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 [LDM] ~ Le Choix des Dragons ~ [Mai/Juin]

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Dim 04 Mai 2014, 15:21




Le Choix des Dragons

[LDM] ~ Le Choix des Dragons ~ [Mai/Juin] 558133Sanstitre

Draguial, un domaine immense principalement consacré à l'élevage de dragons ! Le portail d'entrée sur le domaine est en fer forgé possédant le signe de Draguial dessus : deux dragons face à face ayant, entre eux, un ''D''. Une fois cette grille passée, un long chemin bordé de rosiers accompagne les visiteurs vers l'imposant château d'une majestueuse beauté presque irréelle, du lierre vient même grimper sur les murs. Bien sûr, à un moment le chemin se sépare en deux, un se dirigeant vers la grande porte en bois massif qui marquait l'entrée du château lui même, et l'autre qui se dirigeait directement vers le grand jardin du domaine. Un ruisseau se balade en plein dans le parc, se déversant par la suite dans un immense lac.

La maîtresse du château à ouvert les portes de Draguial pour une occasion unique et très spéciale. Certaine fois, ce sont les personnes qui viennent ici pour choisir et acquérir un dragon. Mais, un bon nombre de dragons ne supportent pas l'idée d'être des sortes d'esclaves et préfère donc choisir leur propre maître. Alyska souhaite absolument que les dragons de son élevage trouvent enfin chacun un maître qui pourra développer leurs facultés et prendre soin d'eux. C'est la raison de l'ouverture des portes du château. Les dragons sont tous rassemblé dans le grand parc de Draguial, ils n'attendent qu'à choisir la bonne personne.

Explications


Ces dragons sont spéciaux, comme vous l'aurez comprit ce sont eux qui choisissent leur maître et non l'inverse. Pour savoir si l'un des dragons vous a choisi, c'est très simple, il n'essayera pas de s'échapper en vous voyant. Soit il essayera de vous attaquer, soit de jouer avec vous, ou tout simplement chercher un contact physique et bien d'autres signes de sa part.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me mp !

Gain

Au choix :
¤ Un dragon sans pouvoir ~ 1800 mots
¤ Un dragon doté d'un pouvoir ~ 2500 mots

Note : les dragons ne volent pas naturellement, ils doivent en avoir le pouvoir.

Liste des dragons Ici !
N'oubliez pas de mettre la description de votre dragon et le codage à la fin de votre post.


PNJ que vous trouverez
[LDM] ~ Le Choix des Dragons ~ [Mai/Juin] 171817Sierra

Sierra ~ Elfe


Sierra est une elfe possédant de longs cheveux blonds et des yeux marrons foncés. Elle est vêtue d'un pantalon large noir et d'un simple tissu vert foncé autour de sa poitrine. Elle très gentille et serviable, ce n'est pas pour rien qu'elle est l'assistante d'Alyska. Elle n'hésitera pas à venir vous voir si vous avez un problème ou tout simplement pour parler avec vous. Si vous avez des questions sur les soins particuliers à donner aux dragons, c'est à elle qui faudra s'adresser. Elle vous donnera tout les renseignement qu'elle puisse vous donner.

[LDM] ~ Le Choix des Dragons ~ [Mai/Juin] 306324Emoree

Emoree Taiji ~ Humain


Emoree est un humain appartenant à la famille Taiji. Il porte un tee-shirt noir à manches longues, un pantalon noir moulant. Il passe très souvent sa main dans ses cheveux noirs mi-longs pour les ébouriffer. Ses yeux sont d'un vert foncé profond. C'est vrai que d'apparence il paraît très associable alors que c'est tout le contraire ! Il aime parler avec les gens et n'hésitera pas à les aider lorsqu'il y a un problème. Comme par exemple si vous avez un problème avec votre dragon, il viendra vous aider sans rechigner !

Récapitulatif des Gain


Slania de Yoskelïs => FAIL
Mircella Rumblee => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Aëran =>  Un dragon avec un pouvoir [OK]
Cemilia An'Thyr =>  Un dragon avec un pouvoir [OK]
Alyska => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Morvan => Un dragon avec un pouvoir FAIL : Ta fiche est une catastrophe en codage depuis le problème forumacitf, c'est impossible de se repérer. Il en faut une neuve.
Aaliah Z'Odra => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Milady Madley => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Maelstrom => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Setho => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Léto => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Kohei Emon => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Vanille => Un dragon avec un pouvoir [OK]
Crystallus Krýstallos => FAIL


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Dim 04 Mai 2014, 15:25

[En cours d'Ecriture !]
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Dim 04 Mai 2014, 17:27

Les dragons. Quelles belles bêtes ! Il arrivait souvent à Mircella de rêver d'en être un. Elle volait, elle savait voler mais.. mais quelle classe, ces dragons. De belles écailles, de grandes ailes, des créatures si majestueuses et pourtant si dangereuses. C'est pour ça qu'elle les aimait. Pour leur coté doux, affectueux, et leur coté sauvage en même temps. Son truc à elle, ce n'était pas d'avoir quelqu'un de soumis à ses côtés. Et quelqu'un de totalement rebelle ne lui irait pas non plus. Ceci expliquant cela, elle s'était retrouvée avec une Dullahan totalement timbrée à ses côtés. Julia faisait parti de ces personnes qui vous agacent, vous donnent envie de vous taper la tête sur les murs, vous inquiètent, vous rendent dingue mais vous vouent une affection et une loyauté sans égal. L'elfe ne comptait plus le nombre de fois ou le comportement de la Dullahan dépassait l'entendement mais qu'elle l'aimait quand même. Les deux jeunes femmes vivaient ensemble depuis déjà quelques années, et si les premières semaines étaient complètement catastrophiques, leur situation semblait s'être grandement améliorée. Comme deux amies, non, comme deux sœurs. Il leur arrivait de se regarder, de se sourire, et de se comprendre sans même parler. Deux meilleures amies, s'entendant comme chien et chat.

Mircella se rêvait oiseau, dragon. Voler ne la faisait plus autant rêver depuis qu'elle savait comment faire : elle voulait plus. Elle se voyait déjà sur le dos d'un grand dragon, parcourant les cieux à la recherche de trésors ou juste pour faire une balade. Elle l'imaginait grand, beau, flottant dans les airs comme s'il y fut né. On pouvait croire qu'elle pensait à son grand amour, mais non, c'était bel et bien à une de ces énormes bêtes qu'elle pensait. Et les petits dragons ! Oh mon dieu que c'était adorable. Elle se souvenait en avoir déjà vu voler ici et là. C'était si.. si beau.. « Mircella ! Arrête de lire et relire ce bouquin sur les dragons ! Tu vas devenir folle. Et puis ça fait peur ces grosses bêtes.. T'as jamais lu que dans les contes, c'est eux qui empêchent les jolies et gentilles princesses de retourner chez leur famille ? ». L'elfe leva les yeux de son livre et, le posant à plat sur son bureau, entreprit de répondre à la Dullahan. « Et toi, il ne t'est jamais venu à l'esprit que la très chère famille des princesses les ont abandonnées à leur propre sort dans leur château ? Et si il n'y avait pas le dragon, qui sait si le prince charmant serait venu au secours de la princesse ! Qui va traîner dans un château effrayant pour le plaisir, dis-moi ? ».

Julia resta bouche bée. Elle n'avait aucun argument contraire, et elle n'avait pas franchement la tête à en trouver un. Elle se contenta alors de croiser les bras, comme légèrement vexée. « Allons, Julia.. Je t'aime beaucoup plus qu'un dragon et tu le sais. Mais ne m'en veux pas, j'ai toujours rêvé d'en avoir un à mes côtés. Déjà petite j'étais obsédée par cette idée. Maintenant que j'ai peut-être l'occasion d'en trouver un, n'agis pas comme ça. ». La Dullahan se retourna brutalement, comme apeurée. « Et si il me mange, ton dragon ? Tu vas faire quoi ? Tu vas le garder et m'oublier comme la pauvre condamnée à mort que je suis ? ». L'elfe prit la petite sur ses genoux et la serra fort contre elle. « Arrête de dire des bêtises, voyons.. Les dragons ne mangent pas les gens, c'est dans les contes pour enfants que je te lis, ça. D'ailleurs, je vais arrêter de te lire ceux-là, tu vas en faire des cauchemars. Et tu sais, si un jour j'ai un dragon, il faudra qu'il t'accepte et que tu l'acceptes dans notre vie avant toute chose ! ». Adorable. Il n'y avait aucun mot qui décrivait mieux la petite Julia que celui-ci. Elle posa ses petites mains sur celle de l'elfe, alors joyeuse. Personne n'allait la remplacer. Elle se sentait heureuse, et surtout unique.

« Tu voudrais un dragon comment, Mircella ? Tu peux me le dire ! ». Surprise par cet élan de curiosité, la jeune femme se mit à réfléchir, tout en caressant les cheveux blancs de la petite. « Je ne sais pas trop, Julia.. Tu sais, je pense que ça se sent. Je ne vais pas prendre un dragon d'une telle couleur car je préfère cette couleur à une autre, comme je ne choisirais pas un bouquin à sa couverture. Tout comme il ne faut pas croire que tous les beaux garçons sont gentils ! » Elle s'arrêta pour lui tirer la langue avant de reprendre. « Non, vraiment. Je pense qu'en le voyant, je saurais que c'est celui-là. Ce sera évident. Comme quand je t'ai vue. Bon, tu ne m'as pas trop laissée le choix, mais je te rassure, j'ai adoré chercher ta tête. » La jeune femme explosa d'un bon rire franc avant de reposer la petite par terre. Elle chérissait ces petits moments de complicité avec elle.

La jeune femme se leva de son siège et alla ouvrir une fenêtre, pour laisser entrer les rayons de soleil. Elle respira l'air frais une bonne fois,comme pour se souhaiter courage pour la journée. « Vas te laver, Julia. Nous sortons, regarde comme il fait beau ! ». Et comme une enfant à sa mère, elle lui répondit joyeusement. « Ouiiiii, j'arriiiiiiiveeee ! ». Mircella coiffa ses cheveux devant son miroir, un sourire béat aux lèvres. Elle enfila ensuite une jupe marron et un haut beige, prit son arc et son carquois sur son dos et se posta devant la porte. La petite ne se fit pas attendre et déboula les escaliers, les cheveux en bataille et habillée tout en blanc. « Oh, mais tu vas illuminer les gens, Julia ! Regarde toi un peu. » Elle riait. « Des cheveux blancs, des habits blancs, une peau presque toute blanche. Tu aurais presque l'air d'une petite fille pure et innocente comme ça, tu sais ! ». La Dullahan écarquilla les yeux et se mit à bouder. « Ohhh, j'espère te faire plaisir et regarde ce qui se passe ! ». L'elfe riait aux éclats, elle n'en pouvait plus. Elle attrapa la brosse et se mit à coiffer les cheveux de la petite avant de la rassurer. « Tu es ravissante, je disais ça pour rire. Et je préfère te voir porter du blanc que du noir, tu le sais bien. ». Elle lui prit ensuite la main et elles se dirigèrent ensemble dans une direction inconnue.

Julia avançait, serrant la main de son amie de toujours. Elle s'arrêta alors devant une grande pancarte pendant que Mircella la tirait, n'ayant visiblement pas remarqué qu'elle s'était arrêtée. « Mircella ! Viens-voir, viens-voir ! C'est pour toi ! ». L'elfe se retourna et se rapprocha de la pancarte afin de pouvoir la lire. « Draguial vous ouvre ses portes ! Un grand choix de dragons s'offre à vous ! Ou plutôt.. un grand choix de personnes comme vous s'offrent aux dragons. Venez voir par vous-même ! ». Les yeux de l'elfe pétillaient, comme ceux d'une enfant. Julia la regardait, visiblement heureuse de sa découverte. « Avoue, tu serais passée à côté sans même le voir ! Qu'est-ce que tu ferais sans moi hein ! ». Elle bomba le torse, fière d'elle et franchement elle avait de quoi. Cependant, elle n'eut le temps que d'entendre un petit « Merci, Julia ! » que l'elfe l'avait embarqué dans ses bras et s'était mise à voler. A faible altitude car elle ne voulait pas s'écraser au sol dû à son manque de contrôle de ses pouvoirs, mais elle volait. Dieu sait qu'elle aurait voulu virevolter dans les airs mais elle se contenta de sentir le vent caresser son visage doucement afin de ne pas perturber la Dullahan qu'elle tenait dans ses bras.

Cette dernière la regardait, guillerette. Elles allaient avoir un dragon ! Cette idée qui quelques minutes auparavant la déprimait la rendait tout à coup joyeuse. Elle se disait simplement que ce qui faisait le bonheur de sa maîtresse devait faire son bonheur à elle aussi. Elle n'allait pas la bouder de vouloir un compagnon de plus à ses côtés et si ça commençait comme ça, qu'est-ce qui allait se passer quand elle aurait un petit ami hein ? Un petit ami. Julia s'amusa à l'imaginer dans sa tête pendant le trajet. Elle ne le voyait pas méchant, non. Mircella n'était pas du tout du genre à aimer les mauvais garçons, elle serait plus en train de le corriger toutes les trente secondes pour ses manières ! Quelqu'un de poli, déjà. Sinon ça irait pas. Ensuite.. Julia ne s'y connaissait pas trop en amour à vrai dire. Quelqu'un de gentil, qui prendrait bien soin d'elle. Qui l'aimerait, tout simplement. Après, physiquement.. Bah, vu que l'elfe n'avait jamais eu d'amoureux, elle ne pouvait pas trop juger. Elle haussa les épaules. Pourquoi y penser maintenant ? La seule chose qu'elle espérait c'est qu'il la ferait vivre une vraie vie de princesse. Comme dans les contes. Qu'il viendrait la sauver, qu'ils se marieraient et auraient beaucoup d'enfants. Elle se mit à rire doucement. L'idée d'être remplacée n'existait manifestement plus dans son petit esprit dérangé.

L'elfe volait depuis déjà quelques minutes quand elle se posa au pied du château. Elle n'avait pas eu à trop s'épuiser : de leur maison ça ne se trouvait pas trop loin. Elles s’arrêtèrent devant le portail d'entrée quelques secondes pour l'admirer. Ça, c'était du château ! Elle observa quelques secondes l'allure générale du château et poussa la grille pour rentrer. Pas un seul grincement alors que le portail s'ouvrait, pas un seul son. C'était un peu effrayant, puis elle s'aperçut qu'une vingtaine de personnes se trouvaient déjà à l'intérieur. Perdue dans un si grand endroit, elle suivit la foule, se disant qu'ils venaient tous pour la même chose qu'elle. Mircella regardait un peu partout autour d'elle, émerveillée. L'allée, bordée de rosiers, lui donnait l'impression d'être une princesse. Julia la suivait de près, cherchant déjà des dragons du regard. La nature n'avait jamais été son truc, elle se forçait un peu pour faire plaisir à l'elfe parfois mais qu'on ne s'attende pas à un compliment venant vraiment d'elle.

La seule chose qu'elle osa demander à son amie fut « Eh, tu crois pas que ça doit prendre trooop longtemps de prendre soin de ces fleurs toute l'année ? Déjà que s'occuper de dragons ça doit être difficile, je me demande il y a combien de monde dans ce château, et combien la gérante à de sous dans son porte-monnaie ! ». L'elfe haussa les épaules et ébouriffa la tête de la Dullahan en réponse à sa question. Le chemin se sépara ensuite en deux, déstabilisant la jeune femme. Elle ne savait plus qui suivre : certains entraient dans le château, d'autres allaient vers une sorte de parc.. Ou étaient les dragons ? Elle se retrouva alors bien embêtée pendant qu'elle bloquait tout le monde derrière elle. Ou aller ? Ou aller, enfin ? Une voix la sortit de sa panique. « Si vous cherchez les dragons mademoiselle, ils sont dans le parc. ». L'elfe se retourna, alors soulagée, pour remercier la personne et se rendit compte qu'elle se trouvait en face d'une.. d'une elfe. Mais pas n'importe quelle elfe, elle lui ressemblait beaucoup. Enfin vous me direz, des elfes aux cheveux blonds il y en a plein.. Mircella s'inclina pour la remercier et s'en alla en courant vers les dragons : il n'y avait pas de temps à perdre.

Puis, une fois arrivée dans le parc, elle s'arrêta pour l'admirer. Un ruisseau passait juste devant ses pieds. Elle l'enjamba et s'avança d'un pas guilleret vers les dragons présents. Si certains couraient dans tous les sens quand on essayait de s'approcher d'eux, l'elfe remarqua que d'autres jouaient avec les visiteurs, se collaient à eux ou même les attaquaient. Elle osa approcher un dragon de couleur verte, un peu dans son coin. Mais à sa grande surprise, ce dernier n'alla pas chercher du réconfort chez elle et se contenta de la fuir le plus vite possible. Résignée à l'idée de lui courir après, elle soupira. Et si elle était venue ici et qu'aucun dragon ne voulait d'elle ? Elle ne comprenait pas. Elle n'était pas une mauvaise personne pourtant.. Julia serra la main de sa maîtresse, comme pour lui redonner le sourire. Elle aussi, observait les dragons présents un peu partout. Elle en cherchait un beau, un majestueux, un imposant ! Comme dans les contes en fait. Bon, y'en avait pas des masses déjà, mais c'est pas comme si une légende vivante allait se poser juste devant eux en leur disant « Hé, coucou, tu viens me ramener chez toi ? ». La Dullahan se mit à rire doucement en imaginant la scène alors qu'elle se faisait un peu tirer par Mircella, visiblement un peu déçue de s'être pris un vent alors qu'elle voulait juste réconforter un dragon.

Elle ne l'aurait même pas ramené chez elle s'il n'avait pas voulu, mais le pauvre semblait si effrayé.. Il l'était toujours d'ailleurs, se cachant derrière un arbre. Elle espérait alors de tout cœur qu'il trouverait un maître qui lui plaise, tandis qu'elle marchait, déprimée. « Mircella, Mircella ! Regarde celui-là ! ». L'elfe redressa les yeux, alors peu convaincue. Un dragon plutôt moyen se trouvait devant elle, presque tout rouge. Enfin, plutôt moyen.. Il faisait déjà largement plus que la taille de l'elfe et encore pire pour Julia ! Il n'avait pas d'écailles mais seulement des plumes et semblait regarder le monde d'un air dédaigneux. Plutôt hautain hein.. Tout d'abord, l'elfe ne s'en approcha pas. Elle se dit que c'était peine perdue et commença à marcher vers la sortie du parc. Après tout, pourquoi rester si même la motivation n'était plus au rendez-vous ? Mais Julia refusa de la laisser partir. Elle la tirait, de sa faible force, en arrière. Mais rien à faire. Mircella partait.

Une grande ombre plana ensuite sur la jeune femme, et son propriétaire se posa devant elle. Le dit-dragon rouge s'approchait d'elle, comme pour la faire reculer, et ça marchait. L'elfe reculait doucement, comme terrorisée par l'immense créature qui se trouvait devant elle. Elle trouvait toujours les dragons aussi beaux, mais les imaginait-elle aussi effrayants en même temps ? La bête approcha sa tête de celle de l'elfe alors au sol. Mircella se sentit partir quand Julia la réveilla. Le dragon frottait sa tête chaude doucement contre la joue de l'elfe, comme pour la réconforter. Comme s'il lui disait qu'il y avait bien quelqu'un qui voulait d'elle dans ce monde.  Un rire se fit alors entendre.

« Eh bien, je vois que j'ai bien fait de vous orienter vers le parc, regardez-vous, de vrais tourtereaux ! ». L'autre elfe blonde aida alors Mircella à se redresser et lui sourit. « Je me suis sentie mal en vous voyant partir si déprimée, je me suis dit que je n'aurais pas du vous emmener ici. Mais à ce que je vois, vous avez trouvé chaussure à votre pied, et ce petit gars à l'air bien heureux ! ». L'elfe balbutia quelques mots, encore perturbée par ce qui venait de se passer. « Il.. il a un nom ? ». « Oh, oui. Ce n'est pas un de nos plus jeunes pensionnaires, nous avons bien dû lui donner un nom pour le garder. Il s'appelle Viserion. J'espère que ce nom vous plaît, car ce dragon est à vous ! » Julia se mit alors à applaudir et sautiller en l'air pendant que sa maîtresse se trouvait dans un véritable état de choc. « A.. A moi ?.. » « Eh bien oui. Il a l'air de vouloir rentrer avec vous, ça se voit non ? ». Viserion se frottait alors à l'elfe, ses plumes réchauffant la jeune femme. Elle lui caressa alors la tête et l'emmena chez elle. Chez eux.

Gains et nombre de mots:
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Mer 07 Mai 2014, 12:09






J’étais maintenant installé à Drosera depuis longtemps. Enfin tout est relatif, mais j’avais l’impression d’avoir toujours vécu ici. Je vacillai entre la petite maison où nous avions les malades et la maison de ceux qui m’avaient pris sous leurs ailes. Ce fût un petit matin où la pluie commençait à peine à tomber, que Lindile vint me voir alors que je pensais un patient :

« Aëran ! » cria-t-elle dans tout l’établissement « mais t’es où ?! »

Le patient me regardait en en riant :

« aaah les femmes… »

Je hochais un sourcil, que voulait-il dire par là ? Lindile vint alors à notre rencontre, bien heureuse de m’avoir enfin trouvé :

« Tu te cachais où quoi ? » me dit-elle en me poussant un peu, je finis de panser mon patient et me relevai de toute ma hauteur :

« Tu vois bien que j’étais occupé ? » lui répliquai-je en rangeant le tout

« Les portes de Draguial ont ouvert ! Ils nous autorisent à y entrer pour y trouver un dragon, s’il nous choisis, il est à nous ! » Me dit-elle en sautillant sur place

« Et qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? On va le mettre où ton dragon pourrit là ? Dans ta chambre peut-être ?? » Je murmurai alors : « t’es vraiment inconsciente hein … »

Elle me fit alors me retourner et me dit furieusement : « Père ne veux pas que j’y aille sans toi, alors crois moi que je ne suis pas la plus heureuse de me coltiner un homme qui n’arrive même pas à soulever une misérable épée si il devait me protéger »

Je lui souris et la provoqua :

« Ce n’est pas avec ce genre de propos que je t’accompagnerais… »

Venant d’une famille qui était loin d’être pauvre et étant fille unique, elle me fit un caprice phénoménal où tous les malades furent les spectateurs de la scène :

« C’est pas juste ! » cria-t-elle en tapant des pieds « De toute façon j’irai toute seule ! T’es un crétin ! C’est grâce à moi si t’es ici ! Tu devrais plutôt m’obéi… » Je lui mis la main sur la bouche avant qu’elle ne dise plus de bêtises et qu’elle regrette ses paroles à mon égard après coup…

« Un simple : « tu m’accompagnes S’IL TE PLAIT ? » oui ces derniers mots sont important si tu veux vivre dans une société un minimum socialisé, cela m’aurait amplement suffi, mais venant de toi, je suppose que cela était trop demandé »

Tard dans le soir, lorsque je revins de mon apprentissage de médecin, je préparai mes affaires pour enfin partir à Draguial. Elle ne m’avait pas convaincu, mais après cela, son père était venu me voir, me demandant de l’accompagner, je ne pus refuser.

C’est ainsi que je dois faire le chemin jusqu’à l’antre des marées, Nóm sur mes épaules et la pimbêche à côté de moi. Nous nous retrouvâmes alors devant les grandes portes en fer forgé avec un grand insigne magnifiquement sculpté. J’entrai alors avec Lindile, Nóm resta près de moi, sentant surement les dragons pas loin. Les roses qui ornaient le chemin étaient magnifiques, tout autant que le château d’ailleurs. Je tournai alors la tête et vis la pimbêche courir vers un garçon aux cheveux noirs, je me tapai la tête avec la main : irrécupérable. Je m’avançais alors vers eux, et vis que Lindile se rehaussé la poitrine… elle espérait quelque chose peut être ?


« Moi c’est Lindile, je suis venu voir les Dragons » dit-elle avec sa voix de charmeuse  
Je vins alors casser toute l’atmosphère en disant derrière elle et en lui mettant la main sur la tête :


« Et moi je suis le baby-sitter, j’accompagne la d’moiselle » elle donna alors un coup de tête pour se débarrasser de ma main. Je lui souris à pleines dents, j’étais fier de moi.

L’homme aux cheveux noir dit alors en pouffant : « Oui je vois pourquoi… » Je lui souris également, car il avait compris le jeu de charme de Lindile. Il nous montra alors le chemin et nous dit que Sierra pourra nous aider si besoin est.

Pendant que nous marchions, Lindile bouda, je lui dis alors :

« Si ça se trouve, c’était un gros pervers dégelasse » je pouffais alors, car il n’en avait pas l’air

« Ah ah ! » dit-elle ironiquement « t’es fier de toi en plus ! »

« J’ai été pratiquement forcé à t’accompagner, j’ai bien le droit de m’amuser moi aussi » répliquai-je en reprenant mon sérieux « T’as cas être moins bête, ton Père t’aurait laissé y aller seule si tu étais un peu plus mature»

« La ferme, je te rappelle que je suis plus âgée que toi… » répondit-elle

« Mais c’est bien le problème… » Raillai-je

Nous arrivâmes alors à un grand parc où certains dragons mesuraient plus de cinq mètres ! Il y avait également à certains endroits des œufs et des petits bébés qui marchaient maladroitement dans l’herbe. Lindile se mit alors à courir, ce qui fâcha quelque peu la mère des petiots, l’arrêtant dans sa course en s’interposant de tout son haut : *mais qu’elle idiote* pensais-je. Je m’avançai alors calmement vers elle, et une jeune Elf aux cheveux blonds vint nous voir :

« Jeune fille ! Évitez de courir ainsi près des bébés, vous risqueriez de vous faire attaquer par une des mères »

« Je m’en occupe » dis-je en prenant Lindile par le bras et la tirant vers la femme blonde : « Par hasard, où se trouve les plus inoffensifs et petit des dragons ? » je lui chuchotai alors : « c’est pour elle… »

« Oh je vois… eh bien, là-bas »

« Merci bien » lui répondis-je en souriant.

Nous nous avançâmes alors vers les petits dragons, tellement mignons que j’en étais presque attendri. Elle prit dans les bras un dragon tout pelucheux qu’elle cola contre sa poitrine, ses yeux lui sortaient presque de la tête ! J’avais pitié pour lui. Il la repoussa alors fort et s’enfuit :

« Je crois que ça veut dire qu’il ne veut pas de toi » riais-je

Je sentis alors une présence à côté de moi et Nóm fit un cri strident. Je sursautai et vis à mes côtés un bébé dragon. Celui-ci devait faire un mètre, surement allait-il grandir davantage. Il me regarda avec ses yeux noirs et soudainement éternua. Un petit éclair lui sortit alors de la bouche et une grosse goute de morve lui pendait sur le museau : *dégelasse*. J’enlevai mon haut et lui essuya la morve, lui louchant dessus comme un idiot. Je le jetai alors plus loin et un autre petit dragon pelucheux vint se coucher dedans… euh… dégelasse. Oui encore. Le bébé vint alors poser sa tête contre mon torse, ronronnant presque. Je le poussai avec mes mains :

« nan nan nan, pas moi »

Je crois qu’il n’avait pas bien compris, car je le vis lever les fesses et balancer sa queue comme un chien, voulant probablement jouer avec moi :

« Non… » Dis-je en balançant ma tête, comprenant très bien qu’il voulait me sauter dessus. Même pas le temps de dire quoi que ce soit d’autre qu’il me sauta dessus comme un fou. Je tombai à la renverse et pria pour ne pas qu’il me lacère avec ses griffes ou me déchire avec ses dents. Mais non, il se contenta juste de me lécher. Je vis Lindile s’avancer comme une furie :

« C’est moi qui suis venu chercher un dragon ! Pas toi ! » Elle le poussa alors violemment, mais il ne bougea pas d’un pouce, ce qui me fit doucement rire. Il se mit alors à éternuer et Lindile se pris une volée de morve dans la tête plus un coup de jus ! Ce qui fit danser ses cheveux en l’air.  J’éclatai tellement de rire que la jeune Elf blonde vint à notre rencontre :

« Je suis vraiment navrée ! Celui-ci est malade, il éternue sur pas mal de gens ces jours-ci ! »

« Comment s’appelle-t-il ? » dis-je en lui caressant le museau, toujours à terre

« Erak » me sourira-t-elle, elle se rendit alors compte que j’étais torse nu et me dit : « mais où est votre chemise ? »

Je pointai alors du doigt le lambeau que celui-ci était devenu auprès des petits dragons, en plus d’être plein de morve :

« Je vois… »

« De quelle nature est-il ? » lui demandais-je en poussant un peu le bébé dragon pour me lever.

Elle vint alors poser sa main dessus et me répondis :


« Eh bien, c’est un dragon de foudre, c’est encore un bébé, je doute qu’il veuille vous suivre… »

J’étais un peu peiné par ses dires, il me plaisait bien ce petiot. Il vint alors reposer sa tête sur mon torse et je lui murmurai :

« Tu m’emmènes à ta mère ? »

Il releva alors la tête et la pencha sur le côté. Il remuait alors frénétiquement la queue et fit un petit cri en partant. Ne le suivant pas, la femme aux cheveux blonds me poussa et me dit :

« Mais suivez le bon sang ! »

Je ne me fis pas prier, abandonnant Lindile avec les petits dragons.

Je m’arrêtai net à la vue de ce grand dragon de foudre. Elle me regardait d’un air septique, ne comprenant surement pas ma venue avec sa progéniture. Il s’avança alors vers sa mère, tout fier de lui, et poussa des petits crie. Quelques secondes plus tard, la dragonne se leva de toute sa hauteur et me hurla dessus comme une furie. Je reculai d’un pas, prêt à me battre, mais le petit dragon vint s’interposer entre nous. Elle le poussait alors avec son museau et approcha dangereusement de moi. Elle devait faire dans les huit mètres.  Elle tenta alors de m’écraser avec ses énormes pattes, je l’esquivai de justesse, me frôlant à peine. J’en étais maintenant persuadé, le fait que son petit se soit épris de moi ne lui plaisait pas du tout.  C’est ainsi que débuta notre combat, le petit dragon resta derrière elle, ne prenant part ni pour moi, ni pour elle. J’enroulai ses pattes avec mes ronces, la faisant basculer, elle essayait vainement de me mordre, je l’esquivai, et tout cela pendant des minutes entières. Vint alors la jeune Elf avec le jeune homme aux cheveux noirs. Lui m’empêcha d’attaquer, me prenant fermement part les épaules, tandis que la jeune Elf tentait de calmer la mère. La dragonne nous donna alors un coup de queue qui nous éjecta littéralement tous les trois. C’est alors que le petit dragonnet s’interposa entre moi et sa mère qui approchait pour mettre un terme à mon existence. Il cria, ou plutôt tenta de faire le même rugissement de sa mère. Il tapa donc des pattes tout en braillant, signe de son mécontentement. Sa mère souffla alors bruyamment et se mit en boule près de ses autres enfants. La jeune Elf blonde m’aida à me relever, le regard peiné :


« Sa mère vient de le renier… » Me dit-elle

Je vis le petit dragon brailler, comme s’il avait perdu quelque chose, comme s’il pleurait. Un cri qui en réalité me fendit le cœur.  Je m’approchai alors de lui et m’agenouillai :

« Je suis désolé… » Lui murmurais-je

Il continua à crier, un crie qui fut porté par le vent. Les autres dragons alentour regardaient la scène, et un petit dragonnet vint poser sa tête contre ses écailles, tout de suite rappelé par sa mère. L’Elfe blond baissa un peu plus la tête, il venait d’être renié par tous. Sans réfléchir, je lui dis :

« Je le prends avec moi »

Lindile vint alors à notre rencontre, un dragon peluche dans les bras :

« Quoi ?! Et tu vas le mettre ou quand il fera 8 mètres de haut et crachera je ne sais quoi ?? »  Dit-elle en me jalousant

« Il est aujourd’hui bien assez petit pour habiter avec nous, je le mettrai dans la cour, par ailleurs, votre maison est bien assez grande. Lorsqu’il sera grand, il vivra dans la forêt, le temps que je trouve un endroit ou nous pourrions habiter tous les deux à Drosera » dis-je en me relevant et en la regardant

« Père ne sera pas content de cela » dit-elle en souriant

« Ton Père comprendra, je te rassure, puis… je suis celui qu’il préfère » répondis-je en la provoquant

« On verra cela à la maison… »

Je pris alors Erak avec moi. Il était ravi de ne pas être totalement abandonné et sautilla un petit peu partout autour de moi. La jeune Elfe m’expliqua comment m’en occuper et comment l’éduquer. Lindile resta silencieuse tout le long du voyage, son dragon peluche collé contre sa poitrine, ne voulant plus le lâcher. Je me demandai d’ailleurs si ce pauvre animal l’avait bien choisi ou si ce n’était pas plutôt l’inverse. Nous verrons au cours du temps si celui-ci tente de s’échapper et de revenir ici, peut être lui filerais-je un petit coup de main… allez savoir.
   
De retour à la maison, je vis que mon maître était débordé, je l’aidai alors une heure ou deux avec les malades, et j’eus enfin le courage de lui dire :


« Au fait, je ramène un dragonnet… » Dis-je avec hésitation

« Oui, Lindile m’a montré son adorable peluche » répondit-il en me souriant

« Je ne parlais pas du sien… »

« Je ne comprends pas… je croyais que tu n’en voulais pas… »

« Il m’a choisi, et à cause de cela il a été renié par tous, sa mère n’a pas du tout apprécié, je me suis fait attaqué… »

Il me regarda alors avec hésitation :

« Sans indiscrétion, de quelle race est-il ? »

« Eh bien… C’est un Dragon foudre… »

Il lâcha alors les outils qu’il avait dans la main, et les ramassa vite :

« Un dragon peluche choisie ma fille et toi c’est un dragon foudre… » il éclata de rire « cela ne m’étonne pas le moins du monde en fait » il me regardait alors et attendis que je parle, ce que je fis:

« C’est vrai qu’à la base je n’en voulais pas… Je culpabilisais un peu, c’est moi qui lui ai demandé de me montrer sa mère, pour me faire une petite idée de la bête… tu aurais entendu ses pleurs, ils m’ont vraiment touché… et il est tellement drôle ! Je crois que je mis suis déjà attaché »

« Dans ce cas là, pourquoi le rendre… j’accepte qu’il habite avec nous pour le moment, mais lorsqu’il grandira et qu’il n’y aura plus de place, tu devras ou partir de la maison pour trouver un endroit plus convenable, ou trouver une autre solution »

C’est ainsi que commença notre histoire, celle de Erak le petit dragonnet de foudre, et moi-même, l’Alfar qui n’avait nul par où aller.  

Spoiler:

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Code:
 

<center><fieldset style="background: #000000;-webkit-border-radius: 20px; -webkit-border-top-right-radius: 50px; -webkit-border-bottom-left-radius: 20px; -moz-border-radius: 50px; -moz-border-radius-topright: 50px; -moz-border-radius-bottomleft: 50px; border-radius: 20px;  border-top-right-radius: 50px; border-bottom-left-radius: 50px; text-align: justify; width: 600px; center; border-top: 2px dotted white;  border-bottom: 2px dotted white; border-left: 0px dotted white;  border-right: 0px dotted white; padding: 0px;"> <legend style="font-size: 25px; padding: 10px; color: WHITE; font-family: Georgia; text-transform: uppercase; text-shadow: 2px 2px 0px black; text-align: center;">Compagnon n°2</legend> <div style="display: block; -webkit-border-radius: 20px; -webkit-border-top-right-radius: 50px; -webkit-border-bottom-left-radius: 50px; -moz-border-radius: 20px; -moz-border-radius-topright: 50px; -moz-border-radius-bottomleft: 50px; border-radius: 20px; border-top-right-radius: 50px; border-bottom-left-radius: 50px; margin-left: -3px; background-color: #0A0A09; text-align: center; color: white;"></div> <p style="padding: 10px;"><blockquote>
[justify]♦  

[b][u]Prénom[/u] [/b]: Erak
<img src="http://i60.tinypic.com/357k31j.jpg" style="float:right;padding-left:5px; opacity:0.9" />

[color=#ffffff][b][u]Sexe [/u][/b]: Mâle

[u][b]Race [/b][/u]:Dragon de foudre

[u][b]Pouvoir[/b][/u] : Création de la foudre qu'il crache par la gueule

[b][u]Caractère [/u][/b]: Erak est un dragonnet très attachant. Sa curiosité est sans limite, il va même jusqu'à se mettre en danger pour la satisfaire. Il n'est pas très craintif, ce qui est un défaut en soit, car il pourra ne pas voir la dangerosité de la situation. Erak est un dragon très protecteur envers Aëran, se mettant souvent entre lui et son attaquant. Ayant été rejeté par sa mère, Erak a une grande peur de l'abandon et souvent, il vient coller son maître pour être sûr qu'il ne le laissera pas seul. Malgré cela, Erak est un dragon dominant, il arrive même qu'il mette au défit son propre maître.  


[b][u]Physique [/u][/b]: Erak est un dragon Bleue et noir. Ses écailles sont terne, mais lorsque celui-ci s'énerve, des petit éclair sorte de son coops et vienne l'illuminer. Ses pattes sont orné de griffes acéré, et dans sa gueules, ses dents sont aussi tranchante que l'acier. Tout au long de son corps, vous pourrez parfois observé de petite étincelle, néanmoins, il ne donne pas de coup de jus à son maître, sauf pour jouer bien sûr.    
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</blockquote></p></fieldset></center>


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Ven 09 Mai 2014, 18:25

Cemilia referma l’épais livre d’un coup sec, soulevant au passage un nuage de poussière qui la fit tousser. La saleté manifeste de l’objet qu’elle avait entre les mains ne la rebuta pas pour autant et elle rangea l’ouvrage dans l’étagère où ses compères l’attendaient avec impatience pour combler l’espace qu’il avait laissé, en se dressant sur la pointe des pieds pour l’atteindre. Un sourire satisfait éclaira le visage de l’orisha et elle s’épousseta les mains sur son pantalon de cuir.
-Viens, on s’en va, lança-t-elle à Asmaël d’un ton enjoué.
Le touncarn se releva en soufflant ostensiblement, mais emboîta le pas à sa compagne sans broncher. Cemilia rit discrètement devant l’humeur manifestement ronchonneuse du tigre, puis leva le regard vers le haut, pour avoir une vue d’ensemble sur le lieu dans lequel elle se trouvait. Le spectacle qui lui offrirent ses yeux lui coupa le souffle.
Elle se trouva à Draguial, dans la tour la plus haute de son château, qui abritait une immense bibliothèque. Cemilia n’était pas une grande amie des bibliothèques, en particulier depuis que sa claustrophobie avait la fâcheuse tendance à s’aggraver, mais rien n’aurait pu la retenir de venir en ce lieu magique.
Draguial était pour ainsi dire la forteresse des dragons, élevés dans ce vaste paysage dans un souci de satisfaire le moindre de leurs besoins ; Draguial était par la même occasion une pension pour les dragons s’étant liés à une personne qui n’avait pas les moyens de le garder auprès d’elle. Aussi, les seigneurs des cieux évoluaient dans cet univers naturel en toute liberté et en présence discrète mais constante d’humains.
En effet, celle qui permettait à ces bêtes de mener une vie si agréable n’était autre qu’une Élémentale, dont le nom était parvenu jusqu’aux oreilles de Cemilia : Alyska.
Mais ce n’était pas pour Alyska que l’orisha s’aventurait dans le domaine des dragons en ce jour, mais bien pour ces monstres ailés. En effet, il lui avait été murmuré dans une quelconque auberge plus ou moins miteuse que Draguial ouvrait ses portes de fer pour laisser libre accès à qui voulait, dans une tentative de se lier à un dragon. Et, en effet, Cemilia le voulait.
La fascination que l’orisha éprouvait pour les êtres des cieux n’avait cessé de croître depuis qu’elle en avait vu pour la première fois de sa vie, d’infinies années auparavant. L’immense pouvoir qui teintait chaque parcelle de leur être lui inspirait un immense respect, et la perspective de pouvoir partager la vie de l’un d’eux lui paraissait comme le plus grand des honneurs.
Aussi, elle s’était précipitée à Draguial dès qu’elle avait eu vent de cette ouverture exceptionnelle du domaine de ces animaux d’exception, et elle se trouvait à présent dans la plus extraordinaire bibliothèque qui fût.
Loin du traditionnel confinement et du silence de ses sœurs, la bibliothèque de Draguial accueillait en son centre une immense fontaine d’où jaillissait un joyeux trait d’eau en continu, emplissant le lieu d’un clapotis régulier et réjouissant. Dominant l’ensemble, une statue de glace, étincelante de mille feux et aussi cassable qu’inébranlable, représentait un dragon, véritable propriétaire des lieux ; ses ailes translucides étaient largement déployées, diffractant la lumière en un millier de rayons qui venaient illuminer les livres qui l’entouraient circulairement. Sa gueule, grande ouverte, découvrait une rangée de dents acérées comme des lames de rasoir en lançant un cri imaginaire.
Le fier port de tête de la bête, pourtant simple sculpture de glace, fit frémir le cœur de Cemilia dont l’impatience de se retrouver face aux homologues réels du dragon s’accrût encore. Son regard suivit les courbes folles que faisaient des plantes montantes, joyeusement verdoyantes, en s’entortillant autour de la fontaine, ajoutant une touche de couleur au tableau minéral.
L’insolite de la fontaine rendait la bibliothèque bien plus supportable à Cemilia qu’en temps normal – elle ne supportait lentement plus cette atmosphère étouffante et poussiéreuse – mais ce fut tout de même avec joie que la jeune femme quitta les lieux pour retrouver les larges couloirs de pierre du château.
Le château de Draguial était, lui aussi, en tous points différent d’un monument habituel : adapté à la présence imposante des dragons, d’immenses espaces avaient été creusés dans les murs afin de laisser passer les géants célestes sans mal. L’aspect du château en était donc curieusement altéré, le laissant troué comme du fromage. Et c’était précisément cette étrangeté qui plaisait tant à Cemilia.
La jeune femme dévala les innombrables escaliers du château aux marches rendues irrégulières par les centaines de pieds qui avaient peu à peu élimé la pierre sombre. Enfin, après ce qui lui parut une éternité, elle se retrouva enfin au pied du monument, marchant sur un chemin escarpé qui permettait de descendre de l’immense rocher qui soutenait le château. En levant le nez vers le ciel - en prenant le risque de se casser la figure au moindre faux pas – elle put voir des dizaines de dragons qui volaient haut au-dessus d’elle, remuant l’air de leurs ailes puissantes.
L’être entier de Cemilia frémit lorsqu’elle vit ces créatures mythiques, immenses et immensément respectables, qui sillonnaient le ciel sans se préoccuper de la petitesse humaine qui les admiraient des tréfonds de la terre à laquelle elle était fatalement liée. Seigneurs des cieux, régnant sur tous les royaumes, les dragons possédaient le pouvoir au creux de leurs pattes puissantes. Leur savoir était acéré par d’infinies années de vies, leur sagesse inébranlable. Ils étaient tout-puissants.
Tel était en tout cas le sentiment que Cemilia avait lorsqu’elle suivait du regard la course teintée d’une élégance nonchalante des créatures à travers les nuages. S’arrachant à sa contemplation, l’orisha reporta son regard sur ses pieds pour éviter de trébucher sur un quelconque caillou piégeur. Un sourire vint éclairer ses lèvres. Certes, les dragons étaient tout-puissants, mais ce n’était ni pour entrer un tant soit peu dans leur lumière, ni pour s’approprier leur pouvoir que Cemilia voulait se lier en ce jour avec l’une de ces créatures. Loin de là, jamais elle ne se plierait à l’absurde manie que les Hommes avaient de vouer un culte à ce qui leur était inaccessible, que ce soit la religion et sa douce parole, ou la simple et aveugle admiration d’autrui. Jamais la jeune femme n’avait éprouvé le besoin de référer son existence à celle d’un autre, et ce ne serait pas aujourd’hui qu’elle commencerait.
Non, la cause pour laquelle elle partait en ce jour sur les traces des dragons trouvait sa source dans la même raison qui l’avait poussée, une éternité plus tôt, à pénétrer dans le fantasmagorique Jardin Animalier pour rencontrer Asmaël : elle désirait un compagnon de route, un autre, avec qui elle créerait un lien solide, indestructible. Elle vouerait une loyauté indéfectible à son compagnon, elle parcourrait un bout du chemin de sa vie avec lui et, peut-être, bien plus.
Il ne tenait qu’à un dragon parmi les milliers de Draguial de faire le pas vers elle que Cemilia avait déjà effectué.
Un grognement d’Asmaël tira la jeune femme de ses pensées. Tournant le regard vers le touncarn, celle-ci perçut le mécontentement ostensible de son compagnon. Avec un sourire désolé, elle flatta gentiment les flancs clairs du tigre.
-Je sais que tu ne veux pas d’un nouvel ami, déclara-t-elle à son intention. Tu considères que tu me suffis, n’est-ce pas ? Mais là n’est pas la question, je t’adore et notre futur compagnon ne viendra pas te remplacer, il viendra étoffer notre sympathique petite troupe.
Cemilia s’arrêta au milieu du chemin et, tentant d’exprimer toute son affection pour Asmaël, commença à le caresser consciencieusement à ses endroits favoris en lui murmurant des mots doux. Mais le tigre ne semblait toujours pas satisfait et balançait sa queue d’un côté et de l’autre dans un battement irrité. Quelque peu désarçonnée, Cemilia cessa ses caresses et contempla son compagnon durant quelques instants. Elle admira son pelage épais et brillant, clair et bien soigné, détaillant les larges pattes dotées de redoutables griffes, pour le moment rétractées ; le large poitrail et les épaules puissantes, laissant entrevoir les muscles saillants sous sa peau. Enfin, son regard remonta vers les yeux d’un bleu limpide du tigre, et fut surprise de voir qu’Asmaël la fixait également, planta son regard acéré plongeant dans celui, bicolore, de l’orisha. Soudain, cette dernière s’exclama d’un ton surpris :
-Je comprends ! Asmaël, ne me dis pas que tu es… jaloux ?
Le touncarn souffla et se remit en marche, faisant mine d’ignorer la jeune femme qui riait aux éclats dans son dos. Finalement, Cemilia se redressa à son tour et rattrapa Asmaël qui ne lui accorda pas un regard. Si le tigre avait eu la faculté de parler, la jeune femme était persuadée qu’il lui aurait grommelé qu’ils n’avaient pas besoin d’une grosse bête telle qu’un dragon, qui ne servirait qu’à les faire repérer à des kilomètres à la ronde.
Pas faux, Asmaël, songea Cemilia avec un sourire.
Enfin, ils atteignirent le bas du rocher, qui les dominait à présent de toute sa renversante hauteur et projetait une ombre imposante sur eux. Cemilia se dévissa une dernière fois le cou vers le château qui se dressait impassiblement, puis bifurqua vers un immense espace, s’étendant sur des kilomètres à la ronde, où s’établissaient des enclos aux envergures titanesques, prêts à recevoir les dragons qui y habitaient. C’était par là qu’il fallait qu’elle se dirige si elle voulait avoir une chance de trouver son bonheur parmi les résidents de Draguial.
Après s’être renseignée à la bibliothèque du château, Cemilia avait déterminé quelles races de dragons lui semblaient les plus à même de lui plaire.
Il était clair qu’elle éprouvait une attraction sans pareille pour les immenses dragons, les bien-nommés Grands Dragons, dont l’envergure dépassait aisément les dix mètres. Parmi eux, les dragons naturels, aux couleurs évoquant le feuillage des arbres et l’univers de mystères qu’était la forêt, et les dragons de feu, à la cuirasse écarlate et dont l’élément maître s’exprimait sur son corps entier, avaient tout particulièrement retenu son attention. Néanmoins, se lier à un tel être représentait de grands risques lorsque l’on vivait au jour le jour comme Cemilia, à savoir notamment le danger de se faire repérer de loin par de quelconques hommes ou femmes animés d’intentions malveillantes ; sans oublier le fait que jamais un dragon d’une si grande taille ne pourrait pénétrer dans l’enceinte des villes, aussi cela n’était pas des plus pratiques, même si Cemilia n’était pas une grande adepte de l’urbanisation.
Aussi, la jeune femme se décida-t-elle à se diriger tout d’abord vers la parcelle de terre aride, volcanique et imprévisible qui avait été créée, par on se sait quelle magie, pour les dragons dont le mode de vie exigeait un tel paysage. C’était ici qu’elle trouverait, avec un peu de chance, ses fameux dragons de feu dont elle admirait tant les flammes qui brûlaient sans discontinuer sur leurs flancs.
Bientôt, les premiers habitants des lieux se firent voir : des puissants dragons de sable, d’intimidants dragons de sang et, enfin, des dragons de feu, superbes dans leur robe écarlate, meurtriers dès qu’une gerbe d’étincelles surgissait des tréfonds de leur gueule dardées de dents aiguisées comme des rasoir.
On voyait les dragons de loin, et Cemilia se résolut à s’approcher ; or, dès qu’elle fut visible aux yeux des créatures, celles-ci prirent leur envol à renfort de hurlements réprobateurs, lui signifiant qu’elle dérangeait leur calme. L’orisha les regarda partir, une nuance de déception de se faisant ressentir dans son esprit. Asmaël lui lança un regard qui signifiait bien à quel point il trouvait ces dragons prétentieux et indignes d’intérêt, ce qui fit rire Cemilia. Puis les deux camarades quittèrent la chaleur étouffante du royaume des dragons des déserts, et retrouvèrent avec soulagement le climat plus clément de l’enclos des dragons naturels.
Ici, l’univers paraissait infiniment plus agréable à l’orisha : les arbres se balançant paresseusement sous une brise légère, les petites créatures venant enrichir la faune et la flore de leur pépiement, gazouillement, gargouillement et autres bruits incessants ; elle était ici bien plus dans son élément que dans l’hostile aridité des terres des dragons de feu qui n’avaient pas voulu d’elle.
Le soulagement de Cemilia se transforma bien vite en plaisir, lorsqu’elle put observer à loisir les dragons naturels et leurs cousins bien plus petits, les mini-dragons, qui peuplaient cet enclos, évoluer dans leur environnement favori : elle put apercevoir de loin deux dragons, dont la couleur sombre et la peau humide qui brillait au soleil attestaient de leur appartenance à la race des marécages, qui enchaînaient les acrobaties aériennes, poussant des rugissements de joie et rendant les enjeux toujours plus élevés à mesure qu’ils prenaient de la hauteur, atteignant à présent les nuages.
Cemilia délaissa sa contemplation du joyeux couple de dragons et s’employa à tenter une nouvelle approche des animaux. Cette fois, elle avança prudemment, dissimulée par le couvert des arbres, et veilla à ne pas se faire remarquer par les dragons. Asmaël la suivait de près, aussi silencieux et invisible qu’une ombre.
Au moment où elle atteignait un rassemblement d’une dizaine d’immenses dragons naturels, Cemilia ressentit une présence à sa droite et tourna vivement la tête. Sous ses yeux étonnés apparut alors un dragon qui la regardait avec curiosité, nullement effrayé de toute évidence. Cependant, le dragon ne ressemblait en rien à ses comparses de la race naturelle, qui dominaient les environs du haut de leurs dix mètres ; le dragon qui se tenait devant Cemilia et Asmaël mesurait à peine quatre-vingt centimètres, et les écailles qui couvraient son corps semblaient luire dans la pénombre de la forêt d’une lueur dorée. En le voyant, Cemilia sentit une immense vague de bien-être déferler sur elle, et un sourire vint éclairer son visage lorsqu’elle comprit la cause de ce sentiment si soudain.
-Bonjour, petit dragon saint, murmura-t-elle à l’intention de la bête.
Celle-ci eut un petit cri semblable à un croassement et secoua sa tête ornée de deux cornes.
-Oh ! Une dragonne, alors ? devina Cemilia dont le sourire s’élargit.
Un mouvement de la queue hérissée de pics de la créature sembla signifier qu’elle avait vu juste. S’accroupissant lentement, sans geste brusques pour ne pas effrayer la dragonne qui s’était jusque-là montrée si sociable, l’orisha vint placer son visage à la même hauteur que celle de, pour ainsi dire, son interlocutrice, sans pour autant réduire la respectueuse distance d’une dizaine de mètre qui les séparaient. Asmaël, campé derrière sa compagne, ne broncha pas. Cemilia se mit à parler à la dragonne d’une voix douce, disant tout ce qui lui passait par la tête sans se soucier que cela ait un sens ou non. Son seul but était d’habituer la créature à sa présence, de la mettre en confiance en la familiarisant au son de sa voix. Petit à petit, sans s’arrêter de parler, elle entreprit alors de se rapprocher lentement de l’animal, avec des gestes infiniment précautionneux, attentive à ne pas laisser transparaître la moindre impatience.
La dragonne la regarda faire, parfaitement silencieuse, sa tête légèrement penchée sur le côté comme si elle écoutait avec attention le son de la voix de Cemilia. Son regard doré ne quittait pas les yeux de l’orisha, et cette dernière sentait l’indicible intelligence qui perçait dans ce regard qui reposait posément sur elle. S’efforçant de ne pas détourner son propre regard, la jeune femme poursuivit son manège, jusqu’à ce qu’elle parvienne à réduire la distance qui les séparait à quelques deux ou trois mètres seulement. À cet instant, la dragonne se mit brusquement en mouvement et amorça un geste pour reculer. Aussitôt, Cemilia se figea et cessa son manège. La dragonne l’observa quelques instants, semblant peser le pour et le contre, puis revint se placer face à la jeune femme, comme pour l’encourager à reprendre. Cemilia recommença à parler et, avec une terrible lenteur, à s’approcher.
Le jeu continua, alternant phases de subtile approche et d’immobilité statique où les regards échangés valaient bien plus que les paroles que Cemilia débitait continuellement sans vraiment y réfléchir. Petit à petit, un lien, fragile et timide, se formait entre les deux êtres.
Enfin, enfin, seule une cinquantaine de centimètres osant encore les séparer, Cemilia s’immobilisa définitivement et s’essaya à un exercice qui fit inconsciemment s’accélérer les battements de son cœur ; elle leva avec la même lenteur que précédemment son bras, approchant sa main de la tête de la dragonne. Voyant que celle-ci ne réagissait pas, l’orisha présenta sa main à la bête ; il appartenait à présent à elle de décider si elle voulait la humer ou la mordre.
Le cœur battant, Cemilia observa la dragonne tourner son regard vers la main, hésiter, approcher sa tête, la reculer, puis à nouveau l’approcher. Soudainement, elle ouvrit une gueule redoutablement armée de crocs pointus, et se saisit du poignet de l’orisha, vive comme l’éclair. La jeune femme n’osa plus bouger, un filet de sueur lui descendant le long du dos.
La dragonne fixait Cemilia, sa gueule enfermant toujours son poignet, et ne bougeait plus.
Les minutes s’égrenèrent avec une lenteur infinie, sans qu’aucune d’entre elles ne fasse le moindre geste.
Puis, sans qu’elle ait prévenu, la dragonne relâcha le poignet de Cemilia et baissa la tête pour la nicher dans la main de la jeune femme. Cette dernière soupira, un immense soulagement et une grande joie descendant sur elle. N’en revenant pas de son bonheur, elle caressa béatement les écailles rugueuses de la dragonne, qui ferma paresseusement les yeux.
-Tu t’appelleras Rae, déclara Cemilia à voix basse.
La dragonne sembla faire un signe d’approbation avec la tête et la jeune femme sourit.
À cet instant surgit Asmaël sur la gauche de l’orisha et vint s’asseoir auprès d’elle. De sa main libre, Cemilia lui gratouilla les flancs.
Il y eut un long échange de regards entre Asmaël et la dragonne puis, soudain, le tigre détourna les yeux et souffla longuement. Et cela semblait vouloir dire : « Au moins, celle-là n’est pas géante. »

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Sam 17 Mai 2014, 22:28


J'étais dans la bibliothèque de Draguial, elle était magnifique et si magique. Les rayons des livres étaient fait en bois vivant dont les rameaux bourgeonnaient s'ils n'avaient pas déjà entièrement fait leurs feuilles et leurs sublimes fleurs multicolores. Ces fleurs laissaient une odeur très particulière et enivrante, sans compter le sol qui était un immense tapis de verdure et de fleurs ne s’abîmant pas sous les pas. Au centre de cette galerie de livres, il y avait un merveilleux petit bassin délimité par un rebord en pierre tissé avec du lierre, au milieu du bassin il y avait une grande statue de dragon en glace éternelle. Mais cette bibliothèque était réellement immense, de plus les murs étaient totalement vitrés laissant apparaître un panoramique extraordinaire de Draguial. Surtout que la bibliothèque était dans la plus haute tour du château. Je laissais une douce lumière chaleureuse caresser ma peau. Depuis que je suis devenue l'Esprit Elémentaire de la Foudre, je sentais un lien très puissant entre moi et mon élément, mais également avec les autres. Surtout que je devenais de plus en plus perfectionnée dans l'art de la maîtrise élémentaire. Je maîtrisais entièrement la foudre, mon premier élément de prédilection. Je pouvais contrôler l'eau et fusionner avec elle, puis contrôler le métal et le créer aussi, et ensuite je pouvais contrôler le feu. Cela commencé à faire beaucoup, mais je ne comptais pas m'en arrêter là ! Mon but ultime était de maîtriser parfaitement les huit éléments des élémentals, sauf peut être la terre, mais sinon, je voulais être la première élémentale à arriver à cet objectif.

Je marchais tranquillement vers les immenses vitres afin de pouvoir regarder les personnes venues visiter Draguial. Oui, j'avais ouvert mon domaine dans l'espoir que les visiteurs viendraient pour en savoir plus au sujet des dragons, voir même en adopter un. Enfin adopter était un grand mot ! Puisque ce n'était pas les visiteurs qui devront choisir les dragons, mais bien les dragons qui choisiront les personnes avec qui ils souhaitent être. Oui parce que ces dragons sont assez spéciaux, ils détestent qu'on les oblige à rester avec quelqu'un, je leur ais donc offert la possibilité de choisir un partenaire qui sera digne d'eux et qui pourra développer pleinement leurs puissances respectives. Il faudrait peut être que j'aille voir tout cela, voir si tout ce passait bien en bas ! Pour l'occasion je m'étais vêtue d'une longue robe verte finement voilée. Je ne pouvais plus cacher mon ventre bien rond maintenant, j'étais à bien cinq ou six mois de grossesse. Surtout qu'il y en avait deux à l'intérieur, donc mon ventre était encore plus gros que la normale. Je dois avouer que ma poitrine grossissait aussi ! Oh, mais c'est vrai ! Il n'y avait pas que mon état physiologique qui avait changé, j'avais également eu un changement physique depuis que le Titan de la Foudre m'avait choisi pour être sa représentante parmi les élémentals. Des multitudes d'éclairs dorés ornaient mon dos formant ainsi un dragon. La tête du dragon était au milieu de mes deux omoplates, le corps et la tête s'étendaient le long de ma colonne vertébrale, et pour finir, les ailes s'étendaient sur mes épaules, mes bras et au dessus de ma poitrine. J'avais attaché ma longue chevelure rousse en une haute queue de cheval. Mes yeux bleus plus électrique que jamais venaient contraster le tout.

Emoree entra dans la grande bibliothèque, il était vêtu d'un pantalon slim noir avec un tee shirt noir sans manche et assez lâche. Il passa sa main dans sa chevelure mi longue afin de l’ébouriffer davantage, pour ne pas changer quoi. Tout comme la couleur noir sur ses ongles. Mais heureusement qu'il y avait ses yeux verts profonds pour égailler un peu le cadre ! Enfin, passons. Je me dirigeais vers lui afin que l'on descende les escaliers ensemble. Je sais je ne suis pas handicapée, mais par moment j'avais mal au ventre suite à des contractions lorsque je faisais trop de chose. Il fallait donc que je fasse très attention. Je descendis donc tranquillement les escaliers sans mouvements brusques, jusqu'à arriver tout à fait en bas, dans l'immense hall d'entrée du château divinement et magnifiquement décoré ! Je vis quelques visiteurs au loin, je leur souriais tout en les remerciant de leur paroles de félicitations. Je m'avançais maintenant vers la grande salle d'entraînement afin de pouvoir quelques dragons, mais surtout les miens. Pour me rendre dans la salle d'entraînement des dragons, je devais passé par un grand couloir magnifique avec des plantes fleuries de tout les côtés, des grands chandeliers en métal suspendus dont les bougies étaient allumées. Un doux courant d'air passait dans ce couloir, sans compter les murs dos qui alimentaient une rivière longeant les murs. Tout était si sublime et luxuriant ! Je me croyais au paradis !

Lorsque je fus enfin arrivée dans la grande salle d'entraînement, elle était encore plus grande que le château entier. D'ailleurs cette salle était presque en totalité dans les entrailles de la terre. Je descendis les marches afin d'être sur la piste même de combat. Je ne fus pas surprise de voir mes deux dragons se battre gentiment entre eux. Ils faisaient tout deux la même taille, trois mètres au garrot chacun ! Il y en avait un qui s'appelait Kinoë, il avait des écailles toutes bleues avec des reflets blancs. Son corps était parfaitement musclé sans compter ses deux paires d'ailes qui était caractéristique des dragons de cieux comme lui. Mais il n'y avait pas que cela qui faisait de lui un dragon d'exception, ses écailles étaient étrangement douces comme du velours, lorsque je le caressais je me détendais tout de suite. Puis ensuite, il y avait Laïka, une douce dragonne aux écailles duveteuses blanches aux rayures noirs semblable à celles d'un tigre blanc. Et ses yeux ! N'en parlons pas ! Ils étaient d'un bleu saphir magnifique. De plus, lorsqu'elle prenait sa forme de tigre blanc, elle gardait ses yeux bleus somptueux. Après lorsqu'elle était donc sous sa forme de tigre, elle était plus petite, elle mesurait bien un mètre cinquante au garrot. Ce qui est petit par rapport à sa taille de dragonne, mais par rapport à un tigre c'était exceptionnellement grand !

Je m'approchais davantage d'eux ils s'arrêtèrent tous deux de combattre lorsque je fus juste à côté. Ma dragonne Laïka se secoua, elle rétrécissais, ses ailes disparaissaient. Elle était en train de se transformer en tigre . Lorsqu'elle fut enfin sous sa seconde forme, elle s'approcha de moi et elle posa délicatement son museaux sur mon ventre. Un de mes enfants donna un coup de pied à l'intérieur de mon ventre, Laïka le sentit elle aussi, elle releva la tête en la penchant sur le côté. « Ils sont en forme les deux là ! » Je m'approchais d'elle pour la caresser, elle était douce. Pour éviter de faire des jaloux, je me mis aussi à caresser mon Kinoë. « Tu vas bien Alyska ? » Je le regardais dans les yeux avant de lui répondre d'une voix mélodieuse. « Oui, ne t'inquiètes pas Kinoë. Par moment cela me fait mal, mais les soigneuses d'Aeden qui sont venues exprès pour me suivre me disent que tout va pour le mieux. Il faut juste que je n'en fasse pas trop. » Je regardais le dôme de la salle d'entraînement, dehors il faisait un temps radieux qui me donnait envie de sortir m'aérer l'esprit. « Vous venez, on va dehors, cela nous fera du bien à tous. » Je me mis à marcher en direction de la sortie de la salle d'entraînement par où j'étais rentrée. Je longeais encore une fois ce long couloir luxuriant avant d'arriver face à un court d'eau magique. Lorsque je passais en dessous, je ne reçus pas la moindre goutte d'eau puisque l'eau s'était transformer en une pluie de délicats scintillements. Nous fûmes donc enfin dehors, je voyais ma compagne elfique Sierra parler avec les visiteurs afin de répondre à leur question. Ma Sierra était une jeune fille à la longue chevelure blonde qui contrasté avec ses yeux marrons foncés presque noirs. Elle n'était pas très grande, elle n’excédait pas les un mètre quarante cinq. Pour l'occasion des portes ouvertes de mon très cher élevage de dragons, elle s'était vêtue assez élégamment. Elle portait une longue jupe magnifique de couleur bleu, puis un débardeur bustier blanc avec quelques motifs en argent.

Je la laissais discuter tranquillement avec les visiteurs tendis que moi, je partais de l'autre côté. Je marchais tranquillement toujours accompagnée de Kinoë, Laïka et Emoree. Je faisais le tour de l'immense parc de Draguial, j'aimais fort bien me promener au bord de l'immense étendue d'eau. Je pouvais apercevoir quelques dragons des profondeurs qui passaient leur tête hors de l'eau. Je finis par arrêter de marcher pour m'asseoir sur un banc en bois magnifique avec du lierre qui grimpait dessus. Je regardais l'étendu d'eau, je m'amusais à contrôler l'eau afin de faire pleins de petites bulles d'eau. Je les rassemblais pour en faire une grosse bulle, elle était magnifique ! Je créais la foudre et la contrôlais pour la faire aller dans la bulle d'eau. C'était tout simplement merveilleux de voir les deux éléments ensemble ! Je vis un dragon magnifique avec une lame fine sur la tête qui sauta vers ma bulle d'eau et d'électricité. La bulle finit par éclater sous le coup de lame qu'avait infligé le dragon. Il atterrissait à quelques mètres de moi, son regard était fière et noble. Il mesurait bien trois mètres de haut, son corps était d'un gris taupe sauf au niveau de sa tête, son torse, ses pattes et en dessous de son corps. Ces parties de son corps était d'un bleu argenté étincelant. Sans compter les piques bleus saphir sur son dos qui allait jusqu'au bout de sa queue. Sur sa tête il y avait un arc de cercle ayant dessus des écrits en une langue étrange et oubliée. Il avait aussi une corne qui partait de son museau pour aller vers l'arc. La lame fine qu'il avait sur son front se volatilisa sous une pluie de poussières de lune scintillantes. Je crois savoir quel dragon s'était, je le vis s'approcher de moi fièrement avant de me saluer en s'inclinant. Je me levais pour m'incliner également, je considérais les dragons comme égaux aux personnes humanoïdes. Je voulais donc lui montrer le respect que j'avais envers lui. « Tu es un magnifique dragon lunaire mon cher. » Il remonta sa tête fièrement. Heureusement que je possédais le pouvoir de parler aux animaux, ainsi je pouvais parler aux dragons tranquillement. « C'est trop d'honneur d'avoir un compliment de votre part. » Je lui souriais en lui disant. « Tu sais, tu peux me tutoyer, on est égaux après tout. » Il s'inclinait légèrement. « Mais, puis je te poser une question ? » Il s'assit juste devant moi et me regardait en faisant un signe de la tête pour acquiescer. « Oui bien sûr. » Je m’éclaircissais la gorge avant de lui poser la fameuse question. « Pourquoi es dont tu venu vers moi ? » Il se secoua la tête avant de me dire d'un ton solennelle. « Pour tout te dire, je ne vois personne qui serait capable de développer ma puissance. Personne n'est assez digne d'être mon maître … Sauf toi Alyska, tu es la seule capable de comprendre les dragons, de lire dans leur cœur. Tu es pour l'instant la seule qui est capable d’accroître la puissance de ses dragons sans les obliger à faire quoi que ce soit ... » Il marqua une petite pause avant de rajouter. « … C'est pour cela que je te choisis ! »

Je le regardais dans les yeux avant de me lever et d'aller le caresser. Il avait un pelage si doux et soyeux ! Je ne pouvais m'arrêter de le caresser, j'étais vraiment heureuse d'avoir un nouveau compagnon. Je le regardais toujours autant dans les yeux en signe de respect. « Je suis heureuse de pouvoir te compter comme compagnon ! » Je lui grattouillais à présent derrière l'oreille en lui posant une question. « Et comment t'appelle tu ? » Il releva sa tête avant de me donner un regard sur le côté d'un air questionneur, il finit par me répondre. « Je n'ai pas de prénom, enfin pas vraiment. » Je le fixais d'un air interrogateur en lui demandant. « Mais pourquoi dis tu pas vraiment ? Ah oui c'est vrai, on t'avait donné le surnom de Shan. » Pendant un moment je réfléchissais avant de lui dire finalement. « Que dirais tu d'avoir un véritable prénom ? Je te propose Sheitan ! » Il redressa joyeusement sa tête en faisant un petit saut heureux. « Oh oui ! Il me plaît vraiment ce prénom ! » Sierra s'avança tout aussi joyeuse. « Bienvenue de la troupe Sheitan ! » Emoree fit de même en lui lançant un clin d'oeil. « Ouais Shei ! » Mes deux autres dragons s'inclinèrent tout deux, visiblement très heureux de pouvoir accueillir un autre dragon dans notre grande et joyeuse troupe. Je le fixais du regard, totalement comblée, je venais en plus de lui trouver un surnom des plus valorisant qu'il soit ! « Sheitan, la Lame de la Justice ! » D'un geste noble et fort, le dragon lunaire leva sa tête vers le ciel en faisant apparaître dans un concentré de lumière lunaire, sa grande lame fine. Mes deux compagnons draconiques et mes deux autres compagnons humanoïde crièrent de joie, j'étais vraiment fière d'avoir des compagnons aussi géniaux ! Mais j'avais tellement envie de montrer sur son dos et qu'il puisse courir à fond, je voulais vraiment sentir la puissance qui avait dans les pattes. Mais j'étais enceinte, je ne voulais pas brusquer mes deux enfants. Il finit par se secouer la tête pour faire disparaître sa lame lunaire en une fine pluie de scintillements lunaires.

Je vis deux des soigneuses d'Aeden qui était venu à Draguial pour surveiller ma grossesse. Une me parla. « Alyska, il est temps d'aller vous reposer. Cela fait déjà un bon moment que vous êtes active. » Je leur souriais sans rechigner. Je marchais en leur direction, tout mes compagnons excepté Sheitan me suivirent. Je finis par me retourner vers mon nouveau dragon en lui disant. « Sheitan, viens ! Ne reste pas seul, tu as tout à fait le droit de me suivre ! » Sur ce, il s'empressa de nous rejoindre. Les soigneuses me firent monter dans ma chambre et m'allongèrent sur mon grand lit moelleux. Je me mis dans une position semi-allongée, je n'avais pas trop sommeil, je voulais juste discuter tranquillement avec mes compagnons pendant que les soigneuses s'occupèrent de moi. Mes deux compagnons humanoïdes se mirent sur les grands canapés devant la cheminé. Kinoë se mit sur son grand coussin en velours, Laïka se transforma en tigre blanc et posa sa tête près de mon ventre. Sheitan, lui, se mit au pied de mon lit, allongé avec sa tête sur le lit. Une des soigneuses me regardait et me disait « Ne vous inquiétez surtout pas. Ils vont tout les deux très bien. » Je leur souriais en les remerciant. « Je vous remercie d'être là. Je n'aurais jamais pu mener ma grossesse tranquillement. » Elles s'inclinèrent toutes avant de sortir de ma chambre afin de me laisser me reposer.


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Sam 17 Mai 2014, 23:17

               

            L’aventure prit forme dans les rues de Aeden, lorsque Morvan se promenait dans les rues dans le but d’effectuer une pause entre deux réunions pour son pays. En effet, l’élémental avait vu placardé sur le mur des annonces, une affiche qui concernait celle d’une amie, Alyska qui ouvrait les portes de sa demeure afin d’acquérir un compagnon hors norme, c’est-à-dire un dragon. Le jeune homme se détourna de l’affiche car lui n’en avait pas besoin puisqu’il se suffisait à lui-même. En plus, il avait déjà un compagnon  auquel s’était déjà conflictuel. Ainsi donc, il reprit sa route l’air de rien et observa les habitants de la ville avec toujours ce regard admiratif, car il se sentait vraiment chez lui, sans jugement, sans regard stigmatisant. Après sa promenade reposante, il décida de rentrer au château pour continuer à travailler mais sur le chemin du retour, il pouvait voir dans le ciel plusieurs dragons voler avec leurs partenaires. Même au sein du château, on pouvait clairement voir des dragons qui semblaient protéger le domaine, comme si ces créatures étaient le prolongement des élémentals. Durant son travail, Morvan ne cessa de penser aux dragons notamment sa vie avec l’un d’entre eux surtout que sa nouvelle ‘’girlfriend’’ en avait plusieurs et qu’ils étaient comment dire assez impressionnants. Ce n’est qu’après son travail et actualisé ses dossiers que Morvan pouvait se rendre à la bibliothèque du palais afin de se renseigner sur ces fameux dragons et connaître leur histoire. En dévorant les pages sur ces créatures, Morvan ne revenait pas sur la diversité de ces animaux aux allures mythiques, mais restait encore dubitatif sur leur comportement et comment vivre avec mais là, rien ne signalait ces questions dans cet ouvrage mais l’élémental était avide de connaissance et voulait en savoir davantage…

C’est ainsi que le lendemain, il se rendit vers l’affiche de la veille pour la prendre à ses propres fins et après informé le personnel de son absence, il partit vers le portail de Aeden  et retourner sur le Berceau Cristallin retenu par un dragon des glaces…comme quoi, il y en avait partout sur le territoire des élémentals. Par chance, le lieu de son but était sur le même continent mais à une distance assez loin quand même. Pour éviter de perdre trop de temps, Morvan prit aussitôt son envol en déployant ses ailes avec grâce avant de décoller du sol comme une fusée en direction de l’Antre des Marais. Le voyage était assez long et l’élémental devait faire quelques pauses pour parvenir à Draguial et espérer croiser Alyska au passage. Au milieu de la journée, Morvan entreprit une grande pause et après avoir repéré les lieux, il perçut non loin un village auquel il pouvait se sustenter et se reposer. Aussitôt, Morvan se posa sur le sol avec discrétion avant de déambuler comme un semblant de mortel dans les rues du village. En fin d’après-midi, le jeune homme reprit la route vers l’endroit auquel il voulait se rendre mais très rapidement, son vol du se stopper à cause de la brume qui montait,  le soleil décliné dans l’altitude et du fait qu’il était réellement arrivé dans l’Antre des Marais. Une fois de plus, Morvan se posa sur le sol afin de trouver un abri pour la nuit. Puisqu’il n’y avait pas d’auberge aux alentours, il se contenta de la branche d’un arbre pour y passer la nuit.  

Le jour suivant, Morvan se réveilla par le biais des rayons du soleil, accompagné aussi par des courbatures au cours de sa nuit quelques peu mouvementés. Il se leva surpris de voir le marais sous un ciel dégagé illuminé par un soleil éclatant et bien présent. L’élémental pouvait ainsi reprendre son envol et observer le paysage pour repérer un domaine, un endroit précis que le plan de l’affiche n’indiquait pas. Aussitôt, trouvant l’entrant de la propriété, l’élémental se posta devant les grilles de ce domaine qui semblait au contraire des marais très charmant visuellement mais également odorant. C’est ainsi que Morvan déambula dans cette bulle, ce domaine qui appartenait à Alyska. Il était assez fier d’elle de voir un lieu si charmant qui lui ressemblait totalement. Bien que émerveillé pas tant de choses agréables à la vue, le jeune homme n’oublia pas son but et avança déterminé à acquérir un dragon, comme la plupart de ses semblables. Tout en continuant dans ce petit bois bien arrangé, il perçut au-dessus du voile des arbres le sommet du château, il était agréablement imposant puisqu’il pouvait voir lui-même que des dragons entraient et sortaient comme si ce lieu leur était dédié mais en même temps, c’était le cas…

Le jeune homme arriva enfin devant la bâtisse, auquel certains dragons se tournèrent en sa direction, pour dévisager ce nouvel inconnu un peu hésitant sur son avancée dans le domaine. Morvan n’avait pas peur des dragons puisque au palais de Takias, il y en avait partout mais là il ne les connaissait pas, donc ces créatures pouvaient le pourchasser comme un simple gibier. Finalement, les craintes de l’élémental se dispersèrent lorsqu’il croisa le regard de Sierra qui venait en sa direction. Un visage devenu familier pour Morvan puisqu’il avait sa rencontre dans les Terres Arides ou une aventure et des rebondissements étaient amusants. Dépassant les simples conventions, les deux compères se firent la bise avant que la jeune femme ne prenne la parole : « Enchanté de te revoir ici Morvan, comment vas-tu ? » se demanda  Sierra. « Eh bien je vais assez bien, épuisé par le travail au palais…je profite d’un petit moment de pause pour venir ici et sans doute repartir avec un nouveau compagnon ! » ajouta Morvan avec un large sourire en observant les dragons dans le ciel. L’elfe sourit également et observa aussi le ciel où certains dragons volaient avec grâce…

« Je t’invite à visiter les divers clos du domaine, tu verras, c’est assez simple de visiter la propriété avec les divers pancartes ! » « Merci ! » termina Morvan en allant vers la pancarte. Son regard fut attiré par l’enclos de glace, le jeune homme pensa que c’était l’endroit rêvé pour trouver son futur compagnon dragon. Il fallut un moment pour rejoindre le côté des montagnes ainsi que ses hauteurs plus enneigées. Mais Morvan pouvait directement voler en cette direction sans perdre trop de temps. Comme le disait Sierra, il fallait trouver une grotte pour trouver un petit groupe de dragons de cet élément. De là où il était, Morvan pouvait avoir une vision du domaine de Alyska et fut étonné de voir celle-ci avoir une telle propriété. Enfin, parmi l’immensité de glace et de neige, l’élémental trouva cacher derrière une masse de sapin enneigés une grotte d’une grandeur convenable pour accueillir des dragons. Morvan se posa alors à l’entrée qui était sombre et vu sa position géographique, il devait s’agir de l’intérieur même de la montagne.  Le jeune homme fit à peine un pied dans la grotte, qu’un rugissement à faire pâlir se fit entendre avant qu’un jet de glace s’échappe de la noirceur de la grotte, touchant en plein fouet le visage de l’élémental qui se givra. La surprise fut-elle, que Morvan tomba au sol avant qu’une dizaine de dragons de glace ne sortent de la grotte. Le spectacle fut grandiose pour Morvan  mais la déception arriva également puisque visiblement, aucun des dragons ne voulaient se préoccuper de l’élémental qui pourtant était comme eux d’un point de vue magique. Finalement, le jeune homme comme les dragons gagna le ciel et telle une fusée, il fonça au niveau d’un énorme lac et d’en haut, il pouvait percevoir un autre personnage, ce dernier devait s’agir de Emoree. Ce jeune homme semblait lui aussi l’avoir aperçu et il fit même un signe de la main. Morvan ne savait pas comment réagir face à la réaction de Emoree car la dernière fois qu’il avait rencontré ce personnage, il ne semblait pas très agréable sur le plan de la discussion. Mais après tout ce n’était qu’une impression pensa Morvan toujours optimiste de chaque situation. « Hey ! C’est bien toi Morvan ? » L’élémental fut surpris que cet individu ait retenu son nom : « Oui c’est bien moi ! » « Je vois que tu reviens de la montagne si j’en juge pas le givre sur ton visage et cheveux ! » Morvan se mit à rire en essuyant son visage. « Oui en effet, je suis étonné qu’ils m’ont repoussé aussi vite, pourtant, je ne suis pas différent d’eux… » « Justement, ça ne veut rien dire, ce sont les dragons qui veulent de toi ou pas…si tu veux te faire accepter, ne forces pas les choses ! » « Je vais essayer, j’ai vu dans les airs qu’il y avait un dragon des eaux dans ce lac, je vais l’approcher voir si il peut m’accepter ! » Les deux compères se saluèrent rapidement avant que Morvan ne reprenne sa petite ‘promenade’ et voir ce fameux dragon de l’eau, une première pour ce dernier de voir de quoi était capable cet animal. Il arriva finalement au bord de cet immense lac mais ne vit rien qui ressemblait à un dragon de cette nature. L’élémental s’assied alors devant ce lac à attendre une intervention mais rien ne se fit devant ses yeux. Morvan entreprit alors de provoquer les choses et vu que l’eau était son élément premier, il décida de rompre la tranquillité du lac en provoquant des vagues, enfin essayé d’agiter les profondeurs pour éveiller le dragon de l’eau. Après quelques minutes, le dragon de l’eau surgit des profondeurs pour voir quelle était la personne qui osait rompre le calme des lieux. Aussitôt, l’élémental cessa de manipuler et l’eau et commença à s’approcher dans le lac. Le dragon qui percevait nettement qui était le fouteur de trouble, avança telle un serpent sur l’eau avant d’enrouler le jeune homme comme pour le bloquer dans son avancée. Morvan s’approcha du corps de la créature en tendant la main vers elle afin de la caresser, avoir un premier contact avec le dragon. Cependant, pensant que tout allait bien, la créature mythique disparue sous l’eau sous l’étonnement de ce dernier. L’élémental regarda autour de lui mais rien ne se manifestait quand soudain derrière lui, se dressait une ombre qu’on pouvait percevoir clairement sur la surface du lac. Il se retourna pour se retrouver nez à nez avec un dragon qui était fièrement au-dessus de l’humanoïde. Morvan comprit rapidement que quelque chose allait lui arriver, il essaya de sortir le plus vite possible mais le dragon le devança, il ouvrit sa gueule en rugissant et un jet puissant d’eau vint s’abattre sur le jeune homme qui prit dans le tourment, n’eut pas le temps de réagir et fut projeté contre un arbre, bordant le lac. Morvan qui se retrouvait au sol resta un moment allongé un peu perturbé de s’être fait rejeté deux fois par deux espèces de dragons qui lui ressemblaient. Franchement, il ne comprenait pas, il savait que les dragons choisissaient leur compagnon mais là, il ne voyait pas pourquoi ces deux espèces le repoussaient, alors qu’ils étaient pratiquement complémentaires. Après s’être séché par son don, il retourna au centre du domaine, parler un peu avec Sierra ou Emoree pour poser quelques questions. Mais avant de discuter, Morvan s’autorisa à visiter tout le domaine même si la chose allait prendre quelques temps. Ainsi donc,  il longea le long de cet énorme lac dont la profondeur devait être importante vu l’éclairage de l’eau. A force de marcher et donc de s’éloigner du château, le jeune homme arriva dans un coin aussi reculé que le paysage. On passait d’un terrain boisé avec de l’eau à un paysage désolé rocheux et volcanique, comme si il était revenu dans les Terres Arides le tout séparé par des montagnes. Bien que le lieu fût un peu menaçant, Morvan s’y aventura en espérant déboucher rapidement   sur un autre paysage plus chaleureux. De plus, aucun bruit ne se manifestait ici, pas un bruit d’oiseau, vraiment rien du tout… Malgré l’endroit, il y avait un petit côté de sérénité qui se manifestait par un brin de silence…enfin pendant un bref instant…Alors que le jeune homme marchait en fermant les yeux pour mieux savourer ce silence, un bruit sourd comme une explosion se fit entendre derrière une colline. Curieux de ce qu’il pouvait advenir, Morvan grimpa en vitesse au sommet de cette colline désolée pour voir les yeux écarquillaient, un duel entre deux grands dragons de plus de 10 mètres et plus imposant encore avec leurs ailes déployaient. Il y en avait un tout rouge et l’autre couleur du sable fin. Pour la première fois de sa vie, il pouvait voir deux êtres mythiques se battre soit pour jouer entre eux ou bien assouvir un désir de domination. Soudain, le dragon rouge dont la crinière de son dos rougeoyait comme si un feu ardent s’animait, se mit à se dresser devant l’autre et à cracher du feu sans pour autant contrôler l’élément car il crachait du feu sans l’orienter…Cependant, cela suffit visiblement à faire peur à l’autre dragon qui prit son envol aussitôt, entrainant avec lui un nuage de poussière. Quand ce nuage se dispersa, Morvan recula par surprise car le dragon qui était non loin de lui l’observait de ses yeux un peu rageurs. Le jeune prenant conscience du danger face à ce dragon fort rebelle essaya de descendre au plus vite la pente rocheuse, mais maladroit dans sa nature, Morvan trébucha et dévala la pente causant en passant quelques blessures à ce dernier qui arrivait en bas de la colline désorienté. Voulant savoir si le dragon était prêt de lui, il observa derrière la colline pour percevoir le dragon qui montrait les crocs. Le jeune homme essaya de s’en sortir mais rien, il resta allongé sur le sol complètement sale avec des légères blessures. Le dragon lui descendit la pente avec légèreté puisque ses ailes lui permirent de ne pas faire comme l’élémental. Ainsi, les deux êtres se trouvèrent l’un en face de l’autre, Morvan pouvait sentir l’expiration du dragon et entendre le bruit de sa respiration. Le jeune homme ne bougea pas et resta allongé, le dragon se rapprocha pour le renifler avant de s’asseoir si on pouvait le dire ainsi en gardant cependant une posture majestueuse. Comprenant qu’il n’allait pas se faire manger ironisa Morvan, ce dernier se leva avec une légère hésitation mais le dragon qui avait quand même une allure effrayante baissa sa tête comme pour faire un signe à l’élémental. Ne sachant pas quoi dire ou quoi faire, le jeune homme fit de même en inclinant sa tête pour le saluer et puis rien. Ils restèrent tous deux à s’observer sans rien faire d’autres, ce qui avait le don de rendre nerveux Morvan qui n’avait pas l’habitude, de se retrouver en tête à tête avec un dragon, de surcroît un dragon qui pouvait créer du feu, l’élément très opposé au fils de l’eau.

Reculant par petit pas, Morvan profita d’être un peu éloigné du dragon pour déployer au plus vite ses ailes et prendre son envol. Cependant en montant dans les airs, il ne doutait pas que le dragon allait le suivre mais ce dernier resta sur ses quatre pattes à l’observer de ses yeux perçants. Il ne fallut pour Morvan qu’un court instant pour regagner le centre du domaine auquel une fois arrivée se posa avec grâce sur le sol pavé, là où se trouvait Sierra qui fut étonné de le voir comme ça. Elle courut vers lui un peu anxieuse : « Que t’est-il arrivé ? » « Disons que j’ai rencontré un dragon un peu étrange, ma tenue n’a rien avoir avec lui, j’ai trébuché en essayant de mieux observer ce que je pouvais voir ! » « Il s’agissait de quel dragon ? » « Eh bien, je dirais un cracheur de feu, sur sa crinière, il y avait comme des flammes ?! » Sierra sourit à la description que Morvan essayait d’établir : « Tu as réussi à approcher ce dragon qui a un caractère du genre pas facile…qu’as-tu fait ? » « Je suis tout bonnement parti ! » ajouta ce dernier dans un rire un peu étouffé. « Et pourtant ce dragon semblait t’avoir choisi ! » argumenta Sierra. D’ailleurs, terminait-elle sa phrase que le dragon de feu surgit des bois pour venir fier vers les deux compères. « Tu penses vraiment que ce dragon m’a choisi ? » « Absolument mais pour le vérifier, monte dessus ! ». Morvan regarda Sierra en riant nerveusement : « Tu n’es pas sérieuse ? ». Elle se contenta de hocher de la tête en la direction de dragon. Le fils de l’eau s’exécuta et marcha d’un pas lent vers ce dragon peu commode en l’observant objectivement, on avait l’impression qu’il allait le manger. L’élémental arriva devant ce dragon dressait fièrement devant lui, le jeune homme tendit sa main pour toucher son abdomen écailleux, le dragon ne bougea pas, se contenta de le regarda de ses yeux toujours frissonnant pour Morvan. Quand sa main toucha sa peau, l’élémental sentit une foule d’émotion monter en lui. En premier lieu, l’étrangeté car pour lui, c’était totalement inédit, puis frissonnant avant de passer à une joie menant à l’excitation. En quelques secondes, le jeune homme caressa l’animal de ses deux mains en souriant tel un enfant. Soudain, la créature se mit à bouger mais cela n’effrayait plus Morvan car il savait que ce dragon de feu ne lui ferait aucun mal. Le long cou du dragon entoura le jeune homme, ce dernier ne comprenant pas se tourna vers Sierra : « Que fait-il ? » « Il veut que tu montes sur lui !! ». Morvan voulait vraiment monter dessus mais les flammes sur son dos indiquaient le contraire. « Vas y ! Tu vas voir que tu ne vas pas te brûler !! ». Le jeune homme écouta l’elfe et après avoir grimpé sur la patte du dragon, sa main toucha le dos et fut étonné de ne pas être brûlé par les flammes. D’ailleurs, l’élémental mit directement sa main dans les flammes de ce dragon et au lieu de ressentir douleur, c’était un sentiment de chaleur bienfaisant, presque thérapeutique. Lorsqu’enfin, Morvan était assis sur le dos du dragon, il avoua dans ses pensées que c’était vraiment la classe surtout avec un dragon de feu…

Durant des heures, les deux compères se promenèrent à travers le domaine comme si un début de communication s’ouvrait pour ces deux êtres. Pour un début, tout se passait bien mais le jeune homme tout comme le dragon restèrent distant néanmoins pensant que la confiance, la complicité allait venir avec le temps et s’installer durablement mais il était sûr que Morvan avait su trouver son nouveau compagnon…restait plus qu’à l’avouer à Calion quand il le reverrait. Le jeune homme alla à la rencontre du duo pour parlementer de son expérience auquel il avait encore des étoiles pleins les yeux. « Tu sembles au septième ciel là ! » commença Emoree « Oui en effet, une ballade superbe, mais il ne vole pas ? » « Ah non, c’est à son compagnon donc toi de lui apprendre ! » « Ah d’accords…a-t-il un nom ? » « Oui tout à fait, c’est un nom peu commun mais qui lui va bien, Vorondil ! » « C’est un prénom élogieux en effet ! » argumenta Morvan qui se tourna vers le dragon en l’appelant, Vorondil. La créature mythique se dressa alors devant l’élémental avant de baisser la tête comme une salutation. « Je crois que tu as trouvé ton nouveau compagnon Morvan, félicitations ! ».  Morvan sourit à cette remarque tout en regardant Vorondil l’observer également…une amitié entre deux espèces venait de s’édifier même si le dragon partait retrouver ces terres...

 














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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Jeu 22 Mai 2014, 23:13



Draguial avait ouvert ses portes dans l’attention de permettre à certains de ses locataires d’adopter les éventuels visiteurs. Une étrange façon de faire, d’ordinaire c’était les visiteurs qui choisissaient le dragon qui les accompagneraient vers la sortie. Cependant, cela ne choqua guère l’Ombre plus que cela. Son chemin avait croisé celui de Loth, ou plutôt Loth avait fait en sorte de rejoindre son chemin. Il était venu vers elle sans qu’elle ne s’y attendît et n’avait eu d’autre choix que de l’adopter et de le prendre sous son aile protectrice. Le dragon était un jeunet à l’époque, à peine sortie de l’œuf et s’était enticher d’elle. L’abandonner aurait provoqué sa mort par décevoir. Depuis, il la suivait partout et leur relation avait grandement évolué. Certes, le jeune Loth restait toujours autant câlin et joueur, mais l’Ombre finissait par oublier rapidement ses écarts. Il avait pris un peu de place dans sa vie, tout comme sa fille Lisseth. Là non plus, elle ne s’était pas attendue à adopter à jour une jeune enfant. Encore que, là aussi, ce n’était pas vraiment elle qui l’avait choisie. La fillette était venue d’elle-même vers elle et l’Ombre avait fini par être charmer. En y réfléchissant bien, la jeune femme choisissait rarement qui viendrait partager sa vie et son errance. Au départ, elle ne voulait d’aucune compagnie, mais finalement, une compagnie s’était imposée d’elle-même au fil du temps.

Aaliah trouvait donc tout naturellement que c’était de la pure folie d’aller dans un endroit où les dragons choisissaient eux-mêmes leur future famille d’adoption. A tous les coups, elle risquait de tomber sur un second Loth, or avec un, elle avait déjà bien assez. Cependant, Lisseth voulait absolument voir d’autres dragons et surtout le château. L’Ombre avait alors décidé de l’emmener pour lui faire plaisir, car la fillette méritait bien quelque peu attention de temps à autre. Elle franchit donc la grille de Draguial en compagnie d’une enfant aux yeux pétillants de ravissement et d’un dragon sautillant à l’idée de croiser des congénères. Elle soupira en passant une main dans le pelage de sa compagne de longue date : Luuna. D’un calme olympien, la louve faisait office de gardienne de la troupe, veillant soit sur Lisseth, soit sur Loth, l’Ombre ne pouvant toujours veiller correctement sur les deux. Surtout sur Loth qui avait tendance à courir vite pour satisfaire une curiosité insatiable. La truffe de Luuna lui permettait donc de le retrouver lorsqu’il était trop loin de son champ de vision. Heureusement, pour le moment, toute la petite troupe suivit docilement le chemin qui serpentait dans l’immense domaine. Le nez en l’air la jeune Elemental pointait du doigt certains dragons qu’elle apercevait au loin avant d’écarquiller les yeux devant le château.

L’Ombre s’arrêta un instant admirant à son tour l’immense bâtisse. Des châteaux, elle en avait déjà vu et avait même droit à des appartements dans celui de sa reine. Mais elle comprenait que sa fille pût s’émerveiller à chaque fois devant de tel bâtiment. Lorsque les yeux de la fillette fut assez rempli de paillettes, Aaliah lui proposa de continuer le chemin pour voir les dragons tant désirés. L’enfant ne se fit pas prier, hochant la tête positivement et empruntant un nouveau sillage qui menait aux parcs. Voir les dragons volés était impressionnant, mais elle souhaitait voir ceux qui se tenaient un peu plus loin. Principalement pour admirer leurs magnifiques écailles. Elle n’avait jamais eu peur des dragons car elle avait toujours connue la compagnie de Loth.

« Loth?» murmura l’Ombre en constant que celui-ci ne suivait déjà plus la troupe.

Il avait profité d’un moment d’inattention pour décamper. Elle soupira, mais vit signe à sa louve qu’il était inutile de plonger la truffe sur le sol. Le connaissant, il était déjà parti voir ses congénères. Il n’avait pas souvent l’occasion d’en voir et joueur comme il était, il avait probablement dû aller chercher un partenaire de jeu. L’Ombre invita sa fillette à avancer sans s’inquiéter de Loth, espérant mentalement que ce dernier de devînt pas l’ami d’un dragon au même caractère. L’amour de Loth n’était pas toujours évident à supporter, alors celui de deux, elle n’osait même pas imaginer. Cependant, pouvait-il seulement exister un autre dragon comme Loth ?

Aaliah entendit un grognement colérique, mais ce n’était pas celui de Loth. D’ailleurs, ce dernier se faufilait rapidement entre les obstacles qu’il trouvait sur son chemin avec une lueur craintive dans le regard. L’Ombre n’eut pas le temps de s’interroger sur les raisons qui le poussait à courir que déjà un second dragon apparut. Plus grand que Loth et aux écailles sombres, l’animal semblait d’humeur électrique ! Le petit dragon naturel geignit d’inquiétude en passant à proximité de sa maîtresse qui recula d’un pas pour éviter un coup d’aile ou de queue du dragon poursuiveur.

« Loth ! Qu’est-ce que tu lui a fait ?» s’écria-t-elle à l’attention du petit animal qui se carapatait déjà dans les airs à tire d’ailes.

Le sombre reptile colérique ne le suivit pas, peut-être n’avait-il pas envie ou tout simplement ne savait-il pas encore voler aussi agilement que Loth pour le poursuivre dans les cieux, mais il n’avait pas l’attention d’abandonner. La jeune femme le vit jeter la tête en arrière et gonfler sa gorge, prêt à cracher du feu. Ou plutôt, au vu des petits arcs bleutés qui vibraient autour de sa mâchoire, cracher la foudre.  

« Cela va se finir en lotte grillée» murmura-t-elle pour elle-même en tentant de trouver rapidement une solution pour éviter à Loth un bien triste sort.

Sa fille Lisseth la ramena bien vite à la réalité des choses en gouinant de terreur lorsque le dragon lâche une vague électrique ressemblant vaguement à un éclair. L’attaque n’était pas des plus puissante en soi, ni même des plus difficiles à éviter. Un simple mouvement sur le côté et Loth pouvait l’éviter. Sauf que le petit dragon naturel ne semblait pas vouloir faire preuve d’intelligence en ce jour ! Filant droit devant lui comme s’il pouvait distancer l’attaque, il allait finir cuit à point. A défaut d’avoir le temps de s’envoler et d’écarter Loth, l’Ombre tendit les mains en avant et dévia elle-même la foudre. L’éclair se perdit dans un nuage au loin, provoquant une étincelle bleutée à l’horizon. La réaction du dragon aux écailles noires ne se fit pas attendre. Il tourna la tête en direction de l’Ombre qui recula d’un pas pour se mettre entre Lisseth et l’animal au cas où ce dernier aurait une nouvelle envie foudroyante. Cependant, ce n’était plus de la colère qu’elle put lire dans ses yeux, mais plutôt de l’étonnement. Le dragon dodelina de la tête, fit un pas en avant puis hésita et fit un pas en arrière. Il grogna, soupira des naseaux, montra les dents. Il semblait indécis quant à l’attitude à prendre à son encontre. L’Ombre ne bougea pas, ne sachant pas si le dragon apprécierait un mouvement de sa part. Il risquait de s’énerver à nouveau. D’ailleurs, où était passé son dragon ? Tout en ne perdant pas de vue celui qui lui faisait face, elle chercha d’un regard discret après Loth. Il n’était plus dans le ciel, était-il redescendu sur la terre ferme ? Pour toute réponse à sa question, elle reconnue le reniflement caractéristique de son compagnon écailleux. Il était revenu près d’elle, ce qui était loin de plaire au dragon qui se remit à grogner plus fort en l’apercevant à son tour.

« Tu as voulu lui faire un câlin et il n’a pas voulu ?» demanda-t-elle au jeune Loth.

Ce dernier se contenta de pencher la tête sur le côté en passant furtivement une langue sur son museau. Assurément, il avait tenté une approche câline pour faire ami-ami avec l’animal en question. Elle reconnaissait bien là le petit dragon naturel, toujours joyeux à l’idée de pouvoir faire un câlin, aussi bref fut-il. Lorsqu’il déversait son amour indéfectible sur Luuna, Lisseth ou elle, cela n’avait pas vraiment de conséquence. Luuna et Lisseth aimaient beaucoup cet élan de mièvre, l’Ombre un peu moins surtout en public, mais s’y habituait. Le dragon, lui, n’avait apparemment pas du tout apprécié le geste d’affection.

« Et pourquoi lui ?» l’interrogea-t-elle une nouvelle fois, étonné par son choix.

D’habitude, il s’avançait plutôt vers des êtres calmes et prêts à apprécier ce genre d’affection. Loth se contenta de regarder sa maîtresse de ses grands yeux draconiques d’un air étonné, comme si la raison était évidente. Aaliah haussa les sourcils en saisissant alors le sens du silence de son animal. Le dragon en question était une femelle ! Bien sûr, cela semblait logique. L’Ombre leva les yeux vers la dragonne qui les observait toujours avec un regard méfiant, s’interrogeant sur le charme qu’avec bien plus lui trouver Loth pour oser l’approcher. Vu ainsi, elle ne donnait pas vraiment envie d’être apprécier. Elle avait même un côté effrayant, comme si elle pouvait bondir d’un seul coup sans aucune raison. La dragonne fit un rictus, retroussant ses babines pour dévoiler une rangée de dents peu rassurante. Aaliah comprit rapidement le pourquoi d’une telle réaction en voyant son dragon avancer vers l’animal tel un serpent. Il ondulait sur le sol, son ventre laissant une fine trainée derrière lui. Non qu’il était lourd, mais il s’aplatissait tant qu’Aaliah cru qu’il allait finir s’enfouir sous terre.

« Loth, c’est une mauvaise idée, tu lui fais peur.» lança-t-elle sur un ton calme pour ne pas terrifier la dragonne plus encore.

Plus que de la peur, Aaliah ressentit principalement de la crainte. Sa colère n’était qu’une forme de bouclier contre des attaques extérieures. Du moins, contre ce qu’elle pensait être une attaque, car Loth n’aurait jamais agressé l’un de ses congénères volontairement. La seule raison qui le poussait à attaque, c’était lors de combat et uniquement s’il le danger planait autour de la petit tribu formé au fil du temps. Mais la dragonne ne semblait pas le voir ainsi et l’Ombre se sentit soudainement proche de celle-ci. Elle aussi, à une lointaine époque, avait tendance à agresser les gens qui l’approchait de trop prêt ou tentait de lui témoigner de l’affection. Elle avait longtemps erré seule, avec pour unique compagne une louve, avant d’accepter la présence d’autres animaux et de sa fille. Aaliah comprenait donc très bien ce que pouvait ressentir la dragonne en cet instant, à l’unique différence que le jour où Loth avait tenté une approche, l’Ombre ne l’avait pas foudroyé en sens propre… Elle tenta une nouvelle fois de convaincre son petit dragon qu’il s’agissait là d’une mauvaise idée, mais ce dernier fit fi de ses paroles. Il s’entêtait à vouloir approcher la dragonne intrigué et Aaliah n’eut d’autre choix que de s’avancer à son tour, à pas prudent pour ne pas affoler l’animal. La tête de la dragonne oscilla de gauche à droit afin de les garder dans son champ de vision, ne sachant que faire. L’Ombre pouvait ressentir sa détresse. Elle était terrifié par Loth, probablement parce qu’elle s’attendait à une attaque, mais celui-ci était bien déterminé à lui provoquer qu’il était inoffensif pour elle.

« Doucement Loth.» finit-elle par souffler à son jeune dragon

Pour une fois, ce dernier sembla l’écouter et arrêta sa progression pour laisser l’Ombre prendre les rênes de la situation. Il dodelina du museau et Aaliah compris qu’elle devrait expliquer à la dragon que Loth voulait juste lui faire un câlin, probablement pour la rassurer. C’était bien dans le caractère du dragon naturel… Elle s’approcha de la dragonne une main en avant en signe de paix, mais l’animal semblait moins effrayer par sa présence que par celle du dragon. Elle tourna la tête, fit aller ses narines comme pour sentir l’odeur de l’Ombre. Celle-ci ignorait si son aura plairait à l’animal, en tout cas, elle semblait interloquée.

« Attend Loth.» finit-elle par souffler à son jeune dragon avant que ce dernier ne tentât une approche qui lui brûlerait le bout du museau.

Profitant que la dragonne semblait tolérer sa présence, l’Ombre fit encore un pas prudent vers la créature au tempérament électrique. Celle-ci se laissa approcher sans pour autant quitter le jeune dragon du regard, avec un air méfiant. Elle montant les crocs et le fond de sa gorge semblait s’emplir d’électricité comme s’il l’animal avait avalé un orage. Aaliah essaya d’apaiser la bête pour éviter une nouvelle attaque en posant une main sur ses écailles rugueuses et en prenant le contrôle de ses émotions pour l’apaiser. Lorsque l’animal sembla docile entre ses mains, elle fit signe à Loth de s’approcher doucement. L’Ombre murmura quelques paroles réconfortantes à la dragonne, lui assurant que son compagnon ne lui voulait aucun mal. Elle trembla, craintive et prête à jeter un nouveau coup de tonnerre. Heureusement, Loth s’empressa bien vite de lancer une langue affectueuse sur le bout du museau de sa congénère, ravi d’avoir pu lui faire un câlin. La dragonne sembla étonnée par le geste et lorsque l’Ombre s’éloigna d’un pas, elle s’encourra rapidement et disparut derrière un buisson. Elle posa son regard sur Loth qui avait une pointe de tristesse dans les yeux.

« Eh bien Loth, tu lui as fait un câlin, non ? Elle sait maintenant que tu ne voulais pas lui faire de mal. Allons voir les autres dragons et puis rentrons… Et soit sage !» rajouta-t-elle à l'attention du petit dragon.

Afin qu'il la suivît sans faire d'histoire et lui permettre d'oublier sa mésaventure, Aaliah usa de son sabre magique pour détacher un petit nuage du ciel et le faire venir jusqu’au dragon qui ne résista pas longtemps à l’envie de jouer avec. Retrouvant sa joie, le petit groupe retourna voir les autres dragons sans autres incidents, pour le plus grand soulagement de l’Ombre qui se voyait mal recommencer un expliquer à autre dragon que Loth était juste très affectif. Cependant, ce fut en premier le chemin de la sortie du domaine qu’une voix l’appela en lui demandant de ne pas partir si vite. L’Ombre se retourna surprise, et posa directement les yeux sur le jeune Loth. A tous les coups, il avait encore fait une bêtise, mais le dragon se contenta de hocher la tête. Il n’avait rien fait cette fois et avait bien écouté l’ordre d’être sage. Aaliah reporta alors son regard vers la jeune fille qui ressemblait vaguement à une elfe.

« Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle simplement
Je crois qu’un dragon vous aime bien et qu’il aimerait partir avec vous » répondit-elle tout aussi simplement.»

L’Ombre la regarda interloquée, espérant vainement une blague. Mais non. Le dragon colérique qui avait craché de la foudre sur Loth venait d'apparaître aux côtés de la jeune fille aux cheveux blonds pour le plus grand bonheur du petit dragon qui avait déjà oublié l’épisode de la grillade.

« Elle a failli foudroyer Loth!
Elle a tendance à être nerveuse avec les autres dragons, elle se sent souvent agressé et crache de la foudre sur tout ce qui lui semble dangereux. Mais elle n’est pas méchante. Le fait d’avoir su détourner son attaque et d’avoir su la rassurer en présence de votre dragon lui à donner envie de vous adopter.
Ah! » fut le seul mot qu’elle parvînt à prononcer.

Ensuite, Loth et Lisseth se mit à lui faire des yeux ronds pour ne pas abandonner la dragonne. La jeune Elemental ne semblait plus être terrifié par l’animal et Loth réussit même à s’approcher de la dragonne pour lui faire une seconde léchouille sur le museau. Elle semblait déjà avoir était adopté par la petite troupe. L’Ombre ne put donc qu’accepter le nouveau reptile qui s’électrifia aussitôt et cracha un vague foudroyant qui se perdit à l’horizon. Un symbole de joie, lui précisa l'elfe avant de l’informer sur le pedigree de l’animal dénommé Leonith.

Spoiler:



[LDM] ~ Le Choix des Dragons ~ [Mai/Juin] CLDAsI2

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Sam 24 Mai 2014, 12:16

Cela faisait déjà deux semaines que nous vivions aux abords de la ville, Melody et moi. Après qu'elle soit parvenue à me faire sortir de mon manoir, nous nous étions installés dans une petite cabane abandonnée des sous bois environnants. Notre abri, dépourvu de fenêtres et de porte, tout de bois, était plus que sommaire mais c'était hélas la seule cachette que nous avions trouvé. Ma petite sœur, pour une étrange raison, refusait de s'éloigner du lieu qui nous avait vu naître tout en refusant de vivre dans l'une des maisons abandonnés du quartier résidentiel. Mais je ne me posais pas plus de questions, de toute façon, sans sa tête, les discussions se faisaient bien rares et étaient bien pauvres... Mais suffisamment pour qu'elle me rappel à chaque instant que j'étais la responsable de son malheur... J'étais en proie à une culpabilité sans nom qui me serrait le cœur dés que je posais mes yeux sur elle. Je l'avais lâchement abandonnée et maintenant j'en payants le prix fort, me laissant volontairement réduire en esclavage.

J'espérais au fond de moi parvenir à remplir ma dette au plus vite... J'étais morte en pensant la rejoindre au royaume des morts, pouvoir être réincarnée dans une vie meilleure... Je m'en souviens maintenant, ou du moins c'est ce que j'ai fini par déduire en écoutant Melody me conter son histoire sordide. Mais c'était sans compter la malédiction. Personne n'a le droit de se suicider sous peine de finir en Ombre. Et c'est ce que je suis devenue, perdant la mémoire par la même occasion, sans que je ne sache trop pourquoi. Et par un heureux ou malheureux -je ne savais que choisir- hasard du destin, Melody eut été décapitée par une guillotine enchantée, faisant d'elle une Dullahan. Nous étions toutes les deux maudites, la nature voudrait que nous nous entraidions... Au lieu de cela, me voilà contrainte de partir dans une quête éternelle, la flamme de mon mal être sans cesse ravivé par celle que je reconnais de ma famille simplement par le physique... Pourquoi s'acharne-t-elle autant sur moi ? Avait-elle toujours été comme cela ? J'avais tant de questions que je n'osais lui poser, de peur de la réponse... Et je ne savais rien de mon passé... alors qu'elle savait tout... Les dieux sont parfois bien capricieux et facétieux... J'enviais une vie simple... Hakunamatata.

A cette heure-ci de la matinée, bien avant que le soleil ne pointe le bout de son nez par delà les branches des arbres, je me rendais d'un bon pas en direction des rues commerçant. Melody rechignait toujours à me laisser partir, probablement de peur que je ne revienne pas. Mais elle se trompait, j'avais une dette envers elle et je m'en acquitterais. Peut importe le temps que cela me prendra, après tout, j'avais l’éternité devant moi. Vêtue d'une vieille cape trouée à capuche, posé négligemment sur mon dos afin de cacher un minimum mon visage, j'avançais la tête basse le long du chemin terreux. Je ne savais si les passants me reconnaitraient en tant que la femme de mon mari, qui avait une certaine notoriété parmi eux, et je ne souhaitais en tenter l'expérience. Je ne devais oublier que lorsque je prenais ma forme humaine, je pouvais leur apparaitre comme le fantôme de celle que je suis, déclenchant alors une panique générale . Ce qui n'est absolument pas souhaitable lorsque l'on souhaite passer le plus inaperçus possible... Mais pour le moment, je devais me concentrer sur ma première mission de la journée, trouver à manger.

Non pas que Melody en ait besoin... mais moi, oui. Et cuisiner était bien la seule activité qui mettait un peu de joie dans mon quotidien plus que morose. Et je comptais bien la préserver et la continuer, peut importe ce que ma sœur pourra bien me dire la dessus. J'étais donc à la recherche de quelques ingrédients afin de me confectionner un petit déjeuner digne de ce nom. Armée de quelques pièces de monnaie pour seule richesse, je savais pertinemment que je ne pourrais rien trouver à ce prix de très convainquant. Décidément, il me fallait absolument trouver du travail, même si je ne savais faire grand chose de mes dix doigts... Je me baladais le long des vitrines des magasins, lorgnant avec un regard lumineux toutes ces choses que je pouvais me permettre de posséder, allant de somptueuses robes à la simple pâtisserie chocolatée. Mon goût pour la richesse m'était dévoilé alors que je ne possédais plus aucun bien... Révélation sur ma personnalité dont je n'avais jamais pris conscience jusque là. Faut-il avoir perdue quelque chose afin de pouvoir saisir toute l'importance que cela a pour nous ? La nature humaine était décidément bien compliquée.

Je secouais vivement la tête comme pour chasser toutes ces pensées négatives qui polluaient autant mon esprit, aidé par un grognement sourd provenant de mon estomac. J'avais faim et observer les devantures des magasins de nourriture n'aidait en rien à la calmer. Les mains appuyés contre une vitre, j'observais la bave aux lèvres de délicieux petits gâteaux, tous plus appétissants les uns que les autres, mais me stoppait bien vite, remarquant la vendeuse qui me dévisageait avec un regard apeuré. Oups. Elle me fit signe de déguerpir, car il faut le dire, mon apparence avait tout de celle d'une clocharde affamée et je devais faire fuir les clients à rester ainsi immobile. Je partis en d'un pas pressé, le rouge me montant brutalement aux joues. Je n'étais pas encore habituée à ressentir autant la faim et il faut avouer que j'avais beaucoup de mal à contrôler ou contenir mes réactions. Je m'éloignais donc tout en prêtant attention aux passants, histoire de vérifier que personne ne se mette à parler de moi. C'est alors que je surpris une conversation bien intéressante entre deux jeunes filles qui ne me semblaient pas tout à fait d'ici...

- Dis, tu as entendue la nouvelle ?

- Non ? Qu'est qu'il y a ?

- A Draguial ! Ils ont ouvert les portes de l'élevage des Dragons ! Il parait que la propriétaire souhaite que ses dragons trouvent leur humain !

- Nan.. T'es sérieuse ??

- Mais ouiiii ! Faut trop qu'on y aille ! J'en veux trop un !

Des dragons ?! De vrais dragons bien vivants ? J'étais bouche bée. Je n'en avais jamais vu et n'en avait entendue parler que dans les livres que j'avais lu à la bibliothèque du manoir, durant mes longs mois de solitude. Elles disaient que l'on pouvait acquérir une de ces créature fantastiques ? Mais qu'entendaient-elles par "trouvent leur humain"... Mais peu importe, j'aurais tout le temps de le découvrir plus tard ! Excitée comme une petite enfant à qui l'on annonce qu'elle recevra ses cadeaux d'anniversaire en avance, ma faim s'évapora comme un lointain souvenir et toute mon attention était absorbée par les deux demoiselles, qui devait avoir environ mon âge. Je devais absolument les suivre si elles s'y rendaient et au diable Melody, elle pouvait bien m'attendre ! L'avantage à être devenue une Ombre était que, de part ma nature originelle, j'avais le meilleur moyen de dissimulation et de déplacement au monde. Je trottinais donc rapidement ,jusqu'à une ruelle sombre en veillant bien à ne pas les perdre de vue, et en quelques secondes, abandonnant ma cape boueuse et miteuse, je redevins cette petite boule de fumée que j'affectionnais tant. Si elles s'y rendaient à l'instant, je voyagerais en leur compagnie à travers leurs ombres, ne sachant absolument pas où peut se trouver Draguial, ni à quoi cela ressemble. Je passais donc vivement d'ombre en ombre, me mouvant beaucoup plus vite que mes deux moyens de transport ne le faisaient, et en peu de temps, je me retrouvais dans l'ombre de l'une d'entre elles, confortablement installée. En route pour l'aventure ! A moi les dragons !

Le voyage fut beaucoup plus rapide que ce que j'avais imaginé, mes deux inconnues s'étant servie d'un animal ailé dont je n'avais réussis à identifier l'espèce. Mes notions sur le sujet étaient véritablement médiocres et je devais sérieusement réfléchir à palier un jour ou l'autre mes lacunes sur ce sujet pourtant omniprésent dans mon quotidien. Une fois déposée au sol d'un puissant battement d'aile, je quittais l'ombre de mon hôte et observait quelques secondes leur monture, un animal au corps de lion et à la tête d'aigle. J'aurais tout le temps d'effectuer des recherches plus tard. Pour le moment, filant vers l'obscurité d'un arbre à l'abri des regards, je repris ma forme humaine, bien plus pratique si je voulais rencontrer physiquement ces créatures reptiliennes. Époussetant ma robe rouge et remettant autant que je pouvais ma longue tignasse de cheveux noirs en place, je pris la direction du... wahou... du château. Il était immense, impressionnant, digne des comptes de princesses que j'avais pu lire par le passé. Je n'avais jamais vu un tel endroit et la vision qui s'offrait à moi en valait le détour. Soufflée, il m'était impossible d'en détacher le regard et j'en aurais presque oublié la raison de ma venue si une personne aux grandes oreilles pointues et à la peau sombre ne m'avait pas bousculé et manqué de me renverser, sans même s'excuser. Mal polie.

- Pousse toi gamine, les dragons n'attendent pas.

Je me ressaisis, marquant son visage dans ma mémoire. Je n'aimais pas ce genre de manquement à la politesse et assurément, je le lui ferais payer tôt ou tard. Rancunière ? Oui. J'étais une dame de juge et je connaissais parfaitement mes droit. De plus, bien trop d'hommes m'avaient déjà traités de la sorte par le passé pour que je laisse couler de l'eau sous les ponts après un tel acte. Mais cela pouvait bien attendre, j'avais des dragons à rencontrer. Je suivais donc à bonne distance les personnes qui semblaient toutes se rendre au même endroit. L'avantage de me trouver aussi loin de la ville était qu'il n'y avait que très peu de chances pour que quelqu'un me reconnaisse, je pouvais donc m'afficher pleinement sans crainte de déclenche une panique liée à l'apparition d'un fantôme. Et puis je n'étais pas le centre du monde. Tout le monde était venue ici dans un but bien précis. Qui se soucierait de moi ? J'étais libre de découvrir cet endroit et de passer du bon temps. Cela faisait tellement longtemps... Je me rendis également compte que c'était la toute première fois que je quittais ma région natale et cela me grisa. J'avais l'impression que le monde était immense et qu'il me restait encore tellement de choses à découvrir ! J'étais semblable à une enfant qui commençait tout juste à découvrir la véritable vie... alors que j'étais désormais morte et maudite. Paradoxal non ?

J'arrivais alors dans un immense jardin composé de plusieurs enclos reproduisant divers habitats, dont certains qui me semblaient tout droit sortis d'une imagination des plus fertiles. Mais ils étaient tous vides. Car ils étaient là. Je me stoppais net, tremblante sous l'effet de l'émotion et d'un tel spectacle. Des dragons. Des dizaines de dragons évoluaient en toute liberté. Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les couleurs, et certains semblaient même cracher du feu, mais aussi des éclairs, de la glace, ou tout autre élément... Ils avaient donc des pouvoirs ? Comme... comme les élémentals ? Je mis plusieurs minutes avant de pouvoir retrouvée ma mobilité et faillit en perdre mon apparence humaine. Trop d'émotions joyeuses m'envahissaient, moi qui n'en ressentais que des négatives depuis fort longtemps. Le changement brutal en était déstabilisant, étourdissant.. mais tellement bon à ressentir !

Je m'approchais, à petits pas, encore intimidé par certains de ces animaux intelligents qui mesuraient bien parfois plusieurs mètres. Je me sentais insignifiante et capable d'être balayée de la zone d'un coup de patte ou de queue. Mais à chaque fois que je tentais de venir un peu plus près de l'un d'entre eux, celui-ci s'enfuyait. Je retentais l'expérience plusieurs fois, sans aucun sucés... J'étais dépitée... Étais-ce à cause de ma nature d'Ombre qu'ils avaient peur de moi ? Ou.. non... cela ne pouvait pas être de la peur, pas chez des créatures aussi immenses et fantastiques. Une visiteur présent du alors avoir pitié de moi car, alors qu'il caressait un dragon étrangement rayé et orangé, il me dit d'une voix amusée :

- Ça sert à rien de leur courir après comme ça petite ! Ils ne se laisseront toucher que par l'humain qu'ils auront choisis ! Soit patiente, peut être que tu trouveras le tiens !

Je lui souris timidement et lui fit un signe de la main en remerciement. Je me sentais toute penaude mais décidais de suivre ses conseils. J'espérais profondément être choisis par l'un de ces majestueux et gigantesques dragons ! Que cela devait être agréable de se retrouver sur leur dos ! De sentir tout leur corps puissant vous emmener dans les cieux ! Je décidais de m'allonger dans l'herbe et de profiter du spectacle de les voir ainsi évoluer dans les cieux. Et ainsi, je ne sentis pas une petite boule de poils toute douce s'approcher de moi et venir se blottir dans mes bras, alors qu'un sommeil irrésistible m'atteignait, me plongeant dans les abimes de mes cauchemars... qui... cauchemars ? Non ! Pour la première fois depuis que j'avais retrouvé mon corps et recommençait à dormir, ce fut un doux rêve qui prit possession de mon être. Je volais, littéralement, au côté de dragons, m'amusant à exécuter des pirouettes à travers les nuages, plongeant à pic pour mieux remonter en vrille. Libre de tous mes mouvements, libre de toute obligation, libre de mon passé.

Je ne sais combien de temps je dormis ainsi, mais à mon réveil, une jeune femme à la chevelure incroyablement longue et rousse plongeait ses yeux bleus électriques dans mes pupilles émeraudes. Je remarquais que la luminosité extérieure avait énormément baissé et nous baignons dans un magnifique couché de soleil. J'avais dormi si longtemps ? Elle avait posé sa main délicatement sur mon épaule, comme si elle tentait depuis déjà un bon moment de me réveiller. J'émergeais doucement de mon doux rêve et j'avais incroyablement chaud au ventre. Je ressentis alors comme un poids sur celui-ci et me relevais. Un tout petit dragon aux yeux azures et à l'apparence incroyablement douce me fixait tout en frottant sa petite tête contre moi. Un... un dragon ? Mais... Je venais de comprendre. Ce n'était pas un dragon, mais mon dragon ! La jeune femme prit alors la parole, souriante et d'une voix enjouée, amusée :

- Félicitation jeune fille ! Je vois que ce petit Dragon Peluche c'est prit d'affection pour toi ! Je me présente, Alyska, élémentale et éleveuse de Dragons. Et bien... Je crois que celui-ci vas repartir avec toi ! Je te présente Sweety ! Il est très câlin et je crois que tu as pu tester son pouvoir, celui d'endormir ceux qu'il désire.

Sweety... Je regardais mon nouveau compagnon, la bouche grande ouverte. Moi qui espérait un de ces dragons cracheurs de foudre, je me retrouvais avec une peluche sur patte... Mais pour autant, son regard attendrissant me touchait et le sentir ainsi blottit dans mes bras avait quelque chose d'apaisant. Et avant même que je ne le comprenne, je l'avais déjà accepté dans mon cœur. Doucement, je me relevais tout en le gardant prêt de moi, dans mes  bras. Il ne détournait le regard de moi et je me sentis rougir, atteinte d'une émotion que je ne connaissais pas. Sans détourner mes prunelles des siennes, je répondis à l'éleveuse, qui n'avait toujours pas bougé, d'un timbre teinté d'émotions de joie :

- Je... Il est adorable ! Je... il vas vraiment venir avec moi ?

- Bien entendue ! Il t'a choisis et désormais, sache qu'il ne te quittera plus d'une semelle ! Je suis contente pour lui, il est encore très jeune.


Je souriais bêtement, sans me soucier de la réaction qu'aura Melody en me voyant revenir avec lui. En parlant de revenir... comment allais-je faire ? Je me doutais qu'il ne pouvait pas se déplacer à travers les ombres comme je le faisais. Mais j'aurais tout le temps de m'en soucier plus tard. Toute honteuse, je demandais asile à Alyska pour la nuit, lui expliquant que je ne pouvais absolument par rentrer chez moi, ne sachant même plus où ce "chez moi" se trouvait. Elle me l'offrit volontiers et je dois avouer que cette nuit au château fut l'une des plus belles que je connus, mon petit Sweety dormant contre ma poitrine, usant de son pouvoir afin que je trouve également le repos que je méritais. Tant d'émotions pour une journée ! Mais c'est le sourire aux lèvres que je rêvais cette nuit. Car désormais, j'avais un compagnon qui me donnait tout l'amour que j'avais besoin de ressentir, et je ne serais plus jamais seule.

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Sam 24 Mai 2014, 14:16



« Des dragons...? »

Cela avait été ma première réaction quand un voyageur m'avait raconté le voyage qu'il faisait. Cet homme, qui avait l'apparence d'un humain de 50 ans, était en fait un magicien qui parcourait le monde sans relâche depuis une centaine d'années. Il était le premier qui n'avait pas eu peur de moi en me voyant le regarder avec mes yeux de braise, immobile comme un arbre. Alors... on avait discuté.

Il était venu jusqu'à mon cimetière pour offrir des fleurs rares à un de ses aïeuls qui dormait dans les tombes, et nous avions... enfin, il avait énormément parlé de ses voyages. J'avais l'impression d'être une pierre dans ce vaste monde, une pierre ignorante qui n'avait encore rien vu... et grâce à lui, le désir de sortir de ma nouvelle maison était venu envahir mon esprit, petit à petit. Et voilà que ce dernier était revenu me voir avant de partir vers d'autres contrées. Il m'avait alors dit qu'il irait jusqu'au continent dévasté, à Draguial, pour avoir l'espoir de se lier à un dragon.

Selon lui, Alyska, la propriétaire de Draguial qui était aussi une élémental très puissante, avait ouvert les portes du château au grand public, dans l'espoir que les dragons qu'elle élevait choisissent un maître. Le magicien venait juste de recevoir une missive de l'un de ses contacts, alors il voulait s'y rendre le plus vite possible avant que cette occasion unique ne lui passe sous le nez. Et, le meilleur pour la fin, ce dernier m'avait proposée.... de l'accompagner. Evidemment, j'avais refusé ; j'avais bien trop de fierté pour me plier à son aide offerte par simple pitié. Mais ce n'était pas pour autant que cet événement ne m'intéressait pas, c'est pourquoi je me décidai à me rendre sur l'autre continent par mes propres moyens.


*


Jour 1.
J'étais enfin arrivée jusqu'au port. En arrivant aux écuries, j'avais revendu le cheval qui m'avait transportée jusqu'ici et mon premier projet avait été d'acheter un manteau à capuche. C'était difficile de se confronter une nouvelle fois à la foule, depuis que j'étais une ombre... surtout que je ne passais pas inaperçue, avec mon écorce qui me servait de peau et mes yeux rouges.

Quand le marchand me donna sa marchandise, je m'enveloppai dedans aussitôt. C'était étrange... je ne ressentais même pas son poids sur mes épaules. De toute façon, je ne ressentais plus rien du tout; ni la brise marine, ni l'odeur de la mer, ni encore le choc de mes bottes sur le sol pavé des rues. Mais pour la première fois, je sentais un soupçon d'émotion qui somnolait en moi : peut-être de l'excitation, ou bien une appréhension... c'était la chose la plus agréable que je ressentais, depuis ma virée dans les montagnes. Alors que j'abordais un marin pour me demander si un des bateaux à quai partirait pour ce continent, il m'assura que le sien y allait... et que toutes les cabines étaient déjà prises.

« Z'allez à Draguial, c'est ça ? Vous pensez p't'être être l'élue d'un de ces vieux reptiles ? J'vous jure, il y en a qui ont de l'espoir... quoiqu'il en soit, euh... m'sieur, on peut plus accepter de voyageurs, m'voyez. »
« Oh, mais je peux très bien voyager en-dehors d'une cabine. Je peux même participer à la cuisine ou à d'autres tâches ? »
« Oh, désolée, mam'zelle... je vous avais pris pour... bref. Nan, on accepte plus personne. Désolé. »
« Maelström ? »

Je me retournai par réflexe, et je vis qu'il s'agissait du magicien du cimetière. Oh... quel hasard... en fait, j'aurais dû me douter que je l'aurais recroisé en chemin, c'était même certain. Je me mordis la lèvre. Qu'allait-il penser de moi, qui avais refusé son offre... en se servant quand même de ses informations ? Allait-il me dire que je ferais mieux de retourner dans mon cimetière ?

« C'est une amie à moi, monsieur. Je serais bien aise si vous lui feriez une place dans vos rangs pour le voyage. »

J'ouvris des grands yeux. Pourquoi il m'aide, celui-là ? Tout en disant cela, ce dernier sortit sa bourse de sa poche. Il n'eut besoin que de faire ce geste pour que le regard du marin ne change radicalement. En souriant aimablement, il lui répondit en me regardant en coin :

« Parfait, Monsieur Dreminn... je crois justement qu'au vu de tout ce monde, nous manquerons de, euh... cuisinières. »

Pfff, on dirait un petit chien. Il agite la queue dès qu'il voit de l'or quelque part. Je suis presque sûre que si Vivian jetait sa bourse dans l'eau, cet imbécile irait la chercher. Le marin sembla percevoir mon regard plein de dédain, puisque son sourire se fit plus forcé et il s'empressa de nous laisser passer. Il nous lança que le bateau partirait le soir-même, et il me pria d'aller voir le chef de bord. Je n'avais aucune idée d'où le trouver, mais je me contentai de suivre Vivien. Je trouverais bien par moi-même.

Jour 8.
« Terre !»
Attirée par le cri du marin, je regardai dans sa direction et finis par distinguer une fine bande de terre qui coupait l'horizon de la mer. Le continent dévasté. J'avais souvent entendu de ces terres, mais je n'avais jamais voulu y aller auparavant; le minuscule univers que constituait ma ville m'avait toujours suffi. Et puis, ce n'était pas le plus hospitalier des continents... il n'y avait que Megido qui me semblait valoir le coup. D'ailleurs, il y trônait la ville la plus crapuleuse des terres du Yin et du Yang, et je comptais m'en tenir éloignée le plus possible : Sceptelinost. On parlait de redoutables réseaux d'assassinats, des plus grandes maisons de plaisir et autres choses qui ne m'inspiraient que dégoût.

Quoiqu'il en soit, je venais pour une raison bien précise : voir des dragons, des vrais. Je n'espérais pas me faire choisir par l'un d'eux : ces créatures majestueuses ne devraient choisir que les plus puissants de ces terres, après tout. Un peu comme ce magicien que j'accompagnais malgré moi, Vivian Dreminn.

Au bout de quelques heures, la terre s'était rapprochée, la lumière du phare se faisant de plus en plus vive à mesure que le bateau avançait. Le soleil venait de se coucher; je ne voyais plus que cette lumière faire ses tours incessants, légèrement masquée par la brume, ou par des nuages, peut-être.

Quand nous arrivâmes à quai, ce fut la cohue ; les passagers se poussaient pour descendre puis se dirigeaient tous vers la même auberge. Je soupirai en observant ce troupeau de monde. Je vis que Vivian se dirigeait lui aussi vers une auberge, mais plus loin; alors, je l'accompagnai jusqu'à l'entrée puis je lui dis :

« Vivian Dreminn, nos chemins se séparent ici. »
« Oh, bien sûr, cela ne m'étonne guère... allez-vous chercher un cimetière pour cette nuit ? Ou comptez-vous entamer tout de suite votre chemin vers Draguial ?»

Il pense vraiment que je dors dans des cimetières ? Ou sait-il que je ne dors jamais ? Je réfléchis une fraction de seconde à ma réponse; devais-je mentir ou tout simplement lui dire la vérité ? Finalement, j'optai pour la dernière solution. Non seulement c'était plus facile, mais en plus, mon compagnon de voyage avait montré assez d'honnêteté envers moi pour que je la lui rende.

« J'aime marcher pendant la nuit, c'est rafraîchissant, et je ne serai pas prise dans le flot continu de ce troupeau de voyageurs... je vous remercie de votre aide. Peut-être que nous nous recroiseront un jour, ou même à Draguial, qui sait ?» Même si je ne l'espère pas...
« Mademoiselle, vous êtes l'une des plus étranges rencontres que j'ai jamais faites. Je suis heureux d'avoir pu connaître une personne comme vous, c'est moi qui vous remercie. En espérant que votre voyage sera fructueux, je vous souhaite une bonne continuation.»

Je ne souris pas, mais j'appréciais bien ces dernières paroles. Au final, ce vieil homme n'avait pas autant été un poids pour moi... et grâce à lui, j'avais, en quelque sorte, eu une présence dans mon voyage. Cela m'avait évité de trop penser à Monsieur Vautour, qui avait préféré rester dans notre cimetière plutôt que de venir avec moi.

Jour 10.
Deux jours et une nuit de marche, voilà ce que j'avais dû parcourir pour arriver jusqu'au château, en comptant quelques détours que j'avais préféré effectuer par les forêts. Tous les chemins ne sont pas sûrs la nuit; je suis assez intelligente pour savoir que toutes les mauvaises rencontres ont des chances de se faire sur les chemins les plus empruntés...

J'avais pu admirer le château de Draguial de loin : il trônait sur ce qui semblait être la plus grande montagne des alentours, et il n'était pas rare de voir des silhouettes de dragons dans le ciel. J'avais même entendu un cri draconien, à un moment; si j'en avais été capable, j'aurais frissonné de tout mon corps en entendant l'écho de ce cri si puissant.

Pour entamer ma dernière "ligne droite" (qui était tout sauf droite), j'avais encore loué un cheval pour aller plus vite... et surtout pour me permettre de ne pas me fondre dans la foule des marcheurs lents qui semblaient tous vouloir faire connaissance. Je ne voulais rien à voir avec eux, et ma technique fonctionna bien, puisque personne ne me parla, ni même les autres cavaliers à côté de qui j'avais pu me retrouver.

Une fois arrivée devant le château, je laissai mon cheval et suivis la foule. Je suis sûre que si je prenais la tête de la foule et que j'allais n'importe où, les gens me suivaient. Un jour, me dis-je, je devrais tester cette expérience. Mais mes pensées s'envolèrent quand j'arrivai là où tous les dragons se reposaient. Je vis une personne repartir avec un dragon magnifique, qui était applaudit par une partie de la foule. Je voyais des peintres immortaliser les dragons qui, pour une fois, ne bougeaient pas trop pour être pris comme modèles, et d'autres qui observaient simplement la scène en échangeant des paroles inaudibles avec animation.

Toute la foule restait à l'écart, pour observer les dragons, mais certaines personnes se risquaient à s'approcher de certains en écoutant les instructions d'une fille et d'un garçon qui semblaient mener la danse. Il s'agissait certainement du personnel du château. Devais-je aller les voir ? Au début, je me contentai d'aller me planter dans un coin et regarder les dragons un par un, puis je me déplaçai dans le sens de la foule pour tous les voir.

Il y en avait des énormes, d'autres bien plus petits, chacun ayant une couleur d'écailles et une forme d'ailes différentes. Ils étaient simplement magnifiques. Majestueux. Les dragons sont les rois de la nature. J'avais entendu ça quelque part, et maintenant, je comprenais cette phrase. Nous semblions tous insignifiants à côté d'eux, comme si c'était eux qui comptaient nous domestiquer... pour les plus grands, du moins. Néanmoins, il y avait des dragons qui semblaient moins effrayants que d'autres; certains voletaient joyeusement autour de visiteurs, d'autres s'amusaient à les poursuivre ou à se faire poursuivre... tandis que des derniers partaient se cacher ou semblaient insensibles à tout ce qui se déroulait autour d'eux.

Mon regard se posa sur l'un d'eux. C'était un dragon de glace, immobile comme un statue. S'il avait été enfoui dans la neige, on l'aurait pris pour une pierre enneigée; ses écailles étaient grises clair, elles semblaient être recouvertes d'une fine couche de glace qui brillait au soleil. C'était la couleur parfaite. En le regardant, j'avais l'impression de me retrouver dans les montagnes. Il était grand, plus grand que moi, mais je n'avais pas non plus l'impression d'être une fourmi en face de lui ; il devait mesurer entre cinq et six mètres.

Mais surtout, c'était son regard qui m'hypnotisait. Il avait un regard incroyablement effrayant. Il était sauvage et intimidant, comme s'il regardait de haut tout ce qui l'entourait. Comme s'il était au-dessus de tout ça, intouchable. Soudain, perdue dans ma contemplation, je m'aperçus que le dragon m'avait remarquée : ses yeux de reptile se posèrent sur moi. J'avais en même temps envie de m'enfuir en courant... et de me rapprocher de lui. D'ailleurs, c'est ce que je fis. Je voulais le voir de plus près, je voulais le toucher...

« Oh, mademoiselle ! Je vois que vous avez attiré l'attention de l'un de nos dragons. Voulez-vous que je vous emmène le voir ? Je me nomme Sierra, je suis chargée de vous aider. »

Surprise, je regardai la personne qui venait de me parler : il s'agissait d'une jeune elfe blonde. Elle me souriait aimablement en attendant ma réponse, mais je sentais qu'elle s'apprêtait déjà à m'emmener vers ce dragon qui me regardait.

« Je... j'ai le droit d'aller le voir, vraiment ?»

Demandai-je gauchement. Cette dernière sourit et m'entraîna en m'expliquant que bien sûr, j'avais le droit et que ce n'était pas risqué. Sans rien dire de plus, je la suivis et finis par arriver juste devant le dragon. Là, par contre, il avait l'air bien plus grand... ce dernier baissa la tête vers moi, son cou se pliant en révélant le bas de ses écailles. Je détaillai ses écailles du regard : on aurait vraiment dit de la vraie glace... mais je ne pourrais le savoir dans tout les cas, puisque je ne pouvais sentir le froid...

« Il se rapproche, ne faites pas de mouvement brusque», me conseilla l'elfe.

L'écoutant, je restai figée en l'observant. Ce dernier se rapprocha jusqu'à avoir sa tête à trente centimètres de mon propre visage. Il entrouva sa gueule et j'eus tout le loisir d'examiner ses dents qui pourraient me déchiqueter en pièces, puis... il poussa un violent grognement juste en face de moi. De la provocation... ce n'est que de la provocation. Tu ne m'auras pas comme ça. S'attendait-il à me voir déguerpir ? En tout cas, je n'en fis rien et l'elfe rigola soudain à côté de moi.

« Eh bien, je crois que vous avez trouvé chaussure à votre pied ! Il s'agit d'Invinct. Comme vous vous en doutez, nous avons choisi ce nom en raison de son... fort caractère. Je vous le dis tout de suite, il n'a pas été le plus facile des dragons à élever !»

A ses propos, Invinct soupira, provoquant un souffle qui fit voler mes cheveux, et poussa légèrement l'elfe. Elle eut un rire léger puis commença à m'expliquer vivement comment je devais m'occuper de lui, en faisant une liste de ses besoins et de son bien-être. Je me perdais au milieu de toutes ces informations, un peu perturbée par le dragon qui se mettait à me donner des petits coups de tête. Je finis par toucher ses écailles, et il se calma enfin. Ah, c'était ça que tu cherchais, alors...

« Donc... vous êtes en train de me dire que je viens de me lier à lui ? Qu'il va... repartir avec moi ?» lui demandai-je avec hésitation. C'était trop beau pour être vrai.
« Exactement ! Vous faites partie des chanceuses du jour !»

Puis, l'elfe enchaîna sur des dernières explications et lui dit qu'elle pouvait s'en aller avec lui. Mais je ne bougeais toujours pas. Je n'y croyais pas. Moi... choisie par une créature merveilleuse comme celle-là ? Pour la première fois depuis ma vie d'ombre, j'eus l'impression d'avoir de la chance. Quelqu'un m'avait choisie. Alors, je vaux finalement quelque chose, dans ce vaste monde...


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Dim 25 Mai 2014, 00:50


Zess était aux abord de l'antre des marais. Grâce aux souvenirs de Setho, il connaissait par cœur cet endroit. Bien que cela faisait longtemps qu'ils n'étaient pas venus, et que l'endroit avait changé, ils savaient parfaitement où aller. Il s'avança à l'intérieur mais, au lieu de marcher dans la boue, et de se démener pendant des heures pour rien, il grimpa dans les arbres. Il sauta de branches en branches, agile. Il n'avait pas perdu la main apparemment, car il y arrivait plutôt bien. Il n'aimait pas cet endroit. Brumeux, boueux, laid, puant. Qui pouvait bien habiter ici ? D'accord, à part Kaito, mais c'était un simple Humain, rien d'autre. Malgré tout ce qu'il pouvait savoir sur lui, il ne le comprendrait sûrement jamais, contrairement à Setho qui le voyait comme son père. Enfin, il ne voulait même pas faire d'effort pour ne serait-ce que de le voir comme quelqu'un d'autre qu'une ombre du passé. Mais dernièrement il y avait eu un très gros bouleversement. Un domaine avait été construit, et plutôt intéressant, car c'était un élevage de dragon. Depuis qu'il avait entendu parlé de cet endroit, il avait voulu y aller. Malheureusement, il n'avait pas eu le temps d'y passer. Et cette fois-ci, s'il y allait, c'était car il y avait une sorte de donation de dragons. Bon, ce n'était pas tout à fait ça, mais il pourrait acquérir un dragon s'il se débrouillait bien.

Au bout d'un moment, il trouva le domaine, au fin fond de l'antre des marais. Décidément, les personnes contrôlant cet endroit n'aurait pas pu choisir un meilleur endroit que paumé en plein milieu de l'antre des marais ? D'accord, c'était bien pour élever des animaux dangereux, mais tout de même. Il monta tout en haut d'un arbre, pour voir le tout en entier. Il vit un château au loin, et des lieux découper en plusieurs parties bien distinct. Il descendit de son perchoir, et marcha vers le château, suivant le chemin. Il se doutait que là-bas il trouverait des employés, et des explications sur ce qu'il devait faire. Il lui fallut encore un moment avant d'arriver là haut. Habitué à marcher longtemps, il avait mal nul part, ce qui était plutôt bien, car il se doutait qu'il aurait encore pas mal de chemin à faire. Il entra à l'intérieur du château, dans le hall. Il regarda ce qu'il y avait autour de lui, avant de baisser les yeux sur une jeune femme qui courait vers lui. Une Elfe avec de longs cheveux blonds, et des yeux marrons, et vêtue de vêtements simples. Elle s'arrêta devant lui, souriante, et heureuse.  «Bonjour monsieur, je peux faire quelque chose pour vous ? »  «Bien sur, j'aimerai en savoir un peu plus sur les dragons et l'ouverture de Draguial »  «Oh, je vois. Vous avez fait une longue route, vous voudrez peut-être boire quelque chose ». Il fit un geste affirmatif de la tête, et elle partit. En attendant, il partit à la fenêtre, et observa dehors. Il vit un dragon brun passer près de la vitre, qui trembla sous la pression de l'air. Il le regarda voler.

Plonger dans ses pensées, il faillit ne pas entendre l'Elfe qui revenait. Il se tourna vers elle, tandis qu'elle lui donnait de l'eau. Il la remercia, et en but.  «Je vous remercie. Maintenant si vous me parliez de ce qui se passe ». Elle commença alors à lui parler. Alyska avait ouvert les portes de Draguial pour que certains dragons trouvent leur maître. Seulement, c'était à eux de choisir et non l'inverse. Elle lui expliquait qu'ils n'aimaient pas l'idée d'être choisi sans en avoir le choix, et se voyait comme des esclaves. Et puis, s'il choisissait un bon maître, ils pourront développer leur pouvoir. Malgré les apparences, Zess respectait ce choix. S'il fallait se mettre au service de quelqu'un, autant le choisir soit même. C'est ce qu'il ferait, s'il ne devenait pas roi. Quant elle eut fini ses explications, elle l'emmena dehors.  «Eh bien maintenant, vous voudriez peut-être voir les dragons ? »  «Après tout ce que vous avez dit, je suis pressé de les voir »  «Je vais donc vous menez au parc où ils sont tous rassemblés ». Elle descendit la colline sur et l'emmena plus loin. Elle suivit le chemin, jusqu'à un lieu dégager, et gigantesque. Là, il y avait des tas de dragons, tous aussi différents les uns que les autres. Certains grands, d'autres petits. Feu, or, argent, bleu, vert. Il y avait tellement de couleur que ça en faisait presque mal aux yeux. La plupart restaient par race, mais d'autres se mélangeaient les uns aux autres. C'était étrange de voir ça. D'un coup d'oeil, il remarqua qu'ils étaient tous bien plus intelligent qu'il n'y paraissait.

L'Elfe lui dit qu'il pourrait rester aussi longtemps qu'il voulait, mais qu'il devrait faire attention. Certains dragons pouvaient être violents, et agressifs. Il lui sourit, avant de s'avancer dans le parc, observant les dragons. Il se détourna du chemin, s'approcha de l'un d'entre eux. Il était bleu foncé, grand, sûrement plus de huit mètres. Le dragon l'observa, puis détourna les yeux. Les quelques secondes où ses yeux bleus avaient croisés l'oeil rouge de Zess, il avait cru être sondé, comme si le dragon avait essayé de percer son âme, mais il avait détourna lé tête, une pointe de déception dans le regard. Il semblerait que ce qu'il avait vu, ou pas vu, ne lui avait pas plu. Tant mieux. Zess avait aussi essayé de sondé son âme, et avait deviné que ce dragon ne lui convenait pas. Etrange que de voir qu'en si peu de temps il pouvait analyser ces bêtes, et savoir s'ils pourraient s'entendre. Il continua sa balade observant les différents dragons. Pour le moment, ils semblaient tous pacifiques, gentils, tranquilles. C'en était ennuyeux. Il commençait même à se dire qu'aucun dragon ne le choisirait. Enfin, au départ, il voulait seulement les étudier, et savoir un peu mieux ce qu'ils étaient et leur degré d'intelligence. Idiot peut-être, mais ils pourraient faire de bon sujet d'expérience.

Le Réprouvé ne se pressait pas pour visiter tout le parc. S'il avait le droit de rester aussi longtemps qu'il voulait, il passerait la nuit ici. Il était patient, et avait tout son temps.  Enfin, tant que Setho ne foutait pas le bordel. *Oh parce que ça t'énerve que je sois là ? Dit le tout de suite si je te gêne*. Rétorqua Setho à ses pensées. Zess l'ignora, et l'envoya au plus profond de son esprit, histoire de ne pas l'entendre. Il passa à un lieu un peu plus froid, assez pour que son souffle se voit. Il s'assit sur une racine, le dos contre un arbre, et observa les dragons. La plupart tournèrent la tête vers lui, le regardant un moment, puis détournant les yeux. Un des dragons sembla un peu plus curieux. Il s'avança vers lui, et s'arrêta devant. Il pencha la tête vers lui, et le renifla, avant de lui donner un petit coup de museau. Haussant un sourcil, mais répondant à sa demande d'affection, il leva la main et lui caressa la tête. Le dragon semblait apprécier, mais au final, il releva la tête, lui souffla une dernière fois dessus, avant de faire demi-tour. Zess le suivit du regard, avant de se relever, et de partir vers un autre territoire. Il avait commencé à en apprendre un peu plus sur les dragons. Il savait qu'ils étaient un peu trop doux pour lui. Peut-être qu'il cherchait un dragon qui avait un tempérament un peu plus... Fort, dangereux.

Il s'enfonça un peu plus dans le parc, il remarqua un léger changement de température, ainsi que de nature. Plus verte et forte, elle était magnifique. Il se dit que c'était des dragons contrôlant la nature qui était ici. Il aperçut de petits dragons tout autour de lui, ainsi que de grands dragons, de plus de dix mètres, qui l'observaient. Zess leva la tête vers eux, les regardant. Ceux là étaient tous verts, et ne semblaient pas réellement l'apprécier. Il s'approcha d'un plus petit. Un noir et rose, semblant être des pétales. C'était étrange, mais il semblait presque empoisonné. Il le lui montra en lui lançant un regard noir, et lui envoyant des épines. Il les esquiva presque toute, sauf une qui lui blessa l'avant-bras, déchirant sa peau, et faisant couler son sang. Ayant remonter les manches de son pull, ça ne fit que le blesser. Il le foudroya du regard, ce qui fit reculer le dragon. Un jeune garçon fonça vers lui, le dépassant pour voir le dragon. Il le calma, tandis que Zess observait la scène, sans toucher à son bras. Puis, quand l'animal partit, il se releva et s'approcha de lui.  «Ca va monsieur, vous n'avez rien? ». Il remarqua la blessure, et prit le bras du Réprouvé. Aussitôt, il sentit sa magie baisser, et sut qu'il avait à faire avec un Humain.  «Attendez, je vais faire quelque chose pour ça ». Zess retira son bras, et essuya le sang qui coulait.  «Non, c'est bon. C'est rien ». Il n'aimait pas spécialement qu'on le touche, encore plus quand c'était un inconnu qui baissait ses pouvoirs. Il remarqua le visage étonné du gamin, qui comprit qu'il avait fait une erreur avec lui, alors il changea de sujet.  «Excusez le comportement de ce dragon. Il n'a jamais été très amical, mais d'habitude, il n'attaque pas les gens. J’espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur ». Il se tut gêné.  «Non, je comprends qu'il ne met pas aimé. Il a peut-être eu peur de moi, qui sait ». L'Humain lui lança un regard inquiet, Zess lui répondant pas un sourire mystérieux, qui ne cachait bien des choses.

Au final, il finit par lui reparler. Il était ici pour aider les personnes comme le Réprouvé à trouver un dragon qui lui conviendrait. Et, vue qu'il l'avait vue tourner devant les dragons des neiges et de glaces un moment, il avait décidé de l'aider, avant de le voir se faire attaquer par un dragon rose.  «Je pourrais peut-être vous aider à trouver un dragon. Je vous ai vu vers les dragons des neiges, et je suppose qu'aucun ne vous a choisi ». Il marqua une pause, avant de continuer.  «Je n sais rien sur vous, mais je devine que les dragons d'eau ne vous ont pas aimé non plus. Donc, si ceux d'eau, de neige, de glace, et, apparemment, de nature, ne vous aime pas, alors j'ai une petite idée de ceux qui vous conviendrez ». Zess sourit, avant de pencher la tête sur le coté, ce qui fit peur à l'Humain. Il sentait que c'était quelqu'un de dangereux.  «Eh bien, étonne-moi. Tu es sûrement mieux placé que moi pour trouver le bon dragon, vue qu'apparemment, tu semble cerné ma personnalité ». Enfin, c'est ce qu'il croyait. Mais bon, cette fois-ci, il allait se laisser guider par cet inconnu. Après tout, Zess trouvait que les dragons étaient des créatures fantastiques, quelque soit leur genre, mais seul quelques uns l'intéresseraient vraiment, ça il s'en doutait.

L'Humain lui dit son nom, avant de le mener à travers le parc, discutant un peu avec le Réprouvé qui lui répondait sans mal. Mais c'était souvent évasif, ou à perdre quelqu'un sans qu'il ne comprenne. C'était facile, même un peu trop. Seulement, le gamin ne semblait pas gêner, et était heureux d'aider. Il voulait tester ses capacités avec quelqu'un d'aussi difficile que Zess. Il se doutait que peu de dragon le choisirait comme maître. C'était une bonne chose parfois, car il était heureux de passer un tel test. Il l'emmena à un autre endroit. Il y avait deux lieux qu'il n'était pas allé voir. Celui où était les dragons des profondeurs, et celui où était les dragons plus sombres, comme les dragons de sables, ou des ombres. Il était persuadé que c'était une des races qui vivaient dans ces lieux qui lui plairait. Forcément, sinon il ne voyait pas devant qui l'amener. Ils ne tardèrent pas à arriver devant eux. Il se mit en retrait, le laissant voir les dragons, sans pour autant réellement sans aller. Il ne devait pas interféré. Zess se balada entre les dragons, qui semblaient plutôt curieux vis-à-vis de lui, et même intéressé. Certains s'approchaient, d'autres lui montraient ses pouvoirs, mais aucun ne faisait réellement le premier pas. Plus les minutes passaient, plus Emoree se disait qu'il allait échouer.

Soudain, Zess s'assit contre un rocher, les jambes en tailleur. Il réfléchissait à ce que lui avait dit Sierra au niveau des dragons, le caractère qu'ils pouvaient adopter, ainsi que leur différent pouvoir, la façon de s'en occuper. Et toutes ces autres chose qu'il n'avait fait qu'écouter d'une oreille, mais qu'il avait quand même retenu. En tout cas, c'était quelque chose d'étrange. La façon dont il s'asseyait, et ne bougeait plus, en plein milieu de dragons, sans afficher la moindre once de peur. C'était incroyable. Il ne connaissait rien aux dragons, il n'en avait jamais rencontré, et il n'avait pas peur. Peu de gens étaient capable de ce genre de choses. Mais Zess avait tant de fois affronter la mort, par sa propre expérience, ou celle de Setho, qu'il n'en avait plus peur. Ou l'ignorait. Simplement, il savait que s'il montrait la moindre parcelle de peur ici, les dragons le sentiraient, et le verraient comme quelqu'un de faible. Peut-être même qu'ils l'attaqueraient. A partir de ce moment, trouver un dragon parmi ceux là seraient impossible.

Il resta sans bouger pendant quelques minutes, et entendit des pas lourd, se diriger vers lui. Il ouvrit son œil unique, et écarlate, et le riva sur le dragon qui arrivait. Très grand, il devait mesurer près de huit mètres au garrot, peut-être un peu plus. Sur tout le dessus du corps il était noir, et en dessous orange-jaune. Il avait des reflets rouges sur tout le corps. Ses yeux, eux, étaient comme des flammes ardentes. Il se releva, ne lâchant pas le dragon des yeux. Il était en train de grogner, menaçant, ses écailles comme hérissés. Il la regarda sans broncher, restant droit et fier. Emoree fit un pas en avant, mais la dragonne fit un geste de la queue dans sa direction pour l'en empêcher. C'était un des dragons qui avaient le plus fort caractère, l'une des plus fière, arrogante, et impétueuse. Le genre qu'il ne fallait pas vexer.

Ils s'observèrent tous les deux, la dragonne grognant, des flammes prenant soudain sur son corps. Zess ne broncha toujours pas, ni ne ressentit la moindre peur. Elle était impressionnante, il fallait le dire, mais il ne pensait pas qu'elle allait l'attaquer. C'était juste un test, rien d'autre. Pour savoir s'il était à la auteur d'être son maître, ou si c'était encore un couard qui fuyait au moindre ennuie. Le problème avec lui, c'est qu'elle ignorait qu'il y avait Setho dans l'équation. Et ce dernier avait tendance à attirer les problèmes, mais à les fuir, et les contourner. Il se demandait comment elle allait réagir face à ça, mais ce n'était pas sa plus grosse occupation du moment. Au bout de quelques secondes, où il continuèrent de s'observer, la dragonne arrêta de gronder, ses babines recouvrant ses crocs pointus. Elle baissa la tête à sa hauteur, tournant légèrement la tête pour le voir. Il tendit la main devant lui, et elle prit quelques secondes avant d'avancer son museau. Il toucha les écailles rugueuses de la dragonne, et la caressa. Puis elle releva la tête, s'ébrouant, comme si ça la gênait. Soudain, elle attrapa le pull de Zess, derrière la nuque, et le souleva. Il fut surpris, surtout qu'elle le souleva de toute sa hauteur. Déjà qu'elle était grande, mais en plus du cou, c'était beaucoup plus haut. Il n'avait pas le vertige, une chance pour lui, car c'était drôlement impressionnant. Toute les épines menaçantes, et longues, qui partaient du haut de son corps, jusqu'au bout de sa queue, était toujours enflammées, et, lorsqu'elle tourna la tête pour le déposer sur son dos, il ressentit une certaine appréhension. Qui n'aurait pas peur de se brûler dans ces cas là ? Sauf qu'il ne pouvait pas faire quelque chose, car elle le tenait bien, et que s'il essayait de trop bouger, elle le lâcherait et il risquerait de s'empaler. Très peu pour lui.

La dragonne le déposa doucement sur son dos, là où il y avait un espace légèrement plus large entre la base de son cou et le début de ses épaules. Il remarqua que les flammes ne lui faisaient rien. Il approcha les mains de ces dernières, mais ne ressentit aucune chaleur. Il s'installa alors du mieux qu'il put, regardant tout autour de lui. Emoree s'approcha du groupe.  «Eh bien, on dirait que vous avez trouvé votre bonheur »  «Oui, on dirait ». Il passa les jambes des deux cotés, et la dragonne s'accroupit pour qu'il puisse descendre. Sautant sur sa patte, maladroit, il atterrit aussi bien qu'il put au sol. Il tapota la patte de la dragonne, qui se couchait au sol, et regardait les deux hommes.  «Comment s'appelle t-elle ? »  «Comment avez-vous devinez que c'était une femelle ? Un non-connaisseur aurait du mal habituellement »  «Répondez à ma question, et je ferais pareil »  «C'est une dragonne de feu. Elle s'appelle Nheïa. Elle n'a pas encore atteint sa taille adulte, et ne sait pas encore volé, bien volé, mais elle apprend très vite». Zess leva la tête vers sa nouvelle compagne, avant de reporter son regard sur l'assistant.  «Jolie prénom. Quant à savoir comment j'ai deviné son sexe. Elle est plus longue et effilé que certains autres que j'ai vu. Outre, sa démarche est différente, ainsi que l'éclat de ses écailles, ou la forme de sa tête ». Ensuite, Zess salua le garçon, et repartit de l'antre, accompagné de sa nouvelle compagne.

Spoiler:
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Mar 27 Mai 2014, 18:45

Sur la route en direction de Mégido, Léto croisa le chemin de la cité de Draguial. L’un des hommes sur le navire l’ayant escorté jusqu’au continent dévasté lui avait en effet conseillé d’y faire un tour. Selon les rumeurs, les portes du château était ouvertes à tous en ce moment. Outre le privilège de pouvoir poser les pieds sur le territoire d’une personne forcément importante, il y aurait semble-t-il organiser une sorte de foire aux dragons. Les visiteurs pourraient jeter un œil sur les majestueuses créatures, mais le plus beau dans tout ça c’est que certains des dits-dragons seraient à la recherche d’un maître. Non pas que Léto se faisait beaucoup d’espoir d’être choisie par l’une de ces splendides bêtes, mais qu’avait-elle à perdre après tout ? Absolument rien et tout à gagner. C’est donc avec enthousiaste qu’elle se rendit à Draguial avant de pouvoir rejoindre sa patrie.

Sa première réaction fut un vif
" Wow ! " lorsqu’elle fit face au domaine. La monstrueuse taille de cet endroit lui donna le vertige durant un bref instant. Elle se fit même à l’idée qu’elle n’aura certainement pas le temps de tout visiter ! Enfin, de toute manière, elle était là pour les dragons, pas pour fouiner partout dans le château. Tandis que les visiteurs affluaient à travers la grille d’entrée, Léto jeta un coup d’œil à l’emblème du domaine : un "D" encadré de deux dragons se faisant face. Sur le coup, elle s’était dit que ses pieds l’avaient encore mené au mauvais endroit, si c’était "D" ici et pas Draguial… Néanmoins, la même première lettre et le hurlement draconique au loin lui firent ôter tout doute d’esprit. C’était peut-être un peu paranoïaque de sa part mais elle préférerait éviter de réitérer le cauchemar qu’elle avait vécu. On n’est jamais assez prudent, selon les dires de ses parents.

Ne perdant pas plus de temps en futilité, l’Orisha suivit la cadence de la foule en longeant les rosiers. Elle devait avouer ne pas avoir vu de jardin aussi magnifique depuis son départ du continent du matin calme ; après être passé par la forêt des murmures, cela lui faisait extrêmement plaisir de retrouver un peu de couleur dans la nature. Même sans avoir aperçu les dragons, elle était déjà extrêmement fière d’être passée par ici rien que pour ce fleurs. Peut-être que Mégido lui réservera autant de surprises, ce dont elle espérait énormément. Enfin, ce n’était pas l’heure d’y penser, chaque hurlement poussé par les dragons au loin la faisait revenir sur terre. La voilà ayant déjà trouvé une utilité à son potentiel compagnon : il pourra l’empêcher de rêvasser trop longtemps. On ne sait jamais, elle pourrait se faire tuer si elle ne faisait pas plus attention… ou se faire mal, si on écarte les pensées macabres.

Quoiqu’il en soit, le chemin se séparant ensuite à deux, Léto dût bien s’arrêter pour analyser la situation. L’une des voies menait au château, l’autre au parc où elle entendait toujours aussi distinctement les créatures. L’immense demeure ne devait pas être d’accès aux gens du commun à l’heure actuelle, surtout que peu d’entre eux semblaient y pénétrer, loin d’être des gens de son statut au passage. Il faut dire que le château ne l’intéressait pas vraiment pour le moment, alors autant tenter sa chance avec le parc. Et vu que Léto prit autant de temps à se décider, on remarqua rapidement son immobilisme apparent. C’est ainsi qu’une jeune elfe blonde l’approcha, l’Orisha la laissant naturellement l’aborder.


    " Je vous souhaite la bienvenue. Je m'appelle Sierra, je suis l'assistante d'Alyska. un sourire en coin de sa part permit à Léto se mettre à l'aise avec cette gentille demoiselle. Je suis désolée si je vous ai dérangé, vous m'aviez l'air perdu alors je suis venue voir si tout allait bien.
    - Oh, vous ne me dérangez pas ! A dire vrai, j'ignore tout de cet endroit alors c'est vrai qu'un peu d'aide ne me ferait pas de mal.
    - Je suis là exprès pour vous guider, sire. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas.
    - Eh bien, je suis venue pour les dragons. Mais qui est cette "Alyska" dont vous parliez ?
    - Vous n'avez jamais entendu parler de Dame Alyska ? La fille de la foudre ? il va s'en dire que l'étonnement s'empara de Léto sur cette révélation.
    - La fille de… Vous voulez dire que l'un de ses parents est la foudre ?
    - N-Non ! C'est…, l'elfe soupira, visiblement exaspérée par l'insolence involontaire de son interlocutrice. Laissez tomber, suivez-moi si vous voulez voir les dragons. "

Léto la suivit à la trace, mais cette histoire de foudre lui travailla beaucoup l'esprit. Sur le chemin du parc d'élevage, elle se creusa la tête pour comprendre comment on pouvait être la fille de la foudre. Physiquement c'était impossible, elle en était quasiment sûre… Puis elle était uniquement la fille de cette foudre, ou y'avait-il un autre acteur dans l'histoire ? A supposer que sa mère est la foudre, son père serait donc… le tonnerre ? Alyska serait une sorte d'éclair ? Beaucoup trop de mystères enveloppaient cette personne à son goût, ce qui fit nourrir en Léto un profond sentiment d'admiration pour cette femme. En plus d'être une fille de la foudre, elle élève des dragons et fait preuve de bonté envers eux en les laissant choisir leur propre maître. Il n'y a pas à dire, l'Orisha rêverait de rencontrer une telle personne. Cependant, elle n'en aurait peut-être pas l'occasion, alors autant se concentrer sur les dragons.

Et concernant cela, elle ne fut aucunement déçue d'être venue : ils étaient si majestueux, si variés en taille et en couleur qu'elle avait l'impression d'être emprisonnée dans un arc-en-ciel. Elle s'était toutefois imaginée, enfant à l'époque, que les dragons volaient. Il semblerait que ce n'était pas le cas pour tout le monde. Ce n'était pas une déception en soi, on rêve de beaucoup de choses lorsqu'on est gosse. Même s'il fallait avouer que ça serait pratique un dragon volant : fini les bateaux, fini la mer et surtout fini de payer pour le voyage! Malgré tout, Léto n'était pas sûr qu'un de ces grands dragons veuille d'elle. Elle tenta tout de même sa chance en approchant certains : des gros, des longs et grands, ceux avec des plumes, ceux avec des écailles, d'autres qui semblaient ronchons, enfin des plus joviaux. Mais non, aucune réaction de leur part. Remarque, vu leur taille, c'était mieux pour elle de ne pas se coltiner l'un d'entre eux, elle risquait de plus passer son temps à payer la nourriture pour lui plutôt que pour elle. Et pour le moment, elle ne pouvait pas se permettre un tel encombrement.

Sierra lui signala toutefois qu'il y avait encore des plus petits, certains même qui n'atteignaient pas le mètre. Cette idée là lui convenait mieux, elle devait l'avouer. Plus c'est petit, moins c'est gourmand, ou du moins elle l'espérait. Léto les observa tous attentivement : il y en avait tellement beaucoup et pas mal d'entre eux de mignons qu'elle aurait aimé avoir le choix. Il y en avait même un de pelucheux. Trop mignon ! Dommage qu'on lui déconseillait de l'approcher pour le moment, il parait qu'il l'endormirait aussi sec. Et le temps, pour Léto, lui était trop précieux pour se faire envoûter par un si mignon petit dragonnet. Elle balada alors son regard sur les autres, demandant parfois des renseignements auprès de Sierra sur la nature de certains d'entre eux. C'est là qu'elle la questionna sur un duo de dragons, tout petits et visiblement inséparables.


    " Ce sont des frangins ou… ? commença Léto, sa voix suave ensorcelée semblant être un délice pour les oreilles pointues de l'assistante.
    - Non, c'est un couple. Ils ne forment qu'un unique être et ne se séparent qu'à la mort. "

Cette amour partagé par deux êtres séduisit beaucoup la jeune Orisha. Même ce genre de sentiment pouvait se retrouver chez les dragons apparemment. C'était définitif, cette journée avait été tellement instructive qu'elle ne regrette pas un pas déposé dans ce domaine, même si elle repartira sans un seul dragon sous la main, ou que ce soit lui qui la porte sur le dos, selon les circonstances.

Avant qu'elle ne puisse en apprendre un peu plus sur ce couple, Sierra s'excusa de devoir la laisser pour le moment, d'autres visiteurs revendiquaient sa présence. Léto ne s'en offusqua aucunement, elle aura ainsi tout le loisir de regarder le couple de dragons. Étant la seule dans les environs, le duo la fixa d'un air tout d'abord interrogateur, ce qui figea en partie l'Orisha qui ne savait pas trop comment réagir. Si Sierra était là, elle aurait pu lui demander, mais bon… Elle se demandait au passage qui était le mâle : le plus coloré ou l'autre ? Le premier semblait légèrement plus imposant que le second, ce qui lui fit supposer que c'était lui le mâle, mais n'y connaissant rien en dragon, peut-être qu'elle se fourvoyait… C'est alors que les deux créatures se levèrent et se mirent à initier une espèce de danse. En rythme l'un avec l'autre, Léto admira d'abord leur comportement soudainement actif avant de sentir une étrange émotion l'envahir. Elle se sentit d'abord un peu nébuleuse, puis l'équilibre commença à lui faire défaut. Alors qu'Emoree Taiji s'approcha d'elle, le drame était déjà arrivé.


    " Je vois que vous appréciez beaucoup ces deux là. ne remarquant même pas l'état de confusion dans lequel elle était plongée.
    - Ouiii, je les adore ! Ils sont trop beaux, trop choux ! Non en fait, ils sont TOUS géniaux ! Je voudrais tous les avoir, les emmener avec moi ! Oh triste destinée, pourquoi ne me laisses-tu pas satisfaire mes désirs les plus fous ? Qui suis-je pour réclamer tout le troupeau ? Je ne suis rien, je ne suis personne, juste une âme comme tant d'autres qui recherche un peu d'amour dans ce monde de brutes ! Cet adorable couple est si parfait, si uni, qu'il vient juste de s'enfuir pendant que je filais ma tirade sur l'espoir et l'amour ! Ah, attendez, je n'ai pas encore parlé d'espoir, me semble… Eh bien, je le répète au cas où, car l'espoir est important ! Il faut toujours, toujours espérer, et prier. Et alors vous finirez par trouver l'amour ! Oui, vous aussi monseigneur, vous finirez avec une élégante damoiselle, j'en suis convaincue ! et tout ceci en agitant les bras un peu partout, avec un sourire de béatitude constamment gravé sur son visage.
    - … Vous êtes ivre ? "

Tandis qu'elle reprenait son monologue, Emoree avait fini par remarquer la petite étincelle rosée qui pétillait dans les yeux de cette femme, ou de cet homme plutôt de son point de vue. Les deux dragons ayant effectivement pris le large durant cette distraction, le jeune Taiji comprit bien rapidement l'étendue du problème. Léto avait été ensorcelée par le puissant pouvoir de séduction du couple, la sonnant ainsi pendant quatre posts ; mais vu qu'il n'y en aura qu'un, on va la faire en accélérer. Le jeune homme appela donc l'elfe blonde et lui expliqua ce qui venait de se passer. Comprenant que cela risquerait d'envenimer les choses à cause du débit de paroles de l'Orisha, Sierra proposa de rapidement trouver les dragons pour annuler le sortilège. Son collègue hocha de la tête et l'aida à traîner la boîte à mièvreries dont était devenue Léto.

    " Remarque, s'ils l'ont ensorcelé, c'est qu'il a dû leur faire quelque chose ?
    - Non, je l'ai surveillé pendant que tu étais occupée. Les dragons ont commencé à lui tourner autour peu de temps après.
    - Tu aurais pu les arrêter !
    - J'ai oublié ce dont ils étaient capables… Mes excuses.
    - Ce n'est pas à moi que tu dois te faire pardonner, tu sais ?
    - Je sais, mais là je ne pense pas je me ferai ent--
    - L'AMOUR ! "

La situation devenant plus qu'urgente pour les nerfs des deux protagonistes, ils se hâtèrent à rapidement retrouver le duo de farceurs. Grâce à leur petite taille, ils s'étaient facilement dissimulés quelque part dans cet immense endroit, au grand malheur de leurs poursuivants. A force de rechercher et de demander de l'aide aux passants, la fatigue les gagna rapidement, surtout avec Léto sur les bras, qui tantôt était silencieuse car perdue dans les nuages, tantôt régurgitait un paquet de mots différents à la seconde. Il faut croire qu'une Léto ensorcelée fait autant de ravage que des ivrognes en terme de discours mélodieux.

Au fil du temps, Sierra et Emoree firent moins attention à l'Orisha qu'à leur propre investigation, se disant qu'elle ne ferait que les suivre si elle n'avait pas d'auditoire. Pourtant cette dernière sembla reprendre un peu plus le contrôle de son corps, même si le sortilège était toujours bien présent. Elle fut comme attirée par une lointaine mélodie, un chant la réclamant. Léto y répondit alors aussitôt en se rapprochant de la source. Et c'est là qu'elle trouva le dragon coloré du couple, seul, semblant l'avoir attendue. Sans aucune pudeur, elle le saisit dans ses mains et le leva au ciel.


    " Toiii ! Mais c'est horrible, pourquoi es-tu tout seul ?! Où est ta chérie ? Vite ! Il faut la retrouver ! Tu n'es rien sans elle, je le sais ! "

Ni une ni deux, elle revint vers ceux qui l'accompagnaient, le dragon la laissant décider de la marche à suivre. Autant dire que Sierra et Emoree furent plus surpris par cette tournure des évènements, même s'il suffisait d'un coup d'œil pour remarquer que Léto avait été choisie. Comprenant ce qui était en train de se passer, ils la suivirent, elle avait l'air tellement sûre de ce qu'elle faisait que cela les mirent en confiance. Et ils eurent bien raison car, une nouvelle fois, le chant mélodieux qui résonnait dans sa tête l'avait guidée auprès de la petite dragonne, cette dernière l'attendant aussi sagement que son compagnon l'avait fait.

Le couple de nouveau réuni, ils répétèrent leur danse nuptiale pour effacer le sortilège abattue sur l'élue. Léto reprit ses esprits peu après que cette teinte de rose dans ses pupilles avait disparue. Sur le coup, elle eut un de ces maux de tête qu'Emoree dut la soutenir pour qu'elle ne tombe pas à la renverse. Quand l'équilibre lui revint, ses souvenirs en firent de concert, ce qui la fit rougir de honte lorsque la situation lui devint aussi limpide que l'eau de roche. Pivotant rapidement vers les deux personnes qui l'avaient supporté tout le long, elle se noya dans une rafale d'excuses.


    " Je ne sais pas du tout ce qui m'a pris ! ce qui fit rire l'elfe blonde.
    - Calmez-vous, monsieur, ce n'est pas de votre faute.
    - Les dragons vous ont ensorcelé, ils ont un pouvoir de séduction très puissant. J'aurai dû vous prévenir avant qu'ils n'agissent, je m'en excuse…
    - Je… Je comprends, ce n'est pas grave. Mais pourquoi m'ont-ils fait ça ? dit-elle en jetant un œil au couple qui la fixait avec attention.
    - Ils sembleraient qu'ils vous ont choisi. Toutes ces manigances de leur part devaient être un test pour voir si vous étiez digne de les prendre sous votre aile. Et on dirait bien que vous ayez satisfaites leurs exigences. "

Alors que l'elfe expliqua tout ceci, les deux créatures se mirent à escalader leur nouvelle maîtresse pour se positionner chacun sur une épaule respective, faisant cliqueter les anneaux de fer au passage. Nullement effrayée, Léto prit conscience qu'on venait de l'accepter pour ses actes et non pour ce qu'elle était. Et cela suffit à lui réchauffer le cœur, un sourire radieux éclairant son visage. Cependant, il persistait un problème qui l'avait tourmentée depuis son arrivée ici.

    " Mais je n'ai nulle part où les loger pour le moment, je ne crois pas que je pourrais m'en occuper…
    - Si c'est le cas, vous n'avez pas à vous en faire : ils seront logés au pensionnat le temps que vous leur trouvez un foyer.
    - C'est parfait ! Je vous remercie énormément ! le sourire lui étant revenue, elle aurait encore beaucoup de chose à faire pour aujourd'hui. J'imagine que je vais devoir rester pour faire connaissance. "

Et c'est ainsi que Léto adopta le couple que formaient Narfi, le mâle, et Vali, la femelle. Le moment venu pour elle de prendre congé, elle leur promit de revenir très vite les chercher pour les accueillir dans sa nouvelle demeure qu'elle espère dresser à Mégido.


Mots & Gains:



By Jil ♪
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Mar 03 Juin 2014, 08:50


Un dragon... Il n'était pas stupide. Il savait ce que c'était. Quelle bêtise d'ailleurs ! À quoi cela sert de le préciser ? Non, Kohei savait bien ce que c'était un dragon. Il le savait depuis tout petit. Il n'avait certes pas une une grande expérience de la vie, mais il connaissait beaucoup de choses. Enfin... À son échelle bien évidemment. Bien sûr, s'il pense aux dragon à cet instant précis, ce n'est pas pour rien. Il en a entendu parlé. De cette fameuse rumeur dans laquelle les très puissants dragons du château de Draguial recherchaient chacun leurs maîtres. Et alors ? Et alors il pensait aux dragons. En voulait-il un ? Non. Enfin... Il n'en savait rien. Ou de manière plus générale, il se fichait d'en avoir un ou non. Il pensai aux dragons. Hé hé... C'en est marrant ! Comment ce petit idiot de Kohei s'enfonce dans cette pensée dont seul son inconscient en connait la source.

Bien sûre qu'il veut un dragon. Cette question n'a pas lieu d'être. Mais lui, il ne s'en rendait pas compte. Pour lui, le désir est un sentiment totalement inconnu. Tellement inconnu, qu'il arrivait à se poser continuellement des questions sur le pourquoi du comment qu'il pouvait être traversé par certaines pensées. Comme lorsqu'il pense à Luka. À Mircella. À Shi ! Il sait qu'il les aime, de cela, il s'en rendait compte. Mais, – et ce « mais » entre toujours en compte dans sa psychologie – il ne savait pas comment il éprouvait ces émotion. L'amour, l'amitié, la tendresse, le désir...

D'avoir un dragon. Bon. Il le convoite. C'est certain. Pourquoi ? Ces êtres... Ils sont robustes. Puissants. Ils dégagent une noblesse enivrante, leur façon stable de se tenir, leurs mouvements, leurs dons de la nature, leurs êtres tout entiers aspirent à cette fine et élégante noblesse. Et même aussi charismatique qu'ils peuvent l'être, ces dragon refoulent en eux toute l'imposante énergie de ces bêtes désirées. Des pouvoirs d'une puissance dévastatrice, variés... Ils ont tout pour plaire. Alors oui. Ce garçon indolent, froid, insensible, désintéressés... Toute sa composition se retrouve remise en question... Comme si elle n'existait pas. Kohei est un tout autre lui. Il n'existe plus tel qu'il est. Il se laisse aller à ses pulsions. Lorsqu'il pense aux êtres qu'ils chéris. À ses plus profond désirs. Il refoule tout. Alors l'autre lui refait tout jaillir. Et là, Kohei souriait. À l'idée d'avoir à ses côté cette terrifiante créature. Et pourquoi pas, une créature faisant pâlir autrui, une créature faisant hurler l'humanité, et elle ne ferait que ce tenir derrière le sourire dément de son maître, marchant dans ce chemin ensanglanté à la douce odeur de charogne ?

Délicieux fantasme. Doux comme le miel. Meurtrier comme les épines d'une rose. Au moins cet autre versant de Kohei, il le sait. Il le savait que l'être tout entier de l'alfar convoitait « Le dragon... On voudrait un dragon. Je le sais bien. Aller Kohei. Comprends-le un peu. Arrête de te voiler la face. » Il... Voulait un dragon. Soit. Étrange comme sensation. Le désir. Mais au moins, son autre lui le savait. Il comprenait ce froid d'alfar comme s'il était son frère. Mais que cette phrase est ironique... S'ils étaient frères, ils se comprendraient encore moins. Inutile de le préciser hein. Mais... Cette phrase aussi sonne un peu faux. En tout honnêteté, la réciprocité n'avait pas lieue d'être. Le versant maléfique de Kohei comprenait ce dernier mieux que quiconque et que lui même, certes, mais jamais de la vie Kohei ne se comprenait lui-même et comprenait son autre versant. Alors... Pour deviner qu'il désirait ardemment un dragon... Il lui aurait fallut une puissance de réflexion extraordinaire. Mais quel idiot. Il lui restait beaucoup à apprendre encore.

« NON ! MEME PAS EN RÊVE. » Ah ? Elle hurlait ? Et comme l'en indiquait ce ton sec, elle en été formelle. Et têtue comme Shi l'était, impossible de lui faire change d'avis d'un iota. Et... Alors ? Kohei n'en avait rien à faire. Clairement. Parce qu'il était dément ? Ah, non. Il désirait quelque chose. Réellement. Et il n'avait jamais désiré. Il aurait été stupide qu'il change d'avis pour sa stupide fée, mais stupide comme il l'était, on pouvait d'attendre à tout. Mais tout allait bien. Il restait sur ses positions. « On pars demain, ça te va ? Ou alors tu peux rester ici si tu- Mais tu m'écoutes ? » Elle écarquillait des yeux. La rage lui piquait aux iris. « Je. Ne. Veux. Pas. De. Cette. Immonde. Créature. Auprès. De. Moi. » Ces pauses... Cette déformation de phrase... Elle était sérieuse. « Ok ! J'irais seul alors ! » Sourit-il déformant ainsi la nature de sa réponse. « Kohei... S'il te plait... » Elle allait pleurer. C'était impossible de s'entendre avec Kohei lorsqu'il était dans cet état. Impossible. Shi le savait d'avance. Mais une réaction aussi extrême restait mystérieuse.

« Kohei... Je suis minuscule... Un dragon... C'est énorme. Non, vraiment, j'ai peur des dragons... Ces bêtes m'effrayent. Elles ne parlent pas... Sans communication, je peux pas rester tranquille. Les animaux, tout ça... Ça me fait peur. » Et encore, elle ne disait pas le plus profond de sa pensée. Trop de honte en elle. Si une personne ne parle pas, impossible de créer de lien concret avec. impossible de savoir ce qu'elle a en tête. impossible de lui faire confiance. Et justement, ce qui ne sont pas doués de paroles... Ce sont bien souvent les bêtes. Et s'il en s'agit d'une gigantesque, bien évidemment que l'on craint de s'en faire dévorer.. Mais oui, les dragons étaient de terrifiantes créatures... Mais Kohei, lui, il marcherai devant le sien. Alors comment pourrait-il faire du mal à sa fée ? « Hahahaha ! Tu es bien drôle Shi ! Mais non, mais non, mon dragon ne te fera pas de mal. Je te protégerais ! » De telles paroles proférées par un véritable psychopathe, quoi de plus effrayant. Et là, il ne détruisait même pas le danger, il le renforçait même ! Il jouait avec la petite fillette, évidemment qu'il trouvait cela amusant. Mais au moins Shi pouvait le comprendre. S'il disait cela, la seule chose qui s'en avançait était la preuve que l'alfar ne voyait aucun danger à travers une gigantesque bestiole au grand pouvoir et dénuée de la parole.

Pas de danger pour la fée en tout cas. Parce que, semble-t-il, la principale raison pour laquelle l'alfar désir ardemment ce reptile, c'est sa puissance destructrice. « Shi, ils sont élevés ces dragons, et s'ils veulent choisir un maître, c'est bien parce qu'ils comptent obéir. » Et le voila prêt à tout. Cette phrase avait bien scellé en lui cette résolution. Et même le lendemain, aux portes du grand château, Shi avait continué de réprimer ses craintes, et Kohei avait marché avec entretint. Il allait sûrement rester dans cet état d'ailleurs. Ah, ça ! Et puis qui sait ? Peut-être qu'un dragon à son image allait se montrer ? Oh oui, il allait être au dément. Et il ne le partagerait certainement pas avec le petit résonné et réfléchit.

Quelle grande bâtisse ! Eh bien oui, c'est un château. Forcement qu'il est grand. Et... Beau. Oh oui. Il était beau. C'était précisément le genre de château né des descriptions trouvées dans les contes de fée. Du feuillage, des pierres, des tours, du monde. Et... De grandes portes ouvertes. L'on voyait la foule entrer. Sortir. L'on voyait les dragons se promener librement à tout va. « Utopie » Est le mots qui résonna aux oreilles de Shi. Elle avait peur, certes, mais elle en trouvait tout de même l'endroit magnifique.

« Kohei, dépêchons-nous. » Mais ce n'était pas les mots que l'intéressé entendait. Lui, il y voyait plutôt l'entrain de la petite fée. « C'est magnifique ici ! » Oh oui. Ces paroles là s'accordaient mieux à l'expression que son visage offrait. « Allez Shi, entrons ! » Sur ce point elle afficha son accord. Elle n'était pas d'accord pour ce qu'elle voulait être, mais peu importe. Du vrai ou du faux, elle voulait entrer. L'intérieur. Il était magnifique. Il correspondait à l'image que l'alfar pouvait s'en faire. Les fleur et les autres plantes se répandaient partout et harmonieusement. Enfin. L'intérieur, il ne le verraient pas bien longtemps. Pourquoi ? La foule convergeait vers une sorte de cour intérieure. Peut-être était-ce là que les dragons se trouvaient ? Eh bien ce fut tout juste. Oui, ils étaient bien là.

Nombreux... Arborant une fière allure. C'était impressionnant. Ni Kohei ni Shi n'avaient déjà eu la chance d'observer une de ces bêtes auparavant. Et de les voir... Kohei en était heureux. Son corps tout entier tremblait. Son ventre s'en nouait. Il souriait. De façon mal formée. Mais il souriait. Si ravi qu'il était. Quel contraste. Shi, elle était bien plus effrayée que dans son imagination. Bien piètre mot... Elle était plutôt prise d'un grand effrois. « KOHEI KOHEI KOHEI. » Elle haletait. « PARTONS. » Ce message avait eu le mérite d'être clair. Shi ne pouvait pas rester là. Dix mètres contre dix centimètre, ce n'était certainement pas l'idéale pour la petite fée. « Restes sur mon épaule. Tout ira bien. » C'était le même genre de paroles que Kohei prononceraient douces, chaleureuses, attentionnées. Elles suffiraient à la mettre en confiance.
En temps normal. Ah non, là, elle avais bien trop peur pour. « Kohei. Je t'attends dehors. » Et elle pris la fuite. Forcément. Et elle fonçait dehors. Enfin, dans l'autre dehors. De l'autre côté du château. « Aïe ! » Évidemment, il fallait qu'elle fonçât dans quelqu'un, avec la vitesse et les larmes lui bloquant la vue. Shi était tellement effrayée que les larmes avaient vraiment coulé. C'était bien triste à constater d'ailleurs. Parce que Kohei était résolu à avoir un dragon. Et Shi n'y serait peut-être pas habituée. Peut-être jamais. Allait-elle s'enfuir de lui ? Non... Elle aimait beaucoup trop l'alfar pour cela. Et les larmes redoublèrent. « Mais qu'est-ce qu'il t'arrives enfin ? » Telles furent les paroles inattendues de la bousculée. Enfin... Si on pouvait employer se terme. Parce qu'avec le poids que la petite fée avait, il devait être bien dure de bousculer.

« Oui ! J'aurais vraiment aimer avoir un dragon ! Mais comment en avoir ? » Le ton enjoué, espiègle et à la limite de la démence du gamin s'était bien reconnue. « Oh ! Eh bien c'est simple, il vous suffit de vous approcher d'eux ! Je pense que vous comprendrez tout seul comment il vous choisira ! » « Oh, merci, tu l'est bien sympathique ! Mais je peux savoir quel est ton nom ? » Ce Kohei-là était bien impoli. Et bien directe. « Euh, je... Suis Emoree, euh, enchanté ! Toi aussi tu m'as l'air sympathique. » Forcément, il enclenchait lui aussi le tutoiement.

« C'est juste que... Le garçon que j'accompagne... Il ne veut pas m'écouter quand je lui dis que j'ai peur des dragons... » La jeune elfe qui échangeait avec Shi pris la petite au creux de sa main, un grand sourire bienfaisant peint sur son visage. « Tu ne devrais pas t'inquiéter pour ça ! Tu sais, les dragons sont très gentils... Tu sais, on dit souvent que les petite bêtes ne mangent pas les grosses ! Mais si on dit ça, c'est bien parce que le contraire se produit ! Même si elle ne mangent pas, les petites font peur aux grosses ! » Shi esquissa un sourire. Finalement, un petit rire lui échappa tandis que la jeune fille lui caressait doucement les cheveux de ses fins doigts.

Il caressait doucement le visage de la bête. Elle était fière. Ou non, pas plus que les autres en tout cas. Mais une chose était sûre, Kohei lui plaisait. Ce gigantesque dragon gris était bien le seul à n'avoir rejeter l'être frêle qu'il était. Une griffure, puis deux, puis trois. Puis plusieurs. Les dragons restaient sur la défensive... Surtout face à cet être dément qui s'était tenu face à eux. Il avait rit. Encore. Et à la vue de son propre sang. Oh oui, il était capable de rire même de cela. Mais bon. Toutes n'avaient pas été agressives. Et lui, il était magnifique.

Sierra continuait de sourire à la petite fée, et en répondant, celle-ci en faisait de même. Shi ne semblait toujours pas rassurée à l'idée de vivre aux côtés d'un dragon, et pourtant, les paroles de l'efle avaient dénoué en elle une partie de cette suspicion. Mais bien sûre, ce n'était pas suffisant. C'était jamais suffisant. « Tu sais Shi, tu devrais aller rejoindre ton ami, en voyant le dragon qui l'accompagnera, quand tu verras la manière dont ils vont être liés, tu ne penseras plus du tout la même chose ! »

La communion. Kohei se sentait apaisé. Il avait la main posé sur cet être d'écailles, et tout deux ne bougeaient pas. Kohei était de nouveau l'être serein et impassible qu'il était. Le dément avait laissé sa place. Sans doute était-il déçu. Mais il ne devait pas. Cet tranquillité qui prenait les deux êtres contrastai totalement avec ce dont ils étaient composés chacun. Le temps. Et ses déformations. Ce devait bien être ça. Les pouvoirs qu'il possédait. Ce devait bien être ça, le lien qui les unissait. Ce désordre en eux, ce perpétuel changement qu'ils causaient sur leur environnement. C'était beau à voir quelque part. La manière dont l'autre Kohei se leurrait en se croyant déçu. Bien au contraire, il lui correspondait bien mieux à lui qu'à autre chose. Un dragon calme. Agissant aux mesures que son environnement était troublé. Voila tout.

Ce dragon semblait vraiment muni d'un calme louable. Pourtant, son être tout entier était de cette trempe, celle qui causait des ravages partout ou elle allait. Non, lui, il semblait presque doté d'une intelligence hors norme. Il était beau, noble, et semblait profondément dérangé. La pluie... Il pouvait faire tomber la pluie. La grêle. La neige. Et c'en était magnifique. Kohei souriait. De tout son être. Il souriait, réellement. « Et comment tu t'appelles ? » Cette question lui semblait bien évidente. Le nom. C'était important. Mais le dragon ne pouvait pas répo- « Kuruunwë »... Eh bien si. Kohei inventa ce nom. Il ne l'inventa pas ? Il n'en savait pas grand chose lui même... C'était simplement... Le nom qu'il lui sembla entendre.

Shi était là. Oui, elle était bien venue. « Eh bien voila Kohei, tu as bien été choisit par ce dragon » affirma l'humain. Cela lui faisait sans doute chaud au coeur. Et ce devait bien être pire pour l'alfar imaginez-le-vous bien. Il était heureux. Vraiment. C'était comme... Comme... Lorsque... Non. Il ne pouvait rien comparer à sa famille. Rien de rien. Et pourtant, il essayait de le faire. Mais non. Il en avait une autre maintenant. Celle qu'il formait avec Shi. Et bientôt, ce dragon allait les rejoindre. « Viens rejoindre notre famille. » Furent les paroles de Shi. Elle l'aimait. Le reptile ailé. La scène à laquelle elle avait assisté, elle en avait été subjuguée. Quelle beauté. Cette fière et férocement bête, à la force aussi grande que le cœur qu'elle semblait abriter avait comblée la fée. Shi avait oublié sa peur. La chaleur de ce dragon avait remplacé ses pensées. La tête de la bête approcha la petite fée. Elle attendait quoi ? Une marque d'affection. La famille s'agrandissait.

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Mer 04 Juin 2014, 19:09


Les Lois de la Cité Engloutie étaient cruelles. Nul ne pouvait blâmer légalement les Sirènes de leurs méfaits, puisque les textes prévoyaient et encourageaient presque les filles des eaux à s'adonner aux rites ancestraux tel que le Grand Chant. Depuis les Jours de Sang, les hautes-sphères ondines avaient publiquement reconnus les us, coutumes et mœurs de son peuple, que les traitres et usurpateurs d'autrefois avaient tenté d'évincé au profit d'une vie plus douce et mieux toléré par les gens de la terre. Ce temps-là était révolu et les Sirènes affichaient fièrement leurs exploits. La Dame des Abysses, la douce Khæleesi, était avec Lucita, la Néris de l'Ot'Phylès Daevinra, l'une des créatures les plus prospères en la matière. Il y avait dans les Terres du Yin et du Yang bon nombre d'enfants sans père, orphelin puisque le géniteur marin avait sombré, emporté par la voix et les appâts d'un Ange des Mers. De nombreuses femmes pleuraient la disparition de leur époux mort en mer. Des familles entières s'étaient vu ruinées parce qu'un bateau de marchandises avait coulé. Vanille était l'une des grandes responsables de ces maux. Elle avait pris plaisir à faire chavirer le cœur d'un équipage tout entier avant de s'occuper du navire et de laisser mourir ses occupants. D'un sourire, elle charmant. D'un geste, elle tuait. Parfaite Vampire des Eaux, la jeune femme mêlait avec subtilité le beau et le chaos.

C'était l'aube. Dans un ciel flamboyant de noir et de rouge s'élevait lentement l'Astre du Jour, dont les rayons incendiaires inondaient les eaux de nuances orangées. Le spectacle aurait pu être splendide. Seulement, il y avait une ombre au tableau. L'horizon lumineuse laissait se dessiner la silhouette évasif de ce qui dû être un jour un magnifique bateau. La coque brisé et  le mât rompu, il s'enfonçait dans les abîmes pour ne plus jamais en revenir. Quelques cris s'éteignaient, ceux des marins qui avaient compris que personne ne viendrait les secourir et que tout était fini. Prisonniers de leur maison flottante, il allait mourir noyé parce qu'une Sirène l'avait décidé. Seul le Capitaine eut une mort rapide, quoique peu enviable puisqu'on ne saurait jamais ce qu'il était advenu de sa personne. Emporté par la Sirène, il avait disparu. Allongée sur un gros rocher glacé qui bordait le rivage de la plage de sable fin, Vanille contemplait la scène. Elle n'était guère de celle qui demandait une excuse pour couler un bâtiment, à l'inverse de quelques Sirènes qui préféraient ne s'en prendre qu'à ceux qui le méritaient. Sans distinction, la Dame des Abysses frappait pirates comme honnêtes gens, sans raison parfois, dérisoires quelques fois, rarement avec une bonne justification. Ces hommes-là n'avaient commis comme seul méfait que d'avoir déplu à la sulfureuse Ondine, qui s'était faite passée pour une voyageuse égarée et perdue pour s'amuser un peu, avant de révéler sa véritable nature.

« C'était cruel. » claqua une voix basse pleine de reproches. Vanille soupira. Elle connaissait ses intonations là comme si elle avait toujours vécu avec leur propriétaire. Pourtant, il n'en était rien. « Professeur. Encore sur ma route.» - « Et vous sur la mienne.» La Sirène se redressa lentement pour adopter une posture qui aurait pu être plus convenable mais qui la rendait d'autant plus provocante ; tout en se tournant légèrement pour faire face au Magicien, planté dans le sable, le regard dur. Vanille sourit, tout en penchant la tête sur le côté. Bien évidemment, elle était nue, bien que les longues boucles cuivrées aux reflets flammes dissimulent le plus important. Sa queue de poisson s'enroula légèrement sur le rocher. Le Professeur, très certainement gêné, baissa légèrement les yeux, les joues rosies. « Vous avez perdu en crédibilité.» - « Vous êtes vraiment … une belle femme, Vanille. Sous cette forme et malgré les mythes et légendes de votre peuple que vous venez de me démontrer, je vous trouve d'autant plus rayonnante et angélique ainsi. Vous paraissez … » Il releva les yeux pour dévisager la jeune femme. « Si pure.» Vanille accusa le compliment sans rien dire. Cet homme était si étrange. Contrairement à la Cérémonie de la Magie Bleue, leur dernière rencontre, ils étaient à présent seuls. Elle avait tout le loisir de l'éliminer. « Cette fois-ci, cependant, j'avoue sans peine que je vous cherchais.» Surprise par cette révélation, Vanille arqua ses délicats sourcils. « Pourquoi donc ? » - « J'ai un cadeau pour vous mais il faut aller le chercher. Est-ce que vous viendriez ? » - « Pourquoi vous ferais-je confiance ? » - « Dans l'histoire, entre nous deux … C'est moi le gentil.»

Vanille rit. En un battement de cils, la queue de poisson céda sa place aux longues jambes blanches et fuselées de la Sirène qui se releva. Dans un hoquet étonné, le Professeur se retourna puisqu'il aurait été déplacé de lorgner une jeune femme complétement nue. Elle sourit, avant d'effleurer du bout des doigts l'anneau qu'elle portait. En quelques gestes, elle enfila les vêtements qui étaient tombé entre ses mains, avant de léviter jusqu'à la plage. « Prête.» murmura-t-elle d'un ton léger. Le Professeur se retourna et avisa sans dénoter de la moindre expression la tenue de la demoiselle, une légère et courte robe bleue. « Parfaite.» En gentleman, il se mit bien droit en tendant son bras à l'Ondine, qui après une légère hésitation, tiraillée entre son envie de réduire cet homme à néant et celle de connaître cette surprise, glissa sa main. « Vous ne m'en avez pas voulu longtemps.» remarqua Vanille en référence à ces meurtres. « Cela m'arrangerait d'oublier ça.» - « Où va-t-on ? » - « Voyons, c'est une surprise.»

« Draguial … ? » souffla Vanille, perplexe. « La propriétaire des lieux fait une espèce de portes ouvertes. Puisque j'ai cru constater que vous appréciez les Dragons, je me suis dis que c'était l'occasion. Un problème avec cela ? » ajouta-t-il en voyant la mine de la Sirène. « Hum. Disons simplement que je ne suis pas pour les institutions telles que celle-ci.» - « Pourquoi ? » - « Les Dragons sont des créatures nobles et légendaires, relégués au rang d'animal de compagnie par des gens telle que la propriétaire.» Elle arracha un morceau de papier, une affiche sur ce qui se passait dans la demeure. « Voyez par vous même, les Dragons peuvent choisir leur maître. Si c'est tout à son honneur de laisser choisir les bêtes, cela reste ridicule. Un Dragon peut très bien choisir un incapable de première à qui on ne confierait pas même un poisson rouge. Ces animaux sont si prestigieux, si sauvages et cruels … C'est inadmissible ce que font ces éleveurs, en croyant très certainement bien faire. Seulement, adopter un Dragon comme on adopterait un chat ou un chien … Vraiment je ne peux me faire à cette idée. Je me penche sur cette question depuis quelques temps déjà. J'aimerai redonner aux Dragons la place qu'ils méritent et ce n'est certainement pas dans le salon du premier imbécile venu.» Le Professeur sourit. « J'aime vous voir passionnée.» Doucement, il fit glisser un doigt sur une courte mèche rousse qui encadrait le visage de la Sirène. « Quoiqu'il en soit, ne protester pas !» dit-il en poussant Vanille sur le chemin bordé de rosiers. « Voyez cela comme une bonne action, vous allez sauver un Dragon de la déchéance, avec un peu de chance.»

Les Dragons avaient été réuni dans le Grand Parc. C'était si pitoyable. Condamné à errer, à chercher quelqu'un de potable. Il y en avait de toutes tailles et de toutes couleurs, de dizaines de sortes différentes, de quoi ravir petits et grands ! Une foule d'illustres inconnus attirés par les créatures de légende se bousculaient pour espérer être choisi. Étouffants et grouillant comme de la vermine, ils s'entassaient en masse près de chaque bête qui avait le malheur de se poser au sol. Vanille soupira. « Oui oui, je sais ce que vous pensez. Un petit effort. Je pensais que cela vous ferait plaisir.» - « Pourquoi cette envie de me faire un présent, d'ailleurs ? » - « Oh. Pour rien.» Il sourit, mesquin et secret. « Allez, venez.» Il glissa sa main dans les doigts froids de la Sirène pour l'entraîner un peu plus près des Dragons. La tête courbée, elle préférait regarder ceux qui fendaient les airs. « Non, allons nous asseoir plus loin. Je suppose que vous tenez à ce qu'il n'y ait aucun blessé, et je ne parle évidemment pas du fait des Dragons.» Le Professeur rit. « D'accord d'accord … Un peu à l'écart, cela ne nous fera pas de mal.» Ils finirent par s'installer sur un petit banc de pierre. Des Dragons passaient près d'eux de temps à autre. Sauf qu'en réalité, ni l'un ni l'autre ne prêtait attention aux créatures, préférant se scruter en silence.

« Donc en quelques sortes, c'est vous qui m'offrez un Dragon ? » - « Et bien … encore faut-il qu'il y en ait un qui veuille bien de vous. Dans cet hypothèse, puisque je vous ai emmené ici … Oui, j'aimerai considérer que c'est un cadeau de ma part.» - « Envie soudaine ?» - « Hum. Oui, on peut dire ça comme ça.» - « Pourquoi cette attention ? » - « Je vous aime … bien. » Vanille haussa les sourcils. « Réellement ? » - « Cela vous étonne-t-il ? Vous pouvez être charmante à vos heures. J'ose aussi espérer que vous m'appréciez un tant soi peu. » La Sirène demeura muette, ne préférant pas répondre à la question voilée. Souriante, elle tourna la tête pour contempler l'horizon. Le Professeur ne lâcha pas l'affaire. « Alors ? Pas même une petite affection ? » La jeune femme soupira. « Je ne saurai vous répondre je ne vous connais pas.» - « Vous exagérez ! » - « Je ne connais même pas votre nom. » - « Moi non plus. » - « Vanille, est-ce trop compliqué à retenir ? » - « C'est surtout un mensonge.» - « Faux.» - « Votre second prénom alors ? » Elle sourit. Le Professeur réfléchit un bref instant, songeur et enchanté de ce qui était en train de se passer. « Bon. Prenons les choses dans un autre sens. Est-ce que vous aimeriez me connaître ? » Face au silence continu de son interlocutrice, après une infime hésitation, les doigts tremblants, le jeune homme glissa sa main dans ses cheveux, la laissant aller jusqu'à sa joue. « Khæleesi ...» souffla-t-il avec un étrange regard. « Ne serait-ce pas agréable de mieux se présenter ? » - « Et où est-ce que tout cela nous mènerait-il ? »

Leur voix n'étaient plus qu'un chuchotis. Légèrement penchés l'un vers l'autre, ils se rapprochaient doucement, sans réellement s'en rendre compte. Ils n'étaient que deux inconnus qui se découvraient dans une certaine douleur. Vanille ne savait trop quoi penser de cet homme, mystérieux et excentrique, qui ne disait jamais que la moitié des choses. Qu'avait-il derrière la tête ? Il semblait avoir une idée très précise de ce qu'il désirait. « Khæleesi … » répéta le Professeur. Il resserra ses doigts dans la chevelure de Vanille et il l'incita à venir plus près encore. Puis leurs lèvres commencèrent à se frôler.

Dans un sursaut, ils se séparèrent. Un gros fracas les avait pris de court. Vanilel tourna distraitement la tête et contempla la créature qui se tenait à deux pas d'elle. Il n'était pas encore très grand, très certainement dans une phase adolescente. Néanmoins musclé, il avait les ailes déployés. De grandes envergures, légèrement transparentes, on devinait qu'il pouvait d'ores et déjà voler. Ses écailles d'un vert pâle se déclinaient en milliers de tête, de sa tête à sa queue. De ses yeux jaunes, il observait Vanille. Curieuse et intriguée, celle-ci finit par se lever délicatement, les mains à plat pour ne pas faire de gestes brusques. Grognant, le Dragon recula d'un pas mais ne s'envola cependant pas. La Sirène s'agenouilla, attendant de voir la réaction de la bête qui, elle aussi intéressée, rôdait à petits pas, hésitants. Le Professeur, fasciné, se leva pour observer la scène. « Il est magnifique.» Le jeune homme sourit. « Ah ah ! Je savais que le charme de ses bêtes ne vous laisserait pas indifférente.» - « Tout cela pour vous faire bien voir, vous ? » ironisa la Sirène. « Il te plairait ? » - « Il pourrait être parfait, à supposer qu'il ne s'enfuit pas.» La tête basse, le Dragon entreprit d'avancer. Seulement, par un geste un peu trop brusque, il recula en feulant. Une petite moue aux lèvres, Vanille se figea, attendant que la bête retrouve confiance.

Durant de longues minutes, le Dragon et la Sirène se dévisagèrent. Puis l'animal se remit à avancer, jusqu'à effleurer de sa tête la main tendue. Puis il posa les deux pattes sur les genoux de la jeune femme. « Fantastique ! » souffla le Professeur, aux anges. « C'est un Dragon Naturel.» - « Vous vous y connaissez bien.» - « Si je médis des ignorant, ce n'est pas pour l'être moi-même. Ces créatures m'intéressent à leur état le plus brut. L'élevage … Le dressage … C'est ce qu'on inventé les hommes peureux pour essayer de contrôler ce qu'ils ne comprennent pas, ce dont ils ont peur.» Du bout des doigts, elle caressa le Dragon. « Peut-être le trouvez-vous adorable, ainsi, à se laisser cajoler, adorable ? Seulement il n'est pas censé se comporter ainsi.» Le Professeur ne disait rien. Il savait que la jeune femme avait tendance clairement maléfique. Il n'aimait pas le voir, cependant. « Une idée de nom ? » - « J'aurai bien dis le vôtre mais puisque vous n'êtes pas disposé à me le confier … Ce sera Althaïr. » - « Très joli..» Elle se releva. Le Dragon resta là, à regarder tranquillement ce qui se passait. « Il a l'air si calme et passif … Même Orphée est plus caractériel que lui. Agna et Thunder vont en faire un biscuit apéritif. Deimos … Je n'ose l'imaginer.» - « Il va falloir l'éduquer.» - « C'est certain.» Une dispute avait éclaté au loin. Deux hommes se disputaient, chacun affirmait qu'un même dragon l'avait choisi. Une petite Elfe aux longs cheveux blonds du intervenir. Vanille soupira, tout en se frottant le bras. « Est-ce tout va bien ? » - « Oui. » Elle avait une drôle sensation de brûlure. Loin d'être douillette, elle ne s'en formalisa pas. « Partons

Althaïr voletait doucement. Vanille scrutait les cieux, observant la tête qui filait à vive allure. « Merci, Professeur.» murmura-t-elle. Elle baissa les yeux et s'approcha du jeune homme pour déposer un baiser sur sa joue. « Je vous en prie.» - « Je suppose que vous comptez m'importunez encore longtemps ? » Il sourit et répéta les mots de la Sirène : « C'est certain.» Après un long regard, le Professeur s'en retourna. Vanille suivit son départ, pensive, avant de se mettre en route à son tour, suivi de près par son nouveau compagnon. Un nouveau dragon. Le Professeur avait tout de même eu une très bonne idée.

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Sam 07 Juin 2014, 02:27

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