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  ◊ Lieu mars/avril - Les complots sous l'eau ◊

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Mar 04 Mar 2014, 14:30



Lieu du mois – La Cité Engloutie

 ◊ Lieu mars/avril - Les complots sous l'eau ◊  000lie10

Les Sirènes sont un peuple étrange et mystérieux, qu'il ne vaut mieux pas croire connaître. On les dit neutres. Car il y a parmi elles autant de bénéfiques que de maléfiques. Les grands clans s'affrontent, malgré les lois royales qui visent à une paix fragile. Tous essayent de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Mais les combats sont rudes, et la lutte acharnée. Oseriez-vous prendre part aux affrontements qui ont lieu loin de la terre, dans les tréfonds de la mer ? Rejoignez la guerre discrète et silencieuse des Ondins.

Mission I - Pour sombrer dans le chaos. Réseau de l'ombre ténébreux, à chaque coin de rue, ils sont là, mais on ne les voit pas. Ils savent passer inaperçu. Et pourtant, ils sont responsables de bien des maux à la belle Cité des mers. Ils tirent certaines ficelles en secret, corrompent quelques parlementaires et soldats de la garde royal, et complotent perpétuellement. On les appelle les Comtes. Ces femmes et hommes qui veulent faire sombrer leur race dans la voie du mal. A leur tête, il y a celle qu'on appelle la Matrone. Personne ne sait qui elle est. Et n'espérer pas la rencontrer. Mais si votre cœur est comme le leur, allez les voir, pour leur venir en aide. Ils ont une mission pour vous. Un parlementaire du nom d'Elias De Targar se révèle être une plaie pour leur plan. D'une justice et d'une foi à toute épreuve, c'est un excellent orateur qui fait voter des lois contraires à ce qu'aimeraient les Comtes. Il chasse la corruption. Bref, c'est un grand idéaliste. Il faut l'éliminer, car il parvient à réduire les rangs de l'ombre. Il y a une session parlementaire en fin de matinée. Agissez vite.

Mission II - Pour s'élever dans la lumière. Au sud de la place de Symbor se trouve un grand temple, où vivent les Prêtresses d'Ailydis, l'Aether de l'Océan. Ces femmes aspirent à un monde meilleur pour les Sirènes. Étranges et croyantes, il est dur de savoir si elles sont réellement bénéfiques. Mais elles cherchent à protéger les Ondins, et un nouveau fléau les inquiète. Une drogue vient d'arriver à la Cité. Elle est la plus violente qui n'ait jamais été dans les rues de la capitale ondine. Elle rend accro. Et après quelques prises, elle tue. On l'appelle la Dame Blanche. Les Prêtresses sont persuadées que les Comtes ne sont pas étrangers à cette histoires. Le bas peuple se meure. Et tous savent que les Comtes sont élitistes. Les Prêtresses vous demander de les aider à sauver les Sirènes en perdition et d'éradiquer toute trace de cette Dame Blanche. Trouvez des preuves de la culpabilité de certains serait un plus non négligeable pour les religieuses qui s'évertuent à constituer un dossier à présenter au Roi et à la Reine. Malheureusement, les Prêtresses ont une espérance de vie relativement courte.

Mission III - L'équilibre perpétuel dans la balance. Il y a ceux qui se battent pour le Bien, et ceux qui combattent au nom du Mal. Et entre les deux, il y a les garants d'un équilibre fragile. Asia fait partie de cette dernière catégorie. Elle cherche à préserver la paix au sein de son peuple, et prône la neutralité. Elle vous demande donc de l'aide pour déjouer un plan des Comtes et des Prêtresses qui se battent perpétuellement. Dans les quartiers reculés se trouve une petite maison avec les jeunes filles en voie de devenir Prêtresses. Les Comtes veulent les tuer, toutes. Les Prêtresses le savent, mais ne font rien. Pour elles, c'est un sacrifice nécessaire pour parvenir au bien. Sauver les demoiselles, chassez les Comtes, et mettez les choses au point avec les Prêtresses.
Explications


Vous ne pouvez réaliser qu'une seule et unique mission selon votre alignement, que vous devez respecter (si vous êtes maléfique, vous ne pouvez pas faire la mission des bénéfiques ou des neutres). Attention à ne pas mettre le bazar dans la Cité, ou le Roi et la Reine vont vous tomber dessus, niark. Vous ne pouvez pas savoir qui dirige les Comtes.

Une question, un problème = me mp.

Gain

Vous avez trois choix :
I. 2 points de spécialités pour 1 800 mots.
II. Le pouvoir de s'hybrider avec une créature maritime pour aller sous l'eau pour 1 000 mots.
III. Le pouvoir de marcher sur l'eau pour 900 mots.



Une Sirène
 ◊ Lieu mars/avril - Les complots sous l'eau ◊  000lie11
Asia - Diva ( Sirène de niveau IV )

Elle arpente les rues pour garantir un certain équilibre. Elle est toujours là. Souriante et serviable, c'est une jeune femme belle et pleine de vie. Toutefois, elle est combative et têtue comme une mule. Vous pouvez la rencontrer dans les deux premières missions, elle essaiera de vous faire échouer. Elle est l'un des éléments principaux de la troisième mission. Puissante, elle préfère toutefois user de ses talents d'oratrice plutôt que de sa force magique.

Loin d'être mauvaise ou bonne, elle se définie comme une palette de gris. Elle déteste qu'on fasse du mal aux enfants et adore les chiens. Elle en possède d'ailleurs toute une meute.
Récapitulatif des Gain


OK == Lioons : FICHE : Le pouvoir de s'hybrider avec une créature maritime pour aller sous l'eau
OK == Jake S. Kennedy : FICHE : 2 points d'anti-magie
OK == Lily-Lune : FICHE : Deux points d'intelligence
OK == Younes : FICHE : marcher sur l'eau
OK == Emivia Adana : FICHE : 2  points d’intelligence
OK == Vanille : FICHE : 2 points d'intelligence
OK == Opalyne : FICHE : 2 points de spé charisme
OK == Luka Cross : FICHE : 1 pt d'agilité et 1 pt de charisme
OK == Haytham Raijin Dragoon : FICHE : 1pt en intelligence et 1pt en magie
OK == Enzel Taiji : FICHE : le pouvoir de marcher sur l'eau pour Feyd
OK == Ethan : FICHE : 1 pt Agilité + 1 pt Charisme


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Dim 09 Mar 2014, 20:06

Lioons courait le plus vite qu’il le pouvait, esquivant tous les obstacles sur son passage avec dextérité. Il sentait l’air frai des profondeurs de l’océan lui fouetter le visage tandis qu’il filait comme une flèche sur les toits des bâtiments de la ville engloutie. Sans réfléchir, sans comprendre ce qu’il pouvait bien se passer, sans chercher à se retourner le jeune homme sautait d’un toit à un autre, tentant de mettre le plus de distance possible entre lui et ses poursuivants. Mais ceux ci semblaient ne pas vouloir lâcher l’affaire, ils étaient des plus tenace et le cœur de l’aventurier battait de plus en plus vite. Lioons sauta alors d’un toit pour atterrir sur un autre en contrebas. Effectuant une roulade pour amortir sa chute, il se releva rapidement et reprit sa course. Derrière lui, il n’entendait plus les pats des hommes qui l’avaient pourchassé. Il devait enfin les avoir semé. Il ralentit donc sa course et se permit de se retourner. Il ne voyait personne derrière lui. Mais il était trop tôt pour se réjouir, il valait mieux qu’il continue son chemin plus loin et qu’il se repose une fois en sécurité. De plus, il était trop visible sur les toits et trop à découvert. Le jeune homme se retourna donc pour continuer son chemin, mais ce court instant où il s’était arrêté avait permis à ses poursuivants de le retrouver.

Un homme se téléporta juste devant lui. Il était apparu utilisant la magie pour se déplacer instantanément en face de l’aventurier. Sortant un couteau de son étuis, l’homme encapuchonné se jeta sur Lioons, tenant son couteau à l’envers, lame vers le bas, le bras levé. Par instinct, le vagabond réagis directement en avançant rapidement vers son adversaire. Il leva sa main gauche qui saisit le poigné de l’homme avant que celui ci ne puisse donner son coup. Alors dans la foulée, de son autre main, il donna un coup violent dans le ventre de l’homme. Sans s’arrêter, de cette même main, il donna un autre coup, cette fois dans l’articulation du bras qui tenait le couteau. Poussant un cri de douleur, l’assaillant lâcha son arme que le jeune homme attrapa de sa main droite. Lâchant alors le poignet de l’homme, Lioons envoya son pied en plein dans l’estomac de ce dernier, le propulsant hors du toit où ils s’étaient battu. Mais il venait encore de perdre du temps. Un autre homme venait déjà d’arriver sur le toit en sautant d’un autre toit. Sans plus attendre, l’Orisha envoya le couteau qu’il venait de récupérer en plein dans le thorax de l’homme qui s’écroula au sol. Cette fois le jeune homme ne referait pas la même erreur que de s’arrêter pour regarder derrière lui. Il allait continuer son chemin jusqu'à être en sécurité. Tout en courant, Lioons se demandait comment il avait bien pu se mettre dans un tel pétrin…

Tout avait commencé au port sur le continent du matin calme. Le jeune homme visitait ce lieu appartenant aux Orishas, se disant qu’il n’y allait que très peu souvent et se demandant ce qui avait bien pu changer depuis tout ce temps. Il se rappelait de l’ambiance enjoué et amusante des tavernes du port et des chants que l’on pouvait écouter à tous les coins de rues. Apres avoir bu quelques bières et rencontré un peu de monde, il avait suivi un groupe de marins qui lui avait proposé de prendre la mer avec eux. Ils lui proposaient de lui apprendre le métier de marin et de pécheur et cela avait beaucoup intrigué le jeune homme qui n’avait aucune expérience dans ses deux catégories. Aussi avait il accepté l’offre de ses nouveaux amis. Il avait donc embarqué sur un beau brick en espérant apprendre à manier la barre et tendre une voile. C’était quand ils avaient atteint la cité engloutie que le jeune homme les avaient quittés. Voyant au loin l’entrée de ce lieu magique, les matelots avaient raconté à Lioons tout un tas d’histoire sur cette cité cachée sous les eaux. Le jeune homme avait alors décidé de s’y rendre pour visiter cette ville qu’il ne connaissait pas et où il n’avait jamais mis les pieds. Prenant une barque aux marins, il avait ramé jusqu'à l’entrée magique et avait atterrie dans une immense ville contenue dans une bulle d’air. Il avait commencé à visiter les lieux quand les problèmes avaient commencé. Tout avait débuté avec un cri.

- Au secours !!! S’était écriée une voix féminine.

Il n’en avait pas fallu plus au jeune homme pour accourir. Il suivit les cris féminins pour arriver sur une petite allée. La devant lui se tenait une femme, luttant avec un homme, une autre femme étant au sol. L’homme, entièrement de noir vêtu projeta la femme contre un mur. Cette dernière se cogna l’arrière du crane contre une brique qui dépassait et tomba évanouie. Alors, l’homme dégaina son épée et la leva au dessus de sa tête. Il se tenait juste en face de l’autre femme qui était au sol, immobilisé par la peur. Il s’apprêtait à lui ôter la vie. Lioons n’allait cependant pas rester là sans réagir. Il courut et sortit lui aussi son épée de son fourreau. Au moment où l’homme abattait son arme, l’aventurier vint s’interposait et plaça sa lame en travers de l’acier du mécréant. Les deux lames s’entrechoquèrent et les bras du jeune homme plièrent légèrement sous le choque. Mais il n’allait pas laisser cet homme s’en tirer ainsi. Faisant tournoyer son épée battade, il emmena l’arme de son adversaire dans son mouvement et la fit quitter les mains de ce dernier, se retrouvant désarmer. Lioons plaça la pointe de son arme contre le torse de l’homme.

- Qui es tu et que lui veux tu ? Demanda t il rapidement.

- Tu ne devrais pas te mêler de ce qui ne te regarde pas. Rétorqua l’homme en regardant au dessus de Lioons.

Le sixième sens de ce dernier se mit alors en éveil. Sa vision d’aigle lui révéla un danger imminent dans les yeux de son adversaire, et le danger semblait venir de derrière. Lioons se retourna rapidement et aperçu un homme se tenant sur un toit. Il tenait une arbalète pointée sur l’Orisha. Comprenant qu’il était repéré, il décocha son carreau. Mais le jeune homme n’allait pas se laisser avoir. Il tendit la main et créa devant lui un nuage de fumée noire grâce à sa magie de l’Eter. La flèche passa le portail magique que le jeune homme venait de créer et réapparu juste derrière le tireur. Lioons lui avait renvoyé son propre carreau. Sans avoir pu comprendre ce qu’il venait de se passer, l’homme tomba du toit, une tige de bois dépassant du dos. Mais ce laps de temps avait permit au premier homme de s’enfuir. L’aventurier partit donc à sa poursuite. Il ne se doutait pas un instant de devenir à son tour la proie. Seulement, il ne savait pas que l’homme allait chercher des renforts. Et c’est ainsi que la tendance fut inversé et qu’il fut contrains de fuir. Et ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’il parvint enfin à se cacher.

Lioons courait à présent dans une ruelle, trouvant les toits trop visibles. Il tentait de trouver un lieu où se cacher tout en continuant de courir. Alors il fut saisit par une paire de mains fines mais puissantes qui l’attirèrent par une porte dans une maison. Une fois à l’intérieur, la porte se referma et tandis que le jeune homme allait demander ce qu’il se passait, il fut plaqué contre un mur, une main barrant ses lèvres pour l’empêcher de parler. Une jeune femme se tenait en face de lui, lui indiquant de ne pas faire le moindre bruit. Il ne se sentait pas en danger en face de cette personne et accepta donc. Derrière la porte il entendait les bruits de pats de ses poursuivants se demandant où il pouvait bien être. Quand il n’y eu plus aucun bruit, la femme le laissa respirer librement. Sa première réaction fut de la remercier, la deuxième, de lui demander pourquoi elle venait de le sauver.

- Je ne te connais pas, lui répondit elle, mais je les connais eux, et je t’ai vu défendre ces femmes tout à l’heure. Tu as bien agit et je voulais t’aider en retour.

- Merci encore. Je ne savais pas comment m’en sortir. Je m’appelle Lioons. C’est la première fois que je viens ici. Je ne pensais pas que la ville était si dangereuse.

- Enchanté Lioons, je suis Asia. Tu serais bien surpris par les conflits qui peuvent exister dans cette ville. Les hommes que tu as rencontrés se nomment les comtes. Les femmes que tu as sauvées sont des prêtresses. Ils ne s’apprécient guère et se font la guère depuis longtemps. J’essaie de les en empêcher. Je n’ai d’ailleurs pas le temps de rester ici plus longtemps. Retourne à la surface et fait toi oublier des comtes avant de revenir.

La jeune femme se dirigeait déjà vers la porte et s’apprêtait à mettre Lioons dehors. Mais ce dernier ne comptait pas s’en aller de la sorte. Il n’en avait pas finit ici. Il saisit doucement le bras de Asia pour la retenir.

- Attend, je peux t’offrir mon aide. Je n’aime pas voir des femmes se faire agresser comme ca et j’ai un compte à régler avec ces hommes. Je peux surement t’être utile.

La femme sembla le jauger du regard comme pour vérifier si il pourrait vraiment lui servir à quelque chose.

- Peut être pourrais tu m’aider… Les comtes ont décidé de tuer de future prêtresse. On m’a fait part de leur intention d’aller dans une de leur maison et de toutes les tuer. Je ne sais pas ce que compte faire les prêtresses mais elle ne semble pas s’en soucier. Je ne peux pas laisser faire une telle chose. Es tu prêt à m’aider ?

- Oui. Je te suis.


Et c’est ainsi que les deux compagnons partirent sauver ces jeunes femmes. Asia mena Lioons jusqu'à une des limites de la ville. Elle lui montra quelque chose en dehors de la bulle d’air.

- Tu vois la maison là bas ? C’est ici que sont les apprenties prêtresses.

- Je la voie. Mais comment veux tu que je m’y rende ? Je ne peux pas tenir une telle distance en apnée…

- Ne t’inquiète pas, j’ai ce qu’il faut. Je suis une sirène et je suis sur de pouvoir te donner de quoi voyager jusque la bas.


Asia posa ses mains sur le torse de Lioons. Le jeune homme ressentit une sorte de chaleur bienfaisante contre son torse, à l’endroit où étaient posées les mains. Un léger halot bleuté s’échappait du contact des doigts sur les vêtements de Lioons. Puis la chaleur disparue et la lumière en même temps. Le jeune homme eut alors une sensation étrange, comme s’il ne parvenait plus à respirer. Il avait l’impression de ne plus pouvoir écarter ses doigts normalement et sentait que quelque chose le gênait dans son dos. Se sentant de moins en moins bien, il tomba a genoux. Alors la sirène lui fit traverser la barrière et là, l’Orisha respira à nouveau : des branchies venait de lui pousser, ses doigts étaient palmé et une nageoire était apparu dans son dos. La magie qu’avait utilisée la jeune femme était impressionnante. Cette dernière aussi nageait avec lui et les deux personnages se rendirent à la maison des prêtresses. Seulement, les comtes venaient eux aussi d’arriver.

Retrouvant son aspect humain et sa capacité à respirer de l’air, le jeune homme se lança dans la bataille. Il avait profité du fait que les hommes soient concentrés sur les prêtresses pour les attaquer par surprise. Balançant son épée en tout sens, le jeune homme donnait de multiples blessures à ses ennemies qui n’avaient pas eu le temps de sortir leurs armes. Asia quand à elle utilisait la magie pour les dissuader de continuer leur méfait. La jeune sirène créait de puissante illusion pour faire fuir les comtes. Ainsi le nombre de combattant diminue grandement et rapidement. Les deux personnages se retrouvèrent face à peu d’ennemie lorsque ces derniers furent prêts à se battre. Le combat débuta alors sérieusement. Lioons donnait un coup, puis en évitait un. Il en paraît un autre et contre-attaquait. Puis il fendait et rouler sur le coté. Il prit quelque coup léger, mais gagna malgré tout une belle balafre sur le bras gauche. Il réussit quand même à donner plus de coup qu’il n’en reçu et au bout du compte, avec l’aide de Asia, il repoussèrent les comtes qui furent contraint de s’enfuir.

- Merci Lioons. Dit la sirène à celui qui lui avait proposé son aide.

- Ne me remercie pas, je l’ai fait sans remord et je suis heureux d’avoir pu t’aider.

- Bien peu aurait fait autant.
Répondit elle en souriant. A présent il faut que je m’entretienne avec les prêtresses. Il y a certain point que je dois régler. Tu peux rester si tu veux, mais tu devrais faire soigner ton bras.

- Tu as raison, je vais aller trouver un guérisseur.

- Alors nous nous reverrons peut être plus tard.
Dit elle en s’éloignant de l’Orisha. Et Lioons, garde le don que je t’ai donné.

Le jeune homme partit dans la direction opposée, fier d’avoir pu l’aider et de repartir un nouveau pouvoir en poche.

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Dim 23 Mar 2014, 13:27

    “ Vous rendez vous compte que vous ne pouvez pas vous laisser abattre de la sorte ? Je veux dire… Vous n’êtes pas des animaux non ? Et votre famille elle dit rien ? Qui sait que vous allez mourir comme des pauvres catins droguées ? Non, non et non ! ”
    Comment j’avais fait pour me retrouver dans cette situation moi déjà… ?
    Ah oui, put*i* de sirènes…

    Quand il fait soleil, on a en permanence envie de tremper ses pauvres pieds dans l’eau. Ce que je fis ce jour-là. Sur la plage de sable fin, j’eu la bonne idée de faire une baignade, Lou dans mes cheveux avait la trouille de sa vie, alors que moi je prenais du bon temps à m’asperger. D’autres personnes étaient là, je n’étais pas non plus complètement seul, et étrangement, ça ne m’angoissait pas. Pour une fois ! Depuis mon humanité, j’étais un pauvre agoraphobe qui souffrait de tout. Malade imaginaire, c’était moi !
    Et parfois j’en payais le prix fort…
    Faire croire aux filles qu’on ne se sent pas bien c’est l’astuce pour qu’elle s’occupe de nous mais, moi, je me fichais qu’elles s’occupent de moi ou non. Je n’avais pas perdu mes hormones mais… j’avais juste d’autres préoccupations que le cul des nanas. Une préoccupation plus grande : moi. Je tentais de lutter et de me maintenir en vie, pas de claquer dès la première paire de miches venues.

    Le problème quand on se baigne en plein cagnas, c’est que l’insolation nous guette. Elle nous guette tellement qu’elle nous fait nous évanouir dans l’eau. Eau qui avait rempli mes poumons, pour me laisser à moitié mort. Lou avait survécu par je ne sais quel miracle, mais moi c’était différent. Oh bha évidemment, j’étais pas mort, sinon j’aurais pas pu engueuler ces pauvres filles, mais on va dire que j’étais pas particulièrement dans une bonne situation.
    Mais la Bête qui vivait à travers mon subconscient, prit l’initiative de se bouger le cul, pour me maintenir en vie. Alors elle me projeta au plus près, dans une ville. Ville sous-marine, à travers laquelle on pouvait se balader et respirer correctement.
    L’eau finit par sortir de mes poumons, pour atterrir sur le sol. Le bruit résonna dans l’espace assez étroit dans lequel je me tenais, et des… Filles passèrent à côté de moi en gloussant. Y avait pas que des filles. Même si ça y ressemblait. Comment des types peuvent avoir une telle… Grâce ?
    Me relevant, je secouai la tête. J’m’en foutais de la grâce des… Types comme lui. Pis l’blanc c’est salissant.

    Mettant mes mains dans mes poches du pantalon en lin sale que j’avais actuellement, je sifflai devant la beauté des lieux. Ah oui, ça pour être charmant “ R’garde Lou ! C’est beau gosse tout ça hein ? ” Elle couina à peine “ Non mais… ” Je posai ma main dans mes cheveux et attrapa sa petit queue rose pour la soulever et la mettre juste devant mes yeux. Elle claquait des dents, mécontente. “ Je rêve ou elle boude celle-là… ? ” L’animal s’arrêta et tenta de pédaler dans les airs pour me tourner le dos “ Loulouuuute, arrête de faire la tronche bon sang… ! ”
    Je la replaçai dans ma crinière et ne m’en occupai plus. Si elle avait envie de bouder, elle se débrouillait. Mes cheveux blancs comme neige prenaient des reflets bleutés grâce à l’Océan.

    Un peu plus loin, des rues s’enchevêtraient et des tavernes ornaient certaines devantures, essayant d’attirer toujours le client idéal. Je fini par entrer dans une, pour découvrir les spécialités de la ville, mais impossible. Les gens sortirent des demeures alentours, pour filer dans une rue, et tracer sur une route particulière. Curieux, évidemment, je les suivis au pas de couse, ne voulant rien perdre des coutumes de la région “ A mort ! A mort ! Laissez les tranquille ! ”  
    Jouant des coudes je fini par m’avancer, et voir une sorte de… Prise d’otages. Des types masqués et dissimulés, avaient attrapé les Muses que j’avais croisé à l’entrée de la ville pendant que j’étais en train de mourir, et tenaient leurs dagues sous leur gorge. Ils proférèrent des demandes, des choix, des insultes, et en égorgèrent une. Ils prirent l’autre avec eux. Ils égorgèrent la fille et prirent l’homme. Il était très beau, d’accord, mais de là à le confondre avec une nana… Faudrait qu’ils enlèvent leur masque, car ils y voyaient vraiment rien quoi…
    La population était choquée, outrée. Moi aussi. J’avais un visage pâle, en décomposition devant ce meurtre exécuté de sang-froid. C’était une vision douloureuse pour moi, quelque chose que je me refusai généralement de voir.
    Filant, je couru à l’opposé de cet endroit, pour ne plus sentir le fer des globules rouges. C’était dégoutant, je détestais réellement ça… Mon estomac se retourna, mais je n’eu aucun effet particulier, vu que je n’avais rien mangé.
    Quelle horreur bordel…

    J’étais en plus trop peureux pour tenter de jouer les supers héros, tenter de sauver ce pauvre homme des bras de son agresseur, non, j’étais définitivement un couard, un lâche. J’étais un Humain. Et comme si mon karma était pas assez pourri comme ça, l’agresseur croisa ma route. Il me passa devant, ne me remarquant même pas. Il ne dévia même pas son regard pour regarder mon visage.
    RIEN A FOUTRE.
    Super. C’était un signe, c’était sûr. Le signe qui me disait qu’un jour je mourrai et se sera dans la souffrance et l’agonie car vraiment, je suis qu’un pauvre type qui bougeait jamais son cul de trouillard.
    Excellent…

    Je fini par y aller. J’avançai derrière lui, le suivant à la trace, avant d’aller dans des quartiers carrément craignos de la cité, pour le voir s’enfoncer dans une maison. Si je rentrai immédiatement, il allait me gaulé et, clairement, je ne pouvais pas. Mais comme si, quelqu’un m’avait entendu, je le vis sortir dans le jardin et glisser dans un puits. Mes yeux s’écarquillèrent immédiatement.
    LE FOU !
    Mais aucun cri ne retentit. Le type dans ses bras était à moitié inanimé et sa tête chancelait comme celle d’un chien soumis.  
    Prenant mon courage à deux mains je me lançai dans le jardin, voulant enjamber la barrière comme un dieu. Je me sentais une âme de champion !
    Malheureusement, la looser attitude me rattrapa si vite, que je me pris le pied dans le haut de la barrière, en voulant sauter par-dessus, et m’étala au sol de l’autre côté. Mon menton claqua la terre fraîche, et mes dents, en se fermant d’un coup, prirent un bout de joue qui resta dans ma bouche. Je crachais tout, en m’étouffant à moitié. La douleur était énorme, et moi j’étais qu’un gros con.

    Me relevant, je chancelai jusqu’au puits où je m’appuyai, et je tenais fermement ma joue. Cherchant dans mes poches, je sortis un bout de tissu qui trainait et le fourrai contre ma joue, pour essayer de comprimer l’hémorragie. Puis le sang c’était dégueulasse. Comment je faisais pour aimer ça, dans une autre vie ? Non sérieusement…
    Dès que mes problèmes virils, d’homme fort et robuste, passèrent, je fini par descendre moi aussi dans le puits. Il y avait une échelle, d’où le fait que je n’ai pas entendu de cri ou de bruit de chute.
    En bas, il y avait de l’éclairage. C’était des sortes d’égouts. Des égouts dans l’océan… Etrange.
    Je suivi le souterrain un bout de temps, restant attentif, sans lâcher d’une semelle le moindre indice qui aurait pu s’y trouver. Je devais absolument trouver pourquoi il avait enlevé ce type et pourquoi tout le monde disait de les lâcher. Comme s’ils les connaissaient.
    Au loin, résonnant, j’entendis un cri de mort. Immédiatement, je me planquai dans un renfort de mur, de manière très courageuse. Je comptai les secondes, puis les minutes. Au bout de cinq minutes d’affilées sans bruit, je fini par sortir de là et continuai ma route.

    J’arrivai dans une grande salle, avec des tables, des chaises, et une énorme cage de taille humaine. Quoi ? C’était quoi ça ?
    A terre, des dizaines de corps morts et mutilés. Ils étaient tous habillés de la même manière, comme le ravisseur. Certains avec le visage dissimulé, d’autres non.
    Pétri de peur, j’essayais de me frayer un chemin parmi les cadavres, et fini par trouver une autre entrée (ou sortie). De la lumière venait de là, une sorte de couloir, menant sur l’extérieur.
    M’y engouffrant, je débouchai sur une ruelle, et devant moi, six personnes se tenaient là, debout, accompagné de ce qui semblait être deux mercenaires.
    Les Muses semblaient être ennuyées…
    L’homme kidnappé reprenait son souffle, aidé d’une collègue, alors que les autres, aussi belles que gracieuses, feignaient l’ennuie mortel. Leurs corps fragiles se balançaient de droit à gauche, doucement, et je ressentis envers elle, beaucoup d’admiration.
    C’était tout.
    Je n’avais pas envie d’elles, ni même envie de les toucher, bien au contraire. Plutôt de me tenir bien bas, montrant du respect pur.
    M’approchant du groupe je dis “ Excusez-moi, j’ai vu cet homme se faire enlever et une femme se faire assassiner et… ” Je ne cru pas en même propres paroles. Comment arrivais-je a prononcer cela si… banalement ? Naturellement ? “ Et j’ai suivis un ravisseur mais il semblerait que vous soyez arrivé avant moi. Ten mieux ! Mais que se passe-t-il ici ?   ” Les deux gars me toisèrent avant que l’un deux ne dise “ On a été engagé par des types, on sait pas qui c’est, pour sauver ces gonzesses là, voyez. ”, “ Il y a des problèmes avec elles ? ” Elles n’avaient pas l’air très inelligentes… “ Ouais ! Y a des gens qu’aiment b’en les tuer. J’sais pas trop pourquoi. ”, “ Idiot ! Non, les prêtresses sont des filles, enfin des personnes aimées, destinées à de grands postes, et pour aider des gens, et le souci, c’est que des types leur veulent du mal, on ne sait pas trop pourquoi. Ici, bizarrement, tout reste obscur. J’aime pas ici… mais bon le boulot, c’est le boulot ! ”, “ Elles n’ont pas l’air très concernée… ”, “ Nan, c’est pas leur problème. Elles savent qu’elles doivent être tuées par leur ennemis, pour garder, au sein des deux groupes opposant, une sorte d’équité. Je comprends pas trop pourquoi… ”, “ Tain mais… C’est quoi ces gourdasses ? ” Je me tournai vers elles “ Vous êtes conscientes au moins de ce qu’ils se passent dans le monde ? ”, “ Nous avons fait des choix, et nous en comprenons les conséquences. Nous devons mourir pour notre peuple, pour maintenir l’équilibre. Cela permettre à nos consoeurs de pouvoir monter les marches. Nous sommes intelligentes, notre vie ne vaut pas cher. Celle des plus élevées si, nous, nous savons que nous pouvons mourir à tout moment. Stella était prête d’ailleurs. On pensait que Jin allait y passer aussi.  ”
    Non mais… Quelle bande de nouilles…



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Jeu 10 Avr 2014, 21:49


« Il est bien rare de vous apercevoir dans les parages, Majesté. Si j'étais un tantinet délirante, j'oserai émettre la folle hypothèse que vous fuyez quelque chose, ou quelqu'un, dans ma tendre Capitale.» Lily-Lune releva doucement ses grands yeux sombres sur celle qui venait de prendre la parole. Un maigre sourire aux allures naturelles et décontractées étira lentement les lèvres ensanglantées de la Vénus, qui malgré tout devait se forcer à teindre ses traits de ce rictus de circonstances et de pur politesse. « Vous devez aisément comprendre que certaines tâches et responsabilités occupent une majorité de mon temps. Vous êtes vous même très occupée, Khæleesi.» - « Il est vrai. » La Reine des Abysses semblait à la fois rêveuse, amusée et moqueuse. Confortablement installée sur un grand canapé pourpre où elle ne se gênait guère de dévoiler ses longues jambes fuselées, la Maîtresse des Eaux contemplait en silence l'Orine. Au delà du luxe du décor des appartements de réception du Palais de la Cité Engloutie, par delà l'élégance flagrante de ces deux femmes si différentes, l'ambiance était lourde et pesante. Elles ne s'aimaient pas. S'il ne convenait guère de faire directement allusion à leur mésentente, certains sous-entendus à peine voilés parlaient d'eux-même. « Puis-je savoir quel courant vous a mené jusqu'ici ? Vous devez très certainement être animée d'une certaine volonté pour avoir pris la peine de me visiter.» La voix, bien que douce et mélodieuse, de Vanille résonnait d'une façon bien désagréable aux oreilles de Lily-Lune. Cette femme était mauvaise. La Vénus voyait bien que, derrière ses manières raffinées, la frimousse d'ange et les boucles claires de sa chevelure, la Dame des Abîmes avait de sombres secrets. Elle n'était pas dupe. « Comme vous l'avez si bien remarqué, j'ai longtemps déserté votre territoire, il était temps pour moi d'honorer votre peuple. Ceci dit, je tiens à mettre en évidence un soucis qui a frappé les miennes. Maëlith a été victime d'un vol éhonté.» - « Que c'est regrettable.» - « Quelques unes des miennes affirment qu'il s'agirait d'une Sirène. Bien entendu, je me garde bien d'accuser officiellement un de vos sujets d'avoir volé les Orines. Ceci dit, je vous serai gré d'être vigilante. Il s'agit d'un artefact magique très précieux.» - « J'ouvrirai l'œil et dépêcherai des hommes sur cette affaire quelques temps, si vous le souhaitez.» Conversation mondaine et sucrée et échange de sourires aux accents légèrement crispés. Lily-Lune savait fort bien que la femme qu'elle avait face à elle était l'immonde voleuse. Le pire était très certainement qu'elle percevait, dans les yeux verts de Vanille, la moquerie pure. Elle devait être particulièrement fière d'elle.

« Je tiens aussi à vous féliciter pour vos fiançailles. Votre mariage risque d'être grandiose. Il est aussi dis que vous avez un fils charmant.» - « Merci. Mon petit Ismaël est avec mon futur époux. Comment va votre famille ? Il parait que vous avez plusieurs beaux enfants. » Question à peine murmurée dans un souffle lent, soigneusement articulé. Vanille avait presque poignardé Lily-Lune de ses mires vertes et la tenait sous son emprise. Cette demande déconcerta brièvement la Vénus. Il était assez inquiétant que cette femme s'intéresse à ses enfants. Pour autant, elle ne sourcilla pas. D'une dignité sans faille, elle se comportant comme la grande dame qu'elle était, loin des frasques démesurées de son interlocutrice qui se plaisait à jouer.  « J'ai trois filles et un fils.» - « Ils doivent avoir des noms charmants.» - « Lorelei, Juri, Risa et Caliel.» - « Oui, tout à fait charmant.» Les lèvres pincées, Vanille prit une gorgé de thé. Rapidement, elle enchaîna : « Entre nous, Majesté, j'ai toujours pensé que vous seriez d'entre nous deux la première mariée. Et voilà qu'on annonce mon mariage tandis que vous, vous donnez naissance à des enfants sans être mariée, tout en accordant la paternité à un homme qui ne ressemble guère à tout vos enfants.» Lily-Lune pencha doucement la tête sur le côté. Loin d'être du genre à user de violence pour rien, elle demeurait calme et posée, sereine. Malgré tout, l'envie de frapper cette petite bouille trop angélique et innocente sur les murs ne manquait pas. « Je ne désire pas me précipiter. Que je sache, par deux fois vous avez enfanter ces dernières années et vous gardez secrète les identités du père. Il est clair qu'il ne s'agit pas de votre futur époux.» - « Très juste. La grande différence est que cela ne me dérange pas.» - « Je ne voudrais pas abuser de votre temps. Il est temps de me retirer.» - « Merci de votre visite. J'ai apprécier ces quelques heures en votre compagnie. Très instructives.» - « Moi de même.»

Lily-Lune se releva et déposa sur la table basse une tasse de thé dont elle n'avait pas bu une seule gorgée. Les deux femmes se saluèrent de loin, d'un regard aimable, d'un sourire et de quelques paroles de politesse, avant que la Vénus ne s'en aille. « Vous me semblez bien contrariée.» constata Sébastian qui attendait hors du Palais. « J'avais espérer, à vrai dire, rencontrer le Roi. Les rumeurs disaient que Khæleesi était avec son fiancé sur les terres sorcières.» - « Oui et d'ailleurs je me suis renseigné à ce sujet. Elle serait revenue rapidement et aurait trouvé une occupation au Roi pour être sûre de vous gâcher la journée.» - « Je m'en étais doutée.» Avec un sourire, Sébastian s'approcha de sa Reine pour piquer dans sa coiffure une fleur fraîche qu'il tenait dans les mains depuis quelques minutes déjà. « Profitez un peu de la Capitale, ma Dame.» Elle soupira. Doucement, ses mires noires vagabondèrent sur la Cité Engloutie. C'était réellement une belle ville. Seule la Reine était une plaie. Dans une envolée de voiles pâles et acidulés, Lily-Lune se mit à arpenter les allées.

« Vous êtes … La Vénus ? Lily-Lune Araé ? » Douce et petite voix claire qui tentait de s'exprimer dans un langage commun assez maladroit quoique correct. Surprise, l'Orine tourna la tête pour poser son regard sur une belle jeune femme aux cheveux clairs et aux yeux lagons. Comme la plupart des Sirènes, elle était très peu vêtue. Question de culture. « Oui. Que puis-je pour vous ? » - « M'aider. Vous pourriez m'aider. S'il vous plaît, accordez moi un peu de votre temps. Laissez moi vous expliquer.» - « Hum. Je ...» - « S'il vous plaît. Allons discuter dans un salon. Je m'appelle Asia.»

Puis dans la tranquillité d'un salon assez luxueux de la Cité, Asia parla. « La Cité Engloutie est loin d'être le havre de paix qu'elle prétend être. Une lutte silencieuse à lieu pour la gouvernance d'un état. Les Sirènes doivent-elles être bonnes ou mauvaises ? Cette question agite bien des esprits. Personnellement, je prône une harmonie, mais on ne m'écoute guère. Les Prêtresses d'Ailydis aspirent à un monde meilleur, elles cherchent à faire basculer mon peuple dans la lumière, quitte à user de méthodes peu recommandables ou altruistes. Il existe aussi les Comtes. On ne sait pas grand chose d'eux. Ils aiment la destruction et le chaos. Ces deux clans s'affrontent tout bas dans les rues, loin de la royauté. Ou c'est ce qu'on aimerait nous faire croire. Quoiqu'il en soit, j'ai besoin d'aide. Je me fiche de ces luttes de pouvoirs. Je suis à la recherche de la paix, je vise la neutralité. Les Comtes et les Prêtresses se battent sans se soucier des autres. Aidez-moi. J'ai besoin de vous. Ils ont prévu un meurtre. Des meurtres. Il y a une petite maison dans les quartiers nord. C'est une résidence qui abritent les postulantes, celles qui vont devenir Prêtresses. Les Comtes ont prévu de toutes les tuer. Les Prêtresses le savent. Mais elles considèrent qu'il s'agit d'un mal pour un bien, que ce sacrifice leur permettra de parvenir à leur but.» Elle fit une brève pause. « Vous m'aiderez? » Surpris et troublés, Sébastian et Lily-Lune s'échangèrent un regard entendu.

« Vous feriez mieux de partir.» Lily-Lune avait soufflé tout bas ces quelques mots de sa voix douce, ce bijou de velours. Un petit groupe d'hommes et de femmes se retournèrent. Ils rirent en voyant Asia aux côtés d'une illustre étrangère. « Qu'elle est enquiquinante cette gamine, toujours dans nos pattes, à chercher des gens prêt à l'écouter.» - « Rebroussez chemin.» ordonna la Vénus sans se préoccuper des railleries. « Tuez des jeunes filles. Quel courage.» - « Ces pestes vont devenir comme les autres, des emmerdeuses.» - « Si les seuls choix de carrière sont les Prêtresses ou les gens comme vous, les Ondins seraient bien tristes.» - « Ouais ouais. Allez parle gamine. Nous, on file faire ce qu'on a à faire.» L'homme qui parlait depuis le début avança, sûr de lui. Ces compères ne lui emboitèrent cependant pas le pas, plus prudents. Ils voulaient très certainement voir ce qui allait se passer. Très sage. Lily-Lune saisit l'homme par la gorge. Il se moqua sans ménagement et ne chercha pas même à se dégager de l'étreinte. « Sérieusement, petite. Je fais trois fois ta taille et dix fois ton poids. Tu comptes faire quoi, hein ?» - « Taisez-vous. Partez, tous.» Le fourbe put alors gouter aux délices de la malédiction de la larme d'argent. Il hurla. Lentement, de vieilles plaies et elles étaient nombreuses, se rouvrirent. Il finit par tomber à genoux, grelotant de douleur. Les autres ne bougèrent pas, surpris. Ils ne s'attendait très certainement pas à la suite.

Une douce mélodie se mit à résonner, sortie de nul part, on aurait pourtant jurer que tout un orchestre jouait un petit air mélancolique. Sébastian et Asia s'étaient reculés et se bouchaient les oreilles, en souriant. Les agresseurs n'eurent pas le temps de réagir. La folie avait gagné leur cœur et leur esprit. La Vénus n'eut même pas à prononcer un ordre. Tous ces gens étaient mauvais. Il ne fallut guère plus d'une minute avant qu'ils ne commencent à se battre. Quand ils furent suffisamment blessés et amochés, l'Orine dit distinctement. « Partez.» Et ce fut la dernière fois. Ils s'enfuirent comme des rats. La musique cessa. « Nous ne nous attendions pas à cela.» Des femmes sortirent de l'ombre. Parées de bleus et de perles, elles devaient être les Prêtresses. « Vous étiez là. À deux pas de la maison de vos filles, prêtes à les regarder se faire massacrer.» Elle secoua la tête, interdit. Elle enchaîna en voyant une femme ouvrir la bouche pour parler. « N'essayez pas de vous justifier, vous ne valez pas mieux qu'eux, que c'est gens que vous détestez. Le Bien, ce n'est pas un état, pas une fin. Ce sont des moyens. Voter conduite est détestable. Vous n'êtes que des folles qui prônent un idéal sanglant en le faisant passer pour pur.» Lily-Lune tourna les talons, accompagnée des rires de Sébastian. Asia, dans un élan incontrôlable, tira la langue aux Prêtresses avant de filer.

1828 mots - Deux points d'intelligence
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Dim 13 Avr 2014, 00:46

Younes se tenait devant un imposant passage qui avait l'air de s'enfoncer tout droit dans l'océan. Il ne connaissait rien de lui à la base, quand il était arrivé, mais il avait discuté avec un homme qui lui avait expliqué que l'espèce de tunnel menait au cœur de la cité engloutie. L'orine n'en avait jamais entendu parler mais ça l'intrigua.

    - "La cité engloutie est la capitale du peuple des ondins. Un chef d'oeuvre si vous voulez mon avis. Essayez, vous n'avez rien à perdre!".


C'était ce que l'homme qu'il avait rencontré lui avait dit. Younes ne savait pas si c'était une excellente idée de sauter dans ce trou. L'inconnu ne lui avait rien dit sur la façon d'y respirer, sur la longueur du trajet. Cependant, l'homme qui cultivait la terre avait envie de savoir, de connaître cet endroit qui semblait aussi merveilleux qu'inaccessible dans son esprit. Il n'avait pas spécialement parcouru le monde mais il s'y employait de plus en plus. Il avait envie de connaître, de savoir, de comprendre. Et puis, il avait des projets. Il souhaitait créer des plantes qui irait au delà de l'imagination, des cultures magiques qui posséderaient des dons particuliers. Enfin, il devait apprendre afin de pouvoir satisfaire au mieux son futur maître. Il ne pouvait pas se permettre de devenir approprié tant qu'il ne serait pas à la hauteur.

Younes retira son haut, le pliant doucement dans un endroit bien précis afin de pouvoir le récupérer une fois qu'il serait sorti de l'eau. Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait et il avait réfléchi avant de prendre cette décision. Il n'enlèverait que le haut, pas le bas car, après tout, peut-être que la ville était réellement accessible aux êtres comme lui... Peut-être qu'il n'aurait pas à supplier les ondins de le laisser vivre.

Alors qu'il réfléchissait au meilleur moyen de plonger, une jeune femme d'une beauté effroyable apparut à la surface de l'eau. Sa chevelure était d'un blond irrésistible et ses yeux émeraudes le firent frissonner lorsqu'ils se plantèrent dans les siens. Elle le fixa un instant avant de lui lancer d'un air séducteur et avec une pointe de défi :

    - "Alors mon beau voyageur. C'est dans notre cité que tu veux te rendre? Viens, saute... et je te guiderai...".


Il ne savait pas si il pouvait lui faire confiance mais elle l'hypnotisait totalement. Younes sauta donc dans l'eau, la jeune femme ne perdant pas une minute pour se jeter sur lui, l'embrassant avec brutalité, comme si elle avait envie de lui manger la langue. L'orine en fut interloqué, tellement qu'il en devint livide, gêné au plus haut point.

    - "J'étais certaine que tu n'avais aucune expérience. Allez, j'arrête de t'embêter. Tu as de la chance de ne pas être un marin..."

    - "Pourquoi un marin?"

    - "Tu n'aimerais pas entendre la réponse."


Et sans un mot de plus, la sirène prit la main du jeune homme, l'entraînant dans les profondeurs de l'océan. Celui-ci se dit sans doute plus d'une fois pendant le trajet qu'il allait sans doute mourir, noyé ou des mains de la belle femme, mais rien de cela ne se produisit. Au lieu de ses prévisions, il se retrouva dans la majestueuse cité et la sirène reprit la parole :

    - "Je m'appelle Asia et si je t'ai fait venir ici, ce n'est pas pour rien. Tu me sembles être quelqu'un d'honnête, qui ne prend pas partie. Tu sembles... aimer la nature et l'harmonie de notre monde. J'aimerai que tu protèges des femmes pour moi. Des hommes veulent les assassiner mais elles ne se défondront pas. Je sais que tu es quelqu'un de bien. S'il te plait, accepte."


Younes ne comprenait pas comment son simple désir de visiter la belle cité avait pu se transformer en une telle mission. Il réfléchit un instant. Il ne pouvait pas se permettre de refuser et ce malgré sa faible force. Il allait aider ces demoiselles, il devait les aider, leur faire comprendre qu'elles devaient se défendre si elles étaient attaquées. Néanmoins, cela ne lui disait rien de bon. Était-il donc lâche pour hésiter à venir en aide à des femmes ? Il avait peur, il ne pouvait le nier, peur pour sa propre vie, peur de ne pas réussir. Cependant, après quelques secondes de réflexion, il finit par trouver la force de truquer un sourire.

    - "D'accord, j'accepte mais, en échange, je voudrais quelque chose."

    - "Et quoi donc?"

    - "J'aimerai en savoir plus sur cette ville, que vous me la fassiez visiter et, surtout, que vous me racontiez ce qu'il se passe ici..."


La situation actuelle lui paraissait suspecte mais peut-être n'était-ce que parce qu'il n'était pas habitué aux grandes villes. Younes partit donc afin de sauver les dites femmes, se laissant
guider par les indications qu'Asia lui avait fourni. Mais l'orine savait que seul, il ne pourrait rien faire, qu'il se ferait balayer comme une simple quille. Il eut l'idée de prendre avec lui des individus, des hommes principalement, imposants, qui pourraient l'aider. Aussi, après quelques minutes, il en convainquit une quinzaine qui se placèrent devant le lieu où vivaient les futures prêtresses. Younes n'assista pas au recul des comtes car il était occupé à avertir ces femmes, têtues, qui ne voulaient rien entendre. Un sacrifice nécessaire disaient-elles. L'homme pouvait comprendre leur philosophie. Se sacrifier pour une cause que l'on jugeait importante, juste ou nécessaire. Peut-être était-il de ces fous qui en étaient capables. Il ne le savait pas mais comme il l'avait promis à Asia, il les avertit, leur dit qu'elles ne devaient pas se laisser faire, qu'une fois mortes, elles ne pourraient plus se battre pour leurs convictions. Mais peut-être était-ce inutile, peut-être était-ce la même chose que parler à un mur. Néanmoins, Younes était un homme de parole et si lui tint la sienne, Asia le fit également.

974 mots, marcher sur l'eau
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Lun 14 Avr 2014, 22:41



Emivia grimaça d’énervement. Cette orine était une vraie plaie. Comment osait-elle interrompre un moment si agréable par le simple fait de glisser une lettre sous la porte ? La brunette lâcha amèrement.
- Je finirai par la tuer.
Elle récolta un léger rire de son doux compagnon. Il savait pertinemment qu’elle le pensait. La jalousie la tenaillait à chaque fois qu’une femme s’approchait un peu trop près de lui. Elle pouvait aisément la poignarder, comme ça, subitement, par pur plaisir de la voir s’effondrer et se vider de son sang. Cependant, elle allait avoir besoin d’alliés dans un futur proche. C’était l’unique raison pour laquelle elle supportait la présence de celle-ci en leurs murs. Elle s’en servirait certainement de bouclier humain, à moins qu’une subite envie de tester une expérience sordide sur elle ne la prenne. Elle n’avait besoin qu’aucune raison pour cela, pourtant la jeune femme lui en donnait réellement, à chacune de ses interventions. Elle poussa un long soupir, se laissant bercer par la douceur de son homme qui finit par avoir raison de sa rage. Un moment délicieusement passionné et sauvage s’en suivit. Il fallait au moins cela avant qu’il ne quitte pour ses obligations visiblement militaires. « Fait attention à toi mon chéri ».

La demoiselle le regarda partir, se levant pour l’admirer, encore nue, de la fenêtre. Elle agita une main, lui fit un beau sourire et lui retourna un baiser volant imaginaire avant de se retourner et soupirer.
- Ce que je déteste le voir partir…
On frappa à la porte. La brunette grommela avant de répondre.
- Quoi ?!
- Je peux entrer ?
La porte s’ouvrit très lentement.
- Pourquoi tu demandes si tu n’attends pas la réponse ?!
L’ouverture de la porte se stoppa net.
- Maintenant que tu es à moitié dans ma chambre, entre…
Elle se dirigea vers la salle de bain tandis que le jeune homme finissait d’ouvrir. Il put apercevoir les courbes de la jeune femme une simple fraction de seconde.
- Hum…
- Qu’est ce que tu veux ?!
- Je… heu…
Alexis se sentit à la fois mal à l’aise et un peu, aguiché. Il secoua la tête, n’arrivant pas à articuler deux mots d’affilés.
- Bon tu vas cracher le morceau oui ?!
Il déglutit difficilement, restant sur le pas de porte. Emivia passa sa tête à l’embrasure de celle de la salle de bain et le foudroya du regard.
- Cesse de penser et parle ! Ou je me fâche !
- Je… heu… oui… Vous avez reçu un courrier de la plus haute importance et je me suis dit que…
- Et tu t’es dit que tu allais venir m’emmerder en ce beau matin de printemps?!
Il se crispa et n’osa plus ouvrir la bouche. La seconde d’après, Ryan le poussa et se planta devant la porte.
- On s’est dit que prendre l’air te ferait le plus grand bien !
La sorcière haussa un sourcil.
- J’aurai du me douter que tu étais dans le coup…
Le vampire afficha un beau sourire alors que la brunette rejoignait à présent sa chambre en sous vêtements.
- Vous êtes vraiment chiants tous les deux…
- Tu nous aimes pour cela. Non ?
Ryan n’eut aucune réaction face à la tenue de la demoiselle, ne la regardant même pas. L’orine, quant à lui, se rinça royalement l’œil sans que cette dernière n’y prête attention. Elle fouilla son placard, enfila une robe puis retourna dans la salle de bain afin de coiffer ses longs cheveux.
- Alors Emi ? On y va ?
- Où ça ?
- Chez les ondins !
Elle se redressa, sortit sa tête à nouveau d’un air étonné.
- Tu es sérieux ? Tu veux aller chez les sirènes ?
- Bah oui. Une ville sous l’eau, ça doit être sympa.
Emivia éclata de rire. Cela se voyait qu’il n’avait jamais entendu parler des légendes les concernant, lui qui avait en horreur tout ce qui touchait à la drague.
- Quoi ?
- Rien, rien… Si tu y tiens tant que ça…

A peine eut elle fini sa phrase que le jeune vampire poussa à nouveau l’orine et fila se préparer au départ. Alexis fit de même par automatisme, la tête dans ses pensées. Emivia vérifia son sac, passa au crible ses armes et confia sa dague double lame à Ryan.
- Que dit le courrier ?
- ça parle d’une mission au profit des Comtes et c’est signé par une certaine "Matrone"…
- Rien de plus détaillé ?
- Nan… Mais bon, si on fait appel à tes services, c’est surement pas pour faire de la dentelle…
Elle eut un léger rire. Cela était même plus que certain, enfin valait mieux pour eux.
- La demande indique comment les trouver une fois sur place ?
- Ouai…
- Tu as pris la lettre ?
- Ouai.
La jeune femme regarda autour d’elle et fronça les sourcils. « Mais où est ce qu’il est à la fin ?! ».
- Poupi ?!
Le chat leva une oreille, s’étira doucement et se leva.
- Poupi !
Il se mit à ronronner puis dénia enfin sortir de derrière l’un des meubles avant de miauler. Elle regarda à nouveau alentours puis fit un signe de tête dans l’affirmative.
- On est au complet.

Le groupe prit donc le chemin en direction du gouffre, comme l’indiquait la missive. La jeune femme fit un sourire en coin en regardant les deux jeunes hommes se chamailler une nouvelle fois. Elle passa tout près de l’un d’eux et lui mit une tape derrière la tête.
- Passe le premier.
- Hein ? Pourquoi moi?
- Depuis quand tu discutes mes ordres ?
- Heu…
Ryan éclata de rire et se fit aussitôt remettre à sa place.
- Au lieu de t’esclaffer, passes d’abord.
- Mais…
Elle attrapa chacun par un bras et les poussa à l’intérieur sans ménagement, entrant à leurs suites.
- Vous allez devoir apprendre à cohabiter.
- C’est de sa faute !
Elle posa un regard dur sur Alexis puis sur le jeune vampire.
- Assez !
Le jeune sang froid grommela
- Il a dit que t’étais bonne et qu’il…
La demoiselle s’arrêta net et croisa les bras, tuant l’orine du regard qui vira au blanc.
- Et qu’il ?
- Fin tu vois quoi…
-  Non je ne vois pas.
- Qu’il… ben… Demande lui plutôt…
Sa voix fut sèche et extrêmement autoritaire, les faisant légèrement vaciller.
- Passez devant !
Ils s’exécutèrent sans demander leur reste, sentant bien la brunette hors d’elle, l’entendant même maugréer derrière eux.

Ils atterrirent alors sur une magnifique place nommée Place de Symbor. Le lieu était magnifique et Emivia en détailla le plus possible, s’imprégnant de l’air ambiant. Elle respirait étrangement sans peine, levant les yeux vers le ciel, enfin… Elle aperçut le curieux dôme magique qui devait certainement les protéger actuellement de l’eau environnante. Quel endroit bizarre. « Je me demande ce que ça ferait si on perçait la coque… » Une lueur machiavélique passa dans son regard, s’imaginant la totalité des gens incapable de respirer sous l’eau mourir dans d’atroces souffrances. Quant aux autres, ils se feraient peut-être dévorer par des monstres marins. Elle secoua brièvement la tête afin de sortir de sa torpeur puis chercha de ses yeux le lieu de rendez vous. Elle vit un homme, légèrement dans l’ombre, la fixer du regard.
- Visiblement, on est attendu.
- Ouep, on dirait bien…
- Vous avez intérêt à bien vous tenir tout les deux.
- T’inquiète…
Les yeux de la brunette croisèrent ceux de Ryan qui fit un beau sourire puis ceux d’Alexis qui détourna le regard. Ces deux là étaient vraiment incorrigibles, espérons qu’ils ne fassent pas de vagues pour une fois. Ils avancèrent jusqu’à l’individu, Poupi perché sur l’épaule de sa maitresse et firent halte à quelques mètres de celui-ci à sa demande.
- Dame Adana ?
- Elle-même.
- Déposez vos armes avant d’entrer… Et entrez seule.
Elle haussa un sourcil « Pour qui il se prend ce minus ?... ». Ryan chuchota à Alexis.
- Aie… Elle va se fâcher…
- Ne vous méprenez pas, damoiselle. Le Comte veut rester prudent. Ce sont ses ordres.
- Et bien cela ne plait guère. C’est tout de même lui, qui a fait appel à mes services.
- J’en conçois et m’en excuse mais vous ne pouvez entrer ainsi vêtue…
- Mmmh…
Il tendit une main mais fut snobé par la brunette qui se tourna vers le vampire, ôta ses armes et les lui confia.
- Prends soin de mes affaires et attendez ici…
- L’animal aussi Mademoiselle.
Emivia grimaça de mécontentement et le foudroya du regard avant de prendre Poupi et le placer dans les bras de l’orine.
- Ne vous éloignez pas !

Un simple hochement de tête suffit en réponse puis elle entra dans la demeure. Celle-ci était richement décorée mais la sorcière n’eut que peu de temps pour regarder. Un homme, grand, très grand, une vraie armoire à glace, s’approcha en souriant légèrement.
- Bienvenue en mon domaine, damoiselle Adana.
- Merci Sir... ?
- Adrien… Appelez-moi Adrien.
- Certes. Pourquoi m’avoir fait venir Sir Adrien ?
L’homme esquissa un sourire charmeur qui laissa de glace la brunette. Elle ne comptait guère tomber dans les filets d’un ondin ni jouer avec ce dernier. Leur mauvaise réputation les précédait.
- Et bien… J’ai besoin d’un… D’un petit service. Je vous paierai comme il se doit, évidemment.
- Soyez bref, je n’aime guère m’éterniser.
Il laissa échapper un rire avant d’ajouter.
- Détendez vous voyons. Je ne vais point vous manger…
- Cela est même certain.
Il comprit, à cet instant, qu’il n’aurait rien de cette jeune femme pourtant sexy à ses yeux.
- Dommage…
- Je vous demande pardon ?
- Excusez mon audace. Vous n’êtes point ici pour cela… Même si une petite folie ne m’aurait point déplu.
- Je n’ai aucunement besoin d’armes pour vous tuer. En avez-vous conscience ?
- Parfaitement. Mais passons voulez vous. Votre contrat consiste à éliminer une personne qui menace notre organisation, un parlementaire du nom d'Elias De Targar. Eliminez cette menace en toute discrétion puis revenez me voir.
- Qu’ai-je à gagner ?
- Ma reconnaissance ?
La demoiselle fit une tête tellement abasourdie que le Comte ne put s’empêcher de rire.
- Je plaisante.
Il sortit une énorme bourse rempli d’or en souriant puis prit un air plus ténébreux, un air qu’elle aimait bien et qui la détendit.
- Œuvrez pour l’ombre, œuvrez pour que nous puissions tirer les ficelles de ce peuple et le rendre plus fort et plus sanglant que jamais.
Un magnifique sourire illumina le visage de la sorcière. L’homme lui donna plus de détails autant sur sa cible que le lieu où l’atteindre. Cela semblait assez simple.
- C’est entendu. Je serais de retour dans les plus brefs délais.

Emivia ressortit tranquillement, le regard toutefois sombre. La tâche semblait assez aisée, un peu trop même. Elle jeta un œil alentours et aperçut le Parlement. Ce bâtiment était sa destination. Elle devait se hâter. Elle passa devant Ryan et prit simplement sa dague dragon qu’elle attacha à sa ceinture. Le jeune vampire garda son regard figé sur le visage de la brunette sans mot dire. Tandis qu’il se donna courage afin d’ouvrir la bouche, elle leva sa main et rompit le silence.
- Allez faire les boutiques. On se rejoint dans ce restaurant, en face, pour le diner.
- Mais…
- Ne discute pas Ryan.
- Ok.
- Trouvez-moi de beaux souvenirs à ramener d'ici ainsi qu’un petit cadeau pour Ethan. Je vous fais confiance.
Le vampire hocha de la tête mais ses yeux reflétaient son mécontentement. Lui qui espérait du sang, des combats, de l’action, il était reléguait à aller faire des emplettes.

La demoiselle n’attendit pas plus longtemps et disparut de sa vision à l’aide de sa capacité d’invisibilité. Elle marcha lentement, silencieusement jusqu’au grand bâtiment, se faufila à l’intérieur en se glissant derrière une autre personne tel un fantôme. Cachée dans les ombres, elle n’eut aucun mal à atteindre sa cible. Cependant, il était entouré, très entouré. La salle était pleine de monde et l’homme prenait souvent la parole, criant au scandale face à la corruption qu’il était prêt à annihiler de cette ville. Un sourire en coin malsain s’afficha sur le visage de la sorcière. « Si seulement tu savais ce qui va bientôt se passer… Tu gueulerais moins… ». Elle attendit, patiemment, que tout ceci se termine, suivant sa cible secrètement jusqu’à ce qu’elle soit isolée. Les toilettes, il s’arrêta aux toilettes. Moment idéal pour agir. La jeune femme poussa la porte de celle-ci. Deux hommes se tournèrent et s’interrogèrent du regard face à ce battant s’ouvrant et se refermant sans personne qui n’entre. L’un d’eux haussa les épaules, continua son affaire puis sortit, suivi un peu plus tard de l’autre homme. Sa cible était là, dans une des petites cabines. Emivia patienta encore, puis, lorsque l’homme ouvrit la porte, il se retrouva plaquer contre celle-ci, la dague plantée directement dans son cœur, une main sur sa bouche. La jeune femme se délecta de ce spectacle merveilleux, ce moment où la vie quitte le corps, où l’esprit s’évapore pour ne laisser sur ces terres qu’un pantin froid. Le cadavre de sa proie s’écrasa sur le sol et la demoiselle sortit comme elle était entrée, blottie dans les ombres.

Elle regagna la maison du Comte, toucha sa récompense sans s’attarder plus qu’outre mesure puis rejoignit ses deux compagnons ainsi que son félin, sagement installés autour d’une table à papoter. La matinée avait été bien remplie, l’après midi serait très certainement bien plus calme…


Spoiler:
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Ven 18 Avr 2014, 23:03

 ◊ Lieu mars/avril - Les complots sous l'eau ◊  Deco_r10


Nul ne savait réellement qui était cette femme. Certains murmuraient qu'elle était un véritable caméléon, capable avec de moindres artifices de dissimuler ses traits et de les déformer pour qu'on ne la reconnaisse pas. Les lumières douces et tamisées lui conféraient une aura mystique. Assise à la place d'honneur, au bout d'une longue table en vieux bois, elle écoutait sans rien dire les débats des Comtes. Nerveux, ces derniers tâchaient d'être brefs et concis. Après tout, elle était là. Il serait mal avisé de lui déplaire. Quel était son nom ? Fou serait celui qui oserait lui demander. Les plus audacieux chuchotaient que sous ses autres identités, elle n'en disait pas moins la vérité. Elle était mille et unes personnes. Aucune n'était la vraie. C'était elle. La Matrone. De longues boucles noires descendaient en douces cascades le long de ses bras. Il était impossible de discerner son regard. Un large chapeau sombre fait de voiles et de tulles le dissimulait. Mais on voyait ses lèvres roses et acidulées, étirées en un léger sourire cynique empli d'un poison mortel. Ses jambes étaient croisées, ses pieds posés avec une certaine élégance faussement négligée et véritablement sauvage sur la table. Perchée sur des talons scandaleusement hauts, elle avait une silhouette fine et élancée avec sa taille menue mais des formes harmonieuses, soulignée par le tailleur noir qu'elle portait. Le pantalon dessinait avec grâce ses longues jambes fuselées. En guise de haut, elle ne portait que la veste de son ensemble. Fermée par trois boutons, elle laissait dévoiler la naissance de sa poitrine. La Matrone était une belle femme, mystérieuse et secrète. Un peu inquiétante aussi. La réunion des Comtes était tendue. Lorsque la Matrone se mit à tapoter lentement ses longs ongles, l'assemblée frissonna. Elle s'ennuyait. Et ce n'était pas une bonne chose.

Impatiente, la Matrone se releva pour s'emparer des quelques documents qu'elle avait à disposition. Expéditive, elle les parcourut des yeux en deux temps trois mouvements. « Vos résultats sont décevants. Vous êtes minables.» Elle avait une belle voix, chaude et envoutante. Pour autant, son ton était tranchant et sec et il ne laissait place à aucune protestation. Dans un soupire, la jeune femme se releva. Démarche lente et mesurée, un tantinet féline par euphémisme, elle se mit à faire quelques pas autour de la table. Les Comtes se crispaient à son passage. Ils étaient tous des êtres du mal, un peu fous, un peu dégénérés. Mais ils étaient loin d'être suicidaires. Alors ils savaient qu'ils devaient faire attention. « Vous savez pourquoi vous êtes là. Vous savez quelle grande cause vous servez. Vous êtes dans la confidence. On vous a trompé. Il est indispensable de mettre au grand jour la vérité, notre nature originelle, remettre notre peuple sur la voie de l'or et de l'excellence. Et pourtant ...» Elle se retourna lentement, faisant face à tous. « Vous n'êtes même pas capables de tuer un Parlementaire un peu trop bavard.» Elle parlait avec douceur, sans hausser la voix. Néanmoins, tous tremblait. La colère était d'autant plus terrifiante lorsqu'elle était froide et d'apparence calme. « Vous vous doutez que votre pitoyable incompétence est inacceptable. Vous vous dites Comtes mais vous vous comportez en chiens. Cessez cette attitude pour continuer à défendre cette cause que vous avez choisis de défendre. Est-ce bien clair? » Un silence de glace accueillit ces quelques phrases. Une acceptation pure et simple. « Bien.» Une once de satisfaction perçait dans la mélodie de ses mots. Dans une envolée de boucles de jais, elle tourna les talons. « Que faisons-nous pour Elias de Targar ?» finit par demander un Comte en se levant, alors que la Matrone allait franchir la porte. Elle tourna délicatement la tête, toujours avec ce sourire froid aux lèvres. « Je me charge personnellement de lui.»

Bien naïf serait celui qui dit qu'à ses yeux, il n'existe que ce qu'il voit et ce qu'il ne voit pas. Il y a une troisième catégorie, celle qu'on oublie volontairement car c'est ce qu'on refuse de voir, ces choses que l'on aperçoit du coin de l'œil mais à quoi on ne prête pas attention. La Matrone était de ces gens que l'on classait dans cette case. Parfois elle était dans les rues. Souvent, elle était en premier plan, mise en pleine lumière, bien qu'elle soit et préfère être l'une de ces femmes de l'ombre. Pourtant, jamais on ne voulait réellement la voir ni même comprendre. On la laissait simplement passer, on s'écartait naturellement de sa route. Ainsi la Matrone déambulait tranquillement dans les rues, sans qu'on ne puisse voir ses yeux, les mains dans les poches. Personne ne lui prêtait attention. Ce serait signer sa mort. Les gens n'étaient pas fous. Du moins, en majorité.

Au détour d'une allée, il se passa de quelque chose d'assez inattendu pour la Matrone, alors qu'elle passait devant une petite maison qui semblait inhabitée. La porte s'ouvrit dans un grand fracas. La jeune femme ne bondit pas pour autant, se contentant de jeter un coup d'œil sur le côté. Elle s'arrêta nette. « Vous …?» murmura-t-elle troublée. C'était cet homme, celui sans nom, dont le chemin croisait régulièrement celui de la Matrone. Il était grand, très mince, avec des lunettes noires et une tignasse châtain clair. Il parut étonné, dévisageant brièvement la femme qui lui faisait face. « Oh oh ! Mais c'est vous ! Oh oui c'est vous. Vous !» La Matrone écarquilla les yeux. Elle n'eut guère le temps de faire autre chose. L'étranger avait tendu la main et prit la jeune femme par le bras, pour l'entrainer dans la maison. Alors qu'il l'incitait vivement à le suivre à travers les couloirs et les escaliers par sa poigne, sa main glissa peu à peu, jusqu'à aller chercher celle de la Matrone. « Il en faudrait plus pour que je ne vous reconnaisse pas. Ne vous inquiétez pas cependant, je suis juste particulièrement doué et intelligent.» Il rit puis lâcha la main de la jeune femme qu'il laissa passer devant lui. Celle-ci n'eut qu'à faire un charmant volte-face pour gifler l'étranger. « Ouch. Je ne l'avais pas vu venir celle-là.» marmonna-t-il tout bas. « Comment osez vous … Je trouve que nos routes se croisent bien souvent pour relever du hasard.» L'étranger sourit tout en faisant quelques pas pour se rapprocher de la Matrone. « Et encore, ma Dame, vous ne vous souvenez pas de toutes nos rencontres.» souffla-t-il. D'un geste lent et doux, il fit glisser le chapeau pour dévoiler les traits de la jeune femme. « Khæleesi. Ces deux yeux verts, eux, ne mentent pas.»

Mécontente quoique dévorée par la curiosité et une once d'intérêt, Vanille croisa les bras pour dévisager l'étranger. « Qui êtes vous?» Il ouvrit la bouche mais de toute évidence se ravisa puisqu'aucun son n'en sortir.  Il se contenta d'un regard désolé. « Vous semblez en savoir un rayon sur moi. Je devrais au moins avoir droit à votre nom.» Il secoua la tête. « Notre nom est la chose la plus précieuse. Vous êtes bien placée pour le savoir. Tout vos noms ne sont que des mots que vous plaisez à dévoiler. Si votre nom de famille est réel, votre prénom ...» Il remit ses lunettes en place. « Je ne connais que certaines de vos appellations. Pas la véritable.» - « Alors dites moi seulement comment on vous appelle.» - « Le Professeur.» - « Professeur qui ?» Il sourit. « Juste le Professeur.» - « Vous êtes bizarre.» - « Vous aussi mais je ne comptais pas le souligner.» - « Pourquoi me suivre ?» - « Je ne fais que courir, encore et toujours.» - « Derrière moi de toute évidence.» Une fois n'est pas coutume, il rit quelques instants. « Je n'ai aucun but. Je me contente de courir. Et souvent, vous êtes sur ma route.» Ils se dévisagèrent en silence durant quelques longues secondes, ersatz d'éternité. « Au revoir.» Vanille tourna les talons. « Quoi? » s'étonna-t-il. « J'ai à faire.» - « Mais ...» - « Au revoir.» - « Qu'est-ce qui est si important? » - « Secret.» - « Mais nous étions en train de parler.» - « Pour ne rien dire.» - « J'essaie de vous répondre.» - « Pas à mes questions en tout cas.» - « Ce n'est pas l'heure.» Vanille l'observa quelques instants, une petite moue aux lèvres. « Je ne m'inquiète pas pour vous. Nous nous reverrons bientôt, n'est-ce pas?» La Sirène descendit les escaliers sans plus se retourner. Le Professeur la suivit quelques instants, se bornant à rester en haut des marches. « C'est certain.»

Vanille avait remit son chapeau pour dissimuler ses traits. Le sourire s'était fanée, l'esprit trop encombré par le Professeur pour se laisser aller à des futilités. Cet homme, cet illustre étranger dont elle ne savait rien, avait un don impressionnant pour la plonger dans des états de colère proches de la folie furieuse. Ce feu brûlant qui la consumait allait se répercuter sur le pauvre Elias. La jeune femme fit glisser avec douceur ses longs doigts blêmes sur le marbre d'un grand balcon du Parlement. En hauteur, elle surplombait dans l'ombre les parlementaires qui débattaient avec une certaine virulence. Vanille eut un léger hoquet méprisant. Ces hommes et ses femmes étaient stupides. Ils pensaient posséder une part de pouvoir. Ils n'auraient pas pu être plus dans le faux et l'erreur. La plupart des lois importants étaient prises sans leur accord. Ils ne servaient guère à grand chose, si ce n'est à contenter le peuple et les plus importants qui voulaient avoir un poste dans les hautes sphères. « Je vote pour! » tonna presque un homme mince en levant le poing. C'était Elias. Vanille sourit. Elle avait une chance d'éliminer le Parlementaire sans se faire remarquer. Elias devait avoir chaud ou avoir soif. Peu importe. Il s'éloigna des autres Parlementaires pour s'isoler dans une autre pièce. Vanille n'eut qu'à aller de l'autre côté du balcon pour le suivre. Et sans un bruit, elle glissa à son doigt la Bague d'assassinat. Féline, elle bondit sur lui, sautant de plusieurs mètres sur le corps d'Elias. Sans scrupule elle fit glisser la lame de son poignard sur sa gorge. Une fois. Puis deux. Et de nombreuses autres fois. Mieux valait être sûre, après tout. Elias n'eut pas le droit à une explication, ni même à un regard. Il s'effondra, sans même avoir eu le privilège de crier. La Bague n'avait même pas servis. La Matrone était déjà partie.

« Le Parlementaire De Targar est mort ! Il a été tué ! Assassiné ! De Targar est mort ! Condamner les issues du Parlement. Il faut chercher le coupable. Prévenez les gardes, le Roi et la Reine de ce meurtre odieux.» Quelques Comtes, un sourire aux lèvres, s'enfoncèrent dans une allée sombre. Tout était en marche. A peine quelques minutes après le meurtre, la Reine était sur place, élégamment coiffée, vêtue d'une magnifique robe bleue, accompagnée de sa Cour.

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Dim 20 Avr 2014, 13:02

Je soupire, Misa est à mes côtés, guère rassurer, mais voilà, il faut que j'aille à la Cité Engloutie, pourquoi, peu importe, l'Orine n'a pas besoin à le savoir, quant à Azazel, il sait déjà que ce n'est pas pour faire du tourisme. Non, j'ai en réalité envie d'apprendre une chose, si certaines rumeurs sont vrai, je pourrai très bien me faire des alliés. Oh, pas des êtres sur lesquels je compterai vraiment, non, juste des jouets potentiel pour l'avenir. Mais dans l'immédiat, je doit déjà trouver le moyen de m'y rendre. Je sais très bien que ma compagne aux cheveux vert n'aime pas ce qu'elle sent de mes émotions, elle est trop douce, elle veux que je change, mais je suis un démon, malgré mes airs doux, je ne suis pas une proie mais bien un prédateur, particulier peut-être, il faut le reconnaître. Mes pensées me porte vers Abel, il est, oh et puis zut, il n'a aucune once d'importance pour moi. Du moins j'essaie vainement de m'en persuadés depuis longtemps.

- Il est là ! Le fameux gouffre.
- Attention Azazel à ne pas tomber.
- Merci Misa de t’inquiéter pour nôtre boule de poil mais tomber dedans, c'est justement ce qu'on va faire, tu peux nous attendre ici si tu veux.

Elle ne répond pas mais à son regard, je devine le déchirement. Elle ne sait pas ce qu'elle doit faire, suivre sa maîtresse, ou attendre sagement, à l'abri. Finalement, elle se penche au dessus du gouffre, et je la pousse, au moment même ou mon renard à six queues saute, nous projetant tout trois dans ce gouffre sans fond, avec une seule pensée, pourvu que ce soit le bon passage.
Et nous arrivons finalement sur la fameuse place dont on a entendu parler en écoutant les ragots d'une vieilles folle édentée plusieurs jours plus tôt. Au moins voilà la preuve que dans toutes légendes il y a vraiment une part de vérité, et c'est tant mieux car je me voyais mal mourir de façon aussi brutale et finalement, stupide. Et puis, ça aurait été un suicide et si les légendes sont vraiment vrai, je serai devenu une Ombre, hors je tiens bien trop à mon propre peuple de mécréant et de vaurien diabolique pour accepter ça. Je regarde cependant autour de moi, avant de dire dans un souffle.

- Nous y voilà.

Aucune réponse ne fait échos à ses quelques mots sans réel importance, alors qu'estomaqué par la beauté des lieux, je m'avance d'un pas plutôt fébrile sur la place si imposante qui s’étend sous nos yeux. Finalement j'étire un de ses sourires "de mauvaise augure" selon Misa, le genre qui s'étire en coin accompagné d'un regard perturbateur et plein d'une confiance en soi qui fait, il est vrai, souvent peur à mes acolytes. Nôtre but à présent est simple, trouver un coin malfamé, ce qui ne devrait avoir rien de compliqué à ceci près que je ne connai pas la Cité. On s'enfonce donc dans l'inconnu, avant qu'une personne attire mon regard, un être à l'aura pas plus forte que celle d'Abel, et je serre les dents en pensant au Bélua qui m'obsède chaque jour un peu plus depuis le pacte conclu, mais ce n'est pas sa semaine. Je ferme les yeux et respire un grand coup, mais la personne sombre elle, n'est plus là. Je secoue la tête, suivant le chemin qu'elle a du prendre. Anxieuse tout de même.

- Vous cherchez quelque choses mesdames ?

Je me retourne, en même temps que Misa qui se voit reluqué par un homme à l'allure qui me plaît et finalement, je me décide à répondre. Une réponse franche accompagné du genre de voix qui vous laisse à penser que je sais effectivement ce que je cherche, même si mes recherches se base finalement sur de simple rumeur.

- Disons que les Comptes m'intéresse.
- Oh ... je vois. Suivez moi.

Il ne dit rien de plus et mes deux amis n'ajoute rien non plus, même si le regard de l'homme se fait insistant sur Misa, trop douce d'apparence pour inspiré la confiance à cet étrange homme à la barbe de trois jour et aux yeux vert sombre et troublant. Il nous mène dans une ruelle étroite, ou on se retrouve vite encerclé, j'entends quatre mots, ou plutôt trois mot et un nom à rallonge, puis tout le monde s’évanouit alors que je croise les bras, ressassant ce que j'ai entendu.

- Éliminer Elias De Targar avant onze heure.
- Ils veulent ... sa mort.
- Oui Misa, Azazel, file en apprendre plus sur lui et retrouve nous sur la grande place d'ici une demi-heure. J'ai entendu ce nom là la bas, apparemment ce serai un parlementaire, et il nous faut en savoir plus. Misa, tu viens avec moi.

La fameuse demi heure se passe et à force de recherche, j'ai toutes les informations en main, et il nous reste deux heures pour trouver ce fameux Elias. Mais je sais déjà ou il est car partout, on ne parle que de lui et de ce qu'il devrait dire justement ce matin. Je croise les bras, laissant mes ailes ondulés dans mon dos à un rythme léger. Je n'ai aucun plan et j'ai la confiance de toute une partie maléfique de ce peuple sous marin. Il va vraiment falloir que je trouve quelque chose. Et la solution, c'est Misa qui va me l'apporter. En effet, durant mon moment de réflexion elle a pris la liberté de filer se renseigner un peu plus. Elle sait ce que je veux et même si ça ne lui plaît pas, elle va m'aider, comme une brave petite Orine qu'elle est. Et finalement, je me surprend à apprécier son aide providentiel.

- Et voilà ou il est.
- Misa, tu sais, parfois je t'aime vraiment.

Elle souri faiblement, avant d'attraper Azazel, le regard lointain et hagard. Elle n'aime vraiment pas ce qui se prépare, mais qu'importe. Commence alors une longue filature et à mesure que les secondes s'égrène, je sens peser sur moi des regards lourds. mais mon plan est à présent en place et cet homme épris de justice ne saurai toléré ce qui va arriver. Car oui, Azazel se charge de l'entrainer dans un dédale de rue, portant dans sa gueule ce qui ressemble être un enfant, simple morceau de tissus blanc en réalité. Puis finalement, il arrive dans les ruines, là ou personnes, d moins je le souhaite, ne verra ce qui va se passer. Personne en dehors de mes employeurs du moment. je ne suis pas une mercenaire mais je n'ai rien contre le fait de me faire des entrés un peu partout dans ce monde. Misa a parfaitement jouer son rôle de maman éplorée et finalement, j'arrive derrière ma proie qui fixe Azazel.

- Je te déconseille de toucher à ce renard.
- Mais que ...
- Elias de Targar, ce que détiens cet animal n'est que du tissus. Et si tu es là, à le suivre, c'est parce que je devais t'éloigner des tiens. Tu t'es élancée si vite dans ce piège minable.
- Pourquoi faire ça, demoiselle ?
- Je me moque de ta petite vie, mais d'autre non, tu es un danger pour ceux de l'ombre, un monde sombre, obscure et mal connu qu'est le mien, un monde perfide.

Je m'avance vers lui, il c'est retourné vers moi à la première parole et en a de ce fait complètement ignoré Azazel, lequel a filé en attendant le bon moment pour usé de télépathie et perturbé ma proie. Quant à Misa, elle attends plus loin, prête à servir de bouclier même si elle sait parfaitement que cela déclenchera ma colère car j'estime ne pas avoir besoin d'elle. Il semble comprendre et semble prêt à se battre pour sa vie. J'attrape mon chakram, esquivant le premier coup avec une aisance du au temple qui ma laissé cet arme. Il est temps de passer aux choses sérieuse. il se trouble, preuve que la voix d'Azazel surgissant de nul part dans son esprit est à l’œuvre. Et je joue au jeu du chat et de la souri avec lui. Esquive, coup en traitre, et surtout Misa, qui se retrouve plusieurs minutes plus tard entre nous, tenu par la gorge et suffoquant entre les mains de cet homme. Elle quémande mon aide d'un regard affolée et je ne trouve qu'à troublé par des paroles venimeuses celui qui là tiens, et ça dans le seul but de sauver mon Orine, car oui, quoi que j'essaie d'en dire, la vérité c'est qu'elle compte pour moi, elle est un pion que je ne veux pas sacrifier.

- Elias, tu me déçois, toi qui prône la justice tu tuerai une rine contrainte de servir un de tes ennemis.

J'obtiens l'effet escompté, il relâche la pression sur la gorge de Misa qui tombe à genoux, cherchant son souffle. Azazel bondit alors sur son épaule, me^me si elle vacille. Le regard du renard plonge directement dans celui du parlementaire et l'hypnose commence. Si il ne pourra la tenir longtemps, il parviens quand même à l'obliger à s'écarter d'eux, se rapprochant de moi. Itami & Kurushimi en main, je préfère la télékinésie pour déplacer une roche assez imposante, puisant dans mes forces de ce fait mais brisant les jambes de cet Elias de Targar en envoyant la pierre droit sur lui. Cela brise l'hypnose et il pousse un cri de souffrance alors que j'avance, d'un pas nonchalant d'ailleurs. Je pose doucement mes deux bâtons sur sa gorge, le cri s’éteint et son regard se voile quasi instantanément alors que je soupire. Tout c'est passé si vite et pourtant, la fameuse cession auquel il devait participé va bientôt commencer.

- J'espère qu'on ne c'est pas trompé de cible.
- C'est bien lui.

Je me retourne d'une mouvement brusque, observant le Compte venu nous trouver plus tôt, il n'est pas seul et un sourire de triomphe est dessiné sur les lèvres des cinq personnes qui toisent le cadavre derrière moi. Je range mes armes sans pour autant les lâcher, prudente, mais l'homme m'ignore et me contourne pour poser sa main sur la gorge du parlementaire, ou du moins de ce qu'il en reste. Deux marques violacés sont apparus la ou j'ai posé mes bâtons, mais ça pourrait venir d'autre chose, qu'importe. Toujours est il que mes employeurs semble ravi, et qu'une jeune femme entraine notre trio plus loin, nous promettant un lieu ou venir se cacher en cas de nécessité, et surtout, une sortie dans l'immédiat. J'ai ce que je voulais, une planque sous la mer et eux, ils ont la fin d'un personnage gênant, tout le monde est quitte et comme cette femme me le fait comprendre, il est temps pour nous de regagner la surface, empruntant pour cela un passage qui ne sera sans doute pas sans danger, mais qu'importe puisque le véritable danger, se faire surprendre lors du meurtre, lui, est déjà écarter.
Et nous partons, sans un mot de plus, me^me si je sais que Misa se retiens de dire "tout ça pour une planque" et qu'Azazel lui est bien plus inquiet pour l'Orine qu'il ne le laisse paraître, comme moi en fait. Mais bientôt le grand air, la terre, et tout ça, à l'autre bout du tunnel dans lequel on s'enfonce inexorablement.

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Dim 20 Avr 2014, 18:40


Comment se défaire de la présence d'un autre ? Comment s'épurer de ces mémoires qu'il laissa derrière lui avant de partir pour ne jamais revenir ? Comment oublier ou soigner toutes ces cicatrices, exquises douleurs des souvenirs partagés à deux et qui pourtant semblent perdre tout leur sens une fois qu'on n'est plus qu'un à les ressasser ? Comment faire pour ne serais-ce que pardonner cet abandon, cette traîtrise mensongère à laquelle on ne s'attendait point ? Pire, qu'on savait s'approcher au pas au pas, qu'on savait prête à nous dévorer vifs dès qu'elle en aurait l'occasion mais l'on préféra pourtant se voiler la face pour ne pas y songer. Luka avait peur. Peur du jour imminent où Kyle déciderait de rentrer auprès de sa maîtresse voire même tout bonnement le jour où celle-ci réapparaîtrait pour ensuite disparaître dans la nature à nouveau. Il craignait cette solitude dévastatrice à laquelle il s'était toujours livré, appréhendait ce néant que son départ créerait en lui. Un homme qui a goûté au soleil, ne pourra jamais vivre dans l'ombre avait-il lu. Ces mots, ces paroles avisées proférées par une bouche sage, experte, ne sauraient être plus justes à ses oreilles et elles lui faisaient frémir à l'idée de devoir effectivement reprendre cette routine languissante sans lui.

Mais d'un autre côté il s'en voulait, se torturait profondément de cette envie ignoble de ne pas savoir la jeune humaine en sécurité étant donné l'amitié qui les avait lié. De telles pensées le répugnaient, l'horrifiaient de sa propre nature et il ne cessait ainsi de réitérer ce cycle infini à la recherche d'une réponse, sans jamais n'avoir fait part de ses doutes et de ses angoisses au plus concerné dans son cas. Celui-ci devait bien ignorer toutes ces hésitations, ces fantômes qui le hantaient mais bien assez tôt il devrait les affronter … mais l'attitude du jeune homme ne l'aidait en rien. Celui-ci, sûrement empreint de ses propres frayeurs, essayait de se fermer, de se protéger d'une éventuelle séparation à laquelle il n'avait jamais pensé en compagnie de l'humaine mais qui pourtant le frappa de plein fouet le moment venu. Il l'aimait pourtant. Il le portait en estime, voulait lui venir en aide, l'admirer, s'enivrer de sa beauté pure et élancée, voulait le couvrir de cadeaux, mais les paroles qui s'échappaient de sa bouche au moment le plus opportun ne traduisaient jamais cette tendresse singulière. Les deux jeunes hommes étaient loin de se comprendre, c'est le moins qu'on puisse dire …

Ces idées délirantes ne faisaient que plus de ravages encore, quand Kyle s'absentait pour dieu sait quelle raison et pour une durée totalement imprévisible, sans que Luka ne puisse l'accompagner : qu'il ait à rester à l'auberge, à tourner en cercles entre les quatre murs de la bâtisse minime, tel un insecte qu'on aurait privé de ses antennes, passe encore … Mais le plus incroyable c'est qu'il cessait tout échange ou missive à partir des dix premiers jours d'absence pour qu'ensuite on n'entende plus parler de lui, avant de percevoir – cela dit – son ombre sur l'embrasure de la porte cochère, d'entre le cliquetis de la porte, de le voir s'engouffrer dans la pièce qu'ils partageaient tant bien que mal à eux trois. Ce jour-là n'était pas une exception. Il l'avait entendu partir, avait trouvé le matin venu les couettes et draps de soie froids comme la glace comme s'ils n'avaient jamais été en contact de son corps chaud, à la température anormalement élevée. L'appréhension prédominait naturellement tout le reste, craignant, et ce à chaque fois, que le moment de se séparer, ce jour fatidique serait malheureusement bien arrivé.

Voué à lui-même, il arpentait le sol poussiéreux du ménage par des va-et-vient conséquents, jetant parfois quelques regards incongrus à travers les verres teintés de la fenêtre comme s'il cherchait à y déceler une présence quelconque qui ne serait de tout évidence que pure fiction ou hallucination volontaire. Il parcourait les étagères du bout des doigts à la recherche d'un ouvrage qui saurait satisfaire son ennui mortel mais sans succès. Il en sortait un, aux allures de grosse encyclopédie, pour le feuilleter et le reposer, aussitôt son contenu vérifié et son intérêt évanoui. Il en dégageait une extrémité colorée pour juste le regretter aussitôt, le faisant donc reprendre sa place d'origine. Et Kyle qui n'était toujours pas rentré … *Impossible de se concentrer dans une pièce aussi silencieuse* fit-il d'une pensée accompagnée d'un long soupir alors qu'il s'installait sur une chaise dans le bois sculptée, les jambes croisées, un air grave. Laissant sa tête plomber d'un des côtés de l’accoudoir, il laissa ses paupières se fermer, se perdre dans ces domaines étrangers, sans songes défaitistes ni rêves qu'on ne contrôle guère.

Cependant, un cri strident le sortit de sa rêverie, l'obligeant à reprendre place – le souffle lourd, des perles de sueurs froides le long de ses tempes couleur porcelaine – sur la chaise de ses deux mains, le dos droit et non pas cambré, cherchant d'un œil hasardeux la pièce mal rangée. Il fut surprit du résultat. D'autant plus qu'il s'agissait d'une voix familière, qui n'avait pas pour habitude d'hausser ainsi le ton, et qui pourtant à cet instant précis vociférait son nom aussi fort que le lui permettaient ses maigres poumons que la fumée de cigare n'aidait en rien à soigner. Redoutant le pire, la catastrophe, le vampire se précipita dans les escaliers à vive allure, les dévala – manquant de tomber à une voire à deux reprises  – avant d'arriver devant la porte du logis où l'attendait l'aubergiste d'une mine soucieuse avec nombre d'autres petites voix, curieuses du chahut qui pullulait.  Il reconnut parmi elles la voix de Kyle, douce et pourtant avec des accords graves d'adolescent en pleine puberté, et essaya de parvenir jusqu'à elle, dégageant la horde d'hommes et de femmes qui se groupaient autour de lui, dans l'espoir qu'il lui soit revenu indemne.

Il apparut devant lui tel un animal en furie, le saisissant par les épaules avant de se certifier, d'une fouille rapide mais minutieuse, qu'il était sain et sauf. Il fut bien vite interrompu par le colosse derrière lui, une voix grave, caverneuse qui retentit et fit taire toutes les autres, comme si ces dernières lui devaient respect et obéissance. « Désolé mon ptit gars mais il va falloir que tu t'en occupes. La femme vient de nettoyer le par terre et si elle découvre qu'il a mis, ne serais-ce qu'un pied dedans, c'est pour moi que ça va barder. Vous pouvez vous réchauffer à l'intérieur cela dit. » déclara-t-il de ce même ton amical, avec une légère tape dans le dos du vampire lui indiquant de se faufiler vite fait bien fait à l'intérieur. Quittant son habit au jeune homme pour le remplacer par le sien qu'il avait à son tour ôté, il le souleva avant de l'emmener de force dans leur chambre commune et de le lâcher sur la baignoire où coulait déjà de l'eau brûlante. Sa peau de nacre se voyait plus bronzée qu'à son habitude, ses cheveux empreints d'une substance difficile à distinguer mais qui gardait à première vue ses mèches collées les unes aux autres, et avec une senteur de salé astronomique.

Se mettant à sa hauteur – avec une nouvelle chemise à moitié ouverte recouvrant véritablement que l'essentiel – il retroussa légèrement ses manches pour imbibes ses paumes de porcelaine du liquide savonneux et en asperger la chevelure noirâtre du petit. Sa crinière s'écoulait entre ses doigts, réagissait à ses mouvements habiles mais d'une légèreté étrange provoquant un sentiment de bien être. Kyle se laissa aller contre la surface blanche de la baignoire avant de glisser et d'entrer dans le milieu aqueu comme un autre qui aurait sauté de quelques mètres d'altitude, ne manquant pas d'arroser le vampire au passage avec des milliers d'éclaboussures. Le laissant se charger de la suite, il retourna dans la pièce juxtaposée en attendant que l'orine le rejoigne pour une conversation qui se voulait sérieuse mais qui au final promettait de l'être beaucoup moins que prévu. Luka fit le jeune homme s'asseoir entre ses jambes à demi-ouvertes et, en prenant la serviette qui le recouvrait, ébouriffa ses cheveux dans l'espoir de les sécher. C'est alors qu'il commença :

« Tu peux m'expliquer à quoi ça rime tout ce remue-ménage ? Tu venais d'où comme ça pour finir dans un tel état ?  – s'enquit-il soucieux de sa réponse alors que ses doigts continuaient leur dur labeur à l'arrière du crâne du jeune garçon.
– Pour être sincère, cela fait des mois que je lis sans relâche tous les ouvrages qui figurent dans tes étagères ayant de près ou de loin un rapport avec les sirènes. Elles me fascinent ! Elles peuvent vivre sous l'eau, tout comme les réprouvés et les fées peuvent voler ! C'est … captivant ! Je me devais d'en voir de mes propres yeux ! C'est pour cette raison que j'ai fait quelques recherches mais au final, sous le coup de l'inconscience, j'ai fini au port cherchant uniquement à explorer leur habitat naturel : les eaux salées. Mais hélas, en essayant de trop m'en approcher, je manquais de me noyer et essayant de prendre le bateau, je manquais de me faire étriper … affirma-t-il d'une déception qui se lisait comme un livre ouvert dans sa frimousse pâle et ses yeux larmoyants.
– Écoute Kyle, comme tu es souvent dans la lune et que tu n'entends que très rarement ce que je dis – sauf quand cela te sciait, c'est à dire quasi jamais – je vais me répéter. Si tu m'avais écouté la première fois, tu aurais su que dès demain je pars pour la cité engloutie pour y retrouver une amie de longue datte, dont je t'ai déjà parlé me semble-t-il, et qui, pour le plus heureux des hasards pour toi pas pour elle, se trouve être une réprouvée. Alors, cela te tente de m'accompagner pour une fois ? » fit le vampire exaspéré de l'idiotie de son compagnon ainsi que d'un certain charme qui en découlait. Il n'eut pas à dire un mot de plus que la conversation s'acheva sur des petits cris de bonheur et une exaltation sans pareille, n'ayant qu'une envie : être le lendemain à l'aube.

¤

Une fois sur place, les deux amis cherchant la tranquillité la plus bénéfique pour cette entrevue que Luka préparait depuis des mois, se virent vite déchanter, voyant le chahut et les nuages sombres de colère qui semblaient peser au dessus de la cité. Dans les rues, un grabuge constant et une opposition entre les bouches à oreille était de taille à la plus organisée des confédérations, mais aussi la moins discrète qu'on aurait pu trouver. Le départage de la population se fit évident à ses yeux et son ignorance totale l'empêchait de connaître de près ou de loin les perpétuels conflits que pouvait bien affronter la cité des ondins. Déjà que sa dernière visite de la cité ne lui avait apporté que de grands ennuis et quelques messes basses qu'il appréciait très peu … Celle-ci ne se montrait pas de très bon conseil non plus. Cherchant à ne pas s'éterniser sur place et trouver plutôt un coin tranquille pour renouer des liens délaissés avec la belle rousse tourmentée, il s'assit près du lieu de rendez-vous analysant avec attention le moindre passant pour reconnaître le plus longuement à l'avance la petite poupée. Croisant les jambes en ciseau avec celles de Kyle, il attendait d'un air langoureux avant qu'une jeune femme ne l'aborde, prenant place à ses côtés comme si la place lui avait été promptement réservée au préalable.

Croisant les bras comme pour se fondre dans le tableau, elle regarda Kyle en poussant un soupir doucereux et d'un petit air abattu sans avoir baissé les bras pour autant. « Je suppose que vous non plus vous ne tenez pas à m'aider sous peine de quelques légères ''égratignures'' et un peu d'action, le tout pour le bien de l'équilibre entre le Bien et le Mal ? Je m'en doutais. Comment pouvais-je m'attendre à tomber sur quelqu'un, autre que moi, à protéger bec et ongles de telles mœurs et avec autant de sérieux ? …. » déclara-t-elle alors que son esprit cherchait déjà une autre solution au problème, une solution qu'elle était loin de trouver de par son agonie et son expression contrariée. Luka, quoique surpris de ce déclenchement de circonstances, ne put se résoudre à l'abandonner et décida d'aborder d'obtenir d'elle quelques informations essentielles, … « Je ne suis pas trop sûr quand à l'équilibre, même si pour moi aucun des deux camps ne devrait régner sur l'autre peine de voir des engeances entières s'effacer dans le temps, mais je voudrais bien entendre votre cause s'il vous plaît ma chère. » … avec grande galanterie et attention comme il était coutume venant de lui.

La jeune femme se déclara sans craintes au vampire, voyant en lui les mêmes valeurs qu'elle essayait d'inculquer à ses semblables sans y parvenir forcément. Le trouvant un allié de taille, qui plus est le seul qu'elle avait pu trouver ces dernières heures, elle n'eut d'autre choix, aucun à contre cœur qui plus est, que de l'emmener à l'endroit des faits où la bataille et le complot se préparaient. Lui expliquant le combat perpétuel entre ces fameux Comptes et Prêtresses, il s'allia à elle, bien désireux de dire quelques mots aux jeunes demoiselles qu'il se devait de sauver. Une petite maison tout ce qu'il y a de plus banal et qui pourtant, dès leur arrivée, se voyait déjà noyée dans les cris et l'horreur. Aucun mal ne leur avait été fait mais les intentions étaient vivantes, palpables, à leur portée. Saisissant un des hommes, tout de noir vêtus, par le col de sa cape, il le propulsa en arrière, provoquant ainsi un violent choc contre le sol fait de pierre et un cri aigu qui retentit dans l'allée. Les autres battirent en retraite jusqu'à son niveau, regardant avec haine et méfiance ceux qui se tenaient devant eux, sachant pertinemment bien qu'ils n'étaient aucunement les cibles qu'ils avaient été sommés d'attaquer, les gorges qu'on leur avait demandé de couper, ni les jeunes corps dont on voulait extirper le dernier souffle. Le combat enclenché, ils commencèrent à les attaquer de toutes part.

Dans un premier temps, Luka eut un mouvement de recul très prononcé, craignant pour la sécurité de sa partenaire, mais voyant ses inquiétudes futiles, il se précipita de suite au cœur de l'action. Les plongeant dans une illusion, il lui était très facile par la suite de les frapper que ce soit avec son épée ou de ses flammes noires qui d'un seul geste se propulsaient sur l'ennemi qui contre elles ne pouvait rien. Ils ne cherchaient pas à les achever, les tuer ou leur demander qui les envoyait puisque toutes ces informations leur étaient déjà connues, donc il n'y avait pour eux aucune raison de les torturer, juste les effrayer. Mais gagner un combat ce n'est pas gagner la guerre. Ils savaient qu'ils seraient de retour. Que dans les jours à venir, cet échec parviendrait jusqu'au plus haut gradé de cette union et que dans très peu de temps, un autre conflit éclaterait, un conflit que Luka ne pourrait pas résoudre de par son absence. Cependant, il ferrait de son mieux pour mettre fin au plus vite au calvaire de ces demoiselles et leur faire passer un petit message de sa part : «  Vous savez, c'est bien de vouloir rester pures et de mourir pour le bien, mais cela ne fera pas de vous des héroïnes pas plus que votre mort ne pèsera sur la conscience de vos ennemis. Vous y pouvez quelque chose uniquement tant que  vous êtes vivantes. Rappelez vous-en. » Et une entrevue de plus qui se finissait sur un désastre notable …

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Sam 26 Avr 2014, 18:32


What is good and evil?

L'océan... Encore l'océan...
Haytham en avait marre de l'océan.
Incessant tangage, sempiternel craquement, éternel mal de mer. Sans compter son affaiblissement suite à ses dernières aventures dans le continent des glaces. Malgré la voie de rémission qu'il avait emprunté, il demeurait pour sûr fragilisé par le violent coup de froid – quel euphémisme – qu'il avait pris. Son seul réconfort, cette généreuse bourse. Il savait bien que nombreux seraient tentés de la dérober de douce ou de force s'ils apprenaient son existence, si bien qu'elle restait au fin fond de ses affaires, cachée, étouffée. Sous le conseil de Ryuu, il avait visité un magicien pour la rendre silencieuse le temps d'un voyage, histoire que personne n'entende le bruit si tentateur des pièces qui s'entrechoquent. L'Hermione était rempli de gens à peu près honnêtes mais mieux valait rester prudent.

Au bout de cinq ou six jours, il put enfin se lever sans tituber. Habitué de force à cet environnement, le mal de mer avait fini par se calmer sans pour autant disparaître totalement, si bien que malgré la pâleur maladive qu'il aurait arboré s'il n'était pas chaman, il parvenait enfin à tenir sur ses deux pieds. Ryuu s’enquérait occasionnellement de son état mais Haytham se fichait passablement de cette attention hypocrite. Il se demandait seulement pourquoi l'esprit était venu spontanément vers lui pour lui proposer d'être son compagnon...

— Gamin ! Allez, réveille-toi !
Il émergea péniblement de son sommeil pour sentir des nausées le traverser. Elle secoua légèrement la tête, clignant des yeux, pour essayer de sortir de son sommeil.
— Q-Quoi ?
— Des pirates viennent de nous prendre en chasse.
Le chaman poussa un juron. Ce n'était assurément pas le moment pour dormir. Se dressant subitement, il dut s'appuyer sur le mur pour ne pas tourner de l'œil. Quand le malaise fut passé, il se leva et grimpa quatre à quatre sur le pont. Vêtu d'un uniforme rouge, le capitaine donnait des ordres en tout sens, exigeant qu'on resserre les cordages, et qu'on vérifie les canons. Haytham grimpa de quelques mètres pour apercevoir le navire derrière, silhouette encore chétive dans l'horizon. Pourtant, l'on discernait le drapeau familier et, surtout, l'on voyait bien que le vaisseau poursuivait l'Hermione.
Le jeune chaman esquissa un sourire.
— Tu crois qu'ils vont nous rattraper ? demanda-t-il à Ryuu, une lueur dans le regard.
— Je n'espère pas.
— Moi si. Ça va être amusant je le sens.
— …
Haytham bondit sur le pont et s'approcha du capitaine pour recevoir ses ordres. Celui-ci, après l'avoir observé de haut en bas d'un air septique, lui ordonna de s'occuper des cordages.  Déçu par ce rôle mineur mais qui lui permettait toutefois d'avoir une bonne vue sur l'ensemble de la scène, il s'occupa donc de vérifier les nœuds et de les resserrer au besoin.
— IL SE RAPPROCHE ! PRÉPAREZ LES CANONS !
L'excitation était à son comble. Cela se passait comme dans les livres ! Riant fébrilement, le chaman courait sur le pont, toute nausée oubliée, afin de remplir son rôle de mousse improvisé du mieux qu'il le pouvait. Un premier boulet partit de l'ennemi pour crever la surface de l'océan près de l'Hermione en guise d'avertissement. Cela sonnait comme un « rendez-vous et vous ne serez pas coulés »
— Hors de question ! Ce navire contient une importante livraison d'armes, elles ne doivent pas finir entre les mains de ces racailles !
Cependant, le navire ennemi finit par s'approcher et l'Hermione fut bien obligée de préparer ses canons. Le chaman passa du cordage à la gestion des boulets, un rôle cette fois fatigant, ennuyeux et frustrant puisqu'il ne pouvait plus agir sur le pont d'où on voyait bien mieux les événements. Les canons prêts, l'Hermione vira subitement de bord afin de pouvoir attaquer, bien décidée à porter le premier coup.
— VOUS NE NOUS AUREZ PAAAAS ! hurla un matelot, aussitôt acclamé par une huée sauvage de guerriers marins.
C'est bel et bien l'Hermione qui lança la première slave. Sautillant sur place, Haytham tapa des mains comme une fillette, criant « Ils vont couler il vont couler ! » d'une voix guillerette. Il fut aussitôt réprimandé par un marin qui lui ordonna d'un ton bourru de rapprocher les boulets de son canon.
Au premier coup que le navire pirate lança, chacun sut que la partie serait très difficile à gagner. En effet, des boulets chaînés vinrent attraper les mats, et l'un d'eux s'effondra, accompagné du marin qui hurla avant de tomber brutalement à l'eau. Sur le pont, le capitaine aboya des ordres pour qu'une poignée de marins se chargent du malheureux qui, par une chance inouïe, était encore vivant et conscient.
— Occupe-toi des boulets sans moi, lança Haytham.
Alors il se précipita dans l'escalier, gravit les marches quatre à quatre. Il fut aussitôt hélé et son nouveau rôle l'envoya grimper sur le mat principal. Une nouvelle slave arriva des pirates et cette fois, le message était clair : ils couleraient le navire s'il ne parviendraient pas à l’accoster. En effet, les boulets crevèrent directement la cale du capitaine et manquèrent de peu de décapiter les marins qui s'étaient jetés à terre. Le chaman coupa une corde afin de déplier une voile secondaire, resserra une autre.
On entendit une nouvelle slave.
— Gamin, descends ! Maintenant !
Il comprit lorsqu'il reconnut dans l'horizon les boulets chaînés. Il courut au plus vite vers le mât avant de bondir dans le vide. Attrapant une poignée, une corde se déroula afin de ralentir suffisamment sa chute pour qu'il atterrisse sur le pont sans encombre tandis que le mât principal souffrait.
— Ils vont nous avoir ces fils de p*te... marmonna le capitaine en mordant sa pipe éteinte.
Il avait raison. Les pirates étaient bien mieux équipés que l'Hermione pour le combat. Une dernière slave brisa le mât, immobilisant le navire. Ce dernier n'ayant presque plus de boulets, les marins se résolurent à attraper sabres, haches et autres armes de combat rapproché tandis que les pirates débutaient l'abordage.
Le combat qui s'ensuivit fut le plus violent auquel le jeune chaman assista, tassé dans une cachette peu fiable où l'on viendrait très bientôt le dégoter.
Ce n'était plus comme dans les histoires.
Dans les récits, les gens mourraient proprement d'un coup de sabre dans le cœur. Ils n'étaient pas mutilés dans le combat, leurs yeux n'étaient pas crevés, leurs intestins ne se déversaient pas sur le pont, on ne piétinait pas les corps transpercés...
On ne parlait pas d'un tel massacre.
Ryuu lui hurlait de se ressaisir, mais Haytham ne l'entendait plus. Ainsi choqué, il ne remarqua pas le pirate qui le pointa sur doigt ni son camarade qui se mit à courir vers lui, une hache ensanglantée dans une main, un couteau dans l'autre.
Toute cette horreur...
— HAYTHAM TU VEUX MOURIR OU QUOI ?
L'électrochoc fut violent. L’adrénaline traversa alors son corps dans un éclair tandis que Ryuu se préparait déjà à la fusion.

¤¤


Des bulles d'air... Elles volettent tout autour de toi... Sortant de tes narines à chaque expiration, cherchant le ciel... Oh, pourquoi peux-tu voir l'air onduler tout autour de lui comme de l'eau... Peu importe... peu importe, c'est magnifique... Tu t'amuses à souffler tout doucement afin de réduire la taille des bulles. Toutes se lancent dans la même direction, toutes cherchent le plafond avant de dévier leur trajectoire vers la petite ventilation qui les guide vers l'extérieur. Où vont-elles, une fois dehors ? Foncent-elles encore vers le haut dans cette course folle au but précis ? Les bulles n'aiment pas la solitude. Elles veulent retrouver l'atmosphère, elle veulent de l'air, elles veulent du vent, elles veulent les leurs.
Car ici... Ici, tout n'est qu'eau.
Ici, c'est l'océan, Haytham.


— Enfin, il est réveillé ! Monsieur ? M'entendez-vous ?
Il ne réagit pas aussitôt aux paroles de cet inconnu, l'esprit dans le vague.
— … O-oui...
On lui tapota doucement les joues pour l'aider à émerger. Les premières sensations de son corps lui parvinrent. L'impression qu'un étau lui enserre le crâne n'était pas agréable, tout comme l'ondulation de l'eau...
...
De l'eau ?!
— haaaaAAAAAAAH !
Il se redressa et voulut bondir de sa couche. Cependant, celle-ci était surélevée, si bien qu'il s'écrasa lamentablement sur le sol dans un ralenti sans élégance. Se relevant, il se pencha en avant dans une position défensive et recula avec précaution. Ou donc était cet imbécile d'esprit ?
— Gamin, calme.
— NON JE ME CALME PAS ! JE SUIS AU FOND DE L'OCÉAN PUT*IN !
Par ailleurs, l'homme qui lui faisait fasse arborait une queue de poisson aux reflets émeraude et un sourire mi-amusé mi-compatissant. Visiblement, ce n'était pas la première qu'il croisait le chemin d'un échoué qui n'avait jamais eu l'occasion de passer de l'autre côté de la surface des eaux sur lesquelles il naviguait. Il attendit simplement que le premier choc passât avant de rassurer le jeune chaman agité. Quand celui-ci retrouva son calme après avoir renversé deux-trois meubles (qui furent étonnamment légers), il demanda aussitôt le chemin vers la surface. Après quoi, il voulut s'en aller.
— Oh non non, monsieur. J'ai pris plusieurs heures de mon temps pour prendre soin de vous et vous n'avez pas la moindre possession pour me payer.
Pas la moindre possession ? Et sa bourse ?! Bon Dieu, qu'était devenu sa bourse pendant l'abordage ? Il avait beau se gratter la mémoire, les derniers événements de la surface lui paressaient terriblement flous. Il s'était battu pour sûr, les pansements que son corps portaient en étaient la preuve. Il lança un regard interrogateur à Ryuu, lequel releva un coin de la bouche d'un air désolé.
— Navré.
Et m*rde. Et m*rde m*rde m*rde m*rde ! Tout cet argent ! Envolé ! Enfin, façon de parler, il avait plutôt sombré dans les abysses... Haytham ressentit une énorme frustration. Il serait obligé de rester ici et de travailler pour des sirènes qui, il l'espéra, n'étaient pas toutes aussi cupides que ce docteur dont le rictus en disait long.

C'est ainsi qu'il se retrouva avec un sale, très sale travail sur le dos. Il aurait voulu refuser mais, hélas, il était trop tard.
— Je ne m'en sens pas capable, Ryuu.
Pire, il ne voulait pas vérifier s'il l'était ou non. Cette mission n'était autre que de tuer froidement quelqu'un. Ses lames allaient enfin servir visiblement... Il ne les avait jamais utilisées depuis la mort de son père d'adoption, si ce n'était pour effrayer ou menacer. Faites pour l'assassinat propre, discret et rapide, il avait même hésité à les revendre. Il soupira.
— Je ne veux pas...
Plaqua ses mains sur ses yeux.
— Je ne veux pas être un meurtrier...
Ryuu effleura son épaule pour le rassurer.
— Gamin, ressaisis-toi. Tu es déjà un meurtrier, tu as déjà tué.
— Oui mais c'était de la défense ! Ils allaient me découper en morceaux sinon. Là c'est pas pareil. Là c'est un homme qui fait voter des lois qui ne plaisent pas aux Comtes et c'est tout. Il me connaît pas, je le connais pas. Il est sûrement moins sombre qu'eux, moins méchant... Et je dois le tuer.
— Rappelle-moi ce que tu es.
— Heu... Un homme ? Un chaman ?
— Et pourquoi es-tu parti de chez toi ? Pourquoi n'es-tu pas rentré une fois la transition terminée ?
— Parce que... parce que je veux de l'expérience. Je veux connaître le monde, je veux connaître les gens...
— Dans quel but ?
— … Devenir fort... afin de...
— Afin de tuer, gamin. Tu veux chercher, traquer et tuer les gens sans scrupules qui ont tué Hind. La mission qui t'incombe actuellement fait partie de l'expérience dont tu as besoin pour accomplir ta quête personnelle.
— Oui...
— Alors tu vas tuer ce Targar, empocher ta récompense, payer ta dette et profiter de l'expérience que cela apportera. En marche.

Haytham s'arrêta près le parlement, dubitatif. Comment rentrerait-il là-dedans sans faire remarquer ? Pour sûr que les gens qui y travaillaient se connaissaient au moins un peu... Il passa la main sur la branchie droite de sa gorge, incapable de s'habituer à une telle caractéristique.
— Ryuu, tes dons ne servent à rien dans la furtivité. C'est juste des trucs de bourrins à utiliser en plein combat.
Si l'esprit fut vexé, il n'en montra rien. Au contraire, il esquissa un léger sourire et resta muet pendant que le jeune homme réfléchissait dans l'ombre. Finalement, ce dernier cessa de jouer avec sa branchie.
— Je vais tenter un truc. Veille sur mon corps, Ryuu.
Celui-ci comprit aussitôt où le roux voulait en venir. Finalement, l'esprit du chaman s'échappa de son corps. Ne sachant combien de temps il tiendrait ainsi, notamment dans un environnement peu familier, il se pressa de rentrer dans le parlement pendant que son compagnon s'était emparé de son corps.
En l'absence de son maître, l'esprit resta caché dans l'ombre de longues minutes. Il se toucha le visage, les branchies, la chevelure... Il suivit la forme de sa silhouette, lia ses mains, plaqua ses talons l'un contre l'autre... La sensation qu'il ressentait était merveilleuse, tout simplement. Se levant, il goûta le plaisir de sentir les grains de sables sous ses pieds nus. Il s'était promis qu'il garderait contenance quand il pourrait contrôler le corps de son chaman... Et pourtant, il ne pouvait se retenir d'afficher un sourire, le cœur gonflé par une émotion qu'il n'avait pas ressenti depuis des lustres.
Il avait l'impression d'être vivant. Tout simplement.
Il sortit finalement de sa cachette, plutôt heureux, et partit vers le centre ville dans le but de dénicher un moyen de se rendre utile pendant que le chaman cartographiait le parlement.
Ils se retrouvèrent plus tard, chacun satisfait de ce qu'il avait accompli. Ryuu avait amassé quelques pièces en rendant des petits services, dérobé quelques perles qui vaudraient leur prix à la surface et écouté quelques précieuses informations hélas sans trop de rapport avec la mission actuelle.
Haytham quand-à-lui savait précisément où se trouvaient les quartiers du parlementaire et comment y accéder discrètement.

La nuit tombée, les lumières s'étaient adoucies, plongeant ainsi la cité dans une douce pénombre. Haytham retrouva un esprit à l'arrière du parlement. Ce dernier avait été un espion des Comtes par le passé, mais il avait payé au prix fort une stupide erreur de débutant à peine quelques jours auparavant. Fusionné avec Ryuu, le chaman parvint discrètement aux quartiers de Targar. Il retint qu'il n'eut besoin de tuer personne, ce qui provoqua un sentiment moqueur de la part de son compagnon.
Le parlementaire était seul à sa table, mangeant son dîner. Les épaules affaissées, l'on devinait aisément que sa journée avait été difficile pour lui.
— Je sais qu'un intrus se cache. Allons bon, montre-toi, que je sache quel est ton dessein.
L'esprit espion laissa échapper un ricanement que le parlementaire ne perçut pas tandis que Haytham sortit   émergea à la lumière pour croiser le regard de l'ondin. Ce dernier le fixa longuement puis sourit faiblement. Posant sa fourchette, il fit signe d'approcher.
— Viens, n'aie pas peur. Je sais que tu es là pour me tuer et je n'ai pas l'intention de t'en empêcher.
Le chaman écarquilla les yeux sans comprendre. Finalement, il s'approcha prudemment de l'hybride dans un arc de cercle, les pupilles glissant sur les mets délicieux qui jonchaient la nappe. Poissons, fruits de mers mais également un plat de riz cantonnais qui lui fit particulièrement de l'œil.
Finalement, le chaman s'immobilisa. Il ne devait pas faire confiance à cet homme qui n'était autre que sa cible. Son visage se ferma en même temps que disparut le sourire de l'ondin.
— Tu ne partageras donc pas un dernier repas avec moi... Soit. Tue-moi sur-le-champ dans ce cas. Libère-moi.
Qu'il le libère ? Mais de quoi parlait-il ?
— Les Comtes ont tué ma fille dans l'espoir que je me suicide mais j'ai résisté jusqu'à ce soir. La peine au cœur, je vote les lois qui leur sied le moins et je leur tiens tête. Je savais qu'ils enverraient quelqu'un faire le sale travail... Tu as mis du temps à venir.
Haytham le fixait toujours sans un mot, presque figé. Il s'était attendu à combattre ou à tuer furtivement. En revanche, rien ne lui avait laissé deviné que sa cible se livrerait d'elle-même sans la moindre résistance, le pressant même de terminer son travail.
Elias De Targa saisit son verre à pied et but une gorgée d'un liquide rouge sombre aux reflets bordeaux.
— Allons bon. Tue-moi !
La voix de Ryuu résonna dans sa tête. Ce dernier lui rappela ces découvertes de la journée à propos du camp opposé des Comtes, les Prêtresses d'Ailydis. Sous prétexte d'un monde meilleur, elles enfermaient de jeunes sirènes dans leur temple pour leur apprendre leur précepte. Les Comtes avaient prévu d'attaquer un groupe de ces jeunes femmes et, sauf preuve du contraire, ce groupe n'avait aucunement l'intention de les sauver, préférant se concentrer sur leur lutte contre la Dame Blanche, une drogue toute récente introduite par les Comtes eux-mêmes.
— Pourquoi hésites-tu ? Serais-tu un idéaliste ? Un rêveur d'un monde meilleur où chacun respecterait son prochain, où tous vivraient dans l'ordre, la paix et la liberté ? Sache qu'une telle utopie ne peut guère exister sur un monde tel que le notre.
Ce Targa provoquait surprise sur surprise... D'abord il souhaitait mourir, ensuite il avouait n'avoir aucun espoir alors que les Comtes voyaient en lui un idéaliste...
C'était la mort de sa fille qui assombrissait ainsi son regard. Visiblement, il ne pouvait pas trouver la paix sans elle.
Tue-le, Haytham.
— Alors rends-moi ce service et libère-moi.
Libère-le. Maintenant.
Il n'eut pas la force de l'assassiner sauvagement. Il préféra seulement entrer en résonance avec son cœur et provoquer une crise cardiaque. Après s'être douloureusement affolé, son muscle cardiaque cessa tout simplement de battre et Elias de Targa perdit la vie, le visage marqué par la souffrance de ses derniers jours.

Il retrouva les Comtes avec la preuve qu'il avait bel et bien retiré la vie de sa cible. Le médecin qui l'avait recueilli le jour-même esquissa un sourire satisfait et offrit au jeune homme une petite somme d'argent ainsi que des indications pour quitter la citée engloutie.
Haytham quitta donc les lieux bien plus pauvre qu'il n'était arrivé et, surtout, la tête emplie de questions. La première étant « Que sont le mal et le bien ? »


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Dim 27 Avr 2014, 21:00


« Excusez-moi. »

Le jeune homme roux, qui arpentait les rues de la Cité engloutie, ne réalisa pas immédiatement qu'il était celui que la voix féminine avait interpellé, si bien qu'il ne se retourna pas, et poursuivit son chemin. Il était loin d'être le seul à fréquenter les innombrables rues de la cité des Ondins, et probablement l'un de ceux qu'on avait jamais vu dans le coin. Aussi, les seules personnes qui étaient susceptibles de l'interpeller étaient les individus faisant partie des autorités locales, mais au vu du ton employé, ce n'était pas le cas. Seulement, la jeune femme réitéra son approche :

« Excusez-moi. Jeune homme... »

Hésitant, le Tiregan se retourna, quitte à ne pas être celui que la demoiselle avait interpellé. Cependant, il devina au sourire affable que lui adressa la jeune femme qu'il était bel et bien ce jeune homme qu'elle cherchait à approcher. Plutôt belle femme – il devait l'admettre – l'inconnue plongea son regard céruléen dans celui de Feyd, qui retint un soupir. Il n'y avait aucune raison, strictement aucune pour qu'une habitante de la Cité ne lui veuille quoi que ce soit, et si c'était de la compagnie masculine que cette demoiselle cherchait, il n'aurait aucun remord à la repousser le plus froidement du monde.

« Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? J'aurais une faveur à vous demander... »

Le jeune homme roux croisa les bras, sceptique. Avait-il vraiment une tronche avec le mot « pigeon » gravé dessus ? Ce rôle là convenait bien plus à Enzel, qui était par ailleurs capable de bien plus de choses que le Tiregan au vu de son état actuel. Mais l'Illuminae n'était pas là. Feyd avait décidé de descendre seul dans la Cité engloutie afin de la découvrir, avec prudence cependant compte tenu de la réputation du peuple des profondeurs. Mais ce dernier ayant en partie perdu son prestige ou vendu son âme au diable dans le futur dans lequel il avait vécu, le jeune homme roux ne s'était jamais approché du domaine des Ondins, et n'avait jamais arpenté les rues de la Cité engloutie. Ignorance à laquelle il était en train de pallier à présent.

« Dites toujours... soupira le jeune homme roux. »

Enzel lui déteignait dessus. Plus ça allait, et moins il avait de facilité à envoyer balader quiconque lui demandait de s'occuper d'affaires qui ne le concernaient pas. Ceci étant dit, il était à peu près certain qu'il ne deviendrait pas l'être le plus serviable de ces terres – il demeurait fermement attaché à son indépendance. Malgré la réponse peu subtile du jeune homme, l'inconnue lui adressa un sourire avant de balayer le plus discrètement possible les alentours du regard.

« Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais en parler dans un endroit un peu plus... privé. »

Le Tiregan haussa un sourcil, dubitatif. Il se laissa toutefois convaincre par le sourire engageant de la demoiselle et la suivit jusqu'à une rue moins fréquentée de la Cité engloutie, dans laquelle ils se retrouvèrent seuls – ce qui ne manqua pas de titiller la méfiance du rouquin. Cependant, aucune embuscade ne l'attendait, et lorsque la jeune femme lui expliqua posément et patiemment la nature de son problème, le jeune homme se détendit légèrement.

« Empêcher les Ondins de s'entretrucider, en gros, résuma le Tiregan lorsque la Sirène répondant au nom d'Asia eut achevé ses explications. 
- Je préfère dire : maintenir l'équilibre, corrigea la jeune femme avec un sourire mi-figue mi-raisin. »

Le Tiregan écarta l'objection d'un haussement d'épaules. Voilà qui avait au moins le mérite de lui faire découvrir la face cachée de la Cité des profondeurs, théâtre des jeux de pouvoir des Ondins, peuple moins paisible qu'il ne le paraissait aux premiers abords. Cependant, il était seul, était loin d'avoir regagné sa puissance d'antan et ne pouvait faire face aux Comtes de la même manière qu'il avait pu décimer certains pillards aux Ruines, au sein desquelles les peurs et le labyrinthe avaient joué en sa faveur. Une idée ne tarda pas à germer dans son esprit. Une idée qui suffirait pour qu'on lui fiche la paix, tout en répondant aux exigences d'Asia.

« D'accord. J'vais tenter un truc, mais j'vous dis pas qu'ça va marcher. Dites-moi où j'dois aller. »

Suivant les instructions de la Sirène, le Tiregan mit une vingtaine des minutes à trouver la bâtisse dans laquelle logeaient les jeunes femmes qui désiraient rejoindre les Prêtresses d'Ailydis, ignorant qu'elles allaient être sacrifiées pour la cause de ces dernières avant même d'avoir pu rejoindre leur ordre. Et ne s'embarrassant pas de détails, le jeune homme roux força la porte du pied, entrant brutalement dans le hall où semblaient être réunies toutes les futures Prêtresses. Certaines sursautèrent en voyant débarquer ainsi, et d'autres poussèrent un cri d'affolement en voyant le rouquin ouvrir un Portail du Forgeron pour en sortir une épée.

« Dehors ! hurla le Tiregan. Toutes ! Sinon j'vous bute ! »

Pour mieux faire, le jeune homme ouvrit un second Portail, tirant une seconde lame de cet univers d'acier auquel seuls les Tiregans avaient accès. Les jeunes filles ne bougeant toujours pas, le rouquin s'approcha de celle qui était la plus proche, une fureur non simulée brûlant dans ses prunelles orangées, et lui asséna un coup sur la joue du plat de son épée.

« Allez, bougez-vous ! Sinon z'allez vraiment crever ! »

Il n'en fallut pas plus. En proie à la panique, les jeunes filles se précipitèrent vers la porte et vidèrent les lieux, et après avoir fait un rapide tour dans les autres pièces afin de n'oublier personne, le jeune homme ressorti, ses épées toujours en main et découvrit les jeunes filles assemblées autour d'une dame parée de voiles et de perles, qui tentait de ramener le calme dans les rangs.

« Tsss. »

Avec effroi, les jeunes filles se retournèrent vers le Tiregan, qui s'approchait à pas lourds.

« De toute façon, vous comptiez les laisser crever, lança le rouquin à la Prêtresse. Dégagez. Ou j'vous tue vraiment, et ça n'servira pas votre 'noble' cause. »

C'était du bluff. Mais submergée par la peur de ses futures sœurs de culte, la Prêtresse fut incapable de donner l'ordre aux jeunes filles de regagner le bâtiment, surtout à présent que ses intentions avaient été dévoilées. Aussi finit-elle par quitter les lieux, de même que toutes celles qui souhaitaient rejoindre le culte d'Ailydis. Le Tiregan attendit que les jeunes filles soient hors de vue pour faire disparaître les lames et s'adossa à la porte, attendant patiemment que les Comtes arrivent. Et lorsque ce fut le cas, il leur adressa un sourire narquois.

« Y'a plus personne ici. »

Et n'attendant guère la réaction de ces criminels des ombres, le jeune homme s'enfuit sans demander son reste.

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Lun 28 Avr 2014, 06:17


Le soleil réchauffe leur chambre du manoir qui ne manque déjà pas de chaleur depuis quelques heures déjà. Le couple ayant décidé de savourer un moment bien à eux en ce début de journée avant que les obligations du quotidien ne les forces à quitter cette pièce. Il avait reçu la veille une missive réclamant sa présence à la cité engloutie mais les détails de la mission à accomplir était plutôt maigre. Une histoire de chasse et de meurtre à éviter, il verrait donc une fois sur place ce qu'il en est. Pour le moment il se consacre pleinement à l'amour de sa vie, cette petite perle de bonheur qui fait battre son coeur au quotidien.  Ne quittant leur nid brûlant  uniquement une fois que l'astre flamboyant fut à son zénith, tout deux le regard rempli d'étincelle et après une petite mise en beauté. Sa chérie ayant besoin de refaire sa coiffure après avoir enfilé sa tenue tandis qu'il se vêtit pour masquer les traces de leur folie, une simple main dans les cheveux permettant de replacer le tout...

Une fois au salon, il relu à quelques reprises la lettre à la recherche de détail qu'il aurait manqué mais rien de plus ne lui sauta aux yeux. Tant pis, le mieux serait de s'y rendre dès que possible pour revenir rapidement, ne comptant pas s'y éterniser alors le voyage serait un aller-retour sans escale. Le départ fut rapide, Tempête impatient de prendre la voie des air pour se rendre aux environs de la cité. Ethan avait choisi d'amener Aveline, se disant qu'une mission lui ferait peut-être comprendre que tout n'est pas rose dans la vie et qu'il valait mieux prendre sa vie en main que de se dévouer à un maître. Bagage prêt, il monta à l'étage embrasser sa chérie «Je t'aime, je reviens dès que possible.» puis il rejoignit la cour arrière pour prendre place  sur le pégase et le trio fila aussitôt en direction de la cité engloutie.

L'animal en excellent forme vola à vive allure à travers les nuages, les paysages défilant sous leurs pieds, spectacle magnifique que cette vue du haut des airs. Atteignant sans mal la zone décrite dans le message réclamant son aide. Ethan murmura alors à l'oreille de l'animal qui sembla réticent à obéir, requête nullement inspirante que de se laisser tomber à l'eau.
- Aveline, on se retrouve dans la cité.
- Une cité ? Où ça ?
- Sous l'eau...
Sans attendre il l'a poussa, sourire en coin. L'eau était à quelques mètres sous eux et à l'instant où elle toucha l'eau un gouffre magique s'ouvrit et l'engloba dans une bulle d'air pour la faire descendre jusqu'à la ville.
- Tu vois Tempête, je t'ai dit la vérité. Deviens félin et allons-y.
L'animal hocha de la tête et piqua vers le gouffre, prenant son apparence de tigre et tout deux entrèrent dans une bulle à leur tour. Vu étrange que de passer ainsi dans l'eau en toute sécurité, pouvant respirer et rester au sec. Le trio se retrouva alors sur la Place de Symbor, Aveline était encore un peu sous le choc de cette arrivée qu'elle ne s'attendait pas du tout.
- Tu m'as poussée !
- Et ?
- J'aurais pu me noyer.
- Tais-toi... c'est pas le cas.
- Mais ...
Le regard d'Ethan fut explicite et l'orine n'en dit pas plus, le trio marcha à travers la foule pour trouver la personne qui avait fait requête de ses services. Ayant en main le descriptif et le nom de la concernée, il regarda tout autour de lui, profitant d'avoir la possibilité de venir en ce lieu pour le découvrir et en connaître les attraits. Après tout, des rumeurs circulaient que n'entre pas qui veut par le gouffre comme il l'ont fait, certains ayant tout simplement été noyés plutôt que transportés.

C'est alors qu'il cru reconnaître la femme concernée par sa venu, s'approchant pour l'interpeler discrètement par son nom.
- Asia ?
Elle se retourne et fait oui de la tête, indiquant de la suivre vers un lieu plus tranquille et propice à la discussion. Circulant à travers rues et ruelles, le petit groupe avança jusqu'à une maison bien sobre pour s'y installer autour d'une table. Recevant alors les explication de la diva sur ses craintes et les problèmes qui règne dans la cité engloutie. D'un côté les Comtes qui veulent répandre le pouvoir de l'ombre et du mal, tandis que de l'autre les Prêtresses ne prennent même pas la peine d'essayer de sauver celles qui veulent les rejoindre.

Ethan prit le temps de réfléchir, profitant d'une carte de la ville apporté par la sirène pour considérer les options possible. Le lieu où aurait lieu le massacre se trouvait dans un quartier reculé à l'abri des regards et faciliterait l'intervention de l'orisha sur les Comtes. Tempête serait avec lui pour donner l'assaut tandis qu'Aveline aurait la tâche de convaincre les ciblées de sortir.
- J'ai mon mot à dire sur ce que je dois faire.
- Il n'y a rien à discuter.
Le ton fut ferme, l'orisha ne comptait pas changer d'idée et dès le départ elle fut choisi pour ça et rien d'autre. Simple à faire, sans violence, tout à fait dans ses cordes. L'orine soupira, elle aurait tant souhaiter pouvoir s'installer sur la grande place et dessiner au lieu de jouer les héroïnes.

Le complot doit avoir lieu au coucher du soleil, moment où les sirènes seront toutes réunies dans le dortoir en vue de la cérémonie du lendemain matin. Ethan et son tigre s'installèrent sur le toit d'un bâtiment adjacent afin de voir l'arrivé des Comtes et leur tomber dessus. L'orisha pu profiter de sa position pour admirer les lieux jusqu'à ce que Tempête grogne lorsqu'un mouvement se fit dans une ruelle. Une douzaine de personne avec des capes, ne prenant même pas la peine de cacher leurs visages avancent avec la lame au poing, prêt à pourfendre quiconque sur leur route.
- À nous de jouer... fait diversion et je m'en occupe.
L'animal ronronna et prit forme de pégase pour descendre au niveau de la rue, se posant à une trentaine de mètres des ennemis sans être vu pour reprendre sa forme féline. Rugissant envers ses adversaires lorsqu'il furent plus près, menaçant quiconque bougeait d'un pas par un grognement.
- Bande de mauviettes ! Vous deux, tuez ce chat !
Ils avancèrent prudemment, essayer l'un et l'autre d'attirer l'attention pour réussir à s'approcher. À chaque rugissement de Tempête, un homme perdait la vie à l'arrière du groupe, étouffant ainsi les gémissements des victimes de la dague de l'orisha. Les deux condamnés qui ont reçu l'ordre de tuer Tempête eurent la surprise de leur vie en le voyant prendre forme de pégase et les percuter tout deux de ses sabots en pleine tête. Le résultat fut immédiat, défonçant leur crâne qui percutèrent violemment au sol en plus.

Le chef de la troupe resta stupéfait et se retourna pour constater qu'ils n'avaient plus que deux soldats avec lui, une série de cadavre sur le sol et ... un orisha qui se tenait derrière l'un d'eux. Ethan fixa le leader dans les yeux et cassa la nuque d'un comte. L'autre essaya de riposter pour venger son confrère mais  le fouet claqua autour de son cou, tombant à genou pour essayer de s'en libérer mais s'étouffant de plus en plus jusqu'à y rester.
- Ta mission est annulée, tu ne tueras pas les sirènes.
- Qui est-tu pour te permettre de m'arrêter.
- Oh je ne t'arrête pas, je ne fais pas de captif, c'est trop encombrant.
- Qui t’envoie ?
- Une personne qui a eu vent de vos actes cher Comte.
- Tu sais qui nous sommes ?
- Brièvement, je sais surtout que tu vas mourir.
- Foutaise, je n'ai qu'à prendre cette ruelle à ma droite et m'enfuir.
- Bonne chance...
Sans attendre il prit les jambes à son cou, suivi par le tigre qui s'amusa à rugir derrière lui. Paniqué, il accéléra, regardant constamment derrière lui, l'animal jouant avec sa proie qui s'essouffle de plus en plus. Jetant un nouveau regard derrière lui, l'homme se prit le pied dans un seau resté au sol et s'écrasant face première sur le pavé. Se retournant, reculant comme il pouvait, le nez en sang. souffle court. Le tigre avançait de plus en plus et il mit la patte en plein torse, griffant à quelques reprises pour déchirer les vêtements puis enfoncer le plus possible pour le faire hurler de douleur. Sa chair en lambeau, le sang coulant abondamment, la bête  mit la patte dans une flaque d'eau qui devint rouge puis retourna vers son maître, laissant le comte souffrir et mourir au bout de son sang peut-être...

Pendant ce temps Aveline rentra sans difficulté dans le bâtiment, dortoir des futures Prêtresses de cette cité, aucun garde ni surveillance. Comme si faire éliminer tout ce monde cette nuit serait normal... L'orine ouvrit la porte, trouvant toute les demoiselles endormies dans leurs lits, essayant de sa voix douce de réveiller la première qu'elle vit.
- Debout, debout...
Elle n'eut que gémissement pour réponse, dérangeant le sommeil de chacune qu'elle essaya  de réveiller sans succès. L'orine est trop délicate et aucune sirène ne porte la moindre attention à sa présence. Pourtant elle se doit de les évacuer le temps de savoir si Ethan allait réussir à éliminer les Comtes, ce qu'elle ne pouvait pas du tout savoir avant que lui-même ne se présente sur place pour rencontrer les Prêtresses. Frustré, Aveline tira les couvertures d'une rouquine pour les jeter sur la voisine, provocant aussitôt le réveil des deux. «Yeah !» Sautillant comme une gamine, elle répéta ce manège à tout les deux lits pour réveiller la totalité des douze filles présente dans cette chambre. Une fois toutes assisses dans leurs lit, la petite orine s'adressa à elles.

- Vous êtes en danger, les Comtes viennent vous tuer, mon maître les combats dehors. Ne restez pas ici !

Les sirènes n'attendirent pas de se le faire dire une seconde fois, ce fut la folie à travers les lits pour trouver leurs fringues et s'habillèrent avec plus qu'une simple robe de nuit. Une fois prêtes, Aveline leur demanda de sortir à l'arrière du bâtiment, l'orine passant la première au moment d'ouvrir la porte. Ne voyant qu'une ombre marcher dans la rue qui fut rejoint par une bête à quatre pattes.  «C'est lui... » Elle lui fit signe, sourire aux lèvres, elle avait réussi sa tâche, rien de compliqué certes mais elle l'avait fait. Ethan s'approcha du groupe avec Tempête, ébouriffant les cheveux de l'orine d'un air satisfait de son travail, s'adressant à l'une des sirènes.
- Je veux voir les Prêtresses tout de suite.
- Elles sont dans le bâtiment derrière vous.
L'orisha se retourna, y reconnaissant le bâtiment sur lequel il avait monté la garde, ainsi elles avaient sûrement tout vu du spectacle.
- Quel étage sur les quatre ?
- Le troisième monsieur.
- Merci. Vous avez un lieu tranquille où allez ?
- Le temple.
- Allez-y...
Elles obéirent et s'y rendirent pour être en sécurité, pour le moment à tout le moins. Ethan se rendit dans le bâtiment indiqué et grimpa jusqu'à l'étage requis. Frappant puis entrant sans attendre de réponse, créant un tumulte instantanée.
- Qui dirige ?
Une voix féminine mais ferme se fit entendre.
- Moi.
L'homme tourna la tête vers celle qui avait parlé.
- Et bien, à vous de m'expliquer pourquoi vous auriez laissez périr les sirènes qui aspirent à être des vôtres ?
- Cela ne te regarde pas.
- Maintenant oui, d'autant plus que vous avez regardé l'élimination que j'ai faite des Comtes à partir de cette fenêtre...
- Spectacle divertissant je dois dire...
- Parlez où c'est vous toutes qui subirez ce traitement.
- Nous devions nous défendre mais.... arg...
Elle s'écroula au sol sans dire plus, pouls nul.. elle était morte. Mais comment ? Poison, reçu ou volontaire...
- L'une de vous connaît toute l'histoire ?
D'un geste unanime ce fut un non, seul la grande dirigeante des Prêtresses avait le secret de ce côté du conflit. Tant pis, il ne pourrais aider Asia plus qu'il ne l'avait fait. Les sirènes sont en sécurité, les Comtes affaiblis de quelques hommes et lui retournait à Mégido le plus vite possible.

Il poussa la porte d'entrée après avoir salué les gardes, montant à l'étage pour y trouver sa douce compagne en train de profiter du soleil sur leur balcon adjacent à la chambre. Les yeux clos, elle ne le vit pas arriver et reçu la délicieuse sensation de ses lèvres sur les siennes...

+2000 mots
1 pt Agilité + 1 pt Charisme svp.  (:111:) 
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