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 LDM Septembre/Octobre : La légende des gardiens de la pluie

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Mar 02 Sep 2014, 18:30

La légende des Gardiens de la Pluie

LDM Septembre/Octobre : La légende des gardiens de la pluie 999566LDMdsert

Dans l'immensité du Désert, le jour même où la poussière de magie bleue s'abattit sur le monde, le jour même où la magie revint, deux animaux furent remarqués parmi un loup et des dragons. Près de la Pyramide, ils étaient là, semblant attendre le bon moment, accompagnés de leurs acolytes. Un Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh, deux créatures de légende, du moins, deux créatures illustrant une histoire que racontait jadis un grand père à sa petite fille. La fillette des temps anciens, à présent devenue mère, regarda les créatures, répondant aux questions de son enfant en lui contant le conte qu'elle aimait tant.

« Il était une fois deux animaux étranges, presque aussi grands que les sapins de nos belles forêts, semblables en bien des points mais qui, malheureusement, ne vivaient pas dans la même zone géographique. Pourtant, tels des âmes sœurs, lorsqu'ils se rencontraient, ils dansaient, l'un avec l'autre, faisant alors tomber des trombes d'eau sur des lieux et des lieux, rendant aux terres arides leur magnificence pour quelques jours. ».

Ils les avaient devant eux, à présent, ces deux créatures. Enjouée en se rappelant de son enfance et des espoirs qu'elle entretenait jadis, la mère demanda aux créatures de danser. Doués d'une compréhension étrange, les deux colosses se mouvèrent et du ciel tomba la magie, marquant la fin du chaos des Ridere, la fin de la lutte. Si beaucoup clamèrent par la suite que le phénomène est dû à la réapparition de Sympan parmi les Mortels, pour les individus, toute une caravane, qui assistèrent au spectacle, seuls le Töh-Taureau et le Ka-Bee-Gönh sont responsables.

Les enfants qui étaient présents voulurent par la suite prouver au monde que ces deux créatures existaient et qu'elles étaient bien la source du retour de la magie. Ils entreprirent donc de retrouver les animaux légendaires, ainsi que leurs acolytes, un loup et deux dragons, afin que tous puissent constater leurs talents. Néanmoins, depuis, plus de nouvelles des bambins qui se sont égarés dans le désert.

Explications

DVotre mission est donc de retrouver les enfants dans le désert. Néanmoins, les bambins veulent retrouver les créatures et il ne sera pas facile de les convaincre de rentrer. A vous d'user d'un stratagème afin de les persuader de retrouver la caravane de voyageurs et leurs parents. Vous pouvez même les tromper si l'envie vous en prend, en usant d'illusions. Bien entendu, les animaux ne sont plus là, et personne ne pourra les retrouver (bon sauf si quelqu'un qui a un Töh-Taureau ou un Ka-Bee-Gönh dans ses compagnons fait le lieu du mois – soit un Totoro ou un Ronflex – dans ce cas, il vous en manquera toujours un et il faudra quand même convaincre les enfants de rentrer).
Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains

1 point d'intelligence : Si vous arrivez à convaincre les enfants en usant d'un stratagème n'incluant pas de magie.

OU

1 point de magie : Si vous arrivez à convaincre les enfants en usant d'un stratagème incluant la magie. (Pour les humains, vous pouvez obtenir à la place un point d'anti-magie. Dans ce cas, vous devez faire entrer en jeu un PNJ qui lui pourra user de sa magie pour convaincre les enfants ^^).
Récapitulatif des Gains


OK Lokys / Fiche / 1 point d'intel
OK Oberon / Fiche / 1 point d'intel
OK Erine White / Fiche / 1 point de magie
OK Reaven / Fiche / 1 point d'intel
OK Mircella Rumblee / Fiche / 1 point d'intel
OK Wrath / Fiche / 1 point d'intel
OK Cheyenne / Fiche / 1 point de magie
OK Hell / Fiche / 1 point d'intel
OK Ezechiel / Fiche / 1 point de magie
OK Elias / Fiche / 1 point d'intel
OK Emivia / Fiche / 1 point de magie
OK Edalia / Fiche / 1 point d'intel
OK Luka <3 / Fiche / 1 point d'intel
OK Ethan / Fiche / 1 point d'intel
OK Maëlstrom / Fiche / 1 point de magie
OK Dæmon (Cocoon) / Fiche / 2 points de magie
OK Shiro / Fiche / 2 points d'anti magie pour Eyji
OK Saphir (Abel) / Fiche / 2 points de magie pour Saphir
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Mer 03 Sep 2014, 17:03

Bien des jours s’étaient écoulés depuis la première averse céruléenne qui avait rapporté la magie sur le monde. Après s’être assuré que leur aide n’était plus requise, et sur un dernier salut de la prêtresse mourante, Lokys avait mené sa cohorte de cavaliers vers les Fjörd où il espérait trouver le refuge au contact de ses semblables, mais c’était sans compter sur l’océan de drame qui gangrénait à présent chaque région. Des centaines de camps s’étaient vus poindre ça et là entre les villes principales. La multiplication des larcins les avait conduits, en de nombreuses stances, à intervenir pour faire cesser les hostilités. Puis bientôt, des champs de sable à perte de vue s’étendirent sous leurs pieds.
Le néant. La tranquillité. Considérant l’encombrante présence des morts et des débris sur leur route, ce qui leur avait valu d’allonger de plusieurs jours un voyage qui aurait déjà du aboutir, le grand vampire s’était décidé. C’était par l’immensité du vide qu’ils allaient contourner la friche pré-apocalyptique. Après avoir fait escale auprès d’une caravane proche, où ils avaient pu reprendre des forces aux dépends de la population locale, les vampires emportèrent de l’eau et se dirigèrent vers les vallons arrondis du désert dès que la nuit fut tombée.

Les six destriers partirent d’un élégant galop, dans une ligne parfaite qui serpenta pendant de longues heures entre les splendides dunes. Le paysage était époustouflant. Le sable, doré de jour, avait revêtu une robe de neige sous la pâleur de la nuit. Une ribambelle de chauve-souris avait enchanté leur course sur plusieurs kilomètres, semblant leur indiquer la voie vers une destination inconnue. Lokys en tête se dirigeait à l’ancienne, lisant dans les étoiles l’approximation cardinale de leur trajet. Au détour d’une colline mordorée cependant, les infants s’éveillèrent soudain à leurs instincts…
« Vous sentez… » « Oh oui… » Six sourires carnassiers se répondirent allégrement tandis que le double de prunelles rouges d’envie faisaient fuir toute vie alentour. Le ballet des chauves-souris s’affola soudain, répandant dans la nuit la cacophonie muette de leurs ultrasons. Les naseaux des montures renâclèrent du changement brusque de trajectoire.  A présent parfaitement alignés, les six cavaliers noirs galopaient d’un même pas, soulevant un épais nuage de poussière à leur passage, vers un but qu’eux seuls connaissaient.

Puis à l’aval d’une butte, le rêve devint réalité…
« Des enfants… » « Humains… » « Leur sang… » Rien de comparable ne pouvait nommer l’arôme qui s’en exaltait. Là, perdus dans l’immensité aride du désert, un breuvage d’une pureté indécente coulait à leur portée dans les veines inviolées des prépubères. Le groupe de vivants fut bientôt encerclés par les prédateurs, et à Lokys fut remis l’honneur de mettre pied-à-terre le premier. Six petits minois grelottants se tournèrent vivement vers eux.  La plus grande écarquilla les yeux. Ses longues oreilles, son nez aquilin, ses prunelles bleues… Ils purent reconnaître sans mal l’hérédité elfique de la jeune fille, quand soudain. « Vous… Vous êtes des gentils ? » Un bambin d’à peine trois ans s’était levé pour courir vers les sabots épais de Freya. « Luzo, attends… »

L’interpelé se retourna, inquiet, mais l’instant d’après. « Les humains sont vraiment hilarants… » « Oui, un instinct de survie digne de leur rang… » Une vampiresse, élégante au demeurant, qui avait agilement sauté de sa monture s’était emparé de l’enfant. « Et toi, tu as été sage mon garnement ? » Les crocs pâles luisirent un instant tandis que la bouche gourmande allait s’abattre goulument dans le cou du bambin. « NON ! » Le cri de l’elfe fut synchrone à la claque monumentale qui avait retourné le visage de la guerrière sur ses épaules. Lokys la fixait avec une sourde colère qui fit reculer ses autres pairs. « Mon général, qu’est-ce qu-… » « Ai-je autorisé cela ? » Tous se turent. Le bambin glissa des bras de la femelle qui se détourna, honteuse, puis l’elfe s’approcha, tremblante. « Je sais… ce que vous êtes… »

Ce regard ardent qui se tourna vers elle ne pouvait la démentir. « S’il vous plaît, aidez-nous… » Le désespoir se lisait entre notes les mots qu’elle crachait au sol, résignée à se voir contredite. « Nous sommes perdus dans ce désert, sans eau, sans… nourriture… » Un long silence ponctua la requête, se heurtant à la façade impassible de Lokys, bras croisés sur son plastron, dévisageant de haut cette insignifiante vie qui requerrait son aide. Ses insondables orbites s’éclairèrent soudain d’argent… Après les horreurs qu’ils avaient vues, la détresse des âmes errantes, l’exode, il leur paraissait bien cruel soudain de s’en prendre aux rares rescapés, jeune pousse de demain, espoirs d’avenir, et Lokys comme les autres perdirent toute envie de les arracher au monde. « Donnez-leur de l’eau. Nous allons vous emmener hors de ce désert… » « Merci… » « Mais comment avez-vous pu vous retrouver si loin de toute civilisation ? »

S’en suivit alors une longue explication, tandis que les adultes abreuvaient les assoiffés, contenant leur pulsion dans le respect de ces jeunes et de la crainte de la colère du haut vampire. « Des gardiens animaux, hein ? » Les enfants acquiescèrent à la jeune femme qui pansait les plaies de celui qu’elle avait failli dévorer. L’enfant, peu rancunier, lui souriait béatement. Mais Lokys avait été intraitable. Ils ne perdraient pas leur temps à rechercher des chimères, et un enfant par cavalier, ils repartirent lentement vers l’orée du désert.

Des sanglots les accompagnèrent longtemps, des plus jeunes qui ne comprenaient pas la signification du mot priorité, ayant confié leurs espoirs à la rencontre de ces êtres de légendes.
« Allons, ça nous suffit de savoir qu’ils existent non ? On a pas besoin qu’ils y croient aussi… Nous on sait, nous ! »
Touchante dans son auto-persuasion, les mots de la jeune elfe firent sourire le strige à la taille duquel elle se tenait. « Mais vous les avez déjà trouvés, voyons… » « QUOI ?? »
Lokys émit un rire léger, flatté de la soudaine attention qui s’accrochait à ses lèvres à travers les six regards enfantins. « Levez les yeux… » De concert avec les bambins, les vampires observèrent la lune blanche qui leur souriait. « Deux êtres de taille immense, deux habitats éparses. Quand ils se rencontrent, ils dansent, apportant les miracles. » « La lune et le soleil ? » Tenta la jeune fille, redoublant le sourire sur les traits magnifiés du vampire… « Alors, ils se sont… retrouvés ? » « Cela n’arrive d’ordinaire jamais, mais c’est bien la disparition de l’un qui a causé le désespoir de l’autre. Et à son retour, leur joie s’est de nouveau exprimée… »

Ooooh… Un vent de satisfaction souffla. Lokys couvrit d’un regard confiant la cohorte. Des sourires paisibles glissèrent sur les lèvres des enfants.

« Merci, merci… Je ne sais comment vous remercier… » Lokys inclina brièvement l’échine. Il était temps de se séparer, mais avant… « Exaltez votre faconde au monde, jeune fille. Cette histoire doit être connue, vous en serez la conteuse, celle qui aura découvert la légende. Et dans bien des années, ce sont les futures générations qui chanteront vos louanges. Entrez dans l’histoire… » Les larmes aux yeux, l’adolescente hocha vivement la tête, puis les deux groupes repartirent chacun de leur côté, les enfants ayant retrouvé le coin chaleureux d’un foyer.

« Mon général… Les astres sont de nouveau séparés à présent, non ? Pensez-vous qu’un jour ils se retrouveront ? »


Lokys se tourna vers le jeune crédule qui venait de lui poser cette surprenante question, puis haussa les épaules.
« Je n’en ai pas la moindre idée, ce sont-ils déjà retrouvés ? »
Un tonitruant éclat de rires profusa parmi les vampires, laissant perplexe le jeune homme qui réalisa sa crédulité, puis tous repartirent en direction des Fjörd tant attendus…

1302 mots
1 pt d’intelligence, please !
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Sam 06 Sep 2014, 23:56

Les souvenirs me reviennent. Bons ou mauvais, il n'y avait qu'un pas entre les deux. Oberon lorgna longuement, au loin, les étendards de la caravane statique. Il se tenait du haut d'une dune, le meilleur perchoir pour un nomade dans le désert, comme on le lui avait tant enseigné. D'ici, on avait une belle vue sur le panorama et on pouvait facilement repérer les drapeaux à des distances conséquentes, tant qu'on soignait sa vue, quasi-importante dans un endroit tel que celui-ci. Tout cela, l'Élémental le savait déjà, puisqu'il a été "humain" avant, plus précisément un elfe élevé par des humains… par ces nomades qui sont stationnés là-bas.

Sur un reniflement, le gris entreprit la descente de la dune et s'approcha de plus en plus de la caravane. Il se doutait déjà comment on allait l'accueillir : avec des lames pointées en sa direction, à plus de cinq mètres de distance, avec des yeux effrayés ou une mine colérique. Nullement besoin d'être pessimiste comme lui pour supposer cela : il avait quand même assassiné un étranger au sein même de cette caravane, leur collant une sale réputation si la nouvelle s'était faite emportée par le vent des sables. Enfin, si les étendards étaient toujours dressés, c'est qu'ils n'avaient pas eu de mauvaises visites depuis son exil, du moins c'est ce qu'il espérait pour eux. Ce n'est pas comme si ça l'amusait de revenir ici : il avait tout simplement décidé d'arpenter le désert, en quête d'Utopia pour se faire une petite idée de cette cité. Et, comme par hasard, de toutes les caravanes qu'il pouvait croiser dans l'immensité sablonneuse, c'était la sienne d'autrefois. Le soleil commençait à abattre ses rayons orangés, signe que le crépuscule le menaçait. Pour survivre au froid mortel du désert, Oberon n'avait d'autre choix que de s'incruster parmi les nomades en vue ; plus le temps de chercher autre part.

On le vit arriver. D'abord, on se questionna sur ses couleurs, leur faisant comprendre qu'il n'avait rien d'un nomade pur, ni d'un humain. Puis on commence à entrevoir sa silhouette et ses traits élémentaires qui leur font comprendre sa nature. Enfin, son visage apparut à travers le flou, aussi sinistre et sévère qu'il avait été. L'alerte sonna rapidement chez eux, les lames mentionnées plus tôt se levèrent immédiatement, comme convenu. Dans un léger excès de culpabilité, il leva assez haut les mains, à la hauteur de sa tête au moins.

    " Tu dois être devenu suicidaire depuis ton départ pour oser revenir ici. Le gronda un vieil homme, et quel vieil homme ! C'était un peu le guerrier le plus aguerri de toute la caravane, un leader hors-norme.
    - C'est un peu plus nuancé que ça. Mais nul besoin de l'effrayer en mentionnant les bombes dont il était adepte.
    - Qu'est-ce que tu veux ?
    - Ce qu'un étranger égaré dans le désert demande d'habitude.
    - Tu crois qu'on t'accordera ne serait-ce qu'une seule nuit en notre compagnie après ce que tu as fait ?
    - Je ne compte pas sur votre générosité pour m'accueillir, mais sur les coutumes des Sages du Désert. Il darda les autres épéistes. Et si cela déplaît encore à ces derniers, alors j'accomplirai n'importe quelle tâche en échange de mon dû. Les regards incrédules se croisèrent, peu enclins à accepter la requête d'un parjure. Mais la vision d'un plus jeune peut casser cette entente silencieuse.
    - On pourrait… lui demander, à propos des enfants. Kâlh a encore besoin de nous, question urgence. " Et il marquait un point, car ils ne pouvaient gérer l'affaire des enfants et celle de Kâlh simultanément.

La chance lui sourit alors, la troupe lui expliquant que des garnements se sont – encore – éloignés de la caravane, sous prétexte qu'ils voulaient prouver au monde qu'un duo particulier était responsable du retour de la magie. Oberon secoua la tête, il savait que c'était Sympan qui était lié à cette affaire, pas un Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh. C'était l'opinion de la majorité, mais il semblerait que la fameuse légende dont radotait l'une des femmes, qu'il ne connaissait que peu, avait fait des ravages. Son âme d'enfant n'avait semble-t-il pas disparu, de même que la bêtise des enfants qui étaient allés s'aventurer près des ruines maudites.

    " La dernière fois que je suis parti ramener des enfants des ruines, j'ai tué quelqu'un. Leur rappela-t-il, au cas où ils auraient oubliés les circonstances de la mort de Mage.
    - Et si tu n'y retournes pas, c'est toi qu'on tuera. " Il s'éloigna sur cette menace.

Trouver les ruines ne fut guère difficile, grâce au fameux panorama mentionné plus tôt. Sa caravane avait la fâcheuse tendance de se rapprocher de trop près des édifices rongés par le sable, ses fils osant alors s'aventurer là-dedans à leurs risques et périls. La jeunesse n'excusait pas tout, sauf que c'était quand même les adultes qui devaient se démener pour les remettre à l'ordre. Oberon soupira à cette pensée, car cette fois-ci il était seul contre une bande de gamins.

Il les trouva bien près des piliers, ils lui tapèrent les tympans avec la même histoire qu'on venait de lui conter il y a quelques minutes. Le gris était tout de même assez étonné qu'ils ne se souviennent pas de lui, du moins qu'ils ne reconnaissent pas l'exilé qui avait causé un sacré vacarme. Peut-être que les autres ont préféré éviter le sujet, c'était plausible. Au moins, ils ne fuyaient pas à sa vue et ils devaient jouer sur cela : les convaincre de rentrer sans qu'ils ne détalent comme des lapins, on ne risquait pas de lui accorder sa nuit sinon. Mais la naïveté des gosses était réputée puissamment têtue, il l'avait oublié à ses dépends. Malgré son âge frôlant la trentaine, Oberon n'avait pas l'esprit paternel, commençant à se dire que c'était peine perdue maintenant que le crépuscule s'estompait peu à peu.

S'éloignant un petit peu du tapage causé par les enfants – croyant avoir vu l'un des animaux légendaires dans l'ombre des ruines – son regard s'attarda sur les dunes. Ses yeux grisés descendirent alors peu à peu, s'arrêtant sur des empreintes. Un loup. Il identifia les pattes immédiatement, question d'habitude. Vu qu'elles s'éloignaient de leur position, il n'y avait aucune crainte à avoir. Au contraire, Oberon venait juste d'avoir une idée. Jetant un coup d'œil derrière lui pour voir si les gamins ne le voient pas, il se précipita vers les empreintes puis, en faisant minutieusement attention, il créa de nouvelles traces, assez identiques pour que ça paraisse vrai, et il cessa ce manège à mi-chemin, laissant les empreintes de loup se prolonger plus loin. Il croisa les doigts pour que ce stratagème fonctionne, hélant les enfants pour qu'ils viennent voir de leurs propres yeux.

    " Regardez ces marques. Les enfants les fixèrent quelques secondes avant de s'enjouer.
    - Ce sont les empreintes du Töh-Taureau et du Ka-Bee-Gönh !
    - On les a trouvés !
    - Suivons-les ! Oberon tendit son bras à l'horizontal devant eux pour les arrêter dans leur élan.
    - Observez mieux. Nouvelle attente, sans aucune réaction cette fois-ci. Je les tiens. Il y a aussi des traces du loup dont on vous a parlé. Mais regardez bien : celles du loup vont plus loin que celles des deux autres. Pourquoi à votre avis ? Ils réfléchirent un petit peu longuement.
    - Peut-être que les traces ont été effacé par le vent ?
    - Possible. Mais celles du loup sont plus petites que celles du Töh-Taureau par exemple, elles auraient donc dû s'effacer avant, or ce n'est pas le cas. Un petit silence, c'était le moment de les bassiner avec des explications infaillibles. Souvenez-vous, il y avait deux dragons avec eux. S'il n'y a aucune empreinte d'eux, c'est parce qu'ils volent. Et puisque les traces du Töh-Taureau et du Ka-Bee-Göhn s'arrêtent avant celles du loup, c'est parce que les dragons les ont pris dans leur envol. Le loup, quant à lui, les guida loin du désert. Une longue exclamation d'étonnement franchit leurs lèvres avant que le plus curieux revienne à la charge.
    - Mais pourquoi doivent-ils partir ? Une lueur d'amusement s'éclaira dans les yeux de l'Élémental.
    - Parce que leur mission ici est terminée, ils sont rentrés chez eux pour se reposer et pour que personne ne les dérange. " Les gamins en conclurent que ce ne serait pas les remercier que de les embêter et acceptèrent les explications de l'exilé.

Retrouver la chaleur de la caravane le rendit nostalgique. Mais il connaissait sa place et ne fit rien pour s'imposer. Heureusement, on lui apprit que rien de fâcheux n'était arrivé par sa faute depuis son meurtre, bien qu'on ne le pardonne pas pour autant. Qu'importe, revoir ses parents adoptifs et tous ces visages reconnaissables lui firent aspirer de nouveau à être un nomade humain, l'espace d'une soirée et d'une nuit avant de reprendre la route, sans jamais se retourner.


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Dim 07 Sep 2014, 22:10

La fin de la bataille contre les Ridères venait de s'annoncer, mystérieusement. Ils étaient repartis, mystérieusement, la magie était revenue dans le corps de chaque personnes ainsi que de chaque objets sur les terres du Yin et du Yang. J'avais pu, grâce à la réapparition de la magie, me soigner la jambe gauche qui me faisait tant souffrir. Je pouvais à nouveau marcher, même si je ne devais pas non plus trop forcer. Disons que lorsque un Ridères, dans le désert de glace m'avait littéralement broyé la jambe, il ne restait que des morceaux de celles-ci. Il avait été dur, même avec de grands spécialistes en médecine, de reconstituer les morceaux. La baisse de magie n'avait pas aidé. Alors, disons que, même si je ne ressentais plus aucune douleur. Je préférais rester calme pendant encore quelques semaines.

Si je ne regardais pas les dégâts causés par les Ridères, la destruction de plusieurs cités ainsi que la mort de beaucoup de personnes, même si la plupart était revenue à la vie. Mon père était de retour à la maison, et pour être franche. J'avais eu peur que mon père reparte dans une sorte d'outre monde lorsque la menace des Ridères s'éteindrait. À mon grand soulagement, lorsque, grâce à une force mystérieuse, les gros monstres aux yeux glacials repartaient dans leur contrée de glace, mon père lui, était toujours avec moi. Je l'aimais et aujourd'hui, nous étions de nouveau une famille. Il ne me restait plus qu'à faire poursuivre la lignée de la famille White. Surement avec le jolie magicien que j'avais rencontré quelques mois avant l'arrivée des Ridères. Je ne pouvais pas être sûre, mais je me sentais attirée par lui, plus qu'aucune autre personne n'avait pu me le faire ressentir. Il était timide, certes, il était plutôt buté, certes, il avait un peu peur de tout, certes, mais malgré ses défauts, il était franchement génial, sur ce que j'avais pu comprendre, il possédait un pouvoir extrêmement puissant qui malheureusement n'arrivait pas à être contrôlé. Ce qui faisait que de temps en temps, la magie en lui s'éteignait, il tombait, il s'endormait en quelques sortes ainsi que toutes les personnes proches possédant un pouvoir égal ou inférieur à lui. Je devais l'aider à le contrôler car je ne craignais rien de son pouvoir, je possédais une magie nettement plus puissante que lui. J'étais donc immunisé contre ce qu'il appelait " sa malédiction ".

Enfin bref, je voulais me rendre à Utopia pour donner une petite visite à mon amie l'humaine, Lumi. Il y a quelques temps déjà, une semaine après ma blessure, je m'étais rendue aux jardins du savoir pour l'aider à trouver la pierre de vérité. Elle avait besoin de cette entité magique avoir plusieurs réponses que devaient lui donner son ancien maître qui l'avait kidnappé quelques années plus tôt, Hadannel, un sorcier. Je sortis donc de ma maison et pensa à dire au revoir à mon père et à ma mère, depuis le retour de mon magicien de père, nous avions conclu que pour l'instant, il était préférable que nous restions ensemble. Du moins, c'était ce que nous pensions tout les trois. Il me baisa la joue tendrement et je pus sortir de son étreinte quelques secondes après. Je me rendis rapidement au portail de la belle cité d'Aeden qui avait retrouvé une certaine paix. J'étais heureuse de pouvoir utiliser un moyen de transport magique en bon fonctionnement. Passer le portail deux mois auparavant pouvait nous disperser en plusieurs morceaux autour des terres du Yin et du yang. Disons que je n'aurais pas aimé avoir un oeil dans le continent des glaces et une jambe à Bouton d'Or. Enfin bon, la magie était totalement revenue, par conséquent, je pouvais prendre ce moyen de transport rapide en parfaite sérénité. Je passa le portail et quelques secondes plus tard, j'arriva en dehors de la cité d'Utopia. Car cette ville empêchait toute magie de passer. Je ne pouvais donc pas me téléreporter à l'intérieur d'Utopia. Je rentra dans la ville et je sentis ma magie partir, mais je savais qu'elle était au fond de moi, je ne pouvais tout bonnement pas la faire sortir de mon corps le temps que je serais dans la ville.

Je me dirigea donc vers la maisonnette de Lumi, lorsque, j'entendis des personnes appeler à l'aide. Je pouvais entendre. « Aidez-nous, s'il vous plaît, aidez-nous, nos enfants ont disparu, ils sont partis d'Utopia et sont sans doute perdus dans le désert. Ils courent un grave danger. S'il vous plaît, aidez-nous !

Par simple réflex, je me rendis vers les parents qui étaient totalement affolés, ce que je trouvais normal. Même si je préférais me reposer, chercher des enfants dans le désert n'était pas quelque chose de difficile et de très sportif. Je pus voir en plus que les parents étaient des béluas, ce qui voulait dire que je pouvais localiser les enfants grâce à leur magie. Je m'approcha d'eux et commença à les rassurer, ou du moins, j'essayais.

- Madame, monsieur. disais-je avec un ton calme. Je vais aller chercher vos enfants, ne vous inquiétez pas. Je ferai ce qu'il est en pouvoir pour les retrouver, je vous promet même que dès ce soir, ils seront chez vous. Expliquez-moi juste comment ils sont.

Après une mine étonnée des parents, puis un léger sourire qui montrait que de l'espoir revenait en eux, ils me firent une brève description de leurs enfants. L'un était blond avec les yeux bleus, il faisait approximativement une tête et demie de moins que moi. L'autre était une petite fille aux cheveux châtains, plutôt maigre avec de beau yeux noisettes. Bien, j'allais pouvoir les reconnaitre. Je termina par leur dire ne vous inquiétez pas et sortis rapidement d'Utopia. Ma magie revint et je m'envola dans le ciel, pout avoir un plus grand panorama et pouvoir mieux localiser les enfants qui devaient être sans doute perdus. Je ferma les yeux et commença à me concentrer vers mon objectif, repérer des béluas, chaque race possédait une sorte de trace particulière dans leur magie, et c'est de cette façon que je pus détecter deux béluas qui se trouvaient proche d'un oasis. Je me demanda bien ce qu'ils faisaient là-bas. Cependant, je ne me posa pas plus de questions et fonça vers l'oasis en question. Une fois arrivée vers le coin d'eau et de nature. Je chercha les enfants qui semblaient fouiller chaque recoins, comme s'ils étaient à la recherche de quelque chose. Je me posa près d'eux en faisant pas mal de bruit, disons qu'avec la magie qui était totalement revenue, j'avais un peu de mal à canaliser mes pouvoirs qui sortaient tout seul. Ils crièrent ensemble et arrêtèrent lorsque la petite fille parla à son frère.

- Elle ne nous veut pas de mal, ne t'inquiètes pas Gilles.

Le garçon crut immédiatement sa soeur, venait-elle de lire dans mes pensées ? Je ne le savais pas, mais au final, ce n'était pas important. Ils venaient d'arrêter leurs cris et franchement, c'était nettement tolus agréable. Je voulus commencer à expliquer ce que je voulais mais la fille me coupa la parole et me parla plutôt sèchement.

- Je sais pourquoi vous êtes là ! Cependant, nous ne rentrerons pas tant que nous n'aurons pas retrouvé les deux animaux légendaires qui ont fait partir les Ridères et rétabli la magie sur ces terres !

Comment ça ? Des animaux légendaires qui auraient fait repartir les plus affreuses bêtes que le monde n'ait connu mais en plus fait revenir la magie ? Je ne pouvais pas dire que c'était totalement impossible, cependant, je n'y croyais pas vraiment. Je me laissa une chance pour les convaincre par la parole, si mon essai s'avérait un échec, je prévoyais d'utiliser la magie blanche sur leurs têtes pour leur faire voir la vie avec leurs parents, tout en enjolivant la chose pour disons qu'ils préfèrent les revoir plutôt que d'aller à la recherche aux animaux qui n'existent surement pas. Je me racla la gorge et commença.

- Vous savez, je ne pense pas que ces animaux veuillent se faire reconnaitre par n'importe qui. Il ne faut pas aller contre la volonté de tels animaux. En revanche, vos parents, eux, s'inquiètent énormément. Vous devriez ren...

- Non ! Nous voulons simplement retrouver ces animaux, ils nous ont sauvé, je veux que tout le monde sache qui nous a permis de continuer à vivre!

Oula ! La petite fille qui faisait trois têtes de moins que moi possédait un très fort caractère, le garçon, en revanche, semblait plus réserver. Je n'étais pas très patiente, mais je passa rapidement ma main sur la tête des enfants pendant que la jeune fille continuait à m'incendier, je libéra ma magie et plus aucun son ne se fit entendre, j'essaya de leur passer de jolies images, de bonnes sensations. Permettant donc aux enfants de se rendre compte qu'être avec leur parents était la chose la plus importante qu'ils pouvaient avoir. Quelques minutes plus tard, je lâcha la magie et les enfants commencèrent à pleurer en disant maman, papa. Il était tant que je les ramène. Je pris les deux enfants et posa chacun d'eux sur une épaule, en pensant à mettre un champ de force dessus pour pouvoir les tenir. Puis, je m'envola et arriva quelques minutes plus tard à Utopia. Les parents attendaient devant l'entrée de la cité. Je pus voir la joie immense naissant sur le visage des parents lorsqu'ils virent que leurs enfants étaient là. Ils me remercièrent et voulurent me récompenser, je leur expliqua que ce n'était pas nécessaire. Je pouvais donc, enfin, aller voir mon amie Lumi.
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Mar 09 Sep 2014, 19:55

La magie était revenue, et les choses allaient revenir dans leur état habituel. Cela allait prendre du temps, des mois, des années peut être pour que tout se rétablissent, mais la situation allait en s’améliorant. Certes, de nombreuses personnes, villes ou même continents subissaient encore les traumatismes des conflits avec les ridères et la perte temporaire de la magie, mais de l’aide était apportée pour régler ces problèmes, et cela suffirait surement à réparer la majorité des troubles causés par les récents évènements. Du moins il l’espérait. L’ange faisait partie des personnes souhaitant aider, et avait décidé de se rendre à Utopia dans ce but. Bien sûr, il en profiterait pour visiter un peu la ville, et rencontrer les humains, personnes que son peuple avait juré de protégé. Pour s’y rendre, l’ange avait décidé de traverser le désert accompagné de quelques marchands, visiteurs ou habitants retournant à la cité humaine. Il les avait rencontré un peu avant l’entrée du désert, et les avait aidés en soulageant la blessure de l’un des gamins de la caravane utilisant quelques bandages et le peu de magie qu’il possédait. Dès lors ils l’avaient remercié en acceptant qu’il se joigne à eux pour le trajet, il avait accepté et était monté dans la carriole prenant place près du gamin. Ils étaient dans ce désert depuis plusieurs heures déjà, faisant une pause de temps en temps pour boire ou manger, ou tout simplement pour se rafraîchir. La température, le sable, le peu d’air circulant, les animaux hostiles, tout ce qui constituait ce désert était en soit une menace, et l’ange imaginait sans peine pourquoi les humains avaient créé leur ville ici : pour être tranquille, et protégé. Bien qu’il faille avouer qu’il faut être sacrément courageux, ou atteint mentalement, pour achever une telle construction dans un endroit comme celui-ci.

 « On est encore loin ? » Le gamin posait cette question plusieurs fois par heure, et il commençait même à exaspérer ces parents, mais sa mère restait cependant calme et souriante. « Oui mon chéri, sois patient. » Cette réponse ne sembla pas réellement satisfaire l’enfant qui devait être agacé d’être patient, et il se retourna vers l’extérieur, les bras croisés, boudant et bougonnant quelques mots incompréhensibles. La femme, toujours souriante, se retourna vers l’ange. « Qu’avez-vous l’intention de faire à Utopia ? Ce n’est pas commun que les gens s’y rendent. » Cela, l’ange n’en doutait pas, peu de gens semblaient apprécier les humains, et encore moins seraient prêt à traverser le désert pour en voir. « J’adore visiter, rencontrer de nouvelles personnes et nouveaux lieux. Et puis, si je peux me rendre utile en aidant quelques personnes ici ou là… » « Cela fait plaisir de voir quelques personnes charitables dans ce bas monde… » L’ange haussa les épaules, souriant. Il n’était pas vraiment habitué aux compliments, et cela le gênait toujours un peu. La caravane s’arrêta soudainement et l’ange, surprit, jeta un coup d’œil dans l’espoir de découvrir la raison de cet arrêt. « On est arrivé ? » Le jeune garçon s’était relevé tout content. « Non, je ne crois pas… » « Que font ces gens à marcher dans cette direction ? » « On dirait des gamins. Que doit-on faire ? » « On ne peut pas les laisser seuls dans ce désert, c’est trop dangereux. » Arrivé à leur hauteur, l’ange compta cinq enfants. Le chef de cette petite troupe semblait être une jeune fille, adolescente, peut être quinze ans ou un peu plus, les autres en revanche étaient bien plus jeunes, et légèrement effrayés. Ils devaient marcher dans le désert depuis plusieurs jours, ils semblaient épuisés, affamés et assoiffés.

 L’ange descendit rapidement de la carriole, suivi de la jeune femme et tendirent de l’eau aux jeunes enfants. « Tenez, buvez, cela vous fera du bien. » Les enfants regardaient l’eau avec envie, mais ne bougeaient pas, sans doute avait-il peur, aussi l’ange insista. « Buvez, vous irez mieux après. » Ils se retournèrent vers la jeune adolescente qui hocha la tête, puis se ruèrent sur l’eau que leur tendait le jeune homme. D’autres membres de la caravane l’imitèrent et leur donnèrent un peu d’eau et des vivres. L’ange en profita pour s’approcher de l’adolescente. « Que faites-vous dans ce désert ? Où sont vos parents, votre famille ? » La gamine haussa les épaules. « On cherche les animaux de la légende. » Ne comprenant pas la réponse, l’ange se tourna vers la jeune femme de la caravane, qui soupira un bon coup. « Apparemment, deux animaux sont apparus dans ce désert au moment où la magie est revenue. Certaines personnes pensent que la magie est revenue grâce à eux. » « Bien sûr, ce n’est qu’un mythe, ils n’existent pas et nous savons tous que la magie est revenue grâ… » « Menteur ! Ils existent, et on va le prouver ! » La jeune fille croisa les bras, énervée, elle semblait résolu à rechercher ces fameux animaux. L’ange s’avança un peu plus de la fillette, et s’éclaircit légèrement la voix, de manière à ce que tous les gamins l’entendent. « Vous savez, si ces animaux sont partis une fois leur travail accompli, c’est sans doute pour ne pas être dérangé. Ils ont faits ceux pour quoi ils sont nés, grâce à eux, de nombreuses personnes peuvent à nouveau vivre normalement. Ne gâchez pas tout en gaspillant vos vies pour les revoir, ils ne le voudraient pas. » La plupart des enfants hochèrent légèrement la tête, mais pas la gamine. « Mais personne ne sait que c’est grâce à eux, ils doivent savoir ce qu’ils ont fait ! » « Ils n’ont pas besoin que les gens le sachent, ils ont juste le besoin et l’envie de vous voir continuer votre vie, ne vous en faites pas pour eux, je suis sûr qu’ils sont fiers de vous, qu’importe l’endroit où ils se trouvent. Vous comprenez ? » Les gamins hochèrent la tête. « Bien,  maintenant, vous feriez mieux de venir avec nous, on va vous ramener chez vous. Je suis sûr que vos parents seront ravis de vous revoir. » Un peu triste de quitter sa traque, mais néanmoins ravie de quitter ces lieux, la fillette se dirigea vers la carriole en première, les autres à sa suite. La jeune femme lui lança un coup d’œil approbateur, et ils continuèrent leur périple vers Utopia accompagné de quelques personnes supplémentaires.

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Jeu 11 Sep 2014, 08:56

Mircella avait pris l'habitude de jouer des tours à la petite Dullahan qui l'accompagnait. Par exemple, lorsqu'elle hurlait pour qu'on l'emmène à la plage afin de s'amuser un peu dans le sable, elle se retrouvait coincée dans le désert. L'elfe avait tout d'un génie, ne se préoccupant pas de la précision du souhait mais bien de ce qu'elle pouvait en tirer en terme de satisfaction et ici donc de tranquillité. Car quand bien même la petite fille était capricieuse, elle ne tenait pas tête à la jeune femme et préférait souvent se calmer avant de provoquer une dispute. Car une fois la dispute engagée, elle était sûre de finir fautive, ou tout du moins de s'attirer des ennuis.

L'elfe lui était indispensable et elle avait mis un temps à s'en rendre compte mais aussi à l'accepter. Par orgueil sans doute, elle se disait qu'elle n'avait pas besoin d'elle pour survivre mais le fait est que la jeune femme avait retrouvé sa tête. Elle lui avait donc promis de rester avec elle. Quel rêve naïf.. Demander l'amitié en échange de la vie. A cette époque de sa vie, l'elfe devait être bien seule et désespérée pour demander de l'affection à une créature de la mort. La naïveté des enfants est quelque chose dont la gamine n'avait pas connaissance. Mais plus vite qu'elle ne le pensait, elle allait de nouveau s'y retrouver confrontée..

Après la destruction d'Earudien et d'autres villes, Mircella ne parvenait pas à rester assise dans son coin comme elle le faisait auparavant. Elle se renseignait, tentait d'aider les autres, se portait volontaire pour des tâches ingrates que personne ne voulait.. Bref, un sale boulot, et sans vous mentir, Julia ne voyait pas ça d'un très bon œil. Elle comprenait son engouement mais si elle continuait dans le sens là, on allait carrément profiter d'elle et ça, c'en était hors de question. Alors, malgré son égoïsme légendaire, ce jour là elle décida d'accompagner sa maîtresse dans une de ses quêtes.

Il s'agissait d'une histoire si banale qu'elle aurait pu s'endormir debout. Sauver des enfants, retrouver des enfants.. A croire que les enfants étaient tous débiles ! La Dullahan se regarda de haut en bas, désespérée. Elle leur ressemblait tant et en même temps si peu. L'elfe semblait quant à elle particulièrement enthousiaste : son amour des enfants n'était plus à prouver et sa compassion débordait sur l'ange.

Le groupe s'aventura alors dans le désert, désirant se renseigner sur la nature du problème. S'ils avaient été enlevés, s'ils avaient fugué.. Et l'innocence du problème donna envie à la morte-vivante de vomir. Ils croyaient à un bête conte et voulaient retrouver deux animaux légendaires. Mon dieu.. Et ils se mettaient en danger pour ça? Pour quelque chose de si irréalisable, de si stupide que ça ?

Mircella prit alors la main des deux gamines et s'enfonça dans le désert, à la recherche des gamins. « Julia, essaye de les voir. ». Essaye de les voir, essaye de les voir. A croire qu'elle ne servait qu'à ça. Elle redressa alors la tête et plissa les yeux : si elle distinguaient parfois clairement des chiffres flottant au dessus de la tête des gens, il lui arrivait d'avoir quelques petites baisses de pouvoir ou de ne pas y parvenir du tout dans de mauvaises conditions. Elle aperçut alors quelques vagues rouges plus loin mais fut incapable de donner une parfaite indication. « Je crois qu'il y a de la vie la-bas. Après, si ce sont nos enfants ou pas, je n'en sais rien. Ça vaut la peine d'essayer d'aller voir, en espérant qu'il ne leur soit pas arrivé quelque chose. ».

La jeune femme se recula, comme brutalisée par les paroles de sa compagne. « Tu.. Attends, tu t'inquiètes pour des enfants ? ». La Dullahan se reprit, un peu gênée. « J'fais ça pour toi, j'me fiche bien de leur état ! Si ils sont morts c'est pas mon problème, c'est juste que j'veux pas t'avoir toi ou l'ange sur le dos ! ». Elle mentait. Elle n'était pas honnête avec elle-même, mais la bienveillance de l'elfe se transmettait à son cœur mort depuis déjà quelques années. Et nul doute que quand elle l'accepterait, elle le refoulerait au plus profond de son être. Elle en ferait ressortir tout ce qu'il y avait de mauvais comme elle savait si bien le faire. Alors, sans ajouter quoi que ce soit, le groupe se rapprocha des signes de vie, guidé par le pouvoir étrange de l'enfant.

Bien vite, ils tombèrent sur le groupe de gamins qui s'excitaient dans tous les sens. Mircella s'en approcha alors le plus doucement possible. « Bonjour les enfants ! ». La fibre maternelle, une bêtise ou une réalité ? Comment peut-on avoir vraiment l'instinct maternel ? Et l'instinct paternel, on en parle ? Le fait est qu'elle tentait de rassurer les enfants comme elle le pouvait et voulait se les mettre dans la poche. « Vos parents vous cherchent partout, il est temps de rentrer. La nuit va bientôt tomber et le désert est un endroit plutôt dangereux, il ne faudrait pas qu'il vous arrive quelque chose. ». Les gosses ne l'ignoraient pas mais ils ne daignaient lui répondre que par des non de tête. Ils ne voulaient pas partir. « Je suis sur qu'ils sont réels et qu'ils vont revenir ! Il faut juste attendre un peu ! ».

L'elfe avança alors près du dit-gamin et s'agenouilla à son niveau pour poser sa main sur son épaule. « Je sais ce que tu as vu, mais ils ne reviendront pas. Ils avaient une mission ici, ils l'ont accompli. Maintenant, ils doivent rendre d'autres personnes heureuses dans le monde entier. Tu vois à quel point le monde est vaste ? ». Elle montra alors l'étendue du désert de la main. « Rien que ça, tu pourrais t'y perdre facilement non ? Alors il faut les laisser faire leur travail comme ils savent si bien le faire. Et je ne suis pas sûre qu'ils aimeront le fait que tu rendes tes parents dingues. ». Elle lui fit alors un clin d'oeil. « Les créatures magiques aiment les enfants sages. Peut-être même que si tu rentres et que tu t'excuses, ils reviendront te voir pendant ton sommeil histoire de ne pas déranger ta famille ! ». Et aussi niaise soit cette idée, elle marcha du tonnerre et les enfants retournèrent auprès de leurs parents. Les enfants..


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Jeu 18 Sep 2014, 11:30


« Kei ! Viens ici, ne retarde pas la caravane... », « Oui ! » Le vampire arriva aux côtés du Déchu. Le grand gaillard avait la mine fatiguée, peut être déprimée, on ne savait pas vraiment, mais il était clair qu'on l'aurait plus vu en train de dormir... Que traverser le désert. Le géant avait le désir de retrouver Utopia, pour constater son état. Peut être allait-elle mieux ? Peut être avait-elle été reconstruite... Comme Avalon ?
Le soleil de plomb qui les martelait, faisait transpirer chaque homme et chaque femme, donnant à ce convoie des allures presque mortuaires. Le vampire brûlait. Etant faible et même protégé, il sentait sa peau roussir, sans s'enflammer. Il faisait ça pour Wrath, car il savait qu'il avait besoin de lui. Au bout d'une journée de marche, et une partie de la nuit, la caravane arriva enfin à la grande cité humaine. Le Déchu fut ravis de voir combien ces petits êtres arrivaient à s'en sortir, et il se demanda si, en tan qu'Ange, à l'époque, il avait un petit protégé. Alors que les provisions et les vivres apportés étaient distribués, le type alla se chercher un pavillon pour la nuit, un endroit où se reposer.

Ses pensées divaguèrent, jusqu'au petit matin. Un certain mal de dos l'attaqua dès le réveil, et même le bain n'y fit rien. Sortant de la chambre en se vrillant les reins, il essaya de marcher correctement « Ca va... ? », « J'ai... Mal dormis. » Arrivant dans la rue principale, il vit deux femmes pleurer. N'étant pas curieux, ce détails ne le percuta pas. Il acheta des fruits, et finit par parler au marchand « Ah... Pauvres Dames, les temps sont durs. Tout revient à la normale, et voilà qu'elles, elles endurent encore bien des choses. » Wrath leva les yeux vers lui « Que se passe-t-il ? », « Leurs gamins se sont enfuis dans le désert. », « Quels gosses... Quelqu'un est-il déjà allé les chercher ? », « Demandez-leur ! » Le Déchu regarda en arrière. Il lança un coup d'oeil au petit groupe, et décida de s'en approcher « Pardonnez moi... J'ai cru comprendre que les enfants étaient partis. Y a-t-il un moyen de savoir où ? », « Dans le Désert ! » La femme sanglota, avant d'atterrir dans les bras d'une amie qui prit le relais « Des enfants ont  vu des monstres, ressemblant à des... Grosses peluches, et ils ont été envoûtés par leur danse de la pluie. Depuis ils sont à la recherche de ces choses infâmes mais voilà que, la dure vie a fait qu'ils ont préférés s'enfuir dans le Désert... » Wrath jeta un coup d'oeil à Kei « On va vous les chercher. Les monstres étaient où ? », « Près de la Pyramide. »

Le Déchu partit, accompagné de son ami. Les deux êtres marchèrent un moment, arrivant jusqu'à ladite pyramide. Les 'monstres' n'étaient plus là, et même en faisant le tour, impossible de les voir. Ainsi, ils étaient partit, et ces enfants pensaient les retrouver...
Wrath se mit à voler. Il ratissa le désert, laissant Kei à pied. Le vampire sentit les odeurs, alors que le titan aiguisait sa vue. Au bout d'un moment, il vit deux petits êtres, l'un sur l'autre, enroulés de blanc, se protéger de la tempête de sable arrivant. Il hurla à Kei leur position, et celui-ci fut alors sur les lieux en moins de deux secondes « Venez ! Une tempête arrive ! Pourquoi êtes vous donc partit comme ça ? », « On voulait voir... Aaah ! » Une rafale de vent les fouetta de sable fin, et le Déchu du attraper rapidement son ami pour tous se téléporter en pleine ville. Couvert de sable, ils atterrirent alors juste devant les portes d'Utopia, où les gardes qui protégeaient l'entrée, les regardaient avec surprise « Bon... Vos mères vous attendent. Vous les avez faites pleurer, je vais vous ramener chez vous. », « Mais on voulait voir les... » Kei émit un grognement guttural qui fit taire les gosses. Ceux-ci se réfugièrent contre Wrath, alors que ce dernier marchait en direction du centre. Là, leurs mères, éplorées, se jettèrent sur eux « On a eu si peur ! Ca fait trois jours qu'on vous attend ! Pourquoi êtes vous partis sans rien nous dire ? Vous êtes fous ! », « On voulait voir les peluches ! On voulait danser avec eux ! », « Il est interdit de sortir de la ville sans nous ! Nous sommes vos parents, et vous n'avez pas à vous aventurer, seuls, dans le Désert. Si vous vouliez voir ces monstres, il fallait nous le dire ! », « Mais tu me dis tout le temps non, tu veux jamais rien que je fasse ! », « Pas de discussion jeune fille ! Je te prierai de me suivre à la maison de ce pas. » Elle se tourna vers son amie « Méli, je la ramène chez moi. Essaye de lui faire comprendre toi aussi que c'est dangereux. » Puis vers Wrath « Merci pour tout étranger, nous sommes éternellement reconnaissantes d'avoir sauvé nos progénitures. Tenez, prenez ça en gage de remerciement. » Wrath accueillit une belle bourse remplie dans sa main, pas malheureux d'avoir fait la course « Pas de problème. Donnez leur à boire, car ils sont déshydratés. Je doute qu'ils ne soient tombés sur une oasis, vu l'endroit où je les ai trouvé... » La femme qui pleurait argumenta aussi « J'ai cru qu'ils étaient... », « Allons, allons, remettez vous... » Wrath essaya de réconforter la bonne femme, lui mettant la main sur l'épaule. Quelques minutes après, son mari qui venait d'être avertit, arriva pour prendre en charge sa famille.

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Lun 06 Oct 2014, 09:44

Cheyenne s'étira. Elle était encore endormie dans son lit. L'auberge dans laquelle elle faisait la grasse matinée, et où elle fénéantait, était situé en plein milieu d'Utopia, la ville aux milles senteurs. Là-bas, il y avait la culture d'épices et c'était avec curiosité qu'elle avait le tour des marchés. Elle était resté quelques jours entre ses murs, après avoir été emmené par une caravane aux boins soins.
Elle était heureuse de découvrir une population qu'elle ne connaissait pas, d'apprendre qu'à leur contact elle perdait sa propre magie, et de voir qu'ils ne la rejetaient pas, au contraire, qu'ils étaient là pour elle, et l'aidaient comme une de leur pair. Cette ambiance l'avait envoûté. Elle voulait rester, s'acheter une maison, trouver du travail, mais voilà qu'elle n'avait pas l'envie de se poser, et pas non plus les moyens. Sa seule option était de repartir.
Se levant pour aller prendre le repas en bas, elle se lava et s'habilla, avant de prendre place à une table à laquelle des gens parlaient déjà, en s'exprimant bruyamment. Se faisant petite, elle alla se mettre au fond, se casant contre le mur de la cage d'escalier. Tendant l'oreille, elle entendit les hommes dire :

« Maria n'a pas de chance... Elle a un gosse turbulent aussi, faut dire. », « Si tu veux mon avis, le père y est pour quelque chose. Je l'ai entendu plusieurs fois dire que le fils fuguait, à cause de lui. », « Il a enfin reconnu être une raclure ? », « Je l'ai déduis... Il a juste dit que cette fois-ci, son fils était partit droit vers la mort, et que c'était sa faute, rien de plus. Je pense que si le petit crève, il comprendra enfin sa douleur... », « Sérieux Mike, souhaite pas des trucs comme ça... Ca va nous attirer le mauvais oeil en plus ! Laisse les gens à leur place et tout ira bien. On peut rien faire pour eux écoute. »

Cheyenne, curieuse, s'approcha d'eux. Les quatre hommes se tournèrent vers elle, ne l'ayant même pas vu.

« Excusez moi, je vous ai entendu parler d'un problème concernant un enfant. Se pourrait-il que vous m'indiquiez où vivent ces gens là... ? », « Et qui t'es poulette, pour vouloir leur rendre visite ? »

Elle sourit et gonfla presque le torse, la détermination sur le visage.

« Je m'appelle Cheyenne ! J'étais ici pour les fêtes ! », « Bha, maintenant qu'elles sont finies, tu f'rais mieux de partir... », « Dites moi seulement où ils habitent, et je ne vous embêterez plus. », « Mais tu ne nous embête pas du tout. », « Tiens toi tranquille, tu vois bien que c'est une gamine. »

Se tournant à nouveau vers elle il dit :

« Maria est souvent devant sa maison, tu la verras. Tu traverse la place, et tu prends la rue qui continue. Allez, file. », « Merci ! »

Cheyenne partit sans même manger, de cette auberge où il y avait beaucoup de tapage. Une fois dehors, elle trouva la rue bien calme à côté.
Suivant les indications de l'homme, elle se rendit rapidement chez la dénommée.

« Maria ? », « Oui ? », « Pardon de vous déranger. Je m'appelle Cheyenne. J'ai entendu dire que vous avez perdu votre fils et... », « Oh... Tom, mon petit Tom... »

Elle mit sa tête dans ses mains, et l'orine s'approcha d'elle, posant la main sur son épaule.

« Maria, dites moi ce qu'il s'est passé, et où il est allé, je vous promets que je vous le retrouverai ! », « Mon mari lui a dit qu'il avait vu des 'peluches géantes' dans le désert, et voilà que Tom et une petite fille, se sont mis en quête d'aller retrouver ces monstres là. Si seulement il ne leur avait rien dit... Je regrette tan de ne pas les avoir plus surveillé... », « Je reviendrai Maria, je vous le promet. Ne pleurez plus. »

Cheyenne voulait pleurer aussi, touchée par la tristesse de cette femme. Elle la prit dans ses bras, avant de partir, la rage à l'âme, pour retrouver ces marmots. Seulement, c'était la mort qui l'attendait elle aussi. Elle n'avait pas prévu ni à boire, ni à manger, et lorsqu'elle s'enfonça assez dans le désert pour perdre la ville de vue, elle s'évanouie sous la chaleur de plomb. Plus loin, à des kilomètres de là, les enfants étaient aussi à terre, et un homme les ramassa, pour les mettre sur le chariot adapté aux traversées du désert, qui portait des provisions.  Comme l'orine était sur le chemin de la ville, et peu éloignée, elle fut trouvé par des gardes et des voyageurs, qui s'éloignaient, sans trop, de la cité. Alors qu'elle fut rapatriée à l'auberge où elle était pour être soignée de son insolation, les petits furent ramenés à leurs mères. La petite fille mourut avant d'atteindre la ville, alors que le garçon eu la chance de revoir ses parents.

Une fois soignée, Cheyenne alla voir Maria, et celle-ci lui prit la main en la remerciant.

« Je... », « Merci à vous, vous avez retrouvé mon petit enfant, merci pour tout. »

L'orine repartit, mécontente de son action qu'elle n'avait pu mener à bien. Elle était bien trop faible pour prendre de telles initiatives et voilà, qu'ici, ça avait failli la tuer.
Utopia n'était pas pour elle, trop dangereuse... Et ce fut avec une certaine motivation qu'elle en partie.


mots : 910 et 1 point de magie s'il vous plait =)


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Lun 06 Oct 2014, 23:42

Pourquoi les choses les plus intéressants et les plus étranges, se passait généralement dans le désert ? Tel était la question que la belle vampire se posait. Non pas qu'elle détestait les aventures. De toute manière, elle était habituée à vivre des histoires les plus loufoques les unes que les autres. Non....Mais si il y avait bien un lieu qu'elle détestait s'y aventurer. C'était bel et bien le désert ! Ce lieu détestable où la température était plus qu'insupportable. Ce lieu où le sable se prolongeait à perte de vue tel que l'océan. Ce lieu qui n'était vraiment pas adapter aux peuples de la nuit. Elle avait beau être une vampire de haut niveau, elle n'était pas fière de devoir s'exposer sous le soleil aride. Elle avait beau se couvrir et se protéger, les détestables rayons du soleil picotaient sa peau parfaite de porcelaine. Non décidément, cet endroit était détestable et la rendait de très mauvaise humeur. Mais voilà, en cette journée bien trop ensoleillée à son goût, elle devait se rendre à un lieu, qui se trouvait dans la limite du désert. Jusqu'ici tout était normal. Sauf que voilà, alors qu'elle était accompagnée d'un de ses hommes de la section treize, le regard de la jeune femme c'était perdu vers le paysage. Et si pendant un instant, elle avait crue être la proie d'un mirage, cette dernière avait donnée l'ordre de s'arrêter.

- Chef que se passe t'il ? Vous vous sentez mal ? demanda Ayato

Fixant la belle vampire, avant de suivre son regard. Ce dernier était restée bouche bée en voyant ce que la belle était en train d'observer. Rêvaient ils ? Étaient ils en train de sombrer dans la folie ? Non...Heavenly allait parfaitement bien et le fait que le vampire voyait la même chose prouvait une chose. Ils n'étaient pas en train de rêver et ils n'avaient pas perdu leurs esprits. A quelques mètre d'eux, dans ce paysage étouffant et aride se trouvait bel et bien deux enfants. Si l'un semblait essayer plus où moins en forme, l'autre semblait assommé par la chaleur du désert. Parmi toute les créatures qui peuplaient ce monde, les enfants ne laissaient pas la belle insensibles. Elle n'avait jamais su pourquoi et comment, mais il était juste impossible pour elle de leur faire du mal. Cela étant, ne pas faire du mal ne voulait pas dire non plus qu'elle était d'une extrême bonté avec ses êtres chétifs. Si il y avait bien une chose qu'elle ne savait que trop bien, c'était de ne JAMAIS se mêler des affaires qui ne lui regardait pas. Et tout en poussant un soupire, cette dernière fit

- En route...

- Mais ? Vous n'allez pas les aider ?

- Cela ne nous regarde pas répondit la vampire assez catégoriquement

- Mais ce sont des enfants, ils se sont peut être perdu. Ils ont peut être besoin d'aide

- Combien même cela soit vrai, je te l'ai dis cette histoire de nous regarde pas. En route Ayato.

Elle était claire et directe. Elle n'avait pas envie de se mêler à cette histoire. A chacun ses problèmes, elle n'avait pas le temps de s'y attarder sur ceux des autres. Elle n'était pas venue ici pour jouer les héros. Et si il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était bien de perdre son temps. Mais le vampire qui se tenait à ses côtés de semblait pas d'accord. Et tout en rattrapant la jeune femme et faisant s'arrêter son cheval. Ce dernier fit

- Je comprends parfaitement que cette histoire de nous regarde pas. Mais je pense que cela serait cruel de ne pas aller au moins les voir. Ce qui s'est passé au cours de ses derniers mois ont été difficiles pour tous. Essayons aux moins d'enseigner pour la génération suivante la valeurs de l'entraide. Vous pouvez partir sans moi si vous voulez, je vous rattraperez après. Mais je veux porter secours à ses petits.

Sans attendre de réponse, se dernier avait galopait jusqu'à ses enfants laissant la belle vampire. Si il y avait bien une personne parmi tous ses hommes, à ressentir compassion et en ayant encore une grande part d'humanité en lui. C'était bien Ayato...Ce qui pouvait bien agacer la belle vampire. Si cela avait était Loris à ses côtés, l'histoire aurait été régler depuis bien longtemps. Poussant à nouveau un soupire et en se résignant finalement, Heavenly c'était dirigée vers le petit groupe. Tout en descendant de son cheval et en maintenant toujours fermement son ombrelle, la jeune femme observa le vampire donnait de l'eau aux enfants mourant sans doute de soif sous cette chaleur. Tout en observant silencieusement les deux enfants, leurs habilles ne lui était pas inconnu, il lui semblait avoir aperçu un peu plus tôt, des personnes ayant le même type de style. Sans échanger un mot, Ayato avait sans doute compris ce à quoi elle pensait. Ces petits faisaient sans doute partie de ses voyageurs ambulants.

- Merci M'sieur fit un des petits en tendant la gourde

- Mais de rien, alors dites moi que faites vous ici ? Ne savez vous pas que cela est dangereux de s'aventurer seul dans le désert ?

- Nous sommes à la recherches de Töh-Taureau et Ka-Bee-Gönh !

- Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh ? répéta Ayato

- Ce sont des créatures de légendes fit la vampire Des créatures existants que seulement dans les comtes pour enfants. Il me semble avoir entendu dire que le peuple des caravanes croyaient énormément en cette légende.

- Ce n'est pas une légende fit le plus grand Nous savons qu'ils existent et nous vous le prouverons

- Ah oui ? Et comment demanda Heavenly avec un sourire En restant dans le désert à chercher jusqu'à devenir desséché comme ta petite soeur à côté ? Je vais te dire quelque chose qui n'est pas une légende mon petit bonhomme

Tout en s'agenouillant en face de lui et en le fixant droit dans ses yeux innocents. Elle pouvait voir à son visage toute l'admiration qui lui portait mais ainsi, que son trouble en voyant son sublime visage en porcelaine. Mais loin de se laisser distraire par une aptitude dont elle était habituée cette dernière fit de sa voix calme et grave

- Zaphan était autrefois un homme ambitieux vivant dans le désert. Il croyait comme vous à la légende de Töh-Taureau et Ka-Bee-Gönh. Et comme vous, il s'était aventuré dans le désert à leurs recherches car il disait les avoir entendu un jour. Voyez vous, Zaphan était réputé pour ne jamais mentir, donc il se pourrait bien qu'il l'ai vraiment entendu ses créatures. Du moins c'était ce que tous le monde pensait. Mais savez vous ce qui lui est arrivé ?

Voyant les deux enfants captivés par son histoire Heavenly poursuivie

- Un jour comme aujourd'hui alors qu'il recherchait ses deux créatures. Il entendit le même bruit. Croyant les avoir enfin retrouvés il s'approcha du lieu où provenait le bruit. Mais à sa grande surprise, ce n'était pas les deux créatures qui se trouvait en face de lui mais un monstre mi scorpion, mi serpent qui c'était joué de lui. Le dévorant ensuite à moitié, le monstre le laissa là encore agonisant, en riant de sa naïveté. Ainsi Zaphan mourut dans de terrible condition. On dit que parfois, certaines personnes ont entendu des pleurs d'homme provenant du désert. Il s'agit surement de Zaphan venu se venger des personnes ayant la capacité de vivre, mais trop stupide tout comme lui de croire en cette légende. Il parait qu'il apparaît au bout de quelques temps devants les enfants pour les tuer et ensuite voler leurs corps !

Tout en faisant trembler les deux enfants avec son histoire. La manière dont elle racontait et les expressions qu'elle affichait était tellement réaliste que les deux bambins ne pouvaient que la croire. Le plus petit regardant le plus grand et ce dernier fit

- Euh...Grand frère j'ai peur de Zaphan j'ai envie de rentrer s'il te plait.

- D'accord...De toute manière nous avons assez cherché Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh. J'ai très faim allons retrouvé maman.

- Sages enfants fit Heavenly en tapotant la tête de l'enfant Ayato porte les sur ton cheval. Nous allons les ramener à leurs parents.

- Décidément...fit le vampire en regardant Heavenly Vous avez vraiment l'art et la manière de dissuader des personnes.

- Que veux tu ? Je déteste cette endroit et j'aimerai en finir assez vite.

- En racontant des bobards ? Chapeau !

- Qui as dis que ce sont des mensonges ? Tous comme Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh, l'histoire de Zaphan est aussi une légende. Mais comme toute légende, il y a quelque part une part de vérité...

Tout en regardant le vampire avec un petit sourire cette dernière monta alors sur son cheval avant de reprendre la route.

1471 mots
1 pt d'intelligence please ! Merci d'avance ;)
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
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◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mar 07 Oct 2014, 02:55

    Un air étouffant. Des vagues de chaleur intenses, qui me fouettait le visage et mon corps fatigué par la hausse de la température. Les yeux couverts de larme à cause du vent transportant des grains de sables sur mes deux organes visuel, ma vision au loin se brouillait peu à peu, ce qui eut le don de m’exaspéré. Dans ma tête, mon esprit se rebellait en silence, passant et repassant la liste de ce que je n’aimais pas de la journée, abandonnant toutes pensées positives dans un coin, oubliés. Premièrement, le soleil haut dans le ciel était insupportable. D’habitude, j’aimais, non j’adorais sa présence dans le ciel bleu, mais pas actuellement. Ses rayons m’envoyaient leur chaleur de toute leur force; résultat, mon visage était en sueur et un mal de tête commença à se pointer. Rien pour arranger mon humeur. Ce que je détestais les lieux désertiques. Ce que je détestais les canicules et le sable qui me brûlait constamment les yeux. Je n’aimais pas être ici : si ça n’aurait été qu’à moi, je ne serais jamais venu dans le coin, si ce n’était pas pour faire plaisir à Atles, qui ne pensait qu’à courir, action impossible à faire dans les montagnes.

    Le point positif de cette escapade? Nous n’étions pas seuls. Nous avions rencontré un groupe de nomades humains qui se dirigeaient vers Utopia, la ville dans le désert. Notre destination n’était pas la même, mais il fut convaincu de faire une partie de la route ensemble. Il y avait, en majorité, des adultes ainsi que deux enfants peu bavards. Si leur présence ne m’importunait guère, pour Atles, c’était un véritable cauchemar. Le cheval avait pris la peine de garder une distance respectable entre eux et elle, marchant loin devant. « Si ça t’amuse traîné à côtés des humains, tant mieux pour toi. Sauf que moi, je ne tiens pas à être trop proche d’eux. » ,
    M’avait-elle affirmé par télépathie.

    La nuit arriva plus tôt que je l’aurais cru. Nous arrêtâmes au milieu de l’endroit, la progression allant se poursuivre demain. Tant mieux, j’en avais marre de la chaleur. Je m’éloignai du groupe, et allai m’adosser à un rocher. « La pleine lune est si belle en ce temps-ci de l’année. » Une femme rousse s’installa à côté de moi. En levant les yeux, je lui répondis : « Oui, je sais. » Silence. « Voudriez-vous que je vous raconte une histoire? » Je n’ai pas répondu, mais la femme considéra mon mutisme comme un oui. « Il y a une légende qui court parmi nous, comme quoi deux créatures de légende seraient en cause du retour de la magie en ces Terres. Töh-Taureau et Ka-Bee-Gönh auraient pratiqué une danse, qui fit tomber la magie du ciel. »

    Elle laissa échapper un rire discret. « Enfin, ce n’est qu’une histoire pour enfant. Je ne vous demande pas d’y croire. » Effectivement, je doutais sincèrement que ce fut ce qui s’était vraiment passé, mais pour les enfants… c’était l’égal d’une histoire de rêve. La jeune femme se remit debout. Elle épousseta ses vêtements et se positionna devant moi. « Je crois qu’il est temps d’aller se reposer. Allez, debout! À moins de vouloir dormir à la belle étoile? » Moi, dormir sur le sable? Jamais. Je me remis sur mes deux jambes et suivit la femme jusqu’à une tente et m’allongeai sur le sol. « Alors, monsieur sait faire la cour aux femmes? » Je ne pris pas la peine de répondre à la remarque de la jument.

    J’entendais des cris de supplications au creux de mon oreille, mais je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je n’avais aucune envie de me réveiller. « S’il-vous plaît, c’est une urgence! » À la mention du mot urgence, mon corps se redressa brusquement et mes yeux rencontrèrent celle de la femme avec qui j’étais. « Que se passe-t-il? » Je pouvais apercevoir les larmes séchées sur ses joues rougies. « Anna… Daren… Mes enfants… Ils… Ils ne sont plus là. Je n’arrive pas à les retrouver. » Ainsi, c’était l’explication de ses hurlements le matin. « Je vais vous aider à les retrouver, ne vous inquiétez pas. Depuis quand sont-ils partis? » « Quand je me suis réveillée tout à l’heure, ils n’étaient déjà plus là. Je… je crois qu’ils sont partis à la recherche de Töh-Taureau et Ka-Bee-Gönh. »

    « Quoi? » « Les deux animaux de la légende, ceux qui ont amené la magie. Avant de nous coucher, hier soir, je leur ai raconté cette histoire et Daren m’a juré qu’il irait prouver leur existence au monde entier. Je… je ne l’ai pas pris au sérieux mais maintenant… » Elle se mit à pleurer de plus belle. Je n’avais pas de temps à perdre. Ces deux enfants n’avaient pas pu se rendre bien loin, surtout la nuit. Peu importe leur volonté, le sommeil avait dû prendre le dessus et les laisser quelque part dans le coin. À moi de connaître leur destination. Je quittai la tente, et après avoir apporté avec moi de la nourriture et de l’eau, commença mes recherches. Grand coup de chance, Atles les avaient vus quitter la tente, il y a de cela une heure ou deux environs. Elle se rappelait même la chemin qu’ils avaient pris. « Pourquoi les as-tu laissé partir? » Elle hennit avec indignation. « Comment j’aurais pu savoir qu’ils allaient jouer à attraper des légendes? Et puis, les problèmes des humains ne me concernent pas. » À chaque occasion où nous étions avec des étrangers, sa mauvaise humeur était exaspérante. Il était plus simple de la laisser tranquille.

    Je finis par les retrouver étendus sur le sable, en dessous d’un petit monticule de roche. L’un était debout – le garçon – et l’autre était couché – la fille. Le visage de Daren était couvert de cerne et il semblait à court d’énergie. « Alors Daren, je suppose que tu as faim. » Il leva les yeux vers moi, ou plutôt, vers la miche de pain et la gourde que je tenais dans mes mains. Il réveilla sa sœur. « « Hé Anna! Regarde, il est venu avec de la bouffe et de l’eau. » Je leur tendis les provisions, qu’ils dévorèrent avec appétit. « Pourquoi êtes-vous partis? » Je connaissais la réponse, mais je voulais les entendre le dire. « Nous voulons trouvés Töh-Taureau et Ka-Bee-Gönh, pour prouver à tous que ce sont eux, les héros, mais… » Pas besoin qu’il le dise : ils s’étaient endormis et à leur réveil, ils se sont rappelé que pour vivre, ils avaient besoin d’eau et de nourriture. « Vous savez… L’histoire que vous a racontez votre mère… elle n’était pas… » « Nous savons qu’ils existent! Et c’est nous qui allons les retrouver! » Je serai les dents. Je n’avais jamais été bon parleur et ce n’était guère les mots qui allaient les résonner. Je ne voulais pas en arriver là mais je n’avais plus le choix. « Vous m’excuserez d’avance mais sachez que je le fais pour vos parents. »

    Ça tombe bien, Anna s’était rendormie après avoir mangé. Sans laissez le temps au garçon de comprendre, je plaçai ma main sur son front et usa de mon pouvoir du sommeil pour l’endormir. Ce ne fut pas bien long avant que la magie opère sur le gamin. Un peu chancelant – contre coup de l’utilisation de ce pouvoir et par le poids des corps des deux enfants – je retournai vers le campement provisoire. À mon arrivée, leur mère m’aida immédiatement à les transporter. « Merci, merci beaucoup! Je… je ne sais pas comment vous remerciez mais… » « Ce n’est pas grave, ça m’a fait plaisir de vous aider. Maintenant, je dois partir. Bonne chance pour votre allée vers Utopia. » « Le plaisir est pour moi. » Je fis demi-tour et rejoignit Atles qui s’impatientait dans son coin.


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Mer 15 Oct 2014, 00:33

Le maquillage du désert auréolait le derme sec sous ses yeux qui ne lui avait jamais paru aussi sensible. Et le pire, cette tempête n’avait rien d’extraordinairement puissante, seulement quelques flocons de sable à s’agiter dans tous les sens. Son être ne lui avait jamais paru devenir aussi sensible.. Sa respiration exulta un long soupir, comme son regard dériva d’attention vers celle qui l’accompagnait, encapuchonnée avec autant de précision qu’elle. Mérédith l’avait exhortée à l’emmener avec elle afin qu’elle puisse découvrir des choses, plutôt que de la garder confinée au Sanctuaire, même si elle enchantait son monde d’un travail qu’Elias aurait aussi bien pu faire. Sa fragilité lui paraissait à la fois tellement énorme, et tellement moindre par rapport à la sienne. Délicatesse et douceur emprunte à la race qu’elle détenait, alors qu’elle-même souffrait.. différemment. C’était déliquescent, quand bien même cela ne l’empêcherait pas d’avancer. « Est-ce que tout va bien ? » Dégagèrent ses lèvres, extirpées de l’épais tissu blanc cassé. La petite mine de sa congénère sanguine sans que rien ne les relia s’ouvrit d’une reconnaissance qui lui était tout à fait étrangère, accroissant son incertitude. « Je vais très bien .. » Le sourire éthérée sur cette bouche qui était fibre pour fibre la sienne la convainquit de laisser tomber. Le désert était, bien plus intelligible.

Ou presque .. Que faisait cet attroupement de gosses perdu sur cette étendue ocre ? Même affaiblis, ses orbes les distinguaient aussi bien que sa compagne à l’acuité même plus précise. Dérivant des regards un peu égarés dans toutes le directions, des bras tendus à perte et fracas parfois entre eux, ils étaient si bien en train de s’interroger qu’ils perçurent juste trop tard l’arrivée des deux Protectrices. « Mais que faites-vous là ? » Il était heureux qu’Elias eut percé son traumatisme dernièrement, sinon n’aurait-il probablement pas eu droit à cet accueil précautionneux sous le ciel de ses orbes aussi intrigué qu’inquiet. « Nous cherchons les Gardiens de la pluie !! » S’exclama l’un d’entre eux, prenant à peine le temps de lui accorder son visage, bien trop occupé à sonder les environs .. où nulle trace de quoique ce soit ne traînait. « Les Gardiens de la pluie ? » Interrogea Elya, innocente dans sa curiosité si mature sur ses traits trop galbés pour être les siens. Elias n’eut guère besoin d’exprimer sa totale méconnaissance, sauvée par un des plus jeunes enfants qui s’était extirpé de leur mélasse jusqu’à elles. « Oui ! On doit absolument les retrouver pour prouver à tout le monde qu’on avait raison, qu’ils étaient bien là !! » Les réflexions des doublets, protégés de leur ressemblance sous les importants vêtements, n’en furent guère plus avancé. Si ce n’était que.. « Mais vous ne pouvez pas rester, les prémisses de cette tempête ne dureront pas. » « Non, si on les retrouve.. alors la magie pleuvra à nouveau, et on sera protégé ! C’est pour ça qu’il faut qu’on se dépêche. Les deux immensités du monde se réuniront et la paix fleurira. » La dernière phrase chantante, sorti sur les lèvres de ce gosse dont les yeux pétillants n’auraient pu permettre à personne de le briser, détonèrent pour son âge, laissant en proie les deux jeunes femmes pendant qu’ils reprenaient leur ronde insidieuse, avançant, puis reculant.. marquant la folie que c’était.

« Crois-tu que cela est vrai ? » Chantante de sa gorge elfique, Elya avait retrouvé la hauteur de son original auquel elle faisait si attention. « Oui, c’est tout à fait possible.. » Basculant sa nuque souillée de la chaleur de ses mèches clairs, les embruns secs claquèrent plus fermement sur ses pommettes exposées, savourant les natures qui échappaient par immensités aux autres humaines. Les immensités… Songeuse, l’attention de l’ange échappa à sa compagne, qui, sans rien donner, savait parfaitement où elle s’était retiré. Un monde plus loin de tous les mystères qui les avaient déjà entourées, dans d’autres vies. Mais ça ne changeait rien, revenant au présent sous le claquement irritant des grains, les deux jeunes femmes s’imprimèrent entre les enfants, gagnant autant d’épaules et bras menus qu’elles le pouvaient. « Vous ne pouvez pas rester. Je suis sûre que vous dites vrai, et que quelque part.. peut-être vous pourriez les retrouver, mais pas maintenant. » « Parce que vous nous croyez ? » Si elle avait cru en avoir vu un enflammé d’espoir, qu’aurait-il fallu dire de celui-là à la joie incommensurable de l’esprit enfantin qui le traversa. « Personne ne nous croyait chez nous… » Son sourire se brisa de douceur à ses propos, les hommes étaient si prompts à blesser par maladresse. Le monde trouve ses réponses en temps et en heure. Non, ce n’était qu’une fallacieuse pensée dictée par les bêtes tendresses maternelles qui l’égrenaient.. depuis assez peu, et ça la dérangea vaguement de se faire ainsi influence pour.. une chose pareille. Elle en avait assez vu pour savoir que les esprits restaient inflexibles, mais ces enfants n’avaient pas encore à le savoir. « Ils reviendront d’eux-mêmes, le jour où vous en aurez vraiment besoin. Vous devriez seulement y croire.. il n’y a rien de plus constant que cela. Et lorsque vous serez prêt, ils reviendront. » Avait-elle un peu enjolivé, choyé une réflexion qu’ils ne comprendraient pas tout à fait.. mais seuls quelques mots comptaient à ce qu’ils s’y accrochent pour revenir sur leurs pas.

Pendus à leurs présences rassurantes, malgré l’habitude que le désert avait gagné sur ces enfants de ces terres, ils finirent par capituler, brûlant de croire en ces quelques paroles qui les mettaient au final.. au centre de leur retour. Un jour, peut-être. En attendant, les deux Protectrices devraient faire un détour par leur campement avant de rejoindre Utopia, leur destination initiale où Mérédith leur avait mandé de se rendre. S’étaient-elles retardées, mais souvent.. le voyage est loin d’être un détour inutile au but.

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Mer 15 Oct 2014, 16:10

La Légende des Gardiens de la Pluie



Emivia parcourait le désert en compagnie d’Erigan, après avoir quitté la Capitale des humains, Utopia. Marchant dans le sable chaud sous l’apparence de Sakura, la tête cachée sous sa capuche, elle fit un petit sourire en coin à la vue de traces de petits pas sur le sol. Regardant son acolyte, elle ôta capuchon de sa tête et pendentif du coup, reprenant son apparence habituelle.
- Que dirais tu de continuer notre petite fête en plein désert ? Il semblerait que quelques menus fretins se baladent en ce lieu si… hostile.
L’homme afficha un sourire.
- Avec joie.
Suivant donc gaiement les traces, ils finirent par tomber sur un petit groupe d’enfants. Ceux-ci, visiblement non méfiants, ne fuirent pas à leur approche.

- Bonjour mes petits. Êtes-vous seuls ?
Une petite fille moins timide que les autres s’avança en souriant de son petit air innocent.
- Oui Madame. Pouvez-vous nous aider ?
- Bien entendu. De quoi avez-vous besoin ?
« Qu’ils sont mignons ces petits êtres… Je ne me lasserai jamais de voir à quel point les bambins peuvent bien faire confiance à n’importe qui… ». Faire confiance à une sorcière était pour le moins bien dangereux, mais alors à deux sorciers…
- Et bien, nous cherchons les créatures légendaires. Celles qui ont mis fin au Chaos.
- Ah oui ? Et… A quoi ressemblent-elles ces créatures ?
Une brève description s’en suivit. La petite fille semblait toute enjouée, enthousiasmée par l’idée d’obtenir une précieuse aide.
- Oh, je vois. Il me semble en avoir deux ensembles… Par là bas…
Emivia mentait, évidemment. La brunette pointait du doigt au hasard vers le Nord, offrant un sourire à l’assemblée afin de les mettre un peu plus en confiance.
- Je peux parfaitement vous y conduire de ce pas si vous le voulez bien.
- Oh oui ! Ce s’rait génial ! On va montrer à tout le monde qu’on a eu raison !
Un léger sourire en coin se dessina sur le visage de la jeune femme avant qu’elle n’avance dans la direction indiquée. Les gamins la suivirent, observant droit devant et parfois aux alentours tandis qu’ils avançaient. Après une bonne heure de marche, l’un d’eux se posa toutefois des questions sur la véracité de ses dires.
- Z’êtes sure Madame de là où vous nous emmenez? On marche et on voit rien du tout…
- Évidemment que j’en suis sure. Et ne fais pas tant de bruits, tu vas les effrayer…
- Ouai. Tais toi Vincent ! La Madame, elle sait. J’suis sure !
Le garçon haussa des épaules et continua la marche. Erigan fermait la marche en silence, attendant le bon moment pour agir. Tandis qu’Emivia fit halte, elle sortit de sa poche discrètement un stylo. Mais pas n’importe lequel, son stylo magique. Prenant dans son autre main un petit parchemin, elle dessina deux énormes créatures, les bêtes légendaires tant attendu. Cependant, elle n’eut pas le temps de finir que le garçonnet remit le couvert.
- Qu’est ce que vous écrivez sur votre papier ?
- La liste des courses…
- Heu, mais…

Le Töh-Taureau et le Ka-Bee-Gönh firent alors leurs apparitions devant les yeux ébahis des enfants. Emivia fit un large sourire puis recula légèrement et vint se placer au niveau de son acolyte, lui murmurant.
- Et maintenant, on s’amuse…
Elle gribouilla sur sa feuille, modifiant la forme d’une des créatures pour en faire un monstre sorti des plus vilains cauchemars. Les enfants se mirent à crier de peur et vinrent se cacher derrière les deux sorciers. La brunette les fit alors disparaitre puis se tourna devant le petit groupe agglutiné les uns contre les autres. Usant de son lux ténébris metum, son aura faisant son apparition tandis que ses traits viraient clairement au mauvais. Un enfant tomba à genou en pleurant, appelant sa mère. D’un petit coup de poignet, elle fit virevolter le sable autour d’eux. Erigan utilisa une voix dure, froide, à la limite caverneuse.
- Bande de petits inconscients. Vous allez mourir ici, et maintenant.
Les gosses se mirent à hurler, pleurer, supplier pour leurs vies. Emivia relâcha le sable, fixant l’un d’entre eux dans les yeux.
- J’ai un petit cadeau pour toi.
Le garçon tremblait de tout son corps. La demoiselle toucha son torse et ce dernier se fit royalement dessus.
- Prends ce cadeau et court. Ne te retourne surtout pas ou tu mourras. Allez ! Court !
Le petit garçon se leva, ne comprenant rien à ce qui venait de se produire et fila en courant dans la direction qu’ils avaient emprunté plus tôt. Il venait de partir, avec en lui, un petit germe d’une grippe violente. Elle laissa plusieurs minutes s’écouler avant de crier au reste du petit groupe de suivre le premier déjà parti.
- Fuyez ! Maintenant ! Avant que je ne change d’avis !
Les enfants, totalement en panique, fuirent alors leurs bourreaux jusqu’à atteindre la caravane ainsi que les jupons de leurs parents. Ils racontèrent par la suite qu’en plus d’avoir vu les animaux légendaires, ils étaient tombés sur des vilaines personnes vraiment pas gentilles et qu’ils n’étaient pas prêts de repartir seuls à l’aventure de se tôt.

Emivia affichait un sourire mauvais, fier et sans scrupule. Une petite maladie se propagerait dans la caravane ou le village de ces bambins d’ici deux à trois jours. Elle leur avait peut être sauvé la vie dans ce désert aride mais à quel prix, un bien pour un mal… Erigan en était tout aussi satisfait, bien qu’un brin déçu toutefois.
- Tu aurais du me laisser en tuer un… Ils auraient couru encore plus vite…
La sorcière éclata de rire.
- La prochaine fois, promis.
Et des prochaines fois, il y en aurait surement un bon paquet par la suite.

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Jeu 16 Oct 2014, 14:01

La magicienne avait vu la magie retomber sur les terres ce jour-là, et elle s'était sentie si heureuse. Non pas pour elle, mais pour les autres. Les autres races, qui en avait tellement souffert.. Sa magie ne l'avait jamais quittée, elle n'avait pas perdu ses pouvoirs mais le monde se dégradait de plus en plus et si la gamine n'avait pas participé à la guerre, elle l'imaginait trop bien et elle ne voulait absolument pas la vivre. Tout était fini maintenant, il n'y avait plus besoin de courir partout pour soigner les blessés, ou d'essayer d'attraper de la nourriture. Tout allait bien maintenant, tout était réglé et elle espérait qu'il n'y aurait plus jamais de guerres..

Le retour de Sympan lui semblait être une bonne raison au retour brutal de la magie, mais trop peu belle. C'était trop réaliste, trop sérieux. Ça ne faisait pas rêver, ça ne rendait pas heureux. Ça n'avait rien d'utopique ou de merveilleux. Ça manquait de peps, de joie, de.. magie tout simplement ! Eddalia ressentait l'envie de faire la fête et de retrouver l'innocence partie trop vite de son petit corps et de son âme. Elle cherchait des fêtes où s'incruster, un endroit ou elle pourrait mettre l'ambiance ou se laisser emporter par l'atmosphère déjà présente. Mais même s'il s'agissait d'un soulagement pour tout le monde, personne n'était enclin à rêver un peu plus. Sauf les enfants.

Peut-être que cette envie de rêve caractérisait les enfants, la petite n'en savait rien. Elle n'avait strictement aucune idée du pourquoi du comment mais les gosses couraient partout et refusaient d'admettre qu'il s'agissait du retour de Sympan. Ils parlaient d'animaux, d'animaux magiques, et bien vite le célèbre conte tinta dans les oreilles de la magicienne. Ses parents lui racontaient de différentes histoires tous les soirs, et il était difficile de lui faire découvrir quelque chose en terme d'histoires pour enfants.

C'était un des domaines dans lesquels on ne pouvait pas la battre, un des seuls pour tout vous dire. Elle se raccrochait à l'enfance car l'adolescence lui faisait peur. Ca la terrorisait. Elle observait ses robes se raccourcir, ou plutôt ses jambes s'agrandir, et elle le craignait. Pourquoi devait-elle être arrachée à l'innocence et à la pureté de l'enfance si tôt ? Elle aurait voulu que ça dure à tout jamais. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Comme elle s'amusait à hanter les rêves des autres, comme elle cherchait toujours de nouvelles choses pour montrer qu'elle existait, elle apprit la disparition des jeunes enfants. Elle compatissait à leur sort. Non pas par rapport aux familles qui pleuraient leurs disparitions, mais par rapport à leur manque de sens de l'orientation. Elle comprenait tellement ce genre de choses, car elle aussi avait une force tendance à se perdre.

La magicienne prenait son courage à deux mains pour y aller : elle ne pouvait pas laisser d'autres enfants se perdre. Mais dés lors qu'elle avait débarqué devant les familles, l'on l'avait remballée. Une enfant qui va chercher d'autres enfants, et puis quoi encore. Eddalia, malgré elle, saisissait le point de vue des parents. Ils ne désiraient pas avoir une autre enfant perdue sur le dos, et cela nécessiterait beaucoup plus de secours pour les retrouver. Un enfant en plus voulait dire plus d'ennui et plus de responsabilités. C'est pour cette raison qu'elle s'éclipsa bien vite du lieu de vie de ces jeunes gens et se mit à chercher de son côté, sans demander l'autorisation à qui que ce soit.

Elle pensait à Nemesis. Sa mère adoptive l'aurait tuée d'ainsi se mettre en danger, mais elle accomplissait son devoir, rien de plus rien de moins. Elle devenait grande et elle devait le prouver aux autres. Prouver sa valeur. Cette idée devenait une obsession dans l'esprit de la petite fille, et elle aurait bien du mal à s'en séparer, à n'en pas douter une seule seconde. Cela la tuerait probablement, mais mieux valait mourir d'honneur que dans la solitude et dans l'ignorance de tous.

Après une petite heure à marcher dans le désert, l'envie d'abandonner vint bien sûr jusqu'à l'esprit de l'enfant qui commençait à n'en plus pouvoir. Ses jambes ne supportaient plus vraiment son poids, sans compter qu'elle tenait dans ses bras son petit animal qui se cachait les yeux du vent qui parsemait de petits grains de sables à chacun de ses passages. Mais au moment ou elle allait s'arrêter complètement, une petite voix parvint jusqu'à ses oreilles. Puis une deuxième. Ce n'était pas des voix d'adultes, il s'agissait d'enfants.

Mais d’où venaient ces voix ? Eddalia redressa la tête et ouvrit grand les yeux malgré ses cheveux qui lui fouettaient le visage et se mit à crier pour attirer l'attention. « Vous êtes là ? ». Elle attendit une réponse, mais rien. Alors elle se remit à avancer. « Si vous êtes là montrez-vous, je ne suis pas la pour vous faire du mal ! ». Et cette fois, elle sentit une main agripper.

Elle n'eut pas le temps de réagir qu'on l'avait emmenée dans une sorte d'abri au beau milieu de l'étendue de sable. Lorsqu'elle rouvrit ses petits yeux, les enfants se tenaient devant elle, terrorisés. « On.. On cherchait les animaux légendaires qui ont fait tomber de la poussière bleue.. et on s'est perdus.. Mais je suis sur qu'ils vont venir nous sauver ! ». La magicienne dut retenir un soupir. Elle aimait les contes, mais cela faisait bien longtemps qu'elle avait cessé de croire à leur véracité.

Elle leur prit alors la main. « Je suis une élue de ces fameux animaux. Ils m'ont demandé de venir vous chercher afin de vous transmettre leurs remerciements. Vous croyez en eux et c'est ce qui les fait exister. ». Elle sourit alors, avant de reprendre un sérieux qui ne lui ressemblait pas. « Cependant, ils ne peuvent pas vous parler eux-mêmes, et souhaitent que vous retourniez chez vous. Vos parents vous attendent, ils s'inquiètent. ». Et ainsi elle les emmena près des êtres qui leurs étaient chers. Un enfant ça arrive toujours mieux à convaincre d'autres enfants, retenez-le..


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Jeu 16 Oct 2014, 21:54


« Luuuuuuuka ! » Le visage de l'orine resplendissait de bonheur, d'une émotion trop forte pour qu'on lui impose chaînes ou barreaux. Dans la grotte, plongée dans la pénombre, hommes et femmes échangeaient regards curieux et chuchotements hypothétiques, devenus bien trop méfiants envers les étrangers. La peur les avait changés. Ils étaient devenus des animaux dressés, apeurés, entraînés pour obéir aveuglément à une pression qu'on leur imposait. Ils étaient des bêtes à qui on avait ôté les crocs et qui pourtant étaient plus dangereux, car aucunement saints d'esprit. Bien qu'ils n'aient ( quant à eux ) pas encore atteint de telles extrémités, si continuellement exposés à l'influence néfaste des Ridere, cela ne saurait tarder. Luka frissonnait à cette idée, et espérait que son aide ait pu ( un tant soit peu ) élargir les liens qui les tenaient prisonniers. Leur donner une illusion de liberté qu'ils devaient retrouver par leurs propres moyens.

Écartant le rideau de pierre fixé à l'entrée, l'adorable créature bondit sur le vampire, s'accrochant tel un enfant aux haillons de sa mère, protectrice et génitrice. Le bleuté afficha un sourire attendri, qu'il attendit patiemment qu'on lui rende, enlaçant l'adolescent. Il caressa son visage pâle, y décela quelques lacères assez profondes, et s'efforça de les couvrir de ses doigts au touché de glace. La bête, restée à part, l'observait d'un regard calme, extérieur, mais appuyé. Il insistait sur la tendresse et l'inquiétude, mais s'empêchait de trop les montrer. Venom vint simplement frotter son long pelage sur les jambes élancées du vampire, avant de rassembler ses affaires pour prendre le large. On le gratifia de maints remerciements, avant de le voir s'éloigner vers les plaines désertes. L'emportement avait laissé placé à l'attachement. « Luka, tu rentres bien avec nous hein ? »

Le vampire ravala sa salive, hésitant à le regarder de nouveau. Les conflits n'étaient pas son truc, et il ne savait trouver, dans ces situations d'affrontement, de terrain d'entente conforme aux désirs des deux camps. Et ça le dérangeait. Cela étant, ce n'est pas pour autant une raison de se laisser soumettre, de ne point s'imposer. Il garda ses yeux rivés au loin. « Je ne reste pas. Vous pouvez vous installer dans une auberge, je ne devrais prendre que quelques jours. » Il dit cela d'un ton sans appel. On pouvait lire dans sa voix un refus catégorique, l'air de dire qu'il ne pardonnerait pas ( malgré leur retrouvailles récentes ) qu'on lui interdise quoique ce soit. Il n'était pas de la meilleure humeur, rongé par ses démons intérieurs et des nuits sans sommeil, passées à songer à l'avenir d'un autre dans le chaos. « Luka ! C'est pas le moment ! Tu vas nous laisser de nouveau ? » « Je me dois d'y aller. Je suis inquiet. Faut que je taise cette voix faible, mais impertinente qui souffle à mon oreille les pires inepties. Je reviendrai dès que ce sera fait. » expliqua l'homme, d'un sourire aimable, caressant dans le sens du poil le petit être qui réfutait sa liberté. « Tu le salueras de ma part, même si on t'y accompagne quand même. » Venom, quel petit futé.



La poupée était rentrée. Ses ambitions s'étaient vues renforcées par ce court périple et il avait entendu ailleurs les rumeurs les plus alléchantes, des destinations envisageables et tentatrices. Il avait une large gamme de possibilités, il ne tarda pas à se décider. « Bon, je vous adore, mais il est temps pour moi de.. » «..d'arrêter de déc*nner et de te dépêcher de nous suivre » intervint l'orine d'un ton taquin, quasi fière de ses paroles impérieuses, appuyant avec une force contrôlée sur le sac qu'il portait. L'animal, sur ses gardes, défiait du regard son compagnon de route, dévoilant toute l'étendue de sa rancune et sa lassitude face à tel projet. Le visage de l'orine s'animait des plus vastes émotions, voyant dans cette étendue désertique, dans cette mère de sable blanc et de mort aride plus que l’œil ne décèle. C'était l'occasion pour lui de reprendre ses recherches, de trouver dans ces flots les impressionnantes reliques, merveilles antiques que l'homme se doit de déchiffrer et conserver à sa juste valeur.

En somme, le premier voyage après une périlleuse séparation qu'avait alimenté ce sens de l'aventure et du profit. Ils se devaient de vivre dans l'agitation, nomades qu'ils étaient, fameux amateurs des longs périples. Le jour de se poser n'était pas encore arrivé..

Les villages se remplissaient, les villes retrouvaient une certaine activité. Les hommes tentaient de bâtir ce que d'autres, pour châtier, avait ruiné et, à l'image de leurs ancêtres, ils revivaient de leurs cendres. Certains se levaient péniblement, d'autres arboraient déjà une impassibilité bouleversante, comme s'il était naturel de souffrir pour mieux se relever. Une ville, qu'on disait auparavant des plus faibles dû aux faiblesse de son peuple, les humains, illustrait bien cet exemple. Elle se redressait, espérait retrouver une gloire passée et une prospérité non négligeable.

Luka, principalement agité par une nostalgie curieuse, s'impatientait. Paré à l'excursion des sables, il s'était recouvert de tissus blancs immaculés, espérant ne pas attirer l'attention de l'astre solaire. Leur apparence pour le moins tape à l’œil, attira cependant un tout autre genre d'individus. « Eh ! M'sieur ! Vous allez dans le désert ? Ramenez-moi avec vous ! » Le gamin avide levait les yeux vers l'étrange personnage, dont on l'aurait conseillé de se méfier. Luka, hébété, manqua d'éclater de rire de peur d'avoir à s'y opposer. Le gosse, de ses yeux naïfs, faussés, emportés, nourrissait une illusion et l'homme hésita à la rompre. Heureusement, on s'en chargea à sa place. « Mais t'es malade ! Tu ne peux pas ! C'est trop dangereux ! Laisse les adultes s'en cha.. » intervint une jeune demoiselle en lui saisissant les mains fiévreusement, le souffle entrecoupé. N'osant intervenir, il laissa se poursuivre leur échange. « Je m'en fous ! C'est moi qui les ai poussé à ça » « Mais c'est pas de ta faute, m*rde ! » « J'en suis responsable.. »

La conversation ne menait strictement nulle part. Luka se vit dans l'obligeance de la couper court. « Si ce n'est pas trop demander, pourriez-vous m'expliquer de quoi il en retourne les enfants ? C'est le moins que vous puissiez faire, si vous me demandez de vous venir en aide » articula-t-il d'un sourire niais. Les enfants ne se firent pas prier, énièmes victimes de cette délicieuse grimace, de ce visage de porcelaine presque aveuglant. Partagés entre l'affection et l'effarement face à un tel personnage, ils demeurèrent quelques instants, épris, à l'observer avant de se faire surprendre par les acolytes du bel individu. La beauté déliait souvent la langue des plus braves, mais elle portait aussi atteinte à la résistance des plus jeunes. Ils lui avouèrent rapidement leurs tracas ( les gavant de descriptions nombreuses et énumérées ) et, comme il fallait s'y attendre, le vampire se porta garant pour les aider à les régler.



Ses pieds s'enfonçaient dans le sable. Le jeune garçon à la crinière couleur charbon respirait avec peine et maudissait presque finalement le vampire d'avoir choisit un tel environnement pour une reprise qui s'avérait finalement pénible. De plus, ils s'engageaient dans des recherches futiles, l'orine pariant très certainement que les enfant y aient succombé depuis le temps sous ce climat infernal, ces effluves de chaleur et ces milliers de sables tranchants. Il s'arrêta derrière une roche là érigée, profitant de son ombre pour priver à l'emprise du soleil ses membres encore pâles. « Et t'a l'intention d'les trouver comment ? J'espère que t'a pas en tête de parcourir le désert entier dans l'espoir de tomber – dans un laps de temps d'une semaine environ – sur autre chose que des corps desséchés ? » Kyle parlait d'un ton conforme à son agacement. Dès qu'il s'agissait d'autrui et non pas de lui-même, il avait une attitude assez aigre, presque repoussante malgré ses traits adorables et sa voix envoûtante. « Je me demande surtout si tu as une idée de comment les ramener.. Si tu crois qu'énoncer leur survie va les faire te suivre bien gentiment, tu es plus naïf que je le croyais » Luka arbora un sourire cynique au vu de ses paroles. Ils n'avançaient pas à l'aveuglette, ils savaient ce qu'ils cherchaient. Le pouvoir de Luka lui était bien utile pour traquer criminels ou innocents, trésors ou richesses naturelles, et il s'en servait bien peu pour toute la facilité qu'il lui permettait.

Des dizaines de minutes plus tard, la chasse ayant repris, ils s'arrêtèrent devant une petite cavité, une sorte de refuge de fortune à base de pierres soigneusement empilées. Derrière, trois petits corps dépassaient. Se hâtant de les atteindre, Kyle fouilla dans un sac en sortant une besace remplie d'eau pour leur administrer les premiers soins contre la déshydratation. Luka quant à lui se chargea de sortir une petite pierre précieuse, qu'il frotta entre ses petites mains frêles pour formuler un veux inaudible, espérant que cela fasse effet. Fermant les yeux, il vit apparaître la seconde d'après une petite maison très raisonnable mais qui leur permettait au moins de s'abriter du soleil et des vents chauds, le temps pour eux de récupérer. Sortant un maigre linge, ils les couchèrent sur le sol en bois, attendant leur réveil. « Hum.. Bonjour.. Il y a quoi pour le petit déjeuner ? » fit un des petits dès que ses yeux s'ouvrirent et qu'il aperçut de dos le vampire à la chevelure bleutée.

Après quelques secondes à le regarder, il bondit sur les deux autres, croyant probablement être tombé sur des bandits du désert. Ils étaient peut-être jeunes ( pas plus de dix, onze ans ) mais tous et chacun savaient les dangers du désert et les peines qu'on y rencontrait. Luka sourit, les autres le questionnèrent. « C'est votre ami qui m'envoie. Il se faisait un sang d'encre à votre sujet. » « Nous ne partirons pas ! Pas sans avoir trouvé ce que nous sommes venus chercher ! » vociféra le plus âgé des trois, visiblement plus entêté que les deux autres. « Je n'en attendais pas moins. Vous cherchez les deux créatures légendaires, c'est bien ça ? » « On va leur montrer qu'ils existent ! Ils existent vraiment !! » « J'en doute pas une seconde. Et vous savez quoi les enfants, le loup est avec moi. 'Viens dire bonjour'. Maintenant, nous sommes au complet ! » Il fit un signe de la main à son acolyte, s'attendant à ce qu'il intervienne. « Bonjour, les enfants. Nous sommes venus vous chercher. Mes amis sont au village, ils attendent votre retour. Vous ne trouvez pas qu'il serait temps pour nous de les rejoindre ? » lâcha la bête d'un sourire forcé, s'efforçant d'utiliser ses talents piteux d'orateur à son avantage. Qu'il était heureux que les gosses soient si crédules et si peu méfiants. Ils lui évitaient bien des ennuis.

« Mais le loup il parle ??! » s'exclama le premier. « C'est parce que c'est le vrai ! » fit le blond d'un sourire béat et de ses yeux brillants. « Nous avons réussi ! » « Il a dit que les autres nous attendaient au village !! » Une éruption de paroles se déclencha à cet instant précis. Les trois gamins ne tenaient plus en place, et il lui fallut un grand courage pour parvenir à les dompter. Lisant l'impatience dans leurs yeux, l'énergie dans leurs visages, ils se dépêchèrent de rentrer, voulant achever au plus vite cette déraisonnable requête. Une illusion de deux dragons au loin dans le ciel, et le tour était joué. Une fois de retour, ils logèrent chez les deux frères d'un d'entre eux.
Ils reprirent la route deux jours plus tard. Utopia, n'était plus si loin.

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Sam 18 Oct 2014, 23:54



Un lieu parmi tant d'autre, des rumeurs indiquant que le désert pourrait renfermer de fabuleux trésors. Quoi de mieux qu'un lieu aride, dangereux, inhospitalier, pour cacher quelconque richesse. Au petit matin, Ethan était ainsi partit avec Maléna pour faire quelques recherches et discuter par la même occasion. Après tout ils avaient été séparé depuis un moment avec tout ce qui c'était passé ces derniers temps. Tempête les avaient posé avant de reprendre son envol, les laissant explorer tandis qu'il retournait vers une zone plus verdoyante, avec pour consigne de revenir lorsque le soleil serait à son zénith.

- Alors Maléna ! Des aventures à me raconter ?
- Hmm, dernièrement je me suis battue contre des zombies, fait don de mon essence vitale aux Yggdrasils, soigné et aidé du monde à Mégido après le sinistre puis balade plus ou moins tranquille pour te retrouver avec Emi sur l'île.
- Tu t'es pas ennuyée.
- Et là je suis en plein forme, cette espèce de pluie bleue m'a revigoré. Je me sens à nouveau moi, jeune et face à une longue épopée plutôt qu'une question de mois ou de jours...
- Tu as fait changement de la routine.
- Un peu trop ! Fait du bien de retrouver la famille et prendre du temps pour soi.
- Je te l'accorde.

Pas à pas, la discussion et le duo faisait son chemin à travers le désert, leurs regards se portant ici et là de façon plus ou moins assidu pour voir si des éléments pourrait indiquer une quelconque présence de richesse. Bon la méthode est pas la plus efficace, mais l'idée était surtout de sortir de la maison pour ne pas virer fou à ne rien faire. C'est alors que la rouquine s’accroupit pour mieux regarder le sol, y voyant des traces de pas de petites tailles.
- Des enfants ?
- Surprenant mais pas impossible... après tout ce qui c'est passé, plus rien ne me surprend.
- Suivons les pistes.
Sans attendre le duo marchèrent le long du chemin jusqu'à ce qu'un groupe de personnes pas très grande se retrouvent devant eux. Visiblement en train de regarder partout autour, comme si ils cherchaient quelque chose. Maléna et Ethan pressèrent le pas pour les rejoindre.
- Hey les enfants, que faites-vous seul dans le désert ?
Une fillette aux longs cheveux dorés se retourna et répondit sans attendre.
- On veut trouver un Töh-Taureau et un Ka-Bee-Gönh.
- Avec le loup et les dragons.
Maléna murmura aussitôt à l'Orisha
- Ce sont des légendes... les pauvres ils trouveront jamais.
L'homme hocha la tête, ayant compris la situation. Se penchant vers les gamins.
- Et vos parents ils sont où ? Ils savent que vous êtes-là ?
- ...
- Je vois... je sais où sont les créatures, donc je vous aide et je vous conduit chez vous ensuite ?
La réponse fut des cris de joie, les enfants sautant partout d'avoir de l'aide. L'homme au teint basané fit un clin d'oeil à sa cousine qui avait bien compris le jeu de celui-ci. Pointant une direction, tous avancèrent sans attendre avec un espoir toujours plus grand, donnant sans attendre leur confiance à cet inconnu. Après un certain temps de marche, il fit halte et fouillant dans son sac il trouva de quoi faire plusieurs bandeaux.
- Je dois vous couvrir les yeux, les créatures ne veulent pas révéler le lieu de leur cachette à tout le monde.
- Mais vous le savez vous !
- C'est mon dragon qui me l'a dit... un coup de chance non ?
- C'pas juste...
- C'est la vie. Allez cache tes yeux.
Ils obéirent tous à la requête, se tenant alors par la main pour ne pas s'égarer, Maléna passant devant tandis qu'Ethan accueillait Tempête qui étais de retour pile au bon moment. Alors que la rouquine guidait la troupe lentement, il alla faire un survol des environs pour voir où se troupe le campement et les parents. Approchant de l'endroit qu'il aperçu, il entendit les pleurs de femmes, inquiètes du sort de leurs enfants. Nul doute, il s'agissait du campement d'où était parti les gamins.

Retournant sans attendre vers sa cousine, il lui fit signe de la direction à prendre. S'amusant à passer très près des enfants pour leur faire croire que ce sont les dragons mais qu'ils seraient punis si il regardait maintenant. Jouant à la fois sur la peur et l'envie pour les mener pas à pas vers la maison. Tandis que le campement pointait à l'horizon, Ethan prit de l'avance, laissant Tempête poursuivre le jeu. Il vint faire signe aux parents qu'il ramenait les enfants, de ne pas faire de bruit et simplement se rassembler au centre pour former un cercle où ils seraient menés.

La réaction fut instantanée, les larmes de joie remplaçant celles de chagrin, Maléna avançant lentement avec une fillette épuisée dans ses bras, s'arrêtant au centre des parents mort d'inquiétude. Elle se recula en posant l'enfant au sol et sans attendre le duo reprit son envol sur le dos du Pégase. Il était temps de rentrer sur l'île mais d'abord un détour par Mégido. Une visite rapide au manoir s'avérant nécessaire pour ramasser des effets personnels. Plus personne de leur groupe n'avait passé plus d'une heure dans le bâtiment depuis les événements mais heureusement un garde était de nouveau présent devant la demeure. Ethan en profitant pour discuter avec lui, s'excusant de leur absence prolongée. La rouquine ressortant avec un sac bien plein qu'elle plaça entre ses jambes au moment de monter sur Tempête, son cousin derrière elle.

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LDM Septembre/Octobre : La légende des gardiens de la pluie

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