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 Lieu septembre/octobre : Les Marins échoués

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Mer 16 Oct 2013, 02:29

Mais que pouvais-je faire d’autre... Elle était au bord du désespoir et me promettait une récompense qui je l’avouais pouvait être intéressant. Je ne pouvais décemment pas refuser cette requête, surtout qu’elle était des plus larmoyantes. Je ne donnais pas vraiment l’impression aux premiers abords, mais j’étais surtout toucher par l’appelle à l’aide de cette pauvre femme. Elle avait peur de perdre son mari et son fils en même temps. Tout le monde lui avait dit que depuis le temps, c’était plus la peine d’espérer, mais elle voulait garder une bride d’espoir. Une petite chance qu’il ait survécu, mais en réalité même moi je n’y croyais pas... Mais alors pourquoi j’irais ? Pour plusieurs, l’un d’elle était la récompense que j’allais avoir, mais surtout une fois la nouvelle... quel soit bonne ou mauvaise, elle n’aurait plus à souffrir comme elle souffrait actuellement. L’attente et le doute, c’était des sentiments tellement tristes que je ne pouvais pas rester muet au supplice de cette pauvre femme. J’acceptais alors la demande de celle-ci, je n’étais pas forte en parole, je n’étais pas une grande oratrice, mais je voulais la réconforter un peu, même si cela ne servait sans doute à rien.

Je vous promets de les ramener, même si je dois risquer ma vie. Je les ramènerais et vivant s’ils sont... Maintenant rentrez chez vous et reposez-vous, votre mari et votre fils ne voudrait pas vous voir dans cet état.

J’entendais d’une voix encore faible un merci, alors que je partais déjà pour trouver une embarcation direction le lieu où il devait se trouver normalement. Le voyage n’était pas très long, mais pour passer plus discrètement, je demandais au navire qui m’avait conduit jusqu’ici de rester au large. S’il y avait un danger, il fallait que le navire puisse quitter le lieu rapidement et puis je ne risquais pas d’être discrète avec ça. Je leur donnais quelques consignes que j’espérais il allait respecter. L’un d’elle était de ne pas quitter les lieux à moi qu’il soit en danger bien entendu, la seconde était qu’une fois de retour, il amène une barque pour que je puisse rapatrier l’homme et le fils. Mais comment, je pouvais atteindre l’ile sans bateau, ni barque vous vous dites !? La réponse était simple et non je n’allais pas nager. Je courais sur le pont du navire à toute vitesse pour pouvoir atteindre la proue et faire un saut d’une hauteur et d’une longueur des plus impressionnantes. Ensuite j’enflammais mon corps et principalement mes jambes pour m’envoler encore plus haut et plus loin. Assez pour pouvoir atteindre le rivage sans trop de problème. Bon j’avais quand même les pieds dans l’eau lors de mon atterrissage, ce qui voulait dire que je n’arrivais pas à aller aussi loin que je l’espérais. Ce qui me faisait dire d’un ton plutôt amuser :

Bon, il n’est pas question de le faire pour revenir sur le bateau... Surtout que tu n’aimes pas l’eau... Hein Dan ?

Oui Dan la salamandre de feu, m’avait accompagné. Il grandissait petit à petit mine de rien. Toujours était-il que j’étais arrivé sur l’ile et que je pouvais sentir comme une atmosphère oppressante. Il y avait quelques choses qui n’allaient pas sur cette ile. Le père et le fils de cette Elise n’avait pas fait le bon jour d’accoster sur cette ile. Je me disais que la véritable mission aurait dut être de chasser le mal qu’il devait y avoir sur cette ile et non retrouver deux pêcheurs. Mais je me disais que j’aurais sans doute l’occasion de partir à la chasse une autre fois... La vie de ses deux hommes était plus important que de trouver quelque chose dont je n’avais que l’impression qu’il existait.

Rapidement, je pouvais voir que l’ile était assez variée dans son écosystème. Je pouvais même voir une petite rivière longer la plage pour plonger dans la mer. Cela voulait donc dire qu’il y avait une source d’eau pure sur cette ile. Je faisais alors rapidement une analyse de la situation et je me disais que s’ils avaient fait naufrage, ils seraient sans doute non loin de cette source... En tout cas s’il voulait améliorer leurs chances de survie. Moi c’était comme cela que j’aurais procédé en temps normal... Mais comme je viens de le dire ce n’était qu’en temps normal. Si je savais ce qui m’attendait je me serais sans nul doute préparé autrement. Mais je n’avais eu le droit qu’as des informations basique qui ne laissait qu’entendre qu’il y avait un éventuel danger. Je m’avançais donc avec un peu moins de prudence que j’aurais dut mettre et je longeais la rivière. J’espérais trouver rapidement mes deux hommes car le navire n’allait m’attendre que 24 heures et pas une minute de plus. Je n’avais donc que jusqu’as demain à la même heure pour les retrouver.

C’était une petite île comparé à beaucoup d’autre, mais elle était quand même assez grande pour que je marche pendant plus d’une heure sur chemin que m’indiquait cette rivière. Mais le plus inquiétant était qu’après encore quelques minutes de marches je me mettais à entendre des bruits étrange. On aurait dit des rires, des rires de femmes. Je commençais alors à avoir l’impression d’être épier. Sensation de plus désagréable, mais je ne pouvais pour ainsi dire rien faire. Je regardais partout, mais je ne voyais rien. Pas de vie autour de moi... Enfin si quelques petit animaux ou insecte, mais rien de vraiment inquiétant... A l’exception de se rire qui ne m’inspirait pas vraiment confiance. A Dan non plus qui c’était cacher sous mes cheveux... Agacé pas ces fois, après quelques minutes de marche, je le retournais et regardais un peu partout ne criant :

Maintenant, j’en ai marre. Arrêtez votre cirque car je vais perdre patience, montrez-vous si vous n’êtes pas des lâches.

Rien dans l’immédiat, mais quelques instants plus tard, un jeune homme à peine proche de l’adulte courait vers moi et m’agrippais à la main. Il était recouvert de feuille comme s’il voulait se camoufler et me tirais d’une force que j’aurais du mal à me défaire... Apres quelques minutes de marche, il s’arrêtait pour se cacher derrière un arbre abattu et me tirait vers le bas pour que je me cache. Je voulais alors lui parler, mais il avait mis sa main devant ma bouche. Apres un bref moment de silence il retirait enfin sa main et me disait :

Ouf, je crois qu’elles ne nous ont pas suivis... Vous êtes malade de marcher près de la rivière et de crier si fort.

Premièrement je ne criais pas et je ne comprends pas de quoi tu parles... Mais dis-moi... Tu ne serais pas le fils d’Elise par hasard.

Si comment vous le savez ?

Ta mère ma engager pour vous retrouver toi et ton père... Est-il toujours en vie d’ailleurs ?

C’est génial ça !!! Oui il est en vie, on établit une planque pas très loin d’ici suivez-moi.

C’était sans discuter que je le suivais... Il disait que ce n’était pas très loin, mais il fallait marcher un petit moment. C’était surtout à cause des déviations qu’il voulait faire pour être sur qu’on n’était pas poursuivi. Finalement on arrivait dans une planque qui ressemblait presque à un terrier. Il avait fabriqué un faux sol ou il avait mis du feuillage et de la terre et c’était cacher sous terre pour être en sécurité. J’entrais alors dans cette petite planque pour pouvoir discuter avec le père, je devais être au courant de la situation au plus vite. Je savais qui se passait quelques choses, mais je ne savais pas quoi et je n’aimais pas voyager dans l’inconnu comme ça.

Bonjour, je m’appelle Yukina. Excusez-moi mais je serais bref. Que s’est-il passé pour que vous en arriviez là ?

Enchantez et merci de nous sauver. Alors pour faire court, mon fils a découvert deux sirènes qui s’amusaient à la source de cette rivière qui ressemble à un petit lac. Mais c’est surtout cet artefact qui semble être magique. Il s’est servi et depuis ses sirènes veulent notre peau.

Et vous n’avez pas essayé de le leur rendre ? Cela aurait peut-être facilité l’histoire.

Si seulement... Quand mon fils me la montrer les sirènes sont arrivé peu de temps après. On a bien tenté de s’excuser, mais elle voulait surtout se venger et on commencer à massacrer tous nos compagnons. Il ne reste plus que mon fils et moi, on a profité qu’elle massacrait les autres pour nous cacher... Je sais c’est lâche, mais mon fils à seulement 15 ans, il est encore trop jeune pour mourir.

Je restais plutôt silencieuse pendant quelques instants, je réfléchissais à ce qu’il fallait faire, j’aurais bien voulu trouver un plan, mais rien de bien folichon ne me venait en tête. Je décidais alors de dire :

Bon écoutez-moi, il y a un bateau non loin d’ici au large de l’ile, notre seule chance est de le prendre. On va donc essayer de passer discrètement sans se faire voir... Mais si la situation devait dégénérer... Vous courrez pour rejoindre la plage... pendant ce temps-là, je tenterais de les retenir le plus possible et de vous rejoindre après.

Le plan était simple, peut-être un peu trop simple. Mais surtout inutile. Car malgré toutes les précautions du jeune homme les sirènes nous avais déjà retrouvés. On avait marché seulement quelques minutes avant que les deux sirènes nous faces face. L’une était blonde et pale et l’autre était plutôt brune. Je ma plaçais alors devant les deux hommes et je disais d’une voix forte et déterminer :

Laissez-nous passez ou vous risquez de perdre vos vies. Je ne le dirais qu’une fois.

Je faisais alors signe de la main au deux marins de faire le tour pendant que j’allais m’occuper de ses deux sirènes. Mais évidemment ses deux femmes avaient aussi leurs mots à dire... Enfin, c’était surtout la brune qui me disait :

Je ne crois pas... Ils nous ont volé et insulter, il est hors de question de les laisses partir... On va les tues...

La blonde montrait l’intention d’attaquer les deux hommes, mais je l’arrêtais dans on élan. J’avais lancé l’un de mes sabres sur son chemin, celui-ci c’était plante dans un arbre à quelques centimètre de son visage. Elle m’observait alors que je lui faisais signe qu’elle ne pourrait pas passé, elle se mettait alors à me sourire pendant que sa copine ne disait :

Mais rassure toi, toi aussi tu vas mourir. Car tous ceux qui mettent le pied sur notre île meurent.

Je faisais alors revenir mon sabre grâce à la chaîne qui la reliait alors que les deux sirènes se jetaient sur moi. Bien que la première rixe était court, il était acharnée, les deux femmes étaient douée pour se battre en équipe, à une contre une j’aurais pu l’emporter, mais à deux j’avouais que j’avais beaucoup de mal à tenir le choc. Sans doute qu’elle voyait la facilité dont elle arrivait à me tenir tête, elles s’arrêtent un moment pour dire :

Tu es trop faible pour nous deux. Keira, va nous cherches nous deux amis, je crois que je peux m’occuper de cette bonne femme toute seule... Apres tout, elle est seule aussi.

Je tentais de rattraper la blonde qui partait en direction du père et du fils, mais la brune répliquait et m’envoyais un jet d’eau que je parvenais à esquiver de justesse. C’était une situation délicate, je devais vite rattraper la blonde, mais je savais que je ne pourrais pas me débarrasse de la brune tout de suite. Je n’avais donc pas d’autre choix que de demander de l’aide à Dan.

Oh non! Je ne suis pas toute seule. J’ai un ami avec moi et crois-moi, il est capable de protéger ses deux marins de ta copine.

Tu crois que se lézard est capable d’arrêter une sirène comme Keira... C’est à mourir de rire.

Dommage pour toi, Dan n’est pas un lézard comme tu le dis, mais une salamandre et pas n’importe qu’elle salamandre... Dan, protéger ses deux hommes de cette sirène, je compte sur toi.

Je me mettais alors à m’enflammer alors que je plaçais Dan sur le plat d’un de mes sabres pour le projeter au loin vers la plage. Alors que Dan s’envolait, il en profitait pour aspire mon feu et se transformer en salamandre adulte durant son envol. Son poids, sa taille et tout ce qui faisait de lui un petit lézard inoffensive c’était transformer en véritable dragon miniature... Mais qui ne savait ni cracher du feu, ni voler... Son seul point fort était ses écailles aussi solides que la pierre. Il pouvait donc servir de bouclier.

Le combat face à la brune pouvait donc reprendre. J’avais perdu la moitié de ma magie pour que Dan puisse devenir grand et cela pour quelques minutes seulement. Je devais donc l’emporter grâce à ma force pure. Je revenais donc aux anciennes méthodes et le combat avait fini par tourner à mon avantage. Je repoussais cette sirène qui d’un coup de pied dans le ventre volait sur un arbre. Je n’avais pas de temps à perdre, je devais retrouver le père, son fils et Dan. Et j’arrivais à temps. Dan avait bien fait son boulot car il était à la plage, mais il était totalement épuisé, affronter une sirène seul était encore beaucoup trop pour lui et malgré ses écailles. J’intervenais alors juste à temps pour envoyer un coup de pied dans le visage de la sirène blonde. Dan lui avait juste quelques secondes après repris son apparence normale. Je voyais que la barque venait avec seulement un seul matelot à son bord. Mais ça ce n’était pas important. Car la sirène blonde était à nouveau debout et était prête à en découdre. Je disais alors au père à son fils :

Une fois le bateau ici, sauvez-vous et prenez Dan avec vous. Je m’occupe d’elle toute seule.

Seule je pouvais lui tenir tête Au moins jusqu'à l’arrivée de la barque. Mais alors que je pensais que les choses allait bien se passé, le père se faisait transpercer par une sorte de lance d’eau. La brune était revenue et avait attaqué le père par surprise. Le fils était totalement désemparé et le matelot qui venait d’arriver à peine mieux. Je me plaçais alors devant eux pour faire barrage aux sirènes tout en disant :

Prenez-le et foutez le camp vite !!! Dites au capitaine de lever les voiles et de partir tout de suite !!!

Je faisais barrage pour que les sirènes ne passent pas. Mais rester immobile était un choix suicidaires, je prendrais pratiquement coup sur coup. Les deux sirènes me lançais des jets d’eau aussi tranchant que des rasoirs. Je me retrouvais alors rempli de coupure pratiquement partout sur le corps. Mais au moins la barque avait pris la mer était d’une minute à l’autre allait sur le navire. Mais moi par contre je n’y étais pas encore... Pourtant je souriais et j’étais confiante. Ce qui n’était pas le cas des deux sirènes qui voyait le navire quitte les lieux

Pourquoi tu souris, ils t’ont abandonné ici et tu vas mourir d’un instant à l’autre.

Ça les filles je n’en suis pas si sûr car j’ai un tour dans ma manche, vous me direz des nouvelles.

J’allais devoir utiliser toute les forces magiques qui me restaient, mais je n’avais pas le choix. Je m’enflammais pour crée ensuite une vague de flamme qui allait empêcher les sirènes de passé à la mer tout de suite. J’utilisais ensuite mes flammes pour le propulser vers le navire. Mais je ne pouvais pas voler très loin surtout en élan, alors j’avais eu l’idée de crée des flammes sur mes bras pour me maintenir en l’air un peu plus longtemps. Mais je n’avais plus assez de force pour garder cette allure jusqu’au bateau. Pourtant, j’y étais presque et heureusement car, le navire m’envoyais une corde que je parvenais à attraper et à attaquer autour de moi avec le peu de force qui me restait. J’étais donc à nouveau sur le bateau et je pouvais me repose quand j’apprenais que nous avions le vent avec nous.

Un peu plus tard, j’étais soigné grâce au médecin de bord et j’avais récupéré un peu de mes forces. Nous accostions sur le port ou Elise serait son fils dans ses bras... Mais rapidement pleurais la mort de son mari qui n’avait pas survécu à ses blessures. Je posais un ma main sur l’épaule de cette jeune femme qui était devenu veuve et je lui présentais mes condoléance... Je ne voulais pas de la récompense car j’avais échoué dans ma quête... J’aurais dut les ramener vivant tous les deux. Mais alors que je m’apprêtais à quitter le port, une voix m’appelait :

Madame Yukina, Madame Yukina... Teniez ma mère et moi on tenait à vous offrir ceci... Ce n’est pas beaucoup, mais c’est la récompense qu’elle vous a promis.

Mais, je...

Vous m’avez sauvez la vie... Même si mon père est mort, sans vous je le serais aussi sans doute... Vous avez fait plus que n’importe qui et vous mettiez même cent fois plus. Je vous remercie beaucoup madame.

Il semblait tellement insisté, je ne pouvais pas refuser. Je prenais la récompense et je disais d’une voix assez discrète :

Merci.


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Mar 29 Oct 2013, 13:25

Il faut savoir prendre son temps pour en gagner

Les mers ont toujours exercé une fascination et un pouvoir incommensurable sur l'homme. Une fascination parce qu'elles étaient synonymes d'immensité, de mystère et de richesse. Un pouvoir parce qu'elles étaient libres et n'obéissaient seulement à elle-même. Elles étaient capables d'une douceur absolue et d'une violence meurtrière sans égale. Elles n'ont jamais été leur territoire des créatures terrestres, mais celui de celles que les mers hébergeaient. Un juste équilibre entre deux mondes était établi. Des mondes différents, mais avec des rêves et des passions communes dont l'envie de découvrir. Pour nos autres créatures terrestres, cette dernière s'était manifestée par l'apprentissage de la nage, la construction d'embarcations et pour les plus chanceux, par la maîtrise d'une magie. Pour les créatures aquatiques, la seule voie a été la magie et un corps mixte, à la fois adapté à la vie aquatique et la vie terrestre. Les intrusions dans ces mondes se passaient étaient tantôt constructives, tantôt destructives.

Aujourd'hui, c'était le second cas. Mon pauvre cœur d'homme sensible avait encore fondu devant les larmes et la tristesse d'une éventuelle. Elle attendait patiemment le retour de son mari et de son fils. Les deux étaient des marins. Il y a trois jours de cela, ils ont été pris par une tempête au large. Le navire a été détruit, il ne semblait pas y avoir de survivant. Pourtant, cette mère avait ses tripes, son cœur, son âme qui criaient le contraire. Elle avait reçu des lettres d'eux. Celles-ci expliquaient entre autres choses, qu'ils avaient découvert un fabuleux trésor, les marins avaient pour projet de le ramener. Pour la jeune veuve, les flots étaient venus récupérer ce trésor, les marins avaient été jugés pour vol. Bien que les océans aient prononcé leur justice, elle était convaincue que sa famille était retenue sur île au large. Cette dernière serait une prison pour les créatures terrestre qui ont violé les lois du monde aquatique. Cette douce et amère naïveté avait joué dans ma décision de l'aider. Je devais lui apporter une réponse vivante ou morte, mais une réponse. Pour cette aventure, j'allais me sentir seul. Enfin, c'était ce que je pensais au départ.

Il n'était pas envisageable que mon splendide chien puisse m'accompagner sur les flots. Ce dernier répugnait l'eau au plus haut point, il m'était déjà difficile de le faire embarquer sur un navire de taille correct, alors je n'avais même pas essayé de l'emmener sur une embarcation de beaucoup plus petite taille et n'offrant aucune sécurité. Un fait que j'avais toujours trouvé drôle avec Bulle, c'était sa capacité à éviter des flaques d'eau et de sortir en cas de pluie. L'aller avait été long et ennuyant. Pour me rendre sur cette île, j'avais mis la main sur une embarcation équipée d'une voile. Je ne me voyais pas forcément ramer pour aller enterrer des morts. J'avais patiemment attendu que les experts locaux me donnent le feu vert pour rejoindre l'île dans les meilleures conditions et sans le moindre effort. Il semblait que les courants marins et les vents devaient prendre un certain sens pour en profiter. N'étant absolument pas expert en la question, j'avais fait confiance dans leurs aptitudes et leurs conseils. Juste avant mon départ, ils m'avaient fortement rappelé de me méfier des sirènes. Rappel que j'avais mis à l'œuvre en méditant allongé durant plusieurs dans mon embarcation en espérant que la nature me fut favorable et que je n'eus pas besoin de ramer. Bien sûr, je n’étais pas venu sans préparation dans une éventuelle prison naturelle totalement inconnue.


Savoir c’est pouvoir

Parmi les savoirs que m'avait légués ma famille, il y avait ceux liés aux pratiques de survie dans la nature, voir en zone inconnue. J'étais parti de la terre ferme à peine avant la lever du soleil et je touchais terre aux alentours des midis. Comment je le savais ? Les observations sur l'astre solaire, nous a enseignées qu'il y avait un cycle. Le soleil se levait à l'est et se couchait à l'ouest. Il atteignait son paroxysme vers les midis. Pour déterminer l'heure, il suffisait de tracer un cercle autour de soi, dont le rayon idéal était sa propre taille. En se placent au centre, notre ombre était projetée. Notre ombre représentait l'aiguille d'une horloge. Son astre jumeau, la lune avait aussi son propre cycle. Si le croissant de lune se levait avant le coucher du soleil, son côté lumineux faisait face à l'ouest. Si elle apparaissait après minuit, le côté lumineux faisait face à l'est. La pleine lune était au sud à minuit et au nord à midi, inversement pour la nouvelle lune (non éclairée). En pleine journée, il n'était pas possible de la voir. La nuit nous permettait également de nous éclairer sur le nord et le sud. Il existait une étoile du nord et une étoile du sud. Chacun avait sa propre lumière, mais état parfaitement identifiable. L'une apparaissait au nord et l'autre au sud. En pleine journée, il ne m'était pas possible de les voir, j'avais opté pour un autre phénomène naturel. Il semble que la mousse était plus abondante sur les arbres au nord qu'au sud. Une fois les cardinalités de l'île déterminée, il n'était pas envisageable de se jeter à corps perdu dedans. Perdu dans la nature, il était parfois plus prudent de ne pas se lancer à corps perdu dans une longue marche vers la civilisation. Il valait mieux établir un camp avant la nuit. Une méthode simple existait pour calculer le temps qu'il restait avant la nuit. Il fallait placer ses deux mains, à l'exception des pouces, entre la ligne d'horizon et le soleil. Il suffisait alors de compter combien de doigts les séparent. Une main correspondait à une heure, un doigt à quinze minutes. Si vous aviez moins de deux heures avant le coucher du soleil, il est temps de commencer à construire un abri pour la nuit.

La construction d'un abri temporaire devait répondre à plusieurs exigences. La première était que je serais coincé durant sept jours sur cette île avant de pouvoir bénéficier des mêmes conditions de navigation qu'à aller. Le choix du terrain était important : plat, avec peu ou pas de racines en hauteur et bien drainé pour éviter l'accumulation d'eau en cas de pluie. De même, bien que rassurant, s'installer tout près d'un cours d'eau pouvait s'avérer dangereux en cas de crues subites. La construction de l'abri de survie dépendait en grande partie de l'énergie et du temps dont on disposait, mais il était facilement possible de se bâtir un nid (relativement) douillet pour une nuit. Il fallait utiliser tous les éléments naturels que l'on pouvait trouver. Ils serviraient de matériaux de construction au « gîte » sauvage : arbres coupés, branches, feuillages... Les branches de conifères étaient parfaites pour constituer un matelas isolant assez épais. L'orientation de l'abri était importante : pour éviter les courants d'air, l'entrée devait se situer à l’opposer des vents dominants. Pour le couchage, il était nécessaire d'empiler des feuilles, des aiguilles de pin et de la mousse pour piéger la chaleur du corps. Dans des régions plus escarpées, les rochers en surplomb faisaient de bons abris sans le moindre effort. Les grottes étaient à éviter. Elles pouvaient être habitées par des animaux, mal ventilées et le risque de s'étouffer avec un feu était plus élevé. Dans l'équipement que j'avais emmené, c'était pour des outils, ustensiles pour cuisiner, tissus, à nécessaire à soin et des produits alimentaires desséchés. Desséchés, parce que de cette manière, ils étaient moins périssables et n'attiraient pas trop les bêtes sauvages. Les outils, comme mes armes étaient idéals pour faire des cordes en fibres végétales. Les meilleures sources de fibres naturelles étaient des plantes mortes, il suffisait de désassembler les fibres et de les tisser en forme de cordes. En cinq heures, je m'étais construit un nid douillet dans une corniche de falaise. J'avais choisi cet endroit parce qu'il remplissait les conditions pour durer une petite semaine et pouvait accueillir d'autres personnes. Je comptais continuer à travailler dessus en même temps que j'explorais l'île.

Pendant des milliers d'années, l'homme avait un feu, simplement en frottant deux bâtons ensemble, méthode difficile. D'autres techniques étaient moins coûteuses en énergie. La meilleure consiste à enflammer un combustible grâce au frottement entre une pierre très dure et la lame d'un couteau. L'herbe sèche, l'écorce de bouleau, l'amadou sur l'écorce des conifères étaient d'excellents combustibles pour faire démarrer le feu. En frappant la pierre, des étincelles jaillissaient et embrasaient les brindilles. Quand le feu commençait à couver, il fallait l'attiser en soufflant, puis ajouter petit à petit du combustible. Une autre technique, celle de l'arc à roulement, consistait à utiliser une corde ou une lanière que l'on fixait à une branche courbée, puis à enrouler autour d'elle une tige de bois mou et sec et la faire pivoter sur une planche de bois dure et sèche. Le résultat obtenu était une fine poudre noire inflammable. Il me restait environ trois heures avant le coucher du soleil, j'avais opté pour la seconde. Avant de lancer, le feu, j'avais passé deux bonnes heures à réunir divers combustibles plus ou moins gros. Le feu m'était nécessaire pour quatre raisons, nous étions en mi-saison, les nuits étaient fraîches. Il me permettrait de cuisiner si besoin et surtout d'éloigner d'éventuels animaux sauvages. Enfin, il me permettait de produire du charbon que j'utiliserais pour purifier de l'eau. Je n'avais de l'eau en réserve que pour deux jours, si j'économisais. La purification de l'eau était un élément essentiel à la survie. Il existait deux procédés. Trouver de l'eau ne posais pas de problème, mais avoir accès à une eau pure était problématique. Une eau de mauvaise qualité pouvait causer vomissements et diarrhées. L'une des meilleures façons de purifier de l'eau était de la faire bouillir. Une autre manière consistait à fabriquer un filtre au charbon. Le charbon était un excellent agent filtrant, facile à fabriquer, même s'il n'est pas efficace à cent pour-cent. Dans un récipient à entonnoir, vous placiez couche après couche un morceau de tissu comme filtre, du charbon pilé, du sable, du gravier et de la grosse roche. En cumulant les deux méthodes, j'étais sûr d'avoir une eau totalement potable. Je décidais de m'atteler à cette tâche demain, en même temps que la recherche d'aliments comestibles. Pour la nourriture, j'optais pour la cueillette. Il existant une méthode pour déterminer ce qui était comestible ou pas. Une méthode longue et prudente consistait d'abord à passer la chair ou la sève sur sa peau. Si, au bout de quelques minutes, aucune réaction ne se faisait sentir, alors vous pouviez passer la chair sur vos lèvres. Si vous ne sentiez toujours rien, croquez-en une petite partie sans l'avaler et gardez-le en bouche quelques minutes. Mâchez-le longuement avant de l'ingérer pour de bon. À chaque étape, assurez-vous qu'aucun symptôme n'apparaissait, comme des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Cette méthode n'était toutefois pas infaillible, mais j'avais des produits au cas où.



La découverte d’un carnage, une prédication pour l’avenir


La nuit avait calme pour moi, si ce n'est quelques curieux hurlements et ce qui semblait des cris humains. Je n'avais pas plus prêté attention que ça dans la mesure où mon abri était dans une zone naturellement protégée, en hauteur et difficile d'accès pour d'éventuel prédateur, en plus j'étais vidé de ma journée. Je me suis simplement endormi. Réveillé aux premières lueurs du soleil, je partais à la chasse au vivre. Pour être opérationnel, il fallait être efficace et en forme sinon, c'était réduire ses chances de survie. Un vieux proverbe disait que charité bien ordonnée commençait par soi-même, j'en étais un fervent défenseur. J'achevais mes tâches vers midi. J'en profitais pour me restaurer, faire une sieste et me débarbouiller. Je m'étais levé vers les quatorze heures, il ne me restait seulement six heures avant la nuit. Je les utilisais pour explorer l'île et chercher d'éventuel survivant. La logique voulait que déjà, j'écume les côtes, elle devait avoir reçu des débris en plus des marins. Leur point d'impact me donnerait une idée de la direction où chercher des survivants. J'ai marché environ deux heures, deux heures et demie sans repérer quoique ce soit. Par les plus grands des hasards, j'étais tombé sur une crique salvatrice. Cette dernière semblait avoir accueilli un nombre conséquent de débris. Je décidais de m'approcher de la plage pour mieux et évaluer la situation. Ce qui m'avait le plus gêné, ce n'était pas les quelques cadavres flottants au milieu des débris, mais les marques de sang qui partaient en direction de la forêt. Il devait y avoir certainement de survivants. Par le plus grand des hasards, l'un des corps avait atterri à mes pieds, porté par les flots. Son corps souffrait de plusieurs liaisons qui pouvaient être attribuées aux conséquences du naufrage, quelques morsures de prédateurs naturelles, l'absence d'une jambe m'avait pensé qu'un poisson plus gourmand s'était attaqué au pauvre marin. Je retournais le marin pour voir sa tête. La tête d'un mort gardait sa dernière expression, c'était un indicateur pour déterminer comment s'était déroulée la mort. Son visage était pétrifié de peur et d'angoisse, il était figé dans une expression de torpeur. J'avais gardé ma contenance face à ses cœurs, mais là, je n'ai pu m'empêcher de vomir. Après cette désagréable réaction, j'entreprenais d'étudier les autres cadavres. Ils avaient la même expression, le même type de dégât. Il était fort probable que la mer leur avait offert une requête des plus cruelles.

Vu le temps qu'il me restait, il était préférable de retournement au campement et d'aborder les choses plus sereinement demain et m'y prenant plus tôt. Ma nuit n'a pas été agréable, je ne faisais que penser aux marins. Les hurlements et ce que j'avais défini comme des cris des marins survivant avait globalement nuit à mon sommeil. Je savais qu'agir dans la précipitation, c'était me mettre en danger et réduire les chances des survivants, mais là, consciemment, je laissais certains mourir pour que d'autres puissent vivre. Ce genre de choix m'était toujours insupportable, mais c'était un entre deux. Si dans mes actes, j'arrivais à ne sauver qu'une seule personne, j'étais heureux, il était souvent difficile de sauver la totalité. Je n'étais pas fataliste, mais pragmatique, après tout en tant qu'homme, je faisais ce je pouvais. Au lever du soleil, je partais directement en direction de ma zone de recherche. J'empruntais la voie du sang. Tout le long de me parcours, j'apercevais des traces de sang ici et là. Au bout de plusieurs heures de marche, je commençais à tomber sur des morceaux de corps ici et là. Les scènes devenaient plus violentes. Je mettais enfin des images sur des sons, avec le recul, j'aurais préféré m'abstenir de cette découverte. Les corps avaient été complètement déchiquetés, il était possible de voir des vicaires étendues sur des branches d'arbres, des membres méconnaissables tellement ils avaient été découpés et tailladés. Des morceaux de cerveaux étaient amènes le sol, déjà des insectes étaient en train de se repaitre de se reste. Ce qui aurait dû être une belle petite clairière n'était plus qu'une boucherie abandonnée par les bouchers. Les lieux n'avaient même pas été nettoyés. J'en avais la nausée, le cœur et la gorge me serraient. Je me suis à vomir sur vomir pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce je ne puisse seulement refluer de la bile. Je n'avais même pas posé un bras sur un arbre tellement la verdure était devenu rouge sang et bondé d'insectes charognards. La vue m'était insoutenable. J'avançais péniblement pour m'extraire de cette zone, je ne pouvais que regarder en hauteur. C'était là que j'ai vu le seul et unique survivant, un gosse d'environ douze ans, il n'était pas très grand et plutôt maigre. Je lançais mon grappin à l'arbre, le gamin était blanc et inconscient mais vivant. Je le récupérais et l'emmenais à mon camp. Je passais la nuit a veillé sur lui entre deux siestes. Il ne m'était pas possible de dormir en continu. C'était la seule solution que j'avais pour me reposer et être vigilant. Au final, je suis tombé de sommeil aux premiers rayons de soleil. Ce sont des odeurs de fruits cuits qui m'avaient réveillé, le garçon avait préparé de la nourriture pour nous deux.

En me voyant me lever, il avait des larmes aux yeux. Des larmes de peur, de tristesse et de joie. Je l'ai serré contre moi, il avait besoin de s'effondrer. Nous avons mangé dans le silence, puis nous avons commencé à parler. Il m'a raconté son aventure. Alors que les marins revenaient la joie au cœur avec un prestigieux trésor volé aux sirènes. Le bateau a été pris dans une tempête durant cette dernière deux sirènes ont attaqué tous les marins qu'elles pouvaient. Elles nommaient Cersei et Keira, l'une était brune et l'autre blonde. Elles étaient venues récupérer le bien et se venger des marins. L'équipage composé d'une centaine d'hommes s'était vu réduire de moitié. Cette moitié avait naufragé sur cette île. Les hommes s'étaient séparés en deux groupes. Il était le seul survivant. Tous autres marins étaient morts, soit parce que les sirènes les attaquaient une fois dans l'eau, soit parce que sortes de tigres à la peau de cuir les massacrait dans les terres. Ils s'étaient sacrifiés dans l'espoir que le jeune garçon survive. Je ne pouvais que comprendre ses sentiments et ceux des marins. Je lui avais fait la promesse que leurs sacrifices ne seraient pas vains. Il nous restait cinq jours avant de pourvoir repartir. L’endroit où j'étais installé semblait ne pas convenir à la faune et la flore locale qui n'était mortelle seulement la nuit. Les sirènes allaient nous massacrer en mer si elles nous repéraient. J'avais réfléchis le reste de la journée à une solution pour quitter l'île en sécurité. Au final, le soir, j'exposais mon idée à jeune homme. Il avait du mal au départ, mais j'avais réussi à lui faire comprendre pourquoi un tel plan. Au final, nous concentrions les trois journées restantes à construction d'une dizaine d'embarcations plus ou moins fiables, la récupération de corps en plus ou moins bon état. Pour les préserver, nous les avions salés. Le dernier jour avant le départ prévu au lever du soleil, je mettais le feu à un bout de forêt en tirant une flèche enflammée. Cet incendie, c'était déclaré à environ cinq cent mètres du point de départ. Il s'agissait d'attiré l'attention sur cet endroit. Pendant ce temps, Pierre avait reparti les cadavres dans les embarcations. Je mettais le feu aux lianes qui nous retenaient. Pierre et moi, nous étions mis dans une embarcation plus solide sous deux cadavres. J'avais drogué le jeune homme pour qu'il tienne bon. Les lianes ont cédé une à une, laissant les embarcations suivre le courant. Nous avons dérivé toute la journée sous ces cadavres, j'espérais que ma ruse marcherait. À la nuit, nous avions touché terre. Par précaution, j'avais attendu quelques minutes avant de bouger. Ce sont des voix d'homme qui m'ont confirmé notre arrivé a destination. Nous étions la seule barque qui avait touché terre. Nous avions eu une chance incommensurable avec nous. Nos chances de succès étaient proches de zéro. J'étais soulagé et triste. Nous étions en vie et j'apportais une réponse à cette veuve. La réponse était en demi-teinte, un enfant en vie et un mari mort. Pourtant, elle était porteuse d'avenir et d'espoir, nos enfants ont toujours été les hommes de demain. Cette femme pleine de tristesse et de joie m'avait fait dont de son amitié et de quelques babioles qui allaient mettre utile.

HRP:
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Ven 01 Nov 2013, 00:06

La vie d'un paladin noir n'était jamais facile. Enchaîner les combats pour protéger la veuve et l'orphelin de toutes les bêtises de ce monde avait le don d'être harassant autant pour l'esprit que le corps. Il lui arrivait donc de vouloir se reposer, surtout l'esprit. Et quoi de mieux qu'une belle plage de sable fin et une océan d'eau cristalline dont on ne voyait pas la fin. C'était l'un de ces lieux préférés pour se reposer l'esprit. Malgré sa politique de tout intérioriser, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un coté romantique si l'on peut dire comme ça. Et c'était justement dans ce contexte qu'il trouva hélas pour lui sa prochaine mission.

Une femme pleurait sur la plage. Était-elle une demoiselle ou une dame ? Il ne savait pas vraiment juger ce genre de choses. En tout cas, elle avait de prime abord les allures d'une princesse angélique en détresse. Et son coté fragile et épuisé montrait que cela ne semblait pas être une détresse feinte. Avait-elle besoin de protection ? Non, cela pourrait paraître étonnant d'attendre là qu'un sauveur vienne à son secours. Il n'était pas assez habitué des contacts avec les autres pour savoir à l'avance si ce genre de sentiments dans le regard était lié à un attachement à un objet ou à un être vivant. Il descendit donc de son perchoir pour se rapprocher d'elle.

« Bonjour, mademoiselle. Vous avez un problème ? »

Elle se retourna vers son interlocuteur. Son visage lui donnait encore plus l'air d'une princesse angélique. Mais elle pleurait tellement que ses yeux rouges accentuait aussi sa détresse. En voyant cela, il comprenait qu'elle attendait vraiment quelqu'un comme lui pour l'aider.

« Alors, puis-je faire quelque chose pour vous aider ? »

Heureusement pour lui, étant dans ce contexte, il avait enlever dès le départ sa capuche et son masque de mort. Agenouillé, elle le regardait toujours aussi larmoyante.

« Oui, en effet, j'ai besoin d'aide. Je suis tellement désespéré. Les autres femmes dans la même situation que nous me disent de ne pas me rattacher à un espoir vain. Mais comment ne pas vouloir de tout son cœur le retour de ceux qu'on aime et cela même si ça reposerait sur un miracle ? »

L'alfar ne savait pas vraiment quoi répondre. Il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir mais lui était sur de la mort de ceux qu'il aimait. Il ne pouvait rien dire hélas pour la rassurer. Il se contenta donc de s'agenouiller en face d'elle et de poser sa main sur son épaule pour lui rappeler qu'il était là pour l'aider.

« Je vous remercie. Vous allez m'aider alors pour sauver mon mari et mon fils ? »

Alors c'était la disparition de son mari et de son fils qui la mettait dans cet état. Si elle faisait face à la mer, cela voulait certainement dire qu'ils étaient marin. Et donc que c'était lors d'un voyage sur l'océan qu'ils ont mystérieusement disparu.

« Ils sont marins ? »

« Oui, comment le savez-vous ? »

« Vous êtes désespérés et vous offrez votre désespoir à l'océan. La coïncidence est grande et je ne crois pas aux coïncidences. »

« Oui en effet. Mon mari et mon fils sont marins. Ils auraient du etre revenu il y a trois jours. Mais ils ne sont toujours pas revenu et je ne reçois plus de lettres de leur part. »

« S'est-il passé quelque chose de particulier dernièrement ? »

« Un bateau en feu à couler au large il y a trois jours. Mais je suis persuadé qu'ils ont réussi à atteindre une île. »

Kyo se tourna vers la mer pour essayer de voir quelque chose au loin mais il ne vit rien de particulier. Ce fut à ce moment particulier que Shini décida de déshabiller la femme en détresse. Il n'avait jamais compris comment cette petite créature arrivait à déshabiller les personnes ainsi ni pourquoi c'étaient quasiment que des femmes ses cibles. Cette fois-ci, c'était peut-être parce que la dame était tellement troublé qu'elle ne devais pas faire attention à ce genre de détail.

« Shini, ramène les vêtements immédiatement. »

La petite créature revint vers le lieu de son forfait avec bien sur une mine boudeuse. Il tendit les vêtements à Kyo. Il les prit pour les tendre à la demoiselle.

« Si vous pouviez me passer les lettres pour que je puisse les lire. Pendant ce temps, vous n'aurez qu'à vous rhabillez. »

Elle lui tendit donc les lettres d'une main pendant qu'elle récupérait ses vêtements de l'autre. Kyo se mit donc à la lecture de ces lettres afin de savoir si elles pouvaient lui fournir une information importante sur ce qui avait pu se passer. Ce fut le cas. Il semblerait que les deux marins aient trouvé un trésor qu'ils souhaitaient ramener sur la terre ferme. Si ce fameux trésor était bel et bien sur une île, il y a de grandes chances que les propriétaires légitimes souhaitaient le récupérer. Et dans un monde comme celui-ci, cela pouvait signifier beaucoup de danger.

« Je vous rends vos lettres. Elles m'ont bien aidé. »

La demoiselle qui s'était rhabillé reprit donc ses lettres.

« Allez-vous m'aider ? »

« Vous ramenez votre famille, je vais faire mon possible. Ramener le trésor, je pense que ce serait du vol donc non. »

« Mon plus grand trésor est ma famille. C'est tout ce qui compte. »

Elle s'inclina légèrement les mains posés sur les genoux pour remercier l'alfar d'accepter de l'aider. Ce dernier pour s'assurer qu'elle irait bien en attendant son retour laissa Alfred s'occuper d'elle. Il saura bien s'en occuper.

Il alla donc jusqu'au port pour emprunter pour louer un bateau et les services de marins. Il trouva par chance un petit groupe de pirates fort sympathiques qui connaissaient bien les deux disparus.

« Oyé moussaillon, je suis bien attristé de cette nouvelle. Mais tu sais réellement où ils se trouvent ? »

« Pas vraiment. Ce ne sont que des approximations. Mais si vous les appréciez autant que vous me l'avez dit, pourquoi ne pas m'aidez à vérifier cette hypothèse ? Et s'il ne s'agit que d'argent, je peux vous payer. »

« Pour l'argent, on verra. Mais oui, je les apprécie énormément. Je m’entraîne souvent avec eux. Je n'ai jamais réussi à les persuader de devenir membres de mon équipage alors que pourtant, ils y auraient leur place. Mais ils ne veulent pas causer des ennuis à la dame que vous avez rencontrés. »

« D'ailleurs, pourquoi ne vous a-t-elle pas demandé de l'aider ? »

« On vient juste d'arriver et en plus, elle n'est pas vraiment au courant de notre amitié. »

« Bien, quand pourrions-nous partir ? »

« Dans deux heures, le temps de faire le réapprovisionnement. Monte à bord en attendant, on pourra toujours discuter. »

Et c'est ce qu'ils firent. Le pirate racontant les choses qu'il a pu découvrir sur l'océan et l'alfar récitant les merveilles de la terre. Ils finirent donc par lever l'ancre. La mer était relativement calme donc le voyage serait assez facile. Mais depuis le départ, il savait que le danger ne serait pas dans le voyage. Ils dépassèrent le lieu approximatif qui avait été indiqué concernant le naufrage et ne trouvèrent en effet aucun survivant. Mais ils purent apercevoir a quelques lieues la fameuse île dont avait parlé la femme.

« Capitaine, auriez-vous la possibilité de pouvoir regarder sur l’île s'il n'y aurait pas par hasard un comité d'accueil ? Il faudrait pouvoir accoster sans se faire repérer. »

« Oh, et moi qui souhaitait une bonne bagarre. Bon, c'est d'accord. »

Il se mit donc à crier pour se faire entendre par celui qui se trouvait en haut du mat.

« Vigie, trouve un coin tranquille pour accoster. »

L'équipage finit donc par trouver ce fameux port improvisé. L'alfar espérait bien entendu que les habitants ne l’île n'ait pas repéré le bateau pendant leurs manœuvres. Mais cela ne servait à rien de spéculer sur ce qui a pu ou non se passer sur l’île comme cela.

« Besoin de l'aide d'une bonne paire de poings moussaillon ? »

« Auriez-vous des renseignements sur les habitants de l’île ? »

« Non, jamais visité. Mais c'est une bonne idée pour une aventure prochaine. »

« Alors dans l'immédiat, sans vouloir vous vexer, je préfère mieux y aller seul avec ma propre petite troupe. Si ce ne sont pas des mauvaises personnes, il y a des risques qu'ils prennent peur en voyant des pirates malgré le fait que vous soyez un équipage fort sympathique. »

Il remercia encore le capitaine de l'aider et se déplaça donc dans une verdure assez sauvage. Il savait par expérience que cela représentait un bon moyen de défense gratuit et écologique. Il s'arrangea donc bien sur de se déplacer en toute discrétion même s'il savait depuis longtemps se déplacer sans que ses pas ne provoque le moindre son. A force de marcher, il finit bien entendu par trouver une bâtisse. Au lieu de rentrer par la grande porte, il préféra donc par escalader pour atteindre le toit. Heureusement, l'inconvénient d'une nature aussi développé était dans l'apparition de lierres sur les bâtiments. Il s'en servit donc pour réussir à atteindre le toit. Il entrât ensuite à l'intérieur par une lucarne sans fenêtre pour pouvoir rester en équilibre sur l'une des poutrelles de ce toit. Juste à temps pour entendre une conversation entre deux occupantes de ce lieu.

« Crois-tu que l'on pourra tuer le reste des voleurs ? »

« Je l'espère. Je ne me suis gère amusé depuis fort longtemps. »

« Il est vrai que les séances de tortures se faisaient rares. Heureusement que l'on a des biens qui attirent les voleurs. »

« Toujours la même question, que préfères-tu entres la douleur physique et la manipulation mentale sur tes victimes ? »

« Toujours la même réponse, les deux sont aussi plaisantes l'une que l'autre. Cela dépend plus de mes proies. »

Kyo en avait assez entendu pour savoir que même si ce sont des voleurs, il vaudrait mieux sauver ces deux marins. Il fit donc le chemin inverse pour aller vers le bateau pirate. Un coup de main ne serait surement pas de trop. Autant pour les marins que pour lui, Dame Chance était de leur coté. En effet, une fois qu'il atteignit le bateau, il découvrit que durant sa petite balade, deux personnes supplémentaires étaient montés à bord. Le capitaine lui fit un signe qui montra que c'était bel et bien les deux disparus. Il remonta donc à bord pour qu'ils puissent partir. Il s'était senti assez inutile sur ce coup-là mais au moins, il avait pu repéré un lieu bien dangereux et qu'il serait préférable d'éviter à l'avenir. Ce fut quand ils dépassèrent le point supposé du naufrage que la vigie signala que les deux habitantes de l’île.

Une fois au port, le petit trio remercia les pirates. Kyo leur remit quand même une petite somme pour les remercier de la gêne occasionnée. Ils allèrent ensuite retrouver la dame. Les marins prirent quand même la peine sur le chemin de rappeler à leur soi-disant sauveur que leur lien avec les pirates devra rester secret.

Après les remerciements de la dame et le cadeau de son collier dont elle indiqua le pouvoir magique, Kyo et ses compagnons repartirent vers de nouvelles missions.

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