Vergil W. Aleksander

Une lettre, une demande spécifique comme d'habitude à vrai dire pour ne pas changer. Ce matin-là sur l'ile Mibu, appartenant au clan Aishu, aussi connus comme un clan d'hommes et femmes solidaires se serrant les coudes à toute difficulitée vécue, une lettre arriva depuis la fôret des murmures - une fôret sombre où il fait bon vivre. Cette lettre s'adressait à Vergil Wakusei Aleksander Commandant de l'Aishuu Kan'tei, indiquant clairement qu'elle ne devait être lue que par lui et nécessitant son aide absolue. Il fallait dire que c'était assez courant, nombre de personnes écrivaient au clan pour solliciter un membre ou un autre pour une raison plus ou moins particulières, certaines tâches leur étaient aussi octroyées par Vergil lui-même choisissant ceux qui participeraient. Cela rendait assez vivant l'ile Mibu, pour tout dire.

Mais au final, ce matin était semblable aux autres: Vergil s'étira en se réveillant, allant dans la cour principale pour effectuer son entraînement habituel sous la vue et la connaissance de tous qui étaient en exercices militaires pour une partie les autres qui appréciait de voir s'entraîner le Commandant se contentant de l'admirer en silence. Pompes, étirements, gainage, abdominaux et autres exercices physiques ainsi qu'un petit entraînement à l'épée vinrent à être revisités et exercés habituellement pas le haut vampire. Une fois ceci fait, ce fut au tour de Sachi de venir exercer un autre type de pression sur les épaules de l'homme le plus important de l'ile: une demande venait d'arriver d'un certain noble qui désirait vraiment la présence de Vergil à ses côtés, qu'il avait besoin de remettre sur le "droit chemin" son fils et le faire devenir un véritable chevalier, un dur un vrai parce qu'il n'y a que ça de vrai après tout ! Un homme fort et la bière - sauf que Vergil lui supprimait la bière au profit du sang en vérité.

Il accepta n'ayant pas d'autre choix et puis parce que personnellement cela l'intriguait et il fallait bien se faire des relations puissantes si on voulait être financé et aussi connu qu'on puisse l'espérer. Après trois jours de voyages il se pointa devant les portes de la demeure arrivant quelque peu après une femme qui elle aussi sembla s'impatienter devant les massives portes qui menait au château du noble. Il était dit qu'il fallait se présenter au fils et au père ce qu'il n'avait pas précisé était qu'il allait devoir faire équipe avec un - ou du moins une - inconnue au bataillon. Il détailla de son regard azuré cette femme à l'aspect particulier et à l'aura qui le mettait un peu mal à l'aise: il fallait dire que lorsque vous êtes en présence d'une entité un tant soi peu bénéfique et que vous êtes un vampire, vous avez du mal à vous concentrer pour ne pas mordre cette personne et s'abreuver de son sang. Les portes s'ouvrirent enfin, deux gardes se présentant aux deux êtres avant de les convier à entrer ajoutant que le seigneur allait les recevoir dans sa cour principale aux côtés de son fils...

Vergil W. Aleksander

Le château était impressionnant, les grandes portes qui acceuillaient Vergil aussi, d'un bois très épais, massives, elles trônaient devant son regard azuré. Lorsqu'elles vinrent à s'ouvrir, des gardes expliquèrent la direction à suivre et escortèrent le haut vampire ainsi que la demoiselle à ses côtés vers l'intérieur. A peine entrés dans le château - qui soit dit en passant était encore plus grand vu de près - que les gardes furent immédiatement congédiés. Un homme mûr, plutôt âgé, environ la quarantaine-cinquantaine, se tenait là, debout, mains dans les dos, puis fit signe avec sa main de prendre les sièges qui les attendaient sur le côté. Il s'installa dignement en face du couple - bien que ce n'était qu'un duo invraisemblable à vrai dire plus qu'une relation quelle qu'elle soit, Vergil ne le tolèrerait pas de toute façon. Prenant la parole comme une homme pressé et content qu'il ait une réponse aussi rapide, il sembla bien excentrique dans ses propos, trahissant à cela un respect qu'il aurait dû mieux avoir à l'égard du Commandant de l'Aishuu Kan'tei. Il le faisait se déplacer en personne et ne lui rendait pas le respect qui lui était dû ? Quel culot. Aux yeux du haut vampire, la femme à ses côtés devait aussi être quelqu'un d'important dans la hiérarchie des... d'ailleurs quelle était sa race à celle-là ? Se concentrant un instant sur son aura il devina aisément la singularité qu'offrait ces auras: après tout il avait déjà rencontré Takias, Reine Elémentale, une femme séduisante d'ailleurs.

Un vampire et une élémentale, réuni ici, pour dresser comme il se fallait un jeune garnement, fils de riche et d'un ancien guerrier à la retraite. Quoi qu'il en soit, la demoiselle pris la parole, se présentant. Elle affirma clairement ce dont se doutait Vergil: une élémentale. Son nom était Anwen Worthington, c'était assez original, elle était donc membre du conseil, même s'il n'était pas très calé sur la hiérarchie élémentale, le Commandant Aleksander se doutait qu'une telle place était primordiale au sein de cette race. Alors qu'il savait que c'était à son tour, Vergil se contenta de replacer une mèche de cheveux, non pas qu'il manquait de respect à qui que ce soit. Enfin, il reporta son regard azuré sur l'homme qui se tenait devant lui, alors que son fils arrivait depuis l'escalier du hall probablement le garçon qu'ils allaient devoir s'occuper. Il était fin, aux cheveux d'ébènes les yeux noisettes, une bonne bouille une carrure plutôt correcte, ce qui frappa le haut vampire était la démarche et sa façon de se tenir. Il traînait la patte et avançait comme s'il allait à sa propre exécution. Une véritable loque vivante mais qui allait devenir quelque chose une fois que Vergil en aurait fini avec lui - bon, Anwen comprise dans l'équation évidemment.

Enfin, il se leva et prit disposition, s'inclinant très peu le buste, mais assez pour rester digne et fier. Il ne plissa pas le regard, ce qui signalait qu'il ne se considérait en rien inférieur à l'homme qui se tenait devant lui, ni même envers personne d'ailleurs. Le haut vampire avait prit le choix depuis longtemps de ne plus jamais courber l'échine devant personne, quelle qu'elle soit. Alors que Yamato, son sabre de toujours, était dans sa main gauche, sa main droite revint le long de son corps, après qu'il l'eut portée à son thorax au niveau du poitrail sur le coeur comme ont l'habitude les aristocrates.

Vous m'avez fait mandé, vous devez connaitre mon nom. Je suis le Commandant Aleksander. Vergil Wakusei Aleksander, je représente à la fois mon clan au sein de l'Aishu dont je suis le leader et je suis le représentant du clan Brujah. Si votre personne ne peut se présenter à moi dans le respect et la dignité qui me sont dû, je partirai sur-le-champ.

Une certaine arrogance trahissait ses propos, une arrogance familiale et héréditaire semblait-il, après tout si on connaissait son arbre généalogique il était normal qu'il dispose d'un tel trait de caractère. Son aura s'intensifia un peu, rendant mal à l'aise le vieux guerrier dont le regard fut aussi surpris que choqué: il ressentait là une puissance phénoménale écraser sa propre aura. Purement maléfique, Vergil n'avait que faire de cet homme, s'il éduquait ce garçon ce serait ainsi un avantage pour le clan Aishu, rendant un service pour une contribution à vie de cet individu qui soutiendrait ainsi le clan.

N...navré je... je suis le Sir Réginald Nimen, re-représentant de la noblesse humaine... pardonnez mon insolence Commandant Aleksander je fus tellement ravi de voir des personnes répondre à ma demande que j'en oublie mes manières. avoua l'humain.

Il s'inclina, comme pour s'excuser. Il ne se soumettait pas non plus, mais savait là un grand danger s'il mettait en rogne un clan qui agit dans l'ombre et pourrait ainsi venir à demander un contrat pour l'éliminer: il fallait dire que les nobles étaient bien au courant, de l'existence de l'Aishuu Kan'tei, un clan doté de multiples races qui agit dans l'ombre et n'hésitent pas à prendre la tête d'un homme marqué. Tout les nobles ainsi que les souverains connaissaient leur existence sombre tracée dans l'ombre de l'histoire. Acceptant ses excuses d'un simple signe de tête, le haut vampire reprit place, son regard perçant sur l'humain, dont il attendait le briefing lorsque son fils serait assis: ce qui ne tarderait probablement pas.