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 Lieu de mai/juin - Les ilots

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Dim 27 Avr 2014, 18:04

Les ilots

Depuis quelques jours, le berceau cristallin gronde. Il gronde d'un mal irascible, dont il ne peut se débarrasser. Dans les régions alentours, plus personnes n'ose y mettre les pieds, et même les élémentals préfèrent passer par les portails hors du berceau, pour rentrer à Aeden. Des rumeurs courent, des bruits commencent à se faire entendre sur le continent, et parviennent jusqu'à vos oreilles. Voilà que le berceau recèle un secret qui vous ait inconnu !
Les gens que vous pouvez croiser, et auprès desquels vous vous renseignez vous dirons la même chose, Méril, un magicien, a vu le chaos qui se déroulait sur la lande gelée.
Tous les éléments étaient déchainés, et il du fuir à toute hâte, frôlant de justesse la mort. Cependant, le brave homme insiste pour vous accompagner, prétextant des recherches importantes qu'il aurait abandonné sur place.

Vous vous mettez en route pour arriver sur les lieux du carnage. Le ciel est noir, lourd et triste. Dans le ciel tout au dessus du lac gelé et à des hauteurs différentes, des sortes d'ilots, de soixante centimètres de diamètre pour les plus massifs, flottent ça et là. Il y en a des dizaines, peut être même des centaines, indénombrables. Leurs ombres pèsent sur la contrée, et donne un air de mort aux alentours. Chacun est constitué d'un seul élément. Un ilot en feu, puis un autre en métal, un autre fait d'eau... Reproduit sur une surface trop large pour voir l'horizon. Pour ceci ? Et à quoi cela sert ? Alors Méril vous aide, vous narrant une histoire, comme une vieille légende, faisant référence à un élémental qui, une fois aux côtés du souverain, déciderait de la trahir, pour comploter contre elle, et puiser l'énergie du berceau, donnant ainsi aux valeureux guerriers, une puissance innommable. Seulement, en plus d'être une légende, vous ne voyez personne à l'horizon, pas même des yacks. L'heure approche et la glace fond, saurez-vous retrouver l'être malsain avant la disparition du berceau ?

 
Explications

Ces ilots sont tous contrôlé par un elemental. Il se cache donc il suffit juste de le débusquer. Méril vous donnera pas mal d'indications sur les légendes, les lieux etc... Et vous pourrez d'ailleurs le faire parler à votre guise, sans soucis. Lorsque vous affronterez ce type, tous les ilots disparaitront, la magie du berceau lui sera rendu, et le ciel redeviendra clair.
Vous ne pouvez pas tuer Méril.

Nombre de mots : 1 800 mots minimum

Gains
Une pierre élémentaire (accessible aux humains) : Choisir la pierre à la fin de votre post ! (le métal n'est pas accessible)
Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales lié à l'élément.
  • De feu
  • D'eau
  • De glace
  • De terre
  • D'air
  • De la nature
  • D'électricité

  • PNJ que vous pouvez y trouver
    Lieu de mai/juin - Les ilots Meril10

    MÉRIL


    Méril est un magicien plutôt en forme et très curieux. Il vous collera pas mal, peut être vous empêchera de correctement vous battre, car il veut tout voir, tout entendre et être toujours sur les lieux. Cependant il n'est ni mauvais, ni malsain, et essayera au maximum de vous écouter si vous arrivez à être assez clair, pour lui faire comprendre que c'est pour votre survie à tous les deux.
    Attention cependant à ne pas toucher a son journal et ses recherches, qui sont pour lui un bien plus que précieux...
    Lieu de mai/juin - Les ilots Sinpnj10

    SIN


    Le gros méchant que vous devez assassiner. Il sera d'un niveau plus fort que vous, sauf si vous êtes niveau VI il ne sera 'que' niveau V à puissance égale en fonction de vos caractéristiques. Car dans la vie, faut toujours un peu de challenge.
    Récapitulatif des Gains


    [OK]- Opalyne / Fiche / Une pierre élémentaire de glace : Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.

    [OK]- Wrath / Fiche / Une pierre élémentaire de glace: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.

    [OK]- Aranel Valandil / Fiche / Une pierre élémentaire de terre: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de terre.

    [OK]- Megæra / Fiche / Une pierre élémentaire de feu: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de feu.

    [OK]- Milady Madley / Fiche / Une pierre élémentaire de d'air: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales d'air.

    [OK]- Mircella Rumblee / Fiche / Une pierre élémentaire de glace: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.

    [OK]- Ageman / Fiche / Une pierre élémentaire d'électricité: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales d'électricité.

    [OK]- Sherry Shinee / Fiche / Une pierre élémentaire d'électricité: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales d'électricité.

    [OK]- Kohei Emon / Fiche / Une pierre élémentaire de glace : Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.

    [OK]- Léto / Fiche / Une pierre élémentaire de glace: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de glace.

    - Nom / [url=lien]Fiche[/url] / Une pierre élémentaire de blop: Une fois dans votre main, permet de vous défendre en envoyant des rafales de blop.


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    Mar 06 Mai 2014, 17:42

    - Encore des rumeurs sur cet endroit ?
    - Il semblerait bien en effet.
    - Nous y allons alors ?
    - Hum …
    - Tu en pense quoi Misa, on y va ou pas ?
    - Oh ? Heu, c'est à Opalyne d'en décidé je crois.
    - Je me doutais que tu dirai quelque chose comme ça …
    - En route !

    Azazel a beau faire celui qui n'est pas enchanter par cette aventure, je sais bien que ce n'est pas vrai, il est aussi excité que moi à l'idée de découvrir je ne sais quoi. A moins qu'on ne soit tout les deux fous, tout simplement. Toujours est il que Misa elle ne dit rien, elle se contente d'observer mais je sais très bien que dès que je lui demanderai des conseils, elle sera la première à m'en donner. Et puis, je me suis habituée à la trimballée partout avec nous, et franchement, je l'aime bien, un peu comme Abel. Comme quoi avoir ses esclaves n'est pas forcément un mal, bien au contraire, ça me rapproche de mon but, et moi je les détournes de leurs soit disant lumière pour les mener a chaque pas vers le fameux Mal.
    Enfin toujours est il qu'on se rapproche du fameux lieu de la rumeur, le berceau cristallin. Je sais pas vraiment ce qu'on va y trouver car pour une fois, j'ai rien écouté aux rumeurs des gens, mais le nom de cet endroit est revenu si souvent ses jours ci que ça a forcément éveiller ma curiosité et j'ai Envie, avec un grand E de découvrir ce qu'il se passe ici. Bon d'accord, c'est peut-être aussi lié à ma quête de connaissance et de pouvoir, mais qu'importe.

    - Misa ?
    - Oui maîtresse ?
    - S'était quoi déjà le nom du débile qui utilise la magie blanche ?
    - Le magicien ? Méril je crois.
    - Merci !
    - Je me demande bien ce qui e met de si bonne humeur, t'espère le bouffer le mage ou quoi ?
    - Qui sais !

    Azazel lève les yeux au ciel tout en remuant ses six queues d'une façon qui ma fait comprendre son exaspération, quant à l'Orine, elle étire un léger sourire amusée quoi que je devine qu'elle est inquiète à l'idée que je le mange vraiment, ce Méril le magicien. La seule chose que je peux faire, à la limite, c'est le mener vers le chemin des sorciers, mais comme je les considèrent tous inférieurs aux démons, à quoi bon. Tiens d'ailleurs quand on parle du magicien, le voilà justement qui viens faire nous en faisant des grands signes de bras ravis et en répétant à qui veux l'entendre que c'est lui Méril. Il a du recevoir une montagne sur la tête, c'est la seule explication à l'attitude de ce gars que je regarde avec un sourire un tantinet inquiet quand même.

    - Bonjour charmantes demoiselles et petit renard à six queues, je suis Méril, le magicien, pour vous servir.
    - Je suis pas petit ! Non mais il est tomber sur la tête celui là!

    Je regarde mon plus fidèle compagnon avant de sourire, alors que Misa fait les présentations avec l'homme qu'on cherchait justement. Étonnant quand même comme tout peut parfois nous tomber tout cuit dans les mains. C'est même inquiétant en fait, c'est trop facile. Je finis par m'intéresser à la conversation de mon Orine et de ce magicien scientifique, comme il se décrit lui même. Il veux d'ailleurs venir avec nous et je serre doucement les poings, regrettant que Misa lui est parler de notre destination. Mais qu'importe, le pire c'est qu'il insiste pour venir, il à des recherche à récupérer et visiblement il va être impossible de s'en débarrasser.

    - Très bien Méril mais je te préviens, c'est moi qui prend les décisions si ça tourne mal, dans notre intérêt.
    - D'accord.

    Je souri, ça c'est fait, un esclave de plus, bon d'accord, c'est temporaire et pas vraiment vrai mais qu'importe, j'ordonne il écoute, c'est suffisant pour le laisser venir avec nous, et nous guider, accessoirement.
    Finalement on arrive sur les lieux du carnage, et je me fige alors que des dizaines de dizaines d'îlot composé d'élément flotte tout autour de nous. Je suis bouche-bée devant ce spectacle inattendu avant de voir Méril avancer de quelque pas. Il se retourne subitement vers moi et souri en voyant mon air ahuri. Misa et Azazel sont comme moi d'ailleurs.

    - Voilà, c'est là. Mais avant, laisser moi vous contez la légende qui est à mon avis lié à cet événement. On raconte qu'un élémental, une fois au près de son souverain, ou sa souveraine en l'occurrence, la trahirait. Pour ce faire il est dit qu'il puiserait l'énergie du berceau. Voilà, à vous de le retrouvez, moi il faut que je retrouve mes recherches, mais on reste ensemble.

    Je soupir faiblement, esquissant quelque pas sur la glace qui craque étrangement, comme une preuve que le temps est compté. Si l'élémental existe vraiment, alors il doit bien être quelque part. Mes yeux fouille l'horizon d'îlot, sans rien percevoir mais je sens sur mon bras la main de mon Orine et je pose sur elle mes prunelles ambrés, attendant qu'elle exprime ce qu'elle pense.

    - Si il se cache, je pense que les îlots près de lui sont plus impressionnant que ceux autour de nous. Ou plus faible, après je ne m'y connais pas assez en magie pour être sûre de ça.
    - C'est pas bête
    - Oui, c'est une bonne idée de chercher par là.

    Nous avançons, très lentement, finalement c'est Azazel qui réagit le premier, il a flairait une odeur différente, bon au milieu des îlots d’éléments c'est léger, il le dit lui même, mais il la tiens, sa piste. Je souri, le suivant, aux aguets quand même, alors que Méril nous suit en regardant partout autour de lui, dans l'espoir de retrouver ses fameuses recherche dont il nous a bassiné tout au long du trajet. Finalement je voit une silhouette plus loin qui s'éloigne et au moment ou j'envoie mon chakram. Il siffle dans l'air et je le récupère par télékinésie dans la minute qui suit alors que les îlots disparaissent tous, révélant le fameux élémental. Mais les îlots ne tardent pas à reparaître et je comprends que les seuls à avoir disparu sont ceux autour de nous, en sommes c'est un combat qui se prête plus à un jeu de cache cache qu'on va devoir mener.

    - Ce type est un homme mort.
    - Pourquoi vouloir sa mort ?
    - C'est lui ou nous Méril, tu comprends?

    Je déploie mes ailes, m'envolant juste à temps pour éviter une lame de glace qui fonçait droit sur moi, comme quoi notre ennemi a choisis d'appuyer mes propos, ce qui suffit à convaincre cet idiot de mage. C'est décidé, la chasse commence. Misa se tiens à l'écart aussitôt, alors qu'Azazel use de son flair pour essayer de retrouver notre proie. Et pour ma part, j'évite divers projectiles élémentaire en attendant le bon moment, celui ou le filet sera tendu. Le seul problème c'est que j'ai du mal à tout éviter et par moment quelques projectiles justement, m'atteignent. Mon bras saigne, et j'ai une plaie sur la jambe, sans compter la brûlure sur mon aile. Ça s'annonce mal et ça m'énerve déjà, j'Envie presque les capacités de ce dingue, mais sa place est à six pieds sous terre et je compte bien l'envoyer à sa place, justement.

    - Opalyne ! Attention, il est juste en dessous de toi, derrière l'îlot de feu et un peu plus près de celui de glace que de celui de terre.

    J'étire un sourire, cette fois il va apprendre que je ne joue pas, un petit coup de Pokerface pour garder l'expression la plus neutre qu'il soit, puis je me pose, il est là, juste devant moi, visiblement assez sur de lui pour me laisser approcher, il s'attend sans doute a pouvoir me tuer au corps a corps mais au moment ou sa main se tend vers moi, je me baisse, tendant mes bâtons devant moi, juste assez pour l'atteindre a la cuisse et voir son visage si serein se tordre de douleur, avant qu'un courant électrique ne m'envoie voler littéralement plus loin. J’atterris lourdement sur le sol, le souffle cours alors que déjà, je le voie approcher, un sourire sadique sur les lèvres.

    - Tu vas mourir, petit papillon.
    - Non !

    Le hurlement d'Azazel raisonne dans ma tête alors que je disparaît, je met un peu de temps a comprendre que Misa ma rendue invisible juste a temps et je m'éloigne en faisant le moins de bruit possible, affaiblis par mes blessures. Cette bataille est loin d'être gagné et pourtant je sais bien que plus je laisse le temps passer et plus je risque fort d'y passer, justement. Hors ce n'est pas vraiment mon trépas à moi que j'ai décidé de voir aujourd'hui.
    Je me retrouve juste à côté de l'Orine au moment ou sa magie faiblit et ou je redevins visible. Le regard de l'élémental se plaque alors sur non, cruel, mais moi, je m'en moque, la main posé sur l'épaule de Misa, j'absorbe son énergie, régénérant mon corps autant que faire ce peu pour me jeter de plus belle dans cet étrange bataille.

    - Méril, veille sur elle !

    Je n'attends pas sa réponse, je doit être plus rusé, plus intelligente, plus vive, plus forte, quand bien même je sais déjà que la balance de la puissance penche vers mon ennemi. Inutile d'espéré me jouer de lui de la même manière, alors je prends entre mes doigts mon stylo magique, écrivant à même la glace ce que je désire, des clous. Des dizaines se forme sous mes yeux et j'étire un fin sourire, ébahis comme toujours par ce petit miracle magique lié à cet objet. Le cristal incrusté à la base de ma poitrine murmure, mais je l'oublie bien vite, envoyant par télékinésie les pointes de métal vers ma cible, en profitant pour jouer au même jeu que lui en me cachant derrière un îlot de terre qui flotte tout près.
    Il les esquives, mais se rapproche de moi sans même le savoir et l'étau se referme subitement, alors que mes menottes magiques se referme sur ses poignets dans un bruit désagréable mais qui en cet instant, sonne pour moi comme une douce mélodie.
    Azazel choisis se moment pour approcher, ses six queues bien haute, son regard froid et déterminé, et l'hypnose, une hypnose qui dure juste assez de temps pour que la pointe de mon chakram s'enfonce dans la gorge de mon adversaire qui, en se débattant d'un coup se tranche la carotide sur mon arme, s'effondrant au moment même ou tout les îlots disparaissent. Tout se calme autour de nous, et alors que je m'effondre, à bout de force, mes doigts se referme sur une pierre glacée comme la mort, ma nouvelle source de puissance, un nouvel objet.

    - Opalyne ?

    Je reconnais la voix de Méril, et celle, plus lointaine de Misa, puis, j'ouvre les yeux, installée dans un lit confortable. Le magicien et là, penché au dessus de moi, il souri et se détourne bien vite vers ses recherches. Tout est fini, mais j'ai toujours, bien enfermer dans ma main, cette petite pierre blanche mais légèrement bleuté qui semble glacée. Quand Méril a t-il retrouvé ses précieuse recherche ? Après la bataille, c'est tout ce que je sais, il c'est tenu à l'écart et c'est occupé de Misa quand j'en est eu besoin, pour le reste, j'apprends tout petit a petit, mais je n'y prête pas vraiment attention. Soulagée d'avoir réussi l'impossible en tuant l'élémental et heureuse de sentir la magie émaner de cette petite pierre qui est mienne et qu'il va falloir que j’apprenne à contrôler.

    Spoiler:
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    Lun 12 Mai 2014, 16:02

    « Alyss, où est Kei ? », « Je ne sais pas, et à vrai dire, je m’en fiche. » Wrath soupira. Le génie était devenu agressif, dès que le Déchu parlait du vampire et, pire encore, il ignorait totalement ce dernier, devant malpolie et irrespectueux envers lui. L’homme, haussant les épaules, se leva de son lit, enfilant juste une sorte de braies, très courtes, le temps d’aller se laver. Alyss lisait un livre, alors que la lune allait bientôt partir se coucher, pour laisser place au soleil. Le vampire, lui, ne donnait pas signe de vie. Les jambes du génie, assis sur une chaise et posant les talons sur une table, lui barrant le passage, il les enleva automatiquement entendant le gosse ronchonner. Lorsqu’il se lava dans la bassine d’eau –qu’il faudrait changer- il entendit Alyss lui dire « Tu as prévus quelque chose aujourd’hui aussi je suppose… ? », « Pas particulièrement. Quelque chose m’a juste réveillé. Pourquoi ? », « Tu ne veux pas venir avec moi au Parc... ? On pourrait se balader et… », « Avalon est morte Alyss, il n’y a plus de parc, de jardins, ou d’autres décorations du genre. La ville est en train de tomber en poussière, il faut t’y faire. » Dans ses paroles, Wrath exprimait sa déception et surtout, sa colère. Une colère contre sa Reine et son gouvernement. Une sorte de potiche juste bonne à ouvrir la porte de sa chambre, et à passer ses journées à l’horizontale. Serrant les dents, il fit un mouvement de la main qui créa une éclaboussure, avant de finir sa toilette, et sortir de là « Je vais sortir d’ici. Je ne veux pas passer mes journées à Avalon. », « Très bien. Je t’accompagne. » L’homme ne dit rien, pensant à autre chose, avant de sortir, juste vêtu d’un pantalon « Non. Je dois retrouver Kei, je ne sais pas où il est, et il a du se perdre. »

    Wrath était parti dans le but de trouver le vampire. Alyss avait refusé de l’aider, et avait préféré resté à la maison, bien sagement, attendant le retour de son maitre, et propriétaire. Le Déchu traversa Avalon, de long en large, avant d’arriver aux portes de la ville. Dépassant celles-ci, il s’envola dans le ciel, désireux de trouver son compagnon qui, comme le gosse qu’il était, s’était perdu. Soupirant, il observa les landes et chemins, avant de recevoir une sorte de message mental. Son génie lui parlait « Tu ferais mieux de le tenir en laisse… », « Il faudrait que je trouve au moins quelque chose qui me permettrai de savoir où il fugue à chaque fois. Mes sens ne sont pas si affutés que ceux d’un autre… » C’est vrai que ç’aurait été pratique ma foi. Il vola pendant des heures, regardant le monde s’éveiller petit à petit. Lorsqu’il passa au-dessus du continent dévasté, il crut apercevoir un vampire. Un vampire qu’il connaissait bien évidemment. Allongé un peu avant de Berceau Cristallin, à même le sol, en train de regarder le ciel. Paniqué, Wrath descendit rapidement près de lui, pour s’accroupir à ses côtés. Le gosse de redressa d’un coup « Wrath ? Mais… », « Pourquoi t’es partit bon sang ? Tu t’imagines quoi ? Que je suis fait pour te chercher à chaque fois que tu te barres ? J’ai autre à faire que de m’occuper de ta tronche tu ne crois pas ? On rentre ! » Le Déchu était en colère. Il n’appréciait pas l’attitude fugueuse du vampire, et il en avait marre de le chercher partout dans le monde. Car oui, ce n’était pas la première fois. Il lui attrapa le bras, se redressant en le forçant à se relever « Alyss à raison, je vais te mettre une laisse. » Kei hurla « NON ! » Il tenta de se dégager de l’Ange Déchu. Wrath fut surpris de cette réaction excessive, et se méfiant, le tenant encore pour lui dire « Quoi non ? Qu’est ce qu’il y a Kei ? », « Je… Je ne veux plus voir Alyss je… Stop… », « Tu te fous de moi ? Ca fait trois semaines qu’il ne t’a pas adressé une seule parole, alors viens pas me parler d’Alyss ! », « Je… Je veux pas rentrer… » Devant ces mots, l’homme abasourdi le lâcha. Le vampire fit volte-face, et s’engouffra dans le berceau, disparaissant derrière des rochers enneigés.

    « Alyss… C’est terminé. Il va falloir que tu quittes la maison. », « Q… QUOI ?! Tu es sérieux ?! Va te faire foutre Wrath ! » Le génie coupa toute communication. Et en même temps, Wrath ne pu rien dire d’autre, ne pu rien faire, il était pris entre deux feux, car il voulait absolument récupérer Kei.

    « Keith ! Keith ! Ou es-tu ? Keith ! » Wrath arpenta le berceau cristallin, plonger dans ses idées. Seulement, plus il s’y enfonçait, plus il voyait le ciel s’assombrir et l’atmosphère devenir mauvaise et noire. Peu enclin à s’y attarder, il l’appela une nouvelle fois avant d’entendre du bruit. Derrière un rocher, il vit un type se secouer, et sortir en trottinant « Au secours ! Lâche-moi sale clébard ! » Le type couru Kei sur ses talons. Wrath attrapa le collier de son vampire au vol, l’étranglant à moitié « KEITH ! STOP ! Tu as compris ? Tu restes tranquille, j’en ai marre de devoir m’occuper de toi comme d’un enfant ! Reste là. » Le type, plus loin, reprenait ses esprits, désireux de faire une pause « Je… je vous remercie mais… Essayez de le contrôler un peu mieux… La prochaine fois… » Il soufflait assez fort, avant de se redresser. Wrath croisa les bras, regardant d’un œil dur son acolyte. L’homme ne s’approcha pas trop du Déchu, mai dit, un petit sourire aux lèvres « Merci encore, je suis Méril, le magicien de cette contrée et vous êtes… ? », « Je m’appelle Wrath. Je suis venu chercher le gosse. Bonne journée. » Sans plus attendre, sans même avoir fini sa phrase, le type se détourna de lui. Le magicien le retint en lui disant « Attendez ! J’aimerai beaucoup que vous m’aidiez. Si vous le faites, vous serez récompensé ! », « Je suis pas mercenaire, trouvez-vous quelqu’un d’autre. », « Ne souhaitez-vous pas contrôler un élément… ? » Le Déchu s’arrêta plutôt intéressé « Quoi… ? », « Ecoutez donc… » Le magicien s’installa « j’ai un camp de fortune plus loin où, malheureusement, j’y ai mes recherches. Je suis là depuis un bout de temps mais voilà que depuis peu, les éléments se sont déchainés, provoquant un chaos sans nom. Là, au-dessus de nos têtes, ce que vous pensez être des nuages n’est rien d’autre qu’un flot de petits ilots, tous représentant un élément. Il faut les détruire. Vous connaissez l’histoire de ce lieu ? » Wrath nia de la tête « Il existait, il y a un moment, un esprit élémentaire, proche de la Reine qui, dans un moment de folie, décida de la trahir. Il monta en place un plan, fit des recherches, voulant détruire Aeden et le berceau. Ce type n’est rien d’autre qu’un Elemental complètement fou, ne maitrisant même plus ses propres pouvoirs. Tout ce qu’il fait c’est semer destruction et chaos et son but est de… Détrôner la Reine. Seulement pour ça, il veut détruire le berceau. Et ces îlots sont là pour tout anéantir. Ils grandissent et puisent dans le berceau lui-même. Regardez, la glace fond, il n’y a plus d’animaux, et eux, n’arrêtent pas de boucher le ciel. Ils risquent d’éclater d’une minute à l’autre et il faut absolument arrêter ça. Stopper ce carnage. », « Savez-vous qui et où cet homme ? », « Pour contrôler aussi bien les flux, et autant, il faudrait qu’il soit dans la zone. La région n’est pas très… Dense de population, alors je suppose que le premier type que l’on trouvera sera bon pour le pugilat. », « Kei, prépare toi à chercher avec nous. » Le vampire se mit sur ses gardes, comme un chien de chasse. Ce type était un vrai toutou… Méril le regarda se désintéresser totalement de lui pour faire le tour de l’énorme lac revenant eau et non glace.

    De son côté, Wrath ne trouva rien de concluant et, Mérial collé aux basques, il préféra lui poser des questions plus intelligentes « Vous êtes là depuis longtemps ? », « Quelque semaines oui maintenant, j’étudie la magie des lieux. Vous veniez juste récupérer votre ami ? », « Ouais, il a tendance à fuguer… J’ai du mal à le retenir. Vous êtes un scientifique appartenant à quel clan ? Les Elementals ? », « Oh non, pas du tout ! Je suis un magicien, une sorte d’ermite. J’aime la nature, alors je l’étudie. », « Ca tient la route. » Le Déchu haussa les épaules avant d’entendre un grognement, suivit d’un couinement. De l’autre côté, il vit Kei sortir de derrière les rochers, les deux mains sur la tête, le corps un peu recourbé, prêt à se prendre un nouveau coup « Aie, Aie, Aie… ! » Entendit les glapissements de son vampire, le Déchu s’envola immédiatement pour arriver pile devant lui. Kei, tremblant se cacha derrière l’homme, peu enclin à affronter le vil gredin. Un type à l’allure sombre et au visage massif et carré, sortit de derrière le tas de roches. Wrath croisa les bras « Eh bien, il n’a pas fallu longtemps pour te faire sortir de ton terrier… », « Raaah, vous allez voir ! Méril, si tu penses pouvoir m’arrêter, regarde un peu ça ! » Le type s’excita tout seul, et fit atterir des ilots sur leur position. Les hommes voltigèrent pour aller s’enfoncer dans la neige plus loin, sous l’explosion des éléments. Ah ! Enfin un combat !
    Wrath sortit ses katanas, se rapprochant de Sin, alors que Méril essayait de trouver une solution à comment aider l’Ange Noir.
    Keith se jeta à corps perdu dans la bagarre et arriva à blesser de ses crocs, la cuisse du type. Seulement, il n’eut pas le temps de boire assez de sang, qu’il fut envoyé bien loin à son tour. L’homme, commençant à s’énerver de le voir maltraiter kei de la sorte, redoubla de puissance, lui assénant des coups qui déséquilibraient l’ennemis lorsque celui-ci essayait de parer. Et puis au bout d’un moment, il finit par en venir à bout. Faire de lui un tas de charpie.
    A nouveau, il avait cédé. Il avait laissé la colère l’envahir, il avait subi le Courroux puissant de son péché, pour arriver à ses fins. Et, rengainant, il essuya le sang sur son visage « Terminé… J’en ai terminé… Keith, on rentre. » Sans mot dire, le vampire se plia aux ordres de son maitre, alors que Méril marchait à reculons devant lui, le remerciant de tout son être.
    Le ciel était bleu et pur.

    Spoiler:
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    Mar 13 Mai 2014, 22:53

    Le berceau cristallin. Ce n'était pas le lieu où Aranel irait passer ses vacances, non, vraiment pas. Le but de sa visite ici était simplement liée à des rumeurs. Les elfes, par le savoir mais surtout par leur don de tout enregistrer avaient été rapidement au courant de la situation plus qu'étrange qui se déroulait dans ce lieu mystique. On entendait les hypothèses les plus farfelues sur la raison de ce déchainement des éléments. Certes, depuis toujours le berceau cristallin abritait nombre de légendes, de contes, de fables sur le pourquoi du comment il était ainsi. Qu'il pouvait cacher quelque chose. Bref tout un tas d'histoires avaient toujours circulés à son propos. Cependant aujourd'hui la situation était différente. Les rumeurs n'étaient pas que des rumeurs. Il y avait une part de vrai dans les diverses histoires qui étaient racontées et qui commençait à faire le tour du continent.

    N'écoutant que son courage, Aranel s'était mit en route rapidement. Ses parents lui avaient dit que cela ne servirait à rien, que quelqu'un s'en occuperait bien et que les elfes n'avaient pas à se mêler de cette histoire. Mais le jeune homme n'en avait que faire. Il était relativement tête brulée. Aussi, dès qu'il avait décider d'agir d'une certaine façon, qu'il jugeait bonne, il était fort difficile de le faire changer d'avis. Aussi, prenant des vêtements chauds s'adaptant au climat présent là bas, prenant Tilion avec lui, il se mit en route. Cela ne lui prit pas tant de temps que ça, il avançait à bonne allure.

    Arriva finalement aux alentours du berceau il s'était arrêté dans une auberge afin de se renseigner. La chose qu'on lui disait de façon assez répéter c'était le rôle de ce magicien, Méril ? Il lui fallait trouver ce magicien. Ce ne fut pas une chose difficile, ce dernier était lui aussi dans l'auberge, dans un recoin emménagé pour lui dans une pièce de la remise. Quelques pièces servirent à convaincre l'aubergiste qui mena Aranel au fameux magicien. Lorsque la porte de la remise s'ouvrit, Aranel pu découvrir un homme brun assez jeune, évoluant dans un pièce rempli d'un bazars sans nom. Aranel arqua un sourcil en découvrant cette pièce sombres, aux odeurs étranges et à la poussière bien présente. L'aubergiste, de sa grosse voix rauque aborda le jeune magicien.

    - Méril ! Lèves l'nez de tes recherches fiston, t'as d'la visite.
    - De la visite ?


    Se retournant, Méril se leva rapidement et s'approcha. Aranel remercia l'aubergiste qui parti assez rapidement. Méril posa ses larges yeux sombres sur Aranel et le détailla. C'était assez... gênant. Mais l'elfe resta de marbre. Posant son regard azur sur le magicien, il s'adressa à lui.

    - Je me nomme Aranel Valandil. J'ai entendu nombres d'histoires sur la situation actuelle et la menace qui pèse sur le berceau. L'on m'a dit que vous pourriez m'en dire plus. Qui plus est, si je peux vous être utile pour stopper tout cela et sauver nombres de gens...

    Aranel n'eut pas le temps de finir que Méril se retourna à toute vitesse et couru presque vers sa bibliothèque. Il semblait chercher un livre avec grand effort, marmonnant des "mais où est ce fichu livre ? ah bon sang !" dans sa barbe. Aranel s'approcha doucement, un peu méfiant. C'est alors qu'un retentissant "Ahah !" se fit entendre. Aranel attendit et Méril se retourna vers lui, il parlait vite, mais c'était compréhensible.

    Tout ce bazars, tout ces éléments déchainés remonte à une vieille histoire voyez vous ! Oui une très vieille histoire ! Il est dit qu'un élémental, allié a un souverain va le trahir, créeant de grands guerriers vo..voyez ! Oui c'est ça voyez ! Les éléments font se déchainé ça va être le chaos ! Le chaos vous entendez ! Oui on va d'voir le trouver oui voyez ! Il est cachez, je vous dirais où, oui oui voyez, allons-y vite vite ! Plus de temps à perdre !

    Attrapant un petit sac, mettant un manteau, Méril sorti d'un pas rapide. Visiblement, Aranel prit cela pour une réponse positive concernant le fait d'aider à anéantir la menace. Sauf que l'élémental devait être puissant. Bizarrement l'elfe n'était pas très confiant quand au fait d'avoir Méril dans les pattes. Le magicien semblait un peu, hum, encombrant sur les bords. Mais de toute façon, ce qui était sur c'est qu'Aranel avait besoin de lui pour trouver et surement pour vaincre cet élémental. Il était certains que la chose ne serait pas aisé. Accélérant le pas, il entreprit de suivre Méril, arrivant aisément à sa hauteur, il pu observer l'homme qui avait le nez dans son livre.

    - Et où allons nous exactement ?
    - Au berceau ! Au berceau oui oui !


    Décidément, Aranel trouvait cet homme de plus en plus étrange. Finalement, au bout de plusieurs dizaines de minutes, les deux hommes arrivèrent au berceau. Le ciel était sombre et les ilots correspondants aux éléments firent clairement froid dans le dos à l'elfe. Aranel n'avait pas vraiment peur de quoi que ce soit, mais là, clairement, il sentait la puissance et le menace que représentait celui qui avait déclenché tout ça. Il n'avait pas spécialement peur de la mort mais il préférait encore resté en vie. Il pourrait mourir en héros lorsqu'il jugerait qu'il avait accompli suffisamment de bonnes actions dans sa vie, ce qui n'était pas le cas pour le moment. Les deux hommes pouvaient assistés au spectacle depuis le haut d'une falaise où ils s'étaient arrêtés. Aranel s'approcha du bord observant les éléments se déchainés. Le spectacle était relativement effrayant. Méril fouillait toujours dans son livre à la recherche d'informations concernant le lieu où pouvait se trouver l'élémental à l'origine de tout ça.

    - Ca y est ! J'lai ! J'lai voyez !

    Aranel n'eut pas besoin de reculer. Méril s'approcha de lui et lui désigna du doigt une falaise en face. Il fallait traverser le berceau, chose qui ne serait pas aisé au vu du fort vent et de la glace.

    - Là ! Là bas voyez ! Voyez ! Il est là bas !
    - Sérieusement ?!
    - Oui oui oui oui ! Il nous faut traverser vite vite !
    - Et bien allons-y...


    De suite, elfe ou pas elfe, Aranel faisait beaucoup moins le fier. Il faudrait traverser tout le berceau afin de rejoindre l'autre côté. La chose ne serait pas simple, surtout qu'une fois là bas, il lui faudrait vaincre cet élémental. Aranel n'avait pas encore la force, la magie ou encore le savoir pour battre un tel ennemi. Clairement il risquerait sa vie sur ce coup, il en était conscient. Ses parents n'avaient surement pas réalisés mais si ils savaient cela, évidemment qu'ils ne l'auraient jamais laissé partir. Et ils auraient eu raison. Cependant, Aranel se sentait envahi par une vague de courage. Il avait envie de sauver le berceau, que les gens puissent à nouveau y venir sans risque clairement leur vies. Il voulait faire un acte de bravoure dont tout son peuple serait fier.

    Du coup, les deux hommes se mirent en route. Méril avait cette fois-ci fermé son livre et se concentrer sur le destin qu'ils avaient à accomplir. Descendant de la falaise par une petite descente sur le côté, ils se retrouvèrent finalement sur la couche de glace du berceau, qui était en train de fondre, créant une sorte de boue. Le vent soufflait abondemment. Les cheveux blonds d'Aranel était attachés, ce qui lui permettait d'y voir encore quelque chose. Un peu de neige fondue, se transformant en pluie virevoltait avec le vent, leur bloquant la vue lointaine. Posant son regard sur Méril se dernier prit un rôle de guide et pointa du doigt l'autre extrémité du berceau. Aranel se mit alors en route à sa suite. Il hésitait à sortir son épée en cas de danger. Mais clairement, ce qui représentait réellement un danger c'était plutôt l'élémental qu'il rencontrerai. La traversée ne se fit pas aisément. Il fallait éviter les divers obstacles tout en tenant sur ses jambes. Aranel avait mit Tillion dans son sac pour la traversé. Il sentait clairement que son renard n'était vraiment pas à l'aise, voir relativement effrayé de voir les éléments déchainés.

    Finalement, au bout d'un peu plus d'une heure de lutte acharnée contre le vent, les deux hommes arrivèrent à l'autre extrémité du berceau. Une large falaise s'élevait devait eux. Méril observa les alentours, cherchant un moyen simple pour arriver au sommet. Un passage, un petit chemin. On pouvait sentir qu'il n'avait pas très envie d'escalader. Finalement, Méril parvint à trouver un petit passage étroit, qui permettrait de monter, avec un peu d'agilité au sommet de la falaise. La monté leur prit un peu de temps, le chemin étant tout de même ardu.

    Ils parvinrent finalement en haut. Le spectacle qui s'offrait à eux était troublant. Un homme, en lévitation, bras écartés, semblait plongé dans une sorte de transe. De ses mains s'échappait une magie sombre. Autour de lui, le paysage était gelé, des arbres, des plantes, comme figés pour l'éternité. Comme si le temps c'était arrêté. Cependant, tout continuait de fondre, de plus en plus vite, créant une sorte de pluie. Le vent soufflait encore, mais beaucoup moins fort que dans le berceau. Aranel et Méril s'approchèrent alors doucement, l'élémental n'avait pas l'air de s'être rendu compte de leur apparition, ou alors il n'en montrait aucune signe. Remettant Tilion à terre, Aranel commença à tirer doucement son épée courte. Il était prêt à toute éventualité. Bien qu'il n'avait pas forcément envie de tuer, il était conscient que c'était là surement la seule façon d'arrêter cet élémental et d'en finir pour de bon avec ce chaos.

    C'est alors que l'élémental tourna la tête vers eux, d'un mouvement sec, ce qui fit clairement peur à Méril qui sursauta. Aranel fut surprit également mais ne broncha pas.

    - Qui oses venir s'affronter à moi ? Croyez vous vraiment pouvoir me battre ?

    Dit-il d'une voit rauque et puissante. Mais Aranel n'avait pas peur, il n'était pas effrayait, seul la perspective de mourir lui ferait probablement être un peu moins entreprenant qu'à son habitude. Il était conscient de ses faiblesses, mais jamais, non jamais il ne s'avouerait vaincu. L'élémental descendit alors de sa transe, les flots de magie cessèrent et les ilots commençaient à disparaitre. Cependant, ses mains se mirent à produire de nouveau la magie noire que les deux hommes avaient pu voir. Aranel se mit sur ses gardes, une main prête à lancer de la magie, l'autre tenant fermement son épée. Il était prêt à en découdre. Méril avait jeté son livre à terre. Malgré le fait qu'Aranel le trouvait bizarre, il avait été prit d'un grand courage et ses mains se mirent à luire d'une magie bleuté. Quoi qu'il allait se passer, les deux hommes ne se laisseraient pas faire.

    Le trait de magie noire parti vers Aranel, ses réflexes elfique lui firent activer son bouclier en une fraction de seconde et ce dernier absorba la puissante magie. Mais ce n'était pas sans peine, Aranel senti tout de même une onde de choc qui fut un peu douloureuse. Voyant cela, Méril répliqua aussi et les traits de magie fusèrent. Tilion se rua vers l'élémental, occupé à échanger des traits de magie avec Méril, et bondit sur lui, le faisant reculer. Malheureusement se dernier dégagea l'animal et le fit voltiger plus loin, Tilion fut assommer sur le coup. Aranel chargea, c'était tout ou rien. Activant de nouveau son bouclier à "pleine puissance" il se rua vers l'élémental avec son épée, quelques esquives pour parer les éventuelles attaque. Cependant, il n'avait pas prévu une chose. C'est que l'homme était particulièrement fort de surcroit. Transformant sa main en main métallique il fini par saisir l'elfe par la gorge et le souleva, tentant de l'étrangler. Aranel se sentait défaillir, tentant de se débattre, son bouclier était HS et son épée au sol. C'est alors qu'une chose inattendu ce produit. Méril, qui avait été mit hors combat par un sort de glace c'était relevé, prenant son courage à deux main il avait foncé, et ramassé l'épée d'Aranel. Aranel et l'élémental étant trop occupé un peu plus loin, l'épée avait été laissé sans surveillance. C'est finalement dans le dos de l'élémental qu'elle fut planté, avec une grande vaillance par Méril.

    Un grand cri retenti dans tout le berceau. Le ciel se déchira tandis que l'élémental levé la tête vers le ciel, les yeux totalement noirs. Peu à peu il commença à s'effriter et fini par lâcher Aranel. Les deux hommes assistèrent à la fin du puissant élémental qui se réduisait en poussière. Au fil de sa décomposition, le ciel se dégageait tandis que les ilots terminaient de disparaitre. Le spectacle était impressionnant. Aranel, au sol, commença à se relever tandis que le ciel redevenait bleu. Tilion se réveillait aussi. Posant son regard azur sur le petit magicien il déclara.

    - Merci Méril, tu nous as sauvé, tu m'as sauvé la vie. Le berceau cristallin est sauf.

    Spoiler:
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    Dim 18 Mai 2014, 19:47


    « Le Berceau qu'on disait autrefois cristallin se meurt aujourd'hui dans une lente agonie. Nul neige se tombe sur sa glace et ses arbres givrés. Un mal irascible gronde et crie vengeance. On déserte cette région. On l'évite. De nombreuses rumeurs commencent à courir. Je connais mille et une légendes. Je me demande lesquelles sont vraies. » Un jeune homme soupira avant de vider d'une traite le reste de son verre. Le regard mélancolique et la mine fatiguée, il tenait sa tête dans sa main, le coude posé sur le comptoir. Dans le vide le plus profond, puisqu'il pensait ne pas être écouté, il parlait dans un murmure dans de douces lamentations. Dans un sursaut, il tourna vivement la tête lorsqu'une main se posa sur son épaule. « Hello sweetie.» lui glissa une voix douce et chaude à l'oreille. « Qu'est-ce que … ? » Surpris, il contempla la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Grande et mince, elle avait un regard de biche et des prunelles d'un bleu givré. Une masse de cheveux bruns aux délicats reflets bleutés ondulaient le long de son dos nu. Elle portait une légère robe céruléenne et sans manche qui soulignait sa plastique sans défaut. De nombreux colliers cerclaient sa gorge, quelques bagues ornaient ses longs doigts et des dizaines de bracelets tintaient à ses poignets. Dans un sourire, elle pencha la tête sur le côté. « Bonjour.» reprit Méril, toujours étonné. Songeur, il laissa son regard glisser sur la demoiselle qui ne rechignait pas à mettre en avant sa ligne. « Qui êtes-vous ? » continua-t-il en se montrant soudainement plus entreprenant. « Megæra. » répondit-elle tout bas. « Méril. » se présenta à son tour le Magicien. « Veuillez excusez mon intrusion. C'est que je vous écoutais et tout cela m'intéresse. Je comptais me rendre au Berceau Cristallin mais à quoi dois-je m'attendre ? » - « Une charmante jeune femme comme vous n'a rien à faire en ces lieux tels qu'ils sont à présent.» - « Je vais prendre le risque.» - « Laissez-moi vous accompagnez, Megæra. J'ai effectué quelques recherches de la plus haute importance sur ce Berceau. J'ai du abandonné toutes mes données sur place. Je me dois de les retrouver. Faisons le chemin ensemble. » Une légère moue tinta les lèvres de la jeune femme. « Je ne sais trop. Il faut demander son avis à Docteur Oswald.» - « Présentez moi votre ami, je plaiderai moi-même ma cause.» La Lapine sourit. Dans un gros fracas qui fit trembler le plancher de la petite taverne, une créature aux airs de peluche, colosse d'au moins deux mètres, arriva. « Méril, je vous présente Docteur Oswald.» Le Magicien, les yeux ronds, se crispa et avala sa bière de travers.

    Megæra était une femme étrange et secrète. Elle appréciait la bonne compagnie et être bien entourée. Pour autant, elle se fichait de ses hommes et de ses femmes, de ses enfants et ses personnes âgées. Ils ne l'intéressaient pas. Lorsqu'elle se montrait charmante et sensuelle envers quelques inconnus, elle n'espérait guère finir entre ses bras ou dans ses draps. Elle cherchait simplement à éveiller le désir, faire naître une idée, et briser la fable en s'enfuyant en courant dans un éclat de rire. Elle ne voulait pas qu'on la touche. Ils ne le méritaient pas. Deux personnes avaient compté autrefois dans sa vie. C'était ses parents. Du moins, ceux qu'elle pensait l'être. Elle trouvait dans les tréfonds de sa mémoire quelques images évasives de son vrai père et de sa vraie mère. Ils n'étaient plus là. Mais depuis quelques mois, elle vivait dans l'espoir de retrouver l'homme qui était le centre de son univers. Son frère. Klara, la femme qui l'avait élevé, lui avait confié avant qu'elle ne claque la porte, qu'ils étaient jumeaux. Liés par l'âme qui ne faisait en réalité qu'une, l'un ne pouvait mourir sans entraîner l'autre dans sa chute. Et parfois, les yeux fermés, elle croyait l'entendre chuchoter, à le ressentir. Il était dur de poursuivre une ombre dont on ne savait rien. Elle n'abandonnerait pas pour autant. Elle persévérait jusqu'à le trouver. Pendant ce temps, elle pouvait bien s'amuser dans des jeux de séduction, qui avaient toujours été une affaire de manipulation. Elle avait déjà tué. Ce n'était rien à ses yeux. La Démone avait un visage d'Ange. Un couteau dégoulinant de sang dans une main, un sourire aux lèvres, les yeux plus clairs que jamais, tout allait au mieux dans le meilleur des monde.

    « C'est …. » Les doigts fébriles, Megæra avança doucement sur la grande patinoire que formait le Berceau Cristallin. Son regard bleu se perdait pour l'horizon noir. L'air était lourd. Le ciel était triste. Surtout, des dizaines d'ilots le parcouraient. « Terrible, n'est-ce pas? » - « J'aurai plutôt dit magnifique.» Méril arqua les sourcils, déconcerté. « Mais vous ne voyez donc pas ...» - « Vous êtes comme n'importe qui. Borné et fermé. Vous vous inquiétez de tout ce que vous ne connaissez pas. Vous trouvez laid ce qui est inhabituel et craignez le changement. Ces couleurs, ce chaos … s'ils étaient peints sous la plume d'un grand maître, vous les trouviez beau. Je n'ai pas besoin d'une toile pour apprécier la beauté d'un paysage.» - « Vous êtes bizarre.» - « Merci.» - « Ce n'était pas un compliment.» - « Au contraire mais qu'importe. Parlez-moi de tout cela.» Docteur Oswald, ce grand maladroit, glissait avec difficulté sur la glace, l'air effrayé. « Il y avait une histoire.» commença Méril qui commençait à croire qu'il ne valait mieux pas contredire la Belle. Il enchaîna : « Une vieille légende sur les sombres exploits d'un elemental. Son nom s'est perdu avec les âges. On raconte qu'il aurait trahi sa Reine et détourné l'énergie du Berceau, puisé dans ses réserves, pour donner plus de puissance aux siens.» La Lapine baissa les yeux. « La glace fond.» murmura-t-elle. Elle releva vivement la tête : « Oswi ! » Le sol gelé était encore bien épais par endroit, mais plus fragile parfois. Un horrible craquement lui glaça le sang. Que Méril tombe dans les eaux froides ne l'aurait pas gêné et elle l'aurait laissé couler sans une once de remord. Cependant, son compagnon de toujours, son adorable Docteur Oswald dont elle s'occupait depuis ses quinze ans alors qu'il n'était qu'une boule de poils pas plus gros qu'un chat, elle l'aimait. Du haut de ses deux mètres pour près d'une ou deux tonnes, ces contrées étaient dangereuses pour lui. Le Docteur glissa sur le côté, évitant de justesse de tomber. La Lapine glissa près de lui.

    « Attention mon amour.» souffla-t-elle à la bête en tenant sa grosse tête entre ses mains blanches. Doucement, elle frottait son nez ou sien. Heureux, Oswald ronronna. « Que devons-nous faire Méril ? » - « J'avais un campement à l'ouest. J'y ai été chassé par une étrange ombre. Peut-être qu'il s'agit de notre homme.» - « Allons-y, mais par les sentiers sûrs.» Elle glissa tendrement un bras autour de son animal. « Bien.» Megæra, qui trouvait le Magicien aussi insipide que simpliste, ne parlait plus durant le voyage, quand bien même il essayait d'établir un contact. Il démangeait à la Lapine de mettre fin aux jérémiades de cet être sans importance. Alors elle se contentait de contempler les cieux.  Les îlots étaient étranges et magnifiques à la fois. Il y avait de simples roches comme de vraies terres. Certaines étaient de feu, d'autres de métal, ou encore d'eau, de glace, de terre, d'air ou de fleurs. Nul doute qu'un élémental était dans le coup. « Restez là, Méril.» - « Hors de question, je vous suis.» - « Vous allez me gêner.» - « Mais non.» - « Ah si si, je vous jure.» - « Ce n'est pas négociable.» Dans un soupire, elle jeta un coup d'oeil au loin. Elle avait entraperçut quelque chose et elle voulait aller voir cela de plus près, mais sans Méril. Alors c'est avec un éclat amusé et joueur dans le regard qu'elle se tourna à nouveau vers le magicien. « Écoute moi bien, vermine.» Elle plaque ses doigts contre sa gorge en serrant ses vêtements. Doucement, elle serra ses doigts contre son cou. « Je n'ai absolument pas le temps de m'attarder avec toi et tes gamineries, j'ai bien plus à faire. Alors si tu ...» - « Wahou. Mais quelle tigresse.»

    La Bélua contempla le nouveau venu. C'était un homme, grand et fort, qui avait pourtant la tête de ces gens peu fréquentables. Les mains dans les poches, il avait un sourire moqueur. Megæra lâcha le Magicien qui s'effondra sur la glace en reprenant son souffle en toussant. « Lapine en réalité.» répondit-elle en faisant quelques pas lents sur le côté. « Hum. Sexy.» - « Merci. Vous êtes ?» - « Sin. Que fais une jolie poupée dans les parages ? » - « Elle se pose des questions.» - « Et que compte-t-elle faire ? » - « Très certainement régler le problème.» - « Quel dommage. Une si jolie fille.» - « Tu rêvais éveiller, de toute manière.» Les deux bondirent l'un sur l'autre, prêt à s'engager dans un combat enragé. Sin avait une épée, et il savait la manier. Vive et agile, la Lapine sautait de toute part. Loin d'être de la puissance brute, elle comptait sur sa rapidité pour s'en sortir, ainsi que sur l'effet de surprise. « Elle va se calmer, la Lapine.» grogna Sin. L'épée pointée au loin, il n'avait aucune chance de toucher sa proie dans ses conditions. La demoiselle était perchée sur la lame. « Vous savez ...je ...» Meg se laissa tomber. D'un coup de pied, elle fit voler l'épée. Sin lui saisit les deux poignées en un instant. « Je te plaît, non ? » - « J'évite de fricoter avec celles qui veulent ma peau.» - « Ah oui ? Je ne pensais pas avoir à faire à un trouillard et un lâche, un ...» Elle ne put terminer sa phrase. Les lèvres collées à celle de l'élémental, elle le laissa glisser ses mains à sa taille devant le regard confus de Méril. Doucement, elle enlaça le cou du jeune homme tout en continuant de l'embrasser avec une passion non dissimulée et un désir qui s'éveillait. « Quel dommage.» souffla-t-elle en répétant les paroles de Sin. « Quoi ? » demanda l'autre tout bas. « Je suis une Empoisonneuse.» La gifle fusa et Megæra glissa sur plusieurs mètres, la joue rouge. Pourtant, elle riait, quant bien même Sin récupérait son épée avec la volonté évidente de la couper en deux. Megæra sortit son fouet. « Tu es un homme mort.» - « Je connais de très bon guérisseurs.» - « Encore faut-il que tu puisses les rejoindre. Je te tuerai ou te retiendrai.» Les gestes de l'élémental se faisaient de moins en moins précis, de plus en plus lourd. Il finit par s'effondrer après que le fouet lui ait écorché la gorge. Il ne lui restait plus que quelques instants à vivre.

    « Les îles ont disparu. » souffla Meg.  « Vous êtes complètement tarée! » s'emporta Méril en se relevant. Loin de s'en préoccuper, la jeune femme fit quelques pas sur la glace, suivit de près par Docteur Oswald.  La jeune femme finit par se pencher pour récupérer un fragment de roche. Elle sourit.

    1 900 mots - Une pierre élémentaire de feu
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    Dim 25 Mai 2014, 20:55

    Une journée banale parmi tant d’autres dans ma triste non-vie d’Ombre. J’étais retournée, malgré l’interdiction formelle de ma sœur Melody, au manoir qui m’a vu m’épanouir en tant que femme et mourir pour renaitre en Ombre. Depuis que nous vivions toutes deux tels des clochardes en dehors des murs de la ville, je n’avais pu ouvrir le moindre livre et cela me manquait horriblement. C’est pour cela qu’en me levant le matin même, j’avais pris la décision de retourner faire un tour à la bibliothèque de mon mari, bien décidé à combler ce vide intellectuel qui se trouvait dans mon esprit. Je parcourais ainsi des rangées entières de vieux ouvrages poussiéreux, tous plus âgés  et précieux les uns que les autres, à la recherche de ma perle rare du jour. Une fois mis la main sur un recueil de recettes de cuisines, je me mis à le feuilleter avec frénésie, poussée par mon désir constant d’en apprendre plus sur cette matière qui me passionnait tant.

    Ainsi je ne perçus même pas le volatile qui venait tout juste de se poser sur le rebord de la fenêtre. Il lui fallut piailler à plusieurs reprises de sa voix rauque avant que je ne daigne lever les yeux de ces lignes d’encre hypnotisantes.  Un merle noir comme l’ébène aux reflets bleutés me fixait de ces petits yeux noirs, un message accroché à la patte. Je me levais, sautillant à moitié et trottina jusqu’à la fenêtre, bien trop heureuse de recevoir du courrier, principalement alors que j’en connaissais l’expéditeur. Vincent, l’élémental de glace que j’avais rencontré ici même, ne m’avait donc finalement pas oublié. En témoignait le long parchemin que je déroulais délicatement, libérant notre coursier à plumes qui s’enfuit sans demander son reste.

    Chère Milady,

    Comment vas-tu ? Ton corps t’est-il revenu ? Si tel est le cas je serais ravie d’avoir la possibilité de te voir en cher et en os ainsi que de t’entendre parler de vive voix. Mais passons les politesses, si je t’écris aujourd’hui, c’est afin de te relater un fait plus qu’étrange… Connais-tu le berceau cristallin ? Il se trouve sur le continent dévasté, au sud de Megido. Il paraît qu’il s’y trame d’étranges évènements là bas… et plus personne n’ose s’y aventurer. La glace fond et ce n’est pas naturel. Ça me tenterait bien d’aller jeter un œil sur place ! Si tu en as la possibilité, rejoins moi la bas. Ce sera l’occasion de se revoir.

    Ton ami, Vincent.


    Étrange message qui eut pour don d’attiser grandement ma curiosité, d’autant plus qu’il n’avait pas bien été  bien explicite quand à la nature de ces étranges évènements qui l’intriguaient tant. J’attrapais alors une des cartes de ce monde que j’avais en ma possession histoire de situer ma destination. Car bien entendue, je comptais l’accompagner, et évidemment sans en dire le moindre mot à Melody. Soit ma sœur m’aurait interdit de m’y rendre, soit elle aurait tenue à m’accompagner. Dans les deux cas, cela m’aurait à la fois compliqué la tache et gâché le voyage. Et puis je ne tenais pas spécialement à ce qu’elle rencontre l’élémental. Qui sait ce qu’elle serait capable de lui dire ou bien de lui faire subir… Une fois le continent en question visualisé, je partis à travers les ténèbres en direction du port. Ombre ou pas, une étendue d’eau restait une étendue d’eau. Et à moins de voler, il me fallait un bateau pour la traverser. Fort heureusement, mon apparence primaire me permettrait de ne pas avoir à payer ce couteux périple. Même si cela peut s’apparenter à du vol… je m’y étais habituée sans aucun complexe ou forme de remords. Il fallait bien que je trouve des avantages à être morte non ?

    Une fois ce long trajet maritime effectué, j’en profitais pour faire escale à Megido, histoire d’écouter un peu plus attentivement ce que les badauds avaient à dire sur ce qui se passait au berceau cristallin. J’entrais alors dans une des tavernes, demandant alors aux personnes présentes ce qu’elles savaient. Toutes me répondirent rapidement la même chose. Si je voulais des réponses, il me fallait trouver Méril, un magicien qui avait été témoins du chaos qui régnait sur place. Mais pour une fois, je n’eus pas besoin de chercher bien longtemps car c’est ce dernier qui me trouva, alors que j’étais assise à une des tables de bois, un verre de liqueur à la main -oui, je possédais assez d’argent pour m’offrir cela, je n’étais pas SI à la rue que cela-. Le jeune homme était assez beau garçon je dois avouer et portait un carnet de cuir sous le bras. Il vint s’asseoir en face de moi et me parla d’un ton enjoué.

    - Alors comme ça tu veux en savoir plus sur ce qu’il se passe au Berceau ? Je vais te le dire, à une condition, c’est que si tu décides de t’y rendre, tu m’emmènes avec moi ! J’ai quelque chose de très précieux à récupérer là bas…

    - Oui, je ne vois pas pourquoi je t’empêcherais de m’accompagner. Alors, qu’est-ce qui as bien pu arriver pour que tout le monde ait fuit comme ça ?

    - Les éléments se sont déchainer sans raison ! C’était un véritable chaos là bas ! Nous avons tous du prendre nos jambes à nos cous ! J’ai essayé d’emmener le maximum de mes recherches mais malheureusement, dans ma précipitation, je n’ai pu tout récupérer… Il faut absolument que j’y retourne !

    - … Ce n’est pas normal… Je compte bien y aller… Cela ne me pose pas de problème que tu vienne, mais ne me gène pas !

    Et c’est ainsi que nous nous sommes mit en chemin. Il me fallut beaucoup plus de temps que je ne l’aurais fait seule pour me rendre là où mon intérêt se trouvait. En chemin, Méril ne cessa de me parler de son travail, ce qui eut le don, au bout de quelques bonnes heures, de me provoquer un sérieux mal de tête. Le berceau cristallin... de tous les lieux qu’il m’est été donné de visiter sur le continent dévasté depuis mon errance - sans aucun autre but que la découverte de nouveaux horizons-, celui ci devait bien être le plus magique et mystérieux d'entre tous. Entouré par Megido, au nord, et Draguinal, au sud, gouvernée par un temps hivernal éternel qui avait cristallisé la nature environnante, pourtant luxuriante, j'admirais le paysage qui s’étendait devant mes yeux. J'avais entendue parler auparavant de ce gigantesque lac aux eaux turquoise aujourd'hui recouvertes d'une épaisse couche de glace et c'est tout naturellement intrigué que j’aie souhaité m'y rendre lorsque Vincent m’y invita., d’autant plus que mon magicien ne cessait de m’en parler comme d’un endroit merveilleux.

    Pourtant, quelque chose clochait. L’on m’avait décrit l’endroit comme animé, rassemblant pêcheurs, patineurs et vacanciers amoureux du froid. Et pourtant, il n’y avait pas un béluah félidé à des kilomètres à la ronde. Le ciel était n’était que ténèbres menaçantes et rendait le lieu terriblement sombre et triste… Mais ce fut ce qui se trouvait au dessus du lac qui nous laissa bouche bée Méril et moi. Des ilots, en grands nombres, tous représentant un élément de la nature, flottaient comme un présage de mort au dessus de la glace qui commençait à fondre, mourante.

    - Méril ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

    - Je… Attendez… Cela me rappel une vieille légende… Cela raconte l’histoire d’un élémental qui trahirait sa souveraine en puisant dans la puissance du berceau pour doter ses guerriers d’une incroyable puissance…  Comme tu le sais, la porte des élémentals qui donne accès à l’Aeden est ici… Oh non…

    - Tu crois que la légende n’en est pas une ?

    - Je ne sais pas… mais si c’est le cas, on ne peut pas rester là à ne rien faire !


    Un dilemme et non des moindres se posa alors à moi. L’on m’avait parfaitement expliqué que les Ombres se devaient de toujours rester neutres faces aux conflits de grande envergure… Hors, il s’agissait là d’une sale histoire de trahison envers un puissant dirigeant d’une race… Normalement, il m’étais impossible et même interdit d’agir et de ne lever ne serais-ce que le petit doigt… Et pourtant… Le magicien m’avait bien fait comprendre l’urgence de la situation… La nature risquait de beaucoup en pâtir… Si je devais pouvoir agir… ne devais-je pas le faire ? Après tout je n’étais qu’une petite Ombre de rien du tout… mes actes ne devaient pas encore avoir grande importance pour ma race… Du moins je l’espérais. Et puis je ne pouvais non plus attendre une manifestation de mon ami de glace… J’avais pris ma décision et je priais intérieurement pour ne pas avoir à la regretter.

    - Cet élémental… Il est puissant ?

    - Pour réaliser un tel exploit, énormément. Mais nous devons le mettre hors d’état de nuire. Tu t’en sens capable jeune fille ?

    - Aucune idée, mais cela vaut la peine d’essayer. Mais ne me gène pas et tache de rester à l’écart de tout ça, c’est pour ta survie et si je dois avoir du sang sur les mains autant que cela ne soit pas le tiens.

    Il ne répliqua pas, se contentant de sortir son étrange carnet et de commencer à griffonner frénétiquement dessus. Ah ces scientifiques… Je redevins alors ombre, la meilleure apparence pour effectuer mes recherches sans danger de cet être maléfique, et j’eus tout juste le temps d’entendre un « Oh ! » admiratif de Méril avant de m’élancer à travers les ténèbres qui fort heureusement pour moi étaient en grand nombre ici. Je cherchais à grande vitesse, sans contraintes de hauteur ou de distance, mais pas moyen de mettre la main sur cet élémental fou furieux. Je devais donc faire marcher ma tête. Un îlot de feu plus mobile que les autres attira mon attention et je le contournais, prudente. Il était là, assis sur une roche ardente, affairé à je ne sais quoi. Mon instinct refusait de m’approcher d’avantage de cet être malfaisant… Et pourtant… Je ne savais que faire… L’arrêter ? Si ceux de son espèce n’en avaient été capables, je ne le pouvais assurément pas. Il ne me restait que l’option de le tuer. J’avais déjà eu du sang sur les mains des années avant, mais il ne s’agissait que celui d’animaux. Ôter la vie d’un homme de sang froid… C’était tout autre chose…

    Mais alors je me fondais dans l’ombre d’un îlot de glace, une violente bourrasque m’atteignit brutalement de je ne sais où. L’élémental. Il m’avait vu… Mais comment ? Pas le temps de réfléchir, une deuxième rafale de vents se dirigeait vers moi, tels des lames tranchantes. Ma vieille peur que mon corps de fumée ne disparaisse me saisis et je repris immédiatement mon être solide. Son attaque me scarifia les avants bras que j’avais placés en position protectrice, et je m’écrasais sur un îlot de terre, lourdement. C’était la première fois que je ressentais autant de douleur physique et une gerbe de sang s’échappa de ma gorge. J’étais étourdi, sonnée, alors que mon ennemi avançait d’un regard sadique vers moi. Il me fallait un moyen, une diversion, vite !

    Il me fallait quelque chose pour le rendre immobile, assez pour que je puisse me glisser dans son ombre… Je saisis mon couteau de cuisine fermement dans ma main, à m’en faire blanchir les jointures, et me concentrais. Viser à cette distance ne serait pas chose aisée… Mais cela valait le coup d’essayer… J’imaginais alors… une substance, nauséabonde à mon goût, collante, visqueuse… Des algues… C’est cela… J’usais alors de mon pouvoir de création culinaire afin de matérialiser des algues au dessus de sa tête… Gagné, surpris quelques secondes, il grilla ensuite mes précieux aliments dans un « arg » dégouté. Mais c’était bien assez de temps qu’il me fallait… En un instant, je me glissais dans son ombre et grandis solidifia uniquement ma main… Dans un réflex de survie, alors que je sentais du vent se matérialiser dans sa main, j’enfonçais profondément mon glaive morfal dans son cœur…

    Épuisée, à nouveau humaine et le corps couvert de blessures diverses, je le regardais disparaître, son regard haineux fixant mes yeux verts. J’avais gagné. Je ne sais encore comment j’étais parvenue à une telle prouesse, mais j’avais gagné… A la place, une petite pierre argentée gisait au sol, source de son pouvoir… J’héritais donc de l’élément qui m’effrayait le plus… que c’était ironique… Les îlots disparurent un à un et j’eus juste le temps de sentir les bras de Méril me recueillir. Un large sourire s’étendait sur son visage, doublé de ses yeux brillant de tout ce qu’il avait pu voir en ce jour. Puis je m’évanouis.

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    Jeu 05 Juin 2014, 15:46

    Cela faisait quelques jours que l'elfe restait cloîtrée chez elle. Elle ne regardait même plus par la fenêtre, se contentant de rester blottie dans ses draps, un bouquin différent tous les jours dans les mains. Julia la regardait, en s'étonnant toujours autant de voir la quantité de livres qu'elle possédait. Elle se demanda même si elle ne passait pas juste son temps à relire les mêmes livres tous les jours, en changeant juste la couverture. Cependant, en voyant le sourire béat de sa maîtresse alors qu'elle parcourait les pages, elle savait pertinemment qu'elle se trompait. Elle lisait, elle adorait lire, elle passait son temps à lire. Elle se cultivait, dans un sens. Mais malgré tout, la Dullahan se disait que rester ainsi enfermée chez elle ne l'aidait pas. Elle finirait en ermite si cela continuait. Sans compter que Julia ne pouvait pas trop sortir sans elle alors.. elle se retrouvait bloquée, elle aussi. La petite fille soupira. « Tu ne comptes plus sortir, Mircella ? Tu sais, ce serait bien de voir du monde.. ». Elle n'osait pas en dire plus. Elle craignait de s'attirer les foudres de la jeune femme en insistant. Elle n'eut en réponse qu'un vague hochement de tête, tandis qu'elle tournait les pages, l'air distraite. La Dullahan se rapprocha de l'elfe et lui prit la main. « Viens au moins avec moi acheter à manger. Nous n'avons presque plus rien. ». Mircella se redressa et suivit l'enfant après s'être habillée et coiffée.

    Elles parcoururent alors la rue commerçante et firent leurs courses : des friandises, des produits locaux... Rien de bien fou. Le duo s'arrêta alors sur un banc pour manger un peu de pain et, au détour d'une conversation, ils entendirent ceci. « Tu as entendu les rumeurs sur le berceau cristallin ? Il paraît que même les élémentals ne veulent plus y entrer ! Ils ne veulent pas aller à Aeden tellement ça leur fait peur ! ». « Oui, oui j'ai entendu ! Les pauvres.. La météo ne leur fait pas de cadeaux, mais je ne pense pas que ce soit uniquement un problème météorologique.. On raconte que quelqu'un est à l'origine de ces petits problèmes, mais personne ne sait qui et personne n'ose aller y jeter un œil ! Si quelqu'un y va, ce ne sera sûrement pas moi ! Ah ah ah ! ». Les deux personnes s'en allèrent alors, laissant Mircella et Julia des idées pleins la tête. La petite fille se tourna vers sa maîtresse, un sourire béat sur le visage. « Tu as entendu ça ? Viens, on y va ! Je suis sûre que tu as lu pleins de bouquins intéressants sur le berceau cristallin ! Et on y a jamais été ! » suggéra t-elle, guillerette. Elle sautilla ensuite vers les deux personnes dont elle avait espionné la conversation et leur demanda quelques détails, afin d'être bien préparée. Meril, un magicien, traînait dans le coin. Il pourrait donc mieux leur expliquer qu'eux. Ils ne savaient rien. Julia souffla un « Inutiles.. » avant de retourner voir Mircella. L'elfe marqua un bon temps d'hésitation, tout en fouillant dans les courses qu'elle venait de faire pour en sortir une pomme rouge qu'elle croqua. Puis, après avoir avalé, elle donna son approbation à la Dullahan.

    Elles se levèrent alors mollement du banc où elles s'étaient installées et se mirent en route vers le berceau cristallin. La petite n'avait pas tort : elle avait lu bon nombre de contes qui faisaient référence à cet endroit. Cela la faisait rêver. Quelque part, elle était heureuse d'y aller. Alors qu'elles s'engageaient sur un sentier vers le dit-lieu, un cri retentit. On les interpellait. « Mesdemoiselles ! ». La petite fille se retourna, flattée d'être appelée ainsi et un beau jeune homme leur courait après. Il posa ensuite sa main sur l'épaule de Mircella, qu'elle rejeta avec une mine de dégoût. Il se prenait pour qui celui-là.. « Je suis Meril. On vous a sûrement parlé de moi ! Le fait est que je veux récupérer des recherches que j'ai laissé au berceau cristallin, donc je me suis dit que je pourrais vous accompagner, une pierre deux coups ! ». L'elfe haussa les épaules et se mit en route, tandis que le magicien les suivait à la trace. Elles ne mirent alors pas trop de temps à atteindre ce fameux berceau et plus elles avançaient, plus le ciel se couvrait. Une odeur d'orage rodait dans l'air et l'elfe se surprenait à lever la main vers le ciel plusieurs fois comme pour vérifier qu'il ne pleuvait pas. Cependant, ce ciel restait immobile, noir, triste. Plus aucun nuage, pas un seul rayon de soleil. Pourtant, il faisait si beau dans les autres recoins des terres du yin et du yang. Cette météo bien plus que foireuse cassa le moral de la jeune femme qui se sentait affreusement seule, comme abandonnée dans une tempête dont elle ne pouvait sortir. « Ne vous en faites pas.. J'aurais envie de vous dire que c'est normal, car c'est comme ça depuis des jours. Mais ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas bien dangereux » affirma t-il, un large sourire sur les lèvres. Ce n'est pas bien dangereux hein.. Mircella ne l'appréciait pas des masses. Elle ne lui faisait pas confiance mais elle n'avait pas le choix. Le groupe leva les yeux vers le ciel noir et, après quelques secondes d'observation, la jeune femme remarqua plusieurs îlots flottants dans le ciel. Elle écarquilla les yeux, visiblement surprise.

    « Puisque je suis là et que vous semblez bien troublées par ce qui se passe juste au dessus de nos têtes, autant vous raconter une petite histoire qui pourra peut-être vous aider à régler le problème ! Qu'en dites-vous ? ». Julia s'enthousiasma et hurla pour une histoire, alors qu'elle s'asseyait par terre, telle une bonne petite fille. « Oh oui, une histoire ! » Elle tapa alors ses mains l'une contre l'autre, surexcitée. L'elfe soupira et se mit assise à côté d'elle, visiblement las. « C'est une vieille légende mais cela pourrait avoir son importance.. Il y a longtemps, très longtemps, un élémental décida de trahir son souverain. Jusque là, rien de bien facétieux mais attendez la suite. Il complota contre elle et retourna le peuple entier à son avantage. Il se mit alors à puiser l'énergie du berceau afin d'acquérir toujours plus de puissance et de régner seul sur les élémentals. Je pense que c'est un peu quelque chose du genre. Cette légende est peut-être vraie. Peut-être pas. Mais ce qui est sûr c'est qu'il faut faire quelque chose. » Mircella se surprit alors à être très attentive à ce qu'il racontait. Il n'avait peut être pas tout à fait tort. Quelqu'un préparait un mauvais coup sur cette île. La glace ne pouvait pas fondre du jour au lendemain, et ces îlots dans le ciel n'étaient pas le fruit du hasard. Elle craqua alors nerveusement ses doigts en s'étirant. « C'est une belle histoire. Triste et pleine de haine mais belle. Je suppose que vous avez raison.. Encore faut-il trouver celui qui cause tant de problèmes ! » « Mais je suis juste derrière toi ma belle.. » Une voix. La jeune femme se retourna alors, dans un élan de panique. Personne. Puis, la voix retentit alors une nouvelle fois dans son dos. « Tu comptes m'arrêter ? Tu es plutôt marrante... » Elle se retourna une nouvelle fois pour suivre le son de la voix de son mystérieux interlocuteur mais rien. Il bougeait trop vite. Où peut-être était-elle trop lente. Julia semblait tout aussi paniquée et tournait dans tous les sens, espérant saisir l'occasion de voir qui leur parlait. Meril, quant à lui, ne semblait pas très affecté. « Je suis assez surpris qu'il soit venu de lui-même.. » affirma t-il, impassible.

    Bientôt, les deux jeunes femmes attrapèrent le tournis et manquèrent de tomber plusieurs fois. Il se foutait d'elles ! Il se foutait d'elles ! La colère ne prit pas beaucoup de temps à gagner le cœur de Mircella, qui commençait à ne plus tenir le coup. Il s'amusait d'elles, les faisaient tourner en bourrique. Et elles ne pouvaient rien faire. Elles se retrouvaient là, comme des idiotes, à tourner en rond sans même savoir ce qu'elles cherchaient. Quel bordel.. L'elfe décida de s'arrêter. Elle ne devait pas devenir son jouet. Elle devait lui résister. Peut-être que si elle restait à ne rien faire, à essayer de lui parler sans autant le poursuivre, il accepterait de se montrer. « Pourquoi faites-vous ça ? » hurla t-elle, à l'attention de cette fameuse personne. « Pourquoi ?.. » fit l'écho. « Parce que je m'ennuie. Parce que je veux le pouvoir. » furent les paroles chuchotées à l'oreille de la petite elfe, avant qu'il ne disparaisse à nouveau sans qu'elle ait eu le temps de l’apercevoir. Il l'énervait. Mais elle devait le cacher. « Vous devez avoir une vie bien ennuyante pour passer votre temps à enquiquiner les autres. ». Il ne répondit pas. Elle crut même qu'il était définitivement parti..

    Cependant, il apparut. Enfin. Il s'agissait d'un grand homme, dépassant bien l'elfe d'une dizaine de centimètres. Et n'en parlons même pas pour Julia. Le colosse les fixait, l'air agressif et amusé en même temps. « Vous osez venir perturber mon petit rituel ? Et qu'est-ce que vous allez faire ? » Il se mit à rire, tout en observant l'allure féminine et frêle de l'elfe ainsi que ses faibles muscles. Elle ne pouvait rien faire, tout du moins c'est ce qu'il pensait. La jeune femme souriait, et bientôt elle se mit à chanter. Son chant envoûta l'espace autour d'elle et la protégea, alors qu'elle avançait en tendant la corde de son arc où était posé une flèche vers l'élemental. Pendant ce temps, Julia lui sauta sur la jambe pour l'empêcher de bouger. C'était facile. Trop facile. Elles n'y arriveraient pas. L'élémental les renvoya alors en arrière en envoyant une vague de vent sur elles. « Vous me pensez si faible que ça ? Vous me faites bien rire. Peut-être vous garderais-je près de moi juste pour rire de vous de temps en temps plutôt que de vous tuer.. » Il avait raison. Elles ne pouvaient pas l'affronter ainsi. Mircella se tourna vers Meril qui restait derrière elles, à ne rien faire. « Meril ! Tu as des sorts pour le bloquer quelques secondes ? » Le magicien fit signe de la tête que non. Il ne servait vraiment à rien celui-là.. Julia soupira. Il devait bien servir à quelque chose. Elle courut alors vers ce dernier et lui murmura quelque chose à l'oreille. Elle fit de même auprès de Mircella, tapant pas mal sur les nerfs de l'élémental qui se sentit ignoré. « Alors ? On essaye plus rien ? ». « Oh, si. ».

    Les trois personnes se mirent alors en triangle autour du colosse afin de l'encercler. « Trois, deux, un.. ». Meril lança alors un sort de glace pour le faire reculer, Julia plaça une corde autour de ses jambes pendant qu'il regardait ailleurs et l'elfe décocha une flèche. C'était un piège ridicule, mais un piège qui marcha, à leur grande surprise. Les îlots disparurent alors et le ciel se dégagea. C'était fini. C'était parfaitement ridicule, mais c'était fini.


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    Ven 06 Juin 2014, 23:18

    https://www.youtube.com/watch?v=TrHfu-HT2lM

    Le parquet grinçait dangereusement sous l’affolement des pas d’une demi-dizaine de personnes. Des civils ou des aventuriers, le sorcier n’en avait cure. Ils n’étaient armés que des couteaux qu’ils avaient récupérés sur les tables de l’auberge ou de leur bâton dont ils se servaient pour les longues marches hors des zones d’habitation. Seul l’un d’entre eux était armé convenablement, même s’il ne s’agissait que d’un sceptre. Il cria des ordres aux autres en espérant que cela augmenterait leur rapidité de course.

    Ils étaient tous parvenus à l’étage de l’auberge à présent, poursuivant l’homme encapuchonné. Ce dernier n’avait pas vraiment d’issue. Il n’y avait ici que des chambres. Et le temps de monter sur le toit et ses poursuivants lui tomberaient dessus.

    Tout ça pour une potion. Inconnue du sorcier, l’on disait que celle-ci permettait à celui qui en buvait de voir son corps se disperser, où chaque morceau se transformait en colombe. L’être se retrouvait ainsi dans chacune de ces colombes et pouvait reconstituer sont corps en les regroupant à nouveau.
    L’adepte avait retrouvé son propriété et avait donc tenté de l’alléger frauduleusement de l’une d’entre elles. Avec plus ou moins de réussite, Ageman c’était retrouvé avec la potion entre les mains et 5 gusses gueulant sur ses basques.

    Et maintenant il ne se retrouvait qu’avec une échappatoire en tête, la fenêtre se trouvant droit devant lui. Il redoubla d’ardeur et fonça dessus. Levant sa lance en avant, il comptait l’utiliser afin de briser le verre avant de passer au travers. S’il avait eu la maitrise nécessaire il aurait pu traverser la matière en verre et laisser la fenêtre intacte. Mais il avait bien trop peur de se retrouver avec d’innombrables bouts matérialisés dans son corps.

    La pointe de la lance percuta la fenêtre et la brisa en un point précis. Tout le verre ne partit pas en éclat et le corps d’Ageman dû finir le travail en sautant au travers. Il devait avoir au moins 3-4 bons mètres d’ici jusqu’au sol. L’adepte brumeux tenta de se réceptionner comme il pu par une roulade, mais le sol laissé glissant par le mauvais temps qui s’était installé dans la région le précipita dans la boue. Quelque chose se brisa sous ses vêtements et il cru tout d’abord s’être casser quelque chose. Mais en se relevant tant bien que mal il se rendit compte que c’était la potion qu’il avait glissé dans l’une de ses poches qui avait éclaté.

    Il jura comme pas possible, couvrant presque le mage qui du  haut de la fenêtre brisé, ordonnait à ses chiens de redescendre pour poursuivre le voleur.
    Ezrhat Ageman reprit un semblant d’esprit après cette perte maudite et se glissa dans la ruelle sombre la plus proche. Il tourna à droite, puis gauche puis traversa le boulevard de la bourgade à tâtons avant de prendre une ruelle perpendiculaire. Là il prit une pause pour souffler. Caché derrière un baril en bois, il entendit 2 personnes discuter à quelques pas de là. L’un des hommes semblait rechercher quelqu’un pour l’accompagner au cœur du berceau cristallin. L’autre refusait prétextant que c’était devenu un endroit de malheur que tout le monde fuyait. Il disait que les gens en avaient peur et qu’il fallait être un fou pour aller dans cette direction.

    Le mage noir saisit cette échappatoire inespérée pour se sortir de ce merdier. Ses poursuivants n’oseraient sans doute pas le poursuivre par là. Il sortit de sa cachette et interpella le premier homme.

    « J’en suis ! Je vous accompagnerai par là si l’on part dans la seconde qui suit !
    - Bien sûr, bien sûr ! Je suis ravi que vous accédiez à ma requête. Je m’appelle Méril…
    - Oui, oui très bien. Allons-y tout de suite s’il vous plait, on fera connaissance sur la route. »

    ……

    Cela devait faire presque 2 heures de marche estima-t-il. Et son compagnon,..ce Méril…n’arrêtait pas de parler. Il aurait bien voulut prêter plus attention à ses histoires, mais la fraîcheur ambiante le déconcentrait. Depuis que ces nuages noires s’étaient installés dans le coin, la température avait chuté. Il fallait également faire attention où marcher. La glace du berceau était réputée pour être solide et épaisse, mais cette affirmation ne valait plus depuis ce mauvais temps. Il semblerait que par endroit elle commençait même à fondre.
    Corvin poussa un cri depuis les hauteurs. Le sorcier avait récupéré sa corneille au sortir de la bourgade. Il n’avait bien entendu pas révélé sa particularité à Méril. Un magicien d’après ses dires. Qui trimbalait avec lui un ouvrage relativement imposant qu’il avait fixé dans son dos. L’adepte, curieux lui avait bien demandé ce qu’il contenait, mais le magicien avait rapidement écarté la question pour reprendre ses récits. Des récits de légendes, d’élémentals et de traîtres. De ce qu’il prétendait, Méril voulait récupérer des recherches qu’il avait dû abandonner en fuyant le lac. Et plus il avançait, plus Ageman avait la nette sensation d’avoir remplacé un mal pour un autre.

    A mesure qu’ils avançaient, des sortes de petites bandes de terres ou de grosses pierres flottant dans les airs se dessinaient. En s’approchant ils purent se rendre compte qu’il s’agissait de petit îlots représentant chacun des éléments différents. Certains faisant bien 1 mètre de largeur tandis que d’autre faisaient tout juste une dizaine de centimètre. Il y en avait aussi bien haut dans le ciel qu’au ras du sol. Cette vue élémentaire fit prendre conscience au sorcier que le magicien ne lui avait certainement pas déblatérer ses histoires pendant des heures pour rien. Il grommela entre ses dents, cela confirmait ses doutes, mais éveillait aussi sa curiosité maladive.

    « Rappelez-moi pourquoi vous m’avez amené ici déjà ?
    - Je n’ai pas été très honnête avec vous je vous l’accorde. Je vous présente mes excuses. Mais les nombreux refus que j’ai essuyé m’ont dissuadé de révéler la vérité. A vous de décider si vous apportez du crédit aux légendes que je vous ai raconté. Mais le fait est qu’un élémental puissant se terre ici et est à l’origine de cette météo et du spectacle que vous avez devant les yeux.
    - Et vous souhaitez que je vous aide à quoi ? Le tuer ? Le convaincre de dégager ?
    - Je doute qu’il prenne ses cliques et ses claques sans rien dire.
    - m*rde…et vous pensez que je serais assez puissant pour le vaincre ?
    - Je serai là pour vous aider. A nous deux nous aurons l’avantage. Ne me laissez pas après tout ce chemin. »

    Ageman jura intérieurement. Il était trop curieux sur ce que pouvait bien cacher cet élémental malsain pour renoncer, et il se dit qu’avec un peu de chance, s’il réussissait, Méril lui laisserait jeter un œil sur ses recherches.

    « Bien. Allons-y dans ce cas. Où ce cache-t-il ? Je ne vois rien à l’horizon qui pourrait servir d’abris à quiconque.

    Méril leva la tête et désigna les îlots.

    - J’aurais dû m’en douter.

    Le sorcier mi un pied sur le premier îlot à portée et d’une impulsion, sauta sur un second fait de métal. Le magicien le suivit tandis que Corvin volait autour d’eux, lâchant parfois quelques cris rauques. Etrangement, il ne s’éloignait pas du groupe, mais il faut dire que toute vie animalière semblait avoir déserté l’endroit. Son sens animal lui disait sans doute de fuir dans l’autre sens autant que le lien qui le rattachait au sorcier l’obligeait à rester.

    « Au faite, vous ne m’avez toujours pas dit votre nom –Demanda le magicien tandis qu’il se réceptionna sur un bord plat d’une grosse pierre flottante.
    - Hamel. Je m’appelle Hamel –Menti-t-il.
    - Et qu’est-ce que vous fuyiez lorsque vous aviez acceptez de me suivre ? Vous sembliez vouloir quitter l’endroit le plus vite possible.
    - Quelques créanciers énervés.
    - Je vois. Vous n’avez qu’à quitter le continent, sans doute qu’ils n’iront pas vous poursuivre par delà l’océan.
    - Sans doute…

    *Il ne peut pas se taire !* Pensa le sorcier qui avait déjà du mal à tenir son équilibre lorsqu’il atterrissait sur des îlots trop petits. Il n’était pas chose aisée de grimper en sautant de plateforme en plateforme, surtout s’il fallait éviter celle qui vous cramez les miches ou vous électrocutez sur place. Heureusement, il y avait suffisamment de plateformes solides permettant de grimper. De la pierre à la glace en passant sur de grandes plantes qui semblaient prendre racine dans l’air. La glace restait traitre et il fallait abandonner l’idée d’atterrir sur les plus petites plateformes de la sorte.
    Petit à petit, et prudemment, ils montèrent. Au point que toute chute serait mortelle.

    Ils devaient être à plus de 50 mètres du sol à présent. Levant la tête, Ageman comprit que les plateformes se faisaient plus rares. Il y en avait une en particulier qui se trouvait plus haut qu’aucune autre. En plissant les yeux, le sorcier cru y voir un siège de glace sur lequel était assit une silhouette. Il faisait sombre, les lourds nuages couvrant le soleil ne lui permettait pas d’en voir d’avantage. Plus que tout il se rendit compte qu’il n’y avait qu’un moyen d’accéder là-haut. Une plateforme de terre pas plus grosse qu’un fût de bière. Et inaccessible par saut qui plus est. Le magicien lui présenta une corde. Jusqu’à présent l’adepte n’en avait pas saisit l’utilité. Mais à présent…
    Il fit un nœud solide autour de sa lance, qui leur servirait de grappin improvisé. Heureusement pour eux qu’il s’agissait de terre et non de pierre. Ageman tendit le bras en arrière puis lança son arme telle la flèche d'une baliste. La lance fit mouche et s’enfonça dans la terre au point que la pointe réapparut de l’autre côté. Méril tira un coup dessus pour vérifier la prise et grimpa le premier. D’ailleurs il avait enfin fermé son clapé maintenant. Surement l’approche du but. Ezhrat suivit le mage qui l’aida à se hisser sur la plateforme et récupérer son arme. De là ils purent enfin voir en levant la tête, l’être au cœur de ce chaos.

    « Je vous ai observé durant votre ascension. Maintenant que vous vous êtes élevés. Que voulez-vous ?

    Sa voix grondait et résonnait autour d’eux.

    - Nous sommes venus mettre fin au problème que vous posez ici. Rendez-vous et tout se passera bien.

    L’individu partit dans un rire de dédain et se leva de son siège de cristal. Ce dernier fondu et se recristallisa afin d’augmenter la surface de la plateforme. L’élémental s’offrant par là une surface stable affirmant ses appuis.

    - Vous êtes sur mon territoire ici. Et je n’ai nul envie de l’abandonner.

    A ses mots, l’air se fit plus froid encore. L’élémental leva les bras et 2 cônes de glace se formèrent pour filer sur la position des 2 aventuriers. Méril esquiva le coup mais prit trop de place dans sa manœuvre. La plateforme sur laquelle ils se trouvaient était déjà tout juste assez grande pour eux deux et le sorcier n’eut d’autre choix que de sauter en se rattrapant sur un îlot fait d'acier. Il se hissa tant bien que mal dessus, à temps pour voir une boule de feu raser sa tête. L’élémental avait bougé de place. Il déplaçait son support de glace dans les airs et s’en prenait à Méril en usant de rafale de vent. Le magicien résistait plutôt bien et réussit à garder son équilibre. Ageman siffla et sa corneille se rapprocha de l’ennemi pour le gêner, tentant quelques approches vers sa tête mais chaque fois l’élémental la renvoyait facilement.

    L’adepte devait trouver une solution. Regardant autour de lui, il vit plusieurs îlots de quelques centimètres. De la taille de petites pierres pour certains. Il se concentra afin d’utiliser sa télékinésie et essaya de les faire bouger afin de les envoyer sur l’élémental. L’effort lui fit mal au crâne et seul une demi-douzaine de petites de ces pierres furent envoyées. Toutefois, certaines étaient des boules incandescentes ou parcourues de décharges électriques.

    Malheureusement, l’élémental n’en subit aucun dommage particulier, et cela n’eut pour simple effet que de détourner son attention de Méril. Son support flottant cristallin se déplaça et se rapprocha dangereusement de l’adepte.
    Il ouvrit la bouche pour parler mais fut prit de cours par l’action désespéré du sorcier. Ce dernier lui sauta littéralement dessus. Brandissant sa lance, Ezhrat Ageman l’abattit sur la plateforme de glace et la brisa aisément. Son adversaire fut déstabilisé mais eut le temps d’éjecter le sorcier. Ageman percuta un îlots entouré de rafales de vent semblables à des lames. Une partie de sa tunique partie en lambeaux tandis qu’il chutait de plusieurs mètres avant de réussir à se raccrocher à une branche d’un arbre qui prenait racine sur à peine 10 centimètres de terre suspendue dans le vide. Seul le lac gelé se présentait sous ses pieds, plusieurs dizaines de mètres en contrebas. Il sentit quelque chose lui agripper le dos et fut tiré de sa prise en bois. Quelques feuilles lui restèrent dans les mains alors qu’il se rendit compte que c’était l’élémental qui l’avait attrapé. Ce dernier s’en été sortit grâce à une sorte de grande couverture d’un tissu léger qu’il avait déployé dans son dos. Utilisant l’air afin de la gonfler et manœuvrer dans le vide aisément.
    Il attira le visage du perturbateur plus près de lui et voulut lui parler une dernière fois.

    « Connaît le nom de celui que t’as tué voyageur. Je m’appelle Sin. As-tu une dern…

    Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Méril atterrit sur la toile de l’élémental, les faisant chuter tous les 3.

    - Soyez maudit !

    Etrangement ces mots ne provenaient pas du sorcier mais il saisit l’occasion, agrippé à la manche de Sin pour lui passer sa lance au travers du corps. L’élémental lâcha d’une voix glaciale un râle d’agonie. Mais l’adepte fermement accroché cherchait déjà à récupérer Méril, empêtré dans la toile et l’empêchant de prendre le vent afin de les sauver. Il s’y prit à deux fois pour sortir la lance du corps de Sin et la tendre vers le magicien qui s’empressa de l’empoigner. Ageman tira un grand coup et le mage fut éjecté, libérant la toile qui se gonfla instantanément. La force du contrecoup lui tira douloureusement les muscles du bras. Un instant il crut que Méril avait lâché prise mais un coup d’œil rapide et il le vit à bout de bras au bout de la lance.

    Autour d’eux, tous les îlots se désagrégeaient. Chutant comme des pierres et percutant la glace en contrebas. Celle-ci déjà fragilisée par la fonte, se fendit et se brisa, révélant les eaux froides en dessous.

    Il ne fallut pas longtemps avant que les aventuriers et leur fardeau mort ne percute l’étendue glaciale. La toile leur permit de flotter alors que les îlots ne cessaient de tomber dans le lac. Se raccrochant au corps de Sin, ils l’utilisèrent comme bouée pour regagner un bord de glace. Là ils se hissèrent hors de l’eau avec le cadavre.
    C’est Méril qui se réchauffa le plus rapidement. Ageman connaissait bien les pouvoirs des mages pour en avoir été un lui-même. Il demanda un coup de main, et le magicien usa de sa magie blanche, lui permettant de lutter contre le froid. Il ne regagna toutefois pas assez de force à son goût et soupçonna le mage de ne pas user pleinement de ses pouvoirs sur lui, craignant qu’il s’en prendrait ensuite à lui pour ses recherches. L’Adepte brumeux ne pouvait lui en vouloir pour cette clairvoyance. Ce plan lui avait déjà traversé l’esprit. Mais il dû se rendre à l’évidence, il n’était pas en état de mener un nouveau combat. Il avait déjà eu assez de chance contre l’élémental. Il s’approcha d’ailleurs du corps trempé de ce dernier et se mit à le fouiller. Pas grand-chose à tirer, si ce n’est une pierre parcourue d’énergie. Le sorcier prit un coup de jus, ce qui lui fit lâcher la pierre.

    «  Une pierre élémental d’électricité. - lui expliqua Méril - Il devait sans doute la garder pour s’habituer à ses énergies. Je pense qu’il s’agissait d’un élément qu’il ne maitrisait par encore, ou pas assez. On a croisé assez peu de ces îlots en rapport avec la foudre. Tu peux la garder si tu le souhaite, elle pourra t’être utile. »

    Ageman ne se fit pas prier et la saisit cette fois-ci avec un petit bout de tissu. Il l’enroula dedans et la plaça dans la sacoche mouillée qui pendait à sa hanche.

    *Il va me falloir un bon bain et une nuit près du feu pour me remettre de tout ça* Pensa-t-il.

    « Je te remercie pour m’avoir aidé dans cette quête, quelque soit ton origine. Tout va redevenir normal par ici. Je conterai ton exploit,  "Hamel", partout dans le Berceau cristallin.
    - Faites comme bon vous semble. Moi je ne m’attarderai pas plus par ici. »

    Tournoyant dans le ciel, Corvin redescendait rejoindre son maître. Avec lui, plusieurs faisceaux de lumières perçant les nuages l’accompagnèrent. Le ciel s’éclaircit et la terre s’illumina tandis que les 2 aventuriers se séparèrent.

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    Sam 07 Juin 2014, 20:28


    Une ombre. Ses yeux s'ouvrirent au contact de la lumière lunaire, son front imbibé de sueurs froides causées par l'écart de température entre la nuit chaleureuse et son rêve glacial. Les couvertures ne la recouvraient qu'à moitié - ses orteils et sa frimousse précieuse dégagées de son contact - mais chauffaient à blanc sa peau transparente. Prenant la manche de sa chemise de nuit pour essuyer les gouttes perlant le long de ses mèches rousses comme de ses tempes pales, elle se rallongea les yeux rivés vers le plafond uniforme. Ses cauchemars n'avaient aucune consistance, aucun fil logique, aucune cause réelle pour leur profanation continue. Elle ne pouvait guère y mettre un terme ni les empêcher de déferler ses nuits de sommeil souvent agitées par leur faute ; elle ne pouvait que se plier à l'indéniable fatalité et en supporter les séquelles. Son souffle, haletant, se stabilisa, ses poumons épuisés, son cœur battant à tout rompre, ses membres aux muscles tendus, se relâchèrent de l'emprise qu'on semblait encore avoir sur eux. Sa poitrine lourde semblait opprimer un sentiment de solitude et de ténèbres, comme si l'on essayait par des moyens négligeables et non pas sans conséquences, de l'appeler, de lui supplier son aide. Son être tout entier semblait se porter vers l'obscurité et elle voyait croître en elle la déchéance, monter dans son corps ce poison des indes que son ''double'' lui administrait avec délassement.

    Quittant sa chambre pour aller dans la lumière, se purger dans l'incandescence du feu écarlate, elle entendit les voix de ses deux amis, croyant les interrompre dans leurs rapports nocturnes dont elle se doutait, légèrement. La sienne s'adoucit. « Sherry ! » s'exclama l'ange en voyant la silhouette de la demoiselle surgir à l'embrasure de la porte cochère et s'approcher des deux hommes, dans une position pour le moins suspecte, inquiétante. Il baissa inconsciemment le regard pour se garder d'affronter celui de la réprouvée dont il craignait grandement un courroux, inexpliqué sans doute. Dans son visage juvénile, on lisait alors aisément une certaine nervosité, comme s'il craignait de voir révélé le lien qui l'unissait au démon, loin de porter un nom précis. « Tu fais quoi encore débout ? Ça va ? » demanda le démon tout bonnement sans qu'aucun changement de s’opère dans son comportement ou son timbre de voix insolent : comme s'il ne voyait pas là une honte quelconque ou un péché dont il devrait se repentir parmi tous ceux qu'il avait déjà perpétré.

    Il n'avait encore pas idée de ses propres sentiments à l'égard du petit être blond mais une chose était sûre : il commençait à se bâtir, pierre à pierre, entre ces deux êtres une relation fondamentale, une union fusionnelle de leurs côtés antagoniques qui s'opposent autant qu'ils peuvent bien s'attirer, qui se chassent sans pour autant se repousser. « J'ai juste fait un cauchemar. Rien de quoi s'affoler. Nao, je retourne dormir bientôt mais pourrais-tu me préparer une boisson chaude s'il-te-plaît ? » quémanda-t-elle tout en prenant place à la table de bois autour de laquelle l'on voyait déjà Kai, confortablement installé, un verre de liqueur à la main dont on ne sentait pas les effluves, ces paroles, capables de chasser l'appréhension du petit homme concernant la situation de tantôt. Elle torturait ses mains en les frottant l'une contre l'autre, effleurait et tortillait les bouts de sa robe noirâtre pour se divertir lors de cette courte attente. « De quoi as-tu rêvé ? » intervint-il avant que le démon ne puisse prendre la parole et laisser s'échapper des paroles qu'ils regrettaient  par ailleurs tous deux.

    La belle rousse se figea sur place et eut un sourire crispé qui s'évanouit aussitôt. Elle laissa la question en suspens, frôlant sa main de la sienne le décourageant de continuer sur cette lignée, piste qu'il valait mieux ne pas explorer. L'ange lâcha rapidement l'affaire, coiffant de ses phalanges frêles les mèches rebelles de la petite réprouvée, les dressant en une tresse qui descendait le long de sa nuque fragile, traversant son buste pour séparer son habit en deux parties distinctes. Quelques cheveux manifestes barraient son visage, lui donnant ainsi un air décontenancé pourtant adorable. Elle saisit sa main, une fois sa tâche définitivement achevée, et les regarda tous deux dans les yeux : « Cela vous tente une promenade nocturne ? »

    [ Plus tard... ]

    Ses cheveux emportés par les brises chaudes mais agréables qui s'immisçaient parmi eux. Ses ailes bercées par les rafales regorgeant d'une fraîcheur nouvelle. Elle les laissa s'épanouir dans le ciel obscur dans lequel une d'entre elles se fondait à merveille de ses teints sombres, tandis que l'autre, plus gaie et épanouie, se démarquait des milliers de pointillés brillants qui parsemaient l'éternel voile noir. Ses deux amis à ses côtés échangeaient toujours le même genre d'injures douces derrière lesquelles ne se cachait aucune réelle animosité : l'un se laissant porter nonchalamment par les courants aériens, l'autre prenant soin de suivre la belle femme d'assez près au vu d'un incident quelconque qui pourrait surgir. Ils descendaient par moments pour effleurer les feuillages verdâtres, toucher du bout des doigts les extrémités moelleuses des nuages de coton, sentir en eux une liberté qu'on ne pouvait atteindre qu'à travers ses propres efforts et qui était justement nécessaire à Sherry à ce moment précis.

    Survolant l'amalgame d'arbres rugueux qui composaient la forêt environnante, elle sentit un vent glacial lui parvenir, un air de violence l'envahir. Ses membres se raidirent, ses gestes devinrent plus lents, ses dents grinçant dans sa bouche de fraise. Elle avait remarqué une absence notable d'activité dans les environs, le matin arrivant à grand pas, et s'inquiétait honnêtement à l'écoute de ces grondements, de ce mal qui semblait avoir assiégé le lac grandiose et splendide près duquel elle avait l'habitude de se recueillir, de s'isoler lorsqu'elle en ressentait le besoin. « On atterrit ! » lança-t-elle soudainement mettant pied à terre à peine quelques secondes plus tard. « Hey ! Monsieur ! Vous savez ce qui se passe là bas, au Berceau Cristallin ? » l'interrogea-t-elle sans -  exceptionnellement – le moindre titre honorifique, trop obnubilée par ce mal irascible - qu'elle sentait de tout son corps - pour essayer de contrôler ses ardeurs. « Berceau Cristallin ? Il en a plu l'air maintenant.. Plus personne ne s'en approche, mam'selle. Vous devriez pas vous en approcher vous aussi ! » décrit l'homme avec un accent paysan qui agrémentait l'allure grossière du personnage, personnage qui se vit forcé par ces deux orbes de miel à avouer tout ce qui se contait au village, des rumeurs qui ne semblaient pas lui être parvenues, étrangement.

    [ Près de la lande gelée... ]

    « On nous a dit qu'il était censé être ici pour ses recherches à la c*n mais je le vois nulle part.. T'es sûre qu'on t'a pas menti ? » « Tu répètes la même chose depuis presque vingt minutes.. Arrête un peu et tu nous feras une belle faveur » rétorqua l'ange d'un ton satirique qui pourtant faisait passer merveilleusement bien le message. « T'es pas obligé de prendre les grands airs. J'avais bien compris le message. » enchaîna l'autre. S'engouffrant parmi les rangées d'arbres mal établies, criant fort et à tout va le nom de l'homme dont ils cherchaient à retrouver les traces, ils virent le temps passer, l'ennui monter : ils connurent alors l'échec, cuisant, ayant parcourut tout le périmètre sans avoir pu mettre la main sur ce fameux magicien qui, selon ses dires, savait passer inaperçu. Croisant bras et jambes pour se laisser choir contre l'écorce rugueuse, elle s'installa sur ses racines, ses cheveux entre ses deux mains de porcelaine, l'air dépitée. Elle voyait s'écrouler sous ses yeux ce petit refuge qu'elle avait ''bâti'', ce lieu qui l'avait accueillit de cette atmosphère glaciale presque capable de glacer par la même occasion ses troubles et maux intérieurs, calmer son cœur en proie à des ardeurs incontrôlables..

    « Vous me cherchiez ? » dit soudainement une voix provenant de toute évidence de derrière eux. La réprouvée parvint à réprimer un cri de terreur face à une telle surprise, un tel coup de théâtre, mais Kai ne sembla pas réagir de la même manière, l'attrapant par le col pour mieux le faire avouer. « Mais c'est vous qui n'arrêtiez pas de m'appeler ! Ce n'est pas la peine de m'agresser maintenant que j'ai répondu à votre appel ! » La belle rousse se redressa de suite sur ses deux jambes, encore molles, se mettant face à lui de sa petite taille et de son petit corps de femme. Les yeux pétillants, brillants d'un espoir infime qui reposait bien entendu sur les épaules du magicien, elle s'en approcha, lui désignant du doigt le spectacle infâme qui prenait place derrière elle, comme pour le supplier de faire cesser ce massacre auquel ils assistaient à contrecœur. « Je.. ne peux rien pour vous. Je n'ai pas les moyens d'arrêter la dissolution de cette magie qui semble prête à disparaître malgré le concentré incroyable qu'on témoigne ici.. » « Mais vous allez parler oui ?? On vous demande ce qui va pas, on vous demande comment le résoudre, pas si vous en êtes capable ! » cracha le démon dans son coin, écoutant cela dit les propos de l'homme avec grande attention et visiblement une attention particulière quant au fait qu'il réponde oui ou non à leurs véritables questions.

    « L'on dit que ce serait l’œuvre d'un élémental isolé.. Par pur caprice ou qui sait l'amour des siens, il se serait tourné contre sa Reine et aurait orchestré ce plan dément, effroyable. Il aurait alors puisé dans les ressources du Berceau pour leur donner une puissance sans limites, que tous craindraient et qu'ils pourraient user à leur profit.. » expliqua l'homme, mimant de quelques gestes amples ses paroles comme s'il étalait là une théorie bâtie sur des années voire même des décennies d'expériences poussées ou d'expériences de taille. « ET ? On vous a pas demandé de nous raconter les légendes locales mais bien de savoir ce qui se trame ici. Vous tenez pas beaucoup à vot'vie j'ai l'impression » grogna Kai dont la colère semblait monter en flèche plus rapidement qu'en temps normal, probablement due à une fatigue certaine et aux faisceaux lumineux nombreux qui lui agressaient les yeux. L'on notait également une certaine nervosité chez le jeune mage, n'appréciant aucunement les menaces du démon à son égard et regardant de travers les deux personnages qui ne semblaient pas s'opposer à sa méchanceté gratuite. « Et qu'en est-il du problème qui pèse sur le Berceau aujourd'hui ? » « J'allais y venir justement.. » souffla-t-il, exaspéré mais soulagé de voir que grâce à l'ange, la menace avait quitté les lieux.

    « Le fait est que l'histoire se reproduit. Les éléments se déchaînent, ils perdent le contrôle. Le Berceau crie, appelle quelqu'un qui serait capable de le délivrer.. Et même si je l'entend, je ne peux rien pour lui.. » acheva l'homme comme si réellement dans le cas présent il se trouvait à un choix de vie ou de mort, face à la trahison imminente d'un être qui lui était cher. « Je vous remercie. Kai, Nao, vous venez ? » « Attendez ! Vous n'allez pas partir comme ça, ou si .. ? » demanda-t-il abruptement, d'une voix désespérée, prêt à s'écrouler à leurs pieds, étrangement. « Qui a dit que j'allais le faire ? Je suis venue ici pour ''venir en aide'' au Berceau. Je vais pas repartir sur mes pas. Il est où cet homme ? » « Puis-je vous accompagner dans ce cas ? Je vous guiderai jusqu'à lui. » fit l'homme de telle sorte qu'aucun refus ne lui soit permis. Une éternité plus tard, temps passé à examiner au peigne fin le moindre recoin du bel lac limpide dont le ciel grisâtre dérangeait l'harmonie, ils retrouvèrent sa trace, cette dernière affirmation n'étant de toute évidence qu'un leurre pour qu'il lui soit permis de participer à l'expédition de fortune. Il semblait tout particulièrement intéressé par ce qui se déroulait ici-bas plutôt que bien là haut.

    « Vous êtes venus pour m'arrêter ? » prononça l'homme de ses allures de malfrat, simplement sans même se retourner, sortir de sa sorte de siège qui semblait lui donner effectivement une confiance infondée et une supériorité non-négligeable. La peur prit les cœurs mais aucun ne fit marche arrière. Méril se cacha dans un coin – un peu trop proche certainement au vu du combat qui allait suivre – et les trois amis étaient, pour lui, le centre de tous les regards. « Du trois contre un ? Je croyais qu'on allait jouer, de manière équitable. » ricana-t-il, méprisant. « Vous voulez qu'on joue à armes égales ? Vous avez qu'à faire cesser la magie de ces îlots. Après, l'on pourra peut-être considérer ce choix. »

    L'homme lança l'assaut. Un talent brut, une puissance sans égale incrémentée par la magie du Berceau, une violence bestiale. Les trois amis se virent reculer, malgré l'avantage numérique qu'ils croyaient leur donner la pareil malgré leur manque cruel d'expérience. Sherry et l'ange semblaient acculés mais Kai luttait quant à lui de manière beaucoup plus efficace contre l'individu sur-entraîné. Le démon s'occupait du front, sur lequel pleuvaient les coups, Nao se chargeait du côté dans une harmonie imparfaite avec son être antagonique, mais de loin assez efficace pour déstabiliser l'adversaire. Sherry quant à elle devait l'attaquer quand l'homme s'y attendrait le moins, autrement dit juste après une attaque surprise. Mais bien entendu, les plans les plus brillants en apparence, jamais ne fonctionnent sans encombrements, ici l'expérience sans faille de l'homme qui échappa à leur filets avec une facilité déconcertante. La fatigue commençait à se faire sentir dans les rangs bénéfiques tandis que l'homme, dos à la forêt environnante, semble calme, impassible.

    Méril, incapable de regarder le bandit faire plus longtemps, prit un des poignards qu'il gardait cachés à l'occasion, et profita de son inattention pour embrocher sa jambe. Malgré la douleur, l'homme se retourna pour saisir l'homme par le col. Une fois de plus menacé par un grand méchant loup se croyant invincible. Toutefois, ces quelques secondes furent d'un grand secours pour les deux amis qui le traversèrent de part et d'autre de leurs lames brûlantes de leurs efforts. Sherry, ayant prit part à ce qui ressemblait à une exécution qu'à un assassinat sensé, laissa couleur une larme au vu de l'acte irrécupérable qu'elle venait de commettre.

    Quelques mots devraient suffire au peu qu'il reste à dire. La réprouvée, voyant s'écrouler devant elle les îlots malveillants et s'ouvrir un rideau dans le ciel gris, se réjouit de son acte, malgré la culpabilité qui la rongeait. L'on ignore si l'homme, qu'on accompagna à voir un médecin sans rien savoir de ses méfaits, survit réellement ou si les coups eurent raison de lui.. Cependant, la jeune femme garde en sa conscience et les souvenirs de cette journée, une dont il ne faut pas se réjouir, pas entièrement en tout cas. Elle le vivait assez mal, son premier crime.

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    Jeu 12 Juin 2014, 23:40



    Il y faisait sombre. Il s'y tenait un chaos indescriptible. Et Shi se sentait terriblement mal de traînasser dans un endroit pareil. Mais Kohei, lui, il s'y plaisait. Des ilots éparpillés partout, assombris par le gris du ciel. C'était joli. Et la manière dont ils s'étaient retrouvés dans un lieu aussi chaotique... Elle était assez amusante je dois dire. L'alfar et la fée avaient simplement jeté leur dévolu sur le berceau cristallin en tant que nouvel objectif de voyage. Et ce n'était pas en toute connaissance de cause qu'ils avaient entamé cette expédition. De nombreuses rumeurs circulaient contant le danger qu'encourait le berceau, et ce fut seulement à leur arrivée qu'ils purent en prendre connaissance et en constater les faits.

    On les avait bien prévenu qu'avait eu lieu un carnage ayant détruit une partie du berceau et ayant provoqué une anomalie. Mais de toute évidence, la petite fée qu'accompagnait l'alfar n'aurait en aucun cas reculé à l'idée d'une aventure. L'on disait d'un magicien nommé Meryl avoir assisté à toute la scène, et que de ses propres yeux il avait vu qui se cachait derrière ce désastre... Car oui, une personne s'y cachait bien... Et par on ne sait quel miracle, ce fameux Méril avait croisé le chemin des deux, et s'était subitement mis en tête de les suivre en voyant la route qu'ils semblaient prendre. Kohei, lui, avait refusé à premier abord de s'encombrer d'un tel personnage hétéroclite... Le magicien semblait avoir la langue bien pendue, et les idées jamais bien en place... Le parfait homme impulsif et irréfléchis... Et quand bien même l'alfar détestait avoir à faire des efforts « sociable » Shi avait refusé de se séparer de lui. « Il raconte des histoires marrantes ! » disait-elle.

    Et d'ailleurs, en parlant de ses histoires, en ce moment présent de la scène, le magicien était en train d'en faire part. Il gâchait la tranquillité que Kohei voulait garder tant bien que mal dans ce lieu qui l'inspirait considérablement. « Vous n'êtes pas un peu fatigués là...? Faisons une petite pause... Que je vous raconte la suite de mon histoire ! » Quémandait-il en s'essoufflant histoire de renforcer sa volonté de se poser. « Oui ! Aller Kohei ! Assis toi ! » Piailla la petite chose lumineuse en s'asseyant sur la masse blonde du garçon, comme si son poids pouvait le faire fléchir. Des histoires des histoires, toujours des histoires... Mais Kohei s'en fichait à un point...! « Je veux vite en finir. Si vous nous bouffez encore de l'air vous pouvez dire adieu à vos recherches. » Rejeta-il froidement sans daigner accorder un regard à Méril. Il se remit en marche, mais visiblement, un magicien contrarié intercepta son chemin. « Ne refusez pas. Cette histoire pourrait s'avérer plus intéressante que prévu. » Et d'un ton qui se voulait malicieux, il était parvenu à faire céder l'alfar qui acquiesça d'un regard méfiant.

    Il se retourna, prêt à écouter, bien qu'exaspéré. Une légende évidemment. Quoi de plus caricatural... Et d'inutile à leur excursion de ce fait. Un homme à la force assez renommée, un élémental aux puissants pouvoirs vivant auprès de son roi. Et que faire d'une telle puissance ? Se retourner contre son souverain. Et naturellement, c'est ce qu'essaya de faire cet homme, créant ainsi une catastrophe encore jamais vue à ce jour. « Voyez-vous où je veux en venir maintenant ? » Termina le magicien. « Cette histoire ne nous dit pas comment le retrouver. » Bien sûr, l'alfar resta sceptique il n'avait rien appris d'intéressant. Ce qu'il s'était passé... Ce n'était pas important. Ce récit comptait bien l’histoire de l’homme ayant provoqué la catastrophe dans laquelle ils se retrouvaient tous. Et pourtant, elle n’expliquait pas grand-chose. Pourquoi le faire sous la forme d’une ridicule légende ? Kohei ne comprenait pas le mage. Il était simplement énervant.

    « Bon… Je vais être plus direct… Je ne fais pas que des recherches ici… En fait, j’ai rencontré ce type il y a bien plus longtemps que ça… Et j’ai toujours été contre ses agissements. Enfin bref. J’étais là quand il a fait tout ça. Et ce jour-là on s’était battu. Mais il était trop fort pour moi. Alors quand j’ai appris que vous alliez partir vous battre, j’ai accouru. Enfin, je suppose que c’est la petite fée seule qui voulait partir… ? » Tout juste. Kohei s’en fichait royalement de partir à ce combat. Il était venu voir du paysage, et là, il en était bien ravi. Il avait presque envie de le peindre. Mais bon. Cela vexerait surement les deux autres qui tentaient plutôt de lui rendre son apparence d’origine. « Bon. On se barre Shi. J’en ai marre. » Mais pour la petite fée, il en était hors de question. Pour rien au monde elle ne gâcherait une nouvelle occasion de faire quelque chose d’intéressant.

    Alors elle continua de suivre le mage, et forcément, Kohei se retrouva obligé de l’accompagner en retour. Il n’avait aucunement envie de se retrouver face à un paysage de ciel tout bleu tout beau avec de l’herbe et des petites fleurs colorées. Non, ce chaos lui convenait bien mieux. Mais soit, vu qu’il n’allait pas y rester… Mais comment retrouver ce fameux homme ? Et comment tout restaurer dans cet environnement ? « Ah, et il s’appelle Sin au fait. Et pour tout restaurer ici, il suffit de l’empêcher d’exercer sa magie. Vous devrez peut-être bien le tuer, je sais que ça pourrait être dure tout ça tout ça, mais dites-vous que vous faites ça pour le bien… Et si vous arrivez vraiment pas à le faire, je pourrais toujours l’achever si vous arrivez à l’immobili-Oh ! Alors ça c’est pour moi ! » Coupa Kohei prenant les devants, et posant sa main sur l’épaule du mage pour prendre sa place de guide, et ne laissant transparaître qu’un sinistre rictus.

    Bon, eh bien il avait laissé son autre lui sortir au final. Parce que tuer, lui ça lui plaisait bien. D’ailleurs, il avait dût effrayer le mage. Je crois. Quoi qu’il en fût, à présent il cherchait très sérieusement, souriant, et trépignant d’envie de voir encore le sang couler. Mais des heures passèrent, avec l’entrain. L’alfar se lassait de cette chasse, car il ne trouvait pas la moindre trace de sa proie. Et sans se rendre compte, il finissait par laisser place à son autre lui, comblé de l’ennui qui s’en suivit. Il voulait s’en aller, laisser les élémentals se débrouiller seul. Lui, il aimait ce chaos, et il n’avait rien à voir là-dedans. Un bruissement de feuilles, du vent. « Eh bien, tu ne sembles pas apprécier le fait d’être contre moi, je me trompe ? » Fit une voix qui passa aux côté de Kohei si vite qu’il n’eut le temps d’en voir de détenteur.

    Il écarquilla des yeux en s’arrêtant net. Évidemment qu’il sursautait ! À sa manière cela dit… Mais qui n’aurait pas été pris d’une frayeur aussi ? Il se retourna brusquement, l’ombre étant passée derrière lui, et dans un geste irréfléchi, il s’équipa de son arc. Visiblement, l’ennemi était rapide. Il revint vers son interlocuteur, posant sa main sur l’épaule de celui-ci. Sa tête derrière celle de l’alfar, il poursuivit. « Tu aimes cet endroit tel qu’il est maintenant hein ? Et ces deux-là t’énervent hein ? Mais vient donc me rejoindre ! » Kohei soupira, et rengaina. Cette situation devenait ridicule. Il se remit en route, ignorant entièrement les faits, prêt à partir. Ce fut à peine si l’on pouvait entendre un « Vous me fatiguez tous autant que vous êtes » sortir de sa bouche.

    Lui demander de se rendre aurait été trop simple. Pourtant, c’était le genre de phrase toute prête toute faite que n’importe qui de sensé aurait eu l’idée de sortir en ce genre de situation. Mais Shi la prononça. Aussi simple que la petite fée pouvait être. Imaginez sa réaction ! Le rire machiavélique, le refus, l’engagement du combat. Mais tout n’était pas aussi cliché que dans les récits d’aventure. Non, il refusa, certes, mais pas de cette manière aussi facile. Il refusa de son silence. Un silence qui se voulu froid et pesant, avant de lancer un projectile sur la petite. Forcément qu’elle était gênante. Mais Shi s’agrippa à cet homme, prête à tout pour le mettre hors d’état de nuire, même avec ses moindres forces.

    Mais c’était trop facile pour l’élémental. La fée n’était qu’une petite chose aussi parasitant et difficile à écraser qu’une mouche. Elle virevoltait dans tous les sens, ce qui insupporta l’ennemi. Pas le choix. Il s’empara d’elle,  avant de se fondre au travers des ilots, suivit par le sourire effrayant de l’alfar. Il bondit dans les airs, armé de sa longue épée noire, souriant. Il allait y prendre du plaisir. Il le sentait. C’était sûr. Shi. On ne s’attaquait pas à elle. C’était un moyen bien simple, mais bien efficace d’obliger l’alfar à agir. Mais cet homme l’observa froidement. Il n’avait rien à voir avec le garçon impassible d’avant. Est-ce le fait de se voir privé d’un être cher qui l’eut poussé à cette versatilité ? Sin n’en savait rien, mais dans tous les cas, si Kohei agissait comme il le faisait, il allait se prendre une raclée.

    Des coups d’épée les uns après les autres, rien y fit. Kohei n’y pouvait rien après tout, il était bien trop lent… et sans doute trop faible. Notamment dans cet état irréfléchi. Mais personne n’était en mesure de se battre à ses côtés… L’un maîtrisait la magie blanche, et l’autre… Maîtrisait aussi la magie blanche ! Kohei allait devoir se creuser la tête. Mais là il le faisait pas, il fonçait simplement dans le tas ! Aberrant qu’il était. Kohei ne valait pas. Et à présent, cette entité ennemie était hors de portée de sa lame. Des jets de flammes noires. Encore et encore, il ne s’arrêtait pas de les lancer à tout va, torturé par le rire qu’il était. Mais sa petite fée lui revint. Elle ne servait à rien à l’élémental hein ! C’était jute pour l’immobiliser. Et voyant le résultat sur l’autre idiot, il valait mieux la laisser.

    Et effectivement, il reprit son calme. Mais d’avoir maltraité la fée comme il l’avait fait, Kohei ne l’en laisserait pas s’en sortir. Rapidement, sa réflexion se mit en marche. Cette fois-ci, il prenait du recul, et était résolu à se battre. « Méril, vous savez faire quelque chose ? » Lança-il sans quitter le combat des yeux. »[/color] Celui-ci continuait d’observer Kohei qui semblait déjà à bout. « Ou-oui, mais ça va être compliqué… J’ai peut-être une idée en tête, mais rien ne m’assure de son foncti-Alors on l’applique ‼ Cette bataille touchait enfin à sa fin. Il fallait que cela fonctionnât. Cela devait fonctionner ! Méril possédait quelques fines ficelles aussi solides que l’acier, et tout naturellement, l’alfar les accrocha aux bouts de ses flèches. Et il en décocha. Sin, hébétait pas la scène ne put s’empêcher de sourire à la vue d’un alfar ratant sa cible. C’était tellement idiot comme manœuvre, mais d’un simple mouvement, ces fils imbibés de ses glaciales flammes noires entrèrent en contact avec l’élémental qui tomba à terre, se tordant de douleur.

    Résolument, ils avaient eu à faire à un ennemi puissant. Mais à présent il était  terre, et vulnérable à une simple gorge tranchée. Et ce fut ainsi que le contretemps du groupe passa aussi vite qu’il n’était arrivé. Bon, ok, c’était dur à battre un type pareil. Mais ils l’avaient fait. Et maintenant, Kohei souhaita juste quitter les lieux. Il était exaspéré de voir ce paysage changer comme cela. Et un magicien reconnaissant intercepta son chemin. « Merci beaucoup tous les deux ! Tendez votre main Kohei, c’est simplement pour vous remercier ! Ne dite rien, ne refusez pas ne dites pas « Oh je le mérite pas ! » Ou « Oh ! Trop d’honneur pour moi ! » Allez ! Bon voyage à vous ! » C’était pourtant mal connaitre l’alfar. Lui, il n’en avait que faire des remerciements. Il les acceptait, mérités où non ! Ou était la différence si on les lui donnait ? Et il referma le poing sur cette étrange roche glacée qu’il avait eue.

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    Latone
    Lun 16 Juin 2014, 00:36

    Depuis quelques jours déjà, de terribles rumeurs arrivaient à Mégido. Voisin du berceau cristallin, les nouvelles venaient et allaient rapidement. Léto passait exclusivement du temps à la taverne pour les écouter, même si secrètement elle tentait de s'habituer à l'alcool, chose qu'elle voulut accomplir depuis son passage à Drosera. Elle passait en effet plus inaperçu si elle se comportait en homme qui buvait à sa santé plutôt qu'en une femmelette raffolant de ragots de comptoir.

    En tout cas, les dernières nouvelles n'étaient que peu rassurantes. Le berceau cristallin serait en proie à un mal terrible dont nul n'en connait l'origine, sauf un apparemment, un certain magicien du nom de "Méril", ce nom revenait souvent dans les histoires. Léto finit par se convaincre que cela ne pourrait pas lui faire du mal d'aller au moins y jeter un œil, voir si elle pouvait se rendre utile en quoique ce soit ; si ces rumeurs s'intensifiaient encore aussi longtemps, les mercenaires finiront par s'en mêler pour y glaner une quelconque récompense. Bref, première arrivée, première servie.

    Une fois ses affaires prêtes, l'Orisha se mit rapidement en route. Direction, le berceau cristallin. Elle était déjà passée par là, bien qu'elle ne s'y fût jamais vraiment attardée. C'était après tout un endroit très vaste, en plus d'être relativement froid à cause de la neige. Aux alentours de ce berceau, elle resserra son écharpe, la couvrant également la chevelure. Il faisait ici plus froid que quand il neigeait sur le continent du matin calme, pas étonnant qu'il n'y avait pas l'ombre d'une âme présente. La blonde ressentit tout de même l'étrange atmosphère qui enveloppait cet endroit, c'était loin d'être une bonne chose. Mais bon, avant de s'attarder là-dessus, il fallait trouver Méril. Malheureusement, elle ne savait pas où il vivait, ni à quoi il ressemblait. C'était peut-être un faux départ, mais Léto a pris soin de renseigner sur les villages aux frontières de Mégido et du berceau : si les rumeurs avaient transité par ici, c'est que quelqu'un devait être au courant pour Méril. Elle tenta donc sa chance avec une petite bourgade, ce qui se résolut par un échec. Ses espérances se tournèrent alors vers une seconde et là ce fut gratifiant, car Méril s'y trouvait ! Elle se rendit à l'endroit indiqué par les charitables et y trouva un homme aussi grand qu'elle, visiblement nerveux et actif. Il tournait en rond comme s'il cherchait quelque chose. L'Orisha ne voulait vraiment pas l'importuner, elle n'avait néanmoins pas d'autres options.


      " Méril ? tenta-t-elle doucement, histoire de ne pas le brusquer ; le concerné se tournant vers "l'homme" qui venait de l'appeler.
      - C'est moi. Oui, vous êtes ? elle lui sourit, restant courtoise.
      - Je me nomme Léto. On raconte que vous seriez au courant de ce qui s'est produit au berceau cristallin.
      - Ah, encore un autre ! Tout le monde n'arrête pas de parler de moi, depuis que j'ai fui ce drame. Par les Aetheri, on me croit même responsable. Ça n'en reste pas moins affreux.
      - Allons, je ne vous accuse pas. Je ne sais même pas ce qui se passe. Je suis venue dans l'optique de vous aider.
      - M'aider ? Vraiment, m'aider, moi ?! Enfin quelqu'un de gentil dans cette banquise, beaucoup devrait en prendre de la graine ! il lui serra rapidement la main, la secouant à vive allure. Je suis ravi de vous rencontrer Léto, je suis Méril, mais ça vous le savez déjà, alors passons à l'essentiel. il s'éloigna d'elle et commença préparer son paquetage, tandis qu'il lui racontait ce qui s'était passé. J'ai effectivement tout vu : d'innombrables îlots se sont élevés dans les cieux, le ciel a viré sombre et les ténèbres s'abattaient sur le berceau. Le plus remarquable, c'est que chacun de ces îlots volants recèlent un élément : feu, eau, air, bref ! Avant que je ne puisse les examiner, certains d'entre eux se sont écrasés près de moi. J'ai pris la fuite en abandonnant mes écrits là-bas. il jeta un regard à la fois froid et dramatique auprès de l'Orisha. Tout cela est l'œuvre d'un élémental très puissant ou d'un groupe, j'en suis persuadé.
      - Savez-vous qui en serait l'auteur et ses motifs ?
      - Pas le moins du monde, il va falloir voir par nous-mêmes. Avec quelqu'un comme vous pour me protéger, je ne crains certainement rien. Vous êtes toujours partant ? elle acquiesça, ce sera forcément marrant. Alors, nous voilà partis ! " et ils prirent la route.

    Du peu qu'elle voyait, Léto trouva quand même le berceau absolument magnifique. Toute cette neige et cette glace donnait à cet endroit une certaine sérénité. Elle pourrait rester des heures à contempler ce blanc immaculé. Cependant, non seulement elle n'en avait pas le temps, mais en plus le temps commençait à devenir de plus en plus sombre. C'était comme disait le magicien, un mal terrible avait frappé ces terres. Quel être maléfique pouvait être capable d'une elle chose ? L'idée que ce soit un élémental, comme le disait Méril, était plus que plausible, vu la consistance des îlots, aussi variés que les éléments eux-mêmes.  Mais cela pouvait aussi bien être un groupe effectivement, du genre un élémental de chaque qui auraient pu causer cette malédiction. Dans les deux, cela lui fit froid dans le dos : d'un côté elle aurait à affronter un ennemi certainement plus puissant qu'elle, de l'autre c'était tout un groupe qu'elle aura à combattre. La peur ne l'animait pas pour autant, elle dégaina même sa lame en guise de motivation supplémentaire.

    Ils finirent par atterrir à l'endroit pile où Méril avait égaré ses documents. Il s'excusa de le laisser tranquille un moment, histoire qu'il vérifie que toute sa paperasse était bien présente. Vu la quantité présente, Léto se douta que cela lui prendra du temps. Les magiciens aiment vraiment les livres. L'Orisha en profita pour mieux analyser ces îlots : ils étaient si nombreux qu'il lui était difficile d'apercevoir le ciel et en même temps si petits qu'ils feraient de très bons projectiles si on contrôlait les éléments dont ils étaient formés. Bien que dépourvu de ce genre de magie, Léto avait plus d'un tour dans son sac, elle ne pouvait qu'espérer que cela serait suffisant contre le boss final.


      " Tout est là ! s'émerveilla le magicien en pivotant rapidement vers son compagnon.
      - Il n'y a rien dans vos notes qui nous serait utile ?
      - Non, navré. Je n'ai même pas eu le temps d'écrire avant que je me fasse attaquer… l'Orisha leva les yeux en direction des îlots.
      - Rien ne nous est tombé sur la tête depuis notre arrivée.
      - Le ou les responsables sont certainement cachés. Il va falloir les débusquer. "

    Ils n'avaient pas vraiment le choix après tout. Même s'il faut avouer que c'était surtout Léto qui se tapait tout le boulot, Méril s'égarant parfois à prendre des notes sur les îlots et autres phénomènes engendrés par cet incident, notamment la glace qui commençait à fondre dangereusement. L'Orisha dut avouer ne pas trop savoir où chercher, ce n'était pas son genre de mener une enquête par ses propres moyens : si elle pouvait demander de l'aide autour d'elle, elle y parvenait, mais là il n'y avait personne à des kilomètres à la ronde et Méril n'était pas d'un soutien considérable. Ni son don d'empathie, ni sa vision d'aigle ne lui révélèrent la moindre présence aux alentours. Elle finit par se convaincre que les auteurs de ce massacre avaient fini par déguerpir après avoir fait tout ça, jusqu'à que…

      " Hmm, tout cela me rappelle quelque chose. Léto se retourna vers Méril, peut-être enfin une illumination ?
      - Quoi donc ?
      - Une vieille légende m'est venue à l'esprit : un élémental très puissant, qui un jour s'est retrouvé aux côté du souverain, a décidé de la trahir, afin d'asseoir sa propre domination et puisant l'énergie du berceau pour offrir une incroyable puissance à ses alliés. Léto ressassa un peu cette histoire dans sa tête.
      - Vous êtes en train de suggérer que c'est un traître qui aurait fait ça ? le magicien haussa les épaules.
      - C'est possible, je ne suis pas au fait de la politique des élémentals. En tout cas, ce qui se passe ici est très similaire à la légende.
      - Une seule personne a pu déclencher un tel cataclysme ? Je n'ai pas l'impression de faire le poids, là.
      - Oh, vu vos muscles, je ne me fais absolument aucun souci. Au pire, même si je ne suis pas un combattant, je pourrais vous offrir temporairement ma magie.
      - Peut-être, mais même à deux, on aura à faire avec un élémental qui contrôle tous les éléments !
      - Je me demande à quoi il ressemble, tiens…
      - S'il est si méchant, ce doit être quelqu'un de très beau. Tous les mauvais garçons sont beaux.
      - Et s'il est fait de tous les éléments… J'ai du mal à m'imaginer une telle abomination.
      - Il pourrait avoir des yeux de feu, des poings comme le roc et… Non, peut-être des éclairs dans les yeux en fait. Et alors une chevelure de feu ou…
      - Des cheveux faits de vent ? Dans ce cas, il serait chauve.
      - Oui ! Et ce qui serait en métal serait… ses jambes ?
      - Ou alors…
      - Mais vous allez la fermer ! "

    A peine la voix tonitruante avait raisonné que plusieurs îlots s'écrasèrent près de leur position. Les deux pipelettes demeurèrent heureusement sauves. Léto se releva de sa chute, l'arme au poing, elle balaya les alentours de son regard, sans succès. Elle leva alors les yeux : il était là, debout sur un îlot de terre, se tenant ainsi avec prestance et fier allure ; il demeurait néanmoins moins fantastique que ce qu'elle aurait cru.

      " Vous êtes… commença-t-elle avant que l'homme la coupa.
      - Sin, évidemment. elle se gratta les cheveux.
      - A dire vrai, je ne vous connais pas. Sin cracha, furibond.
      - Vu que vous avez eu l'audace de venir fouiner sur mon territoire, je vais vous laisser vous présenter avant de vous tuer.
      - Léto. l'élémental se tourna vers le magicien.
      - Et toi ? le visé hurla avant de prendre la fuite.
      - Méril !
      - Parfait ! railla-t-il. Ceci fait, mourrez ! "

    Il se rua avec une vitesse incroyable sur l'Orisha, Léto parvenant à parer le coup avant de se faire propulser plus loin. En plus de posséder un excellent contrôle des éléments, cet homme avec une force supérieure à la sienne ! Ça ne sera pas de la tarte, ce serait peut-être même son premier véritable combat depuis des mois. Elle se rappela de tous ses affrontements : l'assassin à Drosera, les voyous de Pabamiel, les concurrents à la forteresse ensorcelée, les illusions dans l'Allée des brumes. Mais plus que tout, elle se souvint des enseignements d'Aëran, rien que cela lui donna une bouffée de motivation qui la fit relever sans faillir. Je ne décevrai personne. Avec entrain, elle chargea.

    Sin passait le plus clair de son temps dans les airs, à balancer tout ce qu'il avait sous la main, Léto parvenant soit à éviter, soit à difficilement encaissé. Parfois, l'élémental vint à sa hauteur et ils échangèrent quelques coups : elle subissait plus que ce qu'il recevait. Il était trop fort pour elle, ce n'était pas par la force qu'elle triomphera, elle avait besoin d'un plan, ou d'un soutien, mais Méril s'était déjà volatilisé depuis longtemps. Si sa lame ne suffisait pas, alors elle utilisera ses pouvoirs ! Elle invoqua les liens du destin pour obliger Sin à descendre de son perchoir quand elle en avait l'occasion, ce qui l'immobilisait suffisamment longtemps pour qu'elle lui porte un coup, néanmoins non létal. Ce petit manège fonctionna pendant un temps, mais Sin décida de passer à la vitesse supérieure, l'avantage lui incombant de nouveau. L'Orisha souffrait tellement qu'elle usa de son aura de douleur sur lui afin de le semer pour quelques instants.

    Elle se cacha au creux d'une fosse, en profitant pour reprendre son souffle. Elle n'avait pas le temps de traiter ses blessures, puis c'était mieux ainsi : son pouvoir de souffrance pouvait encore servir tant qu'elle était blessée. Alors qu'elle allait prendre en tenaille son adversaire qui était à sa recherche, hurlant des injures de toute sorte, une main se plaça sur son épaule.


      " Méril ! il dégagea sa main.
      - Vous êtes blessé ! C'est ma faute, j'ai…
      - Ce n'est pas grave, je ne suis pas encore mort ! elle tenta tant bien que mal d'étirer un sourire, ses lèvres laissant couler un filet de sang.
      - Ecoutez, je ne peux pas lui faire face, ma magie ne suffira pas, mais… il se mit à entonner des incantations, plaçant ses mains sur la chaîne de l'Orisha qui s'illumina d'une singulière teinte bleue avant d'être recouverte d'une fine couche de glace, de même pour sa lame. Avec ça, vous pourrez utiliser la glace du berceau contre lui ! elle plaça sa main sur l'épaule du magicien.
      - Merci. " puis elle repartit à l'assaut.

    Sin lui fit face de nouveau. Elle fronça des sourcils et fit tournoyer sa chaîne, faisant lever la glace environnante. Ça marche ! La blonde alors balança alors des projectiles de glace, en réponse à ceux de Sin. Ce dernier se rendant compte que rester sur les îlots était un gâchis, il se laissa volontiers tomber à terre afin de lui faire face. Les coups fusèrent de nouveau, mais l'enchantement procuré par Méril lui permit de faire face à son ennemi. Elle pouvait gagner, elle en était sûre !

    Motivée au plus haut point, elle balança sa chaîne dans tous les sens pour le déstabiliser. Quand il fut suffisamment leurré par les chaînons, elle usa de son aura de douleur pour le paralyser pendant un court instant. Ces quelques secondes lui furent précieuses, car elle invoqua de nouvelles chaînes d'Orisha pour entraver ses talons et le faire tomber. Rapidement, elle usa de l'enchantement du mage pour soulever une énorme quantité de glace qui s'abattit sur l'élémental. Ce dernier était définitivement KO. A bout de force, Léto s'approcha difficilement de Sin, constatant qu'il était toujours vivant mais totalement vaincu. Il la regarda avec haine, sans pouvoir prononcer un seul mot. L'Orisha ne tarda pas à le délivrer de son agonie en lui tranchant la gorge.

    La mort de Sin fit disparaître les îlots, le ciel redevint clair et le berceau cristallin recouvra de sa magie ancestrale. Exténuée, Léto se laissa choir en arrière, sans pour autant succomber à ses blessures. Elle reprit lentement son souffle, ce combat devait être certainement le plus épique qu'elle n'ait jamais vécu. Fière de sa victoire, elle espère pouvoir un jour raconter ce duel à ses proches et amis. Méril s'approcha d'elle, inquiet pour sa santé, il fut rapidement soulagé de constater qu'elle était vivante.


      " Vous êtes incroyable ! elle ria, sans pour autant répondre, trop fatiguée pour l'instant ; Méril sembla examiner quelque chose qui se trouvait près du cadavre, à y voir de plus près cela ressemblait à des pierres.
      - Qu'est-ce que c'est ? Méril en montra une, bien qu'elle semblait toutes similaires.
      - Des pierres élémentaires. Il devait s'en servir pour contrôler les îlots. Mais elles sont toutes éteintes maintenant… Léto repéra l'une d'entre elle qui brillait encore d'un bleu très clair, limite limpide.
      - Sauf celle-là. déclara-t-elle en la prenant, l'examinant sous toutes les coutures.
      - Une pierre de glace. Vous avez de la chance, vous avez pu vous familiariser avec cet élément. " l'idée fit sourire l'Orisha.

    L'enchantement de sa chaîne s'étant rompue depuis la fin du combat, Léto ne pouvait effectivement plus utiliser la glace comme arme. Mais avec cette pierre, ce serait peut-être de nouveau possible. Elle empoigna fièrement son butin avant de se relever. L'Orisha s'élevait sous un nouveau jour.


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    ~ Ombre ~ Niveau I ~

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    Aaliah Z'Odra
    Jeu 26 Juin 2014, 23:28


    Il se passait d’étranges phénomènes au berceau cristallin au point que les élémentals préféraient l’éviter. Les rumeurs allaient bon train et si au début elles n’intéressaient guère l’Ombre, elles finirent par attiser sa curiosité. Que se passait-il donc là-bas ? Les rumeurs n’étaient pas claires sur le phénomène qui envahissait ce lieu. Tantôt l’on parlait de roche en feu, tantôt de roche métallique, on s’accordait sur un paysage sombre, mais nul ne pouvait définir le secret que renfermait le berceau. Sauf une personne… Un magicien avait, semblait-il, assister à ce chaos et pouvait donc lui fournir une réponse sur ce qui se passait là-bas. Aaliah était intriguée, qui donc s’amusait à chambouler ce lieu ? Elle n’avait pas l’attention de jouer les héroïnes. L’Ombre voulait surtout savoir qui aimait jouer ainsi avec la mort et le seul qui pouvait lui fournir une réponse était un magicien qu’elle désespérait à trouver. Lui seul avait frôlé la mort pour savoir expliquer clairement cette chose qui sévissait au berceau. Beaucoup des passants interrogés lui répondaient la même chose. Oui, Méril le magicien savait ce qui se passait là. Il l’avait vu de ses propres yeux. Et non, ils ignoraient où il se trouvait actuellement. Les doigts pointaient des horizons vagues où les rumeurs disaient qu’il était passé. Elle allait finir par abandonner ses recherches lorsqu’un individu lui certifia l’endroit où se trouvait Méril. Il était sûr et certain. Il l’avait vu récemment, il devrait donc toujours être là. Sauf s’il avait l’intention de bouger, bien évidement… A l’Ombre d’accélérer le pas pour éviter de perdre sa trace. Aaliah put heureusement compter sur Lalaith pour les transporter, elle et sa fille, rapidement jusqu’à la auberge où il se trouvait.

    Au Crapaud Embroché, il y avait beaucoup de monde et l’Ombre eut bien du mal à se faufiler entre les tables sans perdre sa fille pour atteindre le comptoir afin de discuter avec l’auberge. L’homme avait l’air bourru et aimable à la fois, ce qui lui donnait une étrange allure. Il discutait déjà avec client et l’Ombre se contenta d’un signe pour attirer son attention afin de pourvoir le questionner. Elle espérait qu’il connaissait Méril le magicien et qu’il pourrait le lui désigner à travers la masse de gens présent. S’il avait pris une chambre, il devait lui avoir fournir son identité et Aaliah pria pour que cela fût le capable. Si le magicien s’était contenté d’un repas, peut-être ne pourrait-il l’aider, mais elle préférait éviter de penser à cette option. Et de toute façon, si tel serait le cas, alors elle partirait et laisserait tomber toute cette histoire de berceau cristallin à dormir dedans… enfin, encore fallait-il apprécier le froid, la neige et la glace. Lorsque l’aubergiste arriva à sa hauteur, il fronça les sourcils l’air perplexe et Aaliah se douta qu’il avait deviné sa nature. Ce n’était probablement pas la première Ombre qu’il croissait de sa vie. Sa voix resta cependant aimable, comme il l’aurait été avec n’importe quel autre client, bien que son côté bourru raisonna un peu plus fort dans certaines syllabes.

    « Les Ombres n’ont pas besoin de dormir, ni de manger, ni même de boire… En quoi puis-je vous être utile ?
    Je recherche une personne : Méril, un magicien. On m’a dit que je le trouverai ici
    Je savais qu’il avait frôlé la mort, mais j’ignore qu’elle le recherchait…
    Ce n’est pas pour ça que je suis là. Je veux qu’il me parle du berceau cristallin
    Ah ! s’exclama-t-il en hochant la tête. Au fond à gauche, celui qui a la tête dans ses parchemins et un godet plein depuis plus quatre heures…el’dois être chaude sa bière maintenant. Rajouta-t-il dans sa barbe touffue.
    C’est une critique ?
    Non, mais dites-lui que bu ou pas, il doit me l’a payer… alors ne l’emportez pas tout de suite.
    Vous ne me croyez pas quand je vous dis que je ne suis pas là pour ça ?
    Si je vous crois, mais vous risquez de changer d’avis en le connaissant. Et moi, j’ai une auberge à faire tourner, donc, j’aime me faire payer pour la bière servie, consommée ou non.
    Pourquoi ne pas lui avoir demandé de vous payer avant ?
    C’est ce que j’ai fait, mais il était bien trop occupé avec ses parchemins pour chercher la monnaie, alors je l’ai laissé… mais je n’oublie pas ! Il me doit sept pièces d’argent. » précisa-t-il tandis que l’Ombre s’éloignait déjà du comptoir.  

    L’Ombre arqua un sourcil tandis que l’aubergiste lui lança un sourire amusé. A tous les coups, il allait lui faire payer la note si le magicien disparaissait subitement. Elle n’en inquiétait guère outre mesure, elle n’était pas là pour tuer Méril et elle saurait lui rappeler le prix de sa bière avant de le quitter. Accompagné de sa fille, elle sillonna entre les tables pour rejoindre le fond de la salle. Elle n’eut aucune difficulté à identifier le mystérieux magicien. Comme l’avait si bien décrit l’aubergiste, il avait le nez dans ses parchemins chiffonnés et ne semblait pas avoir grande soif. Lorsqu’elle s’installa face à lui, il ne leva même pas les yeux hors de ses écrits. L’Ombre redressa la tête pour observer par-dessus ses notes, mais le magicien les releva. Il savait donc qu’elle était présente et ne semblait pas vouloir partager ses écrits. Aaliah s’en moqua quelque peu, elle n’était pas là pour ça.

    « Que ce passe-t-il au berceau cristallin… On m’a dit que vous aviez le chaos là-bas ?»

    Au nom du berceau, le magicien dénia lui accorder un regard… qui l’effraya presque. Une lueur passionnée brilla dans ses pupilles et elle devina facilement son envie d’approfondir le sujet sans même rajouter un mot. Et ce fut ce qu’il fit ! La bouche du magicien s’ouvrit pour ne se refermer qu’entre deux respirations. Il lui conta tout. De l’histoire du berceau à ce qui l’intéressait réellement : le phénomène non naturel qui s’y déroulait actuellement… Une étrange histoire de traîtrise et de complots. Aaliah n’osa pas le couper dans son récit, de peur de le bloquer. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui en manquait et elle comprit pourquoi l’aubergiste n’était pas sûr qu’elle parvînt à se contrôler. L’Ombre regarda sa fille qui semblait fasciner par le débit du magicien autant que par son histoire. Profitant d’une pause un peu plus longue pour sa respiration, Aaliah s’immisça dans la discussion. Elle fit un effort pour être polie et le remercia de ses informations sans oublier de lui rappeler les sept pièces d’argent qu’il devait à l’aubergiste. L’Ombre avait assez d’information pour aller déloger l’individu et quitta la table et le magicien.

    « Je vais vous accompagner, déclara soudainement le Méril en bondissant de sa chaise
    Mais vous avez frôlé la mort la dernière fois, s’exclama-t-elle étonné qu’il décidât de la suivre
    Accompagné d’une Ombre, je n’ai plus à craindre la mort… Et puis, j’ai des recherches importantes à récupérer que j’ai abandonnées là-bas.»

    Il lui sourit et l’Ombre ne cessa d’écarquiller les yeux. Quel étrange individu ! Elle ignorait si elle devait en avoir peur, il n’avait pas l’air très sain d’esprit. D’ordinaire, les gens réagissaient inversement en compagnie d’une Ombre, persuadé plutôt que la mort les frapperait plus tôt que prévu. Et puis, avoir un bavard dans les pattes, ce n’était pas ce qui lui plaisait le plus. Elle s’en serait bien débarrassée, mais sa bourse n’était pas assez remplie pour se permettre de l’alléger des sept pièces d’argent qui lui réclamerait l’aubergiste si Méril trouvait la mort précocement. Bien sûr, elle pourrait toujours s’occuper de lui un fois le godet non consommé payé, mais l’aubergiste bourru serait bien capable de lui demander de déplacer le cadavre et de nettoyer la salle pour le désordre occasionné. Un macchabé dans une auberge pleine, cela faisait toujours désordre. Aussi, elle se retrouva au berceau cristallin en compagnie du magicien et de sa fille. Elle avait demandé à Lisseth de rester à l’abri, mais à la question du : pourquoi lui et pas moi, je suis plus discrète que lui ? Elle n’avait pas su répondre correctement. Heureusement, la fillette resta silencieuse tout le long du trajet, ce qui ne fut pas le cas du magicien, au grand dam de l’Ombre. Elle due faire le tri entre les informations intéressants et les anecdotes inutiles.

    Aaliah regarda le berceau cristallin qui n’avait plus rien d’un berceau… ni même de cristallin. Le ciel était sombre, rempli d’îlots. Elle écarquilla les yeux, fasciné par tant d’îles flottantes à l’apparence si différence. Assurément, c’était bien l’œuvre d’un élémental probablement un peu fou ou excentrique sur les bords. Elle s’avança à travers le paysage étonnant qui s’étendait devant ses yeux tout en restant sur ses gardes. L’endroit n’avait rien d’accueillant et elle s’entendait venir les problèmes. Cependant, la première attaque ne provenait pas d’où elle pensait. Le regard fouillant l’horizon, elle n’avait pas assuré ses pas qui avaient craqueler la glace.

    « Attention, votre poids… commença le magicien.
    Quoi mon poids ? Qu’est-ce qu’il l’a mon poids ? le coupa l’Ombre avec véhémence en le fusillant d’un regard bien plus sombre encore qu’une nuit de cauchemar.
    Je veux dire… la glace, elle est fragilisée par ce phénomène. Le berceau fond », rectifia-t-il d’une voix tremblante.

    L’Ombre fronça les sourcils, mais préféra se taire et ruminer dans sa tête comme elle savait si bien le faire. Aaliah n’était pas spécialement lourde, elle était même convaincue que le magicien pesait bien plus de kilogrammes qu’elle. Cependant, il avait le pied plus habile sur la glace et savait où les mettre pour ne pas faire souffrir l’étendue gelé déjà très affaiblie. Sur ce point, il avait raison : la glace fondait méchamment. Ce qui n’avait rien étonnant au vu du chaos qui régnait au alentour. Il lui fallait trouver le responsable. Un certain Sin, d’après le magicien qui décidément était une bibliothèque ambulante. Aaliah se mis en chasse, essayant de trouver le vil responsable qui avait trouvé un très bonne cachette. A la cinquième glissade qui avait bien failli la projeter fesses la première sur la glace, elle s’énerva.

    « Sin ! Sors de ta cachette, hé poltron ! cria-t-elle à en effrayer les animaux encore présent.
    Quelle voix magnifique ! ironisa une voix. Dégage de là avant que je ne t’envoie dans les bras de la mort.
    Les bras de la mort, c’est moi… alors ne joue pas les orchidoclastes1 et dégage de là !» lui répondit-elle sur un ton sec en usant de son contrôle du vent pour lui projeter de la neige en sa direction tandis qu'il la traitait déjà de malpolie.

    Il s’en prit plein les yeux et la bouche, ce qui ne lui plut guère et il poussa un cri enneigé, suivit d’un juron. Aaliah fit un pas sur le côté pour éviter de justesse l’attaque en représailles. Plutôt agile d’ordinaire, elle dérapa toutefois sur la glace et se récupéra sur les genoux. Elle entendit au loin un rire méprisant qui était prêt à lui donner des cours pour tenir debout sur la glace. L’Ombre ne répondit et attaque de suite son adversaire en lui projetant de la neige dans l’espoir de l’ensevelir. Sa maîtrise de la neige n’était pas des plus au point, mais l’avantage, c’était qu’il y en avait suffisamment dans ce lieu pour palier ce souci. La poudreuse se mit à former ci et là des monticules, mais l’élémental se délivra bien vite en usant du feu dans un rire encore plus sadique que le premier. Il était fort, très fort… mais se servir du feu sur une étendue d’eau gelé, ce n’était peut-être pas le truc le plus intelligent de ce siècle. L’Ombre fronça les sourcils, au corps à corps, elle n’avait aucune chance face à ce tas de muscles. Enfin, peut-être une toute petite chance, elle avait survécu à bien des combats. Mais si elle voulait éviter d’avoir une peau bleutée, il lui faudrait garder ses distances. L’Ombre usa alors de toute sa magie et de son poignard pour créer des tornades de vent et de neige pour acculer l’élémental dans ses retranchements. Persuadé qu’il aurait le déçu, il dévia les attaques de la jeune femme les unes après les autres dans des gerbes de feu. Méril le magicien lui cria plusieurs fois de changer de tactique car elle finirait par s’épuiser, et même Sin se permit de lui suggérer de suivre les conseils de son ami. Aaliah grimaça. Méril n’avait pas tort, elle commença à fatiguer et la glace ne semblait pas vouloir emporter l’élémental dans les profondeurs glaciales. Elle décida d’y aller plus fermement et se mit à bondir vers Sin qui la reposa brutalement sans difficulté. Elle termina sa chute sur le sol gelé et laissa échapper un cri lorsqu’une douleur se répercuta dans son dos. Un craquement raisonna même pour le plus grand plaisir de l’élémental qui persiffla déjà d’être parvenu à la briser en deux.

    «  C’est pas mon dos qui a craqué, espèce de coprolithe2 ! » lui répondit-elle avec véhémence.

    Faisant fi de la douleur, l’Ombre se redressa et empoigna son épée. Avant que Sin n’ait pu réagir, elle l’avait déjà planté dans le sol qui se fissurera jusqu’à ses pieds. Il dû jouer des bras pour retrouver son équilibre et l’Ombre profita de son inattention pour l’attaquer. Elle enfonça sa lame profondément dans son torse, perçant l’élémental de part en part dont le regard se glaça d’effroi. Il avait perdu le combat. L’Ombre failli bien le perdre également, emporté à son tour sous la glace qui avait cédé. Trop épuiser pour résister à l’appel du fond, elle put heureuse compter sur deux grosses pattes qui l’attrapa par les épaules et la tirèrent hors de l’eau glacée. Elle toucha, cracha avant de chasser ses cheveux de son visage. Autour d’elle, le paysage récupérer son apparence d’avant et le magicien venait déjà la félicité, inlassable bavard… Il lui proposa tout de même de l’accompagner à l’auberge pour éviter qu’elle ne se transformât en statue de glace. Elle aurait bien refusé son offre, n’ayant pas spécialement envie de faire le chemin du retour en compagnie du magicien, mais celui-ci rassemblait déjà les affaires de l’Ombre. Il lui tendit son épée, sa cape tremblé qui commençait à durcir sous l’emprise du froid et une étrange pierre qui ne lui appartenait pas. Elle devait probablement provenir de Sin, aussi Méril l’invita à la garder comme souvenir. Elle arqua un sourcil, mais ne le contredit pas et attrapa l’objet qu’elle glissa dans son corsage à défaut d’avoir des poches et par peur de la perdre si elle la mettait dans son escarcelle déjà bien remplie. Sur le chemin du retour, elle sentit comme une vague de chaleur l’envahir. Eole, l’élémentaire de l’air qui vivait constamment dans ce lieu privilégié, lui souffla que la pierre renfermait un pouvoir. Une information qui lui permit d’apprécier le chemin vers l’auberge, au moins, son temps passé avec le magicien bavard ne fut pas vain et elle avait hâte de découvrir le secret de ce petit bout de roche…

    1: casse-couille
    2: m*rde fossilisée


    Mots: ~2500
    Gain: une pierre élémentaire de feu



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    :◄♥►:
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