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 ¤ Event Partie I : Groupe III ¤

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Lun 25 Juin 2012, 18:47

NE PAS POSTER AVANT LE 1ER JUILLET!


¤ Event Partie I : Groupe III ¤  263556Sanstitre3

« On ne peut rien faire! Tu voudrais que j'aille jusqu'à risquer ma vie pour aider des gens qui n'en valent pas la peine? »

« Mais père! Vous vous devez d'aider ces personnes! Elles sont coincées dans leurs maisons, en train de mourir de faim! Vous trouvez cela juste!? »

Les yeux de Lucrécia reflétaient aussi bien la tristesse que la colère contre ce père qui avait toujours prôné la justice entre les classes sociales, contre ce père qui répétait toujours qu'il fallait être courageux. Elle était désemparée, se demandant comment elle allait le convaincre ou encore pouvoir le regarder en face à présent. Les évènements sinistres de ces derniers jours avaient fait perdre toute sa candeur à cet homme qui était si respecté de tous sur le continent du matin calme. Et sa fille, celle qui avait toujours eu les yeux qui brillaient lorsqu'elle le voyait, le regardait à présent comme un vulgaire insecte répugnant.

« Très bien, j'irai seule. »

Elle avait dit ces mots d'une voix calme, posée mais déterminée. Elle regardait son géniteur droit dans les yeux, lui habillé d'habits somptueux, se complaisant dans sa richesse mais n'ayant, au final, jamais rien fait de bien. Elle le comprenait maintenant, cet homme n'était qu'un homme fait de vent, racontant des histoires inventées ou rendues vraies par les magouilles qu'il avait pu faire avec ses serviteurs. Il était dégoûtant. Seulement, quels que furent ses crimes, il aimait sa fille et sa réponse à cette déclaration fut de frapper cette dernière d'une gifle puissante.

« Je te l'interdis. »

Puis, il s'adressa aux gardes :

« Gardes! Emmenez Lucrécia dans ses appartements et veillez à ce qu'elle y reste! »

C'est ainsi que la jeune femme se fit enfermer contre son grès, les gardes obéissant à leur maître. Des larmes coulèrent de ses yeux une fois dans sa chambre, se jetant sur son lit. Après quelques heures à fixer le plafond, réfléchissant sur ce qu'il se passait dans le monde, elle prit position, se décida à passer à l'action. Elle ne pourrait se contenter de n'être que la simple spectatrice d'une scène dangereuse, elle allait faire ce qu'elle devait faire, ce que chacun devait faire sans en avoir le courage. Il n'était pas question pour elle de reculer! Jamais! Peu importe ce que son père dirait! Elle savait que les morts-vivants avaient pris le quartier résidentiel, que des personnes étaient séquestrées dans leur propre maison, des centaines de gens qui mourraient de faim. Elle était magicienne, et son père avait beau être un haut gradé, il avait tord! Elle se battrait.

Lucrécia décida donc de fuguer, emportant avec elle un grand sac à dos noir et une cape à voile blanche afin qu'on ne la reconnaisse pas sur le chemin. Prenant des armes et décidant de croire en ses propres capacités, elle se dirigea vers le quartier résidentiel. La découverte de sa disparition ne fut effective que trois bonnes heures après et son père décida d'annoncer qu'il offrirait une grande récompense à qui la retrouverait. Seulement, maintenant, Lucrécia se battrait contre quiconque se mettrait en travers de son chemin et allant dans un sens contraire au sien. Par contre, si elle trouvait des alliés, elle en serait heureuse car, même si sa détermination était grande, elle savait parfaitement que seule, elle n'arriverait à rien. Alors, elle demanda à chaque personne qu'elle croisait en chemin si celle-ci souhaitait lui venir en aide, regroupant quelques individus qui, comme elle, étaient décidés à se battre, à ne pas subir cette fin du monde potentiel. Oui, il fallait se battre, jusqu'au bout, jusqu'à son dernier souffle et essayer de libérer ses semblables de leurs prisons de pierres et de bois sans aucune distinction de race. Car dans ces moments là, plus rien ne comptait hormis la préservation de la vie, quelle qu'elle fut.

Spoiler:
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Dim 01 Juil 2012, 22:56


Assise sur un vieux tabouret poussiéreux dans un coin du grenier étroit qui empestait la vieillerie et le bois, Vanille attendait, tout simplement. Seulement, la patience n'avait jamais été son fort. Avide de sensations fortes, cherchant le danger et le péril au quotidien, elle ne pouvait se résoudre à rester sagement ici, confinée entre les murs d'un grand manoir du quartier résidentiel. Prise d'un certain ennui, ses grands yeux verts de poupée étaient rivés sur ses longs ongles qu'elle tapotait alternativement sur le métal négligemment travaillé qui entourait son siège, elle se contentait d'écouter le cliquetis que créaient ses longs doigts, brisant le silence lourd et pesant qui régnait. Au bout de quelques minutes, elle dédaigna relever ses prunelles et laissa son regard glisser sur les quelques personnes présentes, les propriétaires et occupants de la demeure. Un homme d'une quarantaine d'années se tenait debout près de sa femme posé sur un grand fauteuil usé. Richement vêtus, le couple avait été d'une bonté inattendue, proposant d'héberger la jeune inconnue aux cheveux flamboyants qui errait dans les rues alors que planait sur tout le quartier la menace des morts-vivants. Ce qu'ils ignoraient, c'était que l'apparente douce et calme Vanille, qui avait accepté avec un sourire timide cette protection, trainait tout naturellement dans les parages pour justement s'amuser un peu et se défouler sur tout les zombis qu'elle croisait, et que pour se reposer quelques heures et se nourrir, elle pillait les maisons des bonnes gens, ne se privant pas d'éliminer ceux qui lui barraient la route. Parmi tout les dégâts causés par les morts-vivants, qui remarquerait ces quelques meurtres? La jeune ondine retint le sourire malsain qui tentait d'étirer ses lèvres roses, et tourna la tête vers la vieille dame assise sur le rebord d'un lit à moitié détruit qui tenait dans ses bras faiblards un tout petit garçon aux cheveux blonds tandis que deux filles plus âgées jouaient en silence par terre. Une petite demie-douzaine de domestiques s'entassaient dans un coin, sans bruit, pour ne pas gêner. Tout ce petit monde réunit dans une pièce si exiguë où flottait une odeur nauséabonde alors qu'aux étages, des pièces plus spacieuses et plus luxueuses les unes que les autres étaient à leur portée. Par sécurité, d'après le maitre de maison, il valait mieux se cacher ici, accessible par une échelle dissimulée. Ainsi, même si les zombis parvenaient à entrer, attirés par le parfum des vivants, ils ne pourraient arriver jusqu'à eux.

Sans crier gare, Vanille se releva d'un bond gracieux et félin et fit quelques pas sur le plancher grinçant sous les regards appuyés des autres. Les boucles cuivrés de sa longue chevelure détachée rebondissaient délicatement à chacun de ses mouvements tandis que les mèches les plus courtes encadraient son visage en forme de cœur à la peau si claire. Une vraie petite poupée, un ange tombée du ciel, qui aurait pu douter de sa bonne foi? Certainement pas les habitants de là ou elle se trouvait. Lentement, la sirène s'approcha d'une des lucarnes aux rideaux jaunis et les écarta doucement d'un geste de la main, observant ce qui se tramait dans les rues. Un chuchotement paniqué s'éleva dans les airs:

« Éloignez-vous de cette fenêtre ! Ils vont nous repérer ! Être attirés par ici!»

Cette voix qui ne semblait être qu'un souffle ne pouvait être que celle du chef de cette petite famille, usé par la maladie et les cigares qu'il fumait. Vanille laissa un petit soupire s'échapper de ses lèvres, sans bouger de sa position. Elle répondit simplement de sa voix chantante:

« Ne sommes-nous pas suffisamment en sécurité enfermer dans ce grenier délabré? Ne vous en faites pas pour ces morts-vivants, je sais encore ce que je fais. Mais rendez-vous à l'évidence, mon bon Monsieur. Combien de temps allez vous bien pouvoir survivre? Et ces zombies dehors, croyez-vous qu'ils s'éteindront d'eux même? Il faut agir. J'ai décidé de ma voix. A vous de choisir la votre.»

Doucement, elle se retourna pour poser ses yeux sur l'homme qui passa nerveusement sa main dans sa barbe blonde, hésitant et effrayé. Impassible, Vanille le contemplait, affichant simplement un petit sourire provocateur et ironique.

« Mais sortir est pure folie !»

« Ne voyez-vous donc pas que vous êtes prisonnier de votre propre demeure? Les vivres viennent à manquer. Il faut faire quelque chose.»

« Faites ce que vous voulez... La voie vous est libre. Mais je ne peux rien faire, je n'en ai pas le pouvoir.»


Une des petites fillettes vint se poster devant l'ondine, et planta son regard d'azur dans l'émeraude de celui de son interlocutrice. Serrant fort dans ses bras sa poupée préférée, elle demanda de son ton d'enfant, si innocent et attendrissant:

« Dites Mademoiselle Vanille, vous viendrez nous chercher, vous viendrez nous sauver?»

La jeune femme ne répondit d'abord pas, se bornant à dévisager avec un flegme impressionnante la petite aux boucles brunes qui l'observait, pleine d'espérance. Pendant les quelques jours qu'elle avait passé en compagnie de ces gens, c'était les enfants qu'elle avait le plus apprécié, bien qu'il soit très dur de s'élever dans l'estime de la sirène. Après quelques instants d'hésitations, elle finit par lui répondre:

« Quand j'aurai régler leur compte à la plupart des morts-vivant que je croiserai, je viendrai vous rechercher pour vous délivrer et vous mettre dans un lieu réellement sûr.»

Un petit flot murmuré de merci suivit ces paroles et après un dernier sourire énigmatique, Vanille ouvrit la la lucarne la plus grande qu'elle voyait. Bien que l'ouverture soit petite et très serrée, la jeune sirène se jugea suffisamment mince et souple pour passer à travers elle. Elle s'élança, sautant d'un bond pour passer ses longues et fines jambes de l'autre côté, puis tout son corps. La vitre râpa légèrement sur ses hanches et sa poitrine, et Vanille devina que sa peau si pâle allait bientôt se teinter de rouge. Sa tenue n'allait guère être pratique pour ses objectifs, mais elle s'y accommoderait. La jeune ondine grimpa sur le toit et put ainsi voir les environs. Des ombres noirs avançaient lentement à travers les rues. Presque effrayants. Tout en passant ses mains sur sa petite robe pourpre au corset lassé qui lui tombait jusqu'à mi cuisse, elle vérifia que sa besace magique était bien accrochée autour de sa taille. Puis sans un mot, elle courut sur les toits aussi discrètement que possible. Elle avait hâte de commencer la bataille, mais elle se forçait à ne pas foncer tête baissé dans le tas. Peut-être allait-elle croiser d'autres courageux ou inconscients qui voudraient aussi s'amuser un peu ? Ou éventuellement venir en aide aux autres.

Postée sur les toits, Vanille fit une légère moue. Elle devait bien avouer qu'elle ignorait tout simplement où elle se trouvait dans le quartier résidentiel. Et elle n'allait certainement pas demandé aux zombies. Des bruits de pas résonnèrent dans l'atmosphère lourde et électrique. Entre les mains de la sirène apparut son arme de prédilection, la longue chaine aux maillons épais où pendait à chaque extrémité deux gros piques. Sans descendre de son refuge, elle l'abattit sur la silhouette décomposé qui avançait à l'affut.

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Dim 01 Juil 2012, 23:15

Le moment était venu pour eux de se lever contre la menace qui pesait sur leur monde. Le mal et la désolation s'emparait peu à peu des terres du yin et du yang. Si personne ne faisait rien, le monde sombrerait dans une noirceur bien pire que les abimes qu'ils ont connus jusque là. La mort, loin d'être délivrance, était devenue l'une des plus grande peur de tous les peuples. Celle-ci, loin de libérer la vie d'un mal profond, créait des êtres infâmes dont aucun livre n'expliquait leur possibilité à vivre. Il était même difficile de dire qu'il était vivant puisque malgrè leur mouvement ils n'étaient que des coquilles vides. Des enveloppes charnelles, plus ou moins garnies, qui ne voulaient qu'une chose, la chaire. Ces morts-vivants n'avançaient que dans un seul but, vous dévorer sans prendre la peine de vous tuer avant. Ce qui veut bien dire qu'ils vous laissaient vous éteindre à petit feu pendant que leur dents vous arrachaient des morceaux de votre chaire. Quoi de plus horrible qu'une telle mort? Surtout qu'une fois dévoré vous vous relevez et infligez le même sort à un autre vivant. Le monde était vraiment en train d'emprunter des chemins ténébreux dont même le roi des enfers avait préféré se tenir écarté.

Aya c'était préparée au combat qui l'attendait. Depuis plusieurs jours, ou mois, elle ne sait plus, le temps étends devenu bien trop court à son gout, elle chercha tous les moyens de tuer ces monstres. Après que plusieurs de ses soldats ai réussi à en tuer, elle apprit donc que le seul moyen de s'en débarrasser était de séparer la tête du reste du corps. Toute magie ne servirait qu'à les faire reculer pour gagner du temps mais ne serait en rien utile pour les tuer. Elle prit donc avec elle toutes ses armes, épée, katana, arc et flèches et plaça tout dans sa sacoche magique. Sa tenue n'était pas celle d'une dame , loin des robes à dentelle et des voiles en soie, elle avait choisit une tenue pratique et confortable pour le combat. Le corps étant plus performant en étant le moins habillé possible, enfin surtout pour ce qui est de se mouvoir rapidement, elle opta donc pour un short et un bustier en cuir noir. Laissant au placard le moindre talon, elle enfila une paire de sandales en cuir et cordelettes nouées autour du mollet. Ses longs cheveux blonds furent attachés par soucis de visibilité, seul quelques mèches retombaient sur le côté de son visage . Étrangement même cette tenue des plus sobre n'altérait en rien sa beauté naturelle.

La jeune femme ne pouvait partir du palais sans prendre soin de donner quelques directives à ceux présents pour le protéger lui et ses occupants. Depuis qu'elle avait envoyé sa missive , tout le monde c'était réfugié à l'intérieur, les femmes et les enfants notamment, laissant les plus aptes au combat défendre les remparts du palais. Les servantes et autres domestiques de la reine s'occupaient de leur donner de quoi tenir pendant le siège, nourriture et couvertures, il faudrait faire avec le minimum. Avant de quitter l'endroit elle se rendit donc à l'entrée du palais, là où se tenait les nombreux conseillers de la couronne qui eux aussi allait protéger le palais. Adam se tenait donc là, entouré de tous les autres qui commençaient déjà à se disputer pour décider de la marche à suivre. Lorsque la Messie arriva, étrangement tout le monde se tue et lui souri avec une hypocrisie qu'elle leur connaissait bien.


-"Majesté, nous étions justement en train de nous concerter pour savoir ce que nous devions faire en cas d'invasion autour du palais."


-"J'ai cru entendre cela. Mais il me semble vous avoir déjà dit que c'est à moi qu'il revient de prendre les décisions importantes. Cependant, aujourd'hui je dois aller aider d'autres personnes, notre ville étant bien protégée, il est plus judicieux que je me rendes utile ailleurs. Ainsi donc, ce sera Adam qui prendra toutes les décisions pendant mon absence."

-"Je ferais tout mon possible pour que notre peuple survive à ce fléau. "

-" Je n'en doute pas. Je dois vous laisser, j'ai encore un long voyage qui m'attend."


La jeune femme prit son envol, quittant le palais en passant par la voie des airs. Elle avait confiance en Adam et savait qu'elle pouvait lui confier cette mission sans problème. Aya volait au dessus d'Avalon, la ville était déserte, elle pouvait constater que tout avait été laissé à l'abandon au moment de l'annonce du problème. Elle était presque attristée de voir un tel silence dans un lieu pourtant si vivant et si festif. D'habitude les musiques et les vendeurs de la place laissaient éclater leur joie, mais là, rien...
Après avoir survolé les différents lieux qui la séparait du continent du matin calme, elle arriva enfin proche de sa destination. Elle fut obligée de s’arrêter plusieurs fois en route pour prendre un peu de repos, mais arriva tout de même sans encombre. Elle avait craint de ne voir personne sur le continent, mais il semblait que certains lieux ne soient pas encore tout à fait touchés. Un seul détail la marqua, le silence qui régnait sur toutes les terres, tout le monde semblait prêt à se battre contre la menace, et les autres souverains semblaient avoir eux aussi demandé à leur peuple de se réfugier dans des endroits fermés.

La nuit était tombée lorsqu'elle arriva dans le quartier résidentiel. Elle avait vécu ici il y avait de cela quelques années. Elle se souvenait encore de son appartement qu'elle habitait seule avec sa servante Sowelu. Cependant, avec son rang de reine, elle n'avait pas put garder toutes ses habitations. Elle avait donc décidé de céder l'appartement à des personnes qui n'avaient pas de logement. La jeune femme se posa sur l'un des toits des habitations. Elle n'était pas idiote, et avait entendu parler de l'infestation importante de certains lieux de ce continent. Elle ne voulait donc pas prendre le risque de se faire surprendre par un groupe de zombies, et préféra rester sur le toit le temps de pouvoir repérer un peu la quantité de monstres à abattre. Elle remarqua que beaucoup d'habitations étaient barricadées , des planches étaient clouées sur les fenêtres ainsi que certaines portes. Les gens devaient être prisonniers de leur maison, ils devaient surement se nourir du peu qu'ils possédaient et devaient surtout avoir très peur. Une chose l'embêta un peu plus, elle se demandait combien de femmes et d'enfants étaient à la merci de ses créatures. Elle ne pouvait pas les laisser ici jusqu'à ce qu'ils se fassent dévorer, il fallait donc les emmener ailleurs. C'était une mission difficile, surtout seule, car certains ne sauraient pas voler et devraient emprunter les routes pour partir. Le soucis étant de libérer les lieux de tout danger avant d'espérer les évacuer.

La jeune femme était assise sur le bords d'un toit, le corps se fondant dans la noirceur du lieu. Seul sa chevelure blonde et son regard de saphir scintillait aux reflets de la lune. Son corps était tendu, le visage pensif, le regard observateur et les cheveux au vent. Elle espérait voir arriver d'autres personnes prêtes à combattre, elle devait absolument trouver des personnes aptes à l'aider et surtout d'accord de prendre un risque pour sauver d'autres innocents.
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Lun 02 Juil 2012, 10:27

"Tsune? Tsune!"

Un appel inquiet s'éleva dans le silence exceptionnel des rues du quartier résidentiel. Elle prenait le risque d'attirer les monstres à elle, mais tant pis : Neige ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter dès qu'elle perdait son fils adoptif de vue. Elle scruta chaque recoin, le coeur battant, priant pour qu'un petit léopard en surgisse et se dirige vers elle. Heureusement, celui-ci n'était pas parti bien loin, et vint se blottir prestement contre ses jambes, toujours sous sa forme animale qu'il n'avait pas quitté depuis quelques jours déjà. Rassurée, la jeune femme le prit dans ses bras et continua sa progression dans le quartier.

Ce qu'elle était venue faire là? Elle ne le savait pas vraiment. Sa raison aurait dû lui crier d'aller se cacher en lieu sûr, d'au moins cacher son fils et le soustraire à ce monde alors en décomposition. Mais elle n'avait pas pu se résoudre à se séparer de lui et ne voulait pas se cacher : elle pouvait se battre, donc elle devait se battre. L'évolution des choses avaient plongé petit à petit l'orisha dans un profond pessimisme qui ne lui était pas familier : lorsqu'elle avait croisé quelques corps en décomposition et avait dû s'acharner sur eux pour les éliminer, elle avait cru à un coup malsain de la part d'un simple nécromancien, mais elle avait été forcée de reconnaître que ce n'étaient pas qu'un poignée de zombies, mais bien une armée entière qui était sur le point d'annihiler toute vie sur les terres du Yin et du Yang. Ces zombies qui dévoraient les gens, leur volaient leur essence vitale et les transformaient en les mêmes monstres. Ces zombies qui tuaient sans distinction, femmes et enfants... Ces zombies qui menaçaient son précieux fils.

Neige entendit soudain un grognement rauque derrière elle, et se retourna vivement pour faire face à trois cadavres en décomposition qui s'avançaient inexorablement vers elle. Par des gestes rapides et précis, elle ne leur laissa pas le temps de s'approcher : juste le temps de créer un bouclier pour le petit bélua, et elle s'élança, rapide tranchant les chairs pourries de sa rapière, achevant le dernier debout en lui arrachant la tête d'un coup de fouet. Le spectacle n'était pas beau à voir (Tsune avait enfoui sa tête dans ses pattes), mais désormais l'habitude permettait à l'orisha de ne plus y penser. De ne surtout pas penser qu'il s'agissait autrefois de personnes comme elle, vivantes, avec une famille, des amis, des projets... C'était cette idée qui la forçait à se battre. Pour protéger les personnes encore en vie, et pour reconstruire un monde où tout le monde pourrait vivre en toute quiétude.

D'autres grognements s'élevèrent de la ruelle de laquelle Neige et Tsune venaient. Il ne fallait pas rester là. D'un signe, la jeune femme invita son fils à la suivre et s'éloigna discrètement dans le dédale de demeures, puis finit par aller se percher sur un toit afin d'analyser un peu mieux la situation. Le but était simple : tuer des zombies, et permettre aux personnes encore présentes et enfermées dans leurs maisons d'aller se cacher dans un endroit sûr. Le problème majeur qui se posait était la taille du quartier résidentiel : seule et avec un enfant à protéger, l'orisha n'irait pas bien loin. Il lui fallait trouver un allié, mais qui? Il n'y avait personne d'autre qu'elle dans les rues.

Cependant, elle ne pensa qu'à cet instant à vérifier les toits, et vit avec joie qu'une autre personne s'était réfugiée en hauteur, à quelques maisons de distance. Il s'agissait d'une femme, d'après ce qu'elle pouvait voir, une belle femme à la chevelure dorée et aux vêtements dignes d'une guerrière agile et chevronnée : légers, pour ne pas entraver les mouvements. Embrassant d'un regard la totalité des alentours, Neige remarqua une autre personne sur les toits, beaucoup plus loin cette fois, et se maudit de ne pas y avoir pensé plus tôt. S'assurant que la blonde n'était pas sur le point de bouger, elle s'approcha discrètement, et alors que la distance qui la séparait du deuxième inconnu diminuait, elle reconnut une seconde jeune femme, qui n'était autre que Vanille, une sirène qu'elle avait croisé il y avait quelques temps déjà. Et enfin, un coup d'oeil dans la rue en contrebas lui permit d'apercevoir une jeune femme vêtue de blanc, qui semblait bien décidée à se battre, mais avait également l'air très fragile.

Le tout était maintenant de réunir toutes ces personnes au même endroit. Cependant, il ne fallait pas se précipiter : Neige préféra prendre encore un peu de hauteur, et alla se percher au sommet du plus haut toit qu'elle pouvait trouver dans les environs, Tsune sur les épaules. Ainsi, elle avait un plus grand champ de vision, et pouvait surveiller les trois autres personnes à la fois. De plus, cela lui permit également d'être visible pour toute personne ayant un peu plus de jugeotte qu'un cadavre ambulant, à condition de penser à lever un peu les yeux.
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Lun 02 Juil 2012, 14:16

*Venir de nuit n'était peut-être pas la meilleure idée que tu aies jamais eu Iro! Ces créatures sont invisibles à ton pouvoir et la nuit les rends plus difficile à apercevoir !*
*Je sais, mais tu as entendu comme moi...*

Quelques temps plus tôt, il était simplement dans les quartiers résidentiels pour, peut-être, débusquer des indices quand à cette contamination. Comme la logique le voulait, c'était dans les lieux les plus peuplés qu'elle faisait le plus de ravages. Ainsi donc c'était ici qu'il avait le plus de chance, si l'on pouvait parler ainsi, de trouver une piste quand à l'origine de ces créatures.
Et c'est alors qu'il marchait dans les rues le visage plongé dans l'ombre de sa capuche, tentant d'être le plus discret possible afin d'être sûr de ne pas être repéré par les sans-âmes, qu'il entendit des cris venant d'une rue non loin. Mais ces cris n’avaient rien à voir avec ceux que le jeune homme avait pu entendre lors d'attaques des non-morts. En effet, il s'agissait plus là de cris de colère et Iro n'eut qu'à approcher pour savoir de quoi il en retournait.

« Ma fille, Lucrécia, s'est échappée avec la folle idée en tête de jouer aux héroïnes ! J'offrirai une forte récompense à qui la ramènera vivante ! »

Entouré par un petit groupe de ce qui semblait être des mercenaires se tenait le probable père de la jeune femme échappée et c'était de lui que venaient les cris. A peine eut-il entendu cela que le chaman fusionna avec Seki et, s'appuyant sur le vent, sauta sur le toit le plus proche pour rechercher la jeune femme d'en-haut et surtout avoir moins de chance de croiser l'un des contaminés.

Il en était donc là, à courir sur les toits, sautant de l'un à l'autre grâce au vent quand le besoin s'en faisait sentir.

*Cette demoiselle erre dans les rues du quartier résidentiel et tu sais tout aussi bien que moi qu'il est infesté par les sans-âmes... Et vu la récompense qui est donné, il s'agit de la fille d'un homme riche. Donc comment savoir si ce n'est pas une fille à papa qui à plus de voix que de crocs ? Si nous ne nous dépêchons pas, nous risquons de la retrouver dans le même état que ceux que tu semble actuellement craindre.*

Seki ne répondit pas. Effectivement, elle partageait le même point de vue, mais elle pensait aussi à la sécurité de son compagnon. Elle était déjà morte, mais lui pas. Il ne lui restait donc plus qu'à donner tout ce qu'elle avait pour leur bonne synchronisation.

Seki se focalisa donc sur l'instant présent et sur Iro qui continuait son chemin de toits en toits.

*Je sens plusieurs regroupements de flammes spirituelles. Sûrement des familles bloquées dans leurs maisons. C'est triste à dire, mais ils vont devoir attendre un petit peu. Une fois que nous aurons retrouvé Lucrécia nous pourrons aller à leur secours. Sinon, il y a trois âmes sur les toits. Et... Trouvée ! Il y a une personne seule qui remonte une rue un peu plus loin, ça doit être elle.*

Après avoir prévenu Seki, Iro renforça son vent pour augmenter sa vitesse de déplacement et ainsi rejoindre le jeune femme plus vite encore. Pour le moment il laissait de côté les autres personnes sur les toits, mais quelque chose lui disait qu'il aurait à faire avec elles plus tard.

Il ne fallut donc que quelques instants pour avoir Lucrécia en vue. La jeune femme vêtue de blanc semblait remonter la rue à la recherche de personnes encore en vie. Mais occupée qu'elle était à sa recherche, elle ne semblait pas consciente du danger qui la menaçait dans son dos.
Plongeant depuis le toit qu'il venait d'atteindre, Iro atterrit donc entre Lucrécia et le non-mort en amortissant l'impact de la chute grâce au vent. A peine arrivé, il laissa son centre de gravité au plus bas et, s'en saisissant, il fit pivoter son naginata dont le manche vint faucher les jambes du contaminé qui s'écroula. Utilisant à nouveau le vent, Iro l'envoya valser dans l'espace fin séparant deux maisons avant de l'emprisonner avec un kekkai renforcé d'un sceau.
Si il y avait une chose dont Iro pouvait remercier le ciel, c'était bien du fait que les sans-âme ne soient pas trop forts. Sinon ses barrières magiques ne feraient pas long feu devant eux. Mais là, elles lui permettaient de sceller les contaminés jusqu'à ce qu'un remède soit trouvé. Car rappelons qu'Iro se refuse à les tuer tant qu'il ne serait pas certain qu'aucun remède n'existait.

Soufflant un bon coup pour évacuer la tension de l'affrontement, le chaman se tourna vers la magicienne avec un sourire amical tout en rangeant son naginata.

« Tu es Lucrécia, si je ne m'abuse ? Tu sais que ton père à promis une forte récompense à qui te ramènerait auprès de lui ? » commença Iro. « Personnellement, je me placerais plutôt dans ton camp. A savoir secourir toutes les personnes bloquées ici... Si tel était bien ton but. Aussi, tu peux me compter parmi tes alliés dans l'épreuve qui nous attends. Moi c'est Iro, enchanté! »

N'ayant pas besoin de dévoiler son visage étant donné que sa capuche s'était enlevée durant la chute, Iro conclut sa phrase en tendant sa main droite, attendant que Lucrécia lui retourne une poignée de main montrant qu'elle l'acceptait à ses côtés dans la quête qu'elle s'était fixée.
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Lun 02 Juil 2012, 15:18

Boum boum boum

La porte tremblait sous les coups insistants des assaillants. Les deux enfants qui se trouvaient à l’intérieur s’agrippèrent fermement à la robe de la jeune femme qui était avec eux. Ils enfuirent leur tête dans l’habit, espérant échapper à leur destin. De grosses larmes commencèrent à perler sur le visage des chérubins. Ils étaient tous deux effrayés par ce tambourinage incessant. Leur peur s’accentuait au fil du temps car ils savaient que la porte finirait par céder.

« Ca va aller, je suis là. Ne vous en faites pas, tout ira bien. »

Alyciel passa sa main dans les cheveux des petits pour les rassurer. Sa voix était douce et mélodieuse. Cydaée, quant à elle, travaillait d’arrache-pied pour tisser quelques toiles protectrices. Elles se devaient toutes deux de protéger ces innocents, du moins c’est ce que la fée voulait. C’était d’ailleurs la raison de sa venue. Elle ne pouvait rester passive à attendre que le monde sombre dans les ténèbres. Son instinct lui avait dicté de se rendre au quartier résidentiel pour évacuer les habitants de cette ville.

La porte céda et une meute de morts-vivants pénétra la demeure. Cydaée recula vivement pour éviter de se faire contaminer. Les deux bambins hurlèrent de toute leur force, pris de panique. Ils se cachèrent derrière la fée tandis que les zombies s’avançaient vers eux.


« Mangeeeeeeeer »

Leurs voix étaient effrayantes. Elles semblaient provenir d’outre-tombe et vous glacer le sang. La jeune femme resserra son emprise sur les petits, déterminée à les défendre au péril de sa vie.
Soudain, une voix s’éleva dans la pièce.


« Ariane ! Hadrien ! »

« Maman ! »

Attirés par leur mère, les petits se délivrèrent de l’emprise d’Alyciel et coururent vers la porte. Leur mère était revenue les chercher. Tout comme les enfants, les revenants furent attirés par la femme à l’extérieur. Ils sortir tous, alléchés par une proie plus facile d’accès.

« Non ! »

La jeune femme projeta ses mains vers l’avant, faisant jaillir de puissants liens qui retinrent les bambins. Elle les tira vers l’arrière pour les ramener à elle. Il n’était pas question que ces deux-là fasse quoique ce soit. Elle les rassura, partant aider leur mère.

« Je m’occupe de votre mère, vous vous restez là. Cydaée reste avec eux et empêche-les de sortir. »

La fée prit sa véritable apparence. Sa très petite taille et ses ailes lui permirent de se faufiler à travers les mailles de la toile. L’araignée, quant à elle, se plaça devant les petits et usa de son physique repoussant pour les tenir calme.

Une fois dans la rue, Alyciel survola les cadavres ambulants pour assister à une triste et douloureuse scène. La mère des deux enfants n’avait pas été assez rapide. La meute l’avait rattrapée et s’était jetée sur elle pour en faire son déjeuner. Ses hurlements de peur et de douleur raisonnaient dans la ruelle tandis qu’elle se faisait mordre çà et là. Bientôt, elle délaissa son humanité devenant l’une de leur adepte. Sa mutation avait été rapide car déjà elle se tenait debout à a recherche de quelque nourriture à se mettre sous la dent. On ne pouvait plus rien pour cette malheureuse femme. La seule chose à faire était de protéger sa progéniture en son honneur.

Alyciel rejoint rapidement la demeure des enfants. Cydaée avait tissé de nouvelles toiles autour d’eux. Ce fut assez pénible de passer entre les mailles pour les rejoindre. Lorsqu’elle reprit forme humaine, les bambins la regardèrent avec des yeux pleins d’incompréhension.


« Où elle est maman ? »

La jeune femme ferma les yeux et serra les enfants contre elle.

« Je suis désolée… »

Le temps n’était pas aux câlineries. Il restait toujours le problème des revenants. Ces derniers ne tardèrent pas à revenir dans la maison, déterminés à atteindre leur proie. Cinq des huit zombies qui se trouvaient là furent emprisonnés dans les toiles de l’arachnide. Il n’en restait plus que trois parmi lesquelles la matrone. Les petits furent apeurés de voir ainsi leur mère. Alyciel n’avait pas le choix, il fallait qu’elle la combatte elle et ses deux congénères.

La fée savait qu’elle ne pouvait pas réellement lutter contre eux. Elle ne maniait aucune arme et sa magie ne lui servait pas à faire le mal. Il fallait qu’elle les entraves le temps qu’ils passent. La jeune femme espérait que son chant parviendrait à charmer les zombies. Elle vocalisa, testant l’ampleur de sa magie sur ces êtres d’outre-tombe. Ce pouvoir semblait les affectés.

Pendant le temps de la chanson, Cydaée s’approcha des trois morts-vivant pour les enrouler grâce à son fil. Une fois fait, ils sortirent à l’extérieur et condamnèrent la porte avec une nouvelle toile résistante. Cela permettrait de les retenir un bon moment. Alyciel arrêta dès lors de chanter et se mit en route, tenant fermement les enfants.


« Il faut que vous alliez vous réfugiez quelque part. Il y a une bâtisse protégée non loin d’ici. Vous voulez bien y aller avec mon amie ? »

Les petits semblaient réticents à l’idée de se balader avec cette chose qui leur faisait peur mais ils finirent par accepter. L’arachnide partit avec eux. La fée savait que sa compagne réussirait à la retrouver. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elles se séparaient.

Continuant à déambuler dans le quartier à la recherche de gens à secourir, elle ne tarda pas à remarquer deux silhouettes au milieu de la rue. Tandis qu’Alyciel accélérait le pas pour les aborder, elle remarqua une troisième personne qui s’élança dans le vide. Elle atterrit non loin des deux autres et sembla s’attaquer à l’un d’eux. Un mort-vivant ?

Lorsqu’enfin je fus à leur niveau, je remarquai ce qu’il en était. Il y avait une femme toute vêtue de blanc, un homme aux cheveux clairs et, plus loin, un zombie apparemment emprisonné. Ce dernier chercher à sortir mais manifestement, il n’y arrivait pas. Je ne m’inquiétais pas vraiment pour ces deux-là, ils devraient réussir à s’en sortir face aux revenants. Je les abordai, cherchant des renseignements sur d’éventuelles personnes à protéger.


« Excusez-moi, vous ne sauriez pas s’il reste des habitations à évacuer ? »
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Dim 08 Juil 2012, 11:40


¤ Event Partie I : Groupe III ¤  263556Sanstitre3

Lucrécia avançait doucement dans le quartier résidentiel, essayant d'être prudente, le maximum possible. Elle cherchait des personnes encore vivantes, celles qu'elle pourrait sauver. Elle n'était pas une personne faible, non, loin de là et contrairement à ce que pensait son père, elle n'était pas une jeune femme fragile. Oui, elle en avait l'air mais ses pouvoirs étaient grands et il ne lui faudrait que peu de temps pour arriver à se sentir à l'aise dans cet environnement. Sa détermination était immense et la seule chose qui lui manquait était sans doute l'expérience du terrain. Son père l'avait gardé précieusement chez lui, lui interdisant de sortir seule si ce n'était pour aller chercher quelques vivres au marché ou simplement pour rencontrer l'homme qui lui était promis, un magicien d'une grande famille qui était un excellent partie. Seulement, la jeune femme ne l'aimait pas, le trouvait cupide et prétentieux et refusait de l'épouser. Pourtant, elle le devrait, du moins, si elle restait avec ce père décevant à souhait. Elle devait gagner sa liberté, quitte à devoir vivre dans la misère toute son existence. Elle devait y croire, quoi qu'il arrive.

Et ce fut perdue dans ses pensées qui ne cessaient de marteler son esprit qu'elle ne remarqua pas le mort-vivant qui s'approchait d'elle, l'air affamé. Elle se retourna lorsqu'elle sentit la présence d'un individu non identifié qui combattit le zombie sans pour autant le tuer. Pourquoi le laisser en vie? Il n'y avait aucun remède, il finirait pas s'échapper et tuer d'autres individus. Lucrécia devait agir, tuer ce non mort des plus horribles. Mais avant, elle écouta le jeune homme, son cœur commençant à battre la chamade lorsqu'elle le regarda plus attentivement. Il y avait bien des choses étranges dans ce monde comme le fait de ne pas aimer une personne qui nous était promise ou le fait de tomber amoureux de la première personne venue, un inconnu dont on ne connaissait strictement rien hormis le fait qu'il nous ait sauvé la vie. Pourtant, la jeune femme ne se laissa pas émouvoir, comme si le sentiment fort qu'elle venait de ressentir l'avait mise en colère, comme si elle ne savait pas le gérer. Elle s'écria alors en désignant le zombie du doigt, une colère sauvage dans les yeux :

« Pourquoi vous ne l'avez pas tué??!! Il va se libérer! Ne voyez vous pas l'état de notre monde? Nous allons tous périr si nous faisons des sentiments! »

Lucrécia avait conscience qu'il s'agissait de personnes qui avaient un passé, une famille, des projets, mais maintenant, elles n'étaient plus rien, que des prédateurs sanguinaires qu'il fallait éliminer. Elle continua alors :

« Si un moyen existe pour soigner ces gens, faut-il encore qu'il y ait des personnes encore vivantes pour le trouver! Si nous nous faisons tous transformer, la terre mourra! »

La jeune femme finit par se calmer, ses joues rougissant alors sans qu'elle ne le veuille vraiment. Elle parla alors d'une voix plus douce, s'excusant :

« Je suis navrée, mon père est un grand magicien mais il faut croire que les personnes de ma race ne sont que des faibles prononçant uniquement de belles paroles avant de se cacher dès que le danger pointe le bout de son nez. Si vous aviez voulu me ramener vers cet être abjecte qui m'a donné la vie, vous n'auriez pas pu. Quoi qu'il en soit, je suis bien Lucrécia et j'accepte votre aide. »

Bien entendu, Lucrécia était une jeune fille de bonne famille, elle ne tutoyait pas les inconnus, aussi, lorsqu'une femme vint à eux, elle la regarda avant de répondre, sa phrase précédé d'un cri de terreur :

« Il y a encore pleins d'individus prisonniers de leurs maisons. Si vous voulez vous joindre à moi également, nous parviendrons plus rapidement à nos fins. »

La jeune femme fit apparaître un disque dans sa main, disque aussi coupant qu'une lame de rasoir qu'elle lancerait sur le premier zombie qui oserait se mettre sur son chemin. Et alors qu'elle allait partir, la terre gronda soudainement. Lucrécia jeta un petit coup d'oeil aux alentours, découvrant avec horreur que certaines maisons s'écroulaient, disparaissant dans la terre. Tout le quartier résidentiel serait détruit si cela continuait. Et ce que la jeune femme ne savait pas, c'est que sous les habitations, des zombies avaient creusé sans cesse afin de trouver de la chair fraiche, venant parfois de l'océan où ils avaient gratté, gratté et encore gratté, attirés par l'odeur de cette zone emplie d'individus faits de chair et de sang. Lucrécia enferma alors Iro et Alyciel dans une bulle de protection, le sol se dérobant sous leur pied et tombant quelques mètres plus bas. La bulle plongea également, rebondissant plusieurs fois sur le sol fait de gravas, poussant la jeune femme sur Iro auquel elle s'accrocha. Une fois que tout fut finis elle le regarda, rouge comme une pivoine avant de dire :

« Désolée. »

Et de s'écarter de lui. Ils étaient à présent sous terre, le sol initiale se trouvant environ à trois mètres au dessus d'eux. Toutes les maisons aux alentours devaient avoir disparu sous terre également et la jeune femme cria :

« IL Y A QUELQU'UN PAR ICI? »

Spoiler:
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Dim 08 Juil 2012, 12:28

Iro s'était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça... Pas du tout. Alors qu'il venait de sauver Lucrécia d'une mort certaine, enfin d'une non-mort certaine, celle-ci le remerciait en s’époumonant, la colère brûlant dans ses prunelles. Haussant un sourcil dans une expression d'étonnement légitime, Iro se décida à prendre la parole avant que la jeune femme ne s'énerve encore plus.

« Je vois parfaitement l'état de notre monde, » prononça-t-il simplement d'une voix douce avant de continuer : « Les mères attaquent leurs enfants, les couples se traquent. La mort n'est plus le refuge sûr qu'elle était. Je suis peut-être même l'un des mieux placé pour savoir que nous sommes dans une ère sombre... »

La tristesse envahissait les yeux du chaman au fur et à mesure de ses paroles, en même temps que les souvenirs de ce qu'il avait vu aussi bien sur les vivants que sur les esprits remontaient dans sa mémoire.

« Malgré tout, » reprit-il, « Il existe encore un espoir. L'espoir de pouvoir ramener ces gens à ce qu'ils étaient. Et si cet espoir se concrétise, je ne veux pas avoir la mort d'innocents sur la conscience. Leur force n'est pas immense, mes barrières et mes sceaux suffisent pour le moment à les maintenir enfermé. Et si ils deviennent plus puissants, alors j'aviserai. Je ne te demande pas d'être de mon avis, jeune damoiselle, mais juste de me laisser suivre la voie que j'ai choisi. »

Et finalement, tel le vent qui souffle les nuages, la colère de la jeune femme s'effaça, laissant place à des joues rougissantes et à un ton plus doux. Et ce qu'elle dit ne nécessitant pas de réponse, Iro se contenta d'un sourire amical. De plus, si il avait voulu répondre, il aurait été interrompu par la personne qu'il sentait arriver vers eux. Son esprit lui apparaissait clairement et il savait donc que dorénavant il pourrait la localiser tant qu'elle serait autour d'eux, ce qui pourrait se révéler utile aussi bien si elle devenait leur alliée que leur ennemie.
L'avenir leur révéla alors qu'elle était venue en amie, pour libérer les pauvres gens prisonniers de leur propre demeure. Car en effet, sa demande était claire : restait-il des habitations à évacuer ? La première à répondre fut Lucrécia en confirmant qu'il y en avait. Mais alors qu'Iro allait répondre un peu plus précisément par le nombre d'âmes qu'il sentait autour d'eux, le sol se mit à trembler et, dans un grondement de fin du monde, les maisons s'écroulèrent tandis que le sol s'ouvrait sous leur pieds.

Encore une fois, Lucrécia coupa l'herbe sous le pied d'Iro en créant une bulle de protection autour d'eux avant même qu'il n'ait le temps de réagir. Enfin, même s'il avait réagit, le chaman n'aurait pas été assez puissant pour tous les préserver d'une chute mortelle car le vent qu'il mobilisait sous la sphère ne parvenait à la ralentir qu'à peine. Et le vent qu'il créa dans la protection pour les empêcher de s'écraser contre les parois n'eut pas non plus l'effet escompté car, même s'ils se cognaient moins fort, ils se cognaient tout de même.

Durant la chute qui sembla durer un long moment au jeune homme, il sentit un corps venir heurter le sien. Aussi, sans même réfléchir, il l'entoura de ses bras, maigre protection contre les chocs à venir. Chocs qui furent nombreux avant que, dans un ultime soubresaut la bulle se fige. Stoppant le vent protecteur, Iro baissa alors les yeux pour apprendre que celle qu'il maintenait contre lui était Lucrécia, le joues rouges écarlate. Elle eût d'ailleurs tôt fait de s'écarter tout en s'excusant.

« Pas de soucis. » répondit simplement Iro, un sourire fatigué accroché aux lèvres.

Finalement, le chaman se leva à son tour.

* Tout va bien ? Tu m'as l'air épuisé... * s'inquiéta soudain Seki.
* Je crois que l'on va maintenir la fusion en permanence... Mais oui, ça va, même si je maudis le manque de magie qui m'empêche d'user de tes pouvoirs aussi bien que je le devrais... *

Regardant autour de lui pour la première fois depuis qu'ils étaient arrivés en ces lieux, il remarqua d'emblée le trou qui laissait entrapercevoir le ciel au dessus d'eux. Ils étaient tombés moins profond qu'Iro l'aurait pensé. Dans son observation, il fut soudain déconcentré par le cri d'appel de Lucrécia.

« Oui, il y plusieurs personnes dans le coin. Au minimum une dizaine, du moins de ceux que je peux sentir pour le moment. Suivez-moi.

Ainsi, Iro s'avança dans l'ombre profonde d'un tunnel qui avait survécu à l'effondrement en direction des âmes qu'il sentait les plus proches.
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Dim 08 Juil 2012, 19:45



Tout en replaçant son arme dans sa besace magique, Vanille sourit. Elle aimait ce chaos et ce désordre, aspirait à la destruction et à l'anarchie, mais pourtant, tout ce qui se passait ces derniers temps ne lui plaisait guère. Elle aurait préféré que la peur et la terreur se répandent autrement que par ces morts-vivants et la menace de contamination. Mais elle s'accommodait des événements et en profitait pour se défouler un peu, rechercher le risque, le péril et l'action. Silencieusement, la sirène sauta sur les tuiles, à l'affut du moindre mouvement. Sous la pâle lueur de la lune, la peau blanche de l'ondine prenait des teintes argentées tandis que sa longue chevelure cuivrée semblait plus foncée. Mais ces grands yeux verts comme ceux des chats scintillaient étrangement, luisant dans l'obscurité comme ceux des chats, donnant à la jeune femme un regard à l'éclat très particulier, assez inquiétant et malveillant. Accroupie sur un toit, ses boucles voletaient dans tous les sens, rebondissant alors qu'elle tournait sèchement la tête de chaque côté. Le quartier résidentiel était vaste, tellement de coins et de recoins à fouiller, Vanille ne savait pas par où commencer. Peu importe qui croiserait sa route, morts-vivants ou honnêtes gens, elle ne désirait qu'une chose: éliminer tout ce qui croiserait sa route. Ombre assassine qui rodait de toit en toit, silencieuse et vicieuse comme l'Océan, son berceau, la jeune sirène guettait les silhouettes floues qui déambulaient, prête à les attaquer, les détruire, les éliminer.

Au loin, Vanille perçût quelques formes sombres et allongées qui avançaient lentement, boitant et maladroites, errantes comme des âmes en peine tandis qu'elle remarque à quelques maisons d'elle les contours d'une femme. Visiblement, elle n'était pas la seule à s'adonner à la chasse. D'humeur sauvage et solitaire, la jeune femme fit deux ou trois pas accroupies de sa démarche féline. Elle n'eut pas le loisir d'en faire plus, puisque la terre se mit soudainement à trembler et les maisons s'écoulèrent rapidement. Les tuiles sous ses pieds glissèrent, envoyant la sirène valser contre une cheminée plus bas. Un léger cri aiguë s'échappa ses lèvres lorsque sa tête heurta les briques. Elle ferma ses paupières pour protéger ses yeux des poussières qui volaient dans tous les sens tout en tenant sa tête entre ses mains. Son petit corps mince dégringola avec les débris de la demeure sur laquelle elle était. Elle se laissa faire, comme une poupée de chiffon désarticulée. Elle savait que bientôt ses bras et ses jambes seraient couverts d'hématomes. Tant pis. Lorsque les écroulements se calmèrent, Vanille se releva doucement, avec quelques peines, puisqu'elle était sous les décombres. Des cris résonnaient à travers tout les quartiers. Tout les habitants qui étaient prisonniers de leur propriété l'étaient toujours, mais ensevelis sous les pierres et le bois. Jamais ils ne pourraient se délivrer seuls. Un festin offert aux zombies avides de chair qui ne tarderaient pas à déterrer ce butin. Tout en soupirant, Vanille dit d'une voix claire et forte:

« Y a-t-il âme qui vive dans les parages? »

Quelques plaintes lointaines parvinrent à ses oreilles. Mais la jeune femme n'était pas sûre de ce qu'elle allait faire. Après tout, son but était de s'amuser et de tuer, alors à quoi bon aider ces êtres malheureux? Des grognements sourds lui apprirent qu'elle n'était pas seule, des morts-vivants devaient approcher lentement. Tout en passant une main dans ses boucles emmêlées et sur son crâne endolori, elle tendit son bras tacheté de bleus pour que sa chaine ornée de piques y apparaissent.

« Au secours..au secours..»

Les gémissements étaient enfantins, surement un petit garçon. Étrangement, Vanille fut attendrie. Elle aurait adoré avoir un petit garçon, qu'elle aurait adopté et élevé à sa guise. A la place, elle était tombée enceinte sans le vouloir de deux jumelles qu'elle n'avait jamais désiré. Cruauté du destin. Guettant l'horizon, la jeune femme fit quelques pas pour localiser le petit et le sortir de son piège. Pendant des secondes qui semblaient aussi longues qu'une éternité, elle écarta les débris et vit une petite main halé tendu vers elle. Elle s'arrangea pour saisir le garçon par les épaules et le sortie de là. Il releva la tête vers sa sauveuse, planta ses immenses yeux du même vert que ceux de Vanille dans les siens. Vanille épousseta les gravas tombés dans son épaisse chevelure brune.

« Eh bah... Qui voilà donc.»

Le petit ne répondit d'abord pas. Le visage bouffi par les larmes, il pleurait en silence, se bornant à garder un regard flou. Vanille ébouriffa ses cheveux avant de se relever d'un bond avec un léger sourire. Lentement, elle projeta un des piques au dessus de sa tête pour le faire tournoyer, attendant la venue des zombies qui approchaient vicieusement. Ils étaient nombreux. L'ondine soupira, exaspérée, puis s'élança en donnant des coups de chaines et de piques dans tout les sens. Pendant qu'elle se débattait comme une diablesse, heureuse de pouvoir se défouler un peu, elle ajouta, légèrement essoufflée à l'attention du garçon:

« Eh ! Petit !»

« Kalen...»

« Kalen soit, si tu veux, bref appelle un peu d'aide s'il te plait. Cherche des survivants dans les maisons écroulées, je ne sais pas!»

Il hocha doucement la tête avant de faire quelques pas, hésitant. Il ne devait pas avoir une dizaine d'années et semblait perdu. Il observa le sol, indécis avant de s'éloigner légèrement pour trouver de l'aide.


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Lun 09 Juil 2012, 13:19

Tout était silencieux, un silence inquiétant. La jeune femme observait les quelques silhouettes qui avançaient de façon furtives, cela devait être des combattants, à en juger par l'agilité de leurs mouvements il ne pouvait s'agir de zombies. Jugeant que personne n'avait besoin de son aide aux alentours, enfin au plus proche d'elle, elle resta sur son perchoir. L'oiseau de mauvaise augure faisait attention à ses arrières, écoutant le moindre petit son qui aurait put paraitre suspect. Elle n'entendait que de légers pas provenant de bien loin mais rien de spécial, ni cris, ni appels au secours. La belle demoiselle percevait soudain quelque chose de mauvais, un pressentiment étrange, quelque chose s'approchait d'elle. Alors qu'elle regardait partout, rien n'apparaissait dans son champ de vision. C'était étrange, elle aurait put dire à coup sur que quelque chose de mauvais allait arriver. Elle doutait pourtant qu'il soit possible de lire dans les pensées d'un être qui n'est guidé que par ses instincts. A moins qu'elle ne puisse ressentir que ses pulsions, faisant office de pensées. La jeune femme se releva, maintenant debout sur le bords du toit, elle s'apprêtait à descendre afin de juger de plus prêt si son intuition était bonne, mais un bruit sourd se fit entendre. Quelque chose de grondant, comme un son étouffée par quelque chose de plus gros. Ce fameux bruit était celui de la terre qui cédait peu à peu sous la maison. Elle n'eut pas le temps de comprendre que tout ce qui se trouvait en dessous d'elle sombra dans un gouffre.

La jeune femme prise par surprise ne put se rattraper en battant des ailes et tomba lourdement au milieu des gravats. Tout avait été démoli, la maison n'était plus qu'un tas de débris. Pendant sa chute elle avait put juger de cris provenant de l'intérieur de la maison. Plusieurs personnes devaient être prises au piège sous les décombres. Des voix se plaignaient une femme, un homme, peut être même des enfants. Les voix suppliaient réclamant de l'aide, hurlant de toutes leurs forces afin que leur voix percent la masse de débris qui les recouvrait. Aya, allongées sur le tas de pierre et de bois démolis, toussa afin d’évacuer la poussière qui avait pénétré dans sa bouche et son nez. Elle pouvait sentir une douleur dans ses jambes, celle-ci s'étend fracassée contre la maison au moment de sa chute. Heureusement pour elle, la possibilité de se soigner était toujours d'actualité. Elle n'attendit pas pour guérir ses différents hématomes et ainsi redevenir opérationnelle pour aider les autres. La jeune femme passa sa main sur ses jambes, venant soigner les plaies, puis après quelques minutes se releva comme si rien ne c'était passé.

La jeune femme écoutait toujours les cris, et cherchait un moyen de les délivrer. Elle utilisa la télékinésie pour transporter les blocs plus loin et ainsi libéré les personnes prisonnières des décombres. Elle libéra d'abord une femme qui tenait un enfant contre elle, son geste l'ayant heureusement sauvé. Après celle-ci se fut le tour de son mari de retrouver la sortit. Aya semblait satisfaite. Elle se voulait rassurante, indiquant au personnes de retrouver la terre ferme en escaladant les décombres pour tenter de remonter à la surface.


-"Allez-y, je vous rejoindrez après, je vais tenter d'aider d'autres personnes. "

-"Merci, merci mille fois."

-" De rien, mais n'attendez pas! Et surtout retournez vous mettre à l'abri dans une maison qui ne se serait pas écroulée. "

Le père entreprit de remonter, aidant ensuite sa femme en la tirant. Aya les aida à sortir portant l'enfant afin de le donner à sa mère ayant réussit à remonter. Il ne lui restait plus qu'à aller plus loin vers d'autres maisons détruites afin de trouver des survivants à la catastrophe. Elle allait se diriger vers celle se trouvant juste à côté quand un cri la fit rebrousser chemin. Elle reconnu les personnes qu'elle avait aidé. Ils devaient surement avoir un soucis avec les zombis. Elle allait enfin pouvoir se faire la main sur ses monstres assoiffés de chaire fraiche. Aya s'envola rapidement, revenant à la surface afin de juger rapidement de la situation. Elle put constater que ses protégés couraient pour échapper à un zombi visiblement affamé. La belle déchue n'attendit pas pour s’abattre sur sa cible afin de le freiner dans sa course. Elle sortit son épée, puis en tombant sur le dos du zombi, le plaquant au sol, elle passa la lame de son épée sous sa gorge afin de lui trancher la tête. En moins de deux, la chose s'arrêta de bouger, lui permettant de finir le travail en séparant totalement la tête du reste du corps. Elle avait apprit qu'il s'agissait de la seule façon possible de les éliminer, elle n'avait donc pas le choix de tous les décapiter.
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Jeu 12 Juil 2012, 14:09

La situation semblait encore bien plus désespérée vue de haut. Neige, promenant son regard sur le quartier résidentiel, ne voyait que flaques de sang, cadavres, morts-vivants en train de se traîner dans les rues en quête de chair fraîche à se mettre sous la dent. Et pas grand-monde pour y faire quoi que ce soit. Comment était-ce possible de réussir à sauver tant de gens alors qu'ils étaient si peu nombreux à se battre dans un si grand quartier? L'ampleur de la catastrophe commençait à apparaître à la jeune fille, qui en eut le vertige : le problème du quartier résidentiel s'étendait sur le monde entier.

L'inquiétude et la peur cédèrent petit à petit la place à la détermination. Si le monde devait disparaître, il ne serait pas dit que Neige Cornera l'avait regardé sombrer sans rien faire. Il était temps qu'elle aille retrouver les personnes qu'elle avait vu plus tôt, et qu'ils s'allient afin d'être réellement efficaces. Agile et rapide, l'orisha n'eut aucun mal à rejoindre l'endroit où elle avait rejoint les toits plus tôt, mais ne put aller plus loin : le sol se mit tout à coup à trembler violemment. Plusieurs maisons s'écroulèrent dans un fracas à réveiller le peu de morts qui daignaient rester morts, et la toiture sur laquelle se trouvait Neige ne tarda pas à se dérober sous ses pieds. Activant son bouclier magique pour protéger Tsune au mieux, elle tenta de s'accrocher à ce qu'elle pouvait pour limiter les dégâts de la chute et pria pour un atterrissage en douceur.

La dégringolade avait été mouvementée, mais la jeune femme s'en sortit plutôt bien, avec seulement quelques égratignures et une jambe gauche un peu douloureuse. Tsune, lui, n'avait été que très secoué et s'en était encore mieux sorti grâce au bouclier. Rassurée qu'ils soient encore en vie, l'orisha entreprit de fouiller les décombres en quête d'éventuels survivants : la maison ne pouvait pas être inhabitée à ce moment là, elle avait entendu des cris et des appels à l'aide. Malheureusement, la force n'était pas sa principale qualité, si bien que Tsune était bien plus efficace qu'elle dans ses recherches, étant suffisamment petit pour se glisser dans les petits interstices entre les pierres.


"Maman! Maman! J'ai trouvé quelqu'un!" Avait-il crié au bout de quelques minutes.

Aussitôt, Neige se précipita vers lui, priant pour que la personne soit encore en vie. Il fallait être rapide : si ce n'était pas le cas, cela donnerait à la fois un zombie de plus à éliminer et une personne de moins du côté des survivants. Cependant, lorsqu'elle arriva, la jeune femme vu qu'il était déjà trop tard : elle vit le petit bélua qui avait reprit sa forme humaine, agenouillé aux côtés du corps d'une petite fille qui semblait être de son âge, appuyant ses mains sur une plaie béante à la jambe qui ne saignait déjà plus. Et il n'avait pas remarqué que la petite fille s'était redressée et approchait dangereusement des mâchoires affamées de sa tête.


"Tsune! Non! Reviens!" Hurla sa mère en l'attrapant par le bras.

Le garçon se débattit, tenta de s'accrocher au cadavre, et remarqua enfin le problème. D'un coup de rapière rapide et précis, Neige décapita le zombie, puis serra contre elle un Tsune effaré par ce qui venait de se produire. Mais il ne fallait pas se décourager pour autant.

"Ecoute, Tsune... Commença Neige pour tenter de le rassurer. On ne pouvait déjà plus rien faire pour elle. Mais il ne faut pas qu'on en reste là, d'autres personnes ont besoin de nous, tu comprends?"

Le petit bélua finit par hocher la tête, essuyer les larmes naissantes de ses yeux brillants, et reprit sa forme animale afin d'aller se percher sur les épaules de sa mère et de continuer leur chemin, se laissant guider par des cris qu'ils venaient d'entendre non loin de là. En arrivant à l'origine de ceux-ci, ils virent qu'il s'agissait d'une famille en train de fuir un zombie. Armes à la main, l'orisha s'apprêta à aller le décapiter. Cependant, ce qui semblait être un tourbillon de plumes noires s'abattit sur le mort vivant, et celui-ci fut bientôt à terre, mis hors d'état de nuire. Le tout n'avait duré qu'une fraction de seconde, et ce fut bientôt la jeune femme du toit qui se tenait là, beauté fatale à la lame mortelle.

S'assurant qu'il n'y avait plus de danger, Neige s'approcha et tendit la main à l'inconnue en disant :


"J'ai vu ce que vous venez de faire, et c'était assez impressionnant. Moi je m'appelle Neige, et lui c'est Tsune, mon fils. Ca vous ennuie si on fait équipe avec vous pour la chasse aux zombies?"

Elle avait proposé cela en toute simplicité, et espéra que la femme qui se tenait devant elle ne refuserait pas. Après tout, si elles se trouvaient là toutes les deux, en train de tues des zombies et de protéger des gens, elles ne pouvaient qu'avoir un but commun. En s'alliant, elles ne pouvaient être que plus fortes, et Neige comptait bien être la plus forte possible afin de sauver tous ces innocents.
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Ven 13 Juil 2012, 21:03

La jeune femme venait de trouver deux alliés de taille pour protéger les habitants de cette ville. Malheureusement, d’après l’inconnue, il devait encore y avoir de nombreuses personnes prisonnières de leur demeure. Cette nouvelle n’était pas des plus réjouissantes. Il fallait se dépêcher. Chaque minute passée diminuait le nombre de survivants qu’ils pourraient aider.

Tout à coup, la terre se mit à trembler. Certaines maisons s’écroulèrent tandis que le quartier résidentiel s’enfonça dans la terre. Le sol se déroba sous les pieds des trois jeunes gens qui tombèrent à toute vitesse. Une bulle de protection se créa autour de chacun d’eux, les protégeant de cette chute fatale. Alyciel savait qu’elle leur était redevable. S’ils n’avaient pas été là, elle savait qu’elle y serait passée. L’éclat de la lune éclairait faiblement la crevasse qui venait de se créer. La fée décida d’accentuer un peu la lumière de l’astre pour qu’ils puissent y voir un peu mieux. Tout ce qui les entourait n’étaient que destruction. Les maisons n’étaient même plus sûres pour ceux qui s’y étaient réfugiée.

La jeune femme ne connaissait pas le prénom de ses compagnons. Elle voulait leur demander mais ce n’était pas vraiment le moment. Elle fut étonnée quand l’homme pris la parole. Il semblait être absolument sûr d’où il y avait des êtres vivants. Certains, qu’ils se trouvaient de ce côté. La fée le regarda abasourdie. Comment pouvait-il savoir tant de chose ? Sans se poser plus de question, elle le suivi dans un tunnel des plus sombre. Alyciel n’avait pas le pouvoir d’accentuer la lumière davantage. Elle n’était encore qu’une novice dans ce domaine. Ils se débrouillèrent donc avec ce qu’ils avaient, continuant de suivre l’homme.

Un instant, la jeune femme s’interrogeait sur le sort de son amie. Avait-elle pu ramener les enfants en lieu sûr ? Cette question la taraudait au plus haut point. Cet éboulement avait perturbé ses certitudes. Elle n’avait aucune idée de l’état de la situation pour eux. C’était triste à dire mais elle n’avait qu’une chose à faire : prier et espérer.

Chemin faisant, Alyciel se décida à leur demander leur nom. Ce n’était pas très pratique d’interpeller les gens avec des « hé, toi ! ».


« Euh… c’est quoi vos noms en fait ? Moi, je m’appelle Alyciel. »

Alors qu’elle s’était enfin décidée à ouvrir la bouche, ils entendirent du bruit provenant de leur gauche. Bientôt, ils firent face à trois zombies affamés. Les êtres s’avançaient vers eux nonchalamment. Alyciel remarqua que l’un d’eux devait provenir de la mer. En effet, il y avait une algue qui s’était accrochée sur son bras. La jeune femme fit pousser la plante à grande vitesse pour qu’elle immobilise les revenants. Elle savait que cela ne les retiendrait que temporairement mais l’homme semblait avoir des pouvoirs d’enfermement bien plus puissant. Elle le laisserait les emprisonner. Après tout, elle n’en était pas vraiment capable. Peut-être aurait-elle pu faire quelque chose si elle avait des arbres à proximité mais ce n’était pas le cas. Elle se retourna vers ses compagnons attendant toujours une réponse de leur part.

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Lun 16 Juil 2012, 13:00


¤ Event Partie I : Groupe III ¤  263556Sanstitre3

Lucrécia suivit Iro et Alyciel, apprenant le prénom de la jeune femme. Pourtant, elle ne répondit pas tout de suite, pensive. Et si elle usait de ce don si spécial? Un fin sourire mélancolique se dessina sur son visage, regardant Iro, un homme pour qui son cœur battait depuis leur rencontre. Oh bien sûr elle ne le connaissait que depuis peu mais cela suffisait. Pourtant, il n'avait pas l'air de l'apprécier plus que cela, peut-être son cœur appartenait-il déjà à quelqu'un d'autre. Et elle qui était ici, dans ce quartier résidentiel, que faisait-elle au juste? Oui, elle avait été poussée par ses convictions, celles qui lui dictaient que le monde ne serait plus jamais le même si personne n'osait se dresser face à ces zombies. Toute sa vie durant elle avait vécu dans la demeure de son père, vivant entre les murs de cette dernière sans jamais aller jouer dans les rues avec des enfants de son âge. Elle n'avait eu de cesse de regarder par la fenêtre, curieuse du monde qui l'entourait sans jamais pouvoir y prendre part. Elle n'était certainement pas à plaindre car beaucoup d'individus vivaient dans la misère alors qu'elle avait toujours eu tout ce qu'elle voulait : nourriture, vêtements, livres, discussions avec des personnes cultivées. Mais ne valait-il mieux pas être pauvre et heureux que riche et malheureux? Oh bien entendu, c'était un drôle d'endroit pour penser à ce genre de choses mais pourquoi pas? Après tout, toute sa vie elle avait attendu quelqu'un, une personne qui deviendrait son ami, avec qui elle aurait pu partager des choses, des secrets, avec qui elle aurait été complice. Certes, elle était belle, elle était riche, elle ne manquait pas d'intelligence mais la vie lui avait refusé la possibilité de connaître réellement ce qu'était l'amitié. Alors elle répondit à Alyciel :

« Je m'appelle Lucrécia, souvenez-vous en. »

Sa phrase pouvait paraître étrange, peut-être légèrement hautaine mais à vrai dire, la décision que la jeune femme venait de prendre serait d'une importance capitale pour l'avenir de ce quartier et pour l'avenir du monde. Puis, elle sourit à Iro, lui attrapant la main en lui murmurant doucement:

« Je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontré mais nos chemins se séparent ici. Merci pour tout. »

Ses joues devinrent de nouveau légèrement écarlates puis, elle tourna les talons, souriant à Alyciel et lançant un dernier regard à Iro. A présent, elle devait suivre ce que son cœur lui dictait, faire preuve d'un courage infini. Car elle ne voulait en aucun cas que cet homme meurt et peut-être était-ce grâce à lui qu'elle était à présent capable de faire ce choix là. Elle n'avait plus qu'à espérer qu'un jour quelqu'un trouve un antidote, trouve le moyen de faire revenir ceux qui avait péri au combat à la vie. Peut-être que les ombres seraient clémentes, peut-être que les dieux interviendraient pour que la justice gouverne ce monde? Lucrécia sortit alors du tunnel, revenant là où les maisons s'étaient écroulées. Elle se plaça au centre de la place, créant un bouclier de protection autour d'elle avant d'activer ce fameux pouvoir, intensifiant son odeur corporel, l'odeur de sa chair. Alors, tous les zombies du quartier résidentiel tournèrent la tête vers elle, pris d'une vague de folie, pris d'une envi de déchiqueter la personne qui avait cette odeur. Les premiers vinrent se heurter sur le bouclier, redoublant de force pour atteindre leur but. La magicienne savait qu'elle ne pourrait pas tenir indéfiniment, surtout que le nombre de morts-vivants ne cesserait d'augmenter, mais elle devait tenir suffisamment pour tous les regrouper et permettre aux combattants d'en finir avec eux une bonne fois pour toute.

* Faites que mon geste n'aura pas été vain... *

Elle savait qu'en faisant cela elle se sacrifiait, mais elle était prête à prendre une telle décision pour une cause qui lui semblait juste. Au loin, une silhouette était perchée sur le toit d'une maison qui ne s'était pas écroulée, regardant la scène, impuissante. Seulement, elle détenait une information capitale qu'elle allait bientôt révéler au monde. Regardant Solarion, son animal ailé, elle soupira. Faire une telle déclaration était bien loin de la réjouir...

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Lun 16 Juil 2012, 14:51

Elle avait réussit à sauver ses trois personnes, mais cela n'était que le début. Alors qu'elle était encore assise sur le corps inerte du zombi décapité, une main vint s'offrir à elle. Elle releva le visage vers la jeune femme qui lui tendait cette main, écoutant les quelques mots qu'elle porta à son attention.

"J'ai vu ce que vous venez de faire, et c'était assez impressionnant. Moi je m'appelle Neige, et lui c'est Tsune, mon fils. Ça vous ennuie si on fait équipe avec vous pour la chasse aux zombies?"


La jeune femme baissa son regard sur la petite silhouette masculine qui l'accompagnait. Il était inconscient d'emmener un enfant dans un tel endroit, surtout en ce moment. Il serait bien mieux à l'abri dans l'un des palais mis à la disposition des villageois par leurs différents souverains. Aya se serait bien contentée de repartir à la chasse seule mais elle se sentait mal à l'aise de laisser cette femme et son fils se débrouiller seules. Elle attrapa donc la main qui lui était tendue et se releva rapidement. Alors que la Messie s’apprêtait à répondre à son interlocutrice, des cris se firent entendre au loin. La jeune femme tourna son visage en direction des hurlements et son cœur se mit à battre plus rapidement. Elle pouvait sentir la détresse de ces personnes surement prises au piège au milieu de tous ses êtres immondes. Il était temps pour elle de se donner à fond et de tout faire pour exterminer cette vermine de ces lieux. Aya fixa la demoiselle qui se trouvait face à elle, plongeant son regard azur dans le sien d'un air déterminé.


-"Je m'appelle Aya. Neige, je ne vous demanderais qu'une chose, veillez sur votre fils. Je m'occupes du reste, suivez-moi! Nous n'avons plus une seconde à perdre!"

Aya ne laissa pas le temps à Neige de répondre. Elle se mit à courir en direction des cris et pouvait ressentir toutes les pensées qui se bousculaient. Toutes étaient concentrées sur les même choses, la peur, la douleur, les zombies. Elle prit son envol en pleine course pour aller plus vite et surtout pour pouvoir juger de la situation avant de se jeter à corps perdu au milieu de la foule. Plusieurs personnes se trouvaient là, tentant d’escalader les quelques maisons tenant encore debout afin de s'y réfugier. Il était impossible de dire combien de zombies se trouvaient là, tellement il y en avait. La tâche serait difficile mais elle devait y croire. Tellement de personnes semblaient prises au pièges sous les gravats et sur les toits, qu'elle devait agir avant qu'ils ne finissent comme leurs assaillants. Elle remarqua quelqu'un au centre de toute cette masse. Une femme se battait contre les zombies, elle était encerclée de toutes part et ne tarderait pas à céder face à ces adversaires. Aya jeta un coup d’œil derrière elle, et vit que Neige arrivait avec son fils. Elle devait agir sans attendre, trop de vie étaient en jeu et personne ne pouvait fuir aussi facilement qu'elle. La reine des déchue se jeta donc sur une cible, un petit groupe de trois zombies qui cherchaient à attraper une jeune femme réfugiée sur un toit. Alors que la demoiselle s’abattait sur ses cibles, une pensée lui traversa l'esprit, elle espérait que d'autres personnes courageuses viendraient à leurs secours car la tâche s'avérait bien trop difficile pour elle seule.

Aya atterri sur l'un des zombies qu'elle décapita sans attendre. Elle n'attendit pas une seconde pour se relever et faire face aux deux affreux qui bavaient en la voyant. Ses êtres immondes étaient à moitié décomposés et leur visage inexpressif ne reflétait que l'horreur de leur nature. Elle n'eut donc aucune pitié pour eux alors qu'elle s’apprêtait à les réduire à néant. Elle avait réussit son coup, les deux zombies laissèrent leur précédente proie devenue inaccessible face à celle qui était venue à leur rencontre. La jeune femme fit preuve d'une grande rapidité et de beaucoup d'agilité pour se déplacer vers eux tout en tranchant ce qui leur permettait encore de vivre. Elle se débarrassa du premier et dans un mouvement de retour, la lame de son épée trancha la tête du dernier. Sans attendre, les autres zombies non loin se mirent à courir dans sa direction. Ils étaient nombreux, deux ou trois à chaque fois à arriver en vagues. Elle arrivait à suivre la cadence en éliminant chaque petits groupes un à un mais cela devenait de plus en plus difficile. Elle n'aurait jamais assez de force pour se débarrasser de la foule présente. Heureusement pour elle, la plupart étaient intéressés par la jeune femme brune qui se trouvait au centre de la place.

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Lun 16 Juil 2012, 17:44


La fatigue se faisait sentir sur mes membres. J'avais vraiment trop forcé durant cette chute... Il fallait que je m'habitue à ne plus être aussi puissant qu’auparavant. Enfin bon. Je marchais donc en tête de notre petit groupe, bien déterminé à sauver les pauvres gens coincés sous les décombres. Car il ne fallait pas oublier que ces empilements précaires de pierre, de bois et de poussière pouvaient s'effondrer à tout moment...

« Moi c'est Iro! répondis-je avec un sourire à la question d'Alyciel. Enchanté. »

J'avais tenté, par mon sourire, de contraster la réponse quelque peu hautaine de Lucrécia. Mais que lui prenait-il dont ? Plus j'apprenais à la connaître, plus je la trouvais lunatique... C'est donc avec un peu d’appréhension que je la regardais venir vers moi.
Deux petites mains entourèrent alors la mienne, un murmure venant flotter jusqu'à mes oreilles. Le ton de sa voix ne me disait réellement rien qui vaille et un mauvais pressentiment s'emparait de moi, me prenant aux tripes sans que je n'en comprenne la portée. La seule chose que je compris furent les sentiments qu'elle avait pour moi et qui se reflétaient dans ses yeux et ses joues rouges.

« Qu'est-ce que... ? »

Ma question se perdit dans ma gorge tandis que je voyais la jeune femme s'éloigner. Son attitude était réellement étrange. Sans attendre, je décidais de la suivre. Ignorant quelque peu Alyciel, il est vrai, je remontais le couloir à la suite de la magicienne. Et lorsqu'elle s'arrêta au milieu de la place, je m'arrêtais à l'entrée du couloir. Mais que faisait-elle donc ?
Il me fallut attendre de voir les zombies débarquer après qu'elle eût érigé un bouclier pour comprendre. Par un quelconque pouvoir elle se donnait en sacrifice à ces monstres. Une marée macabre que rien ne semblait pouvoir endiguer se précipitait sur elle. Et tandis que le premier non-mort heurtait son bouclier, une voix étrange flotta dans mon esprit.

~ Souviens-toi... ~


Et un souvenir percuta ma mémoire avec la force du marteau sur l'enclume...



Une foule... Des cris... Des pierres volent vers moi et la personne qui se tient à mes côtés.
Tant bien que mal elle tente de me protéger. Mais soudain une pierre la heurte à la tempe et elle s'écroule. Malgré mes tentatives, elle ne se réveille pas. Doucement, je comprend qu'elle est morte. Mes yeux se braquent sur la foule, appelant au sang et à la vengeance.

Fureur...


C'était un fragment de mon passé perdu... J'avais déjà commencé à en retrouver une partie, mais cette fois-ci c'était un souvenir plus ancien qui réveilla quelque chose en moi. Un bouillonnement maléfique qui monta soudain, occultant de mon esprit toute pensée rationnelle. Si j'avais su les répercussions qu'auraient ce moment à l'avenir, peut-être aurais-je tenté de me calmer. Mais...

« Non !!! » tonnais-je en me précipitant en avant, toute fatigue oubliée.

Mes yeux étaient deux puits de colère et de désespoir sans fonds. Je ne pouvais lasser une telle scène se reproduire. Je ne me souvenais pas du visage de la personne de ma mémoire, mais je sais qu'elle était importante pour moi. Et même si Lucrécia n'avait pas la même importance sentimentale, je refusais de la laisser mourir.

« LUCRECIA !!! »

J'empoignais alors mon naginata et lançais la fusion avec Seki. Mais contrairement à toute les fois précédentes, je logeais mon esprit compagnon dans mon arme et instantanément je sentis que j'avais fait le bon choix. La puissance qui se dégagea de l'arme était formidable. Je n'eus qu'à projeter ma magie pour qu'une déferlante jaillisse, embarquant de nombreux sans-âmes. Les eaux se déchaînèrent alors sur la place. Je ne savais même pas si je risquais d'entraîner des innocents et alliés dans ce déchaînement de force... Et je n'en avais que faire. Pour moi passé et présent se confondait. A chaque corps de non-mort qui s'envolait ou qui était emporté par l'eau, c'était l'un des jeteurs de pierre qui mourrait. A chaque tête que je tranchais, l'un de nos bourreaux mourrait. Tout mes principes s'envolaient dans cette folie meurtrière qui maintenant m'habitait.

Jamais je ne sus combien j'en tuais. Mais je sais que ce jour là, je fis le pire massacre de ma vie...
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