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 Entends mon chant que les perles ont semé. [Vanille]

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Mer 23 Juil 2014, 01:18


Vanille. Vanille. Vanille Déliana. Vanille. Et la Cité Engloutie. Elle était Reine des Ondins, ça ne faisait aucun doute. Au début, l’information avait dérapé à son oreille lorsque les Déchus qu’elle avait rencontré aux ruines d’Avalon le lui avait appris. Lui avait appris cela alors qu’ils parlaient du fleuve qui alimentait tant de soucis quand elle était passée : Là où la Rivière Eternité va se jeter dans l’infinité d’un Océan se dresse toujours quelque part la Cité Engloutie où une Reine de porcelaine aux cheveux de corail réside, nommée Vanille Deslyce. La coïncidence aurait été trop grande. Mais Reine ? Le plus effarent ne fut pas qu’elle soit devenue une Souveraine, le plus effarement était que depuis tout ce temps elle était là, sous son nez, affublée du titre d’une des personnes les plus importantes des Terres. Alors il avait fallu qu’elle vienne. Ses traits clairs renflouaient encore sa mémoire de sa présence, Vanille Deslyce. Elle était seule depuis qu’elle avait dû renvoyer Doc se cacher dans sa Forêt, la perte de la magie l’empêchant de continuer à dissimuler plus longtemps son apparence. Quant à l’autre, devait-elle vaquer quelque part dans les rues.

La Cité était assez agitée, on avait peu fait attention à elle. Peut-être y était-elle déjà venue quelque fois avec la Sirène, autrefois, mais elle ne se repérait pas du tout. Ses souvenirs se confondaient, se mêlaient, depuis quelques temps. Voire même.. tout simplement depuis qu’elle avait rouvert les yeux au Sanctuaire et cessait de traîner sa déchéance. Du moins, cela avait-il mis un peu de temps. Et maintenant, maintenant elle avait la possibilité de la retrouver. Elias le croyait à peine. Une petite fièvre soutenait son front frais perlé d’appréhension à l’idée de revoir la jeune femme qui, se souvenait-elle, se fondait à merveille entre les murs lumineux de la Citadelle des Anges.

Que dirait-elle ? Après tout, elle si pure rejetterait peut-être sa déchéance ? Non, étrangement, ça n’avait jamais été le sentiment que Vanille lui inspira. Elle lui avait toujours semblé prête à tout accepter, à ne se refermer sur rien. C’était tout ce qu’il lui fallait pour faire taire ces considérations. Et plus important : il lui fallait la revoir. Tout s’écroulait, tout avait trop de sens ou pas assez. Elias n’en voyait plus le fin fond du décor. Elle voulait lui solliciter conseils et réponses mais plus égoïstement – oui, c’était le mot parfait – l’Ange voulait pouvoir fermer les yeux et se dire que tout irait bien, que Vanille saurait quoi faire et qu’il ne lui suffirait que de se laisser bercer par cette tranquillité d’esprit qu’elle lui apportait toujours pour quelques instants où le monde tournerait parfaitement. Seulement il lui fallait déjà pour cela la trouver, et pire que ça, l’approcher. Devait-elle probablement faire une Reine admirable..

D’après les Ondins croisés, « Khaeleesi » allait et venait, était là quand on la cherchait, ou s’apercevait au de-là de ses frontières. Son peuple semblait lui accorder tout crédit et ne guère se poser de question. C'était l'impression qu'ils lui donnèrent, et ça confortait Elias dans ses idées. Le Palais donc. « Vous le trouvez au sud de la Place de Symbor. » Avait indiqué une Sirène, peu gracieuse face à l’étrangère qu’elle était, mais obligeante tout de même.

L’architecture délassée et peu étouffante de la place l’entourait de son aura bleutée, habillant ses sensations de douceur. Qu’il était agréable de plonger dans un milieu différent de toutes les villes de surface. Les couleurs harmonisées des teintes froides se mêlaient à l’Océan qui les surplombait sans jamais faire atteinte à l’atmosphère radieuse. Elias prit une longue respiration face au Palais, quelques gardes rehaussés des escaliers et l’entrée océanique. Evidemment, entrer, sortir, entrer, sortir : demander une audience ? Quiconque ne pouvait sûrement pas voir la Reine à tout moment. Mais elle était son seul refuge, Elias avait quitté la Surface dans le désir d’en disparaître quelques temps et ne voyait aucun obstacle à continuer. Si ce n’est déjà en premier lieu les murs clairs que les lueurs azurées avaient abandonné dès que sa silhouette eut laissé derrière la place.

Elias aurait imaginé une ambiance bien plus inquiétée au vu des troubles subis dans le monde, mais ça ne l’étonna qu’à moitié. La surface des choses n’est pas toujours ce qui compte, doux reflet métaphorique à ces êtres des abîmes. Du moins jusqu’à ce que des pas précipités, engouffrés à demi par le silence opaque du sol, ne la percutent. « Hé ! » Surprise où elle fut non offensée, l’ange qui s’était pourtant jusque-là si bien attaché à observer les alentours se trouva prise au dépourvue par cet Ondin pour le moins afféré qui n’avait manifestement pas trouvé descend de l’éviter à temps. La jeune femme avait toujours aimé les Sirènes et les Ondins, du plus loin cela remontant probablement à l’époque de sa naissance. Même si tout n’était pas aussi clair qu’elle avait cru au début se souvenir, le principal restait. A cette époque résidait un peuple qui put se prévenir des conflits régnants alors. Et ça avait étrangement compté au regard de l'Ange qu'elle était. Ce n’était pas des lâches, pas pour elle. Le plus petit brin sauvegardé comptait, quelle qu'en était la manière. C'est peut-être pour cela que Vanille l'inspira, avant même de vraiment la connaître. Et son affection pour ce peuple demeurait.

Les sourcils de l’importun s’arquèrent sur un vif mépris. « Attendez. » Apparemment, il n’avait pas que ça à faire, mais le bras pâle de la Déchue venait de le retenir. « Il me faudrait voir la Reine des Ondins, serait-ce possible ? » Toute l’incongruité de la demande n’aurait pas donné un visage pire que celui de son interlocuteur.

« Prenez un rendez-vous. »
La poigne se raffermit. « Attendez, c’est important. » « Le rapport que j’ai à lui remettre également. Je ne sais pas s’il est de votre fait d’avoir remarqué les actuels évènements mais nous n’avons pas de temps à perdre dans la revue de votre éducation. » Evidemment qu’elle comprenait, mais nonobstant son ton lui déplaisait particulièrement.

« Vous allez la voir ? Si pouviez juste lui glisser un mot, juste une seconde, pratiquement rien. Je m’appelle Elias Tombe-Ciel, je- »

L’Ange s’interrompit soudainement, laissant sa main choir dans le bien grand vide de ces couloirs. Venait-elle de réaliser qu’ainsi se présenter ayant connu Vanille n’était guère une bonne idée. Elle était Reine à présent, ne pouvait-elle juste plus faire comme avant et commettre un impair. L’Ondin, ayant retrouvé sa liberté, tarda à la toiser encore quelques seconds de son impérieux regard avant de repartir à pas prononcé vers sa destination, abandonnant derrière lui la triste silhouette d’Elias épanchée d’où ses yeux pensifs ne se cachaient plus qu’à demi sous ses mèches blondes désarticulées. La voir était devenu étrangement compliqué : si proche et complètement inaccessible. Sa respiration refreina un soupir contrit.
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Dim 26 Oct 2014, 14:38


« Qui est le père de cet enfant ? Vanille, réponds-moi. » La jeune femme soupira, déjà agacée d'une conversation qui ne faisait que de débuter. Allongée de côté sur le divan pourpre du salon, elle dévisageait Lord de ses grands yeux verts, sans rien dire ni réagir. Debout à quelques pas de là, le regard sévère et froid de l'Empereur Noir transperçait la Sirène, peu soucieuse des états d'âme de son promis. « Je pense avoir le droit à quelques réponses de la part de ma future femme. » souffla-t-il, acide. « Je ne te dois rien, Lord. » murmura la Dame des Abysses de sa voix douce, dans un sourire. « Notre mariage à venir n'est qu'un arrangement diplomatique, rien de plus. Je ne te suis ni te serai dévouée ou fidèle. Que t'imaginais-tu ? Est-ce que le cruel Roi Noir fabulait une union heureuse, une famille nombreuse ? Tu me décois, Lord. Tu ne me connais pas si bien. » Le Sorcier grinça des dents. « Je sais ce que tu es. Je n'aspire nullement à te mettre sous ma coupe. J'attends seulement un peu de décence. » Vanille rit, doux carillon acide. « De la décence. Mon pauvre Lord, tu me fais de la peine. Je ne choisis pas de tomber enceinte. » Ce n'était pas tout à fait vrai. Seulement, la Sirène mentait tellement que ses mensonges paraissaient plus vrais que nature à tel point que nul ne pensait à remettre en doute ses paroles. « Non, mais tu décides bel et bien de tes amants. » Le ton montait. Vanille souriait toujours, ses mires claires délicatement posés sur son fiancé. « Fais attention, Lord. » - « Alors quoi ? Ne puis-je donc même pas savoir d'où vient ton batard ? » - « Tu es inbuvable lorsque tu as abusé de la boisson. » - « Bien entendu, la faute revient à l'alcool. » Le Sorcier vida d'une traite la coupe qu'il tenait avant de la balancer contre un mur. « Aucun rapport avec ton comportement. Je sais que tu as bien des enfants, Vanille. Seulement, à lui, à ce dernier né, tu accordes des priviléges inédits. Ce gamin est le Prince de la Cité Engloutie. Je sais qu'il est Sorcier et je ... » Brusque, il aggripa les bras de Vanille, l'obligeant à se relever. Si dans un premier temps, la Dame des Abysses n'opposa pas la moindre résistance, la giffle qui s'en suivit fut retentissante. La joue de l'Empereur Noir rougit, de minces filets de sang coulaient sur la peau blême. Elle l'avait griffé sans ménagement, laissant ses pouvoirs empoissonés libres. « J'aurai du me douter que cela finirait ainsi Lord. Tu ne sais pas partager. » Vanille tourna les talons. « Pars. Je ne veux plus te voir pour l'instant. » Sinon, elle ne parviendrait pas à lui laisser la vie sauve.

« Est-ce que tout va bien, Altesse ? » s'enquit tout bas une voix gênée. L'Ondin, prudent et censé, se borna à demeurer égal lorsque Lord le bouscula pour s'en retourner dans ses contrées. Vanille sourit. « Evidemment. Que se passe-t-il, Numa ? » - « J'ai le rapport que vous avez demandé. » expliqua-t-il en esquissant un pas en avant, secouant les papiers d'un air triomphant. « Parfait. Posez le sur le bureau, s'il vous plait. » - « Ma Dame ... » Il n'eut guère le temps d'ajouter quoique ce soit. Vanille avait filé dans une autre pièce, là où son fils dormait avant d'être réveillé par la fureur de l'Empereur Noir. Douce et délicate, elle prit Ismaël dans ses bras. Il ne devait pas avoir plus de deux ou trois ans. Plutôt grand pour son âge, ses yeux d'un vert d'eau rapellaient ceux de sa mère. Du bout des doigts, la jeune femme écartait les mèches un peu trop longues qui tombaient près de son nez, étrange chevelure argentée à l'instar de l'Astre de la Nuit. « Khaeleesi, il y a une femme au Palais qui désire vous voir. » - « Qu'elle prrenne rendez-vous. » - « Ce fut ma réponse. Je crois que ce n'est pas une Sirène. Elle a dit s'appeler Elias Tombe-Etoiles ou quelque chose comme ça. Elle a parlé en langage commun, je n'ai pas tout à fait compris ... » Vanille, pensive, habilla tranquillement son fils. « Tombe-Ciel ? » demanda-t-elle avec un détachement proche du désintérêt. « Oui. Oui, c'est cela même. Je pense qu'elle restera quelques temps dans le Hall. Désirez-vous que les Sentinelles la chassent ? » - « Je me charge de son cas. » - « Bien Majesté. » L'Ondin se retira dans une révérence. Seule avec son enfant, Vanille soupira, encore. Elias Tombe-Ciel. Elias. Cette chère Elias. L'époque de troubles semblait propice au retour des fantômes d'autrefois. Bride d'autrefois, dans un moment de fragilité et d'inscousciance, une jeune égarée avait trouvé force et réconfort auprès de la bienveillance de la sulfureuse Sirène, toujours sage et bonne conseillère. C'était il y a bien longtemps. Vanille ignorait, encore aujourd'hui, pourquoi elle avait du agir de la sorte. Elle s'était contentée de suivre ses propres volontés, murmures d'un futur, écho d'un lendemain qui l'implorait de trouver la voyageuse instable.

Puisqu'il le fallait bien. « Je ne m'attendais guère à te revoir, Elias. Encore moins ici et maintenant. » Vanille souriait. Ses longs cheveux de cuivre et de sang descendaient jusqu'au creux de ses reins en boucles tourbillonantes. Un discret diadème d'or blanc et de pierres bleues ornait sa chevelure. Vêtue d'une légère robe de voiles blancs piquée de perles nacrées, sa gorge et ses épaules étaient laissées nues. La Dame des Abysses se tenait tout en haut des grandes escaliers. Ismaël, timide, se cachait derrière elle. « Comment vas-tu ? » Elegante, elle descendit lentement les marches, jusqu'à parvenir près de la Déchue aux cheveux blonds. Elle n'avait guère changé. Etait-il possible que ... ?
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