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 Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués

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Sam 31 Aoû 2013, 19:17



Lieu du mois - L'Océan

Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués  Dtrudt10

Les yeux rouges d'avoir trop pleuré, une douce demoiselle aux allures d'ange ou de princesse en détresse ère sur la plage, le regard rivé sur les flots déchaînes. Inlassablement, elle longe le rivage sans décrocher ses mires claires de l'horizon. Elle se prénomme Elise. Elle semble fragile et épuisée. D'une voix tremblante, elle explique à qui veut l'entendre que son mari et son fils, tout deux marins, devaient rentrer il y a trois jours d'une longue expédition en haute mer. Seulement, le seul bateau qui s'est approché des côtes était en train de sombrer. Le mat en feu, la coque brisée, elle le vit s'enfoncer dans l'eau salée pour disparaître à jamais. Les autres femmes disent que ces choses-là arrivent et qu'il faut se faire une raison. Mais Elise ne veut pas croire que les deux hommes de sa vie sont morts. Elle est persuadée qu'ils sont quelque part, en vie, mais captifs avec le reste de l'équipage. C'est à ce moment-là qu'elle montre les lettres échangées avec son époux alors qu'il était loin d'elle. Les marins avaient trouvé quelque chose d'exceptionnelle qu'ils voulaient ramener sur la terre ferme. Et s'ils l'avaient dérobé ? Et si le propriétaire légitime avait voulu le récupérer ?  

Elise vous implore alors de l'aider. Elle est convaincue que sa famille est sur une petite île au large, non loin du lieu du naufrage. Elle vous promet une récompense à la hauteur de votre peine si vous lui ramener son fils et son homme, ou si à défaut, vous lui apportez la preuve de leur décès. Elle dit qu'elle patientera jusqu'à votre retour. Il vous suffit de voguer sur l'Océan en empruntant une embarcation et mener votre petite enquête. Mais l'île sur laquelle vous atterrissez est sauvage et hostile. La tâche ne sera pas aisée.
Explications


Après avoir discuté avec Elise, il vous faut trouver un moyen de vous rendre sur l'île. Des barques indiquent en effet que l'équipage s'est rendu en catastrophe en ces lieux peu accueillants. Mais le plus grand danger ne réside ni dans la faune ni dans la flore. Les marins avaient subtilisé à deux Sirènes un artefact magique leur appartenant. Et les demoiselles sont rancunières, elles se sont lancées dans une grande chasse à l'homme et tuent un par un les voleurs. Elles sont d'une puissance redoutable et effrayante. N'essayez pas de les tuer pour vous en sortir vivant, ce serait peine perdue. Puisque, évidemment, elles voient votre venu d'un mauvais œil et vous ont ajouté à la liste des personnes à éliminer. User de ruse et de discrétion au lieu de force, et n'oubliez pas qu'en plus d'échapper à ces deux détraquées, il vous faut partir à la recherche du mari et du fils d'Elise, à supposer qu'ils soient encore en vie.

Notes : Votre post devra faire au minimum 1800 mots. Si vous avez la moindre question, contactez-moi par mp

Gain

Il y a trois possibilités :
- 1 point de spécialité au choix et un pendentif offert par Elise qui vous permet d'être invisible durant quelque temps à partir du moment où vous le passez à votre cou.
- 2 points de spécialité au choix
- 1 point de spécialité au choix et un tapis volant très pratique pour s'enfuir


Les Sirènes
Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués  Aergr10
Les deux Sirènes en furie se nomment Cersei et Keira. Cersei, la brune, est experte en douleur et en manipulation. Grande oratrice et séductrice, elle sait charmer et mettre en confiance ses proies. Ses yeux vairons sont peut-être son plus grand atout. Ils lui permettent d'avoir une vision parfaite, aussi bien sous une lumière aveuglante que dans le noir le plus complet. L'on raconte aussi que si l'on se plonge trop longtemps dans son regard, on verrait des brides d'avenir fort peu sympathiques, à rendre fou les plus grands sages. Elle est sans pitié et obstinée. Sa sœur, Keira, a les cheveux aussi blonds que Cersei les a noir. Muette et silencieuse, elle n'annonce jamais sa venue. Malgré sa beauté, elle a un petit côté effrayant : elle semble morte. C'est aussi grâce à son apparence qu'elle arrive à attirer les bonnes âmes qui voudraient aider cette demoiselle allongée au sol. Impitoyable, elle ne fait pas dans la dentelle. Ensemble, elles forment un duo pour le moins efficace.
Récapitulatif des Gain



  • Cocoon | Fiche | 2 points d'agilité [ Gains mis ]
  • Enzel Taiji | Fiche | 1 point d'agilité et 1 point d'intelligence [ Gains mis ]
  • Topaze| Fiche | 1 point d'agilité et un tapis volant [ Gains mis ]
  • Eddie| Fiche | 1 point d'agilité et un tapis volant [ Gains mis ]
  • Arizar Otadan| Fiche |  point de force et le pendentif [ Gains mis ]
  • Jenna Loko | Fiche |  point de charisme et le pendentif [ Gains mis ] 
  • Yulenka | Fiche | 2 points d'agilité [ Gains mis ] 
  • Naely | Fiche | 2 points de magie [ Gains mis ]
  • Luka Cross | Fiche | 1 point d'intelligence et 1 point de magie [ Gains mis ] 
  • Neith | Fiche | 1 point de force et le collier [ Gains mis ]
  • Lily-Lune| Fiche | 2 points de charisme [ Gains mis ]
  • Deklan| Fiche | Deklan : 1 point en charisme + 1 point en magie // Amen : 2 points en magie // Invisus : 2 points en intelligence // Stultus : 2 points en force // [ Gains mis ]
  • Adam Nobilta| Fiche | 2 points de magie [ Gains mis ]
  • Heavenly | Fiche | 2 points de charisme [ Gains mis ]
  • Yukina Nimura | Fiche | 1 Agilité - 1 intelligence [ Gains mis ]
  • Dassō-hei | Fiche | 1 point d'anti magie et un pendentif offert par Elise [ Gains mis ]
  • Kyo Shin | Fiche | 1 point en magie en plus du pendentif d'Elise. [ Gains mis ]



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Dim 01 Sep 2013, 21:11


La dépression était un état assez fréquent chez des personnes changeant de mode de vie. Cocoon en faisait partit. Il avait arrêté de boire, de manger, de sortir, presque de dormir. Il passait deux heures dans la baignoire sans se rendre compte que l’eau était devenue aussi froide que l’Océan, il n’entendait plus les appels de sa fille bref, il était dans un état complètement second. Pour lui plus rien n’existait. Il dormait parce que son corps lui demandait, et le reste du temps il lisait. Sa bibliothèque en langue ancienne l’attendait toujours patiemment, à chaque fois, et il n’était pas rare que deux ou trois bouquins soient empilés à côté du divan. Allongé, il se perdait sans cesse dans les lectures techniques ou bien romancées, de ses différents livres.
Tan de mauvaises ondes, tan de rêverie… Pour quoi au final ? Il avait simplement le vague à l’âme. Un état dans lequel il était entré sans vraiment faire attention, se lassant de tout, se lassant presque de la vie. Quelque chose qui, finalement, ne lui ressemblait pas. Il avait laissé momentanément sa place d’Eshu –du moins sur le terrain- à deux hommes bien costauds, qui sauraient prendre les rennes, de manière à buller tranquillement dans son coin, et se remettre en route. Il était en pause. Son cerveau était en pause.
Sa fille lui grimpa dessus, alors qu’il était allongé sur le divan, et s’amusa à lui raconter sa journée. Laissant lascivement tomber son livre sur le sol, il toucha ses cheveux blonds, écoutant son récit, un léger sourire aux lèvres. Mais là aussi il n’écoutait que d’une oreille distraite et préférait ne rien dire, plutôt que commettre une gaffe. Lorsqu’elle partait jouer avec Alicia, un peu plus loin, il poussait un soupir d’agonie, et repartait dans ses livres. La vie continuait et lui s’était arrêté en chemin.

Seulement, on vint le secouer, lui demander de sortir de s’agiter, de faire… Quelque chose. N’importe quoi mais d’agir. D’arrêter de rester là comme un mollusque. Même une anémone était plus vivante que lui ! Il était temps qu’il se reprenne en main par la même occasion. Qu’il se rase, qu’il se coiffe, qu’il… S’habille un peu mieux bref, qu’il se ressaisisse.
Avec une lenteur que personne ne lui avait jamais connu, il se prépara, s’affaira a faire le nécessaire, pour enfin sortir. Sortir et… Voyager. Oui mais où ? Il ne se sentait pas la force de monter à l’Edelweiss, alors rester sur du plat était, de loin, la meilleure décision. Ses pas, et ses ailes le portèrent bien loin de chez lui, bien loin des siens, mais dans un endroit qu’il savait plein de ressource. C’était ce dont il avait besoin d’un côté, se ressourcer, aller dans des lieux qui lui parlaient, qui étaient percutant pour lui, pour le secouer.
Alors la plage de sable fin s’offrit à son regard, plus belle que jamais. Toujours là, mais chaque jours différente. L’Océan n’avait pas bougé, il n’était pas partit et pourtant, il était différent, lui aussi, à chaque visite. Cocoon redressa légèrement la tête, et la brise marine s’engouffra dans ses cheveux, emplie ses poumons, pour lui piquer les bronches de son sel. Lui signaler qu’elle était là, et que c’était cet environnement qui rendait les marins vivants. Faisant quelques pas dans le sable, le sol friable, mou, et chaud, lui fit remonter bien des souvenirs, qui n’étaient maintenant que des bribes d’une vie passée, dont il essayait d’oublier l’existence. Oh bien sur, pas toute l’existence, il avait eu de belles rencontres… Mais elles avaient toutes été suivit de bien des échecs, et il préférait, de loin, faire table rase sur tout ça. Arrêter de torturer son esprit avec ce genre de passé qui, maintenant, était inutile. Les images ne s’enlevaient pas si facilement de sa tête. Il dut faire encore quelques pas pour calmer les flash-back, pour essayer de récupérer son entière mémoire, sans qu’elle ne soit altéré par des images dont il ne voulait finalement plus.

Levant la tête vers le soleil, il s’irrita légèrement de constater tout cela. De constater que finalement, il n’avait rien oublié. Lui qui pensait enfin être tranquille, rien ne lui était permis. Aucun bonus. Sa vie n’était faite que de malus et autres péripéties bien pathétiques.
En tout cas c’était ce qu’il pensait en cet instant. Ce qu’il avait en tête. S’éloignant de l’Océan, pour s’enfoncer plus dans les terres, il vit à quelques mètres de sa position, de gros rochers anthracite. S’asseyant sur l’un d’eux, il savait qu’il allait, encore une fois, provoquer des visions. Effectivement, des images continuaient de défiler dans sa tête, annonçant l’arrivée d’une jeune femme, vers le jeune homme fluet qu’il était à l’époque, et complètement méfiant. C’était un bâtard, qui ne savait pas où se placer dans la société. Seulement le présent se superposa au passé, et la réalité le rattrapa en un temps record. La nuit de son rêve, se dispersa pour laisser place à une fin de jour encore présente. La jeune femme blanche aux cheveux acier, laissa sa place à une femme blonde, en pleur, et complètement désespérée.

Cocoon sursauta, se laissant mollement surprendre par ce visage bouffie et rouge de tristesse. Regardant la jeune femme, il observa les environs à droite et à gauche, avant de se concentrer à nouveau sur elle. Elle avait une petite robe blanche, sale, comme si elle errait ici depuis des jours, ou des semaines, et ses mains étaient écorchées. Elle avait les ongles cassés, et les pieds crasseux. Etait-ce une mendiante ? Faisant non de la tête il lui annonça qu’il n’avait pas de sous sur lui, quand elle tomba à genoux, se collant à ses tibias. Un peu gêné, Cocoon se mit debout et se dégagea de son étreinte, en la forçant à se relever. Qu’arrivait-il aux gens ces derniers temps ? La nostalgie, le spleen, la mélancolie… Tout le faisait dériver en plus, il ne supportait pas d’entendre les pensées des autres. Il en avait déjà assez avec ses propres sentiments. Seulement la tristesse de cette femme prenait trop d’ampleur pour qu’il la canalise, et il finit par s’adresser à elle :

« Ma Dame, relevez vous… Que vous arrive-t-il ? »


Cocoon fut assez surpris de la facilité avec laquelle elle lui racontait son histoire avec tous les détails.

« Mon mari et mon fils sont partit en mer il y a quelques temps, et ils devaient rentrer voilà maintenant trois jours. Dayne et Chuck, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, l’un plus vieux que l’autre… Comme le veut la nature… »»
« Mais… »»
« Je sais très bien que les attendre ici ne sert à rien, on ne débarque pas sur la plage, mais le seul bateau que j’ai vu passer au large, a fini par sombrer. Je suis sure que c’était le leur ! Ils ne peuvent pas être morts, ils ne peuvent pas avoir disparut comme ça ! Vous devez les retrouver ! Me les ramener, et me ramener la preuve qu’ils sont vivants. »»
« Attendez, comment pouvez vous prétendre qu’ils sont encore en vie ? »
« Je les sens ! Mais le temps est compté ! »

L’Eshu était prit au piège car il voulait bien aider cette jeune femme, mais il n’avait aucune façon de respirer sous l’eau. Il devait rentrer chez lui pour chercher des potions, ou une écaille. Devant sa panique soudaine, la jeune femme du comprendre son problème, et elle lui donna une écaille. Sachant ce que c’était, il la mit dans sa bouche, sur sa langue, et se précipita dans l’eau le temps que les branchies se forment. Si il restait en dehors de l’eau trop longtemps, il allait être comme un pauvre poisson sans eau.

Une fois sous l’eau, le processus s’accéléra et il pu respirer immédiatement.
S’enfonçant alors dans les limbes, il nagea jusqu’à l’endroit où lui avait indiqué la jeune femme. Effectivement il y avait une épave toute fraîche, et des corps flottaient entre deux eaux. Les âmes avaient déjà quitté les corps des pauvres marins, et l’Orisha ne reconnu pas la tenue que lui avait décrite la blonde. Cette mission lui avait fait du bien, car elle lui mit l’adrénaline dans le sang, ce qui le secoua sacrément. Il pensait à la survie de ses hommes, et sa propre survie dans ce milieu hostile qu’il ne connaissait pas du tout. Il ne savait où pouvait être ces corps, ni par où aller maintenant. La bicoque plongeait dans les tréfonds, et il se dépêcha de la suivre, pour voir des corps sortant de part et d’autres, avant de la laisser s’enfoncer. Il n’avait plus rien à voir là dedans.
Ressortant la tête de l’eau un instant, en retenant son souffle, il vit un ilot. Curieux, il plongea pour s’y rendre par un courant maritime et s’échouer sur le sable. Enlevant l’écaille de sa bouche, il retrouva ses poumons et essora son débardeur. Remettant son haut, il s’avança sur l’île et vit que depuis elle, on ne voyait pas la plage, comme on ne voyait pas l’île depuis la plage. Etrange…

S’avançant dans l’oasis au milieu de l’océan, il se cacha dans des fourrés et des buissons, faisant attention à la faune autour de lui et peut être d’autres intrus comme lui. Pour le moment, rien à signaler. Mais des bruits de voix, de cri, suivit de pas, se firent entendre bien plus loin. S’avançant doucement, il resta dissimulé le plus possible, avant de voir deux femmes, se battre à corps perdu, avec une dextérité incroyable, contre trois types. Toujours pas les hommes qu’il cherchait.
Faisant le tour, il se détourna d’elles, retournant sur la plage. Il entreprit de faire le tour de l’île, et examina les environs. L’orisha commençait déjà à se lasser. Cette recherche le pesait déjà et il se sentait tout à coup perdu, sans savoir par où continuer. Rien n’indiquait que les gens étaient morts, et il devait lui ramener une preuve de leur vie ou de leur trépas.
Soupirant, il regardait à droite, en direction du cœur de l’ile, et vit quelque chose de brillant, suivit d’un mouvement brusque. Se mettant en alerte, il resta sur la défensive, avant de voir un chapeau voler. C’était les humains, et non les sirènes. Fonçant vers la position, il dépassa un coffre rempli d’artefacts étranges, dont il ne compris pas la symbolique, et suivit les pas des deux hommes. Une cours s’enchaina pendant une bonne minute, avant de tomber à nouveau sur le cœur de l’île. Les deux sirènes n’avaient pas bougé, et continuaient d’enchainer qui les approchait.

Cocoon attrapa son brassard d’or et le prit dans la main. Ce dernier se transforma en une épée de glace, qui était franchement redoutable. Les sirènes arrêtèrent leur danse meutrière, voyant que Cocoon restait en retrait, en retenant les deux hommes.

« Que voulez vous ? Rendez nous ce que vous nous avez volé ! »

« Non ! Mon père a trouvé ce trésor, il est à lui ! »
« Vous n’avez aucun droit sur les Océans… ! »
« Ecoutez, ils vont vous rendre le trésor, et nous on va repartir bien gentiment »
« Qui êtes vous pour oser nous demander d’abandonner ce que l’on est venu chercher ? »
« Je suis votre bon de sortie, si vous ne m’écoutez, vous ne reverrez plus jamais Elise. Ca fait trois jours qu’elle vous attend sur la plage, bande d’égoïstes ! »

A ce nom, les deux gars prirent conscience de où ils étaient et se retirèrent doucement :

« Le trésor est près de l’arbre on s’en va. Viens Chuck »

Faisant demi tour, ils prirent la tangente, avec que Cocoon vérifiait que les Sirènes restaient bien en place. Puis finit par les suivre à reculons.
Trois heures après, ils étaient sur la plage de sable fin, et Dayne était dans les bras d’Elise. L’ile et les sirènes disparurent à jamais suite à cela.

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Dim 01 Sep 2013, 22:56

« T'es sûr de toi, gamin ? »

Je plantai mon regard acier dans celui vairon du marin orisha qui me surplombait et me détaillait sans ambages, ne prenant guère la peine de cacher son scepticisme, les bras croisés sur son torse. Et je m'efforçai de contenir mon agacement et de me retenir de l'envoyer vertement balader – mauvaise idée, j'attendais quand même quelque chose de lui. Malgré moi, j'émis tout de même un claquement de langue agacé avant de lui répondre sèchement :

« Mais ouais. Ce s'ra pas de ta faute si je meurs, t'en fais pas. »

L'homme aux prunelles hétérochromes laissa échapper un soupir long comme le monde, témoignant de toute la crédibilité qu'il m'accordait – c'est-à-dire, pas grand chose – avant d'interpeller l'un de ses collègues et de lui donner vaguement un ordre en langue des Orishas, que je comprenais assez approximativement, et parlais encore plus approximativement – voire que je ne parlais pas, en fait. Je croisai à mon tour les bras et détournai le regard vers la mer, et surtout, vers cette petite île où je voulais me rendre. Utilisant une bonne partie de mes économies, j'avais réussi à convaincre le capitaine du navire sur lequel je me trouvais présentement de faire escale non loin du petit bout de terre dont m'avait parlé Elise, la jeune femme aux allures d'Ange que j'avais rencontrée au bord de la mer, errant inlassablement, son regard rivé vers le large, qu'elle guettait avec un mélange d'espoir et de résignation. Ses prunelles claires s'étaient toutefois brièvement détachées de l'horizon pendant quelques instants, le temps de se plonger dans les miennes, ses lèvres fines me racontant son histoire. La détresse de la jeune femme, ainsi que sa beauté, devais-je l'avouer, ne m'avaient pas laissé indifférent, d'autant plus que ces derniers temps, mon potentiel de bonne poire était en pleine croissance. Non pas que chercher deux hommes disparus depuis quelques jours alors qu'ils étaient à bord d'un navire que la belle Elise avait vu sombrer ne me semblait pas un poil invraisemblable, mais il fallait croire que mon cerveau ne tournait plus très rond ces derniers temps... Peut-être que le voyage dans le futur m'avait vraiment atteint. Sur tous les niveaux.

Le marin aux yeux vairons me fit signe de le suivre, et j'obtempérai, nonobstant sa moue désapprobatrice. Encore un qui me prenait pour plus jeune que je ne pensais l'être. Et qui me pensait aussi inconscient que je l'étais. Même si, dans l'absolu, ma quête était vouée à l'échec, je n'aurais au final qu'à errer sur l'île plus ou moins déserte pendant une semaine, le temps que le navire passe de nouveau dans le coin et me récupère – oui, j'avais réussi, toujours moyennant finance, à convaincre le capitaine de passer me récupérer lors de son voyage retour, si je montrais signe de vie à l'approche de son navire. Le marin me fit monter sur une barque, qui fut mise à la mer et m'emmena vers l'île, l'un des membres de l'équipage ayant la gentillesse de s'occuper de ramer jusque-là pour moi – ou peut-être était-ce simplement parce que le capitaine n'avait pas envie d'abandonner l'un de ses canots avec moi. La marin fit s'échouer la petite embarcation sur la plage le temps que je descende avec mes affaires, je lui baragouinai quelques mots en langue orisha pour le remercier, et il s'en fut de nouveau sur son navire, ramenant sa barque au capitaine qui n'avait voulu me la laisser – m'enfin, qu'auriez-vous voulu que j'en fasse ? De toute façon, je ne tardai pas à me rendre compte que si j'avais vraiment besoin d'une embarcation du genre, je n'avais qu'à me servir, car il semblait que d'autres que moi avaient débarqué sur cette île – peut-être ceux que j'étais venu chercher, justement – laissant leur coquille de noix échouées sur la plage à quelques mètres de là.

Ajustant machinalement mon sac de vivre sur mon épaule, je m'approchai des barques en question et les examinai brièvement, avant de river mon regard sur l'île apparemment inhabitée sur laquelle je venais de débarquer. Après quelques mètres de plage de sable fin s'étendait une forêt du genre tropical, dissimulant à quiconque débarquant sur l'île ce qui se cachait en son centre. Ou presque, puisqu'il semblait néanmoins qu'une excroissance rocheuse existait au milieu de l'île, la surplombant, et donnant probablement une vue improbable sur les environs. La logique aurait voulu que cette excroissance rocheuse soit le meilleur endroit pour avoir un aperçu de la situation, mais j'avais le pressentiment que tout ne pouvait être aussi simple, et que me rendre en haut de ce rocher pouvait autant m'être utile que dangereux. Peut-être devrais-je d'abord me contenter de faire des recherches dans les environs de cette plage où j'avais débarqué, là où semblaient s'être échoués les survivants du navire ayant sombré quelques jours plus tôt.

Fort de mes leçons de survie dans l'antre des damnés, je ne tardai pas à me chercher, en priorité, un endroit où m'établir afin de passer la nuit, voire les jours suivants sans avoir à subir les caprices de la nature, ou avoir à devenir la proie de quelconques animaux sauvages pouvant rôder sur cette île – voire peut-être de monstres encore moins sympathiques. Parvenu au niveau des premiers arbres de la forêt tropicale, je posai ma main sur le tronc de l'un d'entre eux, et fermai les yeux, laissant ma conscience dériver vers le monde végétal, faisant abstraction de la petite douleur qui me transperça la main gauche. D'habitude, je n'avais même pas besoin de forcer pour entrer en contact avec la nature, mais il semblait que les végétaux de cet endroit n'étaient guère habitués à la présence d'humanoïdes. N'aurais-je pas été un Illuminae, sans doute que la flore serait restée muette devant mon appel. Méfiante, cette dernière préféra d'ailleurs ne pas me révéler tous les secrets de cette île, quand bien même elle eut la gentillesse de me mettre en garde contre les créatures sauvages qui rôdaient dans le secteur, et de m'indiquer les endroits les plus propices au repos pour un être comme moi qui se suffisait d'un pétale de fleur pour dormir la nuit, en sécurité.

Mes doigts caressant le tronc de l'arbre tropical, je remerciai la nature de l'endroit avant de rompre le contact, décidé à réitérer plus tard ma tentative de dialogue, dont le résultat était plutôt mitigé pour le moment. Mais mon oreille n'étant jamais totalement sourde aux murmures de la nature, je perçus, avant de me détourner, un petit murmure de mise en garde, qui me figea un instant.

« Prends garde à la fureur des flots. »

La magie que je faisais circuler vers l'extérieur de mon corps diminuant, je sentis la douleur de ma main gauche disparaître, ainsi que le sceau qui la marquait s'effacer, mais je n'y prêtai guère attention – je commençais à m'habituer aux stigmates que m'avait laissé mon combat dans le futur – mon esprit focalisé sur ce dernier murmure, cet avertissement qui, devinai-je, était loin d'être insignifiant. La fureur des flots, sur une île ? Je doutais franchement qu'un tsunami allait rayer cette dernière dans les jours à venir. Ce qui signifiait qu'il y avait en ce lieu une créature venant de la mer en proie à la colère, pour une raison que j'ignorais.

Un sentiment de malaise s'insinuant en moi, je m'enfonçai dans la forêt vierge, décidant rapidement de matérialiser mes ailes mais de garder une taille humaine afin de progresser plus vite. Je ne tardai pas à repérer l'un des lieux que m'avaient conseillés les arbres afin de me reposer en sécurité les jours prochains, y dissimulai certaines vivres avant de commencer mes recherches, procédant en cercles concentriques à partir de l'endroit où j'avais trouvé les barques échouées sur la plage. Mais malgré mes méticuleuses investigations, ce premier jour de recherche tranquille fut infructueux, la seule chose que je trouvai étant un monstre peu commode, aux allures de hyène, que je préférai fuir au lieu d'affronter, même si cela aurait été dans mes cordes. S'il rôdait sur cette île une entité dont je devais me méfier, mieux valait que je me fasse discret et ne laisse guère de traces de mon passage.

Le deuxième jour fut aussi infructueux que le premier. Enfin, presque aussi infructueux, car à la fin de la journée, je remarquai un bosquet légèrement dérangé – le genre de truc que seul un naturaliste comme les Fées peuvent remarquer – et y mis le bout de mon nez. Dissimulé sous branches et feuilles, je ne tardai pas à découvrir avec une certaine appréhension le cadavre d'un homme, qui semblait avoir appartenu au peuple réprouvé de son vivant, ses ailes hétérochromes témoignant de son ascendance angélique et démoniaque. Elise, d'après mes souvenirs, était Humaine, et mariée à un Humain... Ce corps n'était donc ni celui de son fils, ni celui de son mari. Mais d'après ses atours, c'était celui d'un marin, probablement l'un de ceux qui avaient débarqué sur cette île en catastrophe. Ce qui ne laissait présager rien de bon. Le soir même, je tentai de réinterroger les arbres, mais ceux-ci demeurèrent muets, comme si le meurtre récent du Réprouvé n'avait fait qu'accroître leur méfiance envers les humanoïdes.

Le troisième jour, je trouvai non pas un cadavre, mais deux. Celui d'une femme, dont le visage était figé dans une expression de peur et de douleur, ses larmes ayant tracé des sillons dans la crasse qui s'était accumulée sur sa chair au cours du temps passé loin des commodités de la terre ferme. Et celui d'un homme, un Alfar à la peau sombre, emportant dans la mort une sourire d'une béatitude effrayante. Regrettant de ne pas pouvoir leur offrir une sépulture plus décente, je me détournai à nouveau, espérant qu'il restait des survivants sur cette île, et frissonnant à l'idée d'une créature pouvant offrir autant de souffrance que de plaisir en accordant la mort.

Le quatrième jour fut le plus funeste – aussi ironique cela puisse paraître. Comme chaque jour, j'avais entrepris de fouiller de fond en comble les endroits que je n'avais pas encore visités, évitant soigneusement la faune sauvage et peu sympathique de l'endroit, mettant à profit mon pouvoir de modification d'apparence et de taille, me dissimulant entre les feuilles des arbres et sous les pétales des fleurs. Et ce jusqu'à ce que je rencontre enfin un humanoïde vivant, qui ne s'était pas fait trucider par le mystérieux danger de cette île. Il s'agissait d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, dont je reconnus immédiatement le regard : le fils d'Elise avait hérité de ses somptueuses prunelles claires, quasiment incolores. Mais son regard à lui était empli de méfiance, et lorsque je sortis de ma fleur et pris taille humaine devant lui, j'eus à lever rapidement les mains en l'air pour éviter de me faire égorger par la dague du jeune homme, dont les réflexes étaient devenus aberrants à cause de la nécessité.

« Attends ! Elise m'envoie. »

Plus que mon attitude de capitulation, ce furent probablement ces propos-là, que je lançai hâtivement, qui me sauvèrent la vie. La lame s'arrêta à quelques centimètres de ma chair, et les yeux du jeune homme s'écarquillèrent d'étonnement, avant de me regarder de nouveau avec méfiance. Et je devinai immédiatement l'objet de ses réticences.

« Nan, sérieusement, tu crois que j'aurais que ça à faire, de te faire croire des trucs invraisemblables pour venir trucider ta petite personne au beau milieu de l'océan ? »

Le jeune homme se détendit, baissa sa lame, mais la garda tout de même en main. Ce n'était sûrement pas son premier jour sur l'île, et contrairement à moi, il ne bénéficiait pas de la protection de la nature, et ne pouvait pas passer aussi inaperçu que moi en réduisant sa taille.

« Si tu le dis. T'as pas... »

Il s'interrompit, se figea et riva son regard vers l'endroit d'où il venait. Il y eut une ombre, puis déboula un homme dont la ressemblance avec le fils d'Elise était frappante, ses prunelles emplies d'une terreur incommensurable. Une terreur qui quitta son regard en même temps que son étincelle de vie, l'Humain s'effondrant sur le sol, inerte, la seconde suivante.

« Il n'a même pas profité des derniers instants de plaisir que je lui offrais, fit une voix féminine, ennuyée. »

D'instinct, je bondis sur le côté en empoignant l'épaule du fils d'Elise. Je sentis l'acier mordre la chair de ma cuisse, et retins un grognement de douleur. Rapides et précises, deux lames de jet avaient fusé droit vers nous, et si je n'avais pas été aussi réactif, nul doute que les dégâts auraient été plus importants. Mais à peine me redressai-je, en même temps que l'Humain, je me retrouvai nez à nez avec une jeune femme blonde au visage inexpressif et eus la présence d'esprit de me saisir de Vive pour interposer ma lame entre la sienne et mon cœur. L'Humain n'eut cependant pas autant de chance que moi, et je le vis succomber, impuissant, à la deuxième lame de la jeune femme, la seconde main de cette dernière ayant également porté un coup fatal au jeune homme. Je repoussai l'acier de mon adversaire en m'aidant de ma magie, avant de bondir en arrière. Il ne me suffit que d'un coup d'oeil vers les deux jeunes femmes pour comprendre que le combat était perdu d'avance si je m'aventurais à croiser le fer avec elles. Le mari et le fils d'Elise étaient morts. Je n'avais rien pu y faire, tout s'était passé trop vite.

Sans tergiverser davantage, je pirouettai en arrière et repris ma taille de Fée, me dissimulant hâtivement sous le couvert des feuilles et des herbes, m'éloignant le plus rapidement possible du lieu de la confrontation. Comme alertée par le danger me menaçant, la nature sembla s'éveiller, répondant enfin aux appels que je lui avais lancés pendant quatre jours entiers. Et alors que je sentais l'acier mordre davantage la chair de ma jambe, répandant son poison et sa douleur dans mon corps petit à petit, je sentis ma conscience m'échapper, alors que je m'évertuais encore à fuir, volant d'arbre en fleur. Et lorsque, finalement, je succombai, une fleur aux couleurs vives me cueillit dans ma chute et referma sur moi ses pétales pleins de douceur et de bonnes intentions.

Lorsque je me réveillai, perclus par la douleur, incapable de bouger cette jambe qui avait été atteinte par l'acier de la jeune femme aux yeux vairons, trempé de sueurs et de larmes, les pétales de la fleur s'ouvrirent légèrement, offrant à ma vue le spectacle d'une voûte parsemée d'étoiles. Avec difficulté, je déglutis la rosée que m'offrit la fleur, avant de sombrer de nouveau dans l'inconscience. Le cinquième jour avait vu passer mes délires et ma douleur dans le sein d'une fleur compatissante.

Au sixième jour, je me réveillai à nouveau brièvement, constatant l'apparition, dans l'herbe à proximité, d'un médaillon et de la dague du fils d'Elise, songeant avec tristesse aux larmes qu'allait de nouveau verser la jeune femme lorsque je lui ramènerai les preuves et le récit de la mort de son mari et de son fils. Sombrant de nouveau dans l'inconscience, mes rêves et cauchemars furent hantés de visions révélatrices, de marins volant sournoisement le trésor de deux Sirènes, et attirant leur courroux.

Au septième jour, je quittai l'île, souvenirs matériels et immatériels sur la conscience, volant faiblement jusqu'au bateau qui était venu me chercher, et ne donnant aucune explication aux marins qui me virent m'effondrer sur le pont de leur navire. Je n'avais pas le cœur à partager mon expérience. Seule Elise aurait le privilège ou le malheur de connaître quel malheur son fils et son mari s'étaient attiré.

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Lun 02 Sep 2013, 12:51

« Elise ... » répétais-je pensivement comme seul et enfoui dans mes pensées . La jeune femme en larmes hocha la tête tandis que ma main par réflexe de gêne sans doute , vint se frayer un chemin entre mes mèches blondes avant de retomber sur le côté . Mon regard et celui de Daphnee étaient posés sur la pauvre jeune femme avant de se relever de manière synchronisée et de se croiser . Mon air se raffermit et Daphnee haussa les épaules , comprenant ce que je voulais dire . Je m'agenouillais près de la jeune femme , lui tapotant l'épaule . « Nous les retrouverons . »

La dame agenouillée releva sur moi ses grands yeux humides et charmants , brillants de la lueur d'espoir que nous lui offrions . Tandis que Daphnee poussait déjà la barque à disposition sur le sable dans l'eau , pour la mettre à flot . Je me relevais , marchant vers elle et m'installant dans la barque . Une fois dedans , ma compagne poussa la poupe qui restait enfouie dans le sable pour empêcher l'embarcation de s'échapper avec les vagues cognant contre son bois . Elle sauta dedans , prit les armes et je vis la jeune femme debout face à la mer sur le rivage , disparaître dans la brume . Il fallut nous relayer , le trajet ne semblait pas si court que ça ... Quand une forme sombre se fit apercevoir , je pris les rames des mains de la jeune femme , lui sommant de me donner sa cape . « Et pourquoi donc ?! » , je balançais la tête de droite à gauche « Tu vas te transformer en arme et je vais te cacher sous ta cape que je vais enfiler ... Je pourrais nous rendre tous deux invisible et ce sera moins dangereux . »

Elle sembla n'être point d'accord d'abord mais mon regard insistant la persuada du contraire . Elle me passa sa veste et devint alors un sabre se glissant à ma ceinture . Que je cachais parfaitement sous ma grande cape à capuche , cette dernière enfilée sur ma tête . Quelques derniers coups de rames suffirent à sentir le choc habituel de la coque sur la terre ferme . Sans un bruit , je sortais et posais le pied dans le sable , tirant le bateau vers moi pour le coincer afin qu'une grosse vague n'ai pas idée de me le retirer , mon seul moyen de retour . Je refermais ma cape grâce au seul bouton dont elle était munie , sur le centre du torse . Puis marchait en direction d'une forêt épaisse , la seule chose qui entourait le morceau de place où j'avais atterri avec mon embarcadère . « Restes sur tes gardes . » glissa Daphnee d'un murmure qui n'était point rassurée .

Je hochais la tête sans répondre , m'enfonçant parmi les feuillages et les arbres . Cette forêt n'était pas estivale à celles que je connaissais . Plus des airs de jungle tropical d'ailleurs . Mais sombre et silencieuse sous les bruits de quelques criquets . Je marchais au mieux sans bruit mais aller rester discret avec un sol tapissé uniquement de feuille mortes et de branches ... Je ne sus combien de temps j'eus tourné en rond dans cette forêt pour m'endormir de fatigue contre un arbre . Il faisait jour quand je rouvrais les yeux , me rendant compte que le réveil avait été causé ... Par des voix . Et sûrement pas celle de Daphnee . Je sursautais , me relevant précipitamment , jetant un vif coup d’œil autour de moi mais ne voyait personne . Pourtant les voix continuaient de piailler ... Aussi décidais-je de m'approcher doucement de leur provenance . Tombant sur un gros caillou faisant au moins deux fois ma taille et d'une grande envergure , je commençais à en faire le tour , m'arrêtant derrière un palmier en apercevant des formes humaines qui n'était point reconnaissable à des arbres du fait que leurs vêtements colorées n'étaient point marrons ou verts .

Il semblait que ce soit deux femmes ... Et qui sortaient d'un trou qu'il y avait dans le rocher , camouflée derrière des couches de liane , de lière et de feuillages en tout genre . Je ne pus entendre ce qu'elles dirent mais elle partirent assez vite . J'hésitais un instant puis quand leurs voix fut assez lointaines pour que même la douce brise ai étouffé leur son , je m'avançais vers la porte de feuillage , poussant à tâtons la verdure ... Pour ne pas tomber ? C'est ce qui m'arriva dès que ma main n'eut plus accès sur rien et que mon pied droit eut senti le vide sous la première marche de ce qui devait être un escalier ; du moins c'est ce que disait mon dos en le dégringolant .

Je m'arrêtais , enfin ma chute se stoppa quand je heurtais une lourde porte en bois . Je poussais sur la poignée et comme je le pensais elle grinçait aussi l'ouvris-je le moins possible pour passer sans faire trop de bruit . Tombant sur une salle dite comme une habitation troglodyte , le sol était pavé irrégulièrement et le plafond et les murs n'étaient que formés par la caverne originelle . Au milieu était dessinée une étoile entourée à la craie . Avec des bougies toujours allumées autour . Je ne voulais pas savoir ce que ces deux femmes fabriquaient avec pareille chose . Puis un bruit se fit entendre . Affolé je fis volte-face mais ne remarquait personne ... Jusqu’à ce que le mur bouge . Hallucination ? Non . Une tête sortit d'un sac de la même couleur que la pierre si bien que je l'eus confondu avec . Je m'approchais lentement remarquant le contenu de ces deux sacs , un homme et un jeune enfant bailloné aux mains à la bouche aux pieds ... Pas de doute c'était eux ! « Rassurez vous je vais vous libérer . Restez calmes et ne faites pas de bruit . » « Topaze quelqu'un est dans les escaliers , caches toi ! » Je sursautais au murmure étouffée de Daphnee toujours en sabre sous ma cape et devint invisible instantanément , la porte s'ouvrant juste sur les deux dames . « Il m'avait juré avoir fermé cette satanée porte ... »

Je restais silencieux , expirant le plus discrètement possible . Mais leurs talons claquaient bien trop au sol accompagnés de leurs voix sifflantes pour qu'on puisse ne serait qu'entendre ma respiration . Elles s'approchèrent toutes deux des hommes , la dernière fermant la marche refermant aussi la porte . Je retenais une injure pour exprimer mon mécontentement , remarquant une commode derrière la porte , en vieux bois pourrie par l'humidité . Une des jeunes femmes chercha quelque chose dedans tandis que l'autre s'était agenouillée devant ses victimes dont juste la tête sortait du sac , qui tremblaient et étaient morts de peur . Que faire ? « Alors qui veut parler le premier ? » Un sourire carnassier et dangereux n'augurant rien de bon pour les captifs s'afficha sur les traits de la jeune femme avant qu'elle ne se saisisse d'une main du gamin . « Faisons place aux jeunes ! »

Je restais muet , éberlué et complètement paralysé de peur . Qu'allait-elle lui faire ? Où plutôt que lui avait-il fait à cette fille ? Il semblait qu'ils aient quelque chose à avouer ... Faites qu'ils le disent ou ça allait barder pour eux ... Elle le posa au milieu du cercle de l'étoile et restant à l'écart de celui-là , le fixa de ses grands yeux menaçants . « Où est notre précieux trésor ? Celui que toi et tes compagnons avez dérobé ... ? » Le gamin était affolé , son baîllon tombé sur son cou . Il ne disait rien , était pétrifié de peur sans doute . Le regard de son bourreau s'assombrit . Tandis qu'elle s'approcha de lui pour lui remettre le tissus sur la bouche et le resserrer , elle s'entendit avec sa compagne et se saisit de l'homme plus âgé . Se dirigeant vers la porte . « Une fois ton paternel hors d'état de nuire peut-être seras-tu plus disposé à parler ? Nous reviendrons pour te présenter son cadavre ... Et si tes lèvres restent closes , tu le rejoindras dans la tombe . »

Le jeune garçon ne put pas bouger d'un pouce déjà ses vipères disparaissant dans l'escalier . Je réapparus , me décollant du mur . Restant un peu effaré mais sûr et certain que c'était à moi d'arrêter ces folles . Je m'approchais du gamin qui s'agitait de peur et me désignait du pied quelque chose couché contre la commode . Je m'en approchais , saisissant un tapis . Je tapais dessus pour ôter la poussière tandis que les liens que j'avais desserré du jeune garçon tombaient au sol du fait qu'il ai réussi à les ôter . Il se précipita vers l'escalier et je lâchais le dit tapis , l'attrapant par le bras , m'expliquant . « Du calme ! Je vais t'aider mais en douceur ... Sinon elles vont te choper et là tu seras bel et bien mort . » Il me fit cette mine battu aux yeux écarquillés mais se rabattit bien vite hochant la tête . J'empruntais le passage et lui fit signe de me suivre mais il prit d'abord cet étrange tapis sous son bras . Je me demandais quel usage de s'en encombrer mais avançait tout simplement , sans chercher à savoir pourquoi .

Nous retrouvâmes ces deux sadiques sur la plage . Là où était ma barque ... Était je dis bien car le bûcher qu'elle avait dressé semblait contenir du bois similaire à celui de mon embarcation ... Paix à son âme . Il était déjà trop tard lorsque l'enfant voulut se jeter et que je ne pus le rattraper , le brasier déjà ondoyant et brûlant le corps du pauvre homme . Je pus arrêter l'enfant en me jetant à ses pieds , sous le regard ébahi des deux femmes ... Et m*rde ! « Voilà donc notre invité surprise . » Déjà j'attrapais le gosse par le bras et reculait à 4 pattes en arrière tandis qu'elles s'approchaient dangereusement . Le gamin pris de peur mais sensé quand même , déplia le tapis et se mit dessus . Je ne compris pas pourquoi d'ailleurs . Bien vite il me tira le bras pour que je me mette dessus . Et sembla se concentrer fermant les yeux . Je fus vraiment surpris de sentir le bout de tissus onduler puis se soulever du sol . Le gamin ne semblait pas trop bien le contrôler ... Il vola donc dans le bûcher déjà tas de cendres pour s'envoler loin de ces deux tarées qui voulaient je ne sais quoi encore . Je regardais le feu s'éteignant au loin et les deux femmes , regrettant de n'avoir rien pu faire .

Comme il semblait avoir prévu , il accosta sur la plage non loin de la dite Elise . Celle-ci en le reconnaissant se jeta dans ses bras comme il fit lui-même . Ils se mirent à pleurer et je trouvais ça touchant bien que ... J'avais à moitié échoué . La jeune femme questionna pour le père et le garçon redoubla de pleurs . L'instinct maternel sans doute , le 6ème sens féminin fit comprendre à la femme ce sous-entendu . Daphnee redevint femme et nous nous éclipsâmes sans autres cérémonies ... Quand je me retournais vers ma compagne , je remarquais qu'elle portait sou le bras le tapis . Elle me fit un grand sourire et je haussais les épaules .

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Lun 02 Sep 2013, 22:59

Une jeune femme pleurant à chaudes larmes, sur une plage où il se semblait y avoir personne d'autre. Les seuls bruits et sons s'échappant dans les airs émanait de cette personne et provenait de la mer qui déposait ses vagues au bord de cette grande plage. Au loin, un spectacle affligeant : des voiles et du bois flottaient sur l'eau, signe d'un navire ayant plonger dans les profondeurs abyssales. Ça arrivait souvent, il n'y avait pas de quoi s'affoler, et il n'y avait que peu de survivants voir pas du tout puisque les attaques subies par ce bateau étaient grandes, fortes et trop puissantes pour que tout cela ne résiste en un seul morceau. Le plus surprenant, c'était que ce navire là avait réussi à parvenir jusqu'ici, même s'il avait fini par sombrer il avait fait une route énorme sans une personne à la barre. Comme un navire fantôme, il disparu mais celui-ci avait laissé des traces, les flammes restant sur certains tonneaux que l'on pouvait percevoir sur l'eau au loin. C'est surtout ce raffut qui l'avait fait venir ici. C'est comme si l'on aurait entendu un monstre marin plonger sous l'eau ne laissant derrière lui qu'une vague déferler sur le sable. Un bruit sourd que n'avait pas l'habitude d'entendre le jeune homme qui était curieux de voir d'où cela provenait, et ça l'avait conduis vers cette femme qui pleurait, assise et en boule comme étant désespéré.

Lui qui n'était pas occupé par quelconque raison, il s'attarda sur son cas, sans vraiment avoir l'envie de partager sa tristesse qu'il n'éprouvait guère. Après tout, ce spectacle pour lui n'était que réjouissant même s'il n'avait pas vu le meilleur, à savoir les flammes dévorées le navire entier jusqu'à son extinction. Mais l'on ne se fait pas très bien voir lorsque l'on parle du mal, de la destruction dans son entourage, on se fait plutôt haïr et repoussé. C'est pour ça qu'il tente au maximum de se faire passer pour un gamin ordinaire, il est ainsi aux yeux des autres qu'une personne comme une autre sur ces terres. Le simple fait de venir comme un Démon ici aurait provoqué panique et colère. Habituellement, il n'est pas contre mais le repos c'est bien aussi quelques fois. Là, il n'avait rien de spécifique à faire. Bavarder avec elle l'occupera certainement quelques temps alors qu'il s'asseyait à ses côtés tout en contemplant le signe du désastre qui venait de se produire.

« Ça arrive, hein. Et puis, qui vous dit que tout le monde est mort ? »

Laissant échapper un sourire, les pleurs de cette femme s'arrêtèrent quelques temps laissant place à des halètements alors qu'elle levait la tête pour voir le visiteur qui semblait la soutenir. Fallait pas être devin pour savoir que si elle pleurait, c'était pour une bonne raison, et c'était surement parce que l'un ou plusieurs de ses proches se trouvaient sur ce navire... Ou tout simplement qu'elle était venu ici à cause d'une dispute banale. Mais la probabilité restait faible, ici il n'y avait que ça. Des navires, des barques, des morts, l'eau à perte de vue. Elle ne devait pas chouiner pour une raison autre que celle des courageux qui partaient en mers et qui ne reviennent toujours pas. Cependant, elle rivait le jeune homme des yeux, ne disant pas un mot, lui tendant des lettres qu'il prit après hésitation et les lut dans sa tête dans le calme à présent. Dès lors qu'il avait finit sa lecture, il fût intrigué par le contenu, un objet convoité et qui ne semblait pas déplaire aux gens et qui était devenu une légende puisque aucun n'avait cette preuve qu'il existait. Il n'eût alors le temps de poser des questions, de s'expliquer ou de ne faire quoi que se soit si ce n'était que d'écouter cette femme parler au gré du vent.

« Ce sont nos échanges... Et je suis certaine qu'ils sont prisonniers quelque part au loin... J'aimerais tant qu'ils soient vivant. »

Et elle reprit ainsi avec des larmes coulant le long de son visage. C'était plus agité à ce niveau-là qu'en mer où les vagues n'étaient pas brusques aujourd'hui. Mais faisant abstraction sur elle pendant un moment, il observa attentivement à qui et pour qui elles étaient adressées ces lettres. Rapidement, il avait vu qu'il s'agissait de son mari, accompagné qui plus est de son enfant. Aucune idée sur l'âge, le physique, juste des mots d'amour qui n'avaient pas émus le Démon. Restant assis vers elle, il tenait fermement les lettres comme si celles-ci comptaient beaucoup plus que cette femme. Et c'était pourtant le cas, elles seules parlaient de ce fameux trésor, alors qu'elle, cette jeune femme, n'en connaissait rien. Si le père et le fils en connaissait l'existence et affirmaient l'avoir vu, alors le jeune homme ne pouvait pas rester ici à se tourner les pouces. Le problème était vraiment épineux puisqu'il n'était autre que cette femme qui avait décider et qui semblait aimer pleurer sans s'arrêter. Lui ne comprenait pas ça, et il pensait que c'était une bonne chose.

Se relevant en gardant soigneusement les lettres avec lui, il tendît alors la main à cette dame qui n'avait pour ainsi dire rien vu, trop occupé à déversé sa haine et sa tristesse comme ce pauvre monde qui aurait possiblement englouti sa famille au plus profond des eaux. C'est la vie, mais pour elle, c'était impossible à accepter. Mais elle avait fini par se rendre compte qu'il avait bouger, qu'il ne faisait plus de bruits avec ces bouts de papiers entre ses mains et elle avait ce réflexe de lever sans cesse la têt comme pourvoir ce qui se passait autour d'elle à chaque fois, toute les minutes pour être précis. Elle ne comprenait pas le geste, mais accepta volontiers qu'il la relève de cet endroit où le sable devait être entièrement mouillé par ses larmes. Qui plus est, la marée monte, et elle n'était pas éloigné du bord. Si elle ne voulait pas elle non plus connaître le même sort que les passagers de ce navire décimé, elle allait devoir bouger et faire quelque chose au lieu d'exprimer son désarroi. Mais, gentleman comme il était, il ne pouvait laisser une femme seule sur la plage dans cet état et la laisser dans le doute, surtout qu'elle ignorait ce qui allait l'attendre car le jeune Diablotin allait avoir besoin d'elle pour que son plan fonctionne à merveille.

« Vous voulez retrouver ceux que vous aimez, moi je veux ça... lâcha-t-il en montrant du doigt les écrits mentionnant ce fameux objet. Alors, on va aller les chercher et vous allez me suivre Elise. »

Sérieux dans ses paroles, il entraîna la fille avec elle plus loin sans qu'elle n'eut le temps d'accepter ou refuser l'invitation. Cependant, il était difficile de dire qu'elle allait refuser. Après tout, c'est du sort de ses proches qu'il s'agit. Seul une chose pourrait la faire rebrousser chemin : la mort. Par delà les eaux, il n'y a que ça qui tend les bras, tout est susceptible de vous entraîner par le fond. Un vrai gentleman aurait préféré que cette femme reste ici, évitant ainsi le danger, la folie, les obstacles et les sirènes dont les gens parlent tant. Intrigués par cela au point même de vouloir le voir de ses yeux, le jeune homme aux cheveux noir ébène n'aurait pas résister à l'appel de prendre le large. Et il avait pris soin aussi d'éviter de lui raconter toutes ses histoires, qu'elle soit morte ou pas, cela ne le dérangeait pas. Il voulait juste qu'elle soit un moyen de pression pour obtenir cet objet qualifié de trésor. Mais elle ne ronchonnait pas, ne ralentissait pas la cadence, elle se faisait juste entraîner par la fougue de la jeunesse qui était devant elle ! La tirant avec elle, il s'approcha alors des navires amarrés et des nombreuses barques avant de s'arrêter complètement ne faisant que regarder tout ça avec perplexité.

« Prendre ces gros bateaux, à deux ce serait trop difficile. Prenons une barque, nous serons plus à l'aise et plus en sécurité ! »

Finalement elle semblait partante et commençait à se diriger vers les barques. Mais le Démon l'avait retenu par le bras. Lui ne pensait pas comme elle. Un esprit gamin, il voyait grand, gros, le costaud ! Il ne voyait que l'immensité du bateau, il serait plus costaud mais certes plus voyant et plus difficile à gérer mais son esprit tordu aussi soit-il lui avait conseillé de faire une chose qui n'est pas dite de confiance ici. Voler un navire, tout simplement. Il n'avait pas l'envie d'entrer dans une petite barque et avait toujours voulu diriger un engin de ce genre. Un sourire narquois se dessina sur son petit visage et c'est alors qu'il entraîna à nouveau Elise vers l'un des plus gros qu'il avait vu et surtout l'un des plus impressionnant, à savoir l'"Eagle Slayer". Rien qu'au nom, il semblait d'attaque pour le prendre, le voler et partir à l'aventure avec. Peut-être même qu'il sera sien après cela. Empruntant comme un imbécile le pont pour monter à l'intérieur, il croisa deux hommes qui le regardait fixement sans dire un mot. Lâchant son emprise sur la femme, il pris une petite bourse qu'il avait sur lui, la jetant à ce qui semblait être l'un des membres de l'équipage. Il lui sourit alors, comme s'ils se comprenaient et c'est ainsi qu'il pût entrer sans violence sur l'un des plus grands navires. Se dirigeant vers la barre, il constata avec stupéfaction le nombre assez grand de l'équipage sur lequel il pourra compter pour se rendre où il souhaite. Prenant au passage un chapeau de pirate orné d'une plume sur le devant, il coupa les cordes reliant le bateau au sol et c'est ainsi qu'il fût parti pour une destination encore inconnue mais avec cette femme en sa compagnie, e qui avait le don de rendre un peu fous l'équipage. Comme s'ils avaient pas vus une fille depuis des mois. Et comme finition, ils avaient tous eu droit aux cris et aux signes de mains du reste de l'équipage dont le capitaine ayant accostés pour se reposer. Un vol réussi, un !

« Bon, maintenant, allez-vous cacher à 'intérieur. On sait jamais... »

Prudent, le jeune petit Démon donna quelques conseils à cette femme qui pourrait très vite devenir une gène à ne rien faire. C'est pas comme si le garçon était expérimenté pour conduire ce gros tas de bois avec ses voiles mais il ne s'occupait que de la route, ne faisant que tourner la barre. Aucun ordre à donné, rien, mais ces hommes de mauvaise foi faisaient ce qu'ils avaient à faire sans même qu'un mot soit placé. C'était pas là le rôle du jeune homme qui ne voulait qu'une chose. Il fallait aussi éviter à ce que les autres le suivent de trop près, qu'il évite même de connaître l'existence de ce trésor. Pourtant fallait se mouiller pour avoir des informations concluantes. Il ne savait ni ou aller, ni si cela existait vraiment. Pour le coup, il n'avait confiance à ces pirates, mais devait au moins obtenir la destination possible à emprunter pour s'y rendre sans discuter.

« Dites, vous avez entendu parler de... sortant les papiers de sa poche, il reprît. ça !»

Abandonnant la barre, la laissant à un larbin, il descendait les marches tranquillement jusqu'à arriver devant ces hommes pour leur montrer les écrits. Cela avait provoquer un cri d'effrois, comme s'ils savaient tous ce que c'était. Mais il n'aurait pas imaginé une seule seconde que ça aurait pût les effrayer à ce point. Ils avaient même reculer d'un pas en voyant de leur propre yeux ce qui était écrit noir sur blanc. Mais aucun mot, certains avaient pris la peine de partir, un seul était rester en le regardant sérieusement. Il avait affirmer en hochant la tête et était parti prendre la barre. Il semblait savoir s'y faire, le Démon lui ne faisait qu'attendre à présent, attendre qu'ils arrivent tous à destination.

Mais cela faisait quatre jour qu'ils écumaient l'océan pour n'y trouver que fatigue et vide. Car oui, il n'y avait que de l'eau, encore de l'eau et toujours de l'eau. Certains avaient même finis par crever de faim, d'autres de soif. Le reste résiste tant qu'il peut, le jeune homme ayant appris dés le premier jour qu'il avait le mal de mers. La plupart du temps pour pas dire tout le temps, il occupait la place de celui qui observe l'horizon. Se mettre près de ces barrières et tout régurgité, enfin ce qu'il pouvait puisque les provisions étaient vides. Et décidément, les seuls qui s'étaient mis à la pêche n'avaient rien pris ou alors s'étaient fait attirés dans l'eau par une force inconnue. L'animal devait être gros, si s'en était un. Voilà à présent la tête des gens sur le bateau qui ne ressemblait plus à rien. Seul celui qui tenait la barre était intact, comme si il n'était plus tellement là. La fille aussi allait bien, inexplicable mais elle résistait bien au mal qui frappait tout ce monde. Ce n'était que trop bien pour lui qui avait la tête en dehors du navire. Quelle idée de voler un engin comme celui-ci et d'avoir le mal de mer. Quelle ironie du sort si l'on peut dire.

La nuit approchant, les étoiles se montraient dans la ciel et la lune apportait la lumière sur le navire. Beaucoup dorment à ce moment là, pour ne jamais se réveillés ensuite, c'est un risque. Le jeune homme lui ne se reposait guère, ne se souciant que peu de ce qui l'entourait. Il en avait plutôt marre des jours qui passaient. Il ne voulait que s'arrêter, même plonger pour atteindre le but seul, si seulement il savait où il allait. mais l'eau regorge de mystères qui ne sont pas souvent bien sympathiques avec les autres. Et puis, à ce moment là, il entendit un des marins chanter, et ça faisait deux nuits qu'il le faisait. Tout le monde commençait à en avoir limite ras le bol, mais personne n'avait la force de bouger pour l'arrêter. Et il chantait pendant une bonne heure, comme dans l'espoir de vivre. Ses paroles n'étaient pas non plus très recherchées, même plutôt comiques, mais il avait l'air d'aimer ça. Le bougre était tenace à élevé la voix dans les airs en pleine nuit alors que certaines veulent dormir. Mais ce soir là, il avait signer son arrêt de mort. Un bruit dans l'eau, comme un poisson qui saute avait interrompu l'homme dans son discours de chants. le réflexe du jeune homme aux cheveux noirs ébène fut de regarder et de jeter un coup d’œil mais il ne semblait rien y avoir. Seulement les vagues qui tapaient contre le navire. Et puis, un autre, plus loin, et là, une surprise aussi affreuse qu'agréable.

Les sirènes avaient pointés le bout de leur nez. La première avait chopé la rambarde et faisait les yeux doux aux passagers du navire. Certains avaient peur, mais ayant reculés, ils sont tombés de plein fouet dans les eaux sans fond où ils ne remontaient pas. Plutôt étrange, c'est comme si ils étaient entraîner par quelque chose ou quelqu'un. Mais cette sirène là aux cheveux noirs avaient l'air d'effrayer la troupe alors qu'au contraire, elle avait attiré le Démon en le fixant de ses yeux vairons. Lui semblait venir comme si elle lui avait jeté un sort machiavélique alors que tout bonnement, le jeune homme n'avait jamais eu autant l'espoir d'embrasser une fille et cette femme la, si elle se prétendait bien être une sirène - et semblait avoir les traits pour l'être - alors elle n'allait pas ronchonner pour tâter ses lèvres contre les siennes. Dans ces moments là, on oublie vite que le danger survient après et que c'est la fin. Nul n'a jamais écouté ces fameuses histoires prétendant que les sirènes vous chantent leur berceuse qui vous rendent fous d'elles, vous entraînant dans un long baiser, dernier moment que vous passez avant de mourir. C'est à la fois quelque chose que tout le monde aimerait dans sa vie, avant de mourir bien entendu. A la fois horrible et à la fois subtile. Mais le jeune Démon ne reculait plus, ne faisant qu'avancer, jusqu'à ce qu'n homme ne le prenne par le bras, ainsi que cette jeune femme qu'est Elise n'en fasse de même. Limite furieux, le jeunot tenta de s'extirper de cette emprise en lâchant quelques mots à leur égard.

« Laissez moi ! Je n'ai pas vraiment profiter de ma brève et misérable vie, c'est comme je vous l'dit ! attendant un peu, il reprît. Mais par tous les Saints, y'ra écrit que Eddie se sera fait embrasser par une véritable Sirène ! »

Relâchant leur emprise devant cette action colérique de la part d'un Démon, celui-ci continua de faire marche avant, une autre Sirène, blonde quand à elle faisant son apparition aux côtés de la première. C'est comme s'il avait des cœurs à la place des yeux, et comme s'il voyait double. Des hallucinations ? Mais difficile à dire non. C'était un rêve qui se mettait en place, deux filles pour le prix d'une, d'une beauté fatale, charmante au premier coup d’œil. S'avançant jusqu'à être à quelques mètres, il finit par tenter de leur parler, sans faire aucun pas de plus, laissant une marge convenable pour profiter de la vue.

« Deux ! Si je peux, je prends ! Vous n'êtes pas contre, hein ? »

« Ça dépend, mon mignon, laquelle tu préfères ? » ajouta la fille aux cheveux noirs.

La blonde n'avait pas prise la parole, laissant totalement le mystère planer sur elle. Elle avait juste fais ce petit clin d’œil, ce qui rendait la chose plus trépidante. Son cœur battait la chamade, tellement fort qu'il ne pouvait s'empêcher de ne penser qu'à elles. Il n'y avait que ces sirènes qui occupaient ses pensées. Peu à peu, il plongeait dans le néant totale, faisant le vide dans sa tête, oubliant les autres qui avaient l'espoir de lui crier de revenir, mais lui n'entendait plus rien, si ce n'est des bruits imperceptibles qui ne veulent rien dire. L'éclat de la lune s'abattait sur ses jeunes femmes qui ne se priaient pas de se montrer totalement devant les autres. La blonde lui tendait les bras, comme s'il était pris par le jeu il s'y rendait doucement, sa copine ne faisait rien de plus, si ce n'était que de se rapprocher de la blondasse pour montrer de la valeur. Bientôt, c'était ses bras à lui qui se levaient vers cette fille qui s'écarta au profit de l'une de ses consœurs. Cette femme aux yeux de couleur différente avait repris sa place, fermant ses yeux ensuite comme aveuglé par ses sentiments et agrippant le jeune Démon par la taille et la tête. Elle avançait délicatement ses lèvres, lui ne faisait que les vouloir, y goûter et ne faisait qu'avancer de lui même. Ainsi, la Sirène reculait au détriment du jeune homme qui avançait sans s'en rendre compte. Bientôt, et au moment de la prise pour l'emmener dans l'eau, elle lui lâcha quelques mots.

« Et tu va nous rendre ce que tu nous a volé, toi et les tiens... » rétorqua la jeune femme qui attirait le jeune homme vers ses lèvres.

« De quoi... Le bisou ? »

Leurs lèvres s'étaient collés pendant leur envol dans l'eau, un baiser dans les airs mais au contact de l'eau, elle ne le lâchait plus, l'entraînant peu à peu dans un monde sans fond. Lui n'avait pris la peine d'ouvrir les yeux, savourant le baiser qu'elle lui avait offert. Et puis, après quelques secondes, il voulu s'extirper mais n'avait plus. S'inquiétant de se voir laisser aller, il tenta de sortir de force des bras de cette dulcinée mais ne pouvait y arriver. Tentant de prendre son arme, il ne pouvait pas même la toucher, l'étreinte devenant de plus en plus douloureuse. Manquant d'air, il n'hésitait pas à piocher dans la bouche de sa partenaire qui ne le lâchais plus mais n'allait pas tarder à le faire. Soudain, une idée éclaire lui traversa l'esprit, lui commençait à avoir froid et voulait réchauffer tout ça, histoire d'être tout feu tout flammes pendant un moment comme celui-ci. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il laissa ses flammes l'entourer, ce qui fît fuir la jeune femme un peu plus loin qui était entré en contact avec ce feu pas ordinaire qui était d'un bleu marine, se mélangeant au couleur de l'eau en surface. Mais elle n'allait surement pas tarder à revenir, attendant que le jeune Démon se fatigue de lui même. Ainsi, il essaya de remonter le plus vite possible, manquant d'air et s'agrippa au navire pour finalement remonter dessus grâce à sa force spectaculaire. Fatigué et retombant à plat une fois arrivé, il avait tout de même pris la force de sortir quelques paroles de sa bouche où l'eau ressortait.

« Et la blonde ? Je l'ai pas embrassé elle... Elle est Où !!! »

Se relevant à la fin de ses paroles rapidement, il avait refait le plein d'énergie comme s'il avait pût boire une"potion magique" ou comme s'il avait goûter aux joies des effets de l'amour. Furieux de cette promesse non tenue pour lui, il sorti son arme et défendait tant bien que mal le navire où la quasi totalité de l'équipage avait déjà disparu, emporté selon Elise par les Sirènes ou tentant d'y échapper en vain. Reprenant peu à peu ses esprits, craignant ainsi ces femmes là, il tenta alors de défendre seul le navire, demandant à son accompagnatrice de se cacher.

La nuit fût longue, le matin s'était levé, la fille se réveillait et était sorti de sa cachette pour constater sur le pont que le Démon était couché comme ivre mort, bouche ouverte, bras et jambes tendues. S'approchant de lui, elle lui tapota le visage, et le secoua jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux comme amusé par ce qu'il avait entreprit de faire. Elise se demanda alors ce qui le rendait si joyeux alors que la mort aurait pût l'emporter à de nombreuses et multiples reprises. Le Démon se leva, et désigna la proue du bateau où la fille pouvait voir avec horreur trois Sirènes qu'elle n'avait jamais vu étalées sur le sol.

« Elles sont... Mortes ? » lâcha la femme, angoissée.

Ricanant, le jeune homme n'avait pas attendu avant de lui répondre.

« Je n'en ai tué aucune ! Celles sur le navire sont tombées après avoir goûter à ça ! » dit-il en désignant ses lèvres.

Le prenant pour un gamin idiot, l'expression qu'elle arborait sur son visage le montrait parfaitement aux yeux d'Eddie qui comprenait parfaitement la chose. Réalité ou plaisanterie ? Il ne l'aura jamais dit. En effet, la discussion fût interrompu par une secousse du navire qui semblait avoir heurté quelque chose. Et c'était solide, ça avait de quoi déséquilibré le monde dessus. Curieux, le Démon alla en direction de l'avant du navire pour y voir plus clair.

« Un recif ? puis observant le devant de la scène, il changea de tête, ce qui n'inspirait confiance à cette femme. Ah nan... C'est bien moins drôle...»

Cette femme pleurnicheuse s'avançant à son tour, elle constata avec horreur des cadavres flottant sur l'eau. Tellement de morts que le navire les frappaient en continuant sa route, jusqu'à s'arrêter avec chance près d'une plage de sable fins. Mais le spectacle n'était pas joyeux, l'océan n'était plus bleu, mais rouge ocre avec comme seule vue des prisonniers de navires qui n'ont pût survivre. L'oeuvre des Sirènes sans doute, mais ce qui était sûr, c'est qu'il ne semblait pas y avoir de survivants. Avançant peu à peu, Eddie tentait de trouver ce pour quoi il était venu ici, alors qu'il était trempé. Pourtant, obstiné par ce qui était écrit, il finit par trouver un homme qui respirais faiblement mais qui n'avait plus la force de parler par terre. Sur lui, il portait et tenait fermement une lettre qui portait la même signature que celles que le jeune homme portait sur lui. Il en sorti une et l'homme compris aussitôt qu'il était venu pour elle ou avec elle. Il lui attrapa l'épaule d'une main, lui donnant la lettre difficilement, mais resta avec sa main sur son épaule comme lui demandant une faveur. Tous les deux savaient de quoi il s'agissait. Entre homme, on sait ce que veut l'autre rien qu'avec un regard. Mais celui-ci était tellement perceptible. Le Démon regarda la femme qui tentait de rechercher ses amours parmi les cadavres en espérant justement qu'elle ne les retrouve pas. Pourtant, il y en avait au moins un, le deuxième semblerait être celui à ses côtés. Le petit n'avait donc pas survécu, le père l'avait fait mais ses blessures étaient trop grande. C'est alors qu'il enleva sa lame de sa prison, le bruit aigu du sabre qui sort de son fourreau résonnant au loin. La femme avait entendu, avait lever les yeux sur celui avec qui elle avait fait le voyage. S'avançant à petits pas, elle disait non de la tête, et accélérait le rythme.

« Non... Non !.... NON !!! »

Elle semblait comprendre mais ne voulait y croire. Mais elle s'arrêta en pleine course lorsqu'elle aperçue la lame aller plaquer la personne qu'elle ne voyait d'ici. Au loin, le bras de l'inconnu sur l'épaule du jeune homme tombait comme n'ayant plus de compte à rendre. Le Démon l'avait fait pour lui, un acte de bravoure et de gentillesse, même si c'est contre le principe de la race à laquelle il appartient. Ainsi, il pût voir la personne quitter ce monde sans plus de souffrances et sans plus les endurer, un acte qu'il avait accepter de faire même si au contraire, la femme n'apprécierait pas. Lui expliquer ne servirait à rien, elle entrera d'abord dans une dépression intense puis dans une colère profonde. Le cas typique. Elle accouru alors jusqu'ici, le Démon refermant les yeux de l'inconnu par respect et se leva, laissant place à cette dame étant venu pour ça. Ses pensées à elle n'étaient pas fausses, ils étaient vivants, du moins un. Mais le voir souffrir ne l'aurait fait que lui briser le cœur plus facilement et rapidement. Au moins, il n'y aura pas de témoin pour ce fait "gentil" de la part d'un Démon censé le faire ans regret et pourtant, il s'éclipsa les larmes aux yeux, les deux hommes s'étant échangés leur regard comme disant "On ne s'oubliera jamais !".

Pendant qu'elle pleurait à chaudes larmes tout ce qu'elle pouvait, Eddie pris soin de lire la lettre qui lui avait été confiée. Elle mentionnait l'emplacement du trésor dérobée au peuple marin ainsi qu'une "surprise" de bon goût. La cachette avait été écrite, tout était dans le creux de l'arbre aux feuilles tâchés de sang. Facilement repérable puisqu'il était le seul à être dans cet état, le jeunot arriva sur place, dénicha le trésor et le lança immédiatement dans les fonds marins comme rendant son dû aux sirènes. Flottant sur l'eau, il n'était pas plus attirant que ça et semblait être banal comme objet. S'attardant plus sur l'autre objet, il plongea sa main dans l'arbre pour y trouver une sorte de tapis qui, une fois déplié, se mis à léviter dans les airs. Impressionné, il observa la chose, comme si elle était vivante et devait même l'être en fin de compte. Comment se l'était-il procurer ? Seul lui le sait et emportera ce mystère dans sa tombe. Mais en regardant derrière lui une dernière fois, il pris une arme de pirates au passage, que seul eux peuvent avoir, un pistolet à poudre redoutable. S'avançant vers la femme, il lui laissa le choix comme il aimait toujours faire, mais cette fois-ci agissait sérieusement.

« Ou vous venez, ou vous restez ici avec comme seul compagnie ce machin ! le lâchant auprès d'elle, il continua son discours comme lui indiquant de quoi il s'agissait. Une balle. Vous faites comme vous voulez... »

Partant vers son tapis qui devait être magique, il laissa le temps de réflexion nécessaire à la femme le temps de se rendre vers son moyen de locomotion, plus pratique et rapide qu'un navire. Il sauta dessus et tourna la tête vers la femme qui l'observait elle aussi mais qui lui tourna la tête, lui donnant ainsi sa réponse. S'envolant dans les airs, il quitta les lieux, comprenant peut être le choix de cette femme de rester parmi ceux qu'elle aiment et qu'elle a aimés. Ignorant comment piloter ce truc et tentant d'y arriver pour une meilleur maniabilité, il entendît au loin la détente et un bruit résonnant au loin. Il ignorait réellement si elle s'était donné la mort ou si elle avait tirée dans le vide, craignant la mort. Mais il n'avait pas changer d'avis pour autant et refusait de revenir pour constater ce qui se trouve à présent sur cette plage maudite. Regardant en bas, il constata que l'artefact magique n'était plus là, signe qu'il était peut être entre de bonnes mains et qu'il fallait qu'il y reste.
Petit problème encore, le mal de l'air semble être de la partie aussi...

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Mar 03 Sep 2013, 18:13

Les marins échoués

    C’était une nuit fraiche et voilée ce soir là, je parcourais les rues d’une petite bourgade en bord de mer, je rentrais d’une mission d’exploration que m’avait confiée mon supérieur et je m’étais arrêté ici pour la nuit. J’avais été envoyé dans la forêt des murmures, la mission n’avais pas été très complexe mais j’avais du affronter plusieurs bêtes sauvages. Je n’arrêtais pas de cogiter dans mon lit, impossible de trouver mon sommeil, comme si le sommeil m’étais refusé et plutôt que de persister je me suis dis qu’un peu d’exercice ferai autant d’effet si ce n’est plus. J’enfilais donc un pantalon et une chemise en lin et me dirigeait vers la plage. L’auberge n’était pas très loin de la plage et l’on pouvait entendre les vagues s’échouer en rythme sur la plage. La lune éclairait parfaitement ce soir là, on se croirait presque en plein jour.

    Quelques échauffements et assouplissements avant de partir et je m’engageais sur le sable à courir sur un rythme moyennement rapide en longeant le bord de l’eau. Le bruit de l’eau et l’odeur de l’iode était quelque chose de vraiment particulier et de revigorant. La vue de l’océan était vraiment magnifique, le sable sous mes pieds rendait la course un petit peu plus difficile. Au loin une silhouette se détachait, étrange au milieu de la nuit de rencontrer quelqu’un, à part des insomniaques et des allergiques au soleil je ne vois pas vraiment qui pourrait roder ainsi à cette heure.

    C’est une ravissante jeune femme mais elle a les yeux gonflés par un excès de larme. Elle respire par saccade et a du mal à articuler, ce qui rend le dialogue difficile. Je ne suis pas à mes aises avec les femmes mais je la rassure et la calme du mieux que je peux et lui demande ce qu’il ce passe. Elle m’explique après plusieurs profondes inspirations que son mari et son fils auraient dus rentrer de mer il y a de cela trois jour, malheureusement le seul bateau aperçu au loin depuis ce délai était un bateau en flamme qui a sombré. Elise, puisque c’est son nom, refuse de donner raison aux autres femmes de marin qui pensent que les deux hommes se sont faits emportés par l’océan. Elise persiste à croire qu’ils sont vivants mais qu’il leur est arrivé quelque chose.

    Je la raccompagne jusque chez elle, tarie de larme, elle ne cesse de renifler et d’essayer de se calmer sans vraiment y parvenir. Une fois dans sa maison elle me montre des lettres qu’elle a échangées avec son époux. Apparemment les marins ont trouvé un trésor magnifique, mais le partage est difficile et la précédente négociation ne c’est pas terminé sans accro. Elise pense que les autres marins voulaient garder le trésor pour eux et elle est persuadé que son époux, comme son fils, sont retenu par les dits marins.

    Elle parvient à me convaincre qu’ils ce passe quelque chose d’étrange et qu’ils ne sont peut être pas mort. Je lui promets que je vais tenter de les retrouver. Vergil attendra un petit peu plus longtemps, ce n’est pas comme s’il attendait le rapport de ma mission avec impatience et en plus j’étais en avance par rapport aux estimations de retour. Je retourne donc à l’auberge et par miracle je parviens à m’endormir, comme si le destin m’avait empêché de dormir afin que je rencontre cette femme.

    L’aube se lève, les oiseaux en profitent pour nous réveiller avec leur chant, en douceur. Je m’extirpe de mes rêves et en profite pour faire de même avec mon disciple.

- Debout Minoru, on a des choses à faire.
- Hmmm, laisse-moi dormir. Comment ça on a des choses à faire ?
- Je t’expliquerai, pour l’instant va te préparer on met les voiles rapidement.
    Nous étions prêts en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Premier obstacle, le moyen de transport car nous devons trouver une barque afin d’atteindre la zone de l’éventuel naufrage, Elise m’a parlé d’une ile non loin de là. Ils sont peut être sur cette portion de terre. Des pécheurs s’affairaient sur les quais, ni une ni deux je m’adressai à l’un d’eux afin de pouvoir louer un bateau. Après plusieurs minutes de négociation nous parvenons à obtenir une barque de taille moyenne. Bien je ne suis pas très bon navigateur mais la boussole que m’a confiée le marin me servira.

    Au milieu de l’eau le soleil donne l’impression d’être encore plus puissant et ses rayons nous assommes presque. Nous ramons depuis presque quatre heures avant d’avoir l’île en vue. Il nous faut encore presque une heure avant de pouvoir accoster sur une plage de sable fin. L’endroit semble paradisiaque si l’on y prête l’œil malheureusement nous n’avons guerre le temps de nous attarder.

    Nous commençons l’exploration de l’île, la première étape consiste à trouver des indices ou des traces d’eux sur les côtes. La lisière de la jungle est à quarante mètre de l’eau, elle nous offre un abri contre le soleil et nous permettra de rester cacher de la vue d’éventuel prédateur. Nous marchons ainsi dans la jungle, en longeant la plage pendant plus ou moins deux heures avant de trouver une crique dans laquelle un navire de pèche à jeté l’encre. Sur la plage on aperçoit une petite embarcation qui à été tiré sur le sable afin de ne pas être emporté par le courant.

- Attendons la nuit et allons voir ce qu’on peut trouver sur ce navire.
- Avec la barque ?
- Non ce ne serait pas du tout discret, nous irons à la nage.
- Le navire est au moins à trois cent mètre du rivage !
- Oui c’est une bonne approximation, ça pose un problème ?
- On vient de ramer pendant plus de cinq heures, ce n’est pas suffisant ?
- Prend ça comme un exercice, ou une course de discrétion si ça peut t’aider à accepter.

    Ronchonnant, il ne remettait pas en question mes décisions, il doutait de la véracité et de la justesse de notre enquête. Pour lui nous n’avions rien à faire ici, cette femme avait perdue ses êtres chers en mer et elle ne se résignait pas à accepter le faîte, elle refusait de faire son deuil.

    La nuit tombée nous parvenons après plusieurs longueurs de brasse à nous hisser sur le navire. Il ne faut être devin pour comprendre ce qu’il c’est passé ici, des traces de luttes sont présentes partout sur le navire. Tout est sans dessus dessous, par contre il n’y a pas âme qui vive, même dans les couches. Aucune trace d’un éventuel trésor, Minoru lui a trouvé les lettres d’Elise, mais hormis cela nous n’apprenons pas grand-chose. C’est alors que mon disciple me fait signe de me taire, des voix résonnes au loin. Sur la plage des personnes s’affairent autour de la barque. Si on regardait attentivement on ne voyait que deux personnes en faite.

    Les deux plongèrent dans l’océan et nageait vers nous. Ils avançaient très vite, trop vite en faites. Je ne savais pas trop quoi faire, plongé était risqué vu leur vitesse, le mieux était de rester à bord. Deux femmes sortirent de l’eau, et se hissèrent sur le navire de pèche. Deux magnifiques femmes qui auraient pu très facilement faire fondre le cœur de beaucoup d’homme, par chance mon cœur appartenait à une autre, même si inconsciemment je n’en était pas au courant. Minoru lui semblait encore un peu jeune pour s’intéresser aux plaisirs de la chair et aux femmes.

    L’une était brune, l’autre blonde, elles se ressemblaient mais la brune avait le visage plus sévère et semblait plus sérieuse. Aucune des deux ne m’inspirait confiance, par reflexe je plaçais ma main sur la garde de mon sabre sans vraiment m’en apercevoir.

- Où sont-ils ? D’une fois sensuelle mais suffisamment menaçante pour ne pas tombé dans le panneau.
- Je ne vois pas de qui vous parlez, nous ne faisons pas partie de l’équipage du navire.
- Alors pourquoi êtes-vous ici ?
- Nous recherchons deux marins, un père et son fils. Nous pensons qu’ils pourraient être prisonniers des autres marins, ou pire.
- Je ne vous crois pas, vous êtes ici car vous convoitez notre trésor.
- Libre à vous de pensez ce que vous voulez, mais sachez que je ne m’intéresse nullement à vos bien, quels qu’ils soient. Je vous ai dis que nous recherchions deux marins, les autres ne m’intéressent pas et s’ils vous ont fait du tord nous ne pouvons pas être tenu pour responsable. Nous sommes ici car nous respectons la requête de la femme et mère des deux hommes.
- Comment pourrions-nous croire vos paroles ?
- Vous ne pouvez que nous croire sur parole et je vous comprends, vous semblez vouloir obtenir vengeance, laissez nous trouver ceux que nous cherchons, ainsi vous trouverez les autres pécheurs et vous pourrez leur faire ce que bon vous semble.
    La blonde se tourna alors vers sa sœur, lui murmurant des choses à l’oreille. Elle semblait plus calme que la brune et tentais apparemment de la raisonner.

- Très bien, nous vous suivrons. Vous ne nous verrez pas mais nous seront toujours non loin de vous, ne nous trahissez pas et tout ira bien pour vous.
Je n’étais pas vraiment content de savoir que nous serions surveillez mais les deux sirènes semblent puissantes et j’aimerai si possible éviter d’être la victime de leur courroux. Nous nous reposâmes sur le bateau durant la nuit et aux premières lueurs du soleil nous prenions la direction de la jungle.

    Epaisse et sauvage, il est en général plutôt pénible d’avancer dans une jungle mais là nous n’avions qu’a suivre la piste tracé par d’autre, surement celle des marins. Nous progressons rapidement jusqu’à une petite source où un campement à été dressé. Une dizaine d’homme sont présent, tous sont plongés dans un grand sommeil et ne semble pas prêt de se réveiller lorsque l’on voit le nombre de bouteille de rhum qui jonchent le sol. Deux hommes sont attachés à un arbre, l’un d’une quarantaine d’année, l’autre moitié moins. Les deux se sont battus et leur visage est couvert de sang et de poussière. Je me tourne vers mon disciple et lui murmure

- Ce sont nos hommes, ils ressemblent à la description d’Elise malgré leurs blessures. Nous allons les détacher et nous éloigner sans faire de bruit. Tu t’occupes du plus jeune.
    Plus aucun animal ne fait de bruit, le silence règne, lourd et pesant il s’abat sur nos épaules. Nous contournons pratiquement tout les obstacles sans grande difficulté grâce à notre agilité, nous réveillons nos deux cibles et les avertissons de ce qu’il ce passe.

- Elise nous envoie pour vous sauver, indiquez moi qu’elles sont vos affaires dans le plus et suivez nous sans faire le moindre bruit.
L’homme hoche la tête et me désigne deux sacs non loin de moi. Je ramasse le premier, le met sur mon dos et tends le second à mon disciple. Nous progressons très lentement et nous éloignons petit à petit du campement. Je tourne la tête sur ma droite sans trop savoir pourquoi et aperçoit la sirène brune, d’un hochement de tête elle me remercie puis disparaît dans la végétation.

    Une fois hors de porté, je pousse la petite troupe à courir. Nous entendons alors des hurlements terrifiants, les sirènes sont passées à l’attaque et massacre tout le monde dans le camp. Personne ne parle et tout le monde court, nous atteignons la plage, sautons dans la barque et ramons.
Au milieu de l’océan, le plus vieux des deux hommes fouille dans son sacs et finit par me tendre un magnifique collier.

- Nos filet on repêché une sirène. Les autres marins l’ont tué et se sont emparé de ce collier. Nous avons tenté de les en empêcher mais ils nous ont maitrisés et nous ont attachés. Acceptez ce collier en gage de remerciement pour notre sauvetage. Vous le méritez cent fois plus que ces tueurs.
Plutôt hésitant je ne savais pas trop comment je devais réagir. Cet homme me remerciait avec ce collier, cet homme respectait un code différent du miens, sa vie et celle de son fils, d’après lui, valait ce collier. Je ne pouvais pas vraiment refuser.

    Nous accostions le soir même dans le village. Elise était sur la plage, attendant inlassablement ses deux marins. Les retrouvailles se furent sous une pluie de larmes et la joie rayonnait dans les yeux de cette famille. Nous avons accompli un bel acte, nous avons réuni une famille et sauver d’une mort certaine deux marins.
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Mar 03 Sep 2013, 18:36


Jenna profitait des jours où l'océan était des plus calmes pour s'y rendre. Depuis sa rivière, elle traversait toutes sortes de lacs et arrivait enfin dans cet étendu de bleu, grandissime et interminable. La température, bien différente de celle de son habitat ne semblait pas la déranger, puis-qu’étant une sirène, elle pouvait facilement s'adapter. Mais après quelques minutes de nage, elle ne pouvait résister à son envie d'aller sur terre... Cela faisait maintenant quelques jours que la jeune ondine restait sous l'eau ; bien trop longtemps à son goût. Elle décida d'aller se dégourdir les jambes sous le soleil levant. Mais arrivant au bord de l'eau, il se passa une chose, à laquelle Jenna ne s'attendait pas. Cet endroit, habituellement désert, était cette fois ci peuplé. Une jeune femme, allongée au sol, attira l’œil de la sirène qui se demandait bien ce qui se passait. S'approchant discrètement, elle remarqua que la jeune femme dormait. Très bien, ainsi soit-il. Jenna fit demi-tour, mais alors qu'elle s'apprêtait à faire son premier pas, elle sentit une résistance au bas de sa robe. Regardant derrière elle, elle s'aperçue que la jeune femme, à l'air fatigué et désespéré s'était réveillée, la retenant, l'empêchant de faire un pas de plus. Alors la sirène se mit assise et se concentra sur cette jeune femme qui avait l'air perdu. L'expression de son visage triste traduisait que cela faisait un moment qu'elle n'avait ni dormi, ni ri ou quoi que ce soit de joyeux. D'une certaine manière, elle émanait du malheur...

Qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'elle se retrouve dans un état pareil ? Elle tenait fermement la main de Jenna, comme pour la supplier de restait. Ce que l'ondine fit. Elle était inquiète pour cette jeune femme, seule au bord d'un océan. D'ailleurs, cette dernière essayait de parler, mais aucun son ne sortait de sa bouche, au contraire, des larmes chaudes coulaient sur ses joues froides. Alors elle ferma les yeux, prit une grande inspiration, essaya de reprendre ses esprit, de remettre toutes ses idées au clair dans sa tête pour pouvoir s'exprime clairement afin que Jenna puisse la comprendre et l'aider. Après quelques minutes elle réussit à expliquer :

« Je suis Elise. Aidez-moi je vous en prie. Mon cher mari et notre fils adoré sont partis tous deux en mer depuis déjà trop de temps. Je les attends, en vain. Ils ne reviennent pas. Ils... Ils étaient partis en bateau, accompagné d'un petit équipage, j'ai vu un bateau ressemblant au leur revenir au loin, mais s'enfoncer aussitôt, en feu, dans les profondeurs de l'océan. Mon Dieu quel tragédie... Ils sont encore en vie, je vous en supplie, l'espoir qu'il me reste me permet de tenir, je ne peux rester une minute de plus sans avoir de réponses. Mais je ne peux aller sur l'eau, seule. Vous, je vous ai vu. Sirène n'est-ce pas ? L'océan est votre élément, s'il vous plaît vous devez y aller, chercher ma famille... Vous êtes mon dernier espoir, et leur dernière chance de revenir sains et saufs... »

Jenna, ayant pitié de la jeune femme décida de l'aider. Après tout, il lui suffisait de retourner dans l'eau, trouver cette île et revenir. Une journée à aider quelqu'un est toujours plus bénéfique que de la perdre à ne rien faire. Alors avec joie la sirène expliqua à Elise qu'elle allait partir à la recherche de sa famille. Elle passerait autant de temps qu'il faudrait pour la trouver. Mais la femme devait lui promettre de rentrer chez elle en attendant. Elle ne pouvait rester ici, à jeûner, sans dormir... Car l'ondine ne pouvait être rassurée sur la route si également elle s'inquiétait pour la santé d'autrui. Elise la remercia, elle ne connaissait Jenna que depuis peu, mais savait qu'elle avait trouvé quelqu'un qui accepterait de l'aider. Sans plus attendre, elle précisa à Jenna sa récompense et lui indiqua par où étaient partis son mari et leur fils.

Sans même prendre la peine de monter dans une barque, Jenna sauta dans l'eau. Alors, ses écailles de poisson réapparurent. Seulement, elle oublia une chose : si le mari et le fils d'Elise étaient bel et bien en vie, elle ne pourrait les ramener à la nage... Pendant un moment, elle nageait vers une direction inconnue, puis suivie le court de l'eau pour qu'il la mène là où elle désirait aller. Elle ignorait où se trouvait cette île, mais une chose était sûre, elle devait absolument la trouver le plus vite possible. Son voyage allait être plus long que ce qu'elle pensait... Et pas des plus simples bien évidemment. Car étant une sirène, les longues distances sous l'eau ne la fatiguaient pas beaucoup, mais son point d'arrivé était particulièrement loin, et cela rendait la route difficile... Jenna n'avait guère le temps de reprendre son souffle entre deux arrêts. Mais elle pensait à son objectif, et cela la motivait à repartir aussitôt. Seulement, au bout d'une ou deux heure de nage, elle fut interrompu par... Deux autres sirènes ! Surprise de croiser deux êtres de son espèce dans cet endroit seul et éloigné, elle fut tout aussi surprise de ne pas en apercevoir d'autres, avec elles. Mais elle ne s'arrêta pas sur ce point. Les deux ondines, tout aussi surprises, posèrent un tas de questions à Jenna, qui choisissait d'y répondre ou non. Apparemment, le côté bénéfique de ces êtres s'était enfuie il y avait maintenant bien longtemps...

Ne pouvant passer son chemin, la jeune sirène décida de rentrer dans leur jeu. Comment allait-elle faire pour s'en dépétrer ? Elle l'ignorait... Car Cersei et Keira - elles venaient tout juste de se présenter -, plutôt bavardes, étaient bien décidées à ne pas la laisser partir...

« Jeune sirène, tu as l'air perdue ici. Joins-toi à nous, et tout ira bien. Refuse, et ton destin sera des plus funestes. »
« Oh mon Dieu Cersei ne raconte pas cela tu vas l'effrayer ! Ce qu'elle veut dire c'est que tu t'amuserais en notre compagnie, aller, reste avec nous... »
« En effet, c'est ce que je voulais dire. Reste, tu en as envie, nous le savons, ne te force pas à partir lorsque nous t'accueillons à bras ouverts. Joins-toi à nous jeune ondine... »


Les deux sirènes, vraisemblablement convaincantes, usaient de leur charme sur une des leurs pour la garder avec elles... Jenna eut beaucoup de mal à résister. Elle comprenait mieux maintenant les humains qui succombaient aux chants de ses semblables... Malheureusement, comment expliquer à ses deux sirène qu'elle était partie pour une quête ? Jamais ses deux jeunes femmes n'accepteraient, elles prendraient sûrement cela comme une trahison pure et simple... Alors Jenna eut une idée. Elle accepterai de se joindre à elles, mais devait trouver un endroit non loin d'ici pour élire domicile sous l'eau, de préférence au bord d'une île inconnue, afin de ne pas être dérangée par toute sortes de races terrestre. Les deux sirènes se méfièrent, Jenna n'allait pas les avoir comme ça... Cela serait bien plus difficile qu'elle ne le croyait. Seulement à son plus grand étonnement, l'une d'entre elles indiqua un chemin à la jeune ondine, en lui expliquant très vaguement ce qui l'attendait si elle ne revenait pas. Un trio maléfique... Quoi de mieux ? Jenna se mit en route, pensant avoir trompé ses semblables. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'elle était amenée à les revoir plus tôt qu'elle ne le pensait...

Suivant le chemin indiqué, elle arriva près de l'île plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. En effet approchant cette dernière, elle remarqua, depuis l'océan, qu'elle ne paraissait pas habitée... Mais elle devait allée voir de plus près, afin de retrouver la famille d'Elise... Une fois ses écailles disparurent pour laisser place à deux jambes blanches et fines, Jenna se mit à la recherche d'un indice qui pourrait la mettre sur la voie. Elle n'était pas très rassurée... Seule sur une île, sans vraiment savoir où elle était... De plus, ce mensonge à Cersei et Keira ne la rassura pas plus. Elle restait sur ses gardes. Et, la surprenant, sortit des arbres un homme, vêtu uniquement de branchages, les yeux vides, la démarches effrayante... Il ne s'approcha pas de Jenna, mais dans un discours lointain il s'exprima :

« Je sais pourquoi vous êtes ici, je sais ce que vous cherchez, ou plutôt, qui vous cherchez. Inutile d'aller plus loin, ils sont morts. Le bateau s'est bien enfoncé au fond de l'eau. Croyez-le ou non, votre quête est perdue. Une preuve n'est-ce pas ? C'est à cela que vous pensez ? Rentrez chez vous avec ceci, allez voir Elise, elle comprendra, donnez lui ce bijoux. Approchez mon enfant, approchez... Et méfiez-vous de ces deux mauvaises êtes, méfiez-vous, ne les sous-estimez... Bonne chance Jenna. Et ne marchez pas dessus surtout. »

Il disparut aussi vite qu'il était apparut. Jenna ne bougeait pas, comme clouée sur place. Le vieil homme lui avait tendu deux colliers. Mais... Son discours... Il savait comme elle se nommait, connaissait Elise, les deux sirène, mais pire encore, il connaissait l'origine de sa quête... Mais Jenna n'avait pas le temps de se poser toutes ces questions. En réalité, elle ne voulait pas se les poser, les réponses seraient bien trop effrayantes et incroyables. Scrutant les alentours, elle se retourna pour reprendre la mer. Mais alors qu'elle s'apprêtait à faire un pas, elle se stoppa. Devant ses pieds se trouvait... Un oeuf ? Ainsi elle se rappela : « Ne marchez pas dessus... ». Etait-ce ceci, l'objet ou la chose qu'avaient récupérée la famille d'Elise ? Jenna pensa que oui, et le prit ainsi avec elle. Mettant les deux collier à son cou pour prendre en main cet oeuf, elle se mit en route, et prit le chemin du retour, cherchant à comment annoncer à Elise la mort de son mari et de leur fils...

L'oeuf était lourd, mais Jenna se reposait de temps en temps en le posant sur le sable sous l'eau. Elle avait décidée de le donner à Elise, après tout, cet trouvaille sur revenait de droit... Alors que la route était calme et longue, la sirène croisa à nouveau de chemin de Cersei et Keira... Les deux l'avaient suivie jusqu'à l'île et se demandaient bien, en colère, pourquoi Jenna était-elle sortie de l'eau ? Sans voix, la sirène n'eut le temps de leur expliquer la situation, qu'elles étaient déjà parties à la surface à la vu d'un bateau, cherchant un bel à attirer dans leur piège... Quelle chance avait eut Jenna... Sans se bateau, elle n'était pas sortie d'affaire faces à ses deux sirènes, sournoises et maléfiques... Mais, profitant de la voix libre, elle nagea à toute vitesse à chemin inverse, essayant de rejoindre le rivage où se trouvait Elise. S'en même qu'elle s'en soit rendue compte, la nuit était tombée. Ses yeux lui permirent tout de même de voir un minimum sous l'eau. Arrivée enfin, après plus d'une journée de route, elle chercha Elise, qui n'avait pas bougée de place. Assise, elle attendait. Jenna s'approcha, et sans dire un mot, lui tendit, comme prévu, les deux colliers. Elise les ouvrit. Elle y trouva à l'intérieur une photo d'elle, au centre, entourée de deux ombres... Preuve de la mort d'un membre de sa famille depuis des générations et des générations. Sans ajouter quoi que ce soit, elle remercia Jenna.

Elise se leva. C'était comme si elle avait perdue la parole. Jenna ne savait que dire se son côté. Alors la jeune femme apercue l'oeuf dans ses bras, et son réfléchir elle dit :

« Beaucoup d’événements se sont passés depuis votre départ hier. Je ne peux vous les expliquer, mais une visite étrange et... Un homme étrange est venu me voir. Je vous remercie de fond du cœur d'avoir fait tout cela pour moi, mais vous devez absolument leur rapporter cet œuf, avant qu'elles ne se mettent vraiment en colère contre vous. Il ne contient rien d'humain... Jenna, retournez les voir. Encore merci, vous trouverez dans ce petit sac votre récompense. Adieu. »

Elise ne précisa pas à qui Jenna devait rapporter l'oeuf, mais cela était inutile, elle le savait. Cersai et Keira l'attendaient près de la surface de l'eau, scrutant les horizons afin de ne pas la rater. Rejoignant dans l'eau ces deux êtres effrayantes et puissantes, Jenna ne put s'empêcher d'avoir peur. Mais elle leur rendit l'oeuf tout simplement. Les deux ondine, froides et maléfiques le prirent et partirent, en jurant que la prochaine pas, Jenna ne reverrait pas le jour. Une boule au ventre, Jenna rentra chez elle, et mit quelques jours avant de retrouver ses esprits et jura de ne jamais retournée aussi loin sous l'océan...



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Ven 06 Sep 2013, 02:03

-A l’aventure compagnon je suis partie à l’horizon, j’en pouvais plus de rester chez moi, la suite vous le diraaaaa ♪ !

Et c’était une Yulenka toute guillerette d’avoir échappé à Yclipt qui chantonnait tandis qu’elle savourait sa liberté retrouvée. Et elle était tellement heureuse d’avoir pu fuir momentanément la forteresse -et surtout la chaîne de montagne que constituait son travail administratif- qu’elle en avait fait une chanson ! Finalement, ce n’était peut-être pas d’escapades dont elle avait besoin mais de vraies vacances ! Parce que là ça devenait tout de même inquiétant. Que diriez-vous si vous étiez amenés à croiser l’Impératrice des nuits entrain de chantonner sa joie quand à l’absence de travaux royaux ? Pas très crédible pour une souveraine qui se devait d’incarner la beauté fatale, le charisme et le mal et la cruauté dans une splendeur biblique. Et pourtant l’air frais sur son visage et l’absence de murs autour d’elle, cette sensation de liberté absolue lui donnait des ailes ! Et c’était d’un pas léger, presque aérien, qu’elle foulait le sable de la plage proche du rivage. Et cette étendue bleutée qui se perdait dans l’horizon…. Y avait-il seulement un autre spectacle plus approprié pour illustrer son sentiment de liberté ? Elle avait dire et rester digne en toute occasion, la vie de vagabonde lui manquait bien durement parfois. C’était peut-être un mode de vie ingrat sous bien des angles. Mais cette fierté d’aller seulement là où vos pas vous ont guidé, de n’accomplir que ce que vous avez désiré, de ne rien devoir à personne et d’être sans attache…. C’est si reposant. Une existence bien solitaire et égoïste cela dit, mais à présent elle savait que chaque mode de vie avait ses inconvénients. Aussi celui qu’elle avait actuellement lui plaisait également par bien des points. La sécurité d’un foyer le bonheur d’avoir de nouveau un entourage aimant, d’avoir de nouveau une famille…. La fierté de mener toute une nation vers la puissance et l’épanouissement ! Son travail pour unifier les siens avaient apporté de meilleurs résultats qu’elle ne l’aurait jamais espéré. Et elle espérait que cela allait se maintenir dans la durée. Elle pouvait être fière d’elle. Bien sûr cela n’était pas facile tout les jours et parfois c’était même assez dur. Mais elle menait une vie passionnante et riche. Et elle pouvait se vanter d’avoir réussi à braver les pires aléas du sort, et en toutes circonstances s’être reconstruite. Ce qui était assez grisant. Mais alors qu’elle était perdue dans le flot mouvementé de ses réflexions, un bruit attira son attention….

Des pleures…. De femme…. Encore ?! Décidément en ce moment la gente féminine semblait souffrir de bien des maux. Remontant à la source des sanglots, Yulenka découvrit une femme en larme qui scrutait l’horizon. Interloquée, la jeune Impératrice alla à son encontre et lui demanda les raisons d’un chagrin si profond. La pauvre femme éclata en une véritable crise de larmes, et lui expliqua son tourment. Ainsi, elle aurait perdu mari et fils dans une triste tragédie, un naufrage qui aurait eu lieu non loin d’ici. Mais ce qui intrigua la jeune vampire, c’est que son interlocutrice lui dit être absolument convaincue qu’ils étaient encore en vie ! Mais dans une situation critique…. Quelque chose les empêchait de revenir à elle. Curieuse affaire que tout cela. Yulenka observa à son tour l’horizon ne sachant pas trop quoi penser. Il n’y avait que peu de chance que les amours de sa vie soient encore en vie. Mais d’un autre côté, elle ne la comprenait que trop bien. Son père n’avait-il pas connu les mêmes tourments ? Et elle-même savait qu’elle aurait réagit pareille à sa place. Elle ne pouvait la laisser ainsi se morfondre et attendre désespérément une nouvelle qui ne viendrait pas d’elle-même. C’était décidé, elle allait l’aider. Après tout, cela n’allait pas lui prendre vingt ans non plus. Juste le temps d’aller en mer et de trouver au mieux les rescapés et au pire les dépouilles. Mais au moins, la jeune femme saurait, et elle pourrait ensuite avancer. Elle lui demanda son nom, et pour calmer ses pleurs et sa douleur, elle lui donna sa parole de faire quelque chose pour l’aider, lui demandant simplement en retour de retourner chez elle pour un peu se reposer. Pleurer des êtres aimés pouvait si facilement vous exténuer…. De son côté, la jeune vampire se mit à l’œuvre ! Pour commencer, il fallait enquêter ! Direction la population locale la plus proche ! Furetant de ci de là avec ses airs d’arbre en fleur, la jeune vampire à couettes bleus attirait la sympathie des gens de part ses airs joyeux et avenants. Et lorsqu’elle posait des questions en toute innocence, les gens lui répondaient sans vraiment se soucier à qui il parlait. Une petite demoiselle avec une frimousse d’ange pareille, pouvait-on seulement s’en méfier ? Et c’est ainsi qu’elle en apprit des choses ! Ainsi, elle finit par apprendre que les marins étaient partis en expédition pour trouver un puissant artefact magique. Rien qu’en apprenant cela la jeune Impératrice se doutait que la quête avait du mal tourné et qu’ils avaient dû s’attirer elle ne savait quelles représailles dans leur vaine tentative. Puis plus intéressant, elle apprit qu’il y avait au loin une petite île qui trônait fièrement au milieu des flots et qu’elle avait également fort mauvaise réputation. Et pour cause ! Deux horribles sirènes d’une cruauté sans pareille séviraient dans les alentours. Et dans la tête de Yulenka, ça commençait à faire son petit bonhomme de chemin.

Des marins naufragés disparus, à la recherche d’un artefact magique, des vieilles morues pas loin…. Au final cela lui parut bien évident. Elle poussa un soupir en secouant la tête. C’est pourtant pas dur, quand on est pas assez puissant et surtout quand on a aucune garantie de réussir, on se lance pas dans des épopées aussi risquées ! Les gens franchement…. Oui bon venant d’elle s’était le comble de l’ironie mais bon. Enfin, elle ne referait pas le monde. Par contre maintenant, les chances de survies des deux hommes avaient brutalement chuté. Ce qui la fit grimacer. Mais bon, elle devait au moins vérifier que c’était le cas, trouver les corps ou demander les restes aux sirènes….. Mais avant de faire quoique ce soit elle devait trouver le moyen de se rendre là-bas. Mais comment…. Direction le port pour voir si elle ne trouvait pas un navire qui partirait pour sa destination, ou du moins non loin, histoire de pouvoir profiter du voyage sur la mer pour chercher du regard des éventuels indices flottants sur l’eau. Hélas la mauvaise réputation de l’île la précédait, et jusqu’ici la jeune Impératrice ne trouvait aucun navire acceptant d’y faire cap ou du moins de rester non loin. Puis elle vit un navire dont l’équipage semblait faire profil bas, enfin il se faisait moins remarquer que les autres plutôt. Yulenka trouva cela curieux mais comme elle n’avait pas trouvé de navire, elle tenta sa chance là aussi. Le capitaine l’observa venir à lui fort surpris. Qu’est-ce ce petit bout de fleur de paradis venait faire sur son vieux rafiot ? Et lorsqu’elle lui dit la raison de sa venue il en resta scié. Qu’est-ce que cette petite perle bleue voulait aller faire dans un endroit aussi effroyable ? Yulenka le rassura lui disant que c’était juste pour vérifier qu’il n’y avait pas quelques survivants du dernier naufrage. Le capitaine lui répondit qu’il leur souhaitait d’être mort dans le drame et de ne pas s’être retrouvée en proie avec les deux vieilles sorcières des mers. Bon ça commençait à bien faire cette histoire. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’il refuserait lui aussi si elle lui demandait poliment de l’emmener. Aussi elle profita qu’ils soient seuls tout les deux pour user de son aliénation sur lui et l’hypnotiser ! Imaginez la tête de ses hommes lorsqu’il leur annonça qu’ils allaient se rendre sur ce qui était pour tous les marins du coin, ni plus ni moins que l’île du diable en personne ! Beaucoup commencèrent à contester mais le capitaine aboya que c’était un ordre, et c’est donc un équipage résigné qui se mit en mer.

Seconde surprise pour ces derniers, le petit bout de femme à cheveux bleus qui les accompagnait…. D’où sortait-elle ? Ils n’eurent jamais de réponse mais ils commencèrent à trouver toute cette histoire louche… Leur vieux loup de mer de capitaine se serait entiché d’une gamine ?! Cela commençait à jaser lorsqu’un des hommes s’empara d’une flûte et se mit à jouer une musique tout en lichant son rhum. Une musique étrange qui eut le mérite de rameuter les gars, qui riaient déjà connaissant visiblement la comptine marine. L’histoire de pirates mauves, dont le capitaine comme l’équipage étaient un peu trop porter sur le rhum et que cela leur valut un bien vilain tour….. C’est vrai que l’histoire était rigolote ! Mais après un certain temps les rires se turent et l’ambiance devint grave. Au loin l’île maudite émergée, inscrivant l’effroi dans l’âme des matelots. Yulenka restait égale à elle-même. Après avoir manqué de périr X fois avoir affronté des dragons furieux et des futurs apocalyptiques, la peur commençait à devenir quelque chose de relatif. Et puis surtout, si les deux poissons se montraient un peu trop collants, elle saurait tout à fait les faire griller sur place en brochette ! Barque à la mer, et après avoir ordonné au capitaine de l’attendre, elle finit sur la plage….. Les débris en tout genre et des résidus de feu de camp lui révélèrent que finalement les deux hommes étaient peut-être encore en vie….. Et des cris au loin lui confirmèrent qu’il serait judicieux de s’y précipiter si elle ne voulait pas qu’ils meurent sous son nez. Lorsqu’elle arriva elle vit deux hommes, un jeune et un vieux, poursuivit par deux Nagas….. Ouais naga sirène, y’avait du cousinage hein. Sauf que les deux sirènes s’apprêtaient à leur balancer elle ne savait quel sort mais certainement pas quelque chose de gentil. Ni une, ni deux, elle balança une bourrasque de vent digne des plus violents ouragans pour envoyer les deux nagas se calmer un peu plus loin. Les deux hommes observèrent stupéfait la jeune femme, tandis que le plus jeune tenait entre ses mains un calice qui empestait la magie noire à plein nez. Yulenka lui prit des mains et l’envoya au loin, rejoindre les deux sirènes. Les deux hommes allaient contester mais la demoiselle les coupa.


-Cette cochonnerie ne vaut pas tous les hommes qui sont morts pour elle…. Et Élise vous a suffisamment pleuré pour que vous puissiez perdre la vie comme deux idiots. Il est l’heure de rentrer dans votre foyer qui s’attriste de votre disparition

Et tandis qu’au loin les sirènes hurlaient leur colère, les trois fugitifs regagnèrent le bateau laissant les nagas avec leur amertume. Ce soir là au port, il eut un capitaine qui ne comprenait toujours pas pourquoi il avait fait une virée aussi risquée, des matelots qui s’enorgueillirent de leur exploit et une épouse et mère qui avait retrouvé avec émotion les deux hommes de sa vie. Et une Yulenka qui continuait sa vie.

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Lun 09 Sep 2013, 22:32



« Comment s'avouer la trahison ?
Nous ignorons si les personnes que nous apprécions nous pardonneront un jour pourtant, cela nous importe peu. Nous avons agis dans notre propre intérêt, l'égoïsme nous a gouverné. N'est-il pas humain de se privilégier ? »


La jeune sorcière admirait l'océan d'un regard nostalgique. Cet infini bleu lui rappelait de nombreux souvenirs et, la plume à la main, elle décida d'écrire à celle qu'elle avait déçu, celle qui lui avait donné sa confiance.



Cersei, Démon de nos eaux claires,
Mon amie, mon ennemie...


Je ne sais comment t'écrire après toutes les peines que j'ai pu te faire endurer seulement, je me devais de le faire. Cersei, tu me connais, je ne suis pas une personne bien et, tout comme les autres membres de ma race, je suis un être perfide qui ne pense qu'à sa petite personne. Oui, je suis un monstre pire que celui que tu penses tenir pour sœur car contrairement à Keira, ma loyauté ne se paie pas. Je choisis d'être fidèle ou non.

Ma belle sirène dois-je vraiment te rappeler comment s'est déroulé l'histoire qui t'a tant contrarié ?
Je sais très bien que cela va te mettre dans une colère sans nom seulement je me fais une joie de conter mon point de vue sur cette affaire.
Je me remémore encore les propos de cette magnifique femme dont les yeux étaient emplis de larmes : « Qu'ai-je donc fais pour mériter un tel châtiment ? Ils étaient toute ma vie... Mon enfant et mon époux, je ne sais ce qu'ils sont devenus... ». Sur la plage quasi déserte, les seuls promeneurs la croyaient folle et refusaient de lui adresser le moindre mot cependant, je ne pouvais me résoudre à la laisser dans son malheurs. Son visage d'ange affichait malgré elle sa détresse et la fatigue l'empêchait de marcher droit. Lorsqu'elle s'arrêtait, c'était dans le seul but d'observer les horizons, attendant le retours des deux hommes qui l'avaient quitté. Bien entendu, je savais. Je savais que cette personne était prête à tout pour savoir ce qu'il était advenu de sa famille. Ses yeux claires brillaient tant, plus que les tiens et, bien qu'ils ne soient pas vairons, ils m'ont pris en pitié.
Ma douce Cersei, dés lors que cette femme m'eut montré les lettres de son mari, elle m'implora. « Je vous en conjure, je vous offrirais tout ce qu'il vous plaira mais, ramenez les moi, vifs ou non. » Sa voix résonnait dans ma tête comme un écho infini. Faible et hésitante, elle n'était pourtant pas entrée dans l'oreille d'une sourde. Vois tu mon petit poisson, je ne passe jamais à côté de pareilles occasion et même si je savais que l'océan était ton terrain de jeu, j'ai accepté de l'aider. « Un bateau est tombé en ruines devant mes yeux alors que j'attendais leur retour, il était en feu. J'ai alors imaginé mon fils perdant la vie dans un incendie. Je ne peux m'y résoudre mademoiselle, j'en suis persuadée, ils se sont réfugiés sur une île, dans l'attente de secours.. »

Je n'ai, à vrai dire, pas hésité longtemps avant de venir à ta rencontre. Je te connais presque autant que ta sœur pourtant, elle, je la déteste sans doute autant que tu l'aimes. C'est pourquoi, je ne pensais rien craindre en te retrouvant mais, c'était sans compter sur la présence de Keira. Cette sirène aux allures de morte est le pire venin qui t'ai un jour touché. Sépare toi d'elle au plus vite ma belle, c'est un conseil. Cette femme est un véritable poison, une épine sous ton pied que tu ne parviens pas à arracher, une plaie qui ne guérit pas.
Je me suis donc rendue sur votre île, à l'aide d'une embarcation qu’Élise, la jeune femme en pleurs, m'avait conseillé de prendre. Le voyage fut long, très long si bien que Nîvem et moi nous ennuyèrent souvent. Mon loup, comme tu le sais m'accompagnait sous forme humaine et lisait tandis que je dessinais. Mon crayon se baladait ici et là sur le papier, dans le but de former l'image que j'avais en tête. Devine un peu ce qui est apparu sous mes doigts ? Ton visage Cersei, mélangé à celui de Keira car je savais que je vous verrais.
Nous ne regardions pas vraiment notre direction, nous nous laissions porter par les flots. Nous ne parlions pas. Sans doute trop anxieux pour le moindre mots, nous ne nous donnions que le toucher en guise de consolation. Devrais-je te décrire la sensation qui m'envahit à chaque fois qu'il me caresse ? Tu connais ce frisson qui t'envahissait dés lors que tu étais avec Kaleb, je le sais. J'ignore cependant si celui que tu as aimé t'a un jour regardé comme Nîvem m'observe. Ses yeux s'illuminent à chaque fois qu'ils croisent les miens et, ils ne parviennent à se décrocher de moi. J'ai parfois l'impression que tout l'océan s'est immiscé dans son regard afin de l'illuminer, ton océan et les beautés qui l'habitent...

Je n'étais pas vraiment prête à t'affronter lorsque j'ai mis les pieds sur l'île. J'avais déjà en tête les atrocités que j'allais te faire endurer et réfléchissais beaucoup : « Devrais-je le faire ? Mon profit vaut-il la perte d'une amie proche ? ». Ma chère Cersei, je m'en excuse mais, pour une fois, le loup avec lequel j'ai construit ma vie n'a fait que m'encourager. Pourquoi ? Je ne sais toujours pas. Nîvem est un être pur, un être bon qui n'a jamais souhaité le mal de quiconque. Parfois, je me dis que tes actes et les tueries que tu as provoqué sont les raisons de son acceptation de provoquer la souffrance pourtant, je ne suis pas mieux que toi. Combien de crimes avons-nous commis ensemble ? Je n'ose les compter. Nous avons tout d'abord été inconnues adeptes du mal puis, amies cruelles, sœurs de tortures pour finir en inconnues dévastées. N’oublie pas tout ce que nous avons accompli, tout ce qui nous lie. Tu ne m'en voudras sans doute pas toujours, l'éternité est trop longue pour ne rien oublier seulement, je ne peux me résoudre à te savoir contrariée. Ton petit minois risque de se rider bien trop vite si la colère te mine et, tu jalouserais mon visage figé dans la beauté de mes 22 ans. Ah, qu'il est bon de savoir que tu ne peux mourir mais peux vieillir ! Je me sens pour une fois plus puissante, en total contrôle. Quoi que tu fasses, tu finiras par m'accorder ton pardon, et je gagnerais alors, pourquoi faire durer cette mascarade ?

Tu connais la suite de l'histoire, je ne vais pas t'en faire un détail précis, surtout que Keira a du prendre énormément de plaisir à t'en faire le récit. Cette peste ne t'a sans doute jamais dit qu'elle avait lancé les hostilités...
J'ai très vite découvert les cadavres des marins que vous aviez laissé sur le sable blanc, à quelques mètres seulement du rivage. Bien entendu, un petit garçon s'y trouvait et, dans sa poche restait les lettres de sa mères. N'as tu pas honte Cersei ? Vous avez tué un enfant. Un enfant innocent, sans pouvoirs et surtout qui n'avait pas volé l'objet le plus précieux que tu ne possèdes : Le cœur de Kaleb cristallisé dans le diamant. Il n'était en rien responsable de ce qui t'a été dérobé.
D'ailleurs, je me pose encore la question, comment ont-ils pu trouver cet objet si cher à ton cœur ? Ne l'avais tu pas caché dans un lieu inaccessible ? Tu ne m'avais jamais dit où se trouvait cette cachette si merveilleuse mais, ne l'avais-tu pas confié à Keira ? Réfléchis un peu aux liens qui te lient à elle. Vous n'avez pas été élevées ensembles, vous ne vous connaissez que depuis peu. Certes vous vous appréciez et possédez le même mélange de sang qui coule dans vos veines mais, je te l'ai toujours dit : dés lors que tu lui tourneras le dos, elle y enfoncera le plus acéré des poignards.
J'ai eu, pour tout t'avouer, un haut le cœur en découvrant le corps sans vie de Daniel, le fils d’Élise. Elle m'en avait souvent parlé mais n'avait jamais prononcé son prénom avant que je lui annonce la mauvaise nouvelle.
Ma belle, c'est à ce moment là que ta sœur est sortie de l'eau, blanche comme l'écume, mourante. Je l'ai observé quelques instants avant de m'avancer vers elle, je me méfiais. Bien entendu, elle n'a pas attendu des heures avant de m'attaquer. Elle s'est jeté sur moi – bien qu'elle m'aie reconnu – puis m'a mordu à de nombreuses reprises. Quelle idiote ! Ne lui avais-tu jamais évoqué mon pouvoir de régénération instantanée ? Je souffrais mais guérissait toujours, ce qui la troublait. Elle ne prenait plus soin d'observer Nîvem qui se trouvait encore au loin. Tout naturellement, il s'est avancé et l'a distraite ; assez longtemps pour que je puisse riposter et la renvoyer dans les flots. J'avais la conviction qu'elle allait partir à ta recherche et, c'est ce qu'elle fit, c'est pourquoi je pris l'apparence de notre cher Kaleb.

Cersei, mon petit poisson, comment as-tu pu être aussi naïve ? Croyais tu réellement qu'il serait revenu de chez les morts pour tes beaux yeux ? Dois-je te rappeler que c'est nous qui lui avons arraché le cœur dans le but qu'il se taise ?
Cet homme t'a fait endurer les pires infamies. Certes, tu lui vouais un culte sans nom et l'aimais comme personne ne m'aimera jamais mais repense à ce qu'il en pensait, lui. Je t'ai connu indifférente, ni bonne ni mal et lui, t'a transformé en le monstre que tu es aujourd'hui. Comme le prouve ta sœur, les pulsions meurtrières et les envies de faire souffrir autrui sont héréditaires cependant, ce côté ne se serait jamais révélé sans Kaleb.
Ma douce, ma beauté, il a toujours profité de toi tout en se promenant, en faisant la coure à d'autres femmes – moi comprise – sans que tu ne réagisses. Pourquoi est-ce que, lorsqu'il a jeté son dévolu sur Keira, tu ne l'as pas accepté ? Peu importe, suite à ça, tu es devenue mon amie, nous l'avons tué et avons coupé la queue de ta sœur. Une punition à la hauteur de ta peine, une punition qui t'a permis d'acheter les grâces et les faveurs de Keira. Souviens toi de tout cela.
J'avoue ne pas comprendre ton comportement face à moi lorsque tu croyais que j'étais cet homme. Tu étais plus mielleuse que jamais, usant de ta petite voix que je n'avais entendu qu'une fois en sa présence puis, tu m'as laissé t'approcher, te toucher, te trahir et te reprendre ce que tu lui avais arraché. Ce cœur, mon ange vaut de l'or et, jamais, je dis bien jamais tu n'aurais du le garder.
Je me suis servie de toi et t'ai blessé, je le sais. Je t'ai trahi et, alors que Nîvem était reparti à l'aide de l'embarcation, je me suis dévoilée, t'ai poignardé, trois fois puis, j'ai crevé l'un des yeux de ta sœur. Actes de méchanceté pure et dure. J'avais besoin de me défouler, note le.
Je me suis alors éloignée.

Avant de partir, je t'ai observé. Du sang coulait de ton ventre abîmé par la lame que j'y avais enfoncé. De nombreuses larmes perlaient le long de mes joues, j'étais triste de te voir dans un tel état mais me suis vite consolée. Après tout, ne m'aurais-tu pas décapité en voyant ma forme naturelle ?
Je m'excuse Cersei, sache le. Je n'aurais peut-être pas du me déguiser en Kaleb mais, tu n'aurais pas toléré le fait que j'ai abîmé ta sœur et m'aurais tué sans même que je puisse m'exprimer si je ne l'avais pas fait. Mes propos étaient doux à ton encontre, pour mieux te faire plonger dans mon mensonge. Je t'ai, malgré moi, fait retomber dans l'amour que tu lui portais. Je t'ai redonné espoir avant de tout réduire à néant.

Ne réponds pas à cette lettre, car, tu serais ensuite déçue que je ne prenne pas soin de te réécrire. Je n'ai plus le temps pour ces balivernes. De toute façon tu n'en auras plus envie dés que tu auras lu ces lignes. Elles te dégoûteront et te donneront la nausée : Le sang avec lequel j'ai écris, devine à qui il appartient... Non, Kaleb n'est pas celui qui a fournis mon encre. En revanche, Keira... Sa dépouille repose à mes côtés en ce moment, la mer te la rendra sûrement.

Avec toute ma tendresse,
Naely

La jeune femme des Lunes observa le corps livide qui se tenait à quelques centimètres. Keira était encore en vie, faible, mais elle respirait toujours. Naely glissa la lettre au creux de sa main puis, elle admira une nouvelle fois l'océan.« Nous devons partir Naely, l'aube se lève. » - « Merci Opalia, je me devais juste de la contacter. » - « Je sais. »

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Mer 11 Sep 2013, 23:10


Le soleil se couchait déjà l'horizon pendant que quelques oiseaux retrouvaient dans une hâte presque immédiate les nids dont ils avaient détaché le regard attentif dans une recherche de nourriture aux alentours. Le sable fin s'étendant sur la rive, étincelant sous les rayons de soleil, frais et poussiéreux, s'immisçait parmi les orteils du jeune homme parcourant la plage dans la plénitude d'esprit la plus totale. Les effluves argentés s'échappant des courants massifs dans de constantes disputes, parvenaient à la surface et enchantaient la vue des passants. Les vagues dans un va-et-vient régulier effleuraient les orteils du jeune homme ne pouvant s'empêcher de frissonner à chaque contact direct avec l'eau glacée de l'océan. La brise saline agressant carrément les narines du jeune homme, celui-ci se vit réconforté par une autre présence. Des quelques roses cueillies non loin qu'il tenait fermement entre ses doigts frêles, s'échappait un parfum d'harmonie et d'une douceur extrême parvenant jusqu'aux narines sensibles du fauve marchant juste derrière le vampire.

Sa peau livide illuminée par les derniers cheveux de l'astre solaire prenait quelques nuances dorées, tel un véritable joyaux addictif auquel on ne peut que succomber. Laissant son index glisser sur quelques pics qui demeuraient intacts, défense nécessaire pour empêcher aux plus belles fleurs de n'être dérobées par les créatures les plus mesquines que sont les hommes, il se vit lâcher par méprise et par maladresse une bague inestimable dont il ne pourrait se séparer. Appelant alors son loup noir pour que celui-ci vienne l'aider dans ses recherches, ils ne prirent fort heureusement que quelques brefs instants avant de parvenir à trouver l'artefact si important aux yeux de Luka et duquel il ne supporterait pas de se séparer pour une simple erreur de sa part. Coiffant ses bouclettes bleutées imbibés du liquide transparent mais au goût assez poussé vers l'arrière maintenant que celles-ci s’incrustaient le long de sa frimousse blanche, il reprit la direction de la plage. Ses habits complètement trempés, un sourire des plus étranges éclata entre les deux amis qui depuis longtemps n'avaient pas prit le temps de profiter de la présence l'un de l'autre et qui avaient donc bien fait de se fier aux paroles du vieux fou, pour une fois pas désillusionnés de leur geste.

Cependant pour venir déranger l'atmosphère gaie et particulièrement affective qui entourait les deux protagonistes, des sanglots pour le moins déchirants parvinrent jusqu'à leurs oreilles assez sensibles, celui-ci semblant s'approcher de plus en plus des deux individus. Prenant une serviette dans le sac qu'il avait, pour une fois, laissé sur la rive pour pas risquer de le mouiller lui aussi, et essuyant les gouttes salées ruisselant sur sa chemise devenue et perlant le long des fines lignes de sa nuque, il attendait patiemment de voir l'entité se révéler d'elle-même. La vue qui s'offrit à eux cela dit, était beaucoup plus surprenante, une femme d'une jeune âge dont les larmes avaient transformé les yeux verdâtres et le visage en peine. Elle se dirigeait vers eux tout comme eux se dirigeaient vers elle, comme s'ils savaient qu'ils pouvaient trouver chez l'un ce que l'autre rechercher et vice versa.

Essayant de détailler le moins possibles des yeux leur jeune interlocutrice, habitude qu'il avait pris et ce avec n'importe quelle nouvelle rencontre mais un geste qui souvent n'était pas très apprécié pour un premier abord, il essaya plutôt de chasser ces démons liquides qui demeuraient sur sa frimousse pâle avec la serviette qu'il gardait autour du cou. Ce avant de sentir une force étrange s’agripper fortement à ce même tissu et empêcher le jeune homme de se détacher de se regard forgé dans la douleur et déchiré entre deux choix tout aussi insupportables. Calmant l'ardeur intense dans laquelle brûlaient ces deux orbes, les deux amis la conduisirent jusqu'à un recoin de la plage pour lui permettre de sa calmer et bien évidemment de s'exprimer avec plus de clarté. « Je m'excuse pour mon comportement pour le moins lamentable de tout à l'heure. Je me nomme Elise mais au fond qu'importe ce nom si mes deux êtres chers ne sont plus présents pour le prononcer ... »prononça-t-elle d'une voix étouffée, les yeux encore larmoyants, le souffle quelque peu dérangé aussi.

Elle reprit toute fois le plus calmement possible. « Je parcours ces plages à la recherche d'un vain espoir qui personne ne m'a jamais accordé jusque là ! Je doute fort en tirer un profit un jour mais je me dois de vous supplier, à vous aussi comme à tant d'autres de m'aider ! Mon mari ainsi que mon fils sont tous deux en mer au moment où je vous parle ! Ils sont partis pour ne jamais revenir, comme s'ils avaient signé leur arrêt de mort le jour où je les ai laissé traverser cette porte pour la dernière fois ! Je n'ai vu qu'un navire coulant au loin mais je suis sûre qu'ils ont du survivre au naufrage ! Je ne peux vivre sans m'assurer qu'ils sont vivants et les retrouver à mes côtés ... Même si nombreux sont ceux à me dire d'abandonner de telles charades et d'affronter la réalité ... Je vous donnerais les biens en ma possession, ce ne sont que des faibles prix pour retrouver ma famille, mais je vous en conjure ramenez-les moi !!  » Ce discours aussi touchant qu'empli d'émotions, ne laissa de toute évidence pas indifférents les deux hommes bien trop faibles face aux larmes des jeunes femmes inoffensives, cherchant dans l'immédiat la meilleure manière de trouver un remède à ce mal qui la ronge depuis l'intérieur.

Certes, comme leur avait indiqué Elise, nul besoin était d'interroger les villageois vu que personne ne semble partager son avis et la mort des marins voyageant à bord de ce bateau assurée à leurs yeux. Une recherche plus en profondeur était exigée ! Même si les débris s'étaient laissés emportés par les courants marins, il devrait bien rester sur les lieux des preuves de leur naufrage ou du chemin qu'ils auraient pu emprunter dans le but de survivre. Passant sous silence les efforts démesurés pour ramer dans une tout petite embarcation jusqu'aux lieux du ''crime'' pour les examiner et les parcourir au peigne fin, ils se purent bientôt suivre une piste d'apparence plutôt sérieuse et fondée. Mais hélas, ce conte macabre cachait bien innocemment plus qu'ils n'auraient pu imaginer dans les plus fausses illusions et les rêves les plus délirants, et ils s'apprêtaient à le découvrir de la pire manière qui soit.

La nuit étant tombée depuis déjà quelques heures quand les deux parvinrent à poser pied en terre ferme, l'astre lunaire les baignant de sa lumière avec vanité, ils ne perdirent plus une seule seconde et encore moins une sympathique invitation pour pénétrer dans la forêt imprégnée dans les ténèbres les plus assouvissements de malice et les plus sauvages. Parcourant assez facilement la végétation dense de la jungle dans toute sa splendeur, il vit rapidement un malaise indescriptible le submerger, une sensation constante comme si quelqu'un le regardait sans la moindre cupidité sans qu'il puisse détecter une réelle présence. Croyant tout d'abord à la pure hallucination, il ne put simplement pas renier l'éventualité quand le son de quelques branches brisées venant de derrière lui vint le trouver alors que son loup noir se trouvait juste devant. N'ayant cependant pas pu échapper directement à l'emprise puissant de l'adversaire sur lui, il sentit des fines aiguilles percuter son épaule et la traverser donc de part et d'autre pour venir se loger dans le tronc derrière lui.

Laissant s’échapper quelques râles de douleur, le vampire s'échoua au sol pendant que l'animal, d'un regard vif de haine regardait dans le direction d'où parvenaient les projectiles avant de prendre l'anatomie de son maître sur son dos et partir au pas de course. Les deux jeunes femmes, dont il n'avait pas pu identifier la race mais dont 'apparence extérieure restait bien gravée dans sa mémoire, ne purent les suivre et les deux arrivèrent à se réfugier dans une grotte à l'exact opposé de leur position d'origine. Marchant dans le noir, ils virent les effets des illusions se dissiper et la blessure, n'ayant jamais existé pour commencer, disparaître définitivement. Après les premières dizaines de mètres, ils se crurent à nouveau attaqués, n'eusse été la petite voix d'une jeune garçon, d'apparence plus âgée que le vampire cela dit, ils auraient certainement tenté une approche plutôt violente. « Êtes-vous les marins ayant accosté pas très loin d'ici et ayant naufragé ?  » Leurs uniformes en lambeaux semblaient être d'accord avec la supposition du jeune Luka mais il attendit tout de même l'approbation d'un des hommes pour poursuivre.

« Je viens au nom d'une dame Elise et je cherche sa famille ! Faites signe si vous êtes là ! » Deux gaillards, d'apparence la plus infortunée parmi tous les autres s'avancèrent mais un seul d'entre eux prit la parole. « Beaucoup d'entre nous ont perdu la vie dans ce naufrage ainsi que suite aux nombreuses attaques des sirènes dont nous regrettons avoir pris l'artefact ! Promettriez-vous de nous venir en aide ? » Celui-ci étant depuis le début son but et sa mission, il ne put qu'agréer avant de leur expliquer une petite idée qu'il avait eu en route et aucune autre qui ne saurait lui être plus agréable. Une stratégie pas forcément ingénieuse mais qu'il espérait à la hauteur pour leur permettre de suivre les tunnels qu'ils avaient quelque peu creusé et qui devraient maintenant les guider jusqu'à l'autre côté de la plage où se situation la barque, si leurs estimations s'avéraient exactes.

Déposant l'objet que les deux sirènes recherchent et pour lequel elles sont prêtes à les tuer, tous autant qu'ils sont le nombre de leurs victimes ne faisaient qu'augmenter de façon délirante, assez loin de la grotte pour s'assurer que celles-ci ne la remarquent pas, ils attendirent leur arrivée. Une jeune femme se dévoila lors à la lumière lunaire, Venom gardant une distance de sécurité assez importante entre eux et leurs opposantes. Une confrontation quelconque étant aucunement envisageable, il ne leur restait plus qu'à attendre le signal du début de la course poursuite qui risquait de ne pas être si facile qu'ils l'auraient cru. Voyant au loin quelques signes de fumée, ils se séparèrent, dans une allure affolée commencèrent à courir Luka vers la gauche tandis que Venom se dirigeait plutôt vers la droite. Utilisant à la fois son contrôle des ombres et son pouvoir de travers les objets quand celui-ci s'avérait nécessaire, le vampire parcourait la forêt dans une vitesse hallucinante qu'il n'aurait jamais pu atteindre autrement dans un terrain si irrégulier.

Le fauve n'éprouvant aucune difficulté considérable, sauf peut-être celle de garder la sirène intéressée et de ne pas la voir baisser les bras, s'inquiétait plutôt de ne pas voir à leur arrivée devant la barque le jeune homme à la chevelure étincelante. Cela va sans dire qu'il sentit un énorme soulagement en le voyant approcher si rapidement pour leur permettre de mettre les voiles sans attirer encore plus l'attention des jeunes femmes qui devaient les chercher sur toute l'étendue de l'île à cet instant précis. Prenant soin de les accompagner jusqu'à la cité et les deux hommes jusqu'à Elise, il ne resta cependant pas pour assister aux retrouvailles déchirantes et tout aussi émotives. Ils avaient quelques comptes à régler avec le vieux marchand qui les avait encore une fois, certainement pas la dernière d'ailleurs, piégé ...
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Sam 14 Sep 2013, 23:56

La mort n'est pas une solution.


Je regardais l'océan, paisible, si calme, bien trop calme. J'étais contente que la roche me surplombe, apportant à ma peau fragile une protection contre un soleil meurtrier. Aussi meurtrier que la brûlure dans ma gorge, que ce feu qui toujours, venait me rappeler que j'avais accepter la dépendance. Une dépendance à l'être qui me répugnait et me fasciner le plus. J'étais volontairement devenu dépendante du sang de Valkan Kin'Shakor, un homme qui non seulement était puissant, bien plus que moi, mais qui en prime représentait aux yeux de bien des gens, l'héritier d'un peuple maudit et craint. Les sorciers ayant bien entendu fais souffrir plus d'âme que n'importe quel autres races. Les zombies d'Orion avait laissé une trace vif et douloureuse dans mon esprit. Mais le plus douloureux, s'était sans doute l'Empereur Noir qui avait mis fin à mes jours en ce monde, du moins, en tant qu'Ombre. Je fermais les yeux, pour songer à mon bourreau, je savais ou il se tenait, du moins dans quel direction partir pour le retrouver, mais malgré la souffrance dans ma gorge, dans mes veines et surtout, la douleur de mes crocs, je n'avais nul envie de revoir Valkan, pas si tôt, pas tant que je n'avais pas acquis plus de puissance. Au lieu de ça, je me redressais et m'étirais, observant la plage, une main en visière pour apercevoir une jeune femme qui errer, visiblement aussi malheureuse que si le monde entier était contre elle.

Je sifflais Anty pour que ses ailes viennent me protéger de l'astre du jour. Il se posa, majestueux du haut de ses treize mètre, mais aussi, inquiétant et a cela s'ajoutait son poids, ses pattes s'enfonçant dans le sable à demi, prouvant une fois de plus que le danger qu'il pouvait représenter n'était certainement pas que fictif. Il s'avança pour me permettre de me placer dans son ombre imposante, je me glissais entre ses imposantes pattes avant, m'avançant vers la jeune femme. cette dernière nous entendit arriver sans mal, se retournant pour sursauter face à cette imposante créature qu'était Anty le dragon noir, mon fidèle compagnon qui la dominait aussi facilement qu'un grizzly domine une souri. Je souriais en m'avançant vers elle, usant de ma capacité a avoir une belle voix pour la rassurer quant à notre présence nullement dangereuse pour elle en cet instant, d'une part parce que je m'étais nourrit et d'autre part, parce que le sang que je voulais n'était pas le sien.

- Bonjour. N'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Je vous est observer et il ma semblé que vous cherchiez quelque chose au large or étant curieuse...

Je n'ajoutais pas que s'était surtout son apparente détresse qui m'avais conduit à venir la voir. Fort heureusement elle semblait se détendre un peu et lorsque Jellal quitta le dos du dragon pour se poser prêt de moi et la présence de Ace dans ses bras du rajouter un peu de normalité. Je prenais mon bébé dans les bras avant de sourire de nouveau a la jeune femme. Elle sembla hésiter un moment et soudainement elle prit parole, parlant à une telle vitesse qu'il me fallut plusieurs secondes avant de comprendre le sujet de son inquiétude.

- Je me nomme Elise, j'ai besoin de votre aide. mon mari et mon fils sont partis en mers et n'en sont toujours pas revenus. toutes les autres me disent d'abandonner mais je veux savoir ce qui leurs est arriver et je veux croire qu'ils sont toujours en vie. tenez, regardez ses lettres, mon mari et les autres marins avaient trouvés quelques choses. Je ... aider moi, je vous en conjure.

Je prenais les lettres d'une main fébrile, elle avaient les larmes aux yeux mais déjà son regard me fuyait pour revenir vers l'océan, inlassablement. Je m'agenouillais soigneusement pour garder mon petit Ace, mon petit prince contre moi, imaginant peu à peu à la place de cette mère en détresse, imaginant mes enfants et mon humain loin, si loin que je ne pouvais savoir ou ils étaient ni si ils allaient bien. D'ailleurs en songeant à ça je songeais a Ashley et aussitôt, l'intuition lié à la mémoire du sang me révéla ou aller pour retrouver ma petite princesse. Je secouais la tête faiblement avant de demander a Jellal de reprendre Ace. Sethos apparu subitement sur mon épaule, avec, sur sa tête, la petite luciole parfois agaçante qui m'accompagnait. Je souriais faiblement, lisant en diagonal les lettre de cette pauvre Elise jusqu'à trouvé le passage ou son mari parlait de ce fabuleux trésors. malheureusement l'homme restait que trop discret sur ce dernier et je n'apprenais guère grand chose. Je me relevais avant de tendre les lettres à cette femme en détresse, répliquant d'une voix douce.

- Je vais y aller.
- Vous ... vous allez m'aider ?
- oui.
- Merci, je vous récompenserez, je vous le jure, ramenez moi seulement mes hommes ... ou a défaut, une réponse...

Je lui souriais bien faiblement avant de revenir vers Jellal, caressant doucement la joue de mon fils avant de demander à l'ange de veillait sur ce dernier, néanmoins ils venaient avec moi, je ne voulais aller me perdre en mer sans eux. Je m'éloignais donc vers le port, ne parvenant à obtenir d'un vieil homme qu'un bateau tout aussi vieux, bien entretenue à l'extérieur néanmoins, au moins nous ne saurions sur une épave flottante par on ne sais quel miracle. J'entrais dans la cabine, demandant à Anty de nous survoler autant que possible et par chance, le dragon était assez endurant pour tenir bon. Elise arriva rapidement, ajoutant une chose sur une île, je la remerciais avant de lui promettre de revenir. Les mains les moins vides possibles. La cabine me protéger du soleil et alors que Jellal veillait sur le cap, dehors, je gardais pour ma part Ace prêt de moi jusqu'à ce que Sethos surgissent, affolés à l'intérieur.

- Neith ! C'est horrible, une femme qui flottait ! Jelall a cru qu'elle été morte et ... elle ... elle la attraper en entrainer dans l'eau !

Je déposais Ace dans son couffin avant de siffler. Loin au dessus, le mugissement d'Anty me fit comprendre qu'il était prêt à veiller sur la petite embarcation, d'un signe j'ordonnais a Sethos de veiller sur mon enfant avant d'enfiler à toute hâte mon manteau, pauvre vêtement de tissus noir épais qui me protéger du soleil. Sur le pont se tenait une femme bien en chair qui me souriait, mais je cherchais mon camarade ange du regard. Ce dernier surgit soudain, se débattant contre un ennemi qui m'était invisible. La femme à bord pris alors parole d'une voix envoutante et sensuelle et surtout, d'une voix qui trahissait à mes oreilles le danger, et la vue de Jellal se noyant n'arrangeant rien.

- Allons douce créature, pourquoi ce regard si enragé ? C'est toi et tes amis marins qui ont cherchés nôtre colère, pas le contraire alors pourquoi tes beaux yeux sont ils si plein de hargne ?
- C'est ça ... maintenant, ferme là !

En d'autre circonstance je me serais laisser attendrir par cette douce créature, mais là je jouais à autre chose. une bulle de sable que je crée entoura soudainement Jellal qui d'un coup, se retrouva piéger dans une sphère en verre. Anty longea et attrapa cette dernière qui vola en éclat dès lors qu'il la lâcha sur la proue. Je soupirais avant de darder mon regard sur la sirène, une autre l'avaient rejointe, tous deux me donner l'impression d'être un bourreau avec elle, aussi, je me forçais à me montrer plus aimable mais aussi insensible que possible, songeant au feu dans mes veines du au manque qu'avait crée ma dépendance au sang de l'Empereur Noir actuel.

- Je ne suis venue là que pour retrouver un homme et son fils. Maintenant je préfèrerais que vous me laissiez mener mes recherches et je vous ignorerez en retour comme il se doit.
- Oh voyons, qu'on te laisse toi, ton ange et ce petit bébé qui se terre dans la cabine de ce vieux bateau ? Tu rêve donc alors que tu es comme les autres, une petite voleuse qui hurlera sous nos doigts.

Je soupirais de lassitude avant de siffler, Anty gronda, la haut dans le ciel et descendit jusqu'à frôler les flots un peu plus loin. J'attrapais mon fouet pour frapper un sac alors qu'il s'envolait pour passer au dessus de nous. J'attrapais le sac avant de l'ouvrir, poussant un sifflement bref que mes compagnons connaissait. L'espace suivant, j'ouvrais une boite à la mélodie cruelle pour ceux qui l'entendait puisqu'elle briser leur esprits. Les deux femmes plongèrent aussitôt, le visage trahissant leur colère, mais moi je regardais autre chose, une île, plus loin. Lorsque la petite embarcation fut sur le sable fin de la plage de cette petite île, je quittais mon navire, demandant a Anty de le surveiller alors qu'avec Jellal, Ace et Sethos, je m'aventurais sur cette dernière, n'y trouvant que des corps de marin torturés, ensanglanter et putréfié pour certain. Une île ou l'enfer aurait pu avoir sa place, loin de la sympathique île de Mibu.

Je visitais cet endroit ou la mort semblait partout présente, comme un défi pour moi qui ne voulait d'elle qu'une chose, lui prouver que l’immortalité pouvait la défié. S'était folie je le savais, mais cette île me confortais dans cette idée absurde. Je sursautais soudain en voyant un petit corps décharner accrocher au corps d'un homme mort. un enfant et sans doute, son père, les deux êtres qu'Elise devait certainement chercher. J'approchais avec prudence pour découvrir un homme mort dans des souffrances certainement atroce. L'enfant lui vivait encore, faible et sa respiration sifflante n'aidant pas. Doucement, je posais une main sur son épaule, n'obtenant qu'un regard effrayer de sa part alors que je le forçais à quitter le cadavre, le serrant contre moi. Pour quitter cet endroit et peut-être, lui apporter autre chose que la mort. Je souriais en voyant Anty allongé sur la plage, grimpant dans le bateau sans un mot pour allonger l'enfant sur le lit de fortune de ce dernier. Je laissais Jellal guider de nouveau le navire, retirant des doigts du petits garçon un objet qui visiblement, avaient passés beaucoup de temps enterrer. Je sortais de nouveau sur le pont, les deux femmes étaient plus loin, leur regards avide et dangereux me toisant alors que, m'approchant du bord, je tendais l'objet au dessus des flots, apercevant une lueur d'avidité dans leurs regards, je lâchais l'objet, le leur rendant. j'avais compris une chose, la mort n'est pas forcément une solution, parfois, la réflexion suffisait.

De retour sur le continent, Elise reconnu son fils aussitôt, le serrant dans ses bras et pleurant à chaude larme tout en me remerciant un nombre incalculable de fois. Le garçon semblait avoir reprit de la vigueur maintenant que sa mère était là. Cette dernière finit par placer son collier dans ma main, avant de disparaître de ma vie. Je ne savais si j'avais fait le bon choix, mais j'avais choisis de ne pas laisser la mort guider mes actes et ça me semblait être une victoire sur elle largement suffisante. Deux sirènes avaient retrouvés leurs bien et cette mère avait retrouvé son fils, me permettant de retrouver la douceur de vivre avec le mien, petit bébé qui braillait en attendant de retrouver mes bras pourtant si froid.
HRP:
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Ven 20 Sep 2013, 02:27



Une Exploration Morbide


Merci, merci du fond du cœur, vous êtes un homme bon, et les cieux sauront vous récompenser comme il se doit! Et voilà, une fois encore j'avais réussi à me faire avoir et Amen en était furieux. Comment? Vous ne comprenez pas tout? Alors laissez moi vous expliquer et reprendre depuis le début …

J'avais enfin réussi a passer une sorte de contrat avec mes autres moi, ils acceptaient de me laisser vivre un instant comme un homme normal, comme le sorcier que j'aurais du être si Amen n'avait jamais fait son apparition, et je comptais bien en profiter pour voir du pays comme on dit. Je voulais pouvoir voir de mes propres yeux tout ce qui pouvait en valoir la peine. Et c'était pour cela que je m'étais décidé pour me diriger vers l'océan. Je me disais qu'un tel lieu, qu'une telle immensité devait forcément faire vibrer un petit quelque chose dans le cœur des hommes, et je voulais connaître cet sensation. Voilà le pourquoi j'étais ici, et voilà le point de départ de toute cette histoire.

Alors que je me trouvais la, seul face cette masse impressionnante, seul face à cette force de la nature, les pieds jouant avec les grains de sable, j'entendis comme des sanglots, me faisant alors revenir sur terre. Me tournant alors vers cet étrange bruit que je ne pensais entendre dans un tel lieu, je vis une demoiselle aussi belle et fragile que pouvait l'être une princesse. C'est alors qu'une idée saugrenue fit son apparition dans mon esprit. Et si pour une fois, j'essayais de montrer ma part d'humanité pour aller voir cette femme et essayer de la réconforter? Qu'est ce que ça pouvait me couter de faire cette expérience, en sachant que je ne comptais pas la refaire dans le futur? Une bonne action perdue dans une existence entière dévouée au mal le plus absolu ne pouvait changer mon l'essence même de mon âme.

Je m'étais donc rapproché d'elle, essayant de me montrer prévenant et attentionné, lui faisant mon sourire si ravageur auprès des femmes pour gagner sa confiance. Elle avait les yeux gonflés et rougit par un chagrin de grande importance vu son état. Je lui demandai donc ce qu'elle avait et si par le plus grand des hasards je pouvais lui être d'un secours quelconque. Quelle erreur de ma part! Si Amen ou pire encore Invisus avaient entendu ça, ils auraient été capable de m'étrangler quitte a en perdre la vie. Car en effet, il n'en fallait pas plus à cette demoiselle pour qu'elle se mette a déballer tous ses soucis. Elle m'expliqua alors que son fils et son mari étaient, tous deux des marins qui auraient du revenir sur la terre depuis trois jours déjà. Elle était la comme prévu, les attendant qu'ils la rejoignent. Un seul bateau avait alors fait son apparition, un navire en feu, qui sombrait dans les profondeurs insondable de l'océan. Aucun survivants n'avait été vu, et Elise, la demoiselle en détresse, craignait que ses deux hommes ne fussent membres de l'équipage. Non, elle refusait de penser à cette éventualité, préférant de loin croire à une fable, prétendant qu'ils étaient prisonniers quelque part, sur une île perdue au large. Elle me demanda alors de prouver ses dires et d'aller, par je ne sais quel moyen, retrouver son mari et son fils. Que pouvais-je dire d'autre que oui. Même sorcier, je ne pouvais laisser une si belle femme dans une telle tristesse. Et c'était pour cela qu'elle me remercia, m disant que les cieux me récompenseraient. Si seulement elle avait une idée de ce que j'en pensais, la pauvre, elle en serait choquée. Enfin toujours est il que je devais maintenant partir en quête d'une barque ou tout autre chose qui me permettrait de naviguer sur les mers, pour partir à la recherche de deux hommes qui, en toute vraisemblance, devaient avoir rejoint l'estomac d'une multitude d'animaux …

Je me mis donc à la recherche d'une personne capable de me mener à l'endroit du naufrage, qui, d'après Elise, devait ensuite me permettre de rejoindre l'île, mais étrangement, tous les marins que je croisai donnaient l'impression de se pétrifier sur place quand je leur apprenais le lieu de ma destination. Un seul accepta de me prêter sa barque, ou du moins, pour reprendre ses mots, de me la céder pour la bonne cause. D'après ces dires j'avais peu de chance de m'en sortir vivant, rien de mieux pour commencer une « mission » en toute quiétude … Il me montra alors le cap que je devais suivre, et me laissa en plan sans demander son reste. N'ayant aucune raison de douter de lui, je montai dans l'embarcation et me mis a suivre le chemin qu'il m'avait indiqué …

Aussi étonnamment qu'imprévisible, le voyage se passa sans encombre ni mauvaise rencontre. Bien évidement, une fois sur le lieu même du naufrage, je pus voir un nombre incalculable de débris, seuls vestiges du navire qui avait disparut dans les flots tumultueux. J'étais la, perdu au milieu de l'océan quand je pus apercevoir l'île dont m'avait parlé Elise. Était-ce une simple coïncidence, ou Elise avait elle raison de croire que son fils et son mari étaient encore en vie? Je n'osais y croire, cela paraissait tellement improbable. Mais je lui avais promis des réponses, je ne pouvais pas, malgré ce que je pouvais penser, rebrousser chemin maintenant. Après un instant de réflexion, je mis cap sur cette terre au milieu de l'océan …

Enfin, oui enfin je retrouvais le plancher des vaches. Enfin je n'avais plus à me sentir balloter de droite à gauche par la houle agité, et mon estomac qui commençait à vouloir s'exprimer, se calma enfin. Mais, alors que je venais à peine de poser pieds à terre, je vis un homme sortir du bois qui se trouvais a quelques mètre de l'endroit où je me trouvais, pour se diriger vers moi en courant. Il semblait complètement paniqué, sur le point de faire une crise d'hystérie. Non, ne pénétrez pas ici, repartez et emmenez moi avec vous me dit il alors, hors d'haleine. Il semblait prêt a tout pour quitter cette île mais je ne pouvais accéder à sa demande, pas maintenant, alors que j'étais enfin sur le point de trouver les réponses que souhaitait avoir la jeune femme sur le continent. Ne voulant pas perdre plus de temps, et faisant preuve d'impatience devant cet homme qui ne semblait vouloir me permettre de faire mes recherches, je lui assénai un coup rapide derrière la nuque. Il tomba alors dans l'inconscience. J'en profitai pour le déposer nonchalamment dans la barque, et je m'enfonçai plus en avant dans la forêt de l'île. 1108

Il ne me fallut guère de temps pour tomber sur ma première découverte macabre, surement un homme qui avait réussi a atteindre le rivage. Ce que je ne pouvais cependant expliquer, c'était le trou béant dans son abdomen. Un animal? Non cela ne n'y ressemblait pas. Alors quoi ou plutôt qui? C'est alors que j'entendis des voix venant d'un petit peu plus loin. M'approchant, je vis alors quatre hommes autour d'un feu de camps en piteux état, affamés, et couverts de sang. Je pus voir dans leurs yeux la joie puis une peur insondable quand ils prirent conscience que je n'étais pas la personne qu'ils s'attendaient a voir. Ne vous approchez pas si vous voulez vivre? Qui êtes vous et que nous voulez vous? Mes petits, vu votre état je ne risque pas grand chose. Qui je suis ne vous regarde pas. Quant à la raison de ma présence ici … elle est simple. Je suis à la recherche d'un mari et d'un fils. Une jeune femme pleure leur disparition sur la terre, et m'a demandé de trouver des réponses! Le nom de cette femme? Élise Mais … C'est ma femme! Ainsi donc je venais de trouver l'une des deux personnes que je recherchais. Il semblait que cette Élise avait raison de garder espoir. Voulant comprendre ce qu'il leur était arrivé, je demandai à cette homme quelques explications. Il m'apprit alors que l'équipage avait trouvé un objet d'une grande valeur et que, mu par leur arrogance et l'appât du gains, ils l'avaient dérobé sans même savoir ce que c'était, ni à qui il appartenait. Et qu'alors ils étaient sur le chemin du retour, ils s'étaient fait attaquer par deux sirènes sanguinaires et sans remords. Elles avaient déjà décimé plus de la moitié des hommes présents lors de ce vol, et ils ne restaient plus qu'eux cinq.

Il rajouta alors qu'il s'inquiétait, son fils était lui aussi en vie, mais, alors qu'il devait aller voir si des navires étaient prêt de l'île, il n'était pas revenu. Souriant je le rassurai, lui apprenant qu'il était inconscient dans ma propre embarcation. Suite à mes propos, les hommes se mirent à crier de joie, dans l'espoir de s'en sortir vivant. Cependant j'avais une mauvaise nouvelle à leur apprendre car pendant qu'ils me racontaient leur histoire, une idée, un stratagème m'était venu à l'esprit pour nous en sortir. Mais malheureusement, mon plan prenait en compte un sacrifice et il me fallait le leur dire.

Écoutez moi avant de vous réjouir. Vous avez dérobé un objet qui ne vous appartenez pas. Je ne vous juge pas mais vous devez surement savoir que ces deux sirènes qui ont juré votre mort ne vous laisseront pas partir comme cela, ça serait bien trop facile. J'ai un plan cependant ... Je ne savais comment leur dire mais je ne voyais pas comment faire pour sauver le plus d'hommes possible. Soupirant un bon coup, je repris. Cependant mon plan implique un sacrifice. D'après leur visage je compris qu'ils avaient saisi ou je souhaitais en venir. Et alors que je pensais devoir choisir moi même un volontaire, un des hommes, assez âgé, s'avança pour prendre la parole. Ecoutez, personne ne m'attends sur la terre, j'ai déjà vécu ma vie, et si en mourant je peux tous vous sauver j'en serais des plus heureux. Partez mes amis, suivez cet homme venu pour notre salut, et surtout ne vous retournez sous aucun prétexte Et sans laisser le temps qu'on lui réponde cet homme prit l'objet qu'ils avaient dérobés et parti s'enfoncer plus encore dans la forêt. Sans perdre un instant, les survivants et moi même, nous nous dirigeâmes vers le lieu ou j'avais laissé le fils d'Élise. Une fois arrivé à l'embarcation, nous entendîmes un cri atroce, signifiant que les sirènes avaient rattrapé l'homme et récupéré leur précieux objet. Et c'est sans un mot que nous partîmes rejoindre la terre ferme, sur le continent ...

Une fois arrivé sur place, la jeune femme, en larme se jeta dans les bras de son mari et de son fils qui avait repris conscience. Un seul regard emplit de joie et de reconnaissance me suffirent comme remerciement. Les laissant alors la ou ils étaient, je m'éloignai d'eux pour reprendre ma vie ...



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Mar 24 Sep 2013, 16:41


« Ce n'est pas possible. Ce n'est pas vrai. Ça ne peut pas être vrai. Je ne veux pas. Ils ne peuvent pas m'abandonner comme ça. Ne m'abandonnez pas. Revenez.» Une douce jeune femme aux longs cheveux blonds errait sur la plage abandonnée. Âme en peine, sur ses traits tirés par l'épuisement et aux tréfonds de ses yeux rouges d'avoir trop pleuré, on lisait la détresse, la peur, et une volonté de fer malgré la démence apparente. En quelque sorte, elle avait la foi. Elle croyait en les Dieux et dans les hommes de sa vie. Les mains tremblantes, elle remuait le sable humide que les vagues et l'écume venaient lécher en contemplant l'horizon aussi sombre que devait l'être son cœur embrumé par la peine. Ses vêtements étaient usés par les intempéries, et ses cheveux emmêlés. Elle offrait un spectacle bien triste, la morbide représentation de toute la colère et les tourments d'une femme qui ne voulait croire en la disparition de son époux et son fils bien-aimé. « Il faudrait que quelqu'un fasse quelque chose.» souffla une femme à une autre tandis qu'elles observaient la pauvre créature de loin. « On a bien essayé, mais elle ne veut rien entendre, elle ne veut pas se rendre à l'évidence. La pauvre enfant doit pourtant faire son deuil. C'est horrible, mais 'est ainsi. Si elle continue et s'acharne dans cette voie, tout ce qu'elle va gagner, c'est une pneumonie, ou bien pire encore.» Toutes les femmes hochèrent la tête, compatissantes. Mais aucune ne daignait prendre un peu de son temps pour aller parler réellement avec la demoiselle. Elles préféraient discuter de son cas comme de véritables commères plutôt que de faire quelque chose pour elle. Et ça, c'était vraiment pitoyable et répugnant. « Oh ? Mais qui est-ce ?» s'étonna une voix en pointant du doigt la silhouette qui se détachait de l'ombre pour se rapprocher de la femme éplorée. « Je ne sais pas. Une chose est sûre, elle n'est pas d'ici. On l'aurait déjà remarqué.» - « Nous où un de nos maris.» ajouta une autre dans un rire. Et elles continuèrent à piailler sans se préoccuper de la pauvre demoiselle en détresse qui pleurait des êtres qu'elle ne voulait envisager comme décédés.

Lily-Lune, pieds nus, longeait le rivage en contemplant ces horribles femmes discuter de la pauvre jeune femme comme s'il s'agissait d'une enfant capricieuse qui faisait une énième comédie. Son visage de poupée n'exprimait pas l'ombre d'un sentiment. Ses traits étaient lisses. Ses lèvres rouges comme le sang ne daignaient frémir d'un sourire ou même d'une moue dégoûtée. Elle se contentait d'aller vers la jeune femme qui ne la voyait même pas, tant elle pleurait en scrutant les flots. Les vents marins s'engouffraient dans les habits raffinés et élégants de la Vénus. La robe soulignait sa délicieuse silhouette. Si elle ne respirait pas foncièrement la richesse, elle dégageait une prestance sans égal qui firent baisser les yeux à ces mégères insupportables. Doucement, Lily se baissa pour poser sa main, délicate plume blanche, sur l'épaule de la jeune femme. Elle sursauta, tournant frénétiquement la tête pour planter son regard épuisé dans celui de la jeune inconnue qui lui faisait face. « Qui êtes-vous ?» - « Là n'est pas la question. Que vous arrive-t-il ? Puis-je faire quelque chose pour vous ?» - « Je...» Elle secoua la tête. « Vous voyez quelque chose au loin ?» Surprise, Lily-Lune laissa son regard vagabonder sur la surface de l'eau à la recherche d'un détail. Au loin, elle vit les décombres calcinés d'un navire en train de couler. Le pont et le mât brûlait encore. « Oui. » - « C'était le bâtiment sur lequel se trouvait mon mari et notre enfant. Ils sont tous deux marins.» - « Oh ...» C'était ce qu'elle craignait. « Non, ne prenez pas cette expression là. Ils ne sont pas morts. Je suis sûre, je le sais. Ils devaient rentrer il y a peu, après une très longue expédition en mer. Les autres femmes disent que ces choses-là arrivent, qu'il faut se faire une raison. Elles vont pleurer leur disparus quelques jours avant de refaire leur vie et recommencer leur petite mascarade. Ils sont en vie. Quelque part. Je le sais. Mais captifs. Regardez.» Elle sortit de ses poches des vieux morceaux de parchemin usé où étaient griffonnées quelques lignes. « Ce sont les lettres que m'envoyait mon époux durant notre séparation. Il me dit que lui et son équipage avaient trouvé quelque chose. Quelque chose d'exceptionnel. Regardez ce qu'il m'écrit. Je pense qu'ils l'avaient dérobé.» Lily-Lune prit délicatement entre ses longs doigts pâles les lettres et les parcourut rapidement des yeux. « Je vois. Vous vous appelez ?» - « Elise...» souffla-t-elle en reniflant. « Je suis Lily-Lune. Ne vous inquiétez pas. Je vais tâcher de me renseigner pour vous.» Un éclat de vie se ravive au fin fond de ses yeux clairs. « Réellement ? Je vous offrirais ...» - « Rien du tout. Je ne vous aide pas pour ce genre de choses. Attendez mon retour, allez vous reposer.» - « Je vous attendrais. Ici-même.»

Raisonner Élise était une véritable perte de temps. Et au bout de quelques minutes de dialogue, Lily-Lune abandonna. La pauvre jeune femme n'était pas prête à quitter le rivage des yeux. Comme sage, elle observa Lily-Lune s'éloigner. La jeune Orine se demandait dans quel genre d'histoires elle pouvait bien s'embarquer. Mais les peines de cette femme la touchaient. Elle comprenait qu'Elise ne puisse se résoudre à enterrer son mari et son enfant. Elle croyait dur comme fer à leur survie. Lily-Lune comptait bien ramener ces êtres chers à son cœur, ou à défaut, la preuve formelle de leur disparition éternelle. Elle se devait d'aller sur la petite île, non loin du lieu du naufrage. Mais comment s'y rendre ? La Vénus ne m'y guère longtemps à trouver une solution. Un homme, très certainement un pêcheur, débarrassait des caisses dans une petite cabane. La jeune femme alla à sa rencontre et lui proposa un marché. Il accepta sans broncher et mena la demoiselle sur la petite île. Nerveux, Lily-Lune dût user de toute sa persuasion  pour qu'il daigne rester sur le rivage de l'île jusqu'à son retour. Les parages semblaient inhabités. Contrées sauvages et hostiles, la végétation était abondante et on jurait entendre ou voir des bêtes improbables. Pourtant, Lily-Lune savait qu'elle n'était pas la première à foulée le sabre claire et chaud de la plage. Des empreintes de pas en pagaille la souillaient. Des barques jonchaient les rochers non loin. Des marins avaient dû survivre au naufrage et étaient venue se réfugier en ces lieux. Mais à en juger par les traces de sang, tout ne s'était pas foncièrement bien passé. De son regard perçant, Lily-Lune scruta la jungle tropicale. Des ombres filaient. Un léger frisson parcourut le dos de la jeune femme, qui pourtant, commença à avancer. Il était grand temps de débuter les recherches.

« Mais vous êtes complètement folle !» souffla un homme barbu aux cheveux sombre et à la voix raillée. Il avait saisis avec une certaine violence le bras de Lily-Lune pour la tirer fermement vers le sol. Surprise, elle étouffa un petit cri, contemplant de ses grands yeux étonnés le vieux marin aux traits marqués. « Que faits-vous en ces lieux maudits ? On tente par tout moyens de s'enfuir, et voilà qu'une dame comme vous arrive.» - « Vous faites partie de l'équipage dont le retour était prévu il y a peu ?» - « Oui ma Dame. Je suis le Capitaine.» - « Que se passe-t-il ici ? Qu'avez-vous fait ?» Il passa une main dans sa tignasse désordonné, gêné. « Mes gars et moi, on a trouvé un sacré trésor. On se croyait dans une grande aventure comme dans les histoires pour gosses, de marins chanceux. On a décidé de le garder et de le ramener pour amasser une jolie somme mais ...» - « Je suppose que les propriétaires légitimes ce sont manifestés.» - « Oh oui ... Mais ces filles... Elles sont tarées. Elles ont tué la moitié de mes hommes et couler mon bâtiment.» Sa voix se brisa. « Qui sont-elles ?» - « Deux sœurs. Des Sirènes.» Lily-Lune prit quelques instant pour réfléchir avant de demander : « Je suis tout particulièrement à la recherche de deux hommes. Un père et son fils.» - « Il y en a plusieurs dans mon équipage ma petite dame.» - « Le mari d'une certaine Élise, est-ce que ça vous parle ?» Son visage s'illumina. « Ah ouais. Les Candelas.» - « Sont-ils encore en vie ?» - « Je sais pas...Ils étaient avec nous quand nous sommes arrivés ici. Mais on s'est tous plus ou moins perdu de vue.»

Keira avançait d'un pas lent. Les bras ballant, elle déambulant silencieusement à travers la forêt. Ses airs de cadavre ambulant étaient pour le moins effrayant. Sa peau était si blême. Nul éclat n'illuminait son regard. Lentement, elle tournait la tête, à l’affût du moindre mouvement. La Capitaine se raidit. Lily-Lune, écarquilla les yeux à la vue de cette femme pour le moins macabre. « Ma chère sœur.» prononça une voix doucereuse quoique un tantinet moqueuse. « J'ai repéré un petit groupe au nord. Allons nous amuser un peu.» Elle rit, un grand sourire aux lèvres. Keira ne cilla même pas. Cersei, en chantonnant, laissa glisser ses étranges yeux vairons autour d'elle. Et son sourire redoubla. « Je crois qu'en réalité nous n'aurions pas à aller bien loin pour nous divertir un peu. Ce cher Capitaine nos observe. Et bienvenue à notre nouvelle invitée.» Et sous les délicieux éclats de rire de la jeune femme que Lily-Lune prit la fuite, le capitaine sur ses talons. Mais quitte à prendre ses jambes à son cou, autant le faire intelligemment. La Vénus choisit de détaler comme une gazelle malgré les frasques de sa robe, dans la direction supposée de quelques survivants.

« Venez par ici !» s'écria quelqu'un en voyant deux personnes fuir une mort certaine. Lily-Lune se laissa guider par la voix. Il s'agissait d'un jeune homme aux yeux clairs qui lui rappelaient ceux d’Élise. Était-ce son fils ? Possible. Mais ce n'était pas vraiment le moment de poser la question.  « Où sont les autres ?» s'enquit le Capitaine. « Il ne reste plus grand monde si ce n'est mon père, le second, le cuistot et moi.» - « Si peu.» Un cri retentit au loin. Hurlement déchirant d'une longue agonie, la plainte finit par s'éteindre. Au vue des regards échangés, le cuistot venait tout juste de passer de l'autre côté. « Où est ton père, gamin ?» - « Il est blessé. Je l'ai dissimulé sous des branchages. Mais ça ne le sauvera pas longtemps avec cette garce et sa vision pointue.» Lily-Lune ne les écoutait pas réellement bavasser. Ses grands yeux sombres étaient rivés sur la petite chaîne qui pendait au cou du Capitaine. Un gros joyau pendait. La jeune Reine s'approcha doucement de lui pour saisir entre ses mains délicates le bijou. « C'est à elles, n'est-ce pas ?»  Honteux, personne ne lui répondit. «A chaque problème sa solution.» dit-elle froidement. Elle enleva le collier du Capitaine et le jeta de toutes ses forces au loin. « Maintenant, on s'en va.»

Le mari d’Élise n'allait peut-être pas s'en remettre. Ses blessures étaient graves. Inconscient, il demeurait allongé sur un lit près d'un guérisseur, entouré de son épouse et de son fils. Malgré l'état déplorable de son bien-aimé, la jeune femme parvint à détacher son regard de lui pour observer Lily-Lune et lui articuler en silence un merci qui sortait tout droit du cœur.

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Dim 29 Sep 2013, 20:25

A peine de retour sur la terre ferme que voilà l'ange presque nostalgique de sa, désormais, nouvelle patrie... Il avait besoin de faire le point et marcha sur la plage, regardant au loin dans la direction de la Cité blanche...
Il marcha jusqu'à croiser la triste Élise, scrutant l’horizon désespérément : Elle lui apprit la raison de son désarroi, sa voix oscillant entre sanglots et panique... La pauvre n'avait aucunes nouvelles de son fils et de son mari, tout deux partis dans une sorte de chasse de trésor insensée selon elle.



«  Pitié ! Aidez-moi ! Cela fait trois jours qu'ils auraient du être de retour ! Je ne peux pas... Non... Je ne VEUX pas croire qu'ils soient morts ! Retrouvez-les et ramenez-les je vous en prie ! Ils sont là-bas j'en suis sure !»

Elise montra une carte des îles avoisinantes qu'elle avait reçu avec une des lettres de son mari, une croix était marquée sur l'une des îles non loin de la côte... Elle donna de force la carte à Adam.
Trois jours sans nouvelles... C'était long. Les chances qu'ils soient encore en vie étaient faibles, mais pas inexistantes. La détresse de la pauvre femme transforma sa supplique en ordre dans les oreilles d'Adam :



«  Je vous promet de les chercher. N'ayez crainte. Mais à la seule condition que vous rentriez chez vous vous reposer, ils ne voudraient pas que vous ruiniez votre santé ici. »


La femme acquiesça avec difficulté, la fatigue et l'inquiétude l'empêchant de réfléchir logiquement... Et fit demi-tour lentement, se retournant plusieurs fois avant de se mettre finalement à courir chez elle...

Adam  trouva une petite barque à un mât dont la voile semblait en bon état... C'était tout ce qu'il lui fallait ! Mais cette barque n'était pas seule : Un jeune homme était en train d'en faire la maintenance lorsque l'ange lui adressa la parole, surprenant fortement le jeune marin :


«  J'ai besoin de me rendre sur une petite île non loin d'ici, pourriez-vous m'y emmener ? Cela ne prendra pas longtemps je vous le promet. »

Le jeune homme hésitait, Adam était un inconnu... Mais un ange ne risquait pas de le voler ou encore lui faire du mal à priori...

«  Mmm... Ok. C'est où ? »

Adam donna la carte au jeune homme.

«  Ha c'est assez loin quand même...on en a pour la journée à la rame. Il n'y a pas de vent aujourd'hui... »

«  Je m'occupe du vent, et vous naviguez. C'est d'accord ? »

Le jeune obtempéra sans trop comprendre ce que l'ange entendait par là... Mais il comprit très vite : Adam ferma les yeux, et un léger vent se mit à souffler dans les voiles, facilitant grandement la navigation !
Un couple d'heure suffirent à peine avant d'arriver sur l'île en question...


«  Je vous remercie, attendez-moi ici je vous prie, je vais me rendre à l'endroit indiqué par la carte et je reviens... Préparez le bateau afin de repartir au plus vite. »

Le marin acquiesça encore, ça lui ferait une histoire à raconter auprès des filles et cela lui permettrait de se faire bien voir de ses amis à son retour... Un ange ! Ça le changeait de ses journées si ennuyeuses habituelles...

L'île était minuscule mais possédait une forêt particulièrement dense... Adam se dirigea vers le centre de l'île, le lieu marqué sur la carte.
Trente minutes permirent à peine de parcourir cent mètres, mais ces cent mètres firent entrer Adam dans un monde totalement différent... Une minuscule clairière se tenait là, avec en son centre une maison étrange...


Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués  1424315_pic_970x641

L'île n'était donc pas déserte ! Et si c'était le cas, cela voulait dire que les propriétaires de cette maison pouvaient être la cause du retard des deux hommes... Que ce soit en bien ou en mal.
Mais que faire à présent ? Se présenter simplement à la porte ? C'était risqué tout de même...
Adam avait besoin de conseils, ce genre de situation était trop subtile pour lui ! Il sortit le saphir de sa poche et appela Mozzie qui apparut aussitôt:



«  Ouiiii ? C'est pour quoi ? »

Le tamashi était toujours aussi nonchalant que d'habitude, à part le combat et la traque il semblait ne pas apprécier grand chose... Mais il était fidèle et avait un bon fond... Le genre grognon au grand cœur en fait.

«  J'ai besoin de ton avis Mozzie, tu vois la maison là-bas ? J'ai besoin d'y jeter un coup d'oeil en étant certain qu'il n'y ait plus son ou ses propriétaires... tu pourrais m'aider ? »

Mozzie se gratta la tête un instant...

«  Baaah... Ouais je dois pouvoir te faire gagner cinq ou six minutes dans le pire des cas... Si le proprio est pas super accueillant je l'attirerai le plus loin possible dans la forêt et ensuite je repartirai dans ma dimension lorsqu'il me perdra de vue... ça devrait lui prendre un moment avant de renoncer à me chercher et revenir...
Mais bon... En théorie juste frapper à la porte ça devrait suffire hein... C'est quoi le problème ? »


«  Et bien le problème est que deux hommes ont disparu après être venu ici... Si ils étaient en vie, libre et ici de leur plein gré ils auraient continué à envoyer des courriers à la femme que j'ai croisé un peu plus tôt... Donc ils sont soit morts, soit emprisonnés... Ce qui me fait penser que le maitre des lieux n'est pas des plus hospitalier... »

«  Ha... Je vois... Ok je m'en charge ! »

Mozzie se dirigea vers l'entrée de la maison, et frappa tranquillement à la porte qui s'ouvrit quelques secondes plus tard sur une blonde à l'air cadavérique :

«  Haaa !!! Ma sœur !!! Il y'en a un autre ! Il veut nous voler lui aussi j'en suis sure !!! Il doit être avec eux !»

Une seconde femme arriva immédiatement, une très jolie brune aux yeux vairons, qui à l'inverse se mit à sourire à Mozzie :

«  Keira ! Voyons ! N'effraies pas notre visiteur ! Laisses moi lui parler veux-tu ? »

Mozzie sentit immédiatement la menace de la seconde malgré ses airs enjôleurs et se mit à courir à toute vitesse vers la forêt ! Et puis la blonde avait donné bien assez d'informations pour comprendre qu'il ne fallait pas rester là !
Voilà donc le tamashi courant ventre à terre dans une jungle, maudissant son maître de ne pas avoir choisi une arme tranchante afin de lui permettre de tailler son chemin plus facilement !
A sa suite, les deux femmes avaient entamées la poursuite et semblaient particulièrement en colère...

Au même moment, Adam avait fait le tour et s'était approché de la maison par le coté opposé, observant à travers une fenêtre l'intérieur de la bâtisse : Des centaines de bibelots et de plantes étaient posées ou suspendus partout... Une vraie caverne d'alibaba pour herboriste à première vue !
Longeant le mur, il arriva à la porte d'entrée après avoir attendu de  voir disparaître les deux femmes dans la forêt et entra...
Hormis la décoration, rien de bien spécial à première vue... Il se dirigea au plus vite afin de fouiller chaque pièce, deux hommes adultes étant difficiles à cacher dans un bocal... Enfin à sa connaissance du moins ?

Une première porte ouverte... Seulement une chambre. Zut.
Une seconde porte ouverte... Encore une chambre !
Une troisième porte ouverte... Un espèce de placard à balai ?
La quatrième porte fut néanmoins bien plus gratifiante : La cuisine !

Pour le meilleur ou pour le pire... Cette pièce était aussi grande que le salon. Et surtout une grande cage contenait... Oui... Deux hommes !
Adam n'en crut pas ses yeux, elles ne comptaient pas les manger tout même ??? Il se précipita vers eux :


«  Réveillez-vous ! Vite ! Où est la clé ? Dépêchez-vous ! »

Le plus jeune se réveilla tout de suite et sembla aussi surpris que soulagé :

«  Derrière vous ! Sur le mur en face ! Papa ! Papa ! Vite ! Réveilles-toi ! »

Il ouvrit la cage et aida les deux hommes à sortir, blessés légèrement mais surtout exténués... Cela allait être compliqué de leur faire rejoindre la barque assez vite...
Il choisit de consacrer un peu de temps à les soigner du mieux qu'il pu afin de gagner du temps plus tard, apposant une main sur chacun d'eux tout en leur parlant :


«  Bon, Dites-moi ce que vous faites ici et qui sont ces deux femmes ??? Voulaient-elles vous manger ? »

Adam ferma les yeux afin de se concentrer sur les soins tandis que le père lui répondait :

«  Ce sont des sirènes ! Elles ne comptaient pas nous manger, enfin je ne pense pas du moins, mais nous utiliser comme ingrédients  ça c'est possible ! Et le pourquoi de notre emprisonnement est entièrement notre faute... Nous avions trouvé un artefact magique sans savoir que cela leur appartenait... Elles nous ont pourchassé et rapidement attrapé... Vous connaissez la suite... »

Une minute, ce fut le temps que Adam prit pour les soigner du mieux possible avant de décider de ressortir... Au moins ils pouvaient courir un peu maintenant !
Ils sortirent tout trois en quelques secondes et passèrent la porte d'entrée lorsque le saphir d'Adam se mit à émettre un léger flash de lumière bleue, signe que Mozzie avait du repartir dans sa dimension sous peine de se faire attraper ! Il était grand temps de presser le pas et repartir au plus vite !


«  Suivez-moi ! »

«  Mais ! Et l'artefact ? » Lança le fils... «  Tu plaisantes ? Ta vie vaut bien plus que ce bibelot ! Allez vite ! »

Et voilà les trois courant à travers la forêt, avançant du mieux qu'ils pouvaient...

Au bout de vingt minutes, un cri se fit entendre depuis la clairière jusqu'à nos trois protagonistes, à mi-chemin de leur objectif.

«  Bon sang ! Elles ont découvert notre évasion ! »

L'avantage, c'était que les sirènes ne savaient pas dans quelle direction les hommes s'étaient échappées ni qu'un ange était avec eux pour les soigner... Mais ils avaient laissé des traces faciles à suivre tout à leur empressement et il ne faisait nulles doutes qu'elles se dirigeraient vers eux sans difficultés !

Au bout de trente minutes, les trois hommes atteignirent la plage avant que les sirènes ne les aient rattrapés et foncèrent jusqu'à la barque. Ils embarquèrent tous les quatre et Adam recommença à faire souffler le vent, cette fois au maximum de ses possibilités, tandis que les deux hommes ramaient avec force et le pécheur diriger le tout... Il faut dire qu'ils étaient très motivés à fuir les deux femmes... Quatre hommes fuyant à toutes jambes deux belles jeunes femmes... Et après on dit que les hommes sont le sexe fort... Mouais...

Heureusement, il n'est pas si simple de retrouver une embarcation sur l'océan... Ce qui permit un retour sans problèmes jusqu'à la côte...
Adam, le père et le fils remercièrent le jeune marin tout content de son aventure et tous trois rejoignirent la maison des deux pécheurs où Elise les accueillis en larmes, sautant au cou de son mari et prenant son fils dans ses bras...

Au bout d'une heure, la famille à nouveau réunie remercièrent chaleureusement Adam qui repartit dans son voyage heureux d'avoir aidé une famille de braves gens comme ceux-là... En espérant qu'ils aient appris la leçon que la famille passe avant la cupidité !
Adam aussi avait appris beaucoup, de l'existence de deux sirènes particulièrement territoriales, jusqu'à la manière de naviguer un petit voilier à un mât, et surtout le courage exemplaire de Mozzie ! C'était une de ces aventures dont la récompense réchauffait le cœur : De nouvelles amitiés !



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Dim 13 Oct 2013, 11:31

Les larmes coulaient encore sur son visage si fin et si mélancolique. On pouvait voir toute la tristesse et la douleur que cette femme pouvait actuellement ressentir. Elle ne ressemblait à rien d'autre qu'une âme en peine perdu dans le paysage. Elise, tel était son nom. Elle était là nuit et jours attendant le retour des deux êtres qui lui était chère à son coeur. Et le destin avait voulu que Heavenly soit passée par là un soir, se demandant pourquoi cette femme attendait encore et encore inlassablement, comme une vieille épave abandonnée. Ce n'était pas vraiment de la pitié, ni même de la compassion, non c'était juste de la curiosité. Oui une curiosité assez intriguant, qui l'avait poussée à venir quérir sa santé. Et parfois, la belle vampire maudissait clairement cette curiosité qui sonnait parfois comme un défaut. Mais que voulez vous ? C'était ainsi que sa personne était faite. Elle qui n'était plus enchaînée à son ancien clan, découvrait petit à petit le plaisir que lui procuré le goût esquisse de la liberté.

- Ils devaient me revenir depuis trois jours, ils devaient me revenir tous les deux et pourtant l'océan à emporter avec lui, les derniers vestiges du bateau qui devait me ramener les deux amours de ma vie.

Tel étaient ces paroles, dites dans un tremblement et des sanglots étouffés de désespoirs. Les pieds sur le sable fin, la belle vampire était là sans un mot, silencieuse comme la nuit à écoutait les lamentations de cette pauvre femme, écrasée par le douce bruit inlassable des vagues. Elle ne ressentait pas réellement de compassion, ni même de pitié. En faite elle trouvait ça...assez pitoyable. La mort était juste une phase dans la vie d'une personne. Bien sur le fait qu'elle était une immortelle, ne changeait pas au fait qu'elle ne pouvait pas un jour mourir tuer par une personne ou écraser dans un accident tragique de la vie. Perdre des gens, faisait partie du jeu et Elise devait l'acceptée. Mais il était vrai qu'elle avait un coeur...elle. C'était vrai, Heavenly avait tendance à oubliée l'humanité et la pureté des êtres faibles ou bon. Elle qui avait depuis bien fort longtemps perdu son identité voir même son humanité, n'était rien de plus qu'une coquille sans état d'âme. Pourtant, la seule chose qu'elle avait fait était de lui montrer ce qu'elle voulait voir, de la compassion. Douce hypocrisie quand tu nous tiens...

- Je refuse de croire à leurs mort. Je refuse de croire que les dieux les ont repris. Je vous en pris, aidez moi. Vous semblez être une voyageuse en quête d'aventure. Vos armes et votre regarde me dit que vous n'êtes pas en simple promenade en ville.

Il était vrai que si Heavenly était ici, ce n'était sans doute pas pour le plaisir de jouer les touristes en manque d'aventure. Non elle était ici pour affaire et si elle c'était promenée sur la plage, goûtant au plaisir de l'air maritime ce n'était pas pour avoir en plu une sale histoire sur le dos. Mais en même temps, elle était bête de s'être montrée curieuse. Elle s'attendait à quoi après tout ? A repartir tranquillement ? Apprenez que la curiosité était un très vilain défaut...Tout en la dévisageant du regard, son visage était restée des plus neutres face à visage apeurée et détruit par le chagrin. D'une voix lente et calme, la belle vampire fit

- Qu'est ce qui vous font pensez qu'ils sont encore en vie ? Après tout il n'est pas rare de voir les bateaux échoués et des marins portaient disparu.

La voyant doucement fouiller dans son sac, avant de sortir des vieux parchemin froissée à force d'être sans doute lu et relue, la jeune femme tendait alors à la vampire les missives qu'elle avait sans doute échangé avec son amant.

- Tenez, ce sont les lettres de mon mari, comme vous pouvez le constater, sa dernière lettre remonte il y a tout juste une semaine. Ils mentionnes qu'ils sont sur une île et qu'ils semblerait avoir trouvé un trésor d'une très grande valeur éclatant ensuite en sanglot la femme reprit Mais depuis...plus rien. Cet île était proche du lieu de naufrage. Je vous en pries mademoiselle...Aidez moi à les retrouver.

Restant de marbre face à ses lamentations, la vampire lisait attentivement les lettres parcourant les lignes en silence. Il était vrai que si elle devait se fier au description et à ses ressentis, mise à part un homme avide d'aventure et passionné par son métier, ainsi que son équipage et de fils. Elle ne trouvait rien qui puisse attirer son intérêt...rien hormis cette histoire de trésor. Il y avait pleins d'histoire et de légendes sur ses fameuses trésors cachaient, de valeur inestimables. Mais hélas tous comme ces trésors qui se devaient d'être rares ou précieux, ils y avaient de nombreux malédictions en tout genres. La belle vampire n'était pas croyante, mais elle se doutait bien que ce petit naufrage avait peut être qui sait, un rapport avec ce que les marins avaient trouvés. Tout en levant son regard de topaze, la jeune femme fit alors

- Qu'est ce que j'ai en retour si je pars à leur recherche ?

- Je vous promets une belle récompense répondit Elise

- Et si cela s’avère que je revienne sans eux ?

- Dans ce cas, rapportez moi une preuve de leur mort afin que je puisse faire mon deuil et vous aurez votre récompense.

C'est ainsi que Heavenly, c'était retrouvée embarquée dans une histoire qui ne la regardait pas, mais qui l'intriguée assez pour accepter cette quête que la jeune femme lui avait confiée. Ainsi, se faisant amener par des marins jusqu'à cette fameuse île, la belle vampire regardait au loin cette terre inconnue, s'approcher petit à petit. Le vent souffler doucement et elle pouvait déjà voir à la distance dans laquelle elle se située, une étendue de végétation sauvage et immense. Hélas pour elle, à cause des rumeurs sur cette île depuis le naufrage de l'équipe de la famille d'Elise, plus aucuns matelots, n'osaient s'en approcher. Elle était déjà assez chanceuse, bien qu'il était vrai qu'elle avait dû user de ses charmes, pour qu'un bateau puisse l’amener vers cette destination. A partir d'ici, Heavenly savait qu'elle était désormais seule. Et montant dans une barque qu'on lui avait fournis, la jeune femme était désormais, en route vers l'île.

Posant un pied à terre, le visage de la belle vampire c'était lentement levée. Tout semblait si calme, si silencieux et si paisible. Elle était seule, sur cet île, où seul le bruit des vagues ainsi que les cris des mouettes sauvages, résonnaient tel qu'un arrière fond sonore. Traînant la barque sur les rivages de la plage, ses yeux avait rapidement fait le tour d'horizon. Si elle était pas ici pour une raison quelconque, peut être aurait trouvée cet endroit reposant. Mais hélas, elle n'était venue dans ces lieux ni pour ce reposer, ni jouer les touristes en quête d'aventure. Des barques étaient disposaient un peu plus loin, prouvant que l'équipage avait bel et bien posait l'encre ici. Et sans perdre de temps, la belle c'était alors dirigée vers ce qui semblait être...l'entrée de la jungle sauvage de l'île.

Alors qu'elle marchait lentement sur le sentier sauvage de la faune, Heavenly guettait toutes traces, ou d'indices qui pouvaient l'indiquer une quelconque trace de vie. Elle savait que rechercher les deux hommes d'Elise, n'allait pas être une tache facile. Et elle avait ce sentiment qui ne l'avait pas quittée depuis qu'elle avait posée un pied sur cet île. Non c'était un sentiment de malaise, comme si, elle avait l'impression de ne pas être seule...pire comme si elle était surveillée et qu'on observait de loin, chaque pas qu'elle faisait. Oui c'était ça, elle avait la net impression de ne pas être seule malgré le silence des lieux. Mais alors qu'elle s'enfonçait vers un chemin qui ressemblait d'ailleurs aux autres qu'elle avait pris, elle sentit alors quelque chose derrière elle, esquivant cette chose avant de lever son regard, une grosse écaille pointu venait de se planter contre un arbre. N'ayant pas le temps de penser quoi que ce soit d'autres, d'autres arrivée alors. Tout en esquivant et en s’enfuyant...voilà qu'elle était poursuivi par quelque chose. Tout en prenant sa faux dans les main, Heavenly attendait un instant avant de s'arrêter, d'esquiver l'attaque et de lancer son arme vers la direction du lanceur. Voyant l'arme heurter un trident avant de revenir dans ses mains, la vampire avait levée ses yeux.


- Je me demandais qui était cette personne en train de me coller, mais je m'attendais à tout sauf à une morue.

Effectivement, se retrouvant en face d'une sirène au teint blafarde et à la chevelure doré, ce jolie minois avait tout sauf l'air commode. Et si il y avait une race que Heavenly pouvait pas supportée, c'était bien celui là. Qu'est ce que cette sirène faisait là e qu'est ce qu'elle lui voulait... Était ce elle la cause de la disparition de l'équipage. Pourtant sans lui laisser le temps de se poser plus de question, la jeune femme fit sur un ton à glacer le sang

- Vous qui êtes venus souiller l'île, vous qui nous avez volés ce qui nous appartient, subissez le seul châtiment qui vous ait réservés...la mort.

Lançant à nouveau avec rapidité ses écailles pointus, Heavenly avait à nouveau esquivée avant de partir en courant. Tout en ayant la mégère de sirène au dos, bon sang ! Elle avait rien fait à cette furie et la battre par la force ne semblait pas être une bonne solution !! Elle était assez désavantagée par le combat au corps à corps sans compter qu'elle ne connaissait pas les lieux...elle si. Mais au fur et à mesure qu'elle sautait d'arbre en arbre tout en esquivant les attaques de la sirène, le décor avait quelque peu changée. Tous les cinq mètres voir dix, elle trouvaient soit des corps déchiquetés, soit des corps empaillés, soit des cadavres mort décapités ou transpercés. Elle qui c'était demandée où étaient les matelots elle avait ça réponse. Mais alors que la belle continuait son chemin, une soudaine mal de tête venait de se faire ressentir. Comme si, un marteau était en train de lui donner des coups sur la tête. Stoppant sa course, en mettant sa tête dans un grimace, elle entendait un rire sournois à travers les feuillages. Et voyant l'attaque des écailles à nouveau, Heavenly avait grand peine à esquiver.

Se laissant tomber de l'arbre sur lequel elle était perchée, la belle vampire retombaient sur ses pieds mais ne pouvait plus faire un pas tellement la douleur à la tête lui faisait mal. Levant alors sa tête en sentant quelqu'un approchée, ce n'était pas une sirène blonde mais une brune qui venait à son encontre. D'accord....il y avait pas une mourus mais il y en avait deux. Et celle là avait un regard aussi envoûtant que sadique. C'était donc elle qui était l'auteur de ses douleurs. Elle devait donc faire vite, trouver quelque chose car en restant ici elle allait y laissée sa peau. D'autant qu'elle n'avait toujours pas retrouvée les deux hommes. Voyant Kira, D'après ce qu'elle se disait entre elles, rejoindre Cersei, Heavenly avait porter son regard sur le sol. Une brèche...il y avait un courant d'air, peut être avait il un passage sous terrain ? Sans laissée le temps aux sirènes de faire quoi que soit, Heavenly avait alors planter de toute ses forces, avec sa faux sur la terre. Voyant une déchirure puis un éboulement, Heavenly c'était laissée tomber avec...

Lorsqu'elle repris connaissance...il était vrai qu'elle c'était blessée à la main et qu'elle portait diverses égratignure. Mais il semblerait que les sirènes avaient eu le temps de s'enfuir pour ne pas laisser s’entraîner avec elle..Bien cela allait lui donner un peu de temps. Se relevant doucement, les sous terrains semblaient être une grotte où l'eau de mer passait. Se relevant tant bien que mal avant d'avancer avec lenteur, Heavenly découvrait alors qu'elle s'enfonçait un peu plus loin, qui y avait eut des trace de vie en voyant diverses accessoires traînant par terre. Mais ce qui venait de mettre un terme à sa mission était les deux corps inertes et vide de deux cadavres allongés sur le sol. C'était les deux hommes qu'elle cherchait et apparemment, eux non plus n'avait pas survécu à l'attaque vu l'état de leurs corps. S'approchant d'eux avant de prendre une bague que portait le fils au doigt et une lettre taché de sang par l'homme avant sa mort. Il était raconté toute leurs aventures sur l'île, jusqu'à l'arrivé des deux sirènes dans leurs cachette. Il fallait donc mieux pour elle ne pas tarder alors.

Ne trouvant plus rien à faire ici, Heavenly c'était alors téléporter avec la magie qu'elle avait pour quitter cet île sans laisser le temps à ses deux occupants de retrouver sa trace. Maintenant que sa mission était faite, elle allait devoir annoncée la mauvaise nouvelle à Elise....Ainsi sa quête c'était achevé ainsi, lui laissant une amertume d'avoir perdu plus ou moins son temps...


spoiler:
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Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués

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