| | | [...] alors tu seras un homme, mon fils. [Quête - PV Aëran] /!\ Langage vulgaire /!\ |  |
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| Auteur | Message |
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Invité
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 | | Dim 08 Juin 2014, 20:41 | |
| La journée avait été dure, il était normal qu’ils soient fatigués. Léto ne répondit pas à ma question, qu’elle évita soigneusement en mettant cela sur le compte de l’épuisement, Rufus n’aidant pas beaucoup sur ce coup. Je souris en lâchant un petit rire, ils n’avaient pas l’habitude de ces journées à rallonge où la nuit nous devions monter la garde à tour de rôle. Mais bon, j’acceptai de dormir peu pour une fois, au moins jusqu’à ce que les bêtes ne soient plus en chasse. Je les regardais ainsi s’endormir, écoutant leur respiration.
Pour passer le temps, je repensai alors à mon aventure avec Saari. C’était une femme qui ne se prenait pas la tête et qui n’avait pas froid aux yeux. Tout le contraire de Léto en fait… C’était limite si elle ne se prenait pas les pieds dans sa propre chaîne. Je retins un rire en mettant ma main sur ma bouche, elle était tellement attendrissante que le seul sentiment qui m’animait avec elle était celui de la protection. Puis ce côté homme ne cessait d’attiser ma curiosité et étrangement m’attirait aussi. Je repensai alors à ma hantise des femmes. Si Saari m’avait fait comprendre que les femmes étaient toutes différentes, elle n’avait réussi qu’à ne pas me faire détester les femmes et me faire comprendre mon problème. Néanmoins, la peur du contact physique avec l’une d’elles n’avait pas disparu. La première fois avec Saari ne fut que l’aboutissement d’une aventure compliqué où je ne faisais que donner mon Amitié et non mon Amour. Je me demandai alors ce que cela donnerait si je donner mon Amour à une femme…Il était pour moi impossible d’aimer correctement, ou même d’avoir une relation correcte. Je ne connaissais pas les codes qui permettaient de garder le contact sans donner son corps, on ne me l’avait pas appris.
Mon attention retourna sur le visage de Léto qui dormait. Je soufflai en passant ma main dans mes cheveux. D’où venait cette femme ? Tout ce que je savais, c’est qu’elle voulait retourner à ses racines, Mégido, la ville des Orishas. Un peu comme je l’avais fait en fait… partir des terres arides pour revenir à mes origines et je ne le regrettai pas aujourd’hui. Je remis du bois dans le feu pour ne pas qu’il ne s’éteigne. J’étais alors à quelques mètres de Léto, et je regardai son visage qui dormait sereinement. Je plaquai alors ma main contre mon ventre, crispant mes doigts sur mon haut que j’avais remis après manger. Ma mâchoire était séré, je tentai de contenir la magie qui s’agitait en moi. Mon don d’attraction étant toujours aussi instable, je devais m’éloigner d’ici au plus vite, surtout que je ne savais pas les effets que cela pouvait avoir sur les enfants. Je partis donc plus loin, regardant le camp de loin et me haïssant intérieurement. C’était limite si je ne doutais pas de ma phobie de femme, ou si ce n’était qu’un prétexte parce qu’au contraire je les aimais trop.
J’entendis alors un craquement derrière moi, ce qui me fit me retourner tout de suite. Sans prévenir, une panthère à plaque s’était déjà jetée sur moi, et je dois dire que son intervention se chargea de faire taire ma magie d’attraction. Je revins au camp couvert de sang et une griffure à la poitrine.
Le matin se levait que je dormais dans ma peau de Drac’. Je ne pouvais tout de même pas rester éveillé toute la nuit. Il était maintenant temps de rentrer pour récupérer l’argent. J’eus néanmoins beaucoup de mal à ouvrir les yeux, fatigué d’avoir veillé une bonne partie de la nuit.
Nous rentrâmes ainsi sur Drosera et nous retrouvâmes face à la grande maison de Sir Réginald :
« De retours au bercail, gamin » dis-je d’un ton las, j’étais bien content de m’en débarrasser à dire vraie
« Rufus n’est pas un gamin, c’est un homme ! »
Je ris avant de lui cracher :
« Un très petit homme alors »
J’entendis alors :
« Je suis bien heureux de l’apprendre, mon fils »
Sir Réginald nous regardait du haut de sa grande fenêtre, et au même moment, l’homme d’hier vint nous ouvrir. Il nous mena à la même salle qu’autrefois et Sir Réginald vint nous rejoindre, fier :
« Que vois-je entre tes mains ? »
« Une arme père ! Cet homme l’a donné à Rufus ! Il sait tuer maintenant ! Jamais il ne se laissera plus embêter ou humilier par quelqu’un ! »
Nous fûmes remerciés pour nos services et récompensés. Lorsque nous fûmes reconduits à la porte avec une nouvelle fois des tonnes de remerciements, j’attendis que la porte se ferme avant de m’adresser à la jeune femme :
« Ce soir » dis-je un peu dans mes pensées, puis je continuai en me concentrant sur son visage et ses yeux : « Ce soir je t’invite, avant que tu ne décides de partir d’ici. Je dois aller aider Durzol, mais après mon service, on peut se rejoindre ici… enfin si tu le souhaites toujours »
Après cela, je rejoignis mon Maître pour aider les malades. Il me remercia à son tour et j’attendais avec impatience la fin de mon service, le moment où j’en apprendrai plus sur cette femme. D’ailleurs Durzol me proposa de garder l’argent, et je lui demandai où emmener une femme pour dîner. Étrangement il rit et me répondit :
« Un premier rendez-vous ? Je ne te savais pas comme ça »
« Arrête tes conneries, elle part dans pas longtemps pour le continent dévasté »
« Eh bien tu peux maintenant passer le deuxième plateau de Drosera non ? Alors, pourquoi ne pas l’emmener dans un endroit plus chic ? »
Ce n’était pas bête, mais je ne savais toujours pas où :
« La petite Bourrache est pas mal »
J’écarquillai les yeux et répondis :
« Attend, tu as accès au deuxième plateau ? Mais qu’est-ce que tu fou là ? »
« Il y a plus de blessés ici que là-haut tu sais… »
Il me fit alors un plan, et c’était décidé, j’emmènerai Léto là-bas.
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| | | | Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
 | | Dim 08 Juin 2014, 23:24 | |
| La nuit ne fut pas mouvementée le moins du monde, pour son plus grand bonheur ! Il lui arrivait d'ouvrir l'œil pour observer les alentours mais à part ça, rien de dérangeant. Léto ressentait toutefois la présence d'Aëran non loin d'elle, il semblait agité mais elle ne préféra pas s'en mêler, peut-être était-il juste sur ses gardes pour veiller sur eux. Elle mourrait d'envie d'en savoir plus sur lui et elle en mourrait tout autant de lui parler d'elle-même. Mais la fatigue l'avait rapidement rattrapée, pas étonnant après une petite semaine dans la cale d'un bateau avec pour seule compagnie des barils de vin, puis une course-poursuite jusqu'à Drosera, en passant par la mise aux services d'un noble et un assassinat accidentel. Oui, elle loupa pas mal de détails, mais cela n'avait plus aucune importance à présent. Tout ce qu'elle voulait, c'était s'endormir et elle y parvint enfin malgré la situation dans laquelle elle se trouvait.
Le matin fut bien silencieux en tout cas, Rufus devait être impatient d'annoncer la nouvelle à son père, mais Léto eut un petit pincement au cœur que tout cela se termine. Ça avait été pénible toutes ces péripéties, mais ça avait au moins eu le don d'être instructif, en plus d'être marrant en partie. Quant à Aëran, elle ne sut trop quoi en tirer de son expression, visiblement fatigué, il devait lui aussi être juste impatient d'en finir avec tout ceci. L'Orisha avait en tout cas du mal à croire qu'elle allait empocher une énorme somme d'argent, elle avait hâte d'y poser ses pattes dessus. Pouvoir quitter ce continent affreux, se rendre à Mégido, changer ses vêtements tout poisseux de sang, se refaire une santé devant de la vraie nourriture… Tant de choses en fait. Dire qu'elle ne possédait plus grand-chose de ses affaires de son ancien foyer maintenant : rien que ses encres, ses poudres, son arme, bref tout ce qui pouvait tenir dans des sacoches.
L'heure sonna enfin de rentrer à Drosera, elle suivit en silence la troupe, souriant quand les deux hommes plaisantaient entre eux. Sir Réginald fut fort heureusement ravi des changements apportés à son fils et ne manqua pas de les récompenser. La quantité d'argent présent dans la bourse ne manqua pas de lui faire tourner la tête. C'est encore plus que trois fois notre salaire annuel ! Ses yeux commencèrent à légèrement s'humidifier, mais elle ne pleura pas pour autant, elle était juste heureuse d'être parvenu à tel un objectif. Avec tout cet argent, Mégido était juste à portée de main, et plus encore !
Alors qu'elle soupesa la bourse dans tous les sens possibles, elle accompagna Aëran jusqu'à la sortie, jusqu'à ce qu'il se mette à lui parler tout d'un coup." Hein ? " fut la seule réponse qu'elle apporta à son "Ce soir." Elle écouta toutefois attentivement le reste. Ah oui, le dîner ! Il lui avait promis et elle lui en serait gré de s'en être souvenu, car elle-même était trop obnubilé par sa récompense pour faire attention au reste. Il proposa donc de le retrouver ici-même pour ce soir, en attendant qu'il rende service à ce Durzol dont elle avait déjà entendu parler hier. Il tenait vraiment à la revoir vu le ton de sa voix, Léto fut néanmoins trop charmée par le son de sa voix pour s'en rendre compte, elle-même tenait à lui conter son histoire pour rembourser sa dette. Quand il mentionna si elle le souhaitait autant que lui, elle se contenta d'hausser les épaules tout en souriant." Je le souhaite toujours. A ce soir, Aëran. " puis il se séparèrent. Elle l'observa s'éloigner au loin, tandis qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien faire de cet argent pour le moment. Elle commencera certainement par se renseigner sur le prix d'une destination vers le continent dévasté, même si elle était quand même large pour se payer quelques petites choses personnels, notamment de nouveaux fringues ; les regards suspects sur ses vêtements tâchés de sang ne cessèrent de la rendre nerveuse…
D'une certaine manière, c'était surtout l'Alfar et cette invitation qui la préoccupèrent. Si on analysait un peu cette situation, cela ne ressemblait-il pas à du flirt ? Un rendez-vous galant ? Ces mots sonnèrent faux dans sa tête. Il est vrai qu'il était un homme et elle une femme, sachant surtout qu'il au courant de son véritable visage, mais pourquoi la désirait-il elle plutôt qu'une autre ? Léto n'avait rien de bien particulier, elle ne se trouvait pas assez féminine pour attirer l'attention. La preuve, c'étaient bien les filles qui la draguaient quand elle était jeune, alors qu'ils ne savaient même pas encore si elle était un garçon ou une fille ! Non, c'était vraiment improbable, il l'invitait juste par honneur et pour connaître son histoire, rien de plus. Elle chassa ces idées de sa tête avant de s'éloigner, le moment n'était pas encore venu pour elle de vivre ce qu'on appelle "l'Amour".  
By Jil ♪ |
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