent lourde. Les courbatures ne m'avaient pas quitté et, dans l'antre des damnés, j'avais peur de me faire agresser. En tant qu'ancienne ombre, je connaissais cet endroit et savait à quoi m'apprendre pourtant, j'étais à présent faible et ne pouvait me défendre. Je connaissais bien les deux démones qui s'amusaient dans les environs et avait eu vent de leurs attaques sur ma sœur Naely. De nombreuses cicatrices l'avaient marquée du passage de ses sœurs rousses si belles.
J'avançais donc à tâtons, prenant mes marques et foulant le sol pavé d'os et de carcasses. Je faisais attention à chaque mouvement, à chaque bruit qui émanait. La frayeur qui m'était auparavant inconnue me hantait. J'avais abandonné ma sœur sur le territoire des sorciers et souhaitait à présent rejoindre un groupe qui s'était installée dans cette allée. La perte de magie avait bouleversé le monde autant qu'elle m'avait apaisée. Toutes les races s'étaient dressées les unes contre les autres, de nombreuses guerres semblaient imminentes toutefois, je ne pensais pas que les faibles ombres à présent humaines puissent se dresser face à ses assaillants pourtant, Mitsuko IV qui désirait protéger nos secrets, nous avait rassemblé dans le but de protéger le Royaume des Abîmes.
Alors que l'univers s'effondrait, je ne pouvais m'empêcher de penser à ma douce amie, celle qui partageait mon sang. Naely était plus jeune que moi c'est pourquoi je m'inquiétais sans cesse pour elle. Je ne souhaitais que son bonheur et étais triste de voir que notre monde ne le lui permettait pas.
« Je t'aime mon cœur. Ne trépasse pas... Nous n'avons pas encore vécu notre vie. »
Je soupirais suite à ce murmure destiné aux cieux puis me retournai vers Illi et Ilia qui étaient venues à ma rencontre.

« Nous avons un cadeau pour toi Laess. » - « Nous ne pouvons plus jouer avec. » - « Il est cassé et nous ne pouvons lui affliger plus de souffrances. » - « Un démon, est-ce que tu peux l'imaginer ? » - « Il fait honte à notre race ne trouves tu pas ? »

Je les regardais une à une puis, la respiration haletante, je tournai mes yeux bleus vers la personne qu'elles avaient tabassé. Je le connaissais d'après les descriptions de Nae. Les oreilles pointues, une aile de jais et les yeux blancs comme la neige. C'était Angel, l'homme qui allait l'aider à retrouver la paix.

« Tu devrais partir ma belle. » - « Ton cœur qui bat nous affame. » - « Et nous ne voudrions pas te tuer. » - « Alors que tu es déjà morte. »

Les deux rousses se mirent à rire puis, elle s'effacèrent dans la brume ambiante. Je ne pouvais me résoudre de laisser le beau démon dans cet état, aux mains des autres monstres de l'antre des damnés. Je me baissai donc et lui caressai doucement de visage. Bien qu'éveillé, il ne bougeait pas sans doute effrayé et paralysé de douleur. J'allais attendre ici avec lui qu'il se remette puis, je l’amènerais aux troupes de Mitsuko IV. Un blessé en plus ne serait pas d'une très grande utilité mais, peut-être avaient ils le moyen de le soigner..

« Archangelus, je me nomme Laess Layves, il me semble que nous avons beaucoup de choses à nous raconter... Prenez votre temps, reprenez des forces, je vous amène vers les secours. »

Un sourire se dessina sur son visage puis, il ferma les yeux.

« Ne vous en faites pas... Je suis là. »



828 mots.

Résumé:

Je crois qu'il est possible de poster le double de mots avec un personnage si on a pas eu le temps de le faire cette semaine. C'est donc ce que je vais faire avec Angel. Parce qu'avec les partiels tout ça.. C'était pas évident.
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Mitsu
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Mitsu
Lun 09 Juin 2014, 13:08


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. 712446PNJMitsukoIV

Mitsuko réfléchissait. Ses souvenirs semblaient flous, emprunts d'un certain mystère. Le statut d'esprit était fait pour être définitif et, aussi, elle se demandait si, en redevenant vivante, elle n'avait pas perdu des informations capitales. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle était faite pour commander, qu'elle avait pris des décisions importantes dans son existence. Mais le reste, sa vie dans son entièreté, lui paraissait bien effacée. Peut-être n'était-ce que le temps de s'habituer après tout mais elle détestait tout ce qui touchait à l'incertitude. De même, la situation ne lui plaisait pas. Elle savait que se détacherait du brouillard une force bien décidée à pénétrer le Royaume des Abîmes. Mais la question était de savoir de quelle force il s'agirait. Aussi, la jeune femme prit le temps qui leur restait pour passer dans les troupes. C'était instinctif, elle savait que les foules aimaient être rassurées et considérées. Qui n'apprécierait pas une tape amicale avant le grand combat, des paroles réconfortantes ou un regard montrant l'estime que la personne à qui il appartenait portait ? Après quelques gestes de réconfort, elle se retrouva devant une jeune femme à l'air mélancolique. Mitsuko avait pris conscience de ce qu'il se passait. Elle avait observé. Les pertes étaient ou seraient grandes chez certains peuples. Fixant la jeune femme, elle lui souffla : « Nous faisons ce qui est juste et quelque soit votre douleur, sachez que vous contribuez à la restreindre en vous hissant pour protéger le secret des ombres. Car si jamais l'Esprit de la mort ou les gardiens du sceaux tombaient aux mains de ces personnes, les pertes seraient énormes. La perte de magie serait alors un salut plutôt qu'une catastrophe. Courage ! Puisez en vous la force nécessaire à la réussite de notre entreprise. ». Elle lui sourit avant de se détourner, marchant vers un groupe de trois personnes composé notamment de Romulus qu'elle salua d'un hochement de tête. Il appartenait à la race des sorciers, une race qui était connue pour ses empereurs aux cruels desseins. Elle connaissait Jun mais elle ne savait plus pourquoi. Pourquoi ? La question était un mystère pour le moment. Il lui semblait être plus proche d'elle que le simple récit de ses noires activités. Elle savait qui elle était. Ce qu'elle n'arrivait juste pas à se rappeler, c'était le souvenir de son existence en tant que vivantes. Fixant Maeltrom et Lioons, elle finit par leur murmurer : « Merci d'être venu. L'heure n'est sans doute pas aux discours mais je tenais à ce que vous le sachiez. ». Elle sourit de nouveau, étant toujours incapable d'user de la moindre magie. Était-elle réellement humaine ? Elle n'avait pas l'impression de l'avoir été avant sa mort. Comment était-elle morte en plus de cela ? Elle finit par rejoindre un groupe d'hommes dont les yeux semblaient exorbités. Le regard de la jeune femme sonda la brume et ce qu'elle y perçut ne lui plut pas. « Ils sont là ! » cria-t-elle. Et pire que tout, ils étaient des plus équipés.

[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. 326990Groupeantre1
Mitsuko dégaina l'épée qu'elle avait à la taille, la trouvant moins lourde que précédemment. Son corps s'habituait à la vie petit à petit. Quoi qu'il en soit, elle devait avertir les combattants de ce qu'il se tramait. Elle n'aurait su dire comment, mais elle connaissait ces armures spéciales, des armures maléfiques au plus haut point. Était-ce les démons qui attaquaient le Royaume des Abîmes ? Elle n'aurait su le dire et il était impossible de connaître la race de ces individus sous leurs épais casques. Les hommes qu'elle avait croisé peu de temps avant se mirent à convulser et leur corps explosa, répandant chair, sang et organes sur qui se trouvait autour. C'était bien ce qu'elle pensait. Ses yeux reflétaient l'horreur de la situation. Elle finit par crier : « Ne regardez pas leur ventre ! ». En effet, des têtes hideuses devaient y être dessinées, un procédé magique qui comprimait le corps de l'ennemi avant de le faire exploser sans plus de cérémonie, sans aucune possibilité de retour en arrière. La situation semblait complexe mais il y avait pire que cela et la jeune femme ne tarderait pas à le découvrir. Apparaissant de plus en plus nombreux, sortant de la brume, Mitsuko tendit son épée vers eux, ordonnant d'une voix forte : « Tuez les ! Sinon c'est vous qu'ils tueront ! ». Puis, elle se lança la première, devant les autres, pour leur donner force et courage, pour qu'aucun ne pense à fuir. De toute façon, il n'y avait nulle possibilité de recul. L'épée de la jeune femme vint se ficher dans la gorge d'un guerrier qu'un geste de la main suffit d'arracher. Celle-ci roula par terre mais quelque chose d'étrange se produisit. En effet, une sorte de tic tac et un petit rire enfantin se firent entendre. Manipulé, le corps de Mitsuko regagna sa place précédente alors que la tête du soldat revenait se placer sur son cou. Reprenant son action, le soldat dévia son coup d'épée, la cognant d'un de ses poings massifs, faisant toucher sol à la jeune femme. Oh oui... le combat n'était pas gagné. Loin de là même...

860 mots

Explication:
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Jeu 12 Juin 2014, 15:42

- Romulus !

J'étais dispersé, plus ou moins occupé à étudier les diverses personnes que Mitsuko avait réunie elle-même ou grâce au bouche à oreille, quand j'entendis sa voix. Je me tournai instinctivement.
Décidément, Ecem était de nature joueuse. Il avait l'étrange habitude de nous réunir un peu trop souvent. Non pas que cela me fut désagréable. Non, simplement c'était trop souvent pour qu'on puisse croire au hasard. Je croisais l'Orisha bien plus souvent que quiconque d'autre et commençai à me poser des questions sur la signification de tout ceci. Mais en vérité j'étais content de le retrouver, même si je n'arrivais pas à offrir de sourire sincère et que donc je préférais le gratifier d'un haussement de sourcil qui exprimait un véritable sentiment : la surprise.

- Lioons ! Ça par exemple !

- Tu es là, toi aussi ? Tout va bien ? Tu sais ce qu'il se passe ?

Cette fois, j'esquissais un faux sourire amusé sans scrupules. Je reconnaissais bien là Lioons. J'étais en quelque sorte rassuré de ne pas mettre trompé. Un instant, je le fixai dans les yeux, regardant au plus profond de son regard avant de lâcher avec un salut de tête léger :

- Capitaine Dash...

Puis, reprenant comme si de rien n'était, je répondais à l'Orisha

- C'est la magie. Elle faiblit. Nul ne sait encore pourquoi mais cela crée le chaos. Si notre monde est mit à feu et à sang, les ombres, les créatures au service de la mort qui guident les âmes et esprits défunts, font partie des victimes de l'affolement général. Visiblement, certains leur en veulent et nous devons les protéger, eux ainsi que les secrets qui concernent la mort et qu'ils sont sensés garder à l'abri du reste du monde.

Tout en faisant mon exposé rapide de la situation, j'avais levé une main. Le feu noir caractéristique de l'évolution de mon pouvoir de Lux in tenebris c'était allumé sous mon ordre, supporté par ma paume et retenu par mes doigts. Mais bien vite il fut balayé par le vent. Jamais la magie noire n'avait été affecté par la réalité. Seul le principe d'existence physique avait été une gêne mais je n'avis jamais vu l'eau éteindre le feu noir, le vent le balayer, tous comme je n'avais jamais vu un psychologue réussir à contrecarrer mon pouvoir, un homme réussir de refermer la fissure temporelle d'Yshäel ou même arracher l'enveloppe corporelle qui servait de prison à mon serviteur de l'ombre...
C'était... Perturbant...
Relevant la tête, je vis Mitsuko passer. Elle sembla me faire un signe entendu de la tête. Je me rapprochais d'une Taiji. C'était à la fois intéressant et effrayant. Mais ce n'était pas le sujet du moment.
Alors, à travers l'épaisse brume de l'Antre des Damnés, ils apparurent. Des monstres armés et cuirassés, nos adversaires dans cette bataille. Trois phrase. Elle donna force et courage à une armée de jeunes inexpérimentés en trois phrases. Nul ne pouvait douter en voyant cela que les Taiji étaient de loin les êtres les plus charismatiques du monde.
Puis elle se lança dans la bataille. Moi, je restai un instant en arrière. Il me fallait analyser, comprendre face à quoi je devais me battre. Mon cerveau enregistrait à une vitesse phénoménale. Je compris en même temps que Mitsuko le coup des cuirasses ensorcelées. Bien que ce fut une magie de haut niveau, ce n'était pas un sort très compliqué et il n'avait pas de secrets pour moi. Comme de nombreux sorts du même type, il ne fonctionnait pas si on le regardait. Il fonctionnait si on "l'observait". Tout dépendait de l'attention que l'on portait à la cuirasse en passant les yeux dessus. D'ailleurs, nul doute que celles-ci devaient être ornées de motifs tape-à-l'œil, pour attirer l'attention, justement. Il suffisait de jouer entre attention et inattention, se concentrant sur l'avenir proche, pour ne pas se faire avoir.
Mais ce qui suivit était nettement moins logique. Je ne ratais pas une goutte de l'assaut de l'ancêtre Taiji. Cette action, qui s'était répétée deux fois mais avec une finalité différente... Était-il possible que les brutes cuirassées fussent dotées d'un pouvoir de contrôle du temps ?
Observant à présent les premiers défenseurs, ceux de la première ligne, je vis que certains parvenaient à abattre leurs adversaires. Non. Ce n'étaient pas les attaquant qui avaient appliqué le sort de réversion du temps. Il s'agissait d'une ou plusieurs personnes, dans les rangs ennemis, spécialisés dans cet art. Mais visiblement, ils n'étaient pas assez nombreux pour assurer la survie de chacun des combattants adverses.
Bien. S'il y avait du soutient magique en face, nous devions nous organiser pour en créer un plus efficace dans nos rangs.
Encore suffisamment en arrière, je me saisi du premier gringalet qui passait à proximité de moi. Le retenant, je lui lançait en criant pour couvrir le vacarme des armes s'entrechoquant autour de nous :

- Ou cours-tu comme ça bonhomme.

J'étais d'un calme parfait. Ce n'était pas son cas. Il suait de terreur.

- Je pars au combat, messire ! m'annonça-t-il d'une voix qui se voulait assurée malgré sa peur grandissante.

- N'es-tu pas fou pour m'annoncer de but en blanc une sottise pareille ? Tu es petit et faible ! Tu mourras sans avoir servi à quoi que ce soit ! Tu veux servir notre cause ? Rends-toi utile ! Occupes-toi de faire passer les messages à travers notre armée désorganisée. Ta vitesse te permettra d'être efficace et tu sauras éviter les assauts de l'ennemi avec ton agilité. Et pour commencer, va donc me trouver le plus de sorciers et magiciens que tu pourras. Explique-leur que l'ennemi possède du soutient magique et que nous devons tous faire pour le contrecarrer ! Dit-leur qu'il s'agit d'un ou plusieurs êtres qui contrôlent visiblement le temps !

- Bien messire,m'annonça-t-il en me quittant au pas de course, trop content de pouvoir se dérober au combat tout en gardant son honneur.

Notre force magique deviendrait bien vite efficace. Je pouvais compter sans nul doute sur les rares Sorciers qui s'étaient ralliés à la cause et les Magiciens ne sont pas idiots non plus. À présent, il me fallait agir. Sifflant le plus fort que je pouvais, j'appelais Slydr. Peu de temps après, je le vis survoler le champ de bataille. Son don d'empathie diminuait tout autant que le reste de la magie en ce monde, mais il n'avait pas disparu non plus. Il parvenait à ressentir les émotions fortes ou qui sortaient du mot. Je ne l'avais pas encore dressé, mais je savais qu'instinctivement il serait attiré par ce qui sortait du lot. Et toutes émotions particulière pouvait mener à des situations qui demandaient mon soutient.
Et effectivement, ce fut assez efficace comme stratégie. Je suivis le regard du Sirif et je vis un démon en train d'arracher la tête d'un cuirassé avec ses griffes. Soudain, j'entendis un rire enfantin et je vis la scène se passer en sens inverse. Je restais alerte. Dès que la scène aurait fini de se rembobiner, il allait falloir que j'empêche la situation de se renverser entre les deux combattants. Alors que la patte du démon basculait en arrière, le temps reprit son court. Je vis le cuirassé se baisser pour esquiver les griffes acérées et amorcer un coup d'épée mortel vers le ventre de son adversaire. Projetant mes bras en avant, je sentis un électrochoc passer dans mon corps tandis que le rayon de feu noir de Lux in Tenebris s'échappait de mon corps pour aller frapper l'armure vivante de plein fouet.
Visiblement, et bien que la baisse de magie ne m'ait pas fait perdre mes connaissances nouvelles en magie, la forme la plus évoluée de Lux in Tenebris était un véritable calvaire à utiliser. Je devais me concentrer sur plus simple. J'entendis de nouveau ce rire agaçant et mes bras revinrent devant moi tandis qu'un rayon noir partait du cadavre pour revenir en moi et que celui-ci se relevait. Le temps continua de remonter jusqu'au moment ou le cuirassé comptait séparer le corps du démon en deux. Mais celui-ci profitait de ce retour en arrière aussi bien que son adversaire et il fit un bond de quelques mètres en reculant pour éviter l'arme tranchante. Finalement, il se saisit de la tête de son adversaire et la fit violemment tourner sur son cou, lui rompant les clavicules. Et de nouveau, la tête pivota dans l'autre sens et le démon vit ses bras lui revenir.
Le défenseur du Royaume des morts était lancé. Il ne put s'empêcher de se saisir de nouveau de la tête de son adversaire et le cuirassé réagit au quart de tour. Lâchant son épée, il attrapa la gorge du démon et le souleva de terre. Alors, je projetai la forme moins développée de Lux in Tenebris. Immobilisé et le souffle court à cause du poids de la vie et des souvenirs douloureux qui lui tombaient dessus, le monstre à l'armure ensorcelée lâcha prise et le démon tomba au sol. Je hurlai alors à travers le champ de bataille :

- Ne le tue pas !

Mon protégé ne sembla pas comprendre, mais il obéit. Saisissant ses bras, il les lacéra, les rendant inutilisables, avant de l'assommer. Et il n'y eut pas de retour en arrière. Comme prévu. Dans le feu de l'action, le ou les responsables de ces manipulations du temps préféraient donner priorité aux mourant qu'aux blessés. Mais nous ne pourrions pas nous contenter de neutraliser de la sorte nos adversaires, c'était trop dangereux. Il fallait à tous prix les trouver et les empêcher de continuer. Je ne voyais pas Lioons. J'espérais qu'il comprendrais par lui-même... Ou au moins avec l'aide de Dash... À deux, ils devaient bien réfléchir deux fois plus vite, non ?
Soudain, baissant les yeux, je vis Yshäel, à plat ventre contre le sol, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ecem tout puissant ! Il n'était pas fait pour le combat ! Il fallait à tous prix qu'il s'en aille. Sans hésiter, je lui donnais le plu gros coup de pied que je pouvais dans ses côtes en lui hurlant :

- Vas-t-en !

Fort heureusement, cela fonctionna. Comme foudroyé par mon coup, il sortit de sa torpeur et se mit à passer entre les pieds des belligérants pour fuir. Relevant la tête, je me concentrais sur Slydr, remarquant au passage avec soulagement que les magiciens et sorciers s'étaient mis au travail.



1712 mots (Je suis désolé, j'arrive vraiment pas à faire moins... C'est grave docteur ? ^^')

résumé :
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Ven 13 Juin 2014, 12:30

Celle qui était notre guide et notre chef passaient parmi nos rangs, rassurant certains d'entre nous, en remerciant d'autres. Elle me paraissait sûre d'elle et habitué à ce genre de situation. Mais qui était cette femme ? Je me retournais vers le bel Ombre, me préparant à le lui demander,  quand... tout sombra soudainement dans le chaos. Je ne compris pas tout de suite ce qui nous tombait dessus. Des... choses humanoïdes se précipitaient vers notre groupe, de lourdes armures aux étranges motifs gravés dans le métal. J'allais les examiner en détail quand deux d'entre nous.... explosèrent. Purement et simplement. La vue du contenue de leur corps se répandre sur le sol me provoqua une violente nausée. Du sang tachait désormais ma robe et mes cheveux et son odeur si caractéristique me soulevait le cœur. Leur ventre ? Ne pas regarder leur ventre. Instinctivement, je fermais les yeux afin que mon regard ne soit pas attiré par curiosité vers cette partie de l'armure de nos ennemis. De la magie. Mais une magie différente de celle des magiciens. Quelque chose de plus noir.. de plus sombre... de plus... démoniaque... Oui, les sorciers auraient été capables d'un tel sortilège, mais grâce à leur magie puissante, ils n'avaient pas besoin d'armure... Contrairement aux démons, êtres à la force que je savais colossale.

Aux ordres de la femme, qui avançait vers eux, les guerriers de parmi nous dégainèrent boucliers et armes et chargèrent, tandis que je m'éloignais, de peur de me faire attaquer, entrainant mon ami derrière moi. Alors que j'observais la scène, cachée, quelque chose de plus étrange encore se produisit. Le temps. Quelque chose n'allait pas avec le temps. Des gorges étaient tranchés, des membres étaient arrachés, le sang se rependait... puis tout redevenait comme avant. J'avais déjà lu un livre portant sur cette sorte de manipulation. Et c'était effroyable. Je vis certains d'entre nous mourir, surpris par le soudain retour à la vie de celui qu'ils venaient de tuer. A ce rythme là, nous allions rapidement nous épuiser ou pire, tous nous faire décimer. Un homme que je soupçonnait être un sorcier venait d'attraper un petit garçon par le bras et ce dernier semblait aller rassembler tous les magiciens et sorciers que nous avions sous la main. Sage décision. Il y avait de la magie dans le camp ennemis, nous devions alors équilibrer la donne et fournir à nos guerrier ce même soutiens. Mais moi dans tout ça, qu'est-ce que je pouvais faire ? Je n'avais pas d'arme, pas de magie, et aucune capacité au combat. Inutile... "- Jeune fille, je vais aller combattre auprès de nos allier, reste là !", me dit-il tout en dégainant une dague. mais je le retins par le bras... Était-il fou ? Une petite arme blanche contre de lourdes armures ? C'était du suicide. "- Non ! Tu vas te faire tuer ! tu ne peux rien contre eux !",dis-je, le regard affolé. je ne voulais pas qu'il y aille...

C'est alors que j'entendis un rire enfantin... Sournois... Moqueur... Son qui n'avait absolument pas sa place sur un champ de bataille. Étais-ce lui qui remontait sans cesse le temps ? Dans ce cas, il devait être notre priorité. Tant que nos ennemis se relèveront, les notre continueront à s'épuiser et mourir. Je me retournais alors vers celui dont je ne connaissais toujours pas le nom. "- Dis moi... tu peux toujours voyager à travers les ombres, comme ma sœur le faisait ?", lui demandais-je alors, ne cachant pas le fait que j'avais une idée derrière la tête. "Euh... Oui... Un peu.", me dit-il avec suspicion. "Alors voilà ce que tu peux faire ! Un jeune garçon. C'est lui qui doit agir sur le temps. Trouve le ! On doit le neutraliser. Mais il doit être puissant, ne te fais pas remarquer.", lui ordonnais-je, plaçant l'une de mes mains sur ses épaules en signe d'encouragement. Il acquiesça et disparu comme j'avais vu ma sœur le faire tant de fois.

Maintenant, c'était à moi de trouver une idée pour aider les miens... Machinalement, j'avais commencé à dessiner le contour de ma marque du bout du doigt, dans la paume de ma main. Ma marque... Peut être que... même si la magie avait diminuée... je pouvais toujours maudire des soldats... Oui, je devais essayer. Je ne savais absolument pas quel en serait le résultat, mais je devais essayer. Alors, je sortis un scalpel de ma poche et commençait à trancher ma peau en suivant les contours de la petite fiole. Pour que mon pouvoir fonctionne, je devais apposer ma marque... et quelle manière plus rapide que de le faire avec mon sang ? Je grimaçais de douleur alors que mon flux vital apparaissait finement sur le dessin. Enfin prête.

Je sortis de ma cachette en courant, habilement, ventre à terre, droit sur le cœur de la bataille. L'avantage était que tous nos ennemis avaient déjà leur totale attention consacrée à l'un de nos allié. Je me déplaçais avec agilité, évitant les coups, touchant les lourdes armures de ma main et contractant à chaque fois ma paume afin d'en faire ressortir le sang. J'avançais, sans me retourner, sans me poser de questions, simplement là, vivante, a tenter de le rester et d'aider les autres dans leurs combats. Je ne savais pas combien d'entre eux avais-je déjà touché, ni si ma malédiction avait fait son effet... Peut être que cela suffirait à leur faire plus facilement rater leurs coups, ou bien les rendre malhabiles ou maladroits... Je n'espérais guère d'avantage alors que notre magie disparaissait... Mais dans cette bataille pour la survie, tout idée était à tenter.

Je me mouvais toujours en courant parmi nos ennemis, m'enfonçant un peu plus dans leurs rangs, ce que je ne compris pas tout de suite... Moins d’allier, plus d'ennemis... La peur me saisit et je fis demi-tour aussi vite que me le permettaient mes jambes déjà fatigués par le rythme que je leur imposais. Puis le coup partit. Je n'avais pu l'esquiver. Une violente douleur me traversa l'épaule tandis que je m'effondrais à terre. Du sang coulait de mon épaule tandis que je saisissais l'épée qui s'y était plantée. Mal. J'avais l'habitude d'avoir mal. Mais pas autant. Le nez dans la poussière, je suffoquais. Étais-ce déjà la fin ? Allais-je mourir ici ? La peur prenait contrôle de mon corps alors que le possesseur de l'arme que je possédais malgré moi se rapprochait, pour m'achever ou récupérer son bien... Probablement les deux... C'était la fin.

Récapitulatif:
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Sam 14 Juin 2014, 13:56




Les yeux gondolés de larmes et de sueur, j'avançais à pas lourds. Mon aile perdait de nombreuses plumes sur le chemin sombre que je foulais, la souffrance que j'éprouvais n'avait auparavant jamais atteint un tel seuil. La magie s'était assoupie, me laissant seul, endetté de nombreuses pulsions meurtrières, orphelin de toute puissance. « Infernus ! »
Je grognai , observant de temps à autres Calva Infan qui sautillait derrière moi. La malédiction s'était peu à peu dissipée et, bien qu'elle n'ai jamais totalement disparue, mes sentiments ne l'affectaient plus. Il comprenait ma peine et connaissait ma douleur, cependant, lui même ne la ressentait plus.
Les maux de têtes, de plus en plus nombreux me rendaient nerveux, je ne souhaitais rencontrer personne en cette journée ensoleillée. Le goût du sang me manquait, les voix présentes dans le creux de mon esprit me harcelaient dans le but que je craque, que je tue de nouveau. J'avais beau me concentrer, mon instinct premier de démon ressortait. La tête rivée vers le sol, je m’apprêtai à faire une pause lorsque mes poils se hérissèrent. Une personne se trouvait non loin, le cœur battant. Calva s'approcha alors de moi, le sourire aux lèvres. Doucement, il me prit la main avant de me tirer de toute ses forces. « Mon cœur pas si vite ! » L'enfant s'amusait de la situation pourtant, il me rapprochait de l'être plein de vie qui se trouvait non loin. Stupéfait, je n'osais parler. Mes pupilles se dilatèrent tandis que mes oreilles, attentives au moindre bruit n'entendaient plus que le son de sa respiration. « Stop Calva, arrête toi. » Le jeune garçon se mit à rire puis, il s'effaça à l'orée de la forêt, me laissant seul devant une femme toute de blanc vêtue. Je fermai mes poings tentant désespéramment de me contenir pendant qu'elle, s'approchait tendrement. Elle posa ses doigts sur ma joue puis, elle caressa ma peau abîmée.
Les yeux noirs de désir, je répétais son geste puis, plongeais mes ongles les long de son cou. Le sang coulait à flots si bien que la teinte de sa longue robe changea en un instant. Je tremblai de plaisir puis plongeai ma langue dans ses entailles. Je délectai le liquide rouge de cette inconnue puis la laissai tomber sans lui accorder le moindre regard.

Pris de remord, je tournai la tête afin d'admirer sa beauté lorsque la forêt disparut, laissant place à l'horreur de l'antre des damnés. Deux démones se trouvaient face à moi se moquant légèrement. « Tu n'es pas un démon, tu n'es qu'un monstre, une infamie. Comment peux tu nous causer de tels désagréments à notre race ? » Leur beauté était sans pareil. Toutes deux, habillées d'une chevelure rouge, riaient, me laissant entrevoir leurs dents blanches acérées. L'une me frappa puis, elle laissa la parole à l'autre qui semblait aveugle. « En as-tu eu assez ? Peut-être devrions nous t'apprendre à respecter ta propre race... Comment peux tu regretter tes actes ? Comment peux tu ressentir de l’empathie ? »

Je l'observai sans emmètre la moindre réponse. Un tourbillon s'était installé dans ma tête. La peur était présente mais la haine me possédait. « Non non, tout doux mon beau. Tu ne nous fera aucun mal. » Le belle demoiselle se baissa afin d'arriver à mon niveau. La force de celle qui semblait sa sœur m'avait projeté en arrière, je ne pouvais me relever. « Regarde moi être difforme. Regarde la beauté à laquelle tu as échappé. Les dieux t'ont fourni ce corps disgracieux non pas pour que tu t’apitoies sur ton sort, mais pour te donner un challenge supplémentaire. Comment oses tu les décevoir ? » Je pleurai à présent de douleur. Sans même me toucher, la belle non voyante me faisait souffrir le martyr. Mes os se brisaient sans que je ne puisse répliquer. Ma peau s'écaillait, de nombreuses brûlures couvraient à présent mes cicatrices. « Regarde moi démon, ne détourne pas les yeux. Les larmes n'y changeront rien. Nous, créatures des enfer, n'avons pas de pitié. Les sentiments humains sont pour les êtres faibles. Non pour les rois. » Je criai sans même m'en apercevoir, la sensation d'une épée me tranchant le corps me clouait sur place, mon esprit explosait.
« C'en est assez Illi, quelqu'un approche. » Mes yeux se fermèrent, apaisé de ne plus souffrir, j'écoutai les voix qui s'élevaient sans réellement comprendre ce qui se disait. J'étais à l'agonie et ne comprenait ce qu'il advenait. Les minutes passèrent sans que je puisse me relever lorsqu'une main, très douce me caressa le visage. Avec le peu de force qui me restait, j’ouvrai les paupières et aperçu vaguement celle qui m'avait sauvé. Elle était brune et surtout, très floue. Son regard bleu posé sur moi, elle se présenta sous le nom de Laess Layves. Je connaissais cette voix pourtant je ne parvenais à me souvenir du moment où je l'avais entendu. Puis, je compris qu'elle était de la famille de Naely, la personne qui m'avait contacté à l'aide de lettre ensanglantées. Je souris puis tombai dans un léger sommeil.

A mon réveil, tout avait changé, je me trouvais toujours dans l'antre des damnés seulement, les douleurs s'étaient dissipées. La belle qui m'avait épargné se trouvait non loin aux cotés d'un homme blond. Je me relevai et me dirigeai vers elle.
« Je l'ai guéri dans le seul but que nous les rejoignons. Tous, main dans la main, nous n'avons pas le choix. La guerre a débuté, nous ne pouvons plus reculer. » Laess se tourna en ma direction, prit ma main puis elle acquiesça. « Viendriez vous avec nous ? » - « Qui êtes vous ? De quelle guerre parlez vous donc ? » - « Nous devons protéger les secrets des anciens, Mitsuko IV nous a contacté afin d’acquitter cette tâche. Mon nom est Eveil. Je suis un ange, si vous ne l'aviez pas déjà compris. » Le sourire narquois aux lèvres, il me tendit la main. Je restai figé devant lui. « Nous sommes en retard Laess. Qu'il vienne ou non, nous devons partir. » Bien que je fut face à eux, la scène me paraissait invraisemblable. Pourquoi un ange était-il venu me soigner, pourquoi se battre pour des secrets ? Je jetai un œil en direction de la brune qui lâcha ma main. Attristé, je reculai donc avec douceur avant de me retourner vers le vide de l'antre des damnés. Puis, je repensai à la façon que la belle avait eu de me soutenir. Son toucher m'avait aidé, je lui devais la vie.
« Je vous accompagne. J'ignore pourquoi vous voulez vous battre afin de protéger ce qui éclatera un jour mais je ne l'abandonnerais pas. » Je désignai Laess des yeux puis, les suivais en direction du combat.
« Mitsuko m'a chargé de vous ramener. Elle savait que vous étiez en chemin. J'ignore comment puisqu'elle est redevenue humaine, mais elle sentait que quelque chose vous avait retenu. »

Après plusieurs minutes de marches, nous pouvions apercevoir une masse au loin, la guerre avait débuté et nous devions la rejoindre sans même nous préparer. Je regardai une dernière fois Laess puis fonçai sur le champs de bataille. « Surtout, ne regarde pas leur ventre. » Eveil et moi nous séparâmes. Il m'avait donné une épée en chemin et, bien que je ne sache pas vraiment m'en servir, j’essayai de la manier au mieux. Une nouvelle fois, mes yeux bordés de noir me donnèrent la force d'avancer. Je pouvais enfin me lâcher, répondre à mes pulsions sans m'en vouloir.
Devant mes yeux, une jeune femme se fit empaler au niveau de l'épaule gauche. L'horreur prit alors possession de moi. La rage me donna le courage de m'interposer entre celle qui se trouvait à terre et son bourreau. Désarmé, il ne pouvait m'attaquer cependant, sans même y faire attention, je regardai le ventre de ce dernier.
Les maux de têtes surgirent tout d'un coup de nouveau, mon corps s’apprêtait à exploser comme celui de beaucoup d'autres sur le champs de bataille quand une épée traversa le corps de mon adversaire. Laess se trouvait derrière lui puis, tout s'effaça, je me trouvai de nouveau devant l'homme habillé d'armure, protégeant la jeune femme qu'il avait blessé. Encore une fois, la lame de la brune plongea et tout recommença.

« Non ! » J'avais maintenant bousculé le monstre afin d'empêcher la sœur de Naely de le tuer une nouvelle fois. « Ne vois-tu pas ? Nous ne pouvons les tuer, quelqu'un se joue de nous. Une personne s'amuse avec le temps et fait de nous des pantins. »
Le combat était perdu d'avance, beaucoup des nôtres avaient explosés sous le regard des têtes immondes qui se trouvaient sur le ventre de ses créatures mais nous, nous ne pouvions les abattre. Ils étaient plus fort que nous et possédaient un allier de taille à leurs côtés. Malheureusement, nous n'avions pas le temps de réfléchir. Le visage éclaboussé de sang, j'essayais par tous les moyens d'échapper  mon destin funeste. J'aidai la jeune femme à se relever puis, la tirai loin de nos assaillants, loin du danger. Laess nous avait suivi, tout comme Eveil.

« Nous devons trouver une solution, si nous ne pouvons les tuer, c'est eux qui nous tueront. »




1549 mots je crois.

Résumé:
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Sam 14 Juin 2014, 14:29


Romulus se retourna d’un coup en entendant la voix de Lioons. Une légère surprise était visible sur son visage. Apres tout combien y avait il de chances pour que ces deux personnages se retrouvent dans ce lieu ? Une catastrophe allait surement se produire et ils se retrouvaient tout deux prêt à défendre une race à laquelle ils n’appartenaient pas. Pour Lioons, cela semblait logique : il défendrait toujours ceux qui sont victime d’injustice. C’était dans sa nature et cela avait fondamentalement un rapport avec sa recherche et sa protection de la liberté. Il ne pourrait jamais voir un autre peuple mis en esclavage et ne pas réagir. Mais il ne savait pas pourquoi Romulus était ici. Peut être avait il un lien particulier avec les ombres ? Apres tout il avait semblé à Lioons que son ami connaissait leur souveraine. Mais le sorcier ne laissa pas le temps à l’orisha de réfléchir plus.

- Lioons ! Ça par exemple !

- Tu es là, toi aussi ? Tout va bien ? Tu sais ce qu'il se passe ?

Le mage noir esquissa un sourire et plongea son regard de Lioons. Ce dernier pensa qu’il essayait de voir ce que le jeune homme savait déjà. Un peu comme s’il voulait lire dans l’esprit de l’Orisha. Lioons ne comprit seulement ce que faisait le sorcier lorsqu’il reprit la parole.

- Capitaine Dash...

Dit-il en faisant un léger signe de tête. Il cherchait en fait le pirate enfoui dans l’esprit de Lioons. Et ce dernier était bien présent. Lioons ne dit pas un mot, mais Dash rendit la pareil au sorcier, et il était sur que ce dernier le savait. Romulus reprit alors la parole :

- C'est la magie. Elle faiblit. Nul ne sait encore pourquoi mais cela crée le chaos. Si notre monde est mit à feu et à sang, les ombres, les créatures au service de la mort qui guident les âmes et esprits défunts, font partie des victimes de l'affolement général. Visiblement, certains leur en veulent et nous devons les protéger, eux ainsi que les secrets qui concernent la mort et qu'ils sont sensés garder à l'abri du reste du monde.

Lioons avait écouté le sorcier sans rien dire. Il était resté silencieux, écoutant attentivement son ami. La femme qui l’avait suivi avait écouté aussi sans dire un mot. Pendant son discourt, il avait fait une démonstration de ses dire en créant une flamme noir qui vacilla et fut balayer par le vent. La magie était bel et bien entrain de disparaitre. La femme à la chevelure blonde vint alors vers eux. Elle semblait connaître Romulus puisqu’elle lui fit un signe de tête. Puis elle prit la parole :

- Merci d'être venu. L'heure n'est sans doute pas aux discours mais je tenais à ce que vous le sachiez.

Lioons lui répondit par un simple sourire. C’était surement ce qu’il y avait de plus approprié alors que l’on commençait à ressentir cette ambiance pesante significative du calme avant la tempête. Elle lui rendit son sourire et décida de se rendre auprès d’un autre groupe. Lioons la suivit des yeux. Cette femme l’intriguait. Elle avait quelque chose de particulier, comme si elle avait été autrefois plus qu’une humaine. Une certaine aura se dégageait d’elle, ce qui lui donnait d’office le respect des hommes et femmes présents. Elle s’adressa à un groupe d’homme puis regarda en direction de la brume qui leur faisait face. Alors elle cria au groupe :

- Ils sont là !

Lioons regarda dans la même direction qu’elle. Des hommes sortaient de la brume. Ils étaient lourdement armés et tous équipés d’une grosse armure faisant froid dans le dos. Lioons posa alors sur l’horrible tête qui était gravés dans le métal au niveau leur ventre. Une douleur aigue se fit alors ressentir. Lioons saisit sa tête, tant la douleur était importante. Il avait l’impression que son crane allait exploser. Puis ce fut ce qu’il se passa réellement. Lioons éclata littéralement. En quelques instants ce fut fini. Il ne restait plus rien de lui. Il était mort. Son sang maculait le sol et les personnes présentes à ses cotés.

Puis il revint à la vie. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé. Il se tenait de nouveau face à monstre de fer, mais cette fois il évita de regarder le visage sur l’armure. Et il eut raison car il entendit la femme crier d’éviter de le faire. Puis elle ordonna de tuer ses hommes et fonça. Elle donna un coup d’épée et le monstre para son attaque. Alors les autres créatures se lancèrent à l’assaut des défenseurs. Lioons sortit ses deux lames et s’élança face à un homme qui allait abattre sa hache sur un homme tétanisé devant lui. Il plaça ses deux lames en croix et bloqua le coup. Puis il contrattaqua et enfonça ses deux épées dans le torse de l’homme. Une chose étrange se produisit alors. Il entendit un tic tac étrange et il refit les mêmes gestes en sens inverse pour se retrouvait à parer la hache. L’homme en face de lui était donc encore en vie et il fut le premier à réagir cette fois. Il donna un violent coup de pied dans le ventre de Lioons qui tomba en arrière. Un autre soldat venait déjà sur lui. Il se releva en roulant au sol et évitant un coup de lame qui heurta les pierres à ses pieds. D’un coup habile il décapita le monstre. Mais de nouveau le temps remonta son court et le monstre attaqua en premier. A de nombreuses reprises le temps remonta son court. Il ne pouvait pas les tuer et ils étaient nombreux. Il ne savait pas comment s’en sortir et il ne savait pas si ceux autour de lui l’avait compris. Mais il n’avait pas le temps de se reposer. Il fallait les immobiliser. Il continua son combat avec un des monstres et parvint à le faire chuter. Alors il planta ses deux lames dans les bras du monstre, le clouant au sol. Mais il ne pouvait pas rester là. En face de lui, un des assaillants venait de planter sa lame dans le cou d’une femme et il ne comptait pas s’arrêter là. Lioons comprit alors l’avantage qu’il pouvait tirer du sort qui protégeait les monstres. Il saisit son arc, encocha une flèche et décocha un trait qui se figea dans la tête du monstre. Le temps remonta alors et la femme se retrouva sur pied. Mais le monstre qu’il venait de clouer au sol était lui aussi de nouveau prêt au combat. Il fallait trouver celui qui faisait remonter le temps. Ca devenait impératif.

1162 mots et desole pour le retard

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Mitsu
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Mitsu
Dim 15 Juin 2014, 23:58


[EVENT] Partie I. L'antre des damnés. 712446PNJMitsukoIV

Mitsuko essayait d'analyser la situation, fixant chacun des combattants, sans attaquer. Elle avait réussi à se débarrasser du soldat en lui plantant son arme dans le pied, ne le tuant pas mais le privant de la possibilité de marcher. La jeune femme soupira. Elle savait qu'il ne fallait pas perdre le moral et, à vrai dire, elle était prête à mourir pour sa cause, n'ayant pas grand chose à perdre, mais il était difficile d'envisager une quelconque victoire dans ces conditions. Il aurait fallu un miracle pour qu'ils puissent gagner le combat.

Au cœur du Royaume des Abîmes, une forme se tenait près du fleuve, impassible, fixant ce dernier comme si elle pouvait y voir quelque chose. Cela faisait un nombre incalculable d'années que l'individu en question avait cessé de s'occuper des affaires des ombres plus que de nécessaire. Seulement, les récentes ouvertures avaient donné des résultats très peu satisfaisants et il était temps de reprendre une surveillance plus accrue. La forme faite de brume demeurait immobile mais elle attendait le bon moment. Loin d'elle l'idée de tuer les individus qui défendaient le Royaume des Abîmes, cependant... hum... comment dire ? L' « ombre » aurait pu sourire si elle avait eu un visage un minimum humain, mais rien ne se vit sur ses traits. Pour elle, aucun individu ne devait un jour pouvoir penser que le monde des morts avait besoin d'un quelconque soutien et aucun individu autre que les ombres ne devaient apprendre son existence, ou une minorité certaine. Restant encore quelques secondes près du lac, elle finit par disparaître dans une nuée de corbeaux qui s'envola pour réapparaître au beau milieu du champ de bataille. Là, l'Aether resta sans bouger quelques minutes, analysant la situation, repérant Mitsuko au beau milieu de l'agitation ambiante. C'était dommage, mais seuls survivraient ceux qui auraient assez de jugeote pour se boucher, à temps, les oreilles. Il n'avait pas l'intention d'épargner qui que ce soit, il ne pouvait pas prendre partie. Aussi, il se contenterait d'agir en toute neutralité, semant la mort de façon équitable. Son seul objectif était de préserver le Royaume des Abîmes de toute présence « vivante ». Un son étrange s'imposa à toute forme vivante, comme un raclement de gorge avant qu'une mélodie ne soit entamée : le Requiem. Celui-ci ne pouvait en aucun cas tuer les Ombres, mais avait raison de tous les êtres l'entendant. Pour y échapper, il suffisait de se boucher les oreilles mais qui avait la présence d'esprit de le faire quand l'esprit n'y mettait pas du sien ? Cette douce mélodie avait cet effet étrange, aspirant les âmes hors du corps avant d'en faire sortir l'esprit, devenant ainsi directement un fantôme hantant les terres du Yin et du Yang. Le corps tombait et l'âme devenait la possession du chanteur. Une efficacité sans bornes.

Mitsuko avait vu la forme apparaître, une forme qui ne lui disait rien de bon. Elle avait une connaissance accrue des légendes de ces terres et malgré son amnésie quant à sa vie, il semblait qu'elle connaissait ce « visage », cette présence. La contournant, ses yeux étaient rivés sur elle, sur ce qu'elle faisait. C'était comme si elle aurait pu le deviner mais que rien ne lui venait à l'esprit, rien avant qu'elle ne l'entende entamer la chose. Bien sûr. Le Requiem. En tant qu'ancienne Ombre elle aurait dû le savoir, elle aurait dû anticiper. Pourtant, ses capacités étaient bien amoindries. Néanmoins, malgré les reproches qu'elle pouvait se faire sur son rôle de commandant, elle finit par mettre ses mains sur ses oreilles, criant : « N'écoutez pas !! N'écoutez pas !! ». Puis, pour conjurer la magie à l’œuvre, elle se mit à chanter une mélodie à son tour, pour être certaine qu'aucune note ne l'atteindrait.

Un peu plus loin, l'enfant qui remontait le temps essaya d'user de son sort, chose qui marcha parfaitement, du moins, sur ceux qui étaient mortels car l'Aether n'était pas soumis à sa magie. Pire que cela, cette tentative eut pour effet d'exaspérer, sans doute, le Dieu qui décida de révéler l'identité du petit avorton à qui le voudrait. Des corbeaux fendirent la brume, s'emparant de l'enfant qui tomba aux pieds de Romulus, face contre terre, dans un bruit de craquements. Il remonta pourtant le temps pour atterrir sur ses pieds, ne pouvant pourtant se défaire de l'emprise précédente qu'avait exercé l'Aether sur lui. Néanmoins, il semblait que ce dernier était sourd, ne subissant pas les effets du Requiem, essayant même de profiter de la panique générale pour fuir. Partout, dans les deux camps, des hommes et des femmes tombaient. Puis, la mélodie cessa, remplacée par la voix de l'Aether, venue de nulle part et partout à la fois. « Les Ombres ne sont pour rien dans ce qui arrive. C'est un fait et je préviens que quiconque osera mettre un pied dans le Royaume des Abîmes sans y être invité se verra connaître une fin digne des plus grands cauchemars, dans le présent ou dans le futur. Mais cela arrivera. Et croyez moi, la mort ne vous sera pas plus douce. ». Puis, la forme disparue dans une nouvelle nuée de corbeaux.

862 mots

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Mer 18 Juin 2014, 01:26


Lioons avait déjà combattu, il avait aussi déjà donné la mort. Ce n’était pas la première fois qu’il devait se servir de son arc ou d’une lame pour se défaire de ses ennemies et même si ce n’était pas des souvenirs très agréables, il avait déjà tué. Cependant, il n’avait jamais tué pour tuer. Il l’avait toujours fait pour se protéger ou pour protéger une autre personne. Il n’était jamais le premier à attaquer et il préférait donner une leçon à son adversaire plutôt que le tuer. Il avait donc affronté de nombreux bandits, voleurs, tueurs et autres malfrats en voyageant. Il avait aussi affronté des pirates depuis qu’il connaissait Dash. Il avait parfois affronté un seul homme, parfois plusieurs, seul ou avec un allié. Et heureusement pour lui, il était toujours sorti vivant de tous ses combats, qu’il les ait gagné ou perdu. Il avait donc une certaine expérience, mais rien qui ne pouvait le préparer au combat qu’il était entrain de livrer.

Ce n’était plus une rixe de taverne, un combat dans le port, ou une embuscade de quelques voleurs en forêt. Il était face à un nombre impressionnant d’ennemies et devait combattre en faisant attention à lui tout autant qu’à ses alliés. De plus, il ne faisait plus face à de simples marins ou brigands. Il avait en face de lui des êtres entrainés à tuer et préparés à mourir. Ce n’était plus un combat à proprement parler qui avait débuté ici, mais une guerre. Sans compter que les guerriers qu’ils affrontaient était pour ainsi dire immortels et que la magie leur faisait faux bon au pire moment.

Ainsi, il continuait de combattre frénétiquement, évitant de se faire tuer et essayant de ne le laisser passer aucun ennemi. Mais ils étaient nombreux et parfois plus fort que lui. Lioons décéda plusieurs fois dans ce combat. Mais il fut ressuscité autant de fois par le mage contrôlant le temps et donnant une deuxième chance à l’armée ennemie. C’était insupportable de se voir mourir, de ressentir la douleur et de revivre encore pour ressentir cette douleur. Mais il se consolait en se disant qu’au moins il avait lui aussi une seconde chance, même s’il savait qu’un ennemi aussi avait sa chance.

Ainsi, la bataille sembla durer une éternité. Il donnait coup après coup, bougeant beaucoup dans le champ de bataille pour éviter un maximum les mêmes ennemis qui ne restaient jamais immobiliser très souvent. Si seulement il pouvait utiliser sa magie du lien et ses chaines. Il aurait pu immobiliser un bon nombre de monstre. Mais sa magie était pour le moins impuissante et incertaine. Soit les chaines ne se créaient pas, soit elles se brisaient très rapidement face à la force de ces créatures démoniaques. Il fallait trouver une solution. Il fallait s’occuper de sa mage du temps. Lioons avait entendu le rire enfantin et il espérait qu’il referait surface pour suivre la trace de l’ennemi. Il parcourait donc le terrain où ils combattaient à sa recherche. Par moment il passait devant la jeune femme qu’il avait rencontré en arrivant ; il apercevait une chevelure blonde au loin, entre une estocade et une parade ; où il retrouvait son ami Romulus qui tentait de faire appel à la magie avec les autres sorciers et mages sur le champs de bataille.

- Romulus ! Cria-t-il pour couvrir le fracas du métal contre le métal et les cris de peur et d’agonie. C’est interminable... Ou en es tu avec ta magie ?

Il aurait voulu avoir la réponse du sorcier, mais il fut arraché à son ami par une grosse brute qui déboula à toute allure et l’envoya valser en lui enfonçant son épaule dans le torse. L’Orisha fut projeté sur quelques mètres et atterri lourdement au sol, la respiration au sol. Il tenta de se relever tant bien que mal mais il voyait des étoiles. Il secoua la tête pour remettre de l’ordre dans ses idées. Il aperçu alors le géant qui comptait s’en prendre à Romulus. Mais là encore il ne put rien faire. Un autre monstre l’avait percuté et cette fois attrapé. Il avait été soulevé du sol et porté sur plusieurs mètres. Il tentait tant bien que mal de frapper son ennemi alors qu’il l’emporter au loin de son allié, mais il avait perdu ses deux épées dans sa chute.

Il donna un violent coup de coude dans la nuque du guerrier ce qui lui permit de se dégager. Mais encore une fois il chuta violemment et se relevant en titubant. Son adversaire ne possédait pas d’arme, mai ses gantelets de métal sur ses gros points en faisaient très bien office.  Lioons évita un premier coup de poing en se penchant sur le côté, puis un deuxième en se baissant. Sans plus attendre il donna un puissant uppercut à son ennemi. Mais il se fit plus de mal qu’autre chose. Le métal de son casque l’avait totalement protégé et la main du jeune homme saignait à présent. Il allait devoir s’y prendre autrement. Et tandis qu’il pensait à cela, le monstre s’était relevé et avait profité de son inattention pour le saisir et le soulever. Il l’avait alors projeté directement sur le sol et le jeune homme se trouvait maintenant à plat ventre, une douleur horrible dans les côtes, face au guerrier. Il essaya de se relevé, mais à peine fut il à quatre pates que le combattant lui envoyait un coup de pied dans ses côtes déjà si douloureuses. Et il ne comptait pas s’arrêter là. Dans sa vision périphérique, le vagabond vit son ennemi se camper au sol pour donner un autre coup de pied. Il n’allait pas se laisser battre de la sorte. Il saisit une de ses flèches et la planta dans le pied resté au sol alors que le second s’apprêtait à donner le coup. La douleur le fit tomber à genoux et permit à Lioons de se relever. Mais ses mains étaient libres et il les envoya vers lui. Il roula sur le côté et évita l’attaque. Il saisit une seconde flèche et l’enfonça dans le bras du monstre. Continuant dans sa trajectoire, il se retrouva dans le dos du guerrier, debout et prit une autre flèche qu’il planta dans la jointure de l’épaule au cou opposé au bras meurtri du géant. Il se saisit enfin de la tête du combattant et d’un coup sec il fit craquer sa nuque, retirant toute forme de vie de ce corps d’acier.

C’est alors qu’il le vit. L’enfant se tenait face à lui. Il avait ce sourire si mesquin et antipathique. Lioons fit un pas vers lui mais il était trop tard. Il fit un pas en arrière, ressaisit la tête du monstre et la remit en place. Puis il retira les flèches du corps de la créature et se retrouva face à elle. Sa première réaction fut de se retourner pour faire face au magicien. Il n’avait pas bougé, il observait encore avec le même sourire. Mais Lioons n’aurait pas du se retourner ainsi. Son ennemi l’attrapa par le cou et le souleva. Il allait l’étrangler. Le jeune homme voyait de moins en moins bien et entendant son pouls dans ses oreilles battre à lui en faire exploser les tympans. Mais derrière ces percussions il entendit un autre son, apaisant, et une voix. Que disait elle ?

- N'écoutez pas !! N'écoutez pas !!

Qu’est ce qu’il ne fallait pas écouter ? La pression se relâcha tout à coup sur son cou et il tomba au sol. Le sang afflua de nouveau à son cerveau et il comprit. Sans réfléchir il se boucha les oreilles. C’était la deuxième fois que la femme blonde leur donnait un ordre et s’il l’avait écouté la première fois il ne serait pas mort en explosant. Il se retourna et vit le monstre mort, au sol. Plus loin dans le champ de bataille les autres combattants tombaient. Qu’ils soient alliés ou ennemis, personne ne résistait à ce champ s’il l’écoutait. Lioons voulait ‘entendre aussi, c’était insoutenable, mais il faisait confiance à cette femme et il devait résister. L’enfant derrière lui ne comprenait pas. Il tenta de remonter le temps mais cela ne fonctionnait pas. A chaque fois qu’un monstre se relevait il mourait à cause du chant. Lioons chercha donc l’origine de ce sort. Il vit alors la mort. Sur le champ de bataille se trouvait une forme ténébreuse et sombre, semblant renfermer une grande puissance. C’était de cette créature que venait le chant funèbre. La créature regardait dans la direction de Lioons. Pendant un court instant le jeune Orisha crut mourir en plongeant son regard dans celui de leur sauveur ou de leur fléau. Mais le seigneur de la mort ne s’arrêta pas sur lui. Il désigna l’enfant et le fit s’envoler des oiseaux d’un noir profond qui s’emparèrent de lui et l’emmenèrent au centre des combats. Tout le monde pouvait maintenant le voir. La créature prit alors la parole :

- Les Ombres ne sont pour rien dans ce qui arrive. C'est un fait et je préviens que quiconque osera mettre un pied dans le Royaume des Abîmes sans y être invité se verra connaître une fin digne des plus grands cauchemars, dans le présent ou dans le futur. Mais cela arrivera. Et croyez moi, la mort ne vous sera pas plus douce.

Et sans plus attendre le seigneur noir disparu en une nuée de corbeau. Le camp ennemi était dévasté et maintenant ils pouvaient les tuer. Mais le camp allié ne se portait pas mieux. Et l’enfant comptait bien sauver sa peau. Cependant il avait atterri devant Romulus, et Lioons connaissait déjà le sort qu’allait subir le jeune mage. Il se souvenait de la froideur dont pouvait faire preuve le sorcier. Mais il se passa quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas. Dash refit surface alors qu’il était resté silencieux si longtemps. Il évinça la conscience de Lioons et s’empara de son corps. Aussitôt aux commandes, il saisit l’arc dans son dos, une flèche et décocha un trait qui vint se planter directement dans le torse de l’enfant. Il décocha un second trait qui vint se planter juste à côté du premier, faisant trébucher l’enfant vers Romulus. Enfin il lâcha la corde une troisième fois, envoyant une flèche à l’arrière du crane du mage du temps, le faisant tomber au pied du sorcier. Apres tout, Dash était un pirate, un forban et cela ne le rebutait pas de tuer de sang froid. Surtout un être aussi détestable que cet enfant. C’était aussi un moyen de montrer à Romulus qu’il n’était pas aussi gentil que Lioons et une façon de le narguer aussi.

1779 mots. Mille pardon ^^'

Spoiler:
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Jeu 19 Juin 2014, 16:40

La silhouette observait le champ de bataille avec calme, mais que se passait-il dans sa tête ? Impossible de la savoir. Slydr survolait la zone avec attention mais, inlassablement, sa concentration dérivait vers cet être incompréhensible. Sa curiosité naturelle le poussait à s'intéresser à ce qui en valait la peine. Mais l'étrange créature n'était visible que de Slydr. Moi, je n'avais même pas conscience de sa présence...
Trop occupé à organiser ces foutus magiciens et sorciers, je ne me rendais même pas compte d'où était le Sirif. Je savais simplement qu'il n'était plus au-dessus de moi et cela m'agaçait passablement. Le gamin qui me servait de messager était déjà revenu deux trois fois. Il m'avait fallut régler un différent sur la manière de procéder pour contrer la magie du temps entre un magicien et un sorcier, puis il m'avait fallut les aider à se répartir plus efficacement. Malgré tout, les rangs adverses avançaient et, bientôt, je ne serais plus protégé contre une attaque par les premières lignes comme jusqu'à maintenant. Il me fallait me préparer un filet de sécurité au plus vite. Et je savais précisément comment m'y prendre. Écartant les bras, je m'exclamai :

- Viens à moi, esprit, et obéis-moi. Servantes !

J'étais peut-être affaiblit, mais j'avais encore suffisamment de magie pour emprisonner un serviteur de l'ombre. Seul soucis, il ne fallait pas qu'il soit touché parce qu'il était instable. Heureusement, cela ne risquait pas d'arriver.
Soudain, Lioons passa en vitesse devant moi. Il me demandait comment avançaient les efforts du soutient magique. Mais, prit dans les combats, il fut bien vite éloigné. En fait, pour répondre à la question, notre soutient était aussi efficace que je l'espérais. Mais cela ne suffisait pas. En face de nous, les guerriers étaient prêts à combattre avec cette magie du temps. Ils s'étaient probablement entraînés avec. De notre côté, si nos soldats pouvaient profiter eux aussi des effet du retour de temps, cela ne suffisait pas. Certains ne comprenaient pas, n'étaient pas assez réactif et, dans une guerre, l'erreur n'était pas permise. Parfois, par chance, ils ressuscitaient en même temps que les mages du temps faisaient revivre d'autres soldats dans l'armée adverse. Mais ils n'étaient pas idiots. Lorsqu'il s'agissait de faire revenir à la vie des adversaires, c'était pour faire revivre encore bien plus d'alliés de leur côté.
Mais je n'avais pas le temps de réfléchir à cet épineux problème : un véritable monstre me fonçait dessus. Je l'avais vu, quelques instants plus tôt, éjecter avec violence l'Orisha schizophrène. C'était une vrai bête. Probablement plusieurs tonnes de muscles. Mais aucune force physique ne pouvait résister au pouvoir auquel il allait avoir affaire, car la puissance magique n'a jamais et n'aura jamais rien à voir avec a force physique... Mon serviteur de l'ombre, dans la peau d'un majordome, comme à son habitude, se planta entre moi et le géant et se contenta d'étendre le bras dans un geste qui se voulait imposant l'arrêt. Le gigantesque cuirassé n'y prit pas garde et continua à charger. Arrivé suffisamment près, il fut soudain repoussé violemment. La force physique qu'il aurait fallut pour soulever un tel homme aurait du être exceptionnelle. Mais ici, c'était de la magie et la magie ne connaissait aucune limite. Il fut projeté en l'air et ratterri plus loin, écrasant quelques combattants de son armée au passage.
Mais alors que je me retournai prêt à aider un autre membre de notre armée désordonnée, un chant retentit. En même temps, il y eut un mouvement uniforme de la masse que les deux armées formaient, comme un courant, un flux d'eau. Les combattant semblaient s'éloigner du centre du champ de bataille jusqu'à ce que la créature que Slydr avait observé apparaisse à mes yeux. Mais le chant semblait encore plus inquiétant que l'être. Je sentais sa puissance. Un mot s'imposa à mon esprit sans que je n'ai à faire de raisonnement alambiqué : Aether. Cet être, j'en étais certain sans pouvoir expliquer pourquoi, était un Aether. Brisant ma contemplation, la voix de Mitsuko retentit, nous ordonnant de nous boucher les oreilles.
Aussitôt, j'eus l'impression qu'une décharge venait de secouer mon cerveau. Plaquant mes mains sur mes oreilles, je m'efforçais de ne pas écouter. Au-dessus de moi, Slydr apparut. Il survolait de nouveau ma zone en criant des cris stridents. Soudain, je vis du coin de l'œil un mouvement vif. Un archer ennemi, juste à ma droite. Je voyais ce qu'il visait : l'Oiseau noir des Enfers !
Je ne pouvais rien faire. Je le vis bander son arc.

- Slydr ! Non ! hurlai-je de toutes mes forces.

Mais, soudain, l'archer décocha sa flèche n'importe comment et celle-ci alla se ficher dans le flan d'un guerrier de notre armée. Slydr n'avait rien. Le tireur, en revanche, semblait s'être évanouit... Mais je savais au teint livide qu'il affichait qu'il n'était pas dans les vapes. Il était mort. Je crus voir un sourire s'afficher sur le visage déformé de l'Aether de la Mort. Mais cela devait être une illusion. Tout d'abord parce qu'il était impossible d'étirer un sourire avec une telle face si différente de celle d'un homme et en plus parce que même s'il avait reconnu le mot divin qui était le nom du Sirif, il n'y avait aucune raison pour qu'il décide de le sauver plutôt qu'un autre...
Par contre, Slydr ne semblait pas affecté par le chant. Soudain, je vis arriver le gamin qui faisait passer les messages.
"m*rde !" jurai-je. Mais ce garçon n'avait pas mérité de mourir et je privais suffisamment de gens de leur vie habituellement pour me permettre de protéger celle de cet enfant qui m'avait si bien servit...
Je n'hésitais pas plus longtemps. Me débouchant soudainement les oreilles, je me saisit d'un bout de tissu de mon vêtement. Le déchirant violemment, je le séparais de nouveau en deux et me fourrais les deux morceaux d'habit dans les orifices auditifs, enfonçant à me faire mal pour être certain de ne pas entendre le chant de l'Aether. Puis, saisissant le bras du garçon, je l'attirai contre moi avant de plaquer mes mains contre ses oreilles. Approchant ensuite ma bouche du côté de sa petite tête, je me mis à hurler pour qu'il m'entende malgré mes mains protectrices :

- Chante ! Chante n'importe quoi mais chante ! Chante ou tu mourras !

La menace était de taille et le jeune m'obéis sans hésiter. Autour de nous, les combattants tombaient comme des mouches. Impossible de comprendre mais je me mis à compter, réflexe qui allait me permettre d'évaluer l'état de la guerre lorsque ce bouleversement serait fini. 1... 2... 3... 50... 60... 100... 200... Le nombre de morts était considérable. Mais il était assez équivalent de chaque côté. Cela n'arrangeait pas vraiment nos affaires...

- Les Ombres ne sont pour rien dans ce qui arrive. C'est un fait et je préviens que quiconque osera mettre un pied dans le Royaume des Abîmes sans y être invité se verra connaître une fin digne des plus grands cauchemars, dans le présent ou dans le futur. Mais cela arrivera. Et croyez moi, la mort ne vous sera pas plus douce.
La mort avait parlé et les vivants se devaient de s'incliner, ce que les mages du temps ne semblaient pas avoir comprit. LE mage du temps, devais-je dire. Car ce fut un gamin qui fut envoyé par l'Aether à mes pieds comme un cadeau. J'étais impressionné et tandis que j'accordais une pensée à Ecem, un sourire s'étira sur mon visage. S'il s'agissait d'abord de fierté, que j'éprouvais face à ce qui me semblait être une récompense du destin, destin appelé Ecem, cela se transforma très vite en un sourire de satisfaction. J'allais pouvoir égorger ce goret insupportable qui nous empêchait d'accomplir notre tâche. Mais alors que je commençais à m'approcher du gamin visiblement confiant, je vis quelque chose passer à la vitesse de l'éclair. Alors, le mage du temps eut un mouvement en avant et s'effondra, une flèche dans le dos. Prit par surprise, il n'avait pas eu le temps de remonter le temps. Deux flèches de sécurité vinrent se ficher dans son dos. Inutiles : il était déjà mort... Levant les yeux, je vis Lioons. Mais le regard que je voyais briller était celui de Dash, sans nul doute.
Je lui rendis un regard désapprobateur. C'était une mort sale. Certes il n'avait pas souffert, mais j'exigeais cela des innocents, pas de ceux qui méritaient de mourir. Et il était mort sans avoir pu combattre. Prit par surprise. De la déception pointa mais je la refoulais. J'étais en train de juger un mort qui vivait à travers le corps d'un homme plus honorable. C'était absurde. Et la guerre n'était pas finie. Il me fallait rester concentrer.
L'Aether était parti et les combats n'avaient pas cessé. Je retirai les morceaux de tissu de mes oreilles et donc débouchais celles du garçon. Lui attrapant encore le bras, je le fis tourner face à moi et lui lançait en couvrant de ma voix les bruit des fers s'entrecroisant :

- Tu vois cet homme ? lui disais-je en pointant Lioons. Tu vas lui dire, à lui ainsi qu'à quatre autres personnes qui te sembleront de confiance de se replier et tu les guideras à moi, en arrière de notre armée !

Il acquiesça rapidement, visiblement encore plus fidèle qu'il ne l'était vu qu'il me devait la vie, et il parti aussi vite.
Mon serviteur de l'ombre me permit de reculer pour me mettre à l'abri des combats. Les élus du messager me rejoignirent très vite. Lioons était là, bien sûr et, à mon grand soulagement, il avait reprit le contrôle de son corps, repoussant Dash. Une humain était là aussi. Mais elle semblait étrange, comme si elle n'était pas dans son état normal... Un démon était présent aussi. Il ressemblait à un ange, mais j'avais passé suffisamment de temps en enfer pour savoir différencier les anges des démons à ailes. Décidément, une autre femme était présente et elle aussi semblait mal dans sa peau... Elle ne devaient pas être humaines à l'origine et pourtant... Enfin, une Dullahan. Incroyable. Sa tête semblait avoir retrouvé son corps et s'y être ressoudée. Bien sûr, j'étais parvenu à la reconnaître parce qu'elle semblait avoir une cicatrice là où sa tête avait été tranchée... Mais l'heure n'était pas à l'évaluation de la petite troupe. Il s'agissait de leur transmettre mes conclusions sur la situation et leur demander de m'aider. Sans hésiter, je pris la parole :

- Messieurs, dames, l'heure est grave. Vous avez peut-être vu par vous même que nos adversaires sont plus nombreux que nous. Le mage du temps est mort mais sa présence a considérablement creusé ce fossé entre nous car si notre support a réussit à soutenir un maximum nos forces, nos adversaires en face étaient spécialement entraînés pour combattre dans ces conditions tandis que nos guerriers non. SI nous voulons l'emporter, il nous faut mettre de l'ordre dans notre armée et l'aider à travailler avec toutes les forces qu'elle possède et de manière coordonnée. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. C'est un "chacun pour soi" qui ne nous mènera à rien. Comme je me suis lancé dans ce projet depuis le début des combats, je ais continuer à diriger la force magique de notre armée pour les aider à faire d'excellents ravages dans les rangs adverses tout en restant suffisamment en arrière pour ne pas affaiblir nos forces. Nous nous chargerons aussi des blessés. Tout homme qui est encore vivant put combattre ! Lioons, lançai-je en me tournant vers ce dernier, Tu es un excellent archer. Il faut que tu réunisse une force  d'attaque à distance. Si vous vous débrouillez correctement, vous arriverez à éliminer avec efficacité les éléments les plus dangereux de l'armée adverse tout en préservant vos propres vies. Il nous faut encore quelqu'un pour diriger un petit régiment d'assassins. Ils seront chargés de se glisser à travers le champ de bataille discrètement et tuer au passage tout en restant insaisissables. Il nous faut aussi quelqu'un capable de diriger des équipes médicales de premiers soins qui se déplacera prudemment dans nos rangs pour tenter de sauver un maximum de vies et nous les apporter pour que nous voyons ce que nous pouvons faire pour eux. L'un d'entre vous devra s'occuper des messagers comme celui-là, lançai-je en désignant le garçon qui ne faisait pas défaut depuis le début et dont l'efficacité me rendait fier, en quelque sorte... Enfin, un dernier d'entre vous devra s'occuper d'organiser pièges et attaques de grande envergure afin d'éliminer d'un coup beaucoup d'hommes. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus aisé et je doute que vous parveniez à en mettre en place plus d'une ou deux, mais cela pourra peut-être permettre de réduire le fossé d'effectif qui nous sépare de l'ennemi !

J'attendais un moment, le temps de voir qui désirait quel rôle. Il leur fallut de toute évidence un moment pour intégrer. Dès que chacun eut choisi son rôle, ils se dispersèrent pour commencer à remplir leurs missions. De mon côté, je m'éclipsai aussi. Il était temps de diriger avec une véritable efficacité la force magique. Juste avant, je jetai un regard à Mitsuko. Elle avait la part la plus difficile. Elle dirigeait les lignes d'attaque, les guerriers. Si elle mourrait, elle risquait de perturber l'intégralité de notre armée et en même temps elle mettait sa vie en danger en permanence...


2210 mots (Ok... Je vais me suicider. Mais c'es intéressant au moins ce que je dis ! TT Nan sérieux, si t'as la flemme, Mitsu, lis mon résumé, il est largement suffisant ! ^^)

Résumé :
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Jeu 19 Juin 2014, 18:02

Pas aujourd’hui. La mort ne vient finalement pas me cueillir. Un jeune homme à la chevelure noire que je n’avais pas encore vu jusque là s’interposa de son épée entre mon assaillant et moi. Je perdais du sang. Beaucoup trop de sang et ma tête me tournait. Face contre terre, mordant la poussière, je ne vis pas la suite des évènements. Mais j’étais vivante.  L’épée toujours plantée dans mon épaule, je trouvais une ultime force de la repousser en sens inverse, approfondissant ma plaie mais retirant cette lourde épée démoniaque qui m’aurait empêché de pouvoir me relever et fuir. Mon sauveur, alors couvert de sang, m’aida à me relever, difficilement, et m’amena à l’écart de la bataille.  Aussitôt, un magicien qui m’avait aperçus me faire empaler s’approcha de moi et sans un mot, entama de me soigner. Sa magie purificatrice me chauffait la peau tandis que ma plaie se refermait rapidement. Mais la douleur était bel et bien là et je ne pu retenir un hurlement de douleur. L’adrénaline et la peur de mourir m’avait permit de l’ignorer jusque là, mais maintenant que j’étais à l’abris, toutes les sensations refaisaient surface, violentes, me coupant la respiration. Des larmes perlèrent sur mes joues et un filet de sang coula au fond de ma gorge, m’apportant son goût ferreux si particulier. Bon sang ce que ça fait mal !

Une fois que le magicien eut finit son travail, je me relevais et remerciait d’un simple mouvement de tête mon sauveur. Mais nous n’avions pas le temps de nous épandre en paroles. La bataille faisait toujours rage et je devais y retourner, quoi qu’il m’en coûte. Tant que je serais utile, tant que je pourrais œuvrer à la protection de Milady, je resterais ici. Et c’est avec une joie non dissimulée que je vi que mes malédictions fonctionnaient. Certains soldats ne parvenaient plus à viser correctement, d’autres trébuchaient et venaient s’empaler sur leurs propres armes… Ma marque avait fait son œuvre et c’est avec un regard illuminé que je la fixais, encore sanguinolente. Et même avec le sang que je venais de perdre, grâce aux soins du mage médecin, j’étais capable d’utiliser cet étrange pouvoir si particulier à ceux de ma race. Je serais le poing et aussitôt le sang afflua. J’étais prête à repartir au cœur du combat…

Mais alors que j’avançais d’un pas décidé vers nos ennemis, un être surnaturel apparut au milieu de tous. Sombre, indescriptible. Un… un Aether, j’en étais certaine. Mais ce qu’il fit ensuite me surpris d’avantage... Il se mit à chanter. Ce chant… dans ce lieu… Je n’eu pas besoin d’attendre l’ordre désespéré de notre chef pour m’exécuter et plaquer mes mains de toutes mes forces sur mes oreilles. Le Requiem. Milady m’en avait déjà parlé. Un chant capable de tuer quiconque l’entendait, mais que seul la mort elle même était capable d’incanter seule. La Mort. Je vis alors mon Ombre réapparaitre non loin de moi et courir en ma direction. Paniqué, il plaqua également ses mains contre les miennes. Avait-il peur pour moi ? C’est ce que je lisais dans son regard. J’observais alors la scène mortelle qui s’offrait à moi. De chaque côté, des hommes tombaient, que je savais mort. Ceux qui n’avaient pu se protéger du chant envoutant. Et des larmes perlèrent à mes yeux, coulant lentement sur mes joues. Lorsque le dieu s’arrêta, les pertes étaient énormes des deux côtés, mais il restait encore un nombre impressionnant de démons. La guerre était loin d’être fini.

J’enfouis ensuite mon visage contre l’Ombre, qui me serra contre elle, mortifié par les évènements qui venaient de se produire. Je voulais rester là. Ne plus bouger, plus jamais. Mais c’était impossible. L’Aether prit ensuite la parole, permettant d’innocenter aux yeux de tous les Ombres et mettant en garde quiconque tenterait de revenir ici. Puis il déposa un jeune garçon aux pieds d’un sorcier, même garçon qui fut ensuite froidement assassiné dans le dos. Je compris aisément qu’il était le manipulateur de temps. Sans lui, mettre fin à cette bataille devenait possible, même si nos adversaires possédaient encore leurs armures. Nous devions nous en débarrasser, les empêcher d’atteindre l’entrée du Royaume des Ombres. D’un seul regard qui en disait long, j’ordonnais à mon ami de retourner parmi les ombres. Et il comprit à travers mes pupilles qu’il n’avait pas le choix. Je ne savais pourquoi, mais je ne voulais pas le voir blessé. Et il semblait si… blessé… torturé… que cela me perçait le cœur. Il disparut, sans un mot, sachant qu’il ne pourrait rien prononcer pour me faire changer d’avis. Et je marchais droit sur l’ennemi.

C’est alors que je percutais de plein fouet un enfant maigrichon. Ce dernier se retrouva les fesses à terre et je l’aidais à se relever. Il me regarda quelques secondes avant de me demander si j’étais de confiance… question étrange à laquelle je répondis oui. Il m’indiqua alors la direction de celui qu’il nomma son Maître, qui n’était autre que le sorcier devant lequel on avait déposé le Maître du Temps. Un homme puissant à priori. Je m’approchais de lui et l’écoutais parler. Tout comme la jeune femme, il avait tout d’un chef. Nous étions cinq réunis autour de lui. Et il nous proposa à tous un rôle à jouer. Je me demandais bien ce que je pouvais faire pour aider… quel rôle me convenait… et ma marque me brûla étrangement à ce moment là. Oui… ma marque qui me permettait de maudire… Ce qui serait parfait pour mettre en place des pièges. Un sourire étrange, digne de cette part de sadisme qui était en moi, s’esquissa sur mon visage. Je pris la parole, montrant alors bien distinctement la paume de ma main au sorcier, persuadé qu’il comprendrait… « Je pense que poser des pièges ne devrait pas trop me poser de problèmes avec ça, mais ma magie n’est pas puissante, il me faudra quelqu’un pour renforcer mes… ». Je tue le dernier mot, me contentant d’élargir mon sourire. Je savais enfin que faire, et aidée des conseils de cet homme, j’allais pouvoir me rendre utile...

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