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 Qui vient de me parler de paix intérieure ? [PV Doll]

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Mer 16 Oct 2013, 19:16

Cocoon n'en pouvait plus, il n'arrivait pas à sortir de cette rage sans nom, c'était impossible. Il avait mal, son être entier le faisait souffrir, la douleur sortait par chacun de ses pores, c'était inconcevable. Il voulait s'arracher la peau, se griffer le corps, pour essayer d'annihiler tout cela mais par dessus tout, il voulait s'arracher le cœur. Il s'était comporté comme un connard avec Nydelia, jamais il ne se serait cru capable de lui dire de telles choses. Pire encore, que l'alcool en soit le déclencheur. Elle n'avait du rien comprendre, jamais rien comprendre. Cette torture qu'elle du ressentir... Il avait brisé le lien avec elle.
Il se sentait mutilé, dépourvu d'une chair qu'il adorait tan et il avait eu beau hurler pendant son voyage dans le ciel, rien n'avait amoindrit la douleur. L'Orisha n'était pas aveugle, loin de là. Le temps le fit se calmer légèrement, assez pour reprendre quelques esprits, mais son corps ne lui laissa pas à nouveau les commandes, bien au contraire. Cette entité qui faisait partie de lui, restait là, à lui faire ce que bon lui semblait, et à l'emmener n'importe où. Tellement n'importe où qu'il atterrit dans le désert. Au petit matin, il vit cette mer de sable dorée. Il volait dans le ciel depuis combien de temps ? Avait-il était aussi aveugle pour ne pas s'être rendu compte de son erreur ? Non, bien sur, il n'allait pas mourir dans le désert, mais que faisait-il là ? Il était trop faible pour utiliser la magie, trop énervé pour se ressaisir... Alors il plongea et atterrit lourdement sur le sol, en s'écrasant sur le ventre. Le sable lui mordit la peau, comme s'il voulait entrer à l'intérieur, et lui faire plus mal que ce qu'il ressentait déjà. C'était insupportable.

Ses yeux avaient du mal à rester ouvert, il aurait aimé dormir, son corps aurait aimé dormir, mais cette entité le poussait au bout de ses force, au bout de sa résistance psychique et physique. Bien sur, Cocoon pouvait encore tenir éveillé et fort pendant des heures entières mais à quel prix ? Au risque de se blesser deux fois plus ? Non, c'était inadmissible que son Autre le laisse mourir. Et pourtant, elle se régalait à ne pas partir. Surtout, ne pas s'en aller, et le regarder mourir de l'intérieur. Une voix résonna dans son esprit : Aller viens petit con. Parce qu'en plus, elle était horrible avec lui même, avant d'être horrible avec les autres. Il ne pouvait pas arrêter la machine, lorsqu'elle était en marche.
Ses ailes ressortirent, et il s'envola. Le point noir qu'il était dans le ciel, parcouru une sacrée distance, avant de voir une bâtisse se rapprocher, en plein milieu du désert de feu. Et puis il repensa à la scène, lorsqu'il avait osé levé la main sur Nydelia, qu'il lui avait hurlé dessus comme jamais, car il se sentait prisonnier, prisonnier et seul. Pourquoi avait-il fait ça bordel ?! Il n'avait plus de Lien. Il n'avait plus rien pour la retenir alors... Alors il le savait, elle s'appercevra qu'elle ne l'aime finalement pas, et elle partira. Elle refera sa vie, dans les bras d'un autre. Cette pensée ne l'aida pas à reprendre le contrôle, et son entité ricana. Oui, nourris moi... Il se détestait... PLUS QUE JAMAIS !
Lorsqu'enfin il daigna posé correctement pied à terre, il comprit qu'il était sur la terrasse d'une bâtisse. On aurait dit un oasis en ruine dans cette fournaise. Seulement, avant de pénétrer à l'intérieur, avant de faire un pas, quoi que ce soit, une évidence s'imposa à lui. Il avait besoin de réconfort, de soutient et surtout... De se défouler. Relevant la tête, il appela mentalement LUKA !

Le vampire l'entendrait, c'était certaine, et le lien le mènerait jusqu'à lui. Le travail, Luka allait le faire, pour le reste, Cocoon ne supporta plus la pression maléfique de son Autre et simplement, pour se protéger de lui-même, il tomba au sol, sur le ventre, sombrant dans l'inconscience, à l'ombre des palmiers environnants la terrasse.

HRP:
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Mer 16 Oct 2013, 23:32


Le ciel pleurait. Il pleurait bel et bien, à grosses gouttes même, perlant le long de la vitre blanchie par la buée du contraste entre la température assez chaude de l'auberge et celle plus fraîche de l'extérieur. Du moins, c'est l'impression sinistre qu'il transmettait au jeune garçon posté devant sa fenêtre, les yeux figés sur la mer agitée. Il chantonnait un air quelconque qu'il avait entendu au détour d'une ruelle pendant sa sortie matinale,  attendant patiemment la fin du déluge ayant commencé sa décadence à la première heure du matin et qu'il avait échappé avec brio. Le ciel azur s'était vu remplacé quasi dans l'immédiat, dans sa tâche, par des nuages lourds d'orage grondant par dessus les bâtisses sans crier gare, ayant prit au dépourvu plusieurs marchands qui, leurs bibelots déjà exposés, eurent à les ranger rapidement pour ne pas les voir abîmés.

Le petit village reculé dont le calme environnant ne semblait jamais se dissiper, était à ce jour encore plus silencieux que la normale, silence de mort qui ne faisait que redoubler l'impression lugubre et ténébreuse que la pièce plongée dans l'obscurité donnait d'ores et déjà à ses occupants. Se laissant choir sur le lit de toutes ses maigres forces, comme si l'ambiance morose avait enfin eut raison de lui,  Luka laissa son esprit se voir assiégé de faits divers, de choses et d'autres qui, tant qu'il se voyait occupé par une quelconque affaire, se chassaient de son esprit constamment et inconsciemment. Cela dit, ce jour là c'était loin d'être le cas. Le visage de son père plongé dans une souffrance certaine mais relevant d'une certaine béatitude apparut plus limpide que jamais, ses divers voyages périlleux aux quatre coins de ces terres défilèrent comme une représentation fidèle de ses faits et dangers, pour s'achever finalement, mais forcément pas moins important, sur une présence candide qu'était l'orisha et qui créait toujours les plus grands ravages.

Un seul mot de sa part suffisait à attiser la flamme qui tenait à travers un seul fil de lumière, la poupée de porcelaine vivante parmi le commun des mortels. Un seul souffle, une seule respiration pouvaient déjà s'imposer chez le vampire plus qu'ils ne devraient et mettre sans dessus dessous son petit monde dont il avait fermé les portes à tout autre que lui. Une altercation qu'avec autrui n'aurait eu le mérite que de le déboussoler quelques instants pour ensuite reprendre un quotidien des plus banals, avait un effet dévastateur quand cela concernait le beau bronzé aux yeux vairons déstabilisants.

Comment était-il parvenu à conquérir à un tel point non seulement le cœur du vampire mais son corps tout entier qui criait famine dés qu'il s'en voyait séparé de cette chaleur aveuglante et son odeur enivrante ? Le concerné l'ignore lui-même encore aujourd'hui mais cela ne saurait faire partie des diverses préoccupations taraudant son esprit, bien au contraire. C'est une des rares affirmations sur laquelle il ne peut mettre un nom mais qui est assurée, indestructible, informe mais incroyablement puissante, un lien auquel on ne saurait mettre un terme, auquel il tient plus que sa propres chair et duquel il ne peut douter. « Réveille moi une fois que cette pluie aura cessé ... J'ai à faire ... » dit en baillant et en s'installant plus confortablement au contact des couvertures de soie après un met savoureux dont seul l'aubergiste avait le secret.

Il laissa ses yeux se perdre dans les méandres du sommeil. Feindre la léthargie totale, effleurer les extrémités du rêve étaient deux choses qu'il n'avait pas toujours la chance d'éprouver, se laissant envahir pour soudain, sans prévenir, tressaillir à l'écoute d'une voix plus que familière. Il sentit en lui quelque chose vibrer, comme des engrenages retentissant derrière la pendule d'une horloge pendant de droite à gauche dans un rythme régulier mais soudainement accéléré. La voix était accentuée, prédominante sur tout le reste, il l'avait entendu plus vivement que les paroles incessantes de son compagnon, comme si cet appel provenait en réalité directement de son cœur, de son âme personnifiée.

Son anatomie sembla réagir d'autant plus vite que ses pensées, piquée à vif d'un courant électrique mobilisant tous les muscles pour le faire bondir hors du lit, libéré de toute somnolence pour traverser la pièce dans une hâte sans précédents, saisir un manteau qui lui tiendrait chaud, ramasser le sac de voyage qu'il n'avait pas prit la peine de défaire depuis son retour datant de quelques jours auparavant et se précipiter enfin hors de la pièce. Surgissant comme un diablotin devant le comptoir de l'auberge, il fit signe à l'homme pour le prévenir de son départ et n'hésita pas à se voir aspergé de cette eau martelant sans retenue ce qui lui servait de capuche protectrice, suivant la voie qui lui semblait toute tracée, sans discuter, sans en méfier.

La traversée fut pénible. Luka se voyait capable de sentir les crocs affûtés d'un piège se refermer sur lui, comme une bête terriblement coriace qui ne voudrait céder à son assaillant la plus faible chance de survie, demandant également une endurance considérable au petit être pour qui cette ambiance cuisante n'était que pure torture. Les oasis étaient pour les voyageurs nomades du désert un espoir nouveau, un point d'eau faisant renaître toutes leurs espérances et ils avaient de quoi s'en réjouir étant donné la rareté de ces petits paradis. Cocoon l'avait bien instruit au fil de leurs voyages, le vampire s'étant nourrit au préalable il ne risquait pas de ressentir un quelconque malaise, ayant embarqué avec lui quelques vêtements adéquates il ne risquait pas de craindre le soleil, de quoi s'hydrater entre tant d'autres. Le professeur avait su faire preuve de beaucoup de patience, quel fin pédagogue il s'avérait être.

Suivant toujours et encore les indications quelque peu hasardeuses qu'il percevait, il finit par atteindre le but de sa quête à l'aveuglette dans la mère sablée, pressé de revoir le plus rapidement possible l'être aimé, n'eusse été que quelques secondes de différence, submergé par ce sentiment de béatitude débordant. Franchissant le seuil de palmiers et enchaînant les quelques dalles de pierre grisâtres, un vrai bonheur pour ses pieds meurtris, il parvint lentement à l'arrière pour s'affronter  à une vision de ce qui ressemblait en tout point à une demeure d'une certaine prestance et d'un luxe rongés par le cour du temps.

Il parcourut tout d'abord du regard les tours en ruines qui dépassaient par dessus tout le reste de végétation très bien entretenue pour ensuite se focaliser sur l'entrée de la bâtisse et trouver à l'entrée de celle-ci bien plus qu'il n'aurait espéré, dans le mauvais sens du terme cela dit. S'approchant alors tout aussi maladroitement la masse inerte gisant à même le sol, il prit Cocoon entre ses deux maigres bras pour le poser sur ses deux cuisses après s'être débarrassé des milliers de grains de sable les recouvrant. « Cocoon ouvre les yeux ! Cocoon ! COCOON ! » Il criait à toute âme qui vive, à qui voudrait l'entendre le prénom enchanteur de son protecteur, essayant de ne pas le secouer de trop bien qu'il veuille lui faire reprendre ses esprits, répétant son nom sans cesse à s'en déchirer les poumons, sans oublier ses cordes vocales et les tympans de l'orisha au passage.

Il se voyait soudain prit de panique, ignorant quoi faire dans une telle situation, ignorant l'état dans lequel se trouvait exactement le bronzé, qu'est-ce qui l'avait causé entre autres, se contentant de chercher désespérément autour de lui une solution évidente. Ne voyant rien de tel de toute évidence, il prit dans son sac une fiole de liqueur transparent qu'il avait réussit à tenir encore au frais même après toutes ces heures de route, qu'il obligea l'homme à ingurgiter collant ses bouts de chair rosée aux siens. Il essaya alors de déplacer l'anatomie pour la ramener à l'intérieur de la bâtisse qui serait certainement plus apaisante que les ombres baladeuses de l'extérieur, leur carrure ayant évidemment un trop grand écart pour qu'on puisse couronner cela de succès, il se contenta de voir ses vaines tentatives extrêmes tomber à l'eau.

Il le laissa se réveiller tranquillement, mot des plus inappropriés après toutes les secousses que le pauvre avait eu à subir malgré lui. L'orisha l'avait appelé. Il l'avait fait venir, il l'avait fait traverser toute cette distance pour venir à sa rencontre, Luka l'ayant fait délibérément et de pleine volonté ne refusant pas la moindre occasion de le revoir, et maintenant il était là, entre ses bras attendant de sentir les siens sur son corps glacé malgré la forte hausse de température. « Que t'est-il arrivé ?? Tu vas bien ?? Si tu savais comment j'étais inquiet !! ... » dit-il en venant loger son front contre celui de l'orisha venant à peine d'ouvrir les yeux, freinant au mieux les quelques larmes à la fois de soulagement et d'inquiétude qui commençaient à se former.

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Jeu 17 Oct 2013, 11:44

Bien qu'il fut sous l'ombre des grands palmiers, Cocoon se sentait partir. Depuis combien de temps était-il épuisé comme ça ? Depuis combien de temps était-il à bout de force ? Son corps ne pouvait plus suivre le rythme, son énergie s'égrainait sans qu'il ne puisse la retenir réellement, et il avait sombré dans l'inconscience, comme un acte d'auto-protection. Son entité maléfique l'avait poussé à bout, à bout de tout. Il avait fait et dit des choses horribles et il fallait qu'il les répare mais pas maintenant.
Là, son but était déjà de survivre, de ne pas mourir. Son Autre s'était retiré, ne laissant pas de stigmates visibles sur sa peau, mais un sacré mal de crane. De plus, l'Orisha était certain qu'il reviendrait, lorsqu'il aurait repris des forces. Le soucis de cette entité, était qu'elle usait son énergie à une vitesse folle, et ne pouvait donc pas se servir de son corps très longtemps. Alors doucement, il sortit de son inconscience et de sa léthargie, sentant quelque chose de glacé sur sa peau, sur son visage, avant d'entendre au loin quelqu'un l'appeler. Mais c'était si loin... Et pourtant, l'Entité lui donna un coup de pied pour qu'il se réveille, et ouvre enfin les yeux.

Immédiatement, il les ferma, constatant qu'il avait reçu du sable à l'intérieur. Il était dans le désert, comment avait-il pu l'oublier ? Il détestait ça...
Dès qu'il bougea, pour faire en sorte de se relever, il se sentit déjà paralysé, fatigué, et accablé de tout un tas de paroles. Mais quelqu'un ne pouvait-il pas le faire taire bon sang ?
Poussant sur ses jambes, bandant tous ses muscles, il se releva en marmonnant à Luka de le suivre, avant d'arriver à l'intérieur du refuge. Dès qu'il posa le pied à l'intérieur, il se sentit las et fatigué certes, mais aucune animosité ne l'enveloppait. La magie du lieu sacré, faisant que les mauvais sentiments disparaissaient au profit des meilleurs et c'était ten mieux, ça lui permettrait de faire le point.

Une sorte d'instinct le guida, à travers les belles pièces, jusqu'à atterrir dans une salle de repos, avec des énormes coussins où il pouvait s'allonger, et d'autres plus petits pour parfaire ce confort déjà luxueux. La bâtisse était typée arabe, avec des voutes en pointe, des portes et fenêtres en espèce d'osier troué, des couleurs comme le blanc, l'ocre et le gris -les couleurs de son peuple en plus...-. On avait beau dire, de l'extérieur, cela avait l'air d'être une vieille villa en ruine, érodée par le temps mais à l'intérieur, tout était parfaitement stable, et le soleil ne filtrait que peu, de manière à éclairer sans surchauffer. Ce qui était même sacrément étrange. Il aimait ce lieu qui, en quelque sorte, lui ressemblait. Il n'en n'avait pas l'allure mais au fond, il incarnait un magnifique prince du désert.
Alors ici, il fut immédiatement à l'aise. Etrangement, il y avait des canalisations, et des salle d'eau encore fonctionnelles. Les baignoires et latrines étaient du même type que la bâtisse et ce fut un réel plaisir pour lui, de plonger dans le bain.

Se déshabillant sans pudeur, -il n'avait même pas pris le temps de se voiler de blanc, il était habillé en noir, dans le désert et torse nu en plus- il allongea ses membres dans la longue baignoire, qui l'accueillit volontiers, avant de faire signe à Luka de s'approcher, et de l'imiter, pour se coucher sur lui.
Dès que son corps blanc toucha le sien brun, Cocoon soupira.

« J'ai... Beaucoup à te raconter... Mais je suis heureux que tu sois venu. Je ne pensais jamais que... Tu te précipiterais de la sorte. »

Cette phrase devait lui valoir une bonne gifle de la pat du vampire.
Ignorant, il plongea sa main dans ses boucles bleus, s'enivrant de son odeur de petite femme alors qu'il avait des attributs masculins.

« Tu étais le seul a pouvoir venir. Le seul que je pouvais appeler... »
Il respira ses cheveux, fermant les yeux « Reste avec moi Luka... »

Penchant la tête en arrière, comme repus d'une majestueuse drogue, il inspira profondément.

« J'ai... Fais des choses horribles, Luka. »

Depuis qu'il avait ouvert la bouche, sa voix était une sorte de murmure sensuel, se heurtant aux paroles qui sortaient de sa bouche. Ce n'était pas du tout en accord, mais ça pouvait bien faire tomber le vampire dans la folie. Ce timbre de voix particulier était assez aphrodisiaque pour ceux qui en étaient sensible.
Cocoon voulu profiter de Luka, de son corps, comme à chaque fois mais ici, c'était différent. C'était même pire... Son Autre allait revenir dès qu'il allait être mieux, bien mieux, et il allait défoncer un ou deux crâne. C'était... Très mauvais. Dès qu'il aurait repris des forces, et qu'il aurait expliqué sa situation à Luka, il lui demanderait de s'occuper de Viktorya. Oui, il le mettrait au courant de tout, et lui demanderait un service...
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Dim 20 Oct 2013, 00:08


L'orisha semblait doucement revenir à lui, ouvrant les yeux pour ensuite les refermer. Luka restait béat devant celui qui jamais n'avait réellement perdu face devant lui et s'était trouvé dans un tel état en sa présence. Le soleil battait plus fort que jamais et semblait déterminer à demeurer présent pour assister à la rencontre des deux individus, loin d'avouer défaite et de battre en retraite pour laisser la place qui lui était due à l'astre lunaire et les milliers de lames acérées dont il ne se séparait jamais. Il écarta ses mains, laissant ainsi l'orisha reprendre un peu possession de ses faits et gestes, lui rendant sa liberté.

Mais comment savoir ce qui lui était arrivé pendant les quelques temps qu'ils avaient passé séparés l'un de l'autre ? Quel diable l'avait emmené et frappé ? Quels maux avait-il dû affronter pour finir dans un tel état ? A quel entité maléfique s'était-il frotté et à quel point était-elle dévastatrice ? Avait-il réussi à fuir ou était-il toujours poursuivit ? Hanté ? Que se serait-il passé s'il n'avait pas entendu sa voix grave et perçante l'appeler à distance et pourtant avec des raisonnements si proches ? Que serait-il devenu ? Serait-il resté au sol immobile, paralysé sans pouvoir ne serais-ce que parvenir jusqu'au refuge juste devant ? Aurait-il connu un sort si différent qui aurait mené à tant de pertes ? Luka ignorait tout cela mais ne voulait pas non plus s'y prêter trop longuement. Le pire des scénarios se jouait dans la tête du jeune vampire, envisageant les plus grandes atrocités et s'inquiétant irrémédiablement dans son coin sans que l'orisha ne lui ai lâché quoi que ce soit qui pourrait en être l'origine. Bien d'autres questions encore défilaient à toute allure dans son esprit au point qu'il s'y perde lui-même, des doutes auxquels il ne pouvait répondre, des angoisses, des peurs qui l'immobilisaient.

Luka, toujours les jambes à même le sol, tenant fermement entre ses poings le tissu fin, décida d'en faire de même, constamment conscient de l'orisha et des difficultés qu'il pourrait avoir. Il sécha rapidement et d'un geste abrupt les gouttes d'eau salée qui perlaient au creux de ses orbes bleues, s'empressant par la suite de prendre en chasse l'orisha qui s'était précipité à l'intérieur de la bâtisse, sans rien d'autre qu'une simple indication, celle de le suivre. Il pénétra donc à son tour dans le manoir gigantesque dont il n'avait idée de l'immensité et encore moins de la splendeur s'il ne s'était fié qu'à son apparence extérieure. C'était en soi la preuve vivante de ce vieux dicton cherchant à mettre en garde les peuples contre ce genre de phénomènes surprenants. Ne pas se baser que sur la couverture d'un livre ou encore les apparences sont trompeuses. Celui ou celle à avoir prononcé ces mots n'aurait pas pu mieux dire pour la situation dans laquelle les deux protagonistes se trouvaient à cet instant précis.

Les peurs de Luka semblèrent de dissiper à l'instant même où il franchit le seuil du refuge. Même si son corps se voyait toujours en proie à cette anxiété aiguë dont il ne pouvait décidément pas s'en délivrer, le jeune homme ne ressentait dorénavant plus ces sentiments de rancune et de haine qu'il aurait pu porter envers l'entité ayant porté atteinte contre le nouvel Orishala. Quelque chose semblait l'attirer, une ambiance tranquillisante, un endroit où ils pouvaient librement se perdre sans n'avoir à craindre de mauvaises intentions, un lieu qu'il aurait qualifié de "paradis du désert" si cela n'en tenait qu'au vampire.

Suivant au mètre près les pas de l'orisha, il ne s'étonna point de le voir s'engouffrer dans la salle d'eau de la bâtisse, lui-même ressentant ce besoin urgent d'épurer son corps fatigué, poussiéreux, sué. Essayant de dévier le regard le plus possible du corps de roi qu'il admirait sans pudeur à chaque fois et dont il ne se lassait, mais ne voyant là décidément pas un moment opportun pour de tels désirs, il s'appliqua à la tâche quittant les siens assez rapidement car il avait lui-même bien l'intention de le suivre même s'il ne lui avait pas quémander. Obéissant sans mot dire, le vampire approcha lentement de la baignoire imposante, comme tout le reste de la pièce d'ailleurs.

Plongeant à son tour petit à petit dans le liquide brûlant, il sentit un frisson parcourir tout son corps de porcelaine depuis l’extrémité de ses orteils ayant franchit la surface jusqu'au bout de ses dix doigts qui s’appuyaient sur les rebords de la baignoire. Bien que la chaleur et les effluves s'échappant des eaux chaudes, lui furent déjà insupportables, lui qui venait de traverser une partie du désert dans la hâte la plus extrême et sans grandes précautions, son inquiétude au sujet de l'orisha en étant la principale raison, Luka vint tout de même se coller au corps de l'orisha, le sien ne perdant en rien sa froideur habituelle qui était soit revigorante soit dérangeante. Au choix.

Comme il fallait s'y attendre, il s'installa on ne peut plus confortablement ayant retrouvé sa place parmi les bras de son aimé, les siens effleurant la zone de sa poitrine jusqu'à entendre quelque chose d’outrageusement insultant si l'on peut dire. Ce n'était certes pas grand chose pour certains mais à ses oreilles, cela sonnait comme des doutes qui n'avaient lieu d'être. Tant de fois il lui avait répété sans  cesse qu'il était le centre de son monde alors comment avait-il pu en entendant son appel ne pas accourir dans la seconde près ? Ne voulant cependant pas s'étaler sur le sujet, préférant considérer cela comme une pensée passagère, il se contenta d'afficher une moue d'agacement et refermer d'autant plus son étreinte sur lui qui était déjà bien asse importante. Peut-être cela suffirait-il à l'orisha pour se rendre compte de son mécontentement, peut-être pas tout compte fait.

Cocoon porta sa main à ses cheveux, un point qu'il avait rendu à travers le temps avec cette habitude constante de les effleurer de ses grandes mains chaudes, on ne peut plus sensible mais que Luka aimait sentir, bougeant sa tête en fonction des vas et vient des doigts de l'orisha. Piqué à vif, il sentit une envie soudaine de bondir sur lui, de se l’approprier une fois de plus, de le prendre rien que pour lui cette nuit-là mais quelque chose semblait l'en empêcher. Quelque chose d’innommable. Il suivait tout de même de près ses mouvements, auxquels son corps fragile et pourtant résistant se pliait volontiers de sa souplesse, sans oublier ses paroles touchantes. Cette voix qu'il usait pour les prononcer, pour prononcer son nom après une séparation qui semblait à l'être immortel ironiquement éternelle, devait être selon le jeune homme proscrite tellement elle pouvait causer à son insu un torrent d'émotions.

Il s'efforçait de se tenir en laisse lui-même, de se ménager pour ne pas dépasser les bornes, les limites de l'acceptable mais cela lui demandait des efforts et une prise en charge très importante qu'il ne pouvait assurer complètement. A quel point avait-il changé depuis sa rencontre avec le bronzé ? Du tout au tout définitivement et sans surprises. Il n'était plus le même être naïf, pur et innocent d'autrefois, et bien souvent il s'en était voulut de perdre ce charme qui avait tenté l'orisha les premières fois. Mais hélas, il se voyait possédé par un mal pus grand et rongé par un venin plus prononcé. La présence de Cocoon était même plus qu'une simple envie aphrodisiaque et sensuelle mais totalement une drogue addictive dont il ne se forçait pas pour s'en passer. Il avait dorénavant des limites très facilement tangibles et il ne savait pas prendre cela dans le bon sens de la chose.

Prêtant une attention particulière aux dernière paroles prononcées par Luka, il se vit sortir quelque peu de cet état second dans lequel il s'était lui-même plongé. Longeant l'anatomie bronzée de l'Orishala, presque à califourchon sur son bas ventre, il prit entre ses deux petits mains de cristal ou diamant ses cheveux d'une couleur tout à fait ressemblante en termes de pâleur pour observer de plus près son visage et permettre à l'homme de voir le sien également. « Peu importe ce que tu as fait ou les péchés que tu as commis, ça ne changera rien à l'opinion que j'ai de toi, à ce que tu as fait pour moi, et l'amour que je te porte. Je t'accepterai toujours comme tu es et jamais je ne te jugerai. Tu devrais le savoir depuis le temps » dit-il d'une voix calme, d'un ton paisible mais assuré, en trouvant ses propos bien cliché, des paroles qu'on aurait pu prendre à la légère n'eusse été son expression sérieuse et déterminée, son regard perçant figé sur les yeux vairons de l'orisha. D'une gentillesse débordante tel un objet précieux manquant de se voir brisé par des mœurs inconnues, il le prit délicatement entre ses bras frêles, ne se privant pas de coller tout son corps à celui de l'orisha, sa tête logée près du cou bronzé. Qui sait, peut-être voulait-il lui montrer qu'il était bien présent et ce de la manière la plus naturelle qui soit.

Demeurant toujours à ses côtés que ce soit physiquement ou moralement, il ne s'en écartait jamais de ce chemin à deux qu'il voulait continuer à suivre en permanence. « C'est pourquoi, tu peux parler librement si l'envie te prends. Je suis, non je SERAI toujours là pour toi, tu pourras toujours compter sur moi, même si je ne suis pas d'une grande aide ou d'un grand secours ... » Il ne parla pas de trop, du moins il ne lui semblait pas. Il laissa en suspens cette dernière affirmation. Ce genre de paroles inutiles échappées par mégarde qu'il avait l'habitude de débiter, ne feraient que gâcher le moment solennel qui s'était établit. Des mots, voilà des choses bien inutiles pour établir une communication entre les deux individus capables de se comprendre à la perfection, mutuellement, aussi bien les émotions, que les peines, les douleurs qu'on leur infligeait voire même les pensées lorsque celles-ci s'avéraient trop puissantes.

Pourquoi se réduiraient-ils à des mots , se limiteraient-ils alors qu'ils connaissent une si bonne manière de communiquer autrement ? Se redressant légèrement, sans savoir qu'il offrait à l'orisha une très bonne vue qu'il n’apprécierait pas dans un moment pareil, il resta là. Planté. Attendant patiemment à ce que l'orisha commence son récit, la position n'étant décidément pas choisie à rigueur, mais cela ressemblait vraiment au petit vampire inconscient qu'il était. Ses mains noyées dans celles de l'orisha, il le regarda. Encore et encore. Sans s'en lasser.

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Ven 25 Oct 2013, 18:17

Les réactions du vampire, qui était en ce moment même a cheval sur ses hanches, le surprendront toujours. Cocoon pensait qu'un jour, Luka partirait, lassé par son comportement de connard, et s'en irait simplement loin de lui, amenuisant de lui même le lien. Ce Lien pourtant Éternel. Juste d'y penser, l'Orisha se détestait, et voulait s'arracher le cœur pour ne plus ressentir pareille souffrance. Il ne pouvait s'empêcher de se marteler de telles abominations, comme si un jour, le vampire allait réellement partir ! Quelle blague... Le moment venu, où cet être chétif et dépendant, à la drogue qu'était le bronzé, s'en irait en tournant le dos, cela signifiera simplement que son âme a quitté son enveloppe charnelle. Ce ne serait qu'un pâle mort vivant sans une once de conscience. Le Lien lie l'âme et non le corps. Et sans ça, Luka l'aimait. Il lui portait un amour et une dévotion inconditionnelle, comme si, de tous temps, ils avaient été obligé de s'apprécier, de se retrouver pour s'aimer. Pourtant, l'Orishala n'avait pas été formé dans ce bois là. Il n'était pas le genre sentimental, contrairement au vampire. Mais c'était deux étoiles. Deux étoiles esseulées, qui brillaient, pour au final se tourner l'une vers l'autre, et se réunir.
Ils étaient beaux.
Ils étaient éternels.
Ils étaient fait de la même matière.

Le bronzé se redressa légèrement, pour soulager son dos. Luka lui avait annoncé carte sur table ce qu'il pensait, et ce qu'il penserait, le reste de sa vie. Même lorsque Cocoon aurait du mal tourné, dans trois siècles, Yulenka lui avait dis qu'elle l'avait vu, flanqué d'un vampire chétif et apeuré, mais vorace. A aucun moment il n'avait douté de l'identité de cet homme qui avait fini par être à ses côtés. Alors ce n'était pas en malmenant une Ange -oui puis l'Elue des Cieux en plus, rien que ça...- que Luka allait prendre la tangente. Lorsqu'il tourna les yeux vers son acolyte, alors que l'eau du bain tiédissait, il le vit droit comme un piquet, en train de le regarder bêtement. Dégageant ses mains des siennes -qu'il n'avait même pas capté qu'elles étaient enlacées- il s'agaça :

« Vraiment ! Tes gestes contredisent tes paroles ! Aller, sors de là. »

Sa voix rauque et grave était différente de d'habitude, comme si quelqu'un parlait en même temps que lui, avec un timbre de voix venu d'ailleurs.
Commençant à bouger, il fit en sorte que Luka déguerpisse rapidement de sur lui, pour se lever à son tour et se sécher. Il n'avait plus envie de s'attarder dans ce bain. Mettant seulement un linge autour de sa taille, il laissa ses formes et sa carrure à l'air libre, sous les yeux bleus du petit être, avant de s'allonger dans les coussins géant, à même le sol, en poussant un soupir de bien être. Dans une sorte de coupe, assez large en diamètre, il vit des bijoux en or et des pierres précieuses disposés en vrac. Par curiosité il mit quelques bracelet à ses poignets, un a son biceps, avant de regarder si le dernier ne serait pas pour la cheville. Bien que son attitude faisait paraitre quelqu'un de neutre, dans sa tête c'était la fête au village. Il était super heureux d'avoir trouvé des bijoux qui lui allaient, et qui ne serraient pas un peu trop sa morphologie, comme toutes les 'récompenses' qu'on lui avait donné en signe de dédommagement et dont il a du se séparer pour quelques or, car immettable. Une fois paré, il ressemblait réellement à un Prince arabe, dans ce manoir arabisant, et doté d'un tel teint de peau. Une beauté exotique exceptionnelle...
Seulement cette beauté se réveilla et ramena le vampire à la réalité en l'appelant, toujours ses puissants atouts allongés dans ces coussins.

« Luka ! Viens par ici... »
Une fois fait, il tendit son bras doucement, puis se saisit de ses cheveux pour les tirer, et le trainer par terre, le surplombant de son visage courroucé. « J'ai cru comprendre que tu t'étais rendu à un certain bal masqué, donné en l'honneur du Roi Sorcier ? » Il malmena ses boucles bleus pour tenter de lui faire mal, crachant presque entre ses dents « Dois-je te rappeler nos règles ? Je suis un Souverain, pensais-tu une seule seconde que je n'y serai pas ? Evidemment que j'y étais, et évidemment que je t'ai vu et senti là-bas. Te rends tu comptes des moyens que j'ai du déployé pour ne pas que tu me trouve, pour ne pas que le scandale éclate ? T'aies-tu seulement mis à ma place une seconde ? T'aies-tu seulement demandé espèce de sans-cervelle ce qu'il nous serait arrivé si les gens avaient su, n'avaient que ne serait-ce deviné ? »

Plus il parlait, plus il s'énervait, et plus il s'énervait, plus son entité voulu sortir, prendre définitivement le dessus. Sa voix grondait, sa main détachait presque du corps, la tête articulée de la poupée. Et alors, yeux dans les yeux, son regard ne pouvant le feindre, la couleur de ses yeux changea. Le bleu devint or, et l'or bleu. Dès que les iris eurent fini de muter, il lâcha la tête bleu et envoya son propriétaire plus loin.

« Ne dis pas que tu seras toujours la pour moi si tu n'es même pas capable de te tenir, et respecter nos décrets. Mes lieux publics ne sont pas les tiens. Tu es fait pour grandir dans mon ombre, alors souviens toi de ta place. »
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Lun 28 Oct 2013, 13:44


Au début, il ne comprit pas à quoi l'orisha pouvait bien se référer avec ces paroles. Il croyait pourtant avoir toujours été droit dans ses bottes, aussi dévoué que possible, aussi fidèle à ses sentiments qu'il laissait parfois déborder dans ses élans d'affection soudains, aussi aimant avec ses milliers de mots doux, caresses à part, aussi Luka pour ainsi dire. Ses charmes n'avaient pas l'air d'opérer cette fois-ci, bien qu'il ne les avait exposé qu'inconsciemment, se laissant si honteusement exposé, même si l'embarras était un sentiment qu'il avait déjà chassé de leurs rapports depuis bien longtemps.

Cocoon n'eut aucun mal à renvoyer le vampire, bien trop sucre d'orge et eau de rose sans aucun doute, celui-ci s'écartant de son chemin quand il comprit les intentions du bronzé. Il s’exécuta, cependant de toute évidence à contre-cœur, et regarda l'homme d'un air béat, stupéfait, ahuri, en quelque sorte député pendant quelques instants trempant dans l'eau que sa peau ne faisait que refroidir davantage. Luka sa hâta alors de finir à son tour sa toilette, essuyant avec diligence son corps de porcelaine, l'imbibant du liquide cristallin pour ensuite le sécher avec quelques serviettes qui étaient entreposées là. Il ressentait un mal être profond dès que son corps quittait celui de l'orisha et que sa chaleur lui était retirée. Ils avaient l'air si proches et pourtant si distants, une impression des plus difficiles à décrire mais des plus agonisantes à ressentir, comme s'il étendait sa main croyant atteindre l'homme assez énigmatique mais qu'il n'attrapait de ses phalanges fines que le vide.

Luka resta appuyé silencieusement à l'embrasure de la porte qui reliait la salle d'eau et le salon d'une surface assez vaste, sentant l'élément glacial contre son dos réduit en chair. Il dévorait sa cible de ses yeux gourmands, indécents et pourtant si doux pendant que celui-ci s'armait des plus beaux joyaux et somptueuses richesses en gardant cet air nonchalant et cette grandeur qui le caractérisait. Il interpella le jeune homme qui ne le quittait plus des yeux et qui s'approcha lentement comme on lui sommait de faire. Il considérait de loin l'aspect global du personnage, ses muscles définis avec lesquels l'or contrastait, la carrure impressionnante et imposante que le maigre linge faisait ressortir, l'attirance déjà incroyable que cela pouvait causer. De près, il se concentrait sur d'autres détails comme ses yeux vairons, qu'il comparait facilement à des abîmes aspirant son âme et dérobant toute volonté de s'en séparer, ou encore ses lèvres qu'il avait l'habitude de sentir collées aux siennes, entre autres qu'il voudrait mieux ne pas mentionner.

Néanmoins, le rêve prit bientôt fin, ne virant pas au cauchemar bien évidemment puisque peu importe les actions, les paroles, la violence que Cocoon pourrait employer à l'égard du jeune homme, cela ne feraiet jamais chavirer sa résolution, cette promesse qu'il s'était fait quand il l'avait sorti de cette cage éternelle appelée " Vengeance ". Cela restait toutefois pour le moins affligeant à ses yeux. Cette atmosphère royale et aveuglante se dissipa donc bien assez vite pour laisser place à un environnement assez tendu, au moment précis où l'homme saisit ces boucles soyeuses sentant fortement le shampoing pour traîner Luka à terre, le surplombant de son anatomie enivrante qu'il ne pouvait en aucun cas échapper. Il ne le souhaitait pas pour commencer, de plus cela ne lui était pas permis, enfin il ne percevait pas cette approche comme de la violence pure. Il aimait tout de lui. Son côté protecteur qu'il n'hésitait pas à afficher lorsque les choses tournaient mal, ce côté responsable et ce visage sérieusement rigide qu'il montrait à ses sujets ou autres connaissances relativement au travail, ce côté bestial qu'il ne contrôlait jamais pendant leurs nuits passées en la compagnie l'un de l'autre, et était loin de détester ce côté plus violent, plus détraqué qui faisait parfois surface.

N'ayant pas pu empêcher une moue de douleur de venir déteindre sur son visage, bien qu'il empêcha sa bouche entrouverte d'émettre le moindre cri, sentant ses boucles bleutées tendues, reliant la main brûlante de l'orisha et sa tête, il n'essaya pas de bloquer ses mains, de les empêcher de faire à leur guise, ce qui leur plaisait avec le corps qui était à elles. Quelques gémissements pouvaient peut-être s'entendre, pas de dédain ou autre émotion de dégoût mais plutôt car ces yeux là avec lesquels il le regardait l'aveuglaient, embrasés, perçants, profonds, débordants. Il ne proférait aucunement des paroles suppliant le bronzé d'arrêter cette démence mais écoutait tout aussi attentivement les siennes pour comprendre le pourquoi d'une telle sentence. Dans sa tête, jamais l'incident du bal ne serait revenu à la charge puisque sa conscience bien qu'inquiète cette nuit-là, n'était pas assez futée pour s'imaginer les problèmes que sa présence aurait bien pu occasionner, des troubles que l'orisha lui exposait sans problèmes comme pour s'assurer qu'il comprenne bien ce dont il était question.

Luka savait, et ce depuis le commencement, que leur relation n'était pas une chose pure et idéaliste qu'ils pourraient exposer facilement dés que cela lui chanterait et que les autres comprendraient sans mal. Au contraire, ils ne seraient que méprisés si cela venait à arriver, rejetés, rabaissés et que sais je encore. Pourquoi ? Inutile de dire que ce lien sans nom fondé sur l'échange du plaisir qui s'établit peu après leur première rencontre, n'était en rien admirable. Bien que divers sentiments, surtout de la part du jeune vampire à vrai dire, vinrent s'immiscer dans son cœur et compliquer les choses, soyons francs, cela restait une liaison à cacher. Cocoon avait déjà quelqu'un dans sa vie, il a une fille, même si celle-ci n'est pas biologique, il a un peuple à gouverner qui a placé certaines espérances sur ses épaules et qu'il ne pourrait se permettre de trahir, ignorer. Mais le vampire n'avait pas été assez prévoyant, c'était évident.

Il s'y était rendu à cette soirée. Certes, il y avait été contraint presque menacé par Venom, puisque autrement il n'y aurait jamais mis les pieds. Certes, il n'avait jamais considéré l'option que Cocoon puisse y être, même si cela restait tout à fait pertinent. Certes, il n'avait pas cherché à aller à sa rencontre ni serais-ce que s'approcher de lui, même si l'envie ne manqua pas. Certes, il n'avait jamais pensé aux troubles que cela pourrait créer de son côté et encore le courroux qu'il s'attirerait sur lui après les faits. Tout cela était vrai inconsciemment et pourtant tout était bel et bien de sa faute, Cocoon n'avait pas tort de réagir de la sorte. Il n'était pas près de nier, il acceptait son jugement ou plutôt directement sa punition car cela va sans dire qu'il est coupable de ce crime, impliqué jusqu'au cou.

Luka crut sentir ses membres se détacher, ses cheveux grincer, être arrachés par la racine mais en aucun cas il ne le blâmait. En aucun cas et ce dans toutes les circonstances. Une fois projeté au loin cela dit, il ne put retenir une marrée de mots de s'emparer de lui et quitter sa gorge nouée, sa voix étouffée ne les prononçant qu'avec beaucoup de mal pendant que ses mains torturaient le sol. Il n'avait presque pas laissé l'orisha finir sa phrase qu'il enchaînait déjà avec les siennes, frénétiquement. « Pardon ! Je suis désolé !! Je ne voulais pas y aller ! Si seulement Venom ne m'y avait pas poussé ... Je ne voulais pas te causer des ennuis ! Jamais ! Ce n'était pas mon intention de briser ce que nous avions fixé ! Encore moins de venir à ta rencontre quand je sais que tu ne peux pas te permettre qu'on te voit en public avec moi ! J'ai bien conscience de ce que cela pourrait entraîner ... C'est pour cela que je suis profondément désolé ! Pardonne moi ! » dit-il alors qu'il s'approchait de l'orisha non sans appréhension.

Ses mains furent se loger sur les siennes pendant que son corps, cambré ou disons plutôt à quatre pattes, recouvert par un fin tissu presque transparent, restait à même le sol comme un petit chiot qui craindrait la furie de son maître. Il hésitait à envelopper l'homme à la peau hâlée, de le superposer, de l'atteindre car un rejet de plus ne serait que trop difficile à vivre alors qu'il avait pleinement conscience que Cocoon se voyait hanté par un autre mal, plus profond, le rongeant jusqu'à la moelle, plus ténébreux en somme.

« Rien de ce que j'ai dit est faux ! S'il te plaît crois moi quand je dis que je serais toujours là ! Je sais que je suis inutile, je sais que je ne suis pas quelqu'un sur qui tu peux compter mais j'essaierais de le devenir ! Quelqu'un qui peux être à tes côtés sans t'apporter de honte, quelqu'un sur qui tu peux t'appuyer, quelqu'un qui puisse t'aider un minimum ! Je ne le referais plus promis mais je t'en prie ne décrédibilise pas mes mots sous de tels critères ! Je suis sincère et même si je fais des erreurs, je te promets que celle-ci plus jamais ! C'est pourquoi ... Parle moi s'il te plaît ! Je suis venu ici pour te voir mais aussi pour t'aider ! J'ignore si je peux y arriver ou pas mais je ferais de mon mieux ! » ajouta-t-il aux déclarations précédentes pour tenter de révéler un peu plus clairement ses sentiments sans pour autant vouloir l'accabler. A ce moment là, il se redressa habilement pour arriver à sa taille considérablement plus importante, et pouvoir le regarder dans les yeux pendant que ses mains baladeuses exploraient sans malice ses larges épaules et son cou dénudé. Ses yeux restés cependant baissés n'ayant pas l'intention de défier sa volonté et si jamais il était en mesure de canaliser sa frustration, quelle joie pour lui que voilà.

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Mar 12 Nov 2013, 16:55

Le Seigneur regarda Luka se débattre, lançant des paroles aléatoires, frénétiquement, comme pour essayer de rattraper quelque chose qui était en train de s'éloigner, pour finalement se briser. Il écouta tout ce que lui dit le petit être et discuta avec son moi intérieur, le vrai Cocoon, qui patientait en hurlant de lui rendre sa place. Ainsi, ce garçon était à sa botte depuis un temps indéfinie et il continuerait de le rester ? Ca lui plaisait de le maltraiter, de le martyriser, comme si au final, il allait toujours revenir et qu'il ne risquait jamais de le perdre. Cependant Cocoon lui, n'était pas content. Il le blessait déjà assez comme ça, ce n'était pas pour sans cesse lui rentrer dedans. Un jour viendra où il partira réellement.

Ici, l'Entité ne pouvait pas faire le mal qu'elle désirait. Le Refuge était une sorte de prison dorée, et de ce fait, l'Orishala à l'intérieur se sentait légèrement rassuré. Peut être même reprendrait-il le contrôle avant la faim ? Il était affaibli, et avait faim. Prenant les fruits secs qui trônait près de lui, il finit alors par répondre, de sa voix gutturale :

« Sérieusement ? Si tu es inutile, alors pourquoi ne pars-tu pas ? Je n'ai besoin de personne, le sais-tu ? T'ai-je dis une seule fois que je t'aimais... ? Je ne vois pas pourquoi je te parlerai. Je n'ai rien à dire, à personne. Qui plus est tu es, argh ! »

Le poignet de l'Orisha se mit à saigner.

« Salopard... »

Il chuchota de haine et de rage, avant de prendre un tissus pour se faire un bandage. A l'intérieur, Cocoon le frappa pour sortir une nouvelle fois, traverser la faille pour reprendre son corps, mais l'Entité était trop puissante, et le blesser de l'intérieur ne suffisait pas. Pour se venger, celle-ci tourna le regard vers Luka.
En fait, son visage, bien que morphologiquement soit le même que Cocoon, il arborait des traits que l'Orisha lui même n'avait jamais pris. Une fois le sang coagulé, il tendit le bras vers le petit être qui était resté là et l'emmena contre lui. Son sourire carnassier n'engageait rien de bon et il dit :

« En fait, je pense que tu vas m'être utile... Tu es bien plus pour lui que je n'aurai pu le croire, alors chacun son tour d'en profiter... »

Alors il l'enchaina. Il lui lia les poignets de grosses et lourdes chaines, trop pour la pauvre stature du petit éphèbe. Le corps du vampire lui tomba dessus, et il l'accueillit dans ses bras brusquement, pour lui attraper à nouveau les cheveux. A nouveau, il se superposa à lui, et l'embrassa dans le cou en lui murmurant :

« Aller... Je vais être gentils, je vais te rendre ton toutou à la fin, un peu de patience... »

Il se tut, se complaisant plutôt dans son sadisme. Il força sur le corps de son partenaire, n'hésitant pas à briser quelques osselets, similaire à ceux de poulet, avant de finir par le plonger dans l'euphorie de certaines caresses. L'avantage de partager le corps de son amant, était qu'il connaissait tous ses points faibles et, même si ce n'était pas réellement Cocoon, du moment qu'il n'ouvrait pas la bouche c'était tout comme. En revanche, l'homme a l'intérieur était enragé de savoir qu'un imposteur posait ses sales pattes sur son Luka, son vampire à lui. Lui, et personne d'autre !
Il était en colère et haineux, mais ne pouvait plus se mutiler pour se faire du mal, et il vit alors de ses propres yeux, son corps profité de celui du vampire. Il pleurait sous ses coups de reins secs et meurtriers, et ses gémissements n'arrivaient pas à couvrir les halètements puissants du géant. Cependant personne ne pouvait le nier, le plaisir était au rendez-vous. L'Autre avait plongé Luka dans une certaines euphorie avant de le posséder, plus brutalement que d'habitude, et l'Entité, elle, découvrit d'autres saveurs plus exquises. C'était son tour de savoir ce que cela faisait, ce que cela procurait.

Une fois lassé et bienheureux, il se rallongea sur les coussins, toujours munis de son pauvre voile, alors que Luka avait toujours la tête enfouie dans les coussins, et les reins en arrière, révélant sa cambrure encore tremblante sous les aller et retour infligés par l'Orishala.
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Jeu 14 Nov 2013, 21:45


Il fallait avouer que la sincérité n'était pas toujours le meilleur des remèdes à toutes les sortes de situations, celle-ci y comprise de toute évidence. Il venait de se faire piéger en beauté sur ses propres paroles que l'orisha avait tourné d'une manière on ne peut plus originale que jamais il n'aurait crut l'entendre dire. Souvent il avait provoqué le courroux du bronzé, souvent ils en étaient venus à se disputer pour des fautes inconscientes, péchés innocents du vampire mais jamais de telles paroles n'avaient profané ses lèvres tentatrices. Il les fixait tandis qu'elles articulaient des mots d'une cruauté sans égal à ses oreilles. Il ne les crut pas au premier abord, comme si son ouïe pourtant absolue lui jouait des mauvais tours. Il reposa ensuite le tout sur le compte d'une agnosie temporaire ou une mauvaise compréhension une fois de plus, juste pour ne pas avoir à affronter les répliques que son esprit rejetait de tout son être, s'opposait à inculquer, sachant que ceux-ci ne feraient que le blesser davantage, bien plus que l'acte le plus atroce, farouche qu'on aurait pu lui infliger.

Il venait de provoquer le chahut, l'anarchie, une véritable calamité dans la poitrine du petit à la chevelure bleutée. Il amputait ainsi gracieusement et avec honneur une partie du cœur du vampire pour qui le rejet était la chose qu'il aurait supplier pour ne jamais devoir ressentir, peine éphémère aux cicatrices brûlantes sur la chair. Ce n'était qu'une émotion trop pénible de laquelle se remettre, s'en suivant l'incertitude, les doutes, les remords et tant d'autres sentiments fort fâcheux, lesquels il ne serait que trop entreprenant de régler. Dévorer des yeux sans pouvoir toucher l'objet de vos désirs de peur de voir celui-ci vous tourner le dos comme il ne l'avais jamais fait auparavant, être jeté, ne devenaient que des pensées trop vivaces dans son esprit, martelant de ce fait son cœur dans sa poitrine par des pieux d'argent aiguisés. Il saignait abondamment.

Face aux propos qu'il tenait, le vampire ne pouvait que prêcher le salut pour essayer de rester un élément intact dans le cœur de l'orisha, ne pas s'en voir réduit à un éternel silence, solitude. Il s'était jeté à corps perdu dans les bras de l'orisha qui l'avaient toujours accueillit avec une certaine complaisance, sans parler d'un désir inouï qu'ils ressentaient l'un envers l'autre qu'on ne pouvait freiner dans sa course déchaînée si facilement. Du moins c'est ce qu'il avait toujours crut mais avait-il seulement raison avec toutes ces pensées fantaisistes et romanesques d'une situation peut-être plus mystérieuse ? Mais étais-ce réellement vrai ? Ce qu'il venait de dire à l'instant ... N'avait-il réellement servit qu'à assouvir des désirs d'un soir et l'importuner pendant tous les autres au point où il se fatigue de sa propre existence ? Une présence superflue étant venue s'ajouter à la galerie dont disposait le bronzé et dont après quelques utilisations, il pouvait tout simplement se passer, s'en débarrasser comme un vieux torchon dont on a plus que faire ?

Non ! Tout simplement, tout bonnement. Il ne pouvait se résoudre à le croire. C'était juste invraisemblable et hors de question de se laisser entourlouper, bien qu'il n'eut lui-même aucun fait à présenter à l'appui de ses allégations. Après tout ce qu'ils avaient traversé, toutes les épreuves, tous les obstacles qui avaient manqué de les éloigner pour au final les rapprocher toujours un peu plus l'un de l'autre, tels des aimants dont même les pôles inversés ne sauraient les distancier ... Comment se soustraire à de telles paroles ? Il ne pouvait agréer qu'à ses yeux il n'était rien, compte tenu du fait que la douleur ressentie lors de leur dernière séparation les avait bien plus amoché que n'importe quel autre événement, Luka ayant commis l'irréparable et ayant mutilé l'orisha de cicatrices qui ne s'effaceraient probablement jamais. Il lui avait donc prouvé le contraire, certes en ne jamais prononçant ces trois maigres mots que Luka ne cessait de ressasser dans son esprit, mais il restait important pour lui ... n'est-ce pas ?

Blasphématoire. Contradictoire. Vrai ou faux ? Il s'entêtait. Il contestait ses mots du mieux qu'il pouvait mais l'apparence extérieure de Cocoon, n'ayant aucunement idée de ce qui se déroulait à l'intérieur, l'induisait en erreur. Décidément, les choses prenaient une tournure tout à fait particulière ce jour-là sans que le jeune vampire puisse déceler dans les actes de son partenaire le mal qui en réalité le hantait. La surface extérieure qu'il affichait face à Luka demeurait immuable, inchangée, toujours le même prince des déserts charismatique à la peau hâlée, la chevelure couleur de la neige la plus pure, les yeux vairons enchanteurs, ce corps musclé opposé au sien qui avait tendance à l'attirer.

Cependant, l'intérieur semblait avoir subit quelques dégâts importants depuis leur dernière rencontre et bien qu'il ne puisse à cet instant formuler les doutes qu'il avait, les paroles que l'orisha proféra par la suite ne firent que les redoubler. C'était Cocoon, sans ne pas l'être. Une sensation énigmatique impossible à déchiffrer, quelque chose ne tournait pas rond chez lui. C'était si morbidement illogique que même Luka se posait des questions, s'interrogeait sur la véracité de ses propos au lieu d'éclater en sanglots, réaction naturelle à laquelle on s'attendrait sûrement de sa part.

Le jeune homme fixait le sol, interdit, bouche bée, n'ayant pas encore pu avaler tout ce que l'autre venait de lui déballer à l'instant. Ses poignes se refermaient lentement sur les voiles qui recouvraient quelque peu son corps androgyne, se torturant tant la force qu'elles exerçaient était démesurée. Son regard lui se perdait, observait comme si c'était une première, les fines lignes de ses cuisses et les larmes qui s'y déposaient en harmonie, pour couler au travers tels de vrais cours d'eau salés. Elles s'enchaînaient comme une mélodie, sans qu'un seul gémissement ne s'échappe de ses lèvres, qu'une seule note vienne déranger sa peine inébranlable.

Du moins, jusqu'à ce que ses yeux ne se lèvent comme attirés par une odeur particulière ayant piqué à vif sa curiosité, des traces enivrantes emplissant l'air environnant pour faire fléchir la résolution du vampire.  Il n'y eut aucune envie meurtrière, sanguine, bestiale ou encore assassine qui s'échappa de son petit corps frêle, n'en ayant jamais eu des vraiment conséquentes pour commencer, pourtant il se voyait d'autant plus attiré. Il reconnaissait foncièrement cette odeur alléchante parmi toutes celles qu'il aurait pu ingurgiter lors de sa courte existence, n'étant qu'une pure tentation à laquelle il ne se permettrait jamais de céder, un sang auquel il ne pourrais jamais goûter mais étant pour lui la seule liqueur des dieux.  Elle exprimait à elle seule un désir tabou, une passion prohibée qu'il comblait par tant d'autres moyens inavoués.

Il accourut pour lui porter secours en évitant toutefois de le toucher directement, mais bien évidemment l'orisha avait beaucoup plus les moyens de s'en occuper seul, les bandages ayant toujours été un de ses nombreux attributs, le petit vampire ayant déjà pu attester par le passé de sa dextérité sans faille dans plusieurs domaines. Il freina le mouvement de ses phalanges, cambrant son dos pour se laisser guider par l'emprise puissante du bel homme pour le moins troublé. Il se laissa faire, n'ayant jamais eu l'intention de résister aux "avances" de l'orisha mais décelant dans les mêmes quelque chose de vaguement différent. Tout s'enchaînait à une vitesse déconcertante, au point où Luka perdit quelques instants toute reconnaissance de la situation avant de plonger ses orbes azurs dans les yeux de son partenaire le superposant et y lire une présence étrangère, inconnue, maligne.

Une géhenne insupportable s'échappait de sa poitrine et se fusionnait avec celle qui se propageait dans tout son corps jusqu'à ce qu'il devienne entièrement engourdi, anesthésié pour empêcher plus de souffrance qu'il n'en supportait déjà. Le même, quasi inanimé, ne pouvait bouger de son propre saoul, se laissant d'autant plus guider par l'orisha et ce qu'il comptait en faire en somme. Toutes les ressemblances qu'il notait ne faisaient que s'ajouter, nombreuses, creusant l'écart mémorable entre la béatitude et ce sentiment de malaise intense. Il sentit son cou ravagé par sa chaleur tandis que quelques mots de plus se faisaient entendre par de vagues murmures tout aussi incompréhensibles que les précédents.

Il buvait ses paroles comme un flot marin destructeur. L'orisha perdait définitivement les pédales, c'était bien le cas de le dire. Ses actions contredisaient fortement ses paroles comme s'il parlait à une entité invisible aux yeux de Luka, une émanation trop profondément encrée dans la pièce pour passer inaperçue, d'où s'en dégageait une intensité sans pareille venant même à l'affecter. Il répondait à ses propres questions, semblait se provoquer lui-même alors que de ses mains imposantes, il dominait le corps ingénu du vampire qui ne pouvait que s'abandonner à ses caresses. Pourtant il ne pouvait empêcher de déceler là une brutalité qu'il ne lui connaissait pas, une malveillance non seulement dans les propos qu'il tenait mais également dans sa façon d'agir voire même de bouger, de respirer.

Ses gestes avait un fort mérite de le mener en bateau, de lui faire oublier ses entourages, sa personne, ses problèmes et se perdre uniquement dans le moment présent. Il le charmait d'un seul souffle libéré, le tordait sous des mots sensuels qui de sa bouche sortaient ardents, le captivait d'un seul regard et d'une influence extrême en sa personne. Mais là, la peine était une chose qui prenait une place beaucoup plus importante dans son cœur que n'importe quel autre facteur. Un acte sans âme, sans sentiment, sans rien d'autre que la chair unie n'en faisant qu'une pour porter un quelconque sentiment au petit corps du vampire, aux limites du supportable. Je ne dis pas qu'il ne ressentit aucunement un plaisir certain monter en lui, autrement ce ne serait que paradoxal étant donné que c'était bel et bien le corps de l'orisha qui l'embrasait de la sorte, mais son cœur n'y était pas de son propre chef, j'en fais mon affaire.

Les larmes coulaient. Des joyaux purs perlant sur ses joues livides, torturées. Bientôt, sa conscience ne put plus formuler de tels questionnements entre deux coups de reins et quelques gémissements prononcés qui ne cessaient d'envahir sa bouche, haletant bruyamment. Ses yeux se perdaient dans le vide et laissaient faire le bronzé, profondément intrigué, déchiré, mutilé en quelque sorte. Il sentait profondément dans ses entrailles le plaisir, pour lui une folie, que son corps apportait à l'individu, fougueusement, et tout ce qu'il continuait à chercher, à exiger d'elle, comme s'il essayait d'atteindre ses limites sans forcément les trouver. Luka ne s'en privait pas mais ressentait une certaine culpabilité qui le rongeait mystérieusement de l'intérieur face à cet homme ayant subit un changement assuré. Les va-et-vient vigoureux et pour le moins acharnés continuaient de se faire naturellement toutefois, l'antre l'accueillant comme s'il avait toujours été le bienvenu.

Le temps s'éternisait, les grains de sable de la clepsydre pullulaient jusqu'à n'en faire plus qu'un amas méconnaissable et que l'acte de pure endurance ne se termine aussi violemment, précipitamment qu'il n'avait commencé. Quelques tremblements prirent son corps au dépourvu. Ils le possédèrent sans demander son avis, sans crier gare aux pulsions qui le hantaient encore, plus perçants,  ne l'ayant jamais assiégé avec une telle fureur, une telle persévérance, une proie qu'ils se devaient à tout prix de tourmenter. En plein désert, dévoré par le contact de l'orisha pour le moins candide, son anatomie fiévreuse lui jouant des tours, son esprit brouillé comme par un nuage de fumée l'empêchant de penser correctement ... Cela ne fit que rendre leur présence plus énigmatique encore, les douleurs déchirant sa chair se faisant plus aiguës à leur tour.

Il griffait la surface des coussins essayant désespérément de contrôler la partie inférieure de son corps qui pourtant semblait plus acharnée à la rébellion que la normale. Il fallait donner du temps au temps pour que son corps prenne conscience de ce qui l'avait assouvi, meurtri de la sorte et pouvoir s'y adapter, observant continuellement du coin de l’œil l'orisha installé non loin. Tout semblait plus paisible tout à coup pour une raison qu'il ne saurait déchiffrer dans l'état second dans lequel il se voyait plongé, presque noyé. Luka n'ayant, pour son plus grand malheur, jamais été du genre patient et bienveillant quant à sa pauvre santé, bien être de sa personne, se pressa bien assez vite de le rejoindre.

Se traînant à terre telle une larve qu'on aurait tout droit sortie de son cocon avant que celle-ci ne puisse effectuer sa splendide transformation, il essaya d'atteindre une fois de plus le bronzé. Ignorant, contestant la volonté de l'orisha, il vint prendre place sur lui avec tous les efforts du monde pour finalement s'y abandonner, n'ayant plus une seule goutte de nectar ou un souffle d'énergie restant. Son corps pour le moins dérangé sous quelques convulsions excessives mais lui permettant encore de parler, de lui demander ce qui le travaillait depuis quelques instants déjà, vibrait au contact de sa peau. Il lui était si inaccessible comme un étranger qu'il aurait rencontré pour la première fois ou un homme à qui l'on a ôté tout souvenir, si distant, si méconnu quelques instants auparavant. Mais là, il semblait être de retour, avoir reprit l'âme douce dont Luka raffolait, le baignant de nouveau de cette ambiance royale plutôt que bestiale, le vampire ne se posant étrangement pas beaucoup de questions à ce sujet.

Il s'habitua de nouveau à son corps, sa température, son rythme cardiaque qui contrairement au sien pouvait indiquer beaucoup plus que la présence d'un cœur lattant, palpitant, fugace. Luka parcourut du bout des doigts ce qu'ils lui permettaient de toucher, d'effleurer de cette peau glacée, continuant son ascendance jusqu'au torse de l'orisha. La cicatrice ne fut qu'un obstacle qu'ils purent franchir rapidement avec de simples touchers et quelques baisers légers, n'ayant de toute évidence encore pas repris assez de forces pour plus. Sa douceur en devenait maladive à regarder. Il n'avait pas l'air d'en avoir eu assez, Cocoon, "le" Cocoon lui manquait encore fébrilement.

Les larmes restaient visiblement encrées dans sa peau déformée, petite frimousse plus pâle que d'habitude sur lequel un sourire informe se dessinait de quelques nuances. Sa main parvint enfin jusqu'à sa joue, sa paume caressant langoureusement la chevelure soyeuse, encore un peu humide, son souffle lourd touchant légèrement le corps de l'orisha. « Es-tu sûr que ... ça va ? Tu m'as l'air étrange ... distant ... changé ... je ne te reconnais pas sous ces traits ... Si quelque chose ne vas pas tu peux m'en parler ... même si je doute que tu veuilles le faire étant donné la situation ... » dit-il en logeant son menton près de l'épaule de l'orisha, ce après plusieurs toussotements de sa respiration interrompue, inspirations quelque peu poussées à bout.

« Tu as l'air hanté par quelque chose ... Je peux peut-être ... » finit-il par ajouter sans pouvoir finir, avec une petite grimace de douleur. Il s'efforça d'ébranler ses lèvres des siennes rosés, ayant pris des tournures plus écarlates, pour y déposer un baiser fulgurant mais d'une douceur extrême qui lui était caractéristique, accompagné de quelques frissons qui le mirent dos à terre, couché à son tour sur la surface luisante du manoir. Il avait besoin du contact de l'élément froid dans son anatomie découverte et dénudée pour chasser cette peine qui lui parcourait les veines. A même le sol, il se laissait choir au bord de l'évanouissement, tenant fermement les rennes pour ne pas laisser celui-ci le contrôler, fixant toujours d'aussi près Cocoon à ses côtés. Il ne pouvait se permettre de s'en séparer. Sous aucun prétexte.

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Jeu 14 Nov 2013, 22:31

« Luka... Je te déteste pour tout ce que tu fais naitre en moi. Toute cette p*tain de passion que me brûle, et qui me fait couler des larmes de sang... »

L'Entité était partie.
Lorsque Cocoon s'allongea sur les coussins, après l'acte, il perdit presque connaissance. Pendant quelque minutes, se fut le calme plat et l'échange d'âme se fit naturellement, comme une simple passation de pouvoir dans les règles. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il avait l'impression d'avoir pleuré pendant des jours tan son visage le tiraillait, et de respirer à nouveau, un air pur. Sa tête était toujours pendue en arrière, regardant le plafond fait de carreaux en mosaïque, dans les tons chauds du désert. Son cerveau était vide. Vide d'émotions, de pensées, et même de mots. Le black-out le plus total. Puis comme si on lui avait fait un massage cardiaque, le fait que Luka se traine pour lui monter dessus et se coucher sur lui, le fit respirer à nouveau et il leva la tête. Il prit conscience du monde qui l'entourait, et une grimace vint barrer ses traits. Son poignet le faisait souffrir mais... Pire encore, la voix du vampire était inquiétante. Et puis étrangement, il était affaibli. A l'intérieur de lui même, sur la banquette arrière de sa conscience, il n'avait pu voir l'acte. Tout ce qu'il avait perçut, était les pulsions de plaisir qu'il était censé ressentir. Alors quand il vit l'état de Luka, il s'alarma. L'éphèbe tomba de sur lui, et se mit sur le dos, contre le sol, tremblant et haletant.

« Bordel... LUKA ! »

Ce n'était pas le moment de flancher !
Cocoon regarda autour de lui et vit sa besace près de l'entrée. En deux pas il alla l'attraper, pour se mettre à genoux à côté du joli garçon. Comme si cela ne suffisait pas, le climat ici, dans le refuge, se fit capricieux. Ils étaient en plein désert mais, quand bien même, une brise glaciale envahit l'espace, et traversa les arches servant de fenêtres sans vitraux. L'Orisha se pencha sur le corps mutilé du vampire, et son cœur fut transpercé d'une douleur sans pareille. Il sentait encore ses petites mains sur son corps, et dans ses cheveux, quelques minutes auparavant et clairement, son vampire ne pouvait mourir ici. Calmement, il prit des potions dans son sac, et plusieurs baumes, avant de mettre la tête de son ami sous un coussin.

« Luka, bois ça... Ca va te faire du bien. »

Il l'aida a boire un mélange, avant de laisser la bouteille choir sur le côté et de lui parler en lui appliquant des baumes régénérant. Les côtes cassées se voyaient sous la peau, et certaines étaient vraiment à deux doigts de percer ses poumons, le rendant encore plus en état de choc.

« Je vais te soigner. Je vais te soigner et partir. Luka, je suis en proie à un mal inconnu, qui se sert de mon corps comme si j'étais sa marionnette. Je ne peux pas le laisser faire. Il a déjà violenté une femme qui était cher à mes yeux, voila pourquoi je me suis exilé ici. Luka écoute moi, tu vas vivre, et je vais faire passer tes maux, mais il faudra que tu me rendes un service. Un énième service, ce sera le dernier. Après je partirai. »

Il le laissera, et partira car au final, depuis le début tout ce que Cocoon avait sur faire à ce petit être, ne fut que le blesser, plus violemment à chaque fois. Et c'était insupportable. Le voir mutilé, le corps roué de coups de bleus, et voyant le long de ses jambes son propre liquide sirupeux, lui couler jusqu'aux genoux, c'était tout bonne une vision insoutenable. C'était une forme d'esclavage et juste pour ça, il devrait être tué.
Au bout d'une grande demi heure de soins, il banda le torse du jeune homme, et dit :

« Normalement tu ne devrais plus avoir mal. Je t'ai donné un remède apaisant. Pour le reste... »

Cocoon rangea ses affaires et s'assit. Il passa sa grande main brune dans ses cheveux, voyant toujours Luka couché à même la dalle fraîche, sous l'embrise de cette brise qui ne voulait jamais s'arrêter.
L'Orisha se jeta sur lui. Genoux à terre, il souleva le petit corps nu pour le coller contre son torse, comme il aurait pris une femme ou un enfant, et le garda dans ses bras chauds et réconfortants.

« Tu n'appartiens à personne et pourtant, j'ai tellement l'impression que tu es à moi. A moi pour toujours. Et dans cette esprit de possession, je n'ai même pas su prendre soin de toi, et te préserver. Pardonne moi... Je t'ai appelé pour que tu m'aides et au final, je t'ai encore blessé. Tu aurais du me mordre, aussi fort que tu le pouvais... Ecoute moi. Je vais t'emmener à Mégido, il faudra que tu surveille une jeune fille pour moi. Pendant trois jours, il faudra juste que tu lui donne à boire, même si elle dort. Jupiter, mon intendant, va t'aider mais, j'ai besoin de toi. Moi... Je dois aller me sortir cette saloperie que j'ai chopé. »

Toujours assis sur les coussins, le visage de Luka dans son cou, il prit conscience de la fragilité de cet être -encore une fois...-
Il était un monstre.

« Je suis un monstre. Petite poupée... Pardonne moi. Pardonne moi de me servir de cette force monstrueuse pour te tuer de l'intérieur... »

Cocoon ne savait pas si Luka pouvait le voir, mais son visage était furieux, et pourtant, il reflétait une énorme tristesse. Ses traits différaient complètement de l'assurance et la neutralité dont il faisait pourtant preuve, à chaque fois que quelque chose se passait. Mais plus l'Orisha restait en compagnie de sa poupée, plus le poids de la culpabilité lui faisait courber l'échine, à n'en plus pouvoir. Il n'assumait pas ce qu'il avait fait. Même là, il avait l'impression de ne pas donner le choix au vampire, quant à Viktorya.
P*utain, c'était vraiment un connard...

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Ven 15 Nov 2013, 12:58


Éprit de douleur, dansant avec ses maigres sanglots une valse endiablée ayant pour scène son esprit absent, Luka s'habituait lentement aux milles peines qui parcouraient au même temps son corps fébrile. Il n'avait ressentit, quelques instants durant, qu'un vide indescriptible, un néant ayant tiré profit de sa faiblesse pour le démunir de toute résistance, toute vitalité. Il ne fallait pas demander la lune, la souffrance allait bien finir par exiger sa place qui lui revenait de droit légitime et il semblait que le moment était venu. Il sentait son esprit s'évader voulant quitter son corps, son souffle s'échappant difficilement à travers sa gorge nouée, sa voix étouffée qui ne pouvait lâcher plus un seul mot. Voilà l'état dans lequel il était plongé, comme une charogne que la faucheuse s'entêterait à venir chercher tandis que l'immortel s'évertuait de son côté pour trouver un lien quelconque au commun des mortels. Image étrange mais qui pourtant avait lieu d'être car contrairement au passé, Luka n'avait plus aucune envie de quitter ces terres dont la splendeur ne devenait que de plus en plus éblouissante, tant que l'orisha en faisait également partie.

Une voix stridente au timbre pour le moins familier, le sortit de cet état de transe total, de turpitude venimeuse qui le rendait presque incapable d'ouvrir au monde ses orbes azurs, les privant de contempler le prince face à lui et ses nombreuses expressions qu'il s'imaginait déjà bien au préalable. Il se torturait l'esprit, laissait le supplice en prendre le contrôle, diffamait ses actions, se déchirait de ses propres mains le cœur. Cela dit, la seule et unique envie de l'être androgyne à cet instant précis, était de toute évidence de se perdre dans les couleurs miel mêlées à celles de la mer, ses yeux vairons, les prendre pour domicile pour ne jamais s'en séparer. Encré profondément dans l'emprise que lui offraient ses bras, il avait trouvé là le seul endroit où il faisait bon de revenir, le foyer chaleureux, la seule personne comptant véritablement.

« Merci ... Pas besoin de t'inquiéter, je vais bien, même si je me sens un peu faible ... » affirma-t-il, en essayant d'écourter le temps de parole un minimum mais toujours et encore comme s'il cherchait - dans l'étal actuel des choses - à soulager tout sentiment de culpabilité qui pourrait saisir l'opportunité pour hanter l'orisha. Hélas, il n'avait que très peu conscience, voire en réalité aucune, que cette émotion exterminatrice, rongeant jusqu'à la moelle un être de l'intérieur pour le faire ne souhaiter plus qu'une chose, revenir en arrière dans le temps, avait déjà pris une place plus conséquente que prévu.  

Il sentait des mains imposantes, bien cadrées et au sang chaud, effleurer sa peau de cristal, sur laquelle quelques tâches légèrement plus foncées se dessinaient. Avec mille précautions, dont il usait pour mettre en pratique ses talents d'alchimiste merveilleusement développés, ses paumes en parcouraient adroitement la surface pour y appliquer les baumes et effacer qui sait l'affliction du vampire. Blesser le petit corps frêle qui en réalité s'avérait bien plus résistant qu'on ne pourrait le croire, était bien la seule chose qu'elles dédaignaient. Luka obéit presque inconditionnellement aux indications du bronzé, le laissant s'occuper de lui comme d'un animal blessé, un chiot apeuré quoique bien trop attaché à son maître, baissant ses oreilles en guise d'affection. Bouger était pour le moins difficile, ses muscles se débattant, suppliant un peu de repos que le jeune homme n'était pas prêt à leur céder pour le moment ayant quelques priorités à faire passer avant.

Il ferma les yeux. Son esprit s'armait courageusement face à une tempête impossible à dévier, impossible à vaincre ou encore d'y survivre. C'est comme si la souffrance qui avait assiégé son corps avait pu atteindre sa conscience et y ériger son domaine également. Exaspérant. Son attitude, sa faiblesse, son désarroi cela dit. Il s'affligeait de voir ses erreurs se répéter d'elles-mêmes sans jamais en apprendre une leçon. Il savait qu'il n'était que soucis inutiles de plus sur le dos de Cocoon, il ne faisait que l'exposer à des dangers superflus, le blesser malgré lui, un fardeau voilà ce qu'il était. Pourquoi restait-il à ses côtés encore ? Bonne question. Car il était égoïste principalement et qu'il se souciait avant tout de son bonheur, osant parallèlement prêcher se dévotion envers l'Orishala. Parfaitement ridicule oui. Cependant, il va sans dire que le simple fait de sentir sous ses paumes, à nouveau réfugiées au contact de cette fine membrane hâlée recouvrant tout le corps de l'orisha, chassait tout être malin qui chercherait à lui faire du mal ainsi que ces pensées tout au plus défaitistes.  

Il écoutait les mots qu'il prononçait sans pouvoir contester, jusqu'à ce qu'une information primordiale se contraste des autres, le frappe d'un éclair en plein cœur, valant largement l'effort commensurable pour s'y réduire ou au contrairement s'y opposer. Il se voyait encore proie à quelques fumées presque hallucinogènes et peut-être n'entendit-il pas complètement le récit de l'orisha avant de décider de lui parler, de communiquer, mais il se devait de l'interrompre …  « Je t'en prie ... Ne parle pas comme si c'était la fin ... »

Voilà qu'il venait de déballer honteusement la pensée la plus profonde de son être à cet instant. Oui, c'est là l'élément le plus frappant de son discours raccourcit par son intervention pour le moins fulgurante. Il parlait comme si jamais plus ils ne se reverraient, comme si jamais plus il ne leur serait donné de se côtoyer comme au bon vieux temps, de se laisser choir à la lumière du soleil tranquillement. Pour rendre un long discours des plus brefs, que jamais plus ils ne pourraient être ensemble et c'était là la peur la plus agonisante pour le jeune homme. Luka ne pouvait certainement pas accepter qu'une telle chose se produise et malgré tous les maux qui pouvaient bien le hanter, le détruire, le ravager à cet instant précis, cette seule pensée était capable d'enliser bien plus le terrain, de faire bien plus de dégâts. « Je comprends que tu veuilles t'en délivrer ... après tout j'ai bien vu comment elle ... »dit-il avec un soupir ne souhaitant pas remuer le couteau dans la plaie plus que nécessaire et approfondir une blessure déjà bien assez difficile à guérir. « Mais je t'en supplie, dis moi que tu reviendras ! Je vivrai, tu vivras aussi ! Je t’accorderais autant de services que tu le voudras mais je t'en conjure ... reviens moi sain et sauf ! Je ne te pense pas faible mais je m'inquiète évidemment ... »reprit-il de plus belle dans un ton nouveau pour le moins exalté symbolisant l'anxiété et la préoccupation dont même ses traits pouvaient témoigner. Les tremblements avait doublé d'intensité pendant que des larmes se formaient belles et imprudentes dans ses beaux yeux pénétrants. Le traitement s'éternisait. Des minutes qui pullulaient sans cesse. Longtemps. Beaucoup trop !

Forçant probablement plus qu'il ne le devrait sur la plaie dont le bronzé venait tout juste de s'occuper, mais dont Luka rêvait déjà de s'en délivrer n'ayant aucune intention de passer les prochaines semaines en convalescence, il vint mettre son visage à la hauteur de celui de l'orisha. Une frimousse résolue, souriant nerveusement pour répondre à sa grimace déchirante , les larmes aux creux de ses orbes azurs, impossible à dire si c'étaient de nouvelles perles ou encore le reste des précédentes ayant coulé avec abondance.

« Écoute moi Cocoon. Ce n'est pas une simple impression mais bien une réalité presque palpable. Je t'appartiens et ça a toujours été le cas. Je reste à tes côtés car tu es on ne peut plus important à mes yeux et je suis capable d'endurer, de payer ce qu'il faudra pour le rester. Jamais je ne pourrais te faire du mal, t'en vouloir, te chasser, te rejeter, te quitter entre tant d'autres. Je n'ai absolument rien à te pardonner ! » ajouta-t-il portant lentement une de ses mains pour la faire s'installer sur son torse bandé et encore endolori, comme si cela pouvait réellement empêcher la peine de l'atteindre et chasser par la même occasion cette sensation d’oppression dans sa poitrine. Il se mordillait doucement les lèvres s'empêchant de proférer tant d'autres paroles qu'il croyait plausiblement réconfortantes mais qu'il préféra au bout du compte garder pour lui, se contentant simplement d'agréer à sa requête. Il voulait s'y opposer certes, le retenir de toutes ses forces qui ne seraient pour son plus grand malheur jamais suffisantes ne serais-ce que pour le freiner. Il aurait voulu pouvoir y aller en sa compagnie dans ce cas, mais ce n'était pas une chose que l'orisha aurait permit, en plus de n'être rien de plus qu'une gêne pour l'Orishala. « Je suis heureux de pouvoir t'aider. Pour ce qui en est de cette jeune femme, nulle inquiétude j'en ferais mon affaire de bien m'occuper d'elle pendant ton ... absence ... »

Il avait bloqué sur ce mot, cette expression qui ne lui apportait que la pensée d'une séparation imminente et probablement assez prolongée. Ce mot était certes des plus difficiles à digérer ayant déjà passé quelques temps éloigné de l'orisha et n'ayant aucune envie de le laisser partir habité par un mal, une véritable menace mortelle qui pourrait nuit et jour s'en prendre à Cocoon si tel était son souhait. Jamais, il ne pourrait le blâmer pour ce qui venait de se produire, jamais il n'y aurait ne serais-ce que songé, alors pourquoi cette pensée effleura-t-elle l'esprit de l'orisha ? Il semblait pourtant plus qu'évident l'affection presque trop dangereuse qu'il lui portait, aveugle, folle, alors pourquoi encore tant de doutes ? Cet amour n'était point un mensonge, tout comme ce manque, cette inspiration, cette dévotion, ce désespoir qui en découlait. Même s'il avait parfois fait preuve de quelques accès plus élancés que d'autres, jamais il ne lui avait fait du mal et encore moins sans une raison valable, pensées qu'il ne semblait pas avoir assimilé mais que Luka se damnerait bien pour lui faire inculquer une bonne fois pour toutes.

Ces dernières paroles bien que prononcées dans un ton presque solennel, en tout cas déchirant à souhait aux oreilles facilement touchées du vampire, piquèrent à vif non seulement ses nerfs mais également tout son corps. Il bondit à son cou, ses boucles bleutées se fondant entre sa nuque et son visage tant elles se voyaient en bataille, ses larmes glaciales, humides, imbibant le cou du bronzé. « S'il-te-plaît ne dis pas ça ! Pas des choses invraisemblables qui ne feront que nous blesser tous deux ... Tu n'es pas fautif après tout ! C'est lui qui a tout fait du début à la fin ! Tu n'étais qu'un pantin de plus, une poupée invertébrée sans aucune volonté qu'il contrôlait comme il lui plaisait pour te rendre plus faible psychologiquement, profiter de toi ! Je ne me crois pas apte à chasser tous tes mœurs, mais pour le moins dis toi que je t'aime et que pour moi tu es mon roi, le prince arabe qui ne cessera jamais de m'éblouir. Tu trouveras peut-être ça exagéré mais ... Je t'aime tel que tu es. » finit-il en douceur, larmoyant, haletant encore légèrement mais le prenant fermement entre ses deux maigres bras, déchiré sous ses propres paroles mais voyant dans ce voyage un intérêt capital, un besoin urgent, une cause impossible à échapper.

Spoiler:
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Mar 17 Déc 2013, 16:51

« Luka... Luka ! Arrête ! » Cocoon le décala et se releva, laissant son corps meurtri reposer sur les coussins moelleux, alors que lui s'éloignait, en lui tournant le dos, ne pouvant affronter cette vision. « Je ne veux pas revenir. Tan que je serai dans cet état, jamais je ne reviendrai te voir. Ton corps est complètement brisé par ma faute et tu pense réellement que j'ai envie de te revoir, au risque de te faire subir ces monstruosités ? C'est mal me connaitre... »

Il ne voulait même pas se retourner, regarder Luka en face, affronter ce petit corps qu'il avait mutilé sans aucun scrupule. Que ce soit lui ou non, peu importait, au final le résultat était là... Le même. Le vampire haletait, respirait difficilement, en le regardant de ses yeux azurs mi-clos. Il souffrait, et pourtant il ne disait rien, il l'aimait toujours. Encore une fois, peu importait ce qu'il avait pu lui faire, il n'en restait pas moins quelqu'un de fidèle. Comme un chien que l'on frappe et qui, pourtant, revient toujours vers son maitre en attendant ses bonnes grâces. Cocoon se retourna malgré tout, il affronta ses démons, enfin... Son démon. Le vampire commença à bouger, à se trainer jusqu'à lui, et pour lui éviter encore bien des blessures, le géant se rapprocha de lui, pour le prendre dans ses bras, l'aider a se relever, et le soulager des maux qu'il pouvait. Ses gestes étaient doux, n'ayant rien à voir avec ceux de l'heure précédente,mais son esprit était torturé. Il avait encore fait pleurer Luka.

« Tu es une princesse que je n'arrête pas d'abîmer... » Il détacha les bras blancs du petit être, pour qu'ils arrêtent de l'enserrer et lui rétorqua « Je sais ce que tu penses, je sais ce que tu ressens, je sais tout Luka. Je ne pense pas que je vais mourir, mais il serait mieux que tu te tiennes loin de moi pendant tout ce temps. Viktorya a besoin de quelqu'un de consciencieux pour l'aider à se rétablir. Et je n'ai confiance qu'en toi. »

Cocoon disait ça comme si Luka n'avait pas le loisir de choisir, or, il l'avait. Mais comme il lui avait dis, il lui était impossible de lui refuser quoi que ce fut. Son coeur et son corps, liés à l'Orisha, et tout aussi homme soit-il, il n'en restait qu'une enveloppe charnelle, maltraité par un guerrier, bien plus fort que lui. Et là, où était-elle la justice ? Seulement, il en redemandait.
La petite chose oeuvra par delà ses blessures, et se concentra sur Cocoon. Tout ce qu'il faisait, c'était pour Cocoon. Il voulait vivre. Mais vivre à travers cet homme car, au final, ce n'était que dans ses bras qu'il était heureux. Il fallait que le bronzé ne regarde que lui, pour le faire irradier de bonheur, et indéniablement, l'Orisha ne pouvait approuver ses attentes. Bien qu'il dissimulait un maximum sa vie privée et ne se dévoilait finalement pas à ce vampire, il ne pouvait pas tout lui cacher. Luka avait appris que Cocoon avait une fille, car il n'avait pas pu faire autrement. C'était ce genre de chose qu'il dissimulait.
Sous le geste vif et désespéré de son binôme, l'Orishala ne pu qu'écarquiller les yeux. Après avoir enchainé des mots tous aussi invraisemblables les uns que les autres, le vampire se laissa aller contre lui. Le bronzé lui prit doucement les machoires, le cou, pour redresser sa tête.

« ...et c'est pour ça que je dois partir. Je vais t'emmener au Palais Luka. Jupiter s'occupera de toi, et tu pourras l'aider à s'occuper de l'Orine. Je reviendrai rapidement de toute manière, il n'y a rien que je puisse faire d'autre à mon échelle. Habille-toi. »

Tenant Luka d'un bras, il ramassa sa besace et aida le type à se rhabiller, en faisant attention à ses plaies et aux bandages effectués. Regardant une dernière fois le refuge, il les téléporta dans la chambre du Palais directement, où il laissa Luka s'écrouler sur son lit. La petite Orine était sur un sofa aménagé, dans le petit salon.

« Dors dans mon lit, et prends ma salle de bain. Je vais appeler Jupiter. »

Se redressant après que Luka ait quitté ses bras, il se dirigea vers son armoire pour attraper des vêtements neufs et propres, et les jeta sur le lit. Il se départit de son voile blanc, l'évacuant rapidement de la chambre, pour aller dans la salle d'eau. La pudeur et la gêne n'étaient pas quelque chose qui le choquait en temps normal, et encore moins en cet instant d'urgence. Mais avant de dépasser la porte de la pièce, il lança un regard au vampire

« Arrête de faire cette tête. Parle moi si tu en meurs d'envie. »
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Lun 20 Jan 2014, 22:09


Son corps semblait dépérir à coups de chocs électriques et d'élancements douloureux qui rendaient ce semblant de sommeil on ne peut plus mouvementé. Quelques geignements aigus se faisaient parfois entendre malgré la lourdeur inévitable qui pesait sur son anatomie fragile et élancée, au point de l'engourdir dans sa totalité. Sa conscience semblait s'échapper vers des domaines inconnus, Luka refusant de lâcher prise et de la laisser n'agir qu'à sa guise. Il s'efforçait de soumettre à sa volonté, même s'il savait ne pas avoir réellement le droit d’exiger une telle obéissance, ce corps endolori qui malgré tous les périls traversés n'éprouvait aucune rancune à l'égard de l'orisha, cherchant un tant soit peu à comprendre les paroles que celui-ci dirigeait à son insu. La température en hausse constante, servant en apparence de rempart pour combler cette souffrance absente, rendait son corps fébrile plus enflammé que jamais, son esprit plus hasardeux que la normale, gémissant et pleurant des larmes visibles qu'on aurait nommé sueurs froides.

Entre deux halètements accentués, Luka laissa échapper un étrange soupir de soulagement comme s'il venait de trouver, après avoir bravé mille dangers et affronté des centaines de tourmentes, cette chose si convoitée, dans ce cas de figure la douceur addictive de l'orisha, cette prison dans laquelle il désirait retourner plus que tout. De nombreuses contradictions et objections se formaient comme des bulles dans une étendue aqueuse, prêtes à exploser pour rendre libre l'air y enfermé, mais décidément son corps ne semblait pas accompagner cette vivacité d'esprit. Gardant un brin de force dans ses membres, il essaya de faciliter au maximum la tâche du bronzé, tandis que son corps lourd se laissait aller à ses gestes, leur permettant de s'affairer à la tâche sans réel encombrement.

Ce ne fut qu'une fois arrivé dans la chambre de l'orisha, qu'il avait déjà eu le privilège de visiter quelques fois par le passé, qu'une fois ayant sentit au contact de sa peau les linges soyeux qui recouvraient son lit imprégné de son odeur, qu'il réalisa où il se trouvait et qu'il prit dangereusement sur lui pour se redresser. Son corps livide comme démuni de vie, ce qui n'était pas loin de la réalité tout compte fait, s'accrocha lamentablement à ces mêmes bouts de tissu pour mieux s'immiscer à travers eux tandis que ces milliers de questions, interrogations confuses qu'il ne parvenait pas à formuler, devenaient de plus en plus accablantes. L'ombre planant haut sur toute cette histoire ébranlait ses pensées comme un rideau de fumée. Laissant sa tête choir parmi les plumes du coussin, il ne put s'empêcher de regarder dans la direction de Cocoon qui, tout en lui expliquant la situation, s'éloignait pour se rendre dans la pièce juxtaposée.

Les respirations à plein poumons, malgré la douleur qu'elles pouvaient susciter, s'enchaînaient, laissant rentrer dans ce petit corps un air de fraîcheur pour le sortir de parmi les flammes. Ses yeux vagabonds se jetèrent sur tout ce qu'ils purent trouver mais ne voulaient finalement dans leur champ de vision que l'orisha que ces murs dissimulaient. Il venait de lui faire tant de confidences, de révéler plutôt des parties de lui dont Luka n'avait jamais soupçonné l'existence et pourtant ... Rien n'avait semblé changer en réalité, hormis cette présence étrange que Luka ne pouvait chasser de ses pensées et qui avait causé ses blessures, loin de lui l'idée de lui en vouloir cela dit.

Dès qu'il comprit que sa gorge nouée et sa voix étouffée avaient retrouvé un peu de leur limpidité, il suivit les conseillers de Cocoon, lui posant question après question sans pour autant l'obliger à y apporter une réponse. « Tu as mentionné une femme ... Viktorya si ma mémoire est bonne et dont je devrais m'occuper ... Où ... se trouve-t-elle ? Elle va bien ? » formula Luka sachant pertinemment bien toutefois que cette question était absolument hors d'usage étant donné qu'on lui avait sommé de la superviser, geste qu'une personne en parfaite santé n'aurait pas nécessité.

Tant de mystères restaient intactes, tant d'enclaves dans ce nouveau comportement qu'on pourrait dire pour le moins suspect et inquiétant, tant de choses qu'il ne comprenait pas et qui ne demandaient qu'à être résolues. « Que lui est-il arrivé ? » demanda-t-il quelques instants plus tard brièvement dans une voix qui se voulait audible sans pour autant hausser le ton ou devenir une sorte d'hurlement. « En tout cas sache, si cela peut apaiser ta conscience, que je prendrais soin d'elle. Je t'assure. », paroles qu'il ajouta bien plus tard sachant qu'il devrait tout de même montrer qu'il acceptait sa requête, voyant encore là un bien piètre service comparé à l'aide qu'il aurait voulut être capable de lui apporter.

Il songea pendant cette brève pause dans son interrogatoire, à ce fameux Jupiter qui l'assisterait pendant cette courte durée, ne pouvant donc pas cacher un certain mécontentement qu'il ne saurait clarifier. Étrangement, cet intendant, malgré la façon dont il œuvrait pour venir en aide à l'Orishala exemplaire qu'était Cocoon dans toutes les tâches nécessaires, Luka était loin de l'apprécier et ce depuis leur première entrevue. Chaque fois qu'ils étaient destinés à se voir était, aussi bien pour l'un que pour l'autre, vraisemblablement pas une partie de plaisir, bien que jamais ils ne se soient proprement parlés, encore moins agressés. Il ne l'aimait pas, il ne trouvait pas de raison valable à ce fait et ne s'en souciait pas non plus. Ce genre de maigre animosité pouvait parfois naître sans raison, point final.

Le silence se fit. La respiration de Luka s'entendait à des mètres de distance sûrement, tellement elle se voyait bruyante et appuyée malgré lui. Il reprit. « Plus tôt, tu m'as aussi mentionné "ton état". » dit-il en hésitant grandement à continuer dans cette lancée, ce sujet étant assez frais et épineux pour qu'on ne l'aborde sans aucune précaution. « Je vois de quoi il s'agit mais ... En sais-tu seulement l'origine ? Il s'est passé quelque chose pour que tu ... pour que les choses deviennent ainsi ? Cette rage, cette fureur ... Ce n'est pas normal ... » remarqua-t-il bien qu'il eut conscience des observations aberrantes, pour ne pas dire absolument évidentes, qu'il proliférait à l'instant.

Le vampire ne savait plus quoi lui demander, sur quelle vision des faits il devait bien mettre le doigt pour que toute cette histoire devienne enfin claire comme de l'eau de roche à ses yeux et qu'il puisse en dénouer les ficelles sans trop de mal. Qui plus est, lui-même savait en exiger déjà bien assez de l'orisha avec les questions actuelles et décida donc d'en proférer une dernière pour la route, « Où comptes-tu te rendre ? », et tenter de découvrir, tout au plus, sa prochaine destination dans ce qui semblait être une véritable "quête intérieure" si l'on puis la dire ainsi. Il n'avait aucunement l'intention de le suivre dans ce périple, n'étant qu'une gêne de plus à ses mouvements et sachant l'encombrer dans sa tâche, mais le savoir loin de lui, s'affrontant à dieu sait quoi, lui procurait un bien ignoble malaise. Il lui faisait aveuglément confiance mais l'inquiétude ne pouvait être freinée avec de telles spéculations ...

Dans l'espérance démesurée de faire face à Cocoon quand il lui répondrait à cette dernière affirmation, Luka, dépassant les maigres standards qu'on aurait pu fixer à son imbécillité, laissa ses jambes défiler sur le côté du lit avec la ferme intention de se lever, de suivre Cocoon jusqu'à la salle d'eau dans laquelle il était rentré. Il va sans dire que le poids de son anatomie affaiblie auquel on ajouterait son incapacité à se contrôler et ces quelques côtés cassées qui rendaient impossible toute tentative de marche, était bien plus qu'il ne pourrait supporter à lui seul.

Il vit alors sa vision se troubler, ses gestes ralentir considérablement alors qu'il se voyait propulsé en avant, voyant le sol s'approcher dangereusement et à une vitesse fulgurante de sa frimousse juvénile, pour le moins délicate. Il ne put réprimer un râle de douleur au contact de l'élément solide, ne pouvant plus bouger un seul muscle une fois à même le sol. « Euh, Cocoon ... Ça ne te dérangerait pas de ... de m'aider ? S'il-te-plaît ? » Décidément, une telle situation n'était que trop envisageable considérant le caractère du petit être mais bon ... C'était une petite boîte à surprises, les plus étranges bien souvent, cela est sûr.

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Jeu 06 Fév 2014, 12:41

Dès que Cocoon toucha Luka, le prit dans ses bras pour le soulever, le vampire soupira. Il n'avait pas moins mal, il n'était pas plus en forme, il était juste dans ses bras et ça, ça avait l'air de valoir tout l'or du monde. L'Orisha en prit soin, le temps de se téléporter au Palais, avec le reste de force qu'il avait. Il avait fuit sa maison, sa femme, il avait rompu de lien... Comment pouvait-il encore vivre ? Son démon lui permettait de ne pas sombrer dans la démence. Son démon et lui. De toujours, Luka fut toujours là pour lui. Il avait répondu à tous ses appels, succombé à tous ses désirs... Il était impératif qu'il se donne à lui corps et âme. Comme si sa vie en dépendait. Cocoon l'avait lié, et il en avait fait une esclave. Esclave de son corps et de ses sens. Dès qu'il le touchait, le vampire ne savait plus où il était. Dès qu'il le faisait sien, c'était pire, la poupée perdait complètement la tête.
Dès qu'ils arrivèrent dans la chambre, et que Cocoon le déposa sur le lit, Luka ne voulait plus le quitter. Il essaya de s'accrocher à lui, mais l'homme fut bien plus fort à et le laissa là. Le vampire se redressa, serrant les draps, et l'homme trancha « Arrête de bouger ! Tu vas gâcher mon travail. » Mais cette information entra par une oreille et sortit par l'autre. A côté de lui, Viktorya dormait paisiblement, toujours dans la même position depuis qu'il l'avait quitté. Une fois que Cocoon eu fini de parler, Luka ne pu s'empêcher de lui poser des questions « Je pense que tu as de la fièvre. Viktorya est à côté de toi Luka. Tourne la tête. » Le Roi savait le vampire tête en l'air mais là, il le soupçonnait d'être devenu aveugle. Il faisait nuit, à n'en pas douté, mais la pièce était assez éclairée par les rayons de la lune, pour voir qu'il n'était pas seul dans cet immense lit « Il lui est arrivé que je lui ai fait du mal et que maintenant nous en payons les conséquences. Elle comme moi. Il faut juste attendre qu'elle se réveille. Normalement, je serais rentré pour son réveil, mais en attendant, il faut que tu t'occupe d'elle. Jupiter sera aussi là de temps en temps. Il y en aura pour quarante-huit heures. »

Cocoon était toujours dans la salle de bain, et il allait et venait entre les deux pièces. Il fit coulé de l'eau, se rinça le visage, avant de se concentrer sur les futurs évènements. Parcourant ensuite la chambre, il entendit Luka respirer bruyamment, encore touché par les sévices infligés par le titan, et puis sa petite voix raisonna « Ouais... Quand j'ai rencontré Viktorya, ça s'est mal passé. Elle avait une malédiction qui m'a... Révélé une sorte de schizophrénie contrôlée. Je ne saurais même pas te dire quoi exactement mais, c'était comme si quelqu'un était dans mon corps. T'es pas obligé de me croire... Ca parait dingue comme ça mais, un Mal m'a envahit, et je n'arrive pas à m'en défaire. C'est pour ça que je pars. Je ne sais jamais quand il va ressortir. » Cocoon ferma le tiroir de sa commode et se retourna vers Luka, les bras croisés, dans son simple sous-vêtement « Et je ne veux plus te blesser. » Ni lui, ni personne. Repartant dans la salle d'eau, on pu l'entendre soupirer bruyamment, avant qu'un bruit ne retentisse « Quoi ? » Comment ça... "L'aider" ? L'Orishala sortit rapidement de là et vit Luka, sur le sol à moitié nu et souffrant. Cocoon fronça les sourcils, et avança calmement jusqu'à lui. Ce petit corps ne pouvait pas se relever seul, trop blessé pour se mouvoir. Cocoon devait apraitre immense, une fois allongé par terre, et l'Orisha le regarda avec des yeux meurtriés « C'est quoi que tu n'as pas compris dans obéis-moi ? » L'Orisha était en colère.
L'homme attrapa le vampire par les bras, le soulevant rapidement, avant de passer un bras autour de sa taille, le sentant tomber, et une main dans ses cheveux, pour agripper ceux-ci, les maltraitant « Tu joues avec le feu Luka... Je suis instable et toi tu me provoques... Que veux-tu ? Dis moi ce que tu veux et je te le donnerais ! » Cocoon s'énerva. Il ne sentit pas son second prendre le dessus, il était simplement énervé. Arrêtant de faire mal à Luka, il ne le ménagea pas pour autant en le prenant par le bras -bien que le vampire soit un peu fébrile- « Tu veux venir avec dans la salle d'eau ? Eh bien vas-y ! » Le tirant d'un coup sec, le faisant presque tomber, il se ficha de ses blessures et le jeta dans le bain, sans aucune forme de pitié. Cocoon se dénuda, et entra à son tour. Les sels de bains devaient cicatriser avec violence les plaies de la poupée mais l'Orisha s'approcha de lui, le maintenant en place en tenant son cou de sa main « Tu as voulu venir, tu y reste. »

L'eau arrivait aux hanches du bronzés, dissimulant les parties les plus importantes, et il souleva légèrement sa poupée, admirant avec ardeur son cou.
C'était étrange... Ce petit cou si fin, si fragile... Ces petites larmes qui roulaient le long de ses joues... Ces mains blanches et si minuscules, attrapant son poignet... Tout était enivrant chez cette Muse. Dès qu'il la regardait, il avait envie d'elle. Son corps l'appelait, toujours plus beau, plus attirant. Le fait que ce soit un vampire n'arrangeait rien et, d'habitude, il prenait simplement sur luipour ne pas lui sauter dessus à toutes les occasions venues. Cocoon avait énormément de mal à résister à Luka. C'était pire que tout. Et si le vampire essayait de jouer de ses charmes, le Titan ne lui laissait pas le loisir de les exposer bien longtemps « Dégage. » Le lâchant, il vit les marques de ses doigts sur son cou, et le prit par la taille pour le faire sortir du bassin « Sèche toi, et va t'asseoir dans le salon. » Cocoon se détourna, prenant la tige de douche pour se mouiller complètement cheveux et corps, et enlever le sable qui perlait encore de son cuir chevelu. Cette saloperie s'infiltrait partout, et il en avait même dans sa brousse blanche, qui ornait son bas-ventre. Etouffant un juron, il finit par se rincer et sortir de là, se séchant que sommairement.
Son agressivité était légèrement redescendu et ses sens ne lui foutaient pas la paix. Luka l'avait à nouveau retourné.
Ce fut dans le plus simple appareil qu'il allait s'asseoir sur le sofa, en face du vampire « Assume. Viens. » Des ordres. Juste des mots, lancés virilement, de sa voix rauque. Il attendit que le vampire se déplace jusqu'à lui, et toucha ses bandages encore humide, avant de l'asseoir sur ses cuisses, une jambe de chaque côté. Du bout des doigts, il toucha les marques qu'il avait infligé à la poupée, avant de la regarder dans les yeux. Juste en admirant son corps que veinement dissimulé, le sien réagissait. Le bronzé prit la main glacé de l'être, et la posa sur sa virilité, déjà dressée, avant de dire, le regardant toujours dans les yeux « T'as voulu jouer... ? As-su-me. »
Pourquoi ? Pourquoi il fallait toujours que ça prenne ce genre de dimension ? C'était usant à la fin ! N'en n'avaient-ils pas marre ? Non, evidemment ! Cocoon était une bête. S'il fallait rempiler, et remettre le couvert, alors que celui-ci venait d'être astiqué et rangé, ce n'était pas un problème pour lui. Pour ça, rien n'était un problème.
Et c'était ça le problème.
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Sam 08 Fév 2014, 16:23


Luka regarda quelques instants la toiture de la pièce tandis que son cerveau, noyé dans une brume épaisse, un blizzard aveuglant, essayait de comprendre les paroles qui lui étaient dirigées. Son corps le démangeait mais sa température, du moins à ses yeux, ne semblait pas être altérée d'une quelconque façon, malgré ses membres dont la lourdeur se voyait dédoublée et les frissons qu'il ressentait parfois. Séparant lentement ses boucles bleues du coussin en plumes, il put apercevoir la petite poupée gisant inconsciente à quelques centimètres à peine de son propre corps sculpté en porcelaine pure. Une chevelure soyeuse aux milliers de fils lisses d'un brun foncé, s'écoulait le long de son anatomie recouverte par les quelques couvertures et draps frais. Son visage, malgré le sommeil tourmenté dans lequel elle se voyait peut-être plongée, se voyait pâle mais paisible, le vampire ignorant ce qui l'avait mis dans un tel état. Il y voyait une rose resplendissante allongée parmi des flocons de neige immaculée, une beauté à toute épreuve que rien ne pouvait ternir.

« J'avoue, que suis-je bête. Elle est en la fleur de l'âge cette petite ... J'espère qu'elle se rétablira bien. » fit-il d'un ton quasi nostalgique dont il était venu lui-même à oublier la provenance, ainsi qu'une inquiétude certaine pour son bien être. Il tendit une main, cherchant à rencontrer de ses phalanges frêles ses cheveux invitant son touché ou ses joues livides, mais s'en abstint avant même de les effleurer. Quelque chose en lui l'en empêcha et il préféra en rester là. Reprenant sa position et son immobilité vaine, il se laissa bercer par les mots de l'orisha, fermant ses maigres paupières le temps qu'il en finisse, pouvant ainsi mieux les absorber, mieux en déceler le contenu. Il ne cacha pas une certaine surprise au fil et à mesure que à travers ses oreilles lui parvenaient les événements dont l'Orishala avait été victime et qui l'avaient donc conduit à son état actuel, que pour être tout à fait franc dérangeaient malhabilement le petit être. Il semblait avoir entrepris une quête dangereuse, une quête qui le poussait à aller de l'avant malgré l'inconnu qui lui barrait le passage et les obstacles inouïs mais étrangers qu'il devrait affronter. Peut-être n'en avait-il pas peur, peut-être ne s'inquiétait-il pas à ce sujet mais Luka lui voyait ce fléau d'émotions l’inonder à sa place.

Il vit toute réaction dans son corps s'estomper avec le temps, ce contact glacial s'étant muté alors en une peau de cristal qui cherchait à soigner cette brûlante chaleur de couleur écarlate, criant famine à l'intérieur de lui. Il perdait - certes lentement mais avec une assurance justifiée - ses cinq sens, la clarté de ces derniers s'étant vue considérablement atténuée à l'heure qu'il est, lui ôtant ainsi de fil en aiguille son peu de rationalité. Ce semblant d'humanité venait de s'écouler entre ses doigts alors que ces deux branches blanchâtres tenaient fermement ses côtés blessées. Il ne parvenait plus à discerner entre eux les mots de l'orisha, à assimiler ses paroles pour en dégager le sens profond qui s'en écoulait. Elles l'inondaient de toutes parts, comme si sa voix se déployait sur l'ensemble de la pièce, sa vision – assez troublée pour ne plus percevoir ses traits virils, puissants – lui suggérant toutefois qu'il était assez proche. Les séquelles de sa chute semblaient encrées dans sa chair et le choc assez violent de tantôt n'avait fait qu'altérer encore plus l'équilibre fragile de son métabolisme. Il était devenu un corps quasi inanimé dépossédé de toute force pour se mouvoir voire même parler, oui c'est cela, une réplique magistrale d'une poupée de porcelaine.

Sa respiration se faisait toujours aussi lourde même après sa chute inéluctable, le vampire étant assez sot pour se croire capable d'un quelconque déplacement dans l'état actuel de son corps. Mais malgré la souffrance qui en découlerait, voir et toucher l'orisha après ce qu'ils venaient de vivre quelques heures plus tôt lui paressait tellement plus important que jamais autre pensée que celle-ci ne déferla son esprit. Il était bien innocent et parfois pas si obéissant, le bronzé en avait la preuve. Toute ce qui se produit par la suite, eut le mérite de n'ébranler que plus encore l'équilibre établit dans le cœur du vampire, lui permettant tant bien que mal de rester promptement éveillé. Il sentit une poigne de fer saisir son bras, sa chair molle perdant le seul appui fiable qui lui restait pour se redresser.

Ce corps quasi dénué de vie mais bien vidé de toute force, ne put que se laisser aller au bras musclés qui le dominaient. Cocoon lui parlait, un ton d'agacement s'échappant bien évidemment de sa voix, mais étrangement le vampire ne réagit pas à ses paroles, soit car il n'était plus en mesure de les distinguer soit car il n'en était plus en mesure de les exécuter tout bonnement. Il suivit l'homme, le laissant le contrôler non plus partiellement mais cette fois dans sa totalité avant de ressentir un élément brûlant au contact de tout son corps, celui-ci déjà bien embrasé à l'heure qu'il est. Son corps lui-même ne semblait pas pouvoir rester tranquillement en place et la souffrance se fit d'autant plus intense en l'espace de quelques instants, le jeune homme ignorant – ce qui n'était point étonnant – d'où elle pouvait bien provenir et comment l'estomper.

Des petits joyaux informes perlaient le long de ses joues, agissant à leur guise face à la douleur qu'il ressentait. La seule chose qui restait on ne peut plus claire malgré la confusion du moment, s'agissait bien de la voix rauque mais masculine – provenant de derrière lui - triomphant sur le silence de la chambre. Il voulut parler mais sa voix étouffée ne pouvait se prononcer, d'autant plus maintenant qu'une peau familière, torturée par les épreuves vécues et traversées, s'affirmait au contact de la sienne, son cou entre sa poigne, ses mains l'effleurant à leur tour. Bientôt il eut à s'en séparer, à les quitter définitivement sous les commandements de l'orisha qu'il avoua écouter sans brancher mais pas sans beaucoup de mal. Celui-ci le rejoint bien assez tôt dans la pièce adjacente.

Luka lui obéit, venant jusqu'à lui complètement dévoilé sans la moindre pudeur, son esprit n'étant pas en état de ressentir ce genre d'émotions, focalisé en cet instant sur les plus primitives, survivre, voire tout simplement se déplacer étant déjà assez bancales et difficiles à contrôler. Son corps n'avait en rien perdu de son élancement et des manières minaudières malgré la douleur qui l'assiégeait : fait pour plaire et séduire malgré lui, c'était inévitable. Se laissant porter, l'orisha l'installa sur lui, le chevauchant de son réduit en chair, révélant grandement à son seul ''maître'' tout ce qu'il avait de plus intime, le laissant faire de lui ce qui lui plaisait et profitant de ce touché chaud dérivé de ses phalanges baladeuses. Ses mains, au lieu de cacher son propre corps des regards du bronzé à qui il faisait face, se virent plutôt concernées par l'état dans lequel ses propres charmes – guère contrôlés pour couronner le tout – l'avaient plongé.

Il commença alors ses vas-et-viens prolongés, l'orisha l'ayant instruit et le vampire ayant, de fil en aiguille à force de pratique, maîtrisé de mieux en mieux. Son anatomie, figée sur place contre celle de l'orisha, s'appuyait de toutes ses forces pour ne pas perdre l'équilibre, appuyé contre les jambes et le torse de l'homme, tandis que sa tête et son autre main pendaient à son cou. Il courbait l'échine, celle-ci étant trop sensible pour qu'il puisse la redresser seul, et frottait ses joues mouillées de gouttes salées contre celle de Cocoon à proximité. Dès qu'il eut repris un tant soit peu de forces, il plaça quelques baisers innocents sur ce visage bronzé, le seul à l'avoir jamais attiré, et en parcourait la surface de sa main libre, l'autre s'occupant laborieusement de lui, œuvrant ensemble et en harmonie.

Une main sur ses cheveux, se jouant d'eux et de leur texture fine à l'odeur forte de shampoing, cette dernière vint défiler sur son cou et ses épaules, tout ce qui lui était possible d'atteindre en somme. Le vampire finit par parler, d'une voix faible mais audible – puisqu'il se trouvait on ne peut plus collé à son oreille. « Jouer ? Ceci n'est pas un jeu, je m'y prête bien trop sérieusement. » fit-il avant une légère pause pour mieux reprendre par la suite. « Qui plus est, bien évidemment je te crois sur parole. J'ai eu l'opportunité de voir cette … présence étrangère de mes propres yeux et je puis témoigner que ce n'était pas TOI ça. Tu penses vraiment pouvoir t'en délivrer ? » demanda-t-il à nouveau, ne voulant en aucun cas le faire douter de ses aptitudes mais sachant à quel point cela lui était insupportable de se voir contrôlé de la sorte, il ne voulait que le voir libre de ses chaînes à nouveau. Il n'était pas le genre à pouvoir accepter si facilement de blesser autrui, particulièrement en n'étant pas maître de ses actes et s'attaquant même aux êtres dont il est le plus proche. C'était évident qu'il ferait tout pour s'en acquitter, nul doute là dessus.

Sa tête toujours logée au creux de son cou bronzé où elle trouvait refuge, Luka voulut toutefois reprendre une position plus affairée que tantôt, se levant alors lentement mais de manière doucereuse pour pouvoir le regarder d'un peu plus près. Il plongea alors ses orbes azurs dans ceux de Cocoon, vairons aux deux couleurs si profondes, sa bouche spécialement proche de la sienne à ce moment. Ses deux mains s'accrochaient maintenant aux épaules de l'orisha alors que son corps se cambrait difficilement. « Reviens sain et sauf. Tu le dois. Je viendrais … te hanter sinon car je ne te permettrais pas de m'abandonner ! » déclara-t-il alors que les sanglots redoublaient leur intensité déjà bien prononcée et que sa voix tremblait d'une petite mine nerveuse, proférant toutefois un semblant d'ordre qu'il n'avait jamais formulé auparavant.

Les gouttes coulaient le long de sa frimousse pâle pour venir s'écraser langoureusement sur celle de l'Orishala à ses côtés, montrant ainsi le paradoxe de ses propos. Son emprise sur sa chair s'intensifia au même temps – manquant de le blesser de ses ongles fines - avant de se relâcher à nouveau, craignant de le blesser. « Je te suivrais de toute manière si on en venait à ça … alors n'ose même pas rester loin et ne pas revenir! » finit-il par ajouter sous le ton de ce qu'on aurait prit pour une menace mais qui dans le cas du vampire différait tout à fait. Il assouvit rapidement de sa bouche de fraise celle de l'orisha, avant qu'il ne puisse prononcer mot pour s'attaquer alors à son corps, parcourant le haut de son torse de baisers légers, son bas corps se penchant au contact de celui de Cocoon. Il tressaillit quelques fois pendant ce geste désespéré mais s'il était là le prix à payer, il le paierait grassement et bien volontiers. Son regard branché vers le haut, il attendait une réaction de son partenaire, espérant ne pas avoir été trop égoïste à son goût …

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Sam 08 Fév 2014, 20:51

Cocoon attrapa les hanches de Luka, et jeta sa tête en arrière. Il poussa un râle rauque, dès que la main fraîche vint attraper sa virilité, pour commencer à le satisfaire. Il avait éduqué le vampire pour qu'il s'adapte à ses besoins sexuels, ne répondant ainsi que parfaitement à son corps musclé et tendu. Le Titan refusait à ce que le petit être aille voir ailleurs et aille pratiquer sur d'autres personnes. C'était hors de question même. Et puis il le saurait de toute manière, et ça se passerait mal pour lui. Comme le jour où il avait pensé que Luka l'avait abandonné pour Zess.
Cocoon exposa sa gorge et son cou au vampire à la peau blanche, lui ordonnant de tenir un certain rythme, pour lui procurer le plaisir voulu. Outre ça, il adorait sentir son partenaire s'appuyer sur lui, prendre appuis sur son torse puissant. Le contraste entre eux deux l'excitait. Dès qu'il releva la tête, voyant les boucles bleutés de sa poupée de porcelaine, éclairées par la lune, il le vit se pencher vers lui, pour atterrir complètement contre lui. Le bronzé avait son cou et son épaule juste à portée et il avait envie de le mordre. Se pinçant la lèvre inférieure, il sentit les larmes de Luka, mouiller sa propre joue comme si ça avait été lui qui avait pleuré, et ne pu s'empêcher de faire glisser sa main se sa taille à ses reins, pour la perdre dans le désir. Dès que Cocoon le toucha, Luka l'embrassa, parcourant sa mâchoire puis son cou, avant qu'il ne sente ses cheveux bouger. Le vampire aimait tout chez lui, et ne pouvait s'empêcher de le toucher. Le Titan l'avait remarqué plusieurs fois, sans y prêter réellement attention. Mais plus leur relation avançait, plus l'Orisha n'arrivait pas à se passer de lui. Il était aussi faible que lui... Ils étaient leur faiblesse respective.

Puis Luka eu l'immense idée de parler, et d'arrêter toute sorte d'affection, pour se concentrer sur lui. Pour se concentrer sur la situation présente. Lui-même arrêta de toucher le point sensible du vampire, pour laisser ses mains choir sur le divan « Ouais, ouais... Je sais que je m'en sortirai... » Pourquoi avait-il arrêté ? L'Orisha n'était pas de meilleure humeur, bien au contraire. Dès que ses yeux croisèrent ceux, saphir, de Luka, il fronça les sourcils, avant de soupirer. Sur ses cuisses, il sentit le corps de la poupée se déplacer légèrement, pour ne faire que se cambrer. Rouvrant les yeux, il vit le vampire proche de lui, le dévorant du regard, n'aspirant qu'à la luxure de son corps. Comme s'il n'attendait qu'une chose, c'était d'être transit par le masculinité du Titan.
Cocoon écarquilla les yeux « Tu... Viens vraiment de me donner un ordre ? » Lui-même n'en croyait pas ses oreilles. Luka dépassait jusqu'à l'entendement, aujourd'hui. Mais les pleurs de la petite chose redoublèrent, plus malheureux que jamais. Ses larmes salées vinrent s'écraser sur le torse et le menton de Cocoon, qui resta impassible, le regardant se liquéfier devant lui. Cependant, il n'arrivait pas à penser à autre chose que son propre désir. Luka l'avait abandonné en pleine apogée, et il comptait bien mettre un terme à ce calvaire qu'il vivait.
Un second ordre fusa, sous le joug de la menace. Un sourire malveillant vint envahir les traits de l'homme, et il attrapa à nouveau les hanches du jeune homme alors que celui-ci l'embrassait. Il sentit contre lui l'excitation de son partenaire, et avec les quelques baisers, il ne fallut pas plus pour faire remonter la pression « Je ne vais pas mourir tu sais... » Agrippant ses fesses blanches, il les souleva pour le faire venir complètement contre lui. L'orisha était légèrement avachi sur le divan, permettant à Luka de l'avaler entièrement. Cocoon lâcha un râle de bien-être, avant de donner le tempo au vampire « Tu es à moi... Arrête de parler. Je m'occuperai mieux de toi quand je rentrerai. » Ca clôturait les débats inutiles.

L'Orisha bu une gorgée de whisky dans son verre, alors que le vampire était complètement écrasé contre son torse. La main du bronzé vint se perdre allègrement dans sa tignasse bleutée, caressant celle-ci avec une certaine forme d'affection « Luka... T'endors pas sur moi, je dois partir. Luka... ? » Mais la poupée avait sommeil. Elle était brisée, blessée, souillée... Et fatiguée. Elle avait mérité bien plus qu'un simple repos. Le sommeil le plus réparateur qu'il soit « Bouge pas » Cocoon posa son verre vide à côté de lui, puis se leva, portant Luka contre lui. La nuit allait prendre fin dans une heure ou deux, et le Roi préférait partir avant l'aube. Alors il allongea son vampire dans le lit, avant de se détourner pour se rincer et s'habiller. Il devait partir, il était temps. Une fois prêt, il s'approcha de sa Muse, et s'assit sur le bord du lit, courbant l'échine pour déposer un baiser sur son front « Dors. Je reviens bientôt. Attend moi ici je serai rentré pour le réveil de Viktorya. » Il observa ce type ensevelis sous le drap, remarquant combien il était fragile et surtout, ressentant combien il l'aimait. Il l'aimait plus que tout, et ça, Cocoon était incapable de le lui rendre. De l'accepter « Dis moi que tu m'aimes, Luka. » C'était un ordre, il voulait l'entendre, comme pour se rassurer que la situation entre eux n'avait pas changé. Que c'était toujours lui qui était dingue de lui, et non le contraire. D'un côté, des femmes auraient tué pour être à sa place, des hommes se seraient damnés pour entretenir une amitié banalisée, comme celle-ci. A pouvoir toucher l'Orisha, sans que celui-ci ne les prenne pour des rustres, ou des malpolis.

Se levant de là, il fit le tour du lit, sachant qu'il devait aller chercher ses réponses ailleurs. Et quitter Luka était un crève cœur. Il voulait rester contre lui, dans son lit, à profiter, comme à chaque fois... Mais c'était impossible. Alors qu'il se tenait dans l'encadrement de porte de la chambre, il tourna à peine la tête pour lancer « Merci, Luka. » Puis disparut, aussi rapidement que la nuit.
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