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 A link between dream and reality ( Pv Luka Cross )

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Mer 21 Mai 2014, 19:34


Luka observait l'alfar et les ignobles attentions qu'il dirigeait à son égard. Ses paroles étaient basses, piteuse représentation d'excuses insensées et futiles qui ne lui apporteraient en rien le pardon du jeune homme. Il n'y avait rien à pardonner pour commencer, n'est-il pas ? Il semblait si fragile au regard, si docte aux petits plaisirs de la vie auxquels il goûtait sans crier gare mais dans lesquels Luka voulait le noyer, l'imbiber de ces milliers de liqueurs. L'égoïsme à l'état pur que l'affection ne faisait qu'agrémenter, toutefois d'une toute autre façon elle se manifestait entre ces deux amis, liés d'âme et d'esprit. Cette dernière maladive dans sa relation avec l'orisha, n'était ici que sulfureuse et affective, douce et chaleureuse de telle sorte qu'elle chauffait à blanc les nerfs, faisait fondre un cœur de glace on ne peut plus facilement.

Ces membres qui pendaient le long de son corps tandis qu'il le traînait à même le sol de toutes ses maigres forces, ces yeux cristallins, azur des mers, qui le fixaient pour essayer de comprendre, de discerner dans ses blessures leur origine inconnue, prohibée, ce sourire douloureux qui arquait ses joues et déchirait ses lèvres tandis qu'un rayon de culpabilité parvenait à l'atteindre … Luka eut le réflexe de les cacher, de porter ses mains au contact de la chair meurtrie dans l'espoir de garder l'alfar d'une haine superflue, des remords qui hantent, rongent et habitent des nuits durant. « Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour de tels détails. Je ne regrette pas. J'aurais souffert doublement si j'étais venu à t'abandonner sur place. Si c'est là le prix à payer, j'en fais volontiers mon affaire. Tu n'en es pas sorti indemne en plus, malgré tous mes efforts … » esquissa Luka avec un sourire bienveillant qu'il espérait capable d'apaiser un tant soit peu la peine du petit. Qui plus est, Luka ne ressentait pas ces plaies. Ces déchirures infectes, saignantes et rouges de malice, que la chaleur excessive au contact de la peau meurtrie, fumait la chair ouverte. Cette dernière cuisait, fière mais impuissante, sous les éclats brûlants et le vampire tentait de la recouvrir du mieux qu'il pouvait. Les bandages serviraient amplement, pensait-il. Un peu d'eau suffirait bien à calmer la douleur, croyait-il naïf qu'il était et aussi ingénu qu'il aurait pu l'être.

«  C'est moi qui décide de quand nous devons partir et dans quelles conditions nous traverserons le désert. Pour l'heure, je te somme de rester alité le temps pour moi de préparer et traiter de quelques affaires avec les habitants de ces lieux que je n'ai pas eu l'occasion de saluer. » grogna Luka quelque peu indigné de toutes ces paroles successives, songeant légèrement aux règles de la bienséance qu'on lui avait si bien instruit qu'elles en étaient venues à s'incruster dans la moelle, dans os et muscles, au point où il ne saurait à se jour se comporter autrement. Il se pencha sur le lit, appuyant son anatomie élancée sur un de ses genoux, pour porter simultanément une main à la crinière blonde de l'alfar et approcher sa bouche de son oreille pointue pour mieux y murmurer, mieux créer l'impact de ses paroles. « Calme toi et laisse toi aller. » ajouta-t-il dans un chuchotement prononcé, accentué par un de ses dons d'hypnose. Reprenant sa place debout à côté du lit menu, il étira un de ses bras pour saisir Shi et l'emmener en sa compagnie. Délaissant le jeune homme du regard, il s'engouffra de l'autre côté de cette porte aux ornements dorés, décorée de sa couleur blanche immaculée par des fleurs de lys taillées dans le bois avec majesté et élégance.

Espionnant à travers l'embrasure de la porte cochère, il se certifia que le jeune homme dormait bel et bien avant de commencer une visite guidée de la bâtisse, par la petite fée qui elle se complaisait à lui montrer les plus beaux recoins du palais des mirages. « Vient Luka, vite, vite ! » s'écria-t-elle d'un enthousiasme incomparable. « Mais … nous n'attendons pas Kohei pour explorer les lieux ? Je comptais juste prêter mes respects au maître de maison et reprendre de suite la direction de sa chambre pour attendre, à son chevet, son réveil … » « J'aimerais bien t'aider .. mais je ne l'ai pas vu Luka … Qui plus est, il y a une pièce en question dans laquelle je n'arrive à pénétrer en dépit de tous mes efforts pour forcer la serrure … J'ai essayé de regarder à l'intérieur par l'orifice de la porte, mais en vain … La chambre semble plongée dans les ténèbres les plus complets … » prononça-t-elle d'un ton inquiété et inquiétant pour le petit homme qui n'avait pas idée de l'énorme mystère qui les entourait et de l'ombre angoissante qui planait au dessus d'eux depuis qu'ils y avaient mis les pieds. Quelqu'un attendait leur venue et ils ne tarderaient pas à faire sa rencontre, pour le meilleur et pour le pire. C'était le calme avant la tempête.
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Lun 02 Juin 2014, 10:29


Shi guidait Luka à travers les couloirs vides du bâtiment. Elle était enjouée, et quoi de plus normal ! Ce n'était las tous les jours que l'on pouvait profiter de la visite d'un grand château luxueux et confortable ! Bien sûr, elle l'avait déjà visité au préalable, pendant que Luka prenait soin de Kohei, et se faisait plaisir de montrer chacune de ses découvertes au petit vampire.

Kohei s'était profondément endormis. Sans s'en rendre compte. Et si sa conscience ne lui manquait pas, il se trouverait stupide. Pour rien au monde il n'aurait souhaité laisser Shi et Luka seul. Et là, il le faisait. Pourquoi ? Eh bien parce qu'il dormait. Il dormait dans une demeure qui lui était inconnue. Et où il était, même géographiquement il l'ignorait. Mais comment avait-il pu s'endormir ? Dans un cas de conscience pareil, dans son besoin irrépressible de se rendre utile...? C'était un sommeil sans rêve, un sommeil vide et calme qui l'enveloppait. Sa conscience l'avait totalement échappé.

Ses premières visions de conscient ne lui signifiaient pas grand-chose. Il n'y voyait que Luka et Shi autour de lui. Quoi de plus étrange. Mais pas extraordinaire. Puis il se remémora, lentement, les événements passés, pour provoquer en lui la réaction extrême du réveil, le sursaut. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Demanda-t-il tout en se redressant. « Vous avez découvert quelque chose ? Il vous est arrivé quelque chose ? » À quoi bon s'inquiéter ? Rien dans leur regard n'indiquait un quelconque problème pourtant. « Kohei ! On a juste visité un peu cet endroit ! Mais tu sais, en fait, il y a une porte bizarre qui veut pas s'ouvrir plus loin, et on voulait t'attendre avant d'en faire plus ! »

L'alfar se releva. Il fallait qu’il agisse un peu. Au moins pour faire avancer les choses. Ce n’était pas pour rien qu’on l’avait attendu ! Il lança un sourire à ses deux compagnons, prêt à partir pour les découvertes. Il sortait enfin de la chambre, prêt à découvrir ce que cette grande demeure avait à cacher. « Allons-y » Lança-t-il naturellement en guise de commencement de toute aventure.

Ils retrouvèrent le chemin vers la fameuse porte. Et effectivement, elle était bien bloquée. La poignée elle-même semblait bloquée, comme si la porte avait été condamnée. Et pourtant, ce n'était pas naturel. C'était... Peut-être un genre de sixième sens ? La main de l'alfar se baladait sur la matière douce que composait la porte, en guise d'analyse. Et rien ne semblait prouver quoi que ce soit sur la nature de son scellement, mais Kohei le sentait, cette porte n'avait pas été condamnée par de simples moyens. Une sorte de magie devait s'appliquer. Luka lui-même, ayant affirmé le pouvoir, tenta d'en traverser la matière, mais rien n’y fit. La magie annulait la magie.

« Haaa !! D-d-d-d-d-derrière-vous !! Kohei Luka ! » Une silhouette étrange s'était approchée des deux garçons sans que ceux-ci ne puissent s'en rendre compte. Shi qui était restée en retrait n'avait eu d'autre choix que de pousser un cri d'effrois. Bien sûr que cette apparition était effrayante. A quoi s'attendre à l'arrivée d'une personne entièrement caché dans ses vêtements et qui se présente derrière deux protagonistes ? Mais Kohei ne se retourna pas tout de suite. Pour lui la réaction de Shi n'avait rien de bien alarmante. C'était sûrement une blague de sa part. Eh bien non. Une main se posa sur son épaule. La main si froide d'une personne, que l'on aurait pu la croire vieille. Kohei écarquilla des yeux. Il était surprit. Simplement. « Vous semblez bien intéressés par cette pièce dites-moi. » Cette femme était d'un calme déconcertant. Nul ne pouvait deviner ses intentions. Mauvaises ? Bonne ? Une chose était sûre, l'aura qu'elle dégageait empêchait Kohei d'être sur la défensive. Il ne savait pas pourquoi. Mais il recula.

De légers coup sur la porte. Juste des coups ? Étrange. Et je me permets de le dire, parce que cette porte s'en était ouverte. Shi en fut surement la première étonnée. Elle en inspira, et sourit. « Merci beaucoup !! Mais... Qui êtes-vous ? » Ce à quoi la femme ne répondit pas. Elle se contenta d'entrer, faisant signe aux autres de la suivre. Kohei ne comprenait pas. Du moins, de moins en moins. Cette femme énigmatique... Qu'était-elle pour la demeure ? Et pourquoi leur montrer une pièce normalement scellée ? Mais il suivit. C'était risqué, certes, et pourtant, il ne put s'empêcher de le faire.
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Mer 04 Juin 2014, 00:11


Des paysages s'enchaînaient mais toujours dotés de cette même majesté et incandescence rare, ils aveuglaient la vue du vampire comme de la petite en sa compagnie. « As-tu jamais vu quelque chose d'aussi somptueux ? » lui demandait-elle à presque chaque tournant, chaque intersection qui leur offrait une nouvelle vision du paysage utopique, Luka se voyant contraint de lui répondre ''non'' d'un simple hochement de tête. C'était pour elle un tableau divin, pale représentation de la réalité : d'une vue paradisiaque, d'un lieu n'existant guère sur ces terres mais bien dans un monde qu'elle ne voyait alors qu'en rêves. Elle le guidait, après une première visite inopinée qui s'était produite sans le consentement de ses deux acolytes, mais semblait toujours aussi obnubilée par les écrans de lumière comme les espaces de verdures abondants qui recouvraient cette petite perle en plein désert. Elle y voyait le dernier asile, un recueil pour les âmes en peine qui, à la recherche du salut ou simplement de frissons en s'aventurant en terres étrangères et pour le moins périlleuses, finissaient par s'y confiner. Écrasant la lourdeur et ambiance sablée qui agresse les gorges et meurtri les yeux, il y faisait bon vivre et l'on y trouvait alors beaucoup plus qu'un abri pour le corps, mais aussi un refuge pour l'âme.

La richesse et la noblesse étaient les deux mots dont elle usait le plus pour décrire l'endroit, y voyant de nombreux privilèges et une cachette de taille lorsque l'on cherche à échapper les contraintes du quotidien, non pas qu'elle comprit le poids de leurs responsabilités ou obligeances envers la couronne. Ayant minimisé le nombre de ses rencontres à moins d'une dizaine de serviteurs, elle savait qu'en ce lieu était loin de régner uniquement la beauté extérieure, cachant derrière ses apparats une réalité plus crue qu'on ne pouvait cependant pas ignorer de nos jours. C'était inévitable que les pauvres œuvrent pour les riches, Shi le comprit bien assez facilement. Luka, voyant son visage dépité par moments, la força dans la direction de la chambre qu'occupait l'alfar, espérant que ce dernier se réveilla à temps pour la soulager, chasser cette mine inquiète. Mais le mystère restait entier. Il se plaisait à les voir marcher dans ses filets aux fines toiles et les voir tomber  dans ces maigres pièges qu'il y avait posé, la rencontre d'un maître de maison apparemment inexistant étant la première pièce du puzzle, si l'on exclue les merveilleux paysages que renfermait l'enceinte et qui à eux seuls donnaient un bon aperçu de l'importance du personnage. Ils ne risquaient pas de le rencontrer, ils s'en doutaient bien.

Un souffle calme, sa conscience qui reprit de sa lucidité passée et que Luka avait forcée au sommeil le plus mitigé, entre le vide total et l'absolue obéissance, arrière goût de sa petite astuce d'hypnose dont Kohei, fort heureusement, n'en savait rien. Assis à ses côtés dès son réveil, qu'il attendait depuis de bonnes heures déjà, le petit être l'affronta d'un sourire désolé tandis qu'il rendait à Shi son libre-envol, l'ayant forcé à se poser sur son épaule sans quoi elle aurait continué à s'épuiser à ses risques et périls. Quittant cet état second d'un mouvement assez brusque, il laissa s'échapper le même flot de questionnements que quelques heures auparavant, n'ayant changé en rien sa démarche. Luka étouffa un rire qui se voulait silencieux et laissa à la petite fée la charge de lui révéler leurs plans pour le reste de leur séjour, de lui exposer en somme la situation en main. A la surprise générale, le blondinet ne formula aucune parole pour empêcher la mission d'aller de l'avant ni de les forcer à capituler. Il laissa s'échapper un cri de guerre audible de tous qui rassura par ailleurs la petite fée qui, de toute évidence, était plus apte à l'aventure qu'à une tournée de plus de ces marches vagabondes en plein désert.

Sans mal, ils retrouvèrent la porte que la petite disait si effroyable à ses yeux. Non pas qu'elle différa du reste des portes, toujours sculptée avec cette même perfection dont faisaient preuve toutes les autres, mais de celle-ci semblait émaner un air de mystère, une ambiance qu'elle oserait même qualifier d'obscure ou de lugubre. Elle restait close mais rien ne portait à croire qu'on y avait incorporé un verrou différent de tous les autres. Les clés des autres chambres, censées ouvrir celles de tout cet étage, n'arrivaient pourtant pas à séparer ces doubles portes massives qu'ils n'avaient aucune chance de mettre à mal. Était-ce la résiliation le seul choix qui s'offrait à eux ? Il leur venait comme un appel de l'intérieur de la pièce close. Un appel inaudible, de ceux qu'on capte par l'instinct mais pas par les sens, ce genre d'appel dont on ne pourrait jamais prouver l'existence car on le considère justement : inexistant. Pourtant, impossible de cacher cette impatience, et malgré l'évidente conclusion que rien ne pouvait y parvenir, Luka ayant usé de son pouvoir de traverser la matière et ce en vain, ils restaient positifs de leur succès. C'est alors qu'un cri de Shi, strident, éclatant, les sortit tous deux de leur rêverie éveillée, ne leur offrant qu'une impitoyable réalité, qu'on aurait pu dire ici tout aussi déconcertante.

Une silhouette. Une ombre aux allures d'homme n'ayant que ses mains rugueuses et leur contact rêche pour attester, de son vivant, sa ténébreuse existence. Elle s'était approchée, s'était éclipsée derrière eux. Rien d'étonnant que l'alfar n'ait pas remarqué sa venue mais pour Luka, la terreur s'expliquait par son manque de réflexe et cette apparition subite qui n'avait rien d'un phénomène naturel. Trop suspicieux il est vrai, mais c'est aussi là un trait des véritables guerriers. Ne jamais trop confier, ne jamais trop tolérer car les hommes ne se contentent jamais de peu, et la bienveillance serait bien la première à se retourner contre lui le moment venu. Triste vérité mais inéluctable leçon de vie.

Il ouvrit la bouche et une voix caverneuse en sortit, quelques accents aigus par moments donnant un effroyable air à cette partition frénétique. Une voix que l'on aurait cru enfermée des années durant dans une grotte humide qui l'aurait usé ; une voix composée majoritairement de tons graves sans que jamais l'on puisse y lire la moindre émotion ; une voix qui n'avait en somme rien d'humain au premier abord tant elle intensifiait son côté fantasmagorique par cette apparence toute aussi sinistre. « Venez donc. Il vous y attend. »
Quelles étaient ses véritables intentions ? A quel point cette dernière affirmation relevait-elle du danger ou de l'avertissement ? Se devaient-ils de lui faire aveuglément confiance quitte à risquer leur propre sécurité dans cette affaire … ? Qu'attendait-il au juste en les faisant venir ici ? Du moins c'est ce que portaient à croire ses paroles qui, à l'intention des deux amis, résonnaient étrangement bien planifiées, comme s'il attendait de tout temps leur arrivée ici. Avait-il des vues sur leurs pouvoirs ou cherchait-il seulement à s'amuser à leurs dépends dans un jeu sénile qu'il était le seul à trouver divertissant ? Stupide pari ou irrécupérable destinée ?
Sans dire mot, Luka se laissa guider à l'intérieur - après que l'entité ait ouvert les portes du seul touché de sa canne de bois commune et ordinaire -  n'ayant rien à perdre de cet écart de conduite pour certains, de cette opportunité de frapper silencieusement pour d'autres à la vue du jeune vampire sur ses gardes, les deux mains longeant le fourreau de son épée pour s'en saisir le plus vite possible si besoin en était...

« Veuillez ranger cette arme, jeune homme. » commença-t-elle sans la moindre hésitation, le dos pourtant tourné, observant – irréfutablement - la direction opposée. « Il n'est guère judicieux de jouer avec une telle lame au vu des événements qui vont suivre. Rangez-la. » lâcha-t-elle dans ce même ton nonchalant mais en guise de commandement, une attitude n'arrangeant en rien sa situation et laissant à comprendre à l'inverse qu'il était bien le seul fautif du gouffre à leurs pieds dans lequel ils s'apprêtaient à plonger, tête la première. Luka eut un mouvement de recul, vain espoir de défense, n'ayant esquissé le moindre son, le moindre signe ayant pu trahir ses intentions... Cet ''homme'' - du moins il en avait les parures - était odieux, une vraie langue de vipère mais également celui à détenir, au creux de sa main, leurs vies à tous les trois. « Peut-être ne jugez-vous pas nécessaire de répondre à la question d'un être que vous regardez ainsi de haut, mais j'y porte un certain intérêt moi aussi. Qui êtes-vous ? » répliqua Luka d'un air effronté probablement, la petite fée dans l'emprise de ses deux bras, le petit homme caressant de sa paume glaciale son visage dont la température haussait en permanence malencontreusement.

Il le suivit du regard, tenta de discerner en lui des indices de sa culpabilité, de ses stratagèmes, de la fin de cette mascarade mais en vain, car, contrairement aux règles, ce dispositif ne semblait pas détenir de failles. Sa démarche, calme et posée, ne laissait rien transparaître et ce silence de mort qu'il laissait planer, auquel il semblait même donner vie de par sa seule présence, commençait à effrayer sérieusement Shi, sanglotante entre les bras de Luka se positionnant lui-même à proximité de l'alfar. « Si vous ne me donniez pas une raison de la dégainer, jamais je n'y aurais songé. Seulement, vous m'avez tout l'air d'un individu pour le moins.. mystérieux si ce n'est suspect. Pourquoi nous faire entrer si vous aviez empêché toute entrée dans un premier temps ? Il vous suffit de répondre à ceci et les soupçons pesant sur vous seront soit levés soit.. » fit-il condamnant sa phrase à ne jamais avoir de fin. L'entité entreprit alors celle qui avait toujours été sa véritable mission : piéger les hommes, les emporter en sa compagnie vers les abysses dont la sortie ne leur était jamais assurée. « Avez vous déjà songé à parler à un mort ? » demanda-t-elle simplement sans leur laisser le temps de répondre.

Les portes se fermèrent d'un claquement sourd mais sec. L'homme rit d'un éclat clair mais feint qui retentit toutefois dans l'ensemble de la pièce. Il s'élança dans leur direction, s'approchant dangereusement d'eux et ce à une vitesse fulgurante qu'on ne lui soupçonnait pas en sa qualité de vieillard sénile, pour les propulser de ses muscles aux sables et vents à des mètres de distance, avant qu'ils ne heurtent la surface rétentrice du miroir de verre, traversant pour plus étonnant que cela puisse paraître cette façade qu'il affichait. Un monde par delà le miroir, un monde de beauté inversée, de peurs incarnées. Les morts reprennent vie, les vivants voient leur espérance s'achever sous les dures épreuves qu'on les fait affronter. Mais qu'est réellement l'existence sans un peu de danger pour la pimenter ?

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Ven 06 Juin 2014, 19:45



Il ne comprenait en rien ce qui lui arrivait. Il se contentait de tomber, poussé par une force purement inconnue, étourdit par ces étranges aléas. Il fermait les yeux. Non, il les plissait, comme pour se les protéger, aveuglé par la chute.  Kohei traversait de la matière. Il le sentait, c’est tout. Il ne pouvait absolument pas l’expliquer. Et c’était si étrange, que de la traverser, ce n’était ni du liquide, ni du solide, ni du gaz, mais ce qui était de l’autre côté était composé d’une matière encore plus inconnue. L’alfar gisait au sol, entre la conscience et l’inconscience. Il ne savait pas pourquoi. Mais il était par terre. Hein ? Pourquoi ?

Enfin bref. Il n’y voyait rien. Il faisait trop noir. Était-il seul ? « Luka ? Shi ? » A la réponse d’en décider… Il se releva, non sans chanceler. Sa vision, jusqu’ici trouble commençait de plus en plus à s’habituer à l’obscurité pesante de la pièce. De fins faisceaux lumineux arrivaient cependant à traverser de réseaux sombres du lieu. Mais d’où venaient-ils ? « Kohei... Alors... COMMENT CA FAIT DE TOUT NOUS AVOIR PRIS HEIN ? » Cette voix... Il ne la reconnaissait pas. Absolument pas. Mais comment cette voix le connaissait, lui ? L'alfar se tenait sur l'offensive, prêt à dégainer son épée aussi noire que la pièce où ils étaient tous. Il tournait son visage dans tous les sens, mais rien. Il ne voyait personne. « Regarde-nous Kohei. Pauvre idiot. Tu nous le payeras.Joue encore avec nous ! Comme quand on était gamin ? Tu te souviens ? Ha ha ha ha ha ha ha ! » Des sueurs froides le prenait. Il comprenait. Enfin. Il comprenait. Et à mesure qu'il se posait des questions sur cette vision auditive, il perdait son sang-froid.

« KOHEI » Il haletait. Il ne répondait pas. Ses yeux étaient grands ouverts. Il ne les fermait plus. On ne ferme pas les yeux dans un cauchemar. Et celui-ci était épouvantable. Si épouvantable, que... que s’il fermait les yeux, il se perdrait seul au milieu de ces effroyables voix qu’il entendait. Cela devait lui retomber dessus un jour. C’était obligé. C’est incontournable. Ils allaient se venger. Très certainement. Ces frères dont seul le sang marquait un lien. « Et les parents alors ? Ils te disent quoi ? Ils essayent de t’éduquer comme ils l’ont fait avec nous ? Mais c’est pas possible hein ! Quelqu’un comme toi… Il a pas de visage hein ! Alors il peut pas être éduqué correctement ! Attends ! Hahaha ! J’ai une idée ! On va faire comme quand on jouait avant ! on prend des aiguilles et… SOURIRE ‼ HA HA HA HA ‼»

Et là ? Vous croyez que la folie va le prendre ? Vous croyez qu’il va se mettre à hurler à entendre ces sons dissonant de la folie de ses frères ? Devenir dément ? Changer de personnalité ? Tuer ? Rire ? Dire des choses insensées ? Répéter… Ce qu’il a fait… Il y a douze ans… ? Encore ? Par plaisir ? Le bonheur du premier meurtre qui se répète ? Non. Et j’en pleurerais. Parce que pour Kohei, c’était pire que tout cela. Sa deuxième personnalité ? Lui-même ? Eh bien vous savez quoi ? Je n’en sais rien. Ce n’était plus lui. Plus du tout. Il était dément, mais sérieux. Il était hors de lui, mais effrayé. Il n’avait plus de raison. Plus de sang-froid. Il se laissait aller. Aux hurlements. Aux pleurs. A la folie. Aux attaques irréfléchies. Sa lame fendait le spectre de ses frères, et lui, l’alfar, il devenait fou de ne pas le comprendre. Il pleurait. Fendait l’air. Il avait peur. Profondément.

Il n’avait jamais agi comme cela. Loin de là. Tellement loin. Il pleurait en fait. De rage ? De peur ? D’incompréhension ? Eh bien en fait… C’était tout cela à la fois. Ses frères, il les avait tués par pure plaisirs. Il les avait réduits en chaire. Une chaire si fraîche qu’il aurait pu l’ingérer. Kohei était devenu un enfant si troublé, qu’il n’avait pas su ce qu’il faisait. Il avait ri ce jour-là. Il s’était libéré ce jour-là. Il s’était exprimé au niveau psychologique et physique ce jour-là. Il avait tinté se visage d’enfant d’un sourire buvant le sang dont il était imprégné. Il s’était fait plaisir. À cet acte de liberté. Il n’aurait plus à la goûter. Parce qu’il la garderait. Il voyageait pour laisser sa famille. Il était heureux à présent.

Et on lui ôtait ce bonheur. Simplement par des voix. Son passé de souffrances revenait le hanter. Mais c’était bien « POUR LA DERNIÈRE FOIS ! » Il fallait les tuer encore. Sans plaisir cette fois-ci. Il ne le pouvait pas. Cela le rendait fou. Ils étaient encore en vie. Par il ne sait quelle raison. Il se laissait aller aux aléas de sa plus sombre folie. Celle des premières fois. Il allait tout recommencer. TOUT. Sa vie. Sa psychologie. Il allait redevenir instable. Complètement instable. Il allait tout perdre de ces douze ans d’existence. TOUT. Ses liens ? Ses souvenirs ? Son état psychologique s’améliorant lentement mais surement ? Oui, tout.

Il fallait l’aider. C’était une urgence. Sa seconde moitié… Elle n’agissait pas normalement. Son existence toute entière. Elle était remise en cause. Complètement. En… cause… Il s’écroula. Pleura. Mais n’imaginez-vous pas un de ces pleurs pitoyables. Il restait digne. L’homme digne atteint des peines les plus immondes. Il allait reprendre son calme. Il le fallait. Tout oublié de cette rencontre. Ils étaient morts. Mais oui ils l’étaient. C’était cette pièce. Elle le pourrissait. De l’intérieur. Mais il devait reprendre lucidité. C’était la pièce. Le spectre de ses souvenirs. Les morts qui resurgissaient. C’est tout. Et à présent. Kohei se taisait. Il n’écoutait plus rien. Il se contenta de parler lui. Haut, fort, et distinctement. Il devait se montrer fort et intelligent. « Qui es-tu ? »

HRP :
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Ven 06 Juin 2014, 22:17


Le vide. Le néant total qui l'enveloppait dans sa chute comme si cette liberté, cette dimension dénué de restreinte pouvait s'allonger à l'infini. Il ne sentait que l'air lui caresser ses cheveux, la gravité attirer son corps sans que celui-ci n'entre jamais en contact avec l'élément solide qui était supposé l'accueillir au fond du gouffre. L'obscurité l'entourait, l'imbibait de ses flots marins et de ses nuances lumineuses parvenant de je ne sais où. Ses sens à l’affût, son corps chauffé à blanc, son esprit plongé dans un état second. Il n'avait plus conscience de rien outre cette sensation d'apesanteur inversée qui lui procurait un apaisement redoutable et une certaine paix intérieure. Au loin, quelque chose lui parvenait. Étaient-ce des voix humaines ou de ces hululements sauvages qui parfois planent dans les esprits sans que ces derniers n'aient jamais existé ? Des cris ou des hurlements de faveurs ? Des toussotements, des pleurs ? Venaient-ils d'ici ou d'ailleurs ? Le sol n'était plus, son corps lui-même semblait s'être dissipé pour ne laisser à sa place qu'une âme errante tel qu'il avait toujours été mais ici plus qu'au sens figuré.

Luka ouvrit ses paupières meurtries avec grande peine, laissant s'engouffrer à travers elles le peu de faisceaux lumineux qui éclairaient la pièce, et se gratta le crâne de ses phalanges frêles non sans confusion. Un poids sur sa poitrine, la vue d'une petite fée évanouie, le firent de suite reprendre ses esprits, se réveiller d'un  monde de rêve dans lequel il semblait s'être plongé. Arquant son dos pour atteindre de ses paumes glaciales le petit corps inerte, inanimé, il le secoua quelque peu, en effleura la peau livide, caressa à la fois sa crinière noire d'ébène et à la fois ses joues rosées sur lesquelles se dessinaient quelques tracés de larmes séchées, craignant de ne voir la vie les quitter à son tour. « Oh, bonjour Luka. Que fais-tu ici de si bon matin .. ? » annonça l'enfant au réveil après un étirement des plus conséquents, et après avoir vraisemblablement perdu les repères de la réalité pour les remplacer par des souvenirs, hypothétiques, qui lui sciaient bien mieux. C'était une manière entre tant d'autres de réfuter le monde ou encore de l'exclure de sa propre existence, mais la vérité était une autre : elle fuyait. « Bonjour, ma p'tite chérie. Tu sais que ce n'est pas vraiment le moment de dormir j'espère. J'aurais besoin de ton aide si tu veux bien. » rectifia le vampire d'un sourire désolé auquel la petite fée répondit radieusement, embrassant les doigts de porcelaine - qui avaient continué d'effleurer ses boucles noires de leurs mouvements uniformes - de ses petites mains chétives.

Prenant alors place debout, l'entité féerique sur son épaule pour lui éviter fatigues inutiles et efforts démesurés, Luka commença l'exploration de ce qui était pour lui un labyrinthe des plus impressionnants s'étendant sur des lieues de distance. Des murailles de fer noirâtre, lourdes comme l'acier, infranchissables. Des parois identiques sans aucun signe distinctif et un sol sur lequel claquaient aisément ses talonnettes. Un ciel inexistant duquel provenaient toutefois quelques lueurs dont l'origine lui semblait improbable, lointaine. Un souffle se faisant lourd, une atmosphère se faisant pesante avec lui. Des tremblements qui semblaient échapper à son contrôle, parcouraient de toute part son échine à moitié courbée – dû aux irrégularités du terrain – et des sanglots se faisaient entendre à sa droite. La voix de Shi qui résonnait, la sienne qui à chaque essai cuisant se perdait à l'horizon irrémédiablement.

Un craquement se fit entendre. Ses muscles se tendirent, se raidirent pour accompagner la complexité du mouvement. Ses deux mains se portèrent sur son épée, prêtes à dégainer ; ses yeux parcouraient la pièce de leur hasardeux mouvement continu, en examinèrent tous les recoins. « Luka... C'est qui.. ça ? Dis moi que tu le connais... ?! » prononça la gamine en se réfugiant dans un recoin sombre, une vague de fumée ténébreuse s'approchant dangereusement de leur position actuelle. Incapable de la fuir, le vampire crut bon attendre que ce soit elle à l'aborder, elle à dévoiler son jeu la première et lui, ne ferait que suivre. Arrivée à sa hauteur, ou du moins à une distance convenable qui lui permettait de discerner un tant soit peu ses traits, Luka se figea. La peur, l'angoisse, l'effroi, une panique intérieure, l'assiégèrent dès cet instant précis. « OH mais regardez qui voilà ! C'est mon fils chéri ! Lukaaaa ! »

Dans ses yeux, l'on lisait l'horreur. L'épouvante. Une ombre passée surgissait de nouveau. Elle venait de quitter le domaine des morts, le domaine de ceux sans repentir qui payent de leurs péchés humains, pour se matérialiser avec l'apparence qui de son vivant était pour Luka la représentation du plus térrible des démons. Ses yeux s'humidifièrent, sa bouche également. «  Ton papa, le voilà ! Tu m'a tellement manqué ! Si tu savais comment je voulais te revoir ! Toi et tes yeux pleurnichars, toi et tes soifs de sang, toi et cet être démoniaque que j'ai élevé, créé de toutes pièces ! » Ses dents s'aiguisèrent sous une poussée soudaine de démence extrême, ses yeux prirent des nuances écarlates de plus en plus vives au point où ses allures bleutées disparurent complètement. Il perdait de vue son vrai lui et c'était bien le but de ce dernier que de le mener à sa perte. A une perte d'identité, à une perte de contrôle, à une perte de personnalité au point où les deux existantes ne fusionnent afin d'en créer un mélange homogène que plus personne ne pourrait séparer de nouveau.

Luka recula de quelques pas, l'air de dire qu'il ne devait plus s'en approcher. Qu'ils devaient tous deux rester l'un à l'écart de l'autre car leur union pouvait libérer bien plus qu'un combat mortel, mais bien un duel de sang, un déchirement de leurs deux âmes, si réellement les deux étaient présentes ici. « Je t'ai toujours aimé. Pourquoi me fuis-tu ? » Pourquoi ? Pourquoi lui et pourquoi maintenant ? Que faisait-il en vie ? A quoi lui avaient servit ces dernières années de repentir ? Ces années de malédictions répétées sans cesse avant de fermer les yeux pour seulement les réciter une fois de plus une fois ces derniers ouverts ? A quoi bon ces efforts démesurés et ces vies sacrifiées pour l'achèvement d'une seule, pour que celle-ci surgisse de ses cendres bien plus tard ? Pourquoi parvenait-il toujours à semer la pagaille dans sa vie, à les faire s'affronter lui et ses origines dont il ne pouvait pas se détacher complètement. Il allait le payer. Pour cette peine qu'il lui avait infligé, à lui, aux siens, à son cœur, à sa vie. Ils les avait tué une fois, et c'était une fois de trop.

« Aime moi. Déteste moi. Tue moi. Luka. » Shi observait la scène sans cligner des yeux, pétrifiée, horrifiée par ce qu'elle voyait et ce qu'elle croyait entendre, bien que ses sens rejetèrent dès l'instant où l'ombre surgit un bon pourcentage de ce qui se déroulait sous ses yeux. Elle le regardait mourir de l'intérieur sans pouvoir mot dire, comme si son corps s'était figé volontairement pour qu'il lui soit impossible de le sortir de ce transe. Le sang coulait déjà sur les deux crocs du vampire qu'il avait consciemment plongé dans ses propres lèvres avec une bonhomie qui lui était propre, dans l'espoir d'échapper à la domination de cette personnalité qu'il avait de tout temps réussi à garder recluse, à huit clos en son sein. Mais là, contre toute attente, ses pulsions refaisaient surface comme si une perte de contrôle chez le jeune homme en temps normal assez distant et sceptique, équivalait automatiquement à une de ses apparitions. Il ne se manifestait que très rarement mais à chacune des attaques précédentes, Luka eut à souffrir des jours entiers avant que sa santé ne se stabilise et que son aura meurtrière, mais involontaire, ne disparaisse. Sa fin.. était-elle arrivée enfin ? Allait-il, lui qui n'était pas son être aimé, lui qu'il détestait du plus profond de son être, lui qui n'avait aucune emprise sur sa vie, achever si facilement cette existence qui s'était éternisé pendant plus d'un siècle déjà ? Ses yeux se fermèrent. La fatalité, le destin que les dieux avaient prévu, se réaliserait ici, et maintenant.
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Dim 08 Juin 2014, 23:07



« JE T’AI DEMANDE QUI TU ETAIS ! » Hurla l’alfar. Ce n’était pas le moment de replonger dans la folie dans laquelle il avait été immiscé de force… Mais s’il n’avait pas ce qu’il voulait, l’alfar en deviendrait bien vite fou. Et on ne lui répondait toujours pas. La seule chose qu’il voyait, c’était ces deux êtres. Ces êtres effrayants. Déments. Comme lui. « C’est cela que tu es devenu mon petit Kohei ? Cette chose que tu abrites… Elle devrait nous remercier d’exister, non ? Sans nous, elle ne serait jamais née hein ? C’est pas injuste ça ? Deux vie pour le prix d’une ? HEIN ?Et ben… Papa et Maman, déjà qu’ils ne t’appréciaient pas beaucoup, depuis que tu nous as tués, ils te détestent.Et donc ? Tu vas faire quoi ? Ça te plait pas qu’ils te détestent, alors tu vas les éliminer comme nous ?J’attends ça moi !LA FERME ! » Cracha-t-il le timbre brûlant.

Il haletait. Il en devenait malade. Il ne supportait pas cette scène. Quelle horreur. Ce qu’il subissait était insupportable. Il tentait de garder son calme. Il tentait de s’attaquer à ces choses qu’il considérait enfin comme des fantômes, et sa force mentale se voulait tellement rationnelle qu’il ne se laissait plus aller à la folie. Entre coup d’épée et utilisation de sa magie, rien n’atteignait ces deux entités qui tenaient à rendre fou de frayeur l’alfar. Il avait peur de ces deux créatures. Terriblement peur. Et pourtant, il faisait tout ce qu’il pouvait pour garder le calme.

Et c’était une chose tellement impossible de base. Il faisait face à la pire des atrocités qu’il n’aurait jamais à vivre, et pourtant il gardait son calme. Il se battait, accompagné d’une peur et d’une rage encore contrôlée… Et il s’en sortait. Il était fier de lui. Si fier. Quelle prouesse. C’était extraordinaire. Il sourit. Il souriait de bonheur. Il faisait face à toute cette folie, et se battait dans une normalité monstre. Il riait. Il tenait le coup. Il riait aux éclats. « Vous voyez ? Vous voyez ? VOUS NE M’ATTEIGNEZ PAS ! ha ha ha ha ! » Toute cette fierté… Pauvre sot. Bien sûr que tu devenais complétement dément. Que tu perdais toute ta conscience. Et cet état de folie était d’une puissance telle que la psychologie de Kohei en serait traumatisée. « Arrêtez de fuir ! Et battez-vous ! Que je vous refasse la peau ‼ » Dire qu’il riait à cet instant précis aurait été bien simple. C’était bien pire que cela. Vous vous l’imaginez déjà dément ? Mais est-ce que vous pourriez vous imaginer pire ? Je vous assure que non. Je ne peux vous fournir aucune description de l’était dans lequel il est. C’est trop… Invraisemblable.

Telle fut sa folie absolue.

Et il les suivait, ces deux entités chimériques. Elles qui s’enfuyaient au travers de l’immense salle sombre comme l’âme de l’alfar. Il les poursuivait, partout où ses frères allaient, partout où ils le menaient, et Kohei ‘était qu’un jouet, un pantin qu’ils menaient par le bout du nez, qu’ils guidaient comme bon leur semblait. Et leur rire étouffé dans l’écho de la pièce… c’était en cela que Kohei était dressé. C’était facile d’attiser sa folie. Quel pauvre être fragile et naïf il faisait. Et cet esprit recréant les plus profonds troubles psychologique du garçon… Il s’en délectait. C’était certain. Ce fut facile de se l’imaginer souriant à s’en lécher les babine. Délicieux de tourmenter ces âmes égarées. Ce spectre des souvenirs maudit… Il était tellement simple de se l’imaginer comme tel. Trop simple. Trop. « Aller mon petit Kohei, on va te laisser ici, on te laisse la suite, va aider ton ami maintenant… » Et ils disparurent. Comme ça. Simplement.

L’alfar s’écroula au sol. Fatigué. Il haletait encore. Se posait des questions sur le sens de la vie. Il était de nouveau calme. Et traumatisé. Mais calme. Et il avait peur de son autre lui altéré. Des bruits. Qu’est-ce qu’il s’en fichait. Il ne pensait plus qu’à lui. Il ne méditait même pas les paroles des deux esprits. Il ne pouvait pas les nommer comme ses frères. Il n’y arrivait pas. Il voulait les maudire. Et pourtant, quelque chose l’en empêcha. Un cri. Simple, mais strident. Quelque chose qui ne devait pas l’intéresser, mais c’est bien ce qu’il produit. Car il s’agissait de la voix de Shi. La voix d’une petite Shi en détresse. Un cri d’effrois qui avait percé le cœur de l’alfar. « Shi… » Il tourna son visage. Il était bien de retour parmi. Eux… Qui l’avaient laissé seul avec ses frères. Eux… Qui ne semblait pas se préoccuper de sa présence.

Rancœur ? Il devenait rancunier ? Envers ses plus proches ? Non. C’était de la folie. Il ne pouvait pas faire cela. C’était idiot. Il se reprit. Du mieux qu’il le pouvait. Il n’en revenait pas. D’agire d’une telle manière simplement par égoïsme. Simplement pour un choc émotionnel. Et il n’était pas le seul à subir un traumatisme. Et pour preuve, Shi venait d’hurler. Mais pourquoi ? Une autre présence. Une présence qui lui était totalement inconnue, mais qui ne laissait pas Luka indifférent. Une de ses connaissances… L’aider ! Il fallait l’aider ! L’alfar voulut se relever, mais il n’y parvint pas. Il était coincé sur places, es jambes entravée par le choc qu’il venait de subir. Quoi de plus oppressant n’est-ce pas ?
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Mar 10 Juin 2014, 10:49


Un souffle putride, une haleine de chacal. Un regard froid, de cristal, dénué de vie : un regard détraqué, assoiffé de sang, de pouvoir, de ces moyens premiers, de ces matières primitives que convoitait son ''père'' de son vivant, avide de richesses diverses. Des griffes acérées sur sa chair molle, des traces rougeâtres sur sa surface livide. Une bouche humide, des dents pointues déchirant ses lèvres rosées, des paroles odieuses, d'un répugnant inexorable qui s'en échappaient. Il le souillait de tout son être, le provoquait, le corrompait de ses exhalaisons noirâtres, de ses idées avariées. Des yeux teins de nuances rouge-écarlates, des crocs aiguisés prêts à mordre ou déchirer. Dans sa tête, le vampire sentait des pulsations comme si son cœur reprenait ses battements répétitifs, et pourtant il savait que c'était inconcevable que de reprendre vie, que de voir son sang gelé depuis des décennies, retrouver son cours, ses flux de cette même couleur chatoyante. Son corps, réceptacle de ses souvenirs, de ses traumatismes, de ses cicatrices qui restaient saignantes, réagissait à la vue de cet homme, de cette crapule sans nom, pour lui longuement disparue. « Qu'est-tu devenu depuis ? MON Luka ! Tu n'as laissé personne flétrir ta pureté j'espère.. ? Je ne le permettrai pas, tu le sais »

Paroles restées coincées dans sa gorge nouée ; Orbes azurs rivées sur les airs insalubres et envies malsaines du vilain personnage ;  Membres de chair et d'os immobiles, pétrifiés malgré lui par la puissance envoûtante du tortionnaire devant lui qu'il savait ne pas être son ''père'', homme qu'il était certain d'avoir tué, étripé, enterré. C'était un fantôme, une vision utopique, une création illusoire de son esprit blessé et tenté par les effluves de cet endroit, vision droguée, mais en aucun cas une représentation vivante du parrain vampire, en dépit des nombreuses ressemblances, apparences comme paroles maladives, démence qu'on lui connaissait. « Si seulement j'avais pu.. Si seulement j'avais eu l'idée de te TRANSFORMER EN MA POUPEE.. Ô combien j'aurais adoré cela ! » Goutte d'eau qui fit déborder le vase. Ses lèvres s'allongèrent, un rictus douteux s'y dessina : un sourire carnassier sciant avec son regard meurtrier, devenu un autre que lui-même. Ses crocs s'aiguisèrent pour former des canines de taille, de vrais défenses. Un ton menaçant s'échappait maintenant de sa bouche de fraise, son innocence disparue, révolue. Son double surgit alors, reprit le dessus sur ses valeurs premières dans l'espoir de le garder de troubles inutiles, au final assez ingénu et candide par rapport au bleuté.

Il était telle une vraie bête désormais, un animal qui sans cage ou laisse, tuerait tout son sur passage, déchirerait tout homme ou corps chaud à l'approcher. L'histoire se répétait, l'expérience réitérée. Mais hélas, l'homme semblait garder sur ce deuxième être une emprise encore plus grande que le premier, étant à la fois son créateur et l'origine de la haine qui le gardait vivant. « Dégage ! Tapproche pas ! Grrrrhh ! » vociféra-t-il en vain. S'approchant du jeune homme, grognant encore entre ses ''babines'' qui dirait-on, baveuses, il le saisit par le cou, le soulevant de tout son poids sans se soucier de la douleur qu'il lui infligeait avec cette poigne ferme, de ces lames à la place des ongles. « Ohhh mon plus beau spécimen ! Je suis heureux de voir que tu n'as en rien perdu la bestialité que j'ai tant peiné à encrer en toi ! Tu es parfait, sublime ! » articula-t-il d'un timbre aigu, accompagné par un rire maléfique. Il était dénué de toute humanité, pour sûr. « Mais tu me déçois Luka chéri » - en le dévisageant sauvagement - « Tu t'es donné à un autre. L'on t'a souillé, mon pauvre petit.. Papa, va t'aider. Viens » s'écria-t-il d'une démence qui n'était plus à même d'être doutée, juste empêchée ou subie. « Lâche moi ! Crève ! Meurt en enfer ! » « Adieu, mon beau Luukaa »

La mort failla à sa tâche néanmoins, failla à dérober au vampire son dernier souffle, sa dernière envie, son dernier caprice que de mourir par la main de l'orisha.. Elle failla à le sacrifier par cette main illusoire, fantasmagorique qu'un homme à la chevelure argentée arrêta au moment opportun de la lame enflammée du vampire. Le tranchant du bout de cette dernière également, d'un mouvement indifférent voire méprisant à souhait, annihilant sa nature perfide et ses restes qui brûlaient langoureusement sous les yeux émerveillés du jeune homme à même le sol, il lui tendit sa main, le forçant à se redresser tout en lui proposant amicalement son aide, le sourire aux lèvres. « Décidément.. Je te trouve toujours à fourrer ton nez là où tu ne devrais pas.. C'est une très mauvaise aventure.. » prononça-t-il d'une voix bienveillante bien qu'avec une pincée d'arrogance qui, au final, faisait aussi partie de son charme.

Où les avait-il déjà vus ces yeux mauve perçants dans lesquels on croirait se noyer si de trop près on les tentait ? Où avait-il déjà touché ces mains rugueuses mais tout aussi glaciales que les siennes mais desquelles irradiait pourtant la bonté et une force protectrice ? Où avait-il déjà croisé un homme avec une marque en forme de trois oscillations droites sous son œil et d'une chevelure aussi claire que le diamant, plus transparente encore que le plus pur d'entre eux ? Ils lui étaient familiers et il les pleurait, se les appropriait. Sa main. Devant lui. Il la saisit, sentit son touché, resta figé sur place, ses yeux pénétrant les siens, une nostalgie l'envahissant amèrement. Il le savait son nom. Il l'avait connu, à un autre temps ou une autre époque, mais il était le protecteur qu'il avait toujours voulu à ses côtés en ces temps de peine, ce personnage qui de par sa force lui donnait sa vigueur et son entrain. C'était Daemon, c'était bien lui, cet homme disparu, cet homme évaporé à son réveil, cet homme qu'il ne revit jamais plus, nul doute possible à présent.

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Ven 13 Juin 2014, 11:28



L’alfar, bloqué au sol ne pouvait qu’observer l’étrange scène qui se déroulait devant ses yeux. Luka semblait hors de lui, plus qu’il ne l’avait jamais été, et il semblait l’être envers cette étrange personnage dont la présence paraissait étouffée par les illusions. Cet homme ne semblait pas vraiment réel. Sa présence était immatérielle. Pourtant, il était bien là, bien présent, et il causait bien à Luka le même effet qu’à Kohei plus tôt. Shi était présente à ses côté aussi, et elle voyait cette même scène, visiblement effrayée. Cet homme parlait de Luka comme son propre fils, et le vampire tentait pourtant de le rejeter… Nourrissait-il le même genre de relation à l’égard de son père que lui avec ses frères ? Peut-être bien que non, mais dans tous les cas, si Luka agissait comme cela, c’est que la présence de cet homme lui était hautement nocive.

Mais quelque part, Kohei comprenait tout à fait pourquoi Luka se laissait aller à ses émotions. N’avait-il pas lui-même subit ceci plus tôt ? Il fallait que Kohei protège le vampire de cette présence nocive. Il fallait protéger Luka non seulement du spectre de cet homme, mais aussi de lui-même. Son père devait être mort s’il lui apparaissait à la manière de ses frères. Ca ne pouvait qu’être triste à dire, mais dans l’immédiat, Kohei n’avait pas le temps de se laisser distraire par la tristesse ou la colère qui menait Luka comme un pantin.

Et étrangement, cette présence s’effaça pour en laisser une autre surgir, sans que l’alfar ne comprenne comme nt cela pouvait être possible. Ce chaos se déroulant sous ses yeux était-il le reflet de celui régnant dans l’esprit du bleuté ? Et si tel était le cas, Kohei devait absolument se presser de lui venir en aide. Rester sur place, comme il le faisait, ça n’arrangerait rien. Ses membres entravés par les douleurs subies, il les ignora. Il se releva, essuyant sa tunique de la poussière au passage. Et dans un dernier soupir, il se dressa entre Luka et son nouvel assaillant. « Laissez-le. Vous ne voyez pas dans quel état vous le mettez ? » Telles furent ses inutiles et agressives paroles. Vraiment, qui reculerait après une telle déclaration ? Pourtant, le regard de son interlocuteur ne fut pas charger de cette démence, celle qui rendait fous Luka contre son fameux père. « Mais n’agissez pas comme ça enfin ! Vous croyez que je lui veux du mal ? »

L’alfar se retourna, vers le vampire qui semblait bien plus apaisé par cette nouvelle présence que tantôt. Il aida le vampire à se relever après cette dure épreuve qu’il venait de subir. Il observa son nouvel interlocuteur, l’œil méfiant. « Et qui vous êtes … ? » Naturellement, cette question était la plus évidente à poser, et dans de telles circonstances, il était difficile à réfléchir plus intelligemment. « Je suis un vieil ami de Luka, et là, pour tout vous dire, je cherchais à l'aider comme j'ai pu plusieurs fois le faire... » Quoi penser de tout cela, Kohei ne le savait pas. Mais de toute évidence, ce n’était pas le moment de lancer les hostilités. « Je voulais juste l’aider vous savez, mais si vous n’avez pas confiance en moi, rien ne vous empêche de vous tenir à l’écart Luka et vous. Enfin, quoi qu’il en soit, il y a quelqu’un que je tiens à vous faire rencontrer. Vous devriez me suivre. » L’alfar s’exécuta, continuant de soutenir le vampire, et entama cette étrange marche au travers la pièce aussi sombre que les événements qui s’y déroulèrent.
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Ven 13 Juin 2014, 20:30


Sa respiration reprit son rythme habituel, ses yeux continuellement rivés vers ce visage familier, cette démarche connue, rappelée, cette façon d'être et de parler. Il avait toujours cet air légèrement arrogant, cette façade imposante quoique charmante, en somme cet élancement vampirique qui avait mis en confiance le jeune homme dès leur première rencontre. Ils étaient deux êtres d'une même engeance bénite, ou inversement, par le don d'immortalité qu'on leur avait légué, partageant pulsions sanguines et destin lugubre dont, malgré leurs maints efforts, ils ne pouvaient pas se délivrer. Et le jeune vampire, sot personnage, voyait en lui - à l'époque - un protecteur, un homme qui le priverait de tous les maux, le protégerait du danger en dépit de son âme noyée dans les ténèbres et de sa mauvaise langue, cornant parfois le petit être de ses remarques mal placées.

Il est évident qu'il lui était impossible de retrouver, après une si longue période d'absence incongrue, cette vision ingénue et puérile d'un lien entre deux vampires ou même d'une envie protectrice quelconque, après avoir retrouvé son véritable chevalier, courageux et bestial qui plus est. Sa disparation soudaine, inopinée, avait laissé des cicatrices, des mémoires douloureuses liées à cet endroit où il croyait l'avoir vu disparaître sans que nulle trace ne demeure derrière lui. Ces cicatrices s'étaient pacifiées avec le temps. Elles ne causaient plus en lui ce déchaînement qui était pourtant casuel de son temps et que Venom peina, pendant quelques mois, à retenir. Il l'avait apprécié, il l'avait haït, maudit de tout son être, comme il l'avait envié, inquiété et pleuré. Cette rancune d'antan, ces passions que jadis l'accablèrent, ne faisaient hélas plus surface désormais et il se plaisait à lui parler d'un visage reposé, d'un regard bohème. Il saisit la main de l'alfar, s'appuya sur son anatomie juvénile pour redresser la sienne encore tremblante, défaillante aux ordres qui lui étaient données par le bleuté. Il se laissa choir sur une de ses épaules, épuisé, tandis que Shi, tout aussi chamboulée, s'approchait de lui les larmes aux yeux, le cœur sur la main.

Il regarda son acolyte, de toute évidence inquiet pour son bien-être d'autant plus après les récents événements et valeureux frissons d'angoisse, et lui sourit, l'air de dire que tant d'inquiétude et d'agressivité n'étaient guère nécessaires et qu'il pouvait reprendre son expression de marbre s'il le désirait. « Que fais-tu.. ici ? Comment est-ce possible ? Es-tu seulement conscient de tout le chagrin que j'ai dû endurer lors de mes recherches successives dans la tour, avant de me rendre finalement compte que tu étais parti pour de bon ..? Tout cela pour te retrouver ici une éternité plus tard ? » demanda-t-il d'un ton curieux et méfiant malgré les regards apaisants qu'il lançait à l'intention du blondin, tant les questions restées en suspens lui pesaient sur la conscience, tant les mystères qui planaient autour de sa réapparition mythique l'inquiétaient au plus haut point. « Je ne t'ai jamais rien demandé Luka, mais ça te ressemble bien de me chercher avec autant de frénésie malgré le peu de temps qu'a pu durer notre rencontre.. » répliqua l'homme comme empreint d'un désir d'auto-défense sans toutefois ne laisser une seule goutte de sueur perler, aucune expression douteuse subsister sur cette facette qu'ils soupçonnaient de moins en moins d'être en réalité un masque d'horreur et d'apparat. « Mais je dois t'avouer que j'ignore moi aussi ce que je fais ici. Je me suis évanoui après notre entrée forcée dans la Tour et une lumière incandescente m'aveugla. Je me retrouvai ici, seul, avec quelques dangereux spécimens qui rodent un peu partout. »

« Et tu essaies de me faire croire que tu n'as jamais essayé de découvrir les origines de cet endroit ou encore comment en sortir ? As-tu seulement conscience du temps qui s'est écoulé depuis notre première et dernière rencontre ? » affirma-t-il de ce même ton insolent, d'une voix impertinente à l'égard de cette ancienne connaissance, voix mélodieuse dans laquelle l'on discernait facilement une pointe de désespoir et une autre de tristesse autant que de soulagement. Il était un véritable comprimé de réactions hétérogènes, indépendantes - de par leurs natures - du sentiment qui pouvait le submerger majoritairement. Le résultat était plutôt catastrophique aux yeux de ses deux amis qui le voyaient subir une géhenne contre laquelle ils ne pouvaient rien. « Non, Luka. Je suis enfermé. Je suis fait prisonnier alors comment veux-tu que j'ai pu savoir quoique ce soit venant de l'extérieur de ce miroir ? » lâcha-t-il d'un timbre appuyé, dénué du sang-froid dont il avait pu faire preuve par ailleurs, comme si désormais il essayait réellement de cacher un secret que ces interrogations du vampire pourraient soulever.

Le petit groupe ne voyait en ses actes aucun geste suspicieux ni quoique ce soit, mais cela, il l'ignorait tout bonnement. « Qui plus est, la dernière chose dont je me souviens clairement, c'est d'avoir franchi en ta compagnie et celle de ton ami la porte principale de la Tour Inconnue après l'aide des animaux pour résoudre l'énigme.. Ne crois-tu pas que ma survie est le plus important facteur depuis .. ? » continua-t-il dans l'espoir de lui faire croire à sa véritable identité dont tous, hormis l'homme et moi-même, ignoraient l'existence. Mais plus pour très longtemps tristement pour le seigneur des lieux qui venait de commettre l'erreur qui lui coûterait toute cette belle mise en scène, ce splendide coup de théâtre, monté de toutes pièces, à base de pièges et de déguisements divers. « .. Qui est-tu réellement ? » Il lut la surprise sur son visage, l'horreur même pourrait-on dire. Il enchaîna. « Ne joue pas au plus malin avec moi. Ce ne sont pas les animaux qui ont résolu l'énigme de la porte, mais bien le VRAI Daemon.. Si tu n'es pas lui, qui est-tu ?? Ombre qui peut prendre toutes apparences confondues !! » Se fit alors le silence complet, un calme plat, terrifiant tant que l'identité du mystérieux personnage leur restait voilée..  

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Mar 24 Juin 2014, 18:07



L’alfar observa tout cet échange, sans mot dire, ignorant totalement quelle était sa place dans cette toute nouvelle situation. Luka avait une bien plus grande expérience de vie que l’alfar derrière lui, comme en témoignait cette connaissance de longue date. Si le blond parvenait à peine à comprendre le sujet de leur conversation, ses intentions ‘en voyaient focalisées tout ailleurs. Shi bien sûr. « Comment tu te sens, Shi ? Qu’est-ce que tu as bien pu voir toi… » Fit-il appréhendant la réponse. Sa famille, qui lui manquait horriblement, sûrement. Mais il n’en était rien. Elle avait été épargnée par les visions. Au grand soulagement de l’alfar d’ailleurs. Au contraire, elle se contenta de s’inquiéter du sort de Kohei plutôt qu’autre chose, un sort dont il évita d’en faire l’illusion. Le mensonge – évidemment – fut son arme. Il lui en parlerait, c’est sûr, mais pas en ce moment présent.

Tandis que les retrouvailles entre les deux se terminèrent, un autre élément perturbateur s’empressa de prendre place. Luka venait de prononcer cette phrase fatidique, cette explication des plus probables que tous devaient redouter. Il avait joué maintes et maintes rôles. S’était joué de l’alfar et du vampire, et cela, personne ne put le supporter. « Comment… ? » Fit-il décident de se couper lui-même la parole, craignant de laisser ses émotions le prendre au dépourvus. La personne qu’ils avaient tous en face d’eux. Mais qu’était-elle ?

« Bon. À ce que je vois, c’est un lamentable raté. Dommage. » Soupira-t-il, fermant les yeux. Il s’éloigna de tous, dans un déplacement démesurément las. Peu à peu, le timbre de sa voix se perdit dans les airs, comme si cherchait à en dévoiler un d’autant plus nasillarde et pourtant bien douce. Sa peau aussi changeait, ses traits se perdaient et en dessinaient d’autres, ses cheveux, son corps, sa taille, toutes les particules qui composaient son être s’envolaient pour en découvrir d’autre, et un être à l’air bien plus adulte fit place.

Il avait tout ce qu’il y a de plus humain. Du moins, c’était ce que la forme de son anatomie laissait  paraître. Certains éléments frappant voulaient suggérer autre. En tant que première impression, cet être avait eu le don d’effrayer la fée. Pourtant, elle ne réagit pas. Et même si la peur lui avait pris le fond de l’estomac, elle ne pouvait pas s’empêcher de se rapprocher encore de cet être captivant. « Bonjours toi ! » Salua-t-il d’un sourire qui se voulait apaisant. Et malgré tout ce qu’il avait fait, malgré tout le mal qu’il avait causé psychologiquement à chacun, la fée sourit en retour, trouvant cet être bon du fond de son cœur. Il fermait les yeux, et souriait à pleine dent. « Je me suis bien amusé avec vous ! Sérieusement ! Mais j’ai tout raté quoi, je suis déçu. Enfin bref. N’ayez pas peur de moi hein, j’ai jamais voulu vous faire de mal. Ho ho ho ! Vos regards ne vont pas changer au bout d’un moment ? »

C’est vrai. Les deux garçons conservaient ce regard méfiant depuis que cette découverte avait eu lieu. Cet homme conservait… Une allure… Spectrale si je puis dire ? Son corps, pratiquement translucide laissait entrevoir le décor, et lévitait au ras du sol ses jambes plus effacées que le reste du corps, comme si elles ne lui permettaient pas de marcher. La transparence de son corps avait beau être d’une légèreté extrême, elle suffisait à effrayer le monde. Ses actes d’antan avaient laissées des séquelles à Kohei, et jamais il n’oublierait cette expérience. Absolument jamais. Il craignait de devoir les subir de nouveau, et ne put s’empêcher de répondre au spectre. « Pour t’amuser hein ? » Il sourit. « J’en connais pas mal d’autres qui aiment ça. Alors continue, continue, je ne t’en empêcherais pas de toute façon. » Puis, son regard changea du tout au tout. « Mais si tu nous retrouve sur ton chemin, sache que… Même si tu ne possèdes pas d’entrailles, même si tu n’as plus de corps, plus rien qui puisse te causer une quelconque douleur physique, je trouverais un moyen de bousiller ce qu’il te reste d’âme, et si j’arrive à t’en faire souffrir, je ne m’en priverais pas.Arrête Kohei, il ne nous fera plus rien ! »

Comment pouvait-elle l’affirmer avec autant de certitude ? Jusqu’à maintenant, il n’avait montré aucun signe de bonnes intentions. Alors pourquoi Shi disait-elle tout cela ? « Je l’sens c’est tout ! » Elle tendit sa main au spectre. « Comment tu t’appelles ? Deviens mon ami ! » Ce que faisait Shi témoignait de plus en plus du non-sens. Pourtant, la réponse qui lui fut offerte en fut l’image même. Il fermait les yeux, souriait, encore, et répondit : « Oh oui oh oui ! je veux ! » Fit-il en prenait les petite main de la fée. « Tout le monde m’appelle le Spectre ici, mais je n’ai pas vraiment de nom ! » Termina-il enfin. Il était clair que quelque chose ne tournait pas rond ici.

Mais il fallait que ça en finisse, et même le Spectre le savait. Alors il le proposa lui-même, il fallait tous les faire sortir d’ici. Comme il le disait, il s’était bien amusé, mais à présent, son jeu n’avait plus d’effet. Alors il allait renvoyer ses jouets, sans regret aucun, ni même une excuse. Et Kohei, chamboulé par cette étrange tournure ne sut que dire. Il voyait en cet homme un être à la fois étrange et fascinant, une arme de destruction massive de par sa seule psychologie. Il était enduit d’une telle sociabilité, et d’une telle imprévisibilité qu’en l’observant, Kohei avait acquis un regard bien plus béat et fasciné. C’était… Une œuvre d’art. Il reprit son sérieux. Il le fallait bien. Et d’un ton formel, voir froid, il tendit sa main à son tour et lança : « Viens avec moi, Art. »

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Jeu 26 Juin 2014, 14:42


« La prochaine fois, je te prierai de t'amuser aux dépens d'autre chose que de nos consciences. Ca a le mérite de me mettre hors de moi. Et je peux t'assurer que ce n'est pas tes excuses qui vont nous poussez à te faire confiance. » commença Luka d'un air méprisant de toute évidence rancunier au vue de l'effroi que cette silhouette, ombre douteuse, venait de lui causer, comportement contraire à ses principes mais là c'en était trop. Il avait de loin dépassé les bornes du pardon, des belles paroles, et il ne fallait pas attendre du vampire plus qu'il ne pourrait jamais donner. Il fut ravi dans un premier temps d'entendre les paroles emplies de rage que lançait nonchalamment, de son air distant habituel, l'alfar contre cet être noir mais bien vite il changea d'avis. Ayant assisté à sa métamorphose avec surprise et effarement, il le voyait maintenant sous les traits d'un semblant d'homme, gardant son visage partiellement caché, mais toujours cet aura de mystère encré autour de lui.

Voyant l'attitude des deux amis à son sujet, il ne put que capituler, ranger l'épée qu'il avait sorti pour défendre la petite fée, la trouvant trop proche du malfrat. Kohei l'invita à les rejoindre, lui donna un nom, l'accepta parmi les siens comme si jamais leurs sentiments il n'avait piétiné ou que de leurs maux il ne s'était servi.. C'était la dernière goutte d'eau. « Tu t'en chargeras seul alors, Kohei. Qu'il ne m'approche pas. Au moins, pour l'instant. Je veux bien être gentil mais j'ai pas pour loisir de me faire tromper trois fois par le même.. être. » entreprit-il d'un timbre assez méprisant, leur tournant le dos pour se diriger vers une surface vitrée confondue avec la paroi inerte et de couleur sombre, la traversant pour accéder de nouveau au monument majestueux, le salut ultime des âmes errantes. Luka avait raison d'être en colère, indigné des épreuves à laquelle l'énergumène l'avait soumis. Il venait, dans les quelques minutes qui précédèrent leur rencontre, d'affronter une chimère meurtrière qui l'avait empoigné, presque tué en l'égorgeant, et côtoyé son protecteur qu'il avait vu disparaître sous ses yeux et qui s'avérait la première cicatrice de sa nouvelle existence. Il ne fallait pas s'attendre à de la clémence de sa part, ses yeux larmoyants, bouffis par les perles salées qui avaient coulé, son visage déformé par la rancune et exaspéré du comportement de l'alfar. Il avait assisté au pire en ce bas monde et il était devenu comme tout autre, méfiant, renfermé, malveillant à certains égards. C'était inévitable.

Se préparait alors de nouveau un voyage éprouvant mais cette fois pour atteindre leur but premier, la pyramide désertique dans lequel ils devaient récupérer un certain artefact, dont la nature, la valeur et même l'existence n'étaient que utopiques, relevant de l'imaginaire. Le vampire ne faisait aucunement confiance aux deux qui avaient commandité ce voyage tendu de par les mille dangers qui rodaient en continu, soupçonnait ouvertement complications et obstacles divers. Il quitta la chambre pour prendre le chemin des cuisines, dans l'espoir de s'entretenir avec le cuisiner des lieux qui pourrait, l'espérait-il grandement, leur fournir quelques provisions pour le trajet qui leur restait. Shi, soucieuse, le suivit d'un envol rapide mais toujours un peu instable. « Tu ne l'aimes pas, Luka ? » demanda-t-elle timidement. « Ce n'est pas ça, Shi. Mais contrairement à vous, je me suis déjà fait tromper par des gens en qui j'avais confiance, trahi par des inconnus qui en avaient après ma tête pour des raisons que j'ignore encore.. Voilà tout. Qui plus est, désolé pour ce qui s'est passé plus tôt.. » « Ne t'inquiète pas. J'ai surtout eu peur pour toi en fait.. » fit-elle en marquant une brève pause. « Je comprends.. Désolée alors de.. » Il l'interrompit dans sa phrase, sachant pertinemment ce qui allait suivre. « Il n'y a rien à pardonner alors arrête ces airs de chien battu et reste auprès de Kohei. Si je ne le puis pas, ce sera à toi de le protéger. Tu en seras capable n'est-ce pas ? » lâcha-t-il tout en lui caressant sa tignasse soyeuse, alors que la petite fée, se voyant chargée d'une tâche capitale, se hâtait aux côtés de l'alfar, quittant maintenant en compagnie des trois autres le refuge d'or et joyaux.

Luka restait sur leurs talons, faisait attention au climat hostile et aux monstres qui pourraient potentiellement faire surface, tout en gardant un œil attentif sur le spectre à leurs côtés. Les vents avaient repris leur course endiablée et les fouettaient de tous côtés, à certains endroits plus que d'autres. Les servants l'avaient bien mis en garde contre ce fait, les tempêtes de sable étant les ennemies principales des voyageurs si jamais ils ne se rendaient pas compte de leurs arrivée. Ils lui avaient toutefois proposé un chemin moins sinueux et périlleux que tous les autres, un raccourci en quelque sorte. Suivant leurs indications avisées, ils n'eurent aucun mal à pénétrer au sein du dit bâtiment, éblouis dès qu'ils en franchirent le seuil par les inscriptions somptueuses qui arpentaient ces murs depuis des millénaires, ainsi que les nombreuses reliques entreposées ça et là. Ils savaient cependant qu'il ne fallait ne serais-ce que les effleurer du bout des doigts, les pièges étant monnaie commune dans ce genre d'endroits, un moyen comme un autre de préserver leur héritage, leurs présents pour les générations futures que ces dernières devaient mériter avant d'en avoir la possession. Un cliquetis très discret se fit entendre quelques minutes plus tard, alors qu'ils s'étaient éloigné – de quelques mètres à peine – de la porte colossale, voyant celle-ci se fermer dans un fracas assourdissant, voyant ainsi leur seule échappatoire définitivement close. Les soucis ne venaient que de commencer, ils s'étaient préparés à cela depuis le début. Une lumière au fond du couloir les appelait, les sommait de la franchir. Ils étaient les nouveaux pions de ce labyrinthe antique qui se jouait d'eux, avec liesse et entrain.

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Jeu 03 Juil 2014, 10:57



« C’est pas grave ! C’est pas vraiment mon problème si tu m’accepte ou pas en fait. Ni si tu me crois quand je dis que je n’ai plus vraiment envie de jouer avec vous. » Luka ne l’avait pas admis. Bien sûr ! C’était bien normal ! Mais Kohei, lui, l’avait fait. Pourquoi ? Pour le moment il n’en avait qu’une vague idée. Pourtant, il gardait cette rancune, et bien sûr, il ne la perdrait jamais. Cet être qu’il avait accepté venait de faire renaître en Kohei le pire des effrois qu’il ne pouvait jamais ressentir. Mais comme on le dit, la vengeance est un plat qui se mange froid. Mais là encore, Kohei n’avait aucune idée de quoi en faire. Cet être étrange qui se jouait des autres, comme il l’avait ressenti tantôt respirait un mélange de sentiments de toutes sortes et d’une psychologie tout simplement dangereuse. L’alfar ne comprenait pas comment il pouvait trouver une telle source d’inspiration en lui, mais il le faisait. Et tout simplement, il agissait par instinct. Et un instinct vraiment étrange.

Enfin en dehors de ce palais, près à enjamber leur route vers leur but premier, L’alfar eu pour première pensé les visions que Luka avait dû endurer. Cette souffrance qu’il avait dû subir avait dû lui laisser les mêmes séquelles qu’à lui. Et forcément, Kohei n’était pas dupe, il comprenait ce que le vampire devait ressentir dès à présent. Alors il l’observa, un instant, se demandant comment il devait agir. Au final, aucun mot ne sortit de sa bouche, et tandis que deux petits groupes se formèrent, Kohei finit par retourner vers celui qu’il avait nommé, tandis que Shi et Luka discutaient entre eux. « Dis-moi ce que tu fais ici, pourquoi tu restes cloitré dans ce palais à tourmenter les autres. » Il restait froid, comme à son habitude, et peut-être souhait-il se montrer pertinent, montrer au spectre quelle volonté le poussait à agir de la sorte.

« C’est pas très compliqué, je vis là-bas, et je m’eeeeeennuie, c’en est violent. » L’alfar arqua un sourcil face à cette étrange explication, puis reprit d’un ton plus nonchalant. «  Est-tu prêt à m’accompagner partout où j’irais ? Agir selon mes désirs ? Simplement pour éviter cette vie ennuyeuse que u mènes ? » Il prit un ton bien plus froid. « À n’utiliser tes pouvoirs qu’uniquement à mes fins ?
Je ne veux plus jamais te voir utiliser ces capacités d’une façon aussi idiote que celle-là. »
Ce devait être ça l’idée qui parcourait l’alfar. Mais il était idiot, comment pourrait-il se faire obéir de la sorte ? Évidemment, Art explosa de rire.

« Ouais ! Je pourrais, ça pourrait être vraiment drôle. Quand je me suis battu avec toi, je sais pas pourquoi, j’avais l’impression que tu agissais différemment que les autres. Ton ami là-bas aussi, mais disons que toi… T’avais l’air complétement illuminé ! Dis, pourquoi tu te bats ? Mais aussi, si j’ai bien envie de te suivre, c’est parce que je me doute que t’as pas de réponse toi-même, alors je la découvrirais bien. Mais t’obéir ! Pas si c’est chiant hein ! Et puis… Tu m’as donné un nom, et même si il est bizarre, je crois que je comprends un peu ce qui t’a traversé l’esprit, mais bon, je parle beaucoup là, donc ouais, je veux bien te suivre. J’vous aime bien tous les deux. » L’alfar ne réagit pas. Ce Spectre était vraiment étrange. Mais quelque part, cette façon dont il avait répondu avait convaincu l’alfar. Alors oui, il allait vraiment le prendre avec lui.

Kohei avait vraiment d’étranges réactions. Personne n’aurait agi comme lui, personne n’aurait pu contenir une telle rancœur. Tout portait à croire qu’il n’avait pas l’esprit bien en place, et pourtant si, c’était bien le cas. C’était simplement que… Il trouvait des choses fascinantes, et son envie de les conserver devaient passer par-dessus sa raison… Mais à force de parler, de penser, de réfléchir, et de répéter ces actions dans un ordre quasi aléatoire, il ne s’en rendait pas compte, mais tous les quatre étaient arrivé dans la fameuse pyramide.

Et évidemment, c’était un piège ambulant. Sinon ce n’était pas drôle. Bien sûr, mais ça, ils ne le découvriraient que plus tard. Et pour passer les détails de leur entrée, ils s’étaient tous retrouvés à chercher une échappatoire dans l’étrange lumière blanche qui se présentait tout au bout du couloir. Ils s’étaient mis à y courir, et bien évidement, ce qu’ils trouvèrent tout au bout différait bien de leur attente. Ils ne comprirent pas pourquoi, mais plus ils s’y approchaient, plus elle s’assombrissait, et assombrissait tout leur chemin. Un mur. C’était un mur ce après quoi ils avaient couru. Il faisait si sombre, que la seule chose qu’ils avaient à faire fut de marcher encore et encore, tout en longeant les parois. « Eh ben, je croyais que ça allait être amusant avec vous deux mais en fait on s'*mm*rde là… On est pommés ! »

Inutile de répondre à une plainte pareille. L’alfar l’ignora totalement, se contentant de marcher dans ce labyrinthe, espérant en découvrir les secrets. Il ne savait pas pourquoi ( ou peut-être était-ce le phénomène de la lumière de tantôt ), mais il soupçonnait cette pyramide de ne pas être normale. De temps en temps un courant d’air se faisait sentir, comme il pouvait disparaître sans qu’il n’ait pourtant changé de couloir. Ce n’était qu’un mince indice, mais Kohei s’y accrocha. Eh bien évidemment, il n’allait pas garder ça pour lui. « Vous avez tous remarqué… ? Pour les courants d’air ? »

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Jeu 03 Juil 2014, 22:50


Les hostilités étaient lancées et les éclairs de haine échangés entre les deux nouveaux ''acolytes'' ( à savoir Luka et l'étrange spécimen qui se prénommait dorénavant Art ) pas près de s'apaiser. Le vampire avait une assez bonne maîtrise de lui-même, parvenait à freiner ses nerfs même si ces derniers, piqués à vif, priaient à ce qu'on les libère de cette emprise restreinte. Depuis leur première rencontre, il avait côtoyé l'alfar, observé ses faits et gestes, analysé son caractère, et il en était venu à le comprendre. Or, pour la première fois, il croyait voir là une toute autre personne lui faisant face, une entité à mépriser, à bannir si seulement il n'arborait pas les traits d'une de ses seules connaissances. Kohei n'avait pas cherché à le comprendre, le défendre, n'avait point réfléchi à ce que le jeune homme avait pu ressentir en le voyant accepter si facilement à ses côtés le tortionnaire qui – malgré ses excuses répétées – avait réveillé en lui de vieilles cicatrices.. Oui, en somme, il l'avait profondément déçu et le vampire n'était pas prêt d'oublier ce geste de sitôt.

Laissant planer la remarque impertinente de l'ombre pour se préoccuper davantage de son échange avec Shi, il fit en sorte de ne pas entendre la conversation des deux individus en face, même si son oreille absolue le lui aurait permis. Il pouvait paraître puéril, parfaitement enfantin dans cette situation qui montrait une totale perte de repères, mais il s'en fichait pas mal au final. Il n'était pas de ceux qui prenaient garde aux apparences ni aux illusions et l'alfar était bien placé pour le savoir.

Entrés dans la pyramide, ils se virent bien vite pris au piège. Rien de surprenant, j'en conviens, de la part d'une civilisation maintenant disparue mais ayant - de leur temps - érigé un tel monument, si somptueux, et pourtant si apte aux sentences, à la déchéance : une mort qui survient abruptement, sans crier gare, est dédiée à tous ceux qui oseraient flâner en ces lieux, se mettre en quête de ses trésors. Une lumière semblait les accueillir, et pourtant elle les mena à leur perte une fois de plus. Ils étaient victimes des illusions, de leur confiance saugrenue pour les apparences qui les avait conduits jusqu'à ce labyrinthe de malheur. Ils étaient désavantagés, en territoire ennemi, les rapports de force bien mal équilibrés. « Shi, viens te réfugier entre mes mèches. Accroche toi bien, j'ai pas envie que tu te perdes. » s'écria-t-il quelques mètres après la découverte de la supercherie. Les couloirs - sculptés dans la pierre et dressés de telle sorte à ce qu'une fois y engouffrés l'on ne puisse plus espérer d'en sortir - semblaient meurtriers, assoiffés de chair mortelle. Ils devenaient étroits par moments pour s'élargir dès le prochain tournant ou se courber pour former des oscillations farfelues qui les faisaient perdre le nord. Tout était calculé, tout faisait partie d'un plan élaboré malicieusement.

La silhouette ne tarda pas à laisser parler son égoïsme hors pair, n'ayant en tête que son amusement personnel au lieu de songer plutôt aux maux que traversaient ses partenaires. « Tu veux bien te taire ? On s'en fout si tu t'amuses ou pas. Alors tu vas rester bien sagement à ta place et faire en sorte de nous suivre. » lâcha le petit être avec dédain, tout en se faufilant langoureusement dans un passage d'une petitesse singulière que seules quelques failles – causées par l'érosion des sols – leur permettaient de traverser. Kohei le suivait d'assez près pour sentir la froideur de son corps et lui de sentir la chaleur de son anatomie. Il répondit à sa remarque d'un seul hochement de tête qu'il espérait être remarqué, continuant dans sa lancée pour exploiter cette maigre piste qu'ils avaient déniché. Des brises momentanées qui disparaissaient quelques instants pour ensuite effleurer de nouveau leur tignasse décontenancée. Des courants d'air se faisant discrets mais ne pouvant cacher éternellement la présence d'une feinte mensongère, dissimulée dans la roche mais qui existait hélas ! C'était leur seule façon de s'en sortir, s'ils ne voulaient pas se noyer encore plus dans les vagues de folie qu'émanaient de ces galeries..

Un son à proximité se fit entendre, un bruit sourd, léger, dont même le écho ne semblait pas déceler les accords graves des aigus, pourtant disparates. Un court d'eau semblait couler non loin, liquide limpide, cristallin s'immisçant parmi des amas de pierres et longeant le sol pour s'échouer quelque part, déjà plus à même d'être capté. De là provenait aussi un murmure de rafale, du vent qui fouette, caresse, s'échappe. Derrière une simple pierre, assez imposante toutefois, se trouvait leur échappatoire tant attendue, celle qu'ils craignaient de voir s'effriter sous leurs yeux s'ils ne tendaient pas la main pour la saisir avant. Luka considéra l'étrangeté de leur trouvaille, songea quelques minutes aux choix qui se prêtaient à lui. Il savait que les anciens avaient construit ces ruines afin que ceux, bravant ses dangers, puissent atteindre – s'il leur est dû – les trésors qu'ils voulaient léguer à leur descendance, non pas sans prix. Cela impliquait notamment un test qu'ils devaient mener à bien et donc l'espoir qu'il leur soit possible de venir à bout des maints pièges de la pyramide ainsi que de cette allée de poison qui les imbibait progressivement de ses effets nocifs.

Il n'attendit pas une seconde de plus, força l'entrée de sa glaive d'ébène, fracassa de mur de sa lame quitte à l'émousser et à en abîmer le tranchant. Et il manqua de le regretter, ce si jamais il s'était vu choir dans la falaise au bord de laquelle ils se trouvaient, de ce creux profond qui se formait là, toujours entre les quatre murs du bâtiment antique. Se trouvaient là alors un ramassis de dédales de pierre suspendues sur un néant noir et un vide creux, dans un mouvement uniforme et constant mais d'une superficie extrême et réduite. Une seule sortie s'offrait à eux, de l'autre côté de la pièce et il leur était impérieux de l'atteindre, des bruits suspicieux, de grincements et autres mauvais présages, provenant de derrière eux. L'étau se resserrait de plus en plus et le temps mis à leur disponibilité diminuait à vue d’œil également...

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Mar 08 Juil 2014, 10:29



Une pièce totalement vide. Et pour être vide, Elle l’était vraiment. Jusque dans le sol qui... Manquait. Il fallait pourtant la traverser, Car Luka n’était pas le seul à l’avoir remarqué, mais des grincements, des bruits étrangement apeurant faisaient écho derrière leur dos, montrant à quel point ils devaient faire vite. « Shi ! Va de l’autre côté, il faut qu’on puisse voir à quel distance on va devoir sauter ! » Elle s’exécuta, le plus rapidement, possible, suivie du spectre qui semblait pouvoir lui aussi voler, ou du moins léviter. Un petit cri retentit, permettant au reste du comité de juger de la distance, et fort heureusement, elle n’était pas catastrophique. « Vous pouvez sauter ! Mais faites quand même attention, je sais vraiment pas si vous arriverez à vous rattrap- »

Mais aussi tôt la confirmation faite, l’alfar s’empressa de prendre du recul afin de bondir aussi loin qu’il le pouvait, espérant bien évidemment être suivit. Pourtant, il loupa de peu l’autre côté du fossé, se retrouvant obliger de se rattraper avec les mains sur le rebord effrité du sol. Il se hissa le plus vite possible, son cœur battant la chamade pour seule poussée musculaire, et parvint à se retrouver en compagnie des autres après cette effroyable peur. « Ca va Luka ? » S’assura-t-il ensuite, prenant bien évidemment tout aussi peur – voir plus – du sort du vampire.

Mais il ne fallait pas rester à cet endroit. Le danger semblait se rapprocher, et même Kohei convia le groupe à accélérer le pas dans ce dédale de piège. Et étrangement, ils se retrouvèrent dans le même couloir sinueux de tantôt. Et ce n’était absolument pas normal considèrent le chemin différent qu’ils avaient pris pour y parvenir. Soit. Ce devait être un autre couloir semblable ? Qui sait… Alors ils le prirent, sans trop réfléchir, et cette fois, le courant d’air changea encore de direction, afin de se retrouver devant leurs yeux. Le chemin sinueux prit fin dans une embouchure quelques peu différente de la précédente, et les arrêta sur… Un gigantesque salle remplie d’édifice. « On y est alors ? » S’écria Art, visiblement émerveillé par un tel endroit. Mais à y voir de plus près, chacun de ces édifices ne semblait pas faire objet des richesses qu’ils devaient amasser. C’était incompréhensible qu’une telle pièce puisse exister.

Il l’analysèrent, la peur leur prenant pourtant ( il ne fallait pas oublier cette horrible impression qu’un les suivait ) Et s’en rendirent bien vite compte, rien n’avait de réel intérêt. Peut-être pour les connaisseurs alors. Mais pas pour eux. « Je doute un peu que ce soit les trésors qu’on recherche… Vous pensez que ça vaut le coup d’embarquer quelques une de ces statuettes, ou alors… ? » Demanda l’alfar pour un avis plus professionnel.

Soudainement, les bruits cessèrent. Et pour tout vous dire, il se pourrait bien que ce soit le manque de bruit qui fit plus pâlir le groupe. Sans bruits, ils ne pouvaient lus s’assurer de la localisation de leurs ennemis. Étaient-ils donc tout proche ? Eh ben non. Il n’y avait personne. Pas une ombre ne se présentait dans le couloir par où ils étaient ven-

Ils ne venaient pas de là. Ce n’était pas ce couloir qu’ils avaient emprunté pour venir. Et de cela, Kohei en était persuadé. Il s’approcha du mur, celui par lequel il était certain d’être arrivé. Et il y colla son oreille. Les bruits. Les bruit y étaient bien audibles, mais bien plus étouffés. C’était insensé. « Impossible ! » S’écria-t-il détachant son oreille du mur. « On est arrivé par ce mur, j’en suis plus que sûr. C’est absolument certain. J’entends encore les grincements de ce côté. » Pourtant, Shi le regarda bizarrement. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est impossible Kohei, on vient de là et puis c’est tout ! » Le contredit Shi, pointant ainsi du doit une sortie que l’alfar fut persuadé de n’avoir jamais vue auparavant. « Tch. Luka ? Tu me crois ? Art ! » A la réponse le loisir d’en décider. « Quoi qu’il en soit, il vaudrait mieux ne pas s’attarder dans un seul endroit. Continuons par là. »

C’était la seule sortie de toute façon. Et comme Kohei le prédisait, ce couloir était bel et bien différent. Finit la route sinueuse. C’était la parfaite ligne droite. « Ah ! Tu vois Shi ! Tu vois ? » Jubila-t-il. Mais il n’écouta pas la réponse, soudainement interpelé par un autre fait bien plus étrange que ces histoires de mur. Une ligne droite. Des creux dans le mur aux pointures trop sombre pour savoir ce qu’elles cachent. Une avancée trop nonchalante. Ils n’étaient pas sur leurs gardes. Pas du tout. Et une ligne droite aussi calme, ça puait le piège. Et des creux émanaient des courants d’air. Des grognements sourds se firent entendre. Trop sourd pour être présent dans cette même pièce. Et ils se firent de plus en plus nombreux. Et de moins en moins sourd. Une tâche sombre se mouvait au loin derrière eux. Une. Puis deux, trois et ainsi de suite. Ils n’étaient plus seuls. Et… Ce n’était en rien des humains qui avaient décidé de leur tenir compagnie. « Courrez ‼ » Hurla la fée.
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Mar 08 Juil 2014, 13:56


« Rien de cassé donc je dirai oui » lança-t-il nonchalamment à son ami tout en essuyant la poussière de ses vêtements et les mèches en bataille de ses cheveux, ayant à son inverse échoué contre le mur au lieu de risquer une chute de dieu sait combien de mètres. Il se remit toutefois rapidement de ses émotions ( trouvant qu'il leur aurait été plus simple de simplement traverser les dédales volantes plutôt que d'accomplir un acte d'une telle folie ) s'engouffrant sans hésiter dans l'ouverture qui s'offrait à eux. Ce qu'ils y trouveraient ne serait aucunement conforme à leurs attentes, tout le contraire à vrai dire.. La surprise se lisait dans ses traits et elle était partagée par tous. Une chambre taillée dans la pierre, quelques piliers par ci par là, des petites statuettes dressés ça et là, aucun trésor reluisant en vue. Le petit être se laissa dans le silence le plus complet tandis que les autres n'hésitaient pas à exprimer de vive voix leurs angoisses ou torpeurs.

« Non, elles nous seraient inutiles. Ce n'est pas ce que nous sommes venus chercher. » fit-il sans d'une autre phrase agrémenter son discours, comme si celui-ci ( bien que très court ) suffisait à répondre aux questionnements présents de l'alfar. Il semblait toutefois perdu dans ses pensées ( songeant à une réalité bien plus truquée et manipulée ) tandis que les deux acolytes réalisaient l'étendue du piège qui s'étendait sous leurs pieds et à perte de vue. Il n'y avait aucun doute, ils jouaient avec leurs sens émoussés par un décor auquel ils n'étaient guère accoutumés et brouillait leurs souvenirs pour en faire des proies faciles que leurs assaillants, ces gardiens des ruines, n'auraient peine à poursuivre ou à réduire au silence. Les événements prenaient un tournant des plus inquiétants et ils ne seraient trop de quatre pour les empêcher de leur voler ce qui à ce moment précis leur était le précieux.. Il s'empressa donc de réfléchir à ce que les ruines voulaient bien leur transmettre par tous ces pièges et trépas évidents de ceux qui les précédèrent.

« Tu veux savoir ce que je pense ? » commença-t-il ses deux bras croisés, affirmés sur eux même comme le résultat d'une déduction sinueuse mais juste. Il s'affaissa au sol, examina quelques traces que l'on y avait laissé, quelques tâches adjacentes d'un liquide séché dont il arrivait facilement à en déduire la substance. Il se redressa alors pour effleurer rapidement les murs recouverts d'une poussière épaisse et d'une autre substance plus visqueuse s'étant formé à travers les siècles et il sut alors ( en admirant de plus près les statues ) que tout ce qu'ils y trouveraient dans ce monument était : la Mort. « Je crois qu'on se joue de nous depuis le début.. Cela m'avait déjà frappé mais là je m'en rends on ne peut plus compte.. Je t'expliquerai tout cela sur le chemin mais, comme tu dis, hâtons nous de quitter cette pièce ! Nous serions une proie trop facile s'ils cherchaient à nous attaquer de front ! » ajouta-t-il tout en leur faisant signe de s'engouffrer dans la seule sortie encore visible, demeurant toutefois les pantins d'une civilisation disparue qui les guidait tapie dans l'ombre comme une voleuse..   « Mais de quoi tu parles ? On nous a.. trompé ? » « Pas le temps de tout expliquer maintenant ! Tu comprendras en temps et en heure ma belle, je te le promet » abrégea-t-il en s'attaquant à sa petite tignasse soyeuse et à ses pommettes adorables qui rougissait d'autant plus avec l'anxiété et la peur.

Suivant alors les trois jeunes personnes dans ce qui semblait un couloir étendu à l'infini dont on ne pouvait que voir les bordures de pierre à leur droite et gauche, Luka se retournait sans cesse ( ayant une ouïe plus accrue que tous les autres ) comprenant tout le danger qui les guettait même avant que leurs ombres ne soient visibles à leurs yeux mortels. Dans ce genre de lieu, ils n'avaient aucun moyen de dissimuler leur trace ( à part se fondre dans les espaces plus brumeux que d'autres mais qui ne sauraient servir si jamais on les poursuivait jusqu'au bout ) ou encore de se permettre une échappée furtive ( avec les yeux de leurs poursuivants, s'ils en avaient, toujours braqués sur eux ). L'heure était aux choix décisifs et non pas aux hésitations répétées qui les mèneraient à leur perte à coup sûr. Au moment où les silhouettes surgirent et se firent part intégrale de leur tableau présent, ils surent qu'il était temps pour eux de presser le pas pour rejoindre l'extérieur du bâtiment et fort heureusement pour eux cette échappatoire ne s'avérait plus très lointaine si l'on en croyait aux souffles de vent qui se faisaient de plus en plus prononcés. « Bonne idée !! »  cria-t-il à l'intention de Shi, en posant sa main sur le dos de l'alfar en l'entraînant dans sa course.

Après une dizaine de minutes de course, ils eurent à s'arrêter. Malheureusement pour eux et leur peau mise à prix, leur endurance n'était aucunement infinie et s'ils ne faisaient pas attention à ces petits détails, ils risquaient de se condamner plus vite que prévu. C'est pourquoi, s'installant de part et d'autre du sentir, ils se permirent quelques minutes de pause, minutes précieuses pour leurs agresseurs qui avaient le temps de s'en approcher davantage pendant ce laps de temps, eux qui étaient déjà si proches et donc on sentait presque déjà le souffle nauséabond. C'était le moment ou jamais de retourner la situation à leur avantage et ils devaient trouver dès cet instant un moyen efficace d'y parvenir. C'est alors que Luka ( de ses airs savants ) commença à tapoter la roche de ses phalanges frêles, suivant les diverses ouvertures des doigts, réitérant ce geste pendant quelques mètres assez conséquents. Shi comprit de suite à quoi il voulait en venir. « Heureusement pour nous, ils ne changent pas beaucoup leurs méthodes » « C'était à dessein. Pour tous ceux qui se verraient amenés ici contre leur gré ou piégés par leurs semblables avec de viles intentions : ce ne sont que des supposition pour sûr mais j'aimerais à croire qu'ils étaient de notre côté »

Lumière se fit, les ténèbres se dissipèrent derrière cet écran impénétrable pour les créatures de la nuit à leur chevet et dont ils pouvaient déceler l'effroyable grimace et l'impénétrable sourire maléfique. Arrivés au dehors, plongeant de nouveau dans les faveurs de l'illustre astre solaire, Luka n'hésita pas une seconde à se précipiter vers l'avant et rejoindre un homme, d'allure rustre et mercenaire par métier, et à se poser à ses côtés de l'autre côté du pilier. « Vous êtes ici de la part de ces hommes au tatouage de scorpion, n'est-il pas ? » L'homme n'acquiesça guère mais l'on discernait facilement un rire muet. « Et vous croyez sérieusement que vous allez nous tuer si facilement pour ensuite leur apporter ce merveilleux trésor et obtenir votre butin ? Si jamais vous ne désirez le garder pour vous-même.. Cela importe peu. L'essentiel c'est que vous êtes ici pour nous achever. » déduit-il brillamment pour la plus grande surprise de l'énergumène toute proche. « N'êtes pas c*n m'sieur. Mais ça sera pas assez pour vous sauver ! » s'écria-t-il en portant le premier coup à la première inerte, coup décisif que le beau vampire parvint toutefois à esquiver adroitement. Ils ne leur restait plus qu'à battre cet homme et retourner voir ces marauds de diable qui avaient bien profité de leur bonne foi. Kohei devait avoir compris lui aussi de quoi il en retournait. A leurs épées.

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