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  L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part II

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Ven 13 Juin 2014, 18:28


« Mère … » souffla tout bas Nausicaa. Embarrassée, la douce jeune femme glissa ses doigts dans sa longue chevelure blonde. Les lèvres tremblantes, elle osait à peine adresser la parole à la Dame des Abysses. Cela faisait à présent trois jours qu'elles étaient revenues de la Forêt Enchanteresse. Les évènements qui s'étaient déroulés dans la maison de son enfance avait profondément blessé la Sirène, qui avait bien du mal à se remettre de la destruction de la chaumière. « Oui ? » répondit Vanille. Elle n'accorda pas le moindre regard à sa fille, plantée dans l'encadrement de la porte de sa chambre. Perdue dans de la paperasse, elle semblait chercher quelque chose. « J'aimerai vous parler d'un sujet … délicat.» bredouilla-t-elle. « Je t'en prie. » soupira la sulfureuse Ondine, déjà lasse d'une conversation qui ne faisait pourtant que de débuter. « Cette fille … Cælys … Qui est-elle ? » - « La fille j'aurai aimé avoir. » Nausicaa n'a jamais aimé sa mère. Malgré tout, cette réponse la blessa. Vanille sourit en jetant un coup d'œil à la demoiselle, dont les lèvres pincées peignaient l'agacement. Elle s'amusait de ce qu'elle disait. Qui pourrait se douter de qui était réellement Cælys ? Ce nom, elle l'avait abandonné des siècles auparavant pour en choisir un autre. Puis un autre. Ainsi de suite. Avant celui-là, elle en avait porté trois ou quatre autres. « Va-t-elle …. rester longtemps ici ? » s'enquit Nausicaa, la voix fébrile. « Oui. C'est une Næphina sans parent devenue ma pupille.» - « Pardon ? » - « Ton avis ne m'intéresse pas.» - « Elle ne me plaît pas. Elle me fait peur.» - « Inquiète toi pour autre chose que de son cas.» - « Elle est malsaine. Je sais ce qu'elle a fait hier … » - « Tais-toi » Nausicaa obtempéra, anxieuse. Vanille, pensive, contempla quelques instants durant sa fille. Elle articula doucement. « Ne te mêle plus jamais de mes affaires. Libre à toi d'éviter Cælys mais tu devras t'habituer à sa présence.» - « Bien. » - « Prépare-toi, nous partons.» - « Déjà ? » - « Je t'avais dis que j'avais à faire. Je ne tiens pas à traîner. » - « Que comptez-vous faire à la fin ? » - « D'où te vient cette subite insolence ? » Une fois encore, Nausicaa se tût. « Je vais … me changer. » - « Prends des affaires. Nous serons absentes un certain temps.» Un très léger sourire acide illumina doucement le visage d'Ange de la jeune femme. « Cælys vient avec nous. » Les yeux écarquillés, Nausicaa scruta sa mère, avant de s'en aller, sans rien dire, bien qu'avec le cœur battant la chamade.

« Je la terrifie donc à ce point. » s'amusa une petite voix douce et chantante. Vanille sourit. Cælys sortit de la salle d'eau, les cheveux dégoulinant, enroulée dans une large serviette. Elle avait tout entendu. « Elle est faible. La vision que tu lui as offert hier n'a guère du lui plaire.» La jeune fille aux longs cheveux bleus se mit à rire. « C'était si amusant.» - « D'ailleurs à ce propos … » La gifle claqua. Surprise, Cælys ne réagit même pas. Vanille souriait. « Tâche de te contrôler.» C'était assez embêtant. La Dame des Abysses ne se souvenait pas d'avoir été aussi impétueuse et incontrôlable. À l'époque de ses dix-sept ans, elle était impulsive et spontanée dans ses vices et ces crimes. À présent, elle était calculatrice et manipulatrice. Cælys pouvait être une charmante marionnette, à condition de refréner son tempérament. C'était assez troublant de devoir changer ce qu'elle fut autrefois. « Comment osez-vous … » commença à murmurer la Sirène Bleue. Une seconde gifle partit. Certes, dans la même pièce se tenait deux Deslyce qui ne formaient qu'un, de deux temps différents. Vanille restait de loin la plus puissante des deux. « Je ne pensais pas être punie pour … ça.» - « Ce que tu as fais ne me dérange pas. La manière dont tu y es prise, beaucoup plus.» Un peu plus tôt dans la matinée d'hier, Vanille avait retrouvé Cælys dans une rue malfamée de la Cité Engloutie. Couverte de sang, elle était entourée des cadavres de la famille qu'elle venait de décimer. Muette, Vanille avait alors fait le ménage et fait accuser un criminel de renom du drame. « Habille-toi. »

Les bois sombres de la Forêt des Murmures valsaient et grommelaient au rythme des vents inquiétants qui s'engouffraient en leurs seins. Trois Dragons se posèrent à la lisière du territoire des Alfars. Nausicaa s'empressa de descendre du dos de Thunder. Les bêtes de sa mère étaient sauvages et cruelles. Elle était loin d'être rassurée près de lui. Cælys, quant à elle, s'attarda un peu sur Agna, le regard perdu dans les paysages des environs. Les deux jeunes femmes portaient une longue robe, bleue pour la première, noire pour la seconde. Féline et agile, Vanille sauta de Deimos, avant d'esquisser un geste et ses Dragons s'envolèrent, laissant à terre les trois Sirènes. « Est-ce que l'on va à Drosera ? » - « Seulement en cas de nécessités.» Nausicaa laissa son regard voguer de Vanille à Cælys. « Suis-je la seule ici à ignorer notre objectif ? » - « Non, je l'ignore aussi.» répondit Cælys en haussant les épaules. « Cela ne te gêne pas ? » - « Non. Je ne suis pas comme toi.» Puis elle emboita le pas à Vanille qui s'était déjà mise en route, suivie de près par Nausicaa, irritée, qui n'avait pas réellement le choix. Le route fut longue et silencieuse. De temps à autre, Vanille et Cælys se glissaient quelques mots. Une petite moue aux lèvres, Nausicaa contemplait ses scènes, d'humeur exécrable. Certes, elle n'aimait pas sa mère. Pour autant, elle détestait voir une autre proche d'elle, comme si elle était sa fille. C'était des sentiments si contradictoires. Elle avait toléré Ismaël car il était un petit garçon mais cette Cælys … Elle était juste une étrangère qui venait d'arriver. Du moins, c'est ce qu'elle croyait.

À l'horizon se dessinait les contours évasifs de petites battisses noires et grises. Un petit village s'érigeait, perdu dans les confins de la Forêt des Murmures. « L'étrangère est revenue.» murmura quelqu'un. Vanille sourit. « Suis-je donc encore une inconnue à tes yeux ? » L'autre rit, un brin moqueur. « Nous ne t'avions pas vu depuis longtemps.» - « Tu sais bien que mon emploi du temps est surchargé. Je t'avais dis que je reviendrai. » - « Depuis des décennies j'attends ta venue. » - « Es-tu prêt à honorer ta dette ? » L'Alfar paraissait mal à l'aise. « Je ne peux que te dire oui. Un non me causerait, je pense, bien des tracas.» - « Ne fais pas celui gêné, je sais que tu m'adores.» L'Alfar rit. « Tu es vraiment une femme extraordinaire.» Des hommes et des femmes sortaient doucement des maisons, intrigués. Tous semblait connaître Vanille. Les messes basses commencèrent. « Elle est revenue.» - « Voici venue l'heure.» - « Elle va certainement commencer à 'nous' réunir … » L'Alfar se rapprocha de Vanille. « Tu vas donc réellement le faire.» - « Évidemment.» - « Mais faire quoi ? » s'emporta soudainement Nausicaa qui n'en pouvait plus.

La Dame des Abysses tourna très légèrement la tête. Souriante, elle dévisagea sa fille. En quelques pas lents et aériens, elle fut face à la petite blonde, qui regrettait soudainement ses paroles. Doucement, Khæleesi glissa ses longs doigts pâles sur les cheveux qui encadraient le délicat visage de Nausicaa. « Je rassemble mon armée privée.» - « Quoi ? » Ce n'était vraiment pas une bonne nouvelle. Bien que détestée par la plupart des êtres de ce monde, Vanille était une femme influente et puissante, à l'éloquence certaine. Lorsqu'elle le désirait, elle savait se faire aimer, sans compter qu'elle avait des amis un peu partout, éparpillés dans tous les continents. Elle était une commandante redoutable. Durant des années, elle avait commandé officiellement les troupes ondines. Bien avant, elle avait été le chef de sections rebelles et criminelles. Elle savait géré les soldats et se faire respecter. En fin stratège, elle élaborait toujours des plans d'attaque soigneusement pensés. Voilà qu'aujourd'hui, elle désirait monter sa propre armée, des troupes qui ne répondraient qu'à elle seule, et dont elle ferait ce qu'elle désirait. Curieuse quoique nerveuse, Nausicaa prit son courage à deux mains pour demander à l'Alfar : « Quelle dette devez-vous payer, vous et les autres ? » - « Votre mère ne vous a donc rien dis ? » - « Non.» - « Alors je ne me permettrai pas de vous révéler quoique ce soit.» - « Mais pourquoi ? » Il rit. « Parce que je suis sous ses ordres.» - « Mais … » - « Nausicaa.» L'intéressée ferma les yeux. Elle avait reconnu la voix de sa mère, qui se tenait très certainement juste derrière elle. « Oui ? » - « Laisse-les en paix. Tu te poses trop de questions. Cependant, si tu tiens vraiment à le savoir, j'ai délivré ces hommes et ses femmes de leur peuple et les ai protéger.» Nausicaa contempla sa mère et hocha doucement la tête. C'était très certainement une façon détourner de dire qu'il s'agissait de prisonniers libérés.

Une petite cinquantaine d'individus se rassemblèrent près de Vanille, prêts à la suivre et à la servir. Ils étaient tous des personnes expérimentées, qui savaient manier les armes et avaient déjà travaillé pour différentes sections. « Où allons-nous à présent ? » Vanille sourit. « Cherchez d'autres volontaires. Je ne compte pas me contenter de ceux qui me doivent quelque chose. Je tiens à rallier les gens à ma cause. Tu connais bien ces bois. Où est le village le plus proche ? » - « Au nord.» Ils se mirent en marche. Fascinée, Cælys contemplait ce qui se formait. Nausicaa, quant à elle, avait la mort dans l'âme.

De villages en villages, passant parmi les bourgs éparpillés et les campements nomades, Vanille parla. Belle et souriante, elle mit à projet ses talents d'oratrice. Les gens l'écoutaient, intéressés. Beaucoup décidèrent de la rejoindre. Peu à peu, l'Armée prenait de l'ampleur. La Forêt des Murmures n'étaient qu'une petite étape dans les projets de la Dame des Abysses. Elle avait de grands desseins et rien ne l'arrêterait. Insolente et arrogante, elle alla même aux portes de la Cité des Alfars, Drosera, pour chercher des gens prêts à se battre jusqu'au cœur même de la ville. Comme partout ailleurs, elle parvint à en convaincre certains. « Combien sont-ils ? » - « Environ cent cinquante.» - « Tout ça réuni en quelques heures ...» - « Oui elle est très douée.» railla Nausicaa, pour qui la fascination de Cælys était d'un malsain sans nom. « Que fait-on maintenant ? » - « On continue

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