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 Luxure en flacons... [Pv -Aria Mitsuko Taiji] [/!\- 18 Ans]

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Ven 23 Aoû 2013, 22:27

Luxure en flacons... [Pv -Aria Mitsuko Taiji] [/!\- 18 Ans] 308065Han

Il était plus puissant mais cela elle l'avait su dès qu'elle avait deviné son identité. Elle savait mesurer le peu de force qui lui restait, elle n'était pas idiote, même si elle aimait le faire croire. Relevant la tête vers le soi-disant monstre de ses cauchemars, elle fixa ses yeux dans les siens. Elle avait appris à ne pas courber l'échine malgré la peur, à ne jamais cesser de se battre malgré la douleur. Son corps avait été déboité puis remboité, elle avait étudié des années l'anatomie et, surtout, les points sensibles de cette dernière. Peu importe la magie quand on est à une distance si proche, peu importe la prestance écrasante d'un homme. Les hommes, elle savait les mater, d'une façon si évidente, si douce et si cruelle. Il avait beau avoir une apparence effrayante, elle aimait avoir mal. Il voulait la dévorer? Hum... c'était elle qui allait le dévorer, en commençant par ses bijoux de famille. Elle lâcha son verre de vin qui s'écrasa sur le sol dans un fracas monumental, l'odeur du vin se mélangeant à l'odeur de mort et de destruction. De cette main libre, elle saisit les parties de Valkan, serrant sans aucun ménagement, pas à fond, juste suffisamment pour qu'elle puisse se lever pour faire face à l'homme. La main toujours bien fichée sur son entre jambe, elle pencha la tête sur le côté, visiblement plutôt satisfaite de sa prise. « Vous êtes effrayants, c'est excitant... ». Elle sourit. Pour qui se prenait-il? Certes, il pouvait la tuer si l'envie lui prenait – quoi que, à l'intérieur du manoir, cela semblait impossible – mais la traiter de fillette, elle qui avait gouverné les sorciers avant qu'il ne vienne au monde, elle qui avait gouverné les vampires, les alfars, les démons, les déchus... et toutes les autres races aujourd'hui neutres qui avaient un jour été considérées comme maléfiques. C'était lui le petit garçon qui n'avait pas suffisamment appris l'histoire de ce monde, lui qui était assez ignorant pour venir chez elle et penser simplement y trouver une simple démone. Elle l'était, oui, sa puissance était ridicule, elle l'avouait, mais elle sentait celle d'antan revenir petit à petit. Se collant totalement nue au sorcier, elle passa délicatement son autre main sur son torse, remontant dans son cou pour venir lui agripper les cheveux. Elle avait toujours trouvé les hommes excitant avant tout ébat, seulement, l'état de leur sexe après lui semblait risible au possible, laid. Une femme pouvait continuer, encore et encore, insatiable, un homme avait malheureusement des limites, et cela ne s'appliquait pas qu'à l'acte charnel malheureusement. « Qui vous dit que ce n'est pas moi qui ait envi de vous dévorer? La chair est tellement succulente bien préparée... ». Manger un autre être « humain », torturer, copuler, détruire, faire le pire, elle n'était pas une débutante. Elle sourit, ses lèvres rouges s'étirant lentement. « Vous savez, je crois sincèrement que vos cauchemars ne sont que de douces mélodies pour moi. Vous ne pouvez être mon cauchemar car j'en suis un à moi seule. Ma descendante, elle,  n'est qu'un rêve. ». Elle desserra un peu son emprise sur les parties du sorcier.  « Et puis, vous prenez la mouche tellement facilement, cela pourrait vous jouer des tours. ». Elle jouait parfaitement la comédie. En réalité, elle avait bien vu que « quelque chose » clochait avec Valkan. Cela dit, et même si elle savait parfaitement qu'il était dangereux, elle n'avait que ça à faire, paraître sûre d'elle. Alors, elle le lâcha, tout simplement, se décollant de lui pour se rasseoir sur le trône.

Elle le fixa de bas en haut, toujours nue, ne cherchant pas à se rhabiller le moins du monde. Elle prit doucement la luxure en flacon, ouvrant le bouchon pour se verser de cette huile merveilleuse sur le corps. Le liquide coula entre ses seins, continuant sa course vers son bas ventre. Le dos appuyé contre le dossier, elle semblait prendre un certain plaisir. « Vous savez, j'aime que l'on me brutalise, ça réveille en moi de très vils instincts. Vous avez dit que votre cœur appartenait à Aya n'est ce pas? Je vous donne donc l'occasion de le prouver. Être fidèle à une femme qui finira, si ce n'est pas déjà fait, par vous tromper, c'est un sacrifice comme un autre. Ce qui est plutôt dommage car, contrairement à ce que je pensais, vous semblez avoir ce qu'il faut où il faut. ». Elle rit, simplement, un serviteur entrant pour leur servir deux coupes de champagne. Il tendit la première à sa maîtresse avant de poser celle de Valkan sur la table à côté du trône. Puis, sans demander son reste, il disparut, rapidement. Il faut dire que la luxure en flacon faisait vite effet sur les sens, tout le monde le savait au manoir. « Puisque vous êtes ici, parlons donc affaire. Du moins, si vous daignez vous calmer. Si l'on ne peut même plus charrier les empereurs, je me demande bien où va le monde. ». Elle rit de nouveau, levant son bras vers le sorcier comme pour trinquer, sans l'attendre pour glisser le liquide entre ses lèvres. Elle était soûle, du moins, légèrement. Il faut dire qu'elle ne cessait guère souvent de boire. Peut-être était-elle alcoolique mais elle ne ressentait que vaguement les effets de l'ivresse, habituée. Elle était habitée d'une douce folie, une folie qui faisait qu'elle aimait le danger.
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Sam 31 Aoû 2013, 21:51


Aria Mitsuko Taiji… Douce folie nébuleuse. Elle réagissait de manière instinctive et plus elle faisait mine de garder pieds plus ça rendait fou le Sorcier. Ce n’était pas tant une question de colère ou de rage. C’était autre chose…Il fallait qu’il se calme maintenant. Son verre se brisa sur le sol dans un éclat étrange. Le monde semblait retenir son souffle. Et Valkan se figea, elle le touchait venant saisir des mains sa virilité. Son pouvoir crépita un instant et il se retenu. Par la Déesse…La Bête s’agitait, devenant si excitée, si agressive. Il se retenu alors que sa main dévala sur son torse pour venir saisir ses cheveux. Elle sentait la tension s’accumuler dans le corps de l’Empereur. Il ne réagissait pas car il ne pouvait pas. Il se tenait aux pieds de ce précipice, il sentait les verrous qui tenait cette partie sombre cédés un à un. Au fond il souriait, elle ne se rendait pas compte. Pas encore. Alors qu’elle parlait, se collait à lui et jouait de ses charmes, le sourire de l’Empereur s’élargissait. Et peu à peu son esprit sombrait. Il sentait le désir, l’envie venir lécher son âme. Tout était magie, tout n’étais que puissance. Bientôt elle s’assît de nouveau sur son trône. Valkan demeurait figé. Son œil valide devenant peu à peu de plus en plus avide. Il l’observa se jouer de lui, ce foutu liquide…Il coulait sur son corps nue. Elle le narguait se jouait de lui. Et que pouvait-il faire ? Lâcher la bête ? Il se mit à rire, d’un rire amer et bestial. Un rire qui fait frémir les sensibles. Un rire dans lequel on discerne les traits de cette bête qui ronge son âme. Aya…Lexy…Les noms se perdaient dans son esprit embrumé. Lorsque sa voix émergeait, une fois son rire calmé, elle était devenue envoutante, profonde et tellement riche que chacun des mots venaient enserrer le corps d’Aria dans une douce moiteur. Comme un bonbon qu’on laisse fonde sur la langue. Vous avez été, et vous n’êtes plus. Vous faites partis de ces êtres qui m’amusent le plus en ce monde. Vous êtes coriace et avide, mais nous avons tous quelque chose qui nous rend faible Aria. Votre faiblesse est votre gourmandise. Souriant, il saisit la coupe de champagne et la but d’une traite. Fidélité, amour, cruauté, sacrifice, des mots et des notions. Que des mots et des notions. Vous pensez connaître votre monde sur le bout des doigts, vous pensez que vos cauchemars et que votre existence est en soit l’accomplissement de cette volonté inaltérable qui vous habite. Vous pensez pouvoir dominer homme et femme qui passe au creux de votre manoir et vous pensez avec sincérité que vous êtes née pour gouverner. Sexe, violence et mort…Des notions que vous mettez dans le même sac et vous vivez dans l’enrichissement de cette débauche grandissante et qui est l’essence même de votre être tout autant que de votre vie. Vous vous agitez comme si tous se doivent d’être à vos pieds et vous pensez être en haut d’une chaîne. Pourtant vous avez oubliez quelque chose chère Aria. Parfois il arrive que vous tombiez sur quelque chose de plus massif, quelque chose qui ne vous donnera ni chair de poule, ni peur. Quelque chose qui au final ne vas pas vous dévoré, quelque chose qui veut prendre son temps, qui vous fera crier pour l’éternité et plus encore quelque chose auquel vous n’échapperez pas. Il avait tourné le dos à la démone, il apparaissait parfaitement calme. Et Aria devait remarquer que ce calme était plus dangereux que sa colère. C’était le calme qui précédait la tempête, ce moment de flottement. Ce moment où le temps semble vouloir se courber et ne devenir qu’un murmure. Valkan perdait le contrôle et c’était visible. Plus les secondes s’égrenaient, plus celle qui semblait être avide de tourments sentait le poids spirituel augmenter. Il devenait cet absolu mortel. L’Empereur Noir se tourna vers elle. Et son regard la transperça, au fond de la seule prunelle que pouvait voir la démone il demeurait quelque chose. Quelque chose qu’elle pouvait clairement sentir autant dans l’air et autour d’elle. Le poids du pouvoir et des Ténèbres. Ce poids qui dévore l’âme pour ne laisser rien. Pour laisser le chaos et le néant. Il commença à s’approcher et plus il s’approchait et plus sa volonté devenait écrasante. Il était l’Empereur Noir. Il était le Porteur des Ténèbres. En deux pas il fut face au trône, face à elle. Valkan vibrait, vibrait de cette force sombre qui anime les Sorciers. Et plus encore cette force sombre qui dévore l’âme des Sorciers pour qu’il se consume dans leurs propres pouvoirs.  Sa voix était toujours aussi lourde, toujours aussi sucré, enveloppant la démone de cette envie suave. De cette faim insatiable. Savez-vous pourquoi je vous trouve amusante Aria Mitsuko Taiji ? C’est tout simplement parce que si je m’amuse à vous démembrer lentement, vous en crierez de plaisir…La volonté écrasante du Sorcier la percuta, elle devait sentir cette faim inextinguible violée son esprit l’amenant à devenir brulante. Il n’était pas question de manipulation mentale, ni d’un quelconque acte magique. En cet instant Valkan était simplement ce qu’il était. Et il dégageait ce qui s’agitait dans les méandres de son esprit. Elle devait sentir le désir, la pulsion, la bestialité et peu à peu tout se fixa sur un être, un seul…Et tout disparut aussi vite que c’était venu. Il ne dit pas un mot, son œil valide parlait pour lui. Il la défiait de le toucher. Un sourire réellement dangereux et sadique étirait les lèvres de l’Empereur Noir.  
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Mar 10 Sep 2013, 15:10

Mitsuko se leva de son trône, totalement nue, montant sur le coussin sur lequel elle était précédemment assise sans se soucier du manège du roi. Oh bien sûr qu'il était impressionnant, mais elle aimait ça. Ça l'excitait considérablement. Le danger était tellement délicieux. Peut-être était-elle totalement inconsciente, ou, au contraire, bien trop consciente pour montrer qu'elle l'était. L'on épargne bien souvent les sots et les fous, n'est ce pas ? Là, debout sur son trône, elle le dépassait de bien plus d'une tête, déjà grande à la base. Entièrement nue, les dernières goûtes de la luxure en flacon se répandaient entre ses cuisses, coulant lentement sur sa peau douce. Elle fixa le représentant des ténèbres un instant avant de sourire. « Savez-vous ô combien vous êtes maudit mon cher ? Vous semblez prendre un plaisir certain à vous donner en spectacle, comme le Mârid à vrai dire, mais... ». Elle se baissa doucement, ses lèvres s'approchant des siennes, les frôlant même, sans le toucher. « … vous êtes déjà perdu. ». Elle rit, doucement, sans entrer dans la folie. Savait-il au moins qui elle était ? La démembrer ? Il pouvait toujours essayer. Elle avait elle-même cassé chaque membre de son anatomie il y avait des siècles en arrière. La douleur ne l'effrayait pas, pas plus que les démons du passé. Le seul être ayant un certain pouvoir sur elle n'avait pas encore la force de se réveiller. Lucifer. Elle se redressa, bien décidé à revoir certains points avec Valkan. « J'ai été et je ne suis plus ? Cette phrase n'a aucun sens. Oui, je suis née pour gouverner, gouverner le mal et je l'ai fait, bien plus efficacement que vous ne le ferez jamais. Savez-vous au moins de qui je suis la fille ? Pensez vous un seul instant qu'un ange et un démon puisse naître d'une même portée ? Non, seuls les réprouvés peuvent naître de l'union d'un ange et d'un démon. ». Elle sourit. « Allons mon cher, si je suis ici aujourd'hui, c'est sans doute pour une raison. Les morts ne reviennent pas à la vie sinon. ». Elle s'amusait légèrement puis, elle s'approcha de lui doucement, lui sifflant à l'oreille. « Jun était l'épée, j'étais la main. Intéressant non ? ». Elle ouvrit ses ailes, faisant un pas dans le vide, lévitant presque avant de se poser sur le sol. Elle s'approcha d'un meuble qu'elle ouvrit, en tirant deux verres propres et une bouteille de champagne. Le bouchon ne tint pas très longtemps et sauta au plafond. Elle pencha un premier verre pour en verser le liquide puis répéta la manœuvre avec le second.

Doucement, elle s'approcha du sorcier, les courbes de son corps suivant le mouvement avec un érotisme certain. Tout chez elle respirait la sensualité, c'était une bénédiction pour une démone. « A quoi pourrions nous bien boire ? ». Elle lui tendit un verre puis sourit. « En ce qui me concerne, je bois au fait que juste après ma renaissance, j'ai réussi à faire trembler le monde. Et puis, entre nous, c'est grâce à moi que vous êtes sur le trône aujourd'hui mon cher, vous devriez boire à mon entreprise échouée. ». Enfin, échouée n'était pas réellement le mot. Juste qu'à présent, elle pouvait répondre à tous les prétentieux qui disaient qu'elle avait été mais qu'elle n'était plus. Oh oui, elle pouvait leur dire qu'il ne tenait qu'à elle de provoquer, de nouveau, un monde emplit de catastrophes. Elle verrait cela lorsque Lucifer évoluerait et redeviendrait ce qu'il avait été. En attendant, elle devait attendre que le plus abruti des fils de sa descendante évolue, ce qui n'était guère aisé. Elle se demandait d'ailleurs comment se faisait-il que son allié, le père de sa fille, ait choisi de suivre un tel idiot. Cependant, la maturité viendrait, elle le savait. Elle avait également sa fille à récupérer, enfouie dans les profondeurs de l'océan pour préserver le monde. Sa puissance d'antan avait dû disparaître depuis mais elle devait être toujours aussi instable et maléfique. Elle devait s'occuper de la ramener, avant qu'un autre ne décide de le faire, comme Dante de Mallet qui, heureusement, avait échoué dans cette entreprise.

Mitsuko sortit de ses pensées, l'une de ses mains caressant lentement son sein droit. Elle n'y avait pas réfléchi, aimant naturellement se toucher, se masser. C'était naturel chez elle et elle ne s'en privait pas, même devant les invités. « Hum... voyons. Outre le fait que vous nourrissiez des pensées très peu flatteuses à mon égard, nous avons au moins quelque chose en commun : nous n'aimons pas spécialement ma descendante. Ah mais plus important encore, je suis certaine que vous aspirez à marquer l'histoire, n'est-il pas ? Si tel est le cas, peut-être pourrais-je vous aider. Enfin, tout dépend. Jun était bien trop épris de ma descendante pour voir mon manège mais peut-être aurez-vous plus de chances que lui. Si vos pieds restent ancrés dans la réalité, il n'y aucune raison que je cherche à vous abattre par derrière, une fois que vous aurez vidé votre semence dans le corps de votre femme et que vous serez bien trop fatigué pour lutter contre le sommeil salvateur. ». Elle sourit, plantant son regard dans ses yeux. Les hommes étaient faibles après l'amour, le meilleur moment pour les achever. « Oh bien entendu, si vous souhaitez discuter, autant ranger vos effets. Je n'ai que faire de vos menaces et si j'ai envie de vous toucher, je vous toucherai, quitte à ce que vous me punissiez ensuite. Mais vous avez raison, si vous planter votre épée en moi, j'en crierai de plaisir... ». Parlait-elle d'une vraie épée ? Elle sourit, buvant sans l'attendre.
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Sam 14 Sep 2013, 15:04


C’était différent. Différent de ce à quoi il se serait attendu. La tension au creux de son être était à son paroxysme. Et il subissait les assauts de nombre d’émotions tout aussi vivace les unes que les autres. Gardant cependant une apparence placide, presque déçue et ennuyée. Finalement c’était comme tout le reste, simple picotements sensitifs, sans pour autant le transir. Il se mit à sourire, le regard lointain. La seule capable de le faire vibrer telle une flamme dévorante était sa Déesse.  S’élevant, laissant à Valkan le plaisir de la détaillé sous beaucoup d’aspects, il ne broncha pas, observant simplement. Il devait retrouver ses esprits sinon cela allait dégénérer. Cela pouvait s’étioler de plusieurs manières possibles, néanmoins Aria n’aurait jamais son corps dans toute sa beauté. Elle n’était pas son genre et plus encore, l’idée était plutôt répugnante. Elle était belle, certainement magnifique pour certains, cependant le corps du sorcier avait gouté à des choses bien plus somptueuses. Les lèvres de la démon effleurèrent les siennes, il s’obligea à compter jusqu’à dix. Lorsqu’elle ria, son rire se déversa sur lui, désir nébuleux produit semblait-il par un processus qui n’était pas de son fait. Serrant doucement les dents et s’obligeant à garder cette allure véloce, il comprenait qu’Aria était plus dangereuse qu’il avait pensé. Peu importait au final, ils seraient deux titans, luttant soit ensemble, soit l’un contre l’autre…Cette pensée semblait être parfaite dans ce reflet ténébreux qui émanait de deux protagonistes. Elle se caressait, audacieuse, désirante. C’était si…Désuet. Son sourire s’éclipsa, et sa vélocité se mua en lassitude. Il prit le verre, but une gorgée et le reposa lentement. Il n’avait dit mot, écoutant, mesurant ses actes et ce qu’elle était. Bête dans les sombres affres sexuels et partenaire qui avait une soif tout aussi insatiable que lui. Pourquoi c’était-il rendu ici ? Par la Lune Sombre…Il répondit enfin, sa voix était légère, monotone, presque pesante de cette lassitude qui habite les êtres âgés. Vous vous méprenez ma chère, je ne trouve pas vos propos intéressant. Je suis las de vos jeux, c’était…Palpitant au départ, néanmoins vous me décevez. Orgueil et idées déplacés, un curieux mélange qui donne naissance à des propos erronés et tout aussi fou les uns que les autres. Laissez-moi vous éclairer sur quelque point. Jun était fiable, qu’il est été sur le trône ou non, ça n’aurait rien changé. Il avait un destin, j’en possède un aussi et vous aussi. Le tout est de savoir ce qu’on désire faire de sa destinée. Aussi ça m’importe peu de savoir à quel degré de grandeur vous vous trouvez ou même celui auquel vous aspirez, je suis un simple homme et je ne me donne des grands airs que par jeu. Pour le reste ce n’est au final qu’une question d’interprétation. Quant à mes propres ambitions…Pourquoi vouloir faire de grandes choses ? Je vous laisse ce monde, je n’en ai que faire. Vous ressemblez à tous ces monarques, insipides qui plongent ces terres en un curieux marasme de bêtises et qui donne naissance à ces envies si légères et sans gout. Vous parlez d’ambition, de pouvoir ou d’actes par le biais de ce braisier de passion et d’envie qui vous habite. Ce brasier qui emportera certainement beaucoup d’âmes et beaucoup de terres dans sa chaleur. Tristement, il y a de fortes chances que je n’en fasse pas partie. Valkan était désappointé, ce qu’il avait vu, c’est qu’elle lui montrait étaient si fade. Jun, Orion…Des noms qui n’avaient que peu de valeur. Tout était là pour démontrer qui était le plus fort, ou le plus dément. A quoi bon ? Quelle était la finalité ? Il n’y avait ni ténèbres, ni profondeur dans la démence ou la mort, simplement une finalité. Aria était ce qu’elle était, il était ce qu’il était. Il sentait le désir naître et prendre de l’importance ce qui lui donnait mal à la tête. Aria se jouait de lui, étais ce là un test ? Il abandonna sa férocité…Non parce qu’il abandonnait, mais tout simplement parce qu’elle ne la méritait pas. Faisant apparaître un fauteuil luxueux et semblant très confortable, il se laissa couler dedans. Autant prendre ses aises puisqu’à vue de nez, la discussion allait prendre plus d’importance. Il se massa les tempes, laissant tomber son masque. Tout était si fade finalement. La colère était balayée et il ne demeurait que cette profonde lassitude agité par le désir que produisait Aria sur lui. Ne parlez pas de ma femme, je vous prie, quel que soit la manière dont je vide ma semence dans ses entrailles, ça ne vous concerne pas. Je crois même que vous en sauriez apprécier le spectacle, cela dit ne vous faites pas d’idées là-dessus, ça n’arrivera pas. Pour votre aide, je ne veux pas devenir votre pantin, je suis un simple homme comme je vous l’ai déjà dit, j’aspire à des choses simples. Je vous laisserais vous battre pour ses miettes de terres et de pouvoirs. Je serais un spectateur attentif et vigilent cela dit. Il but une nouvelle gorgée du liquide, le désir devenait plus vivace au fil de secondes. Pour terminer laissez-vous éclairez sur un dernier point. Vous ne me toucherez pas et je ne vous punirais pas, vous n’accepterez pas de tacher votre grandeur d’un pauvre homme comme moi. Surtout que même si nous sommes tous deux d’accords pour définir que quelle que soit la forme de mon épée, si elle venait à vous perforer vous en crierez, je doute que je la sorte de son fourreau…
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Lun 02 Déc 2013, 22:28

« Ainsi donc l'empereur noir parle pour ne rien dire et, en plus de cela, se croit au dessus de tout le monde. Allons, vous parlez d'orgueil mais vous êtes bien irréaliste de placer de telles phrases dans votre discours. Au final, vous ne méritez pas votre couronne et je doute que rester à vous écouter plus longtemps me soit d'une quelconque utilité. Vous ne savez pas vous vendre. Vous critiquez les autres souverains mais vous êtes le plus pitoyable d'entre eux. Qu'avez-vous fait pour les vôtres jusqu'ici ? J'aimerai le savoir. Mais sans doute qu'aucune réponse digne de ce nom ne saurait franchir vos lèvres. ». Aria préféra se lever, trouvant que le jeu avait assez duré. Elle voulait bien faire l'effort de proposer une collaboration à Valkan, si celui-ci n'avait rien d'autre à dire qu'il ne se battrait pas pour quelques terres sans avancer de propositions valables, elle n'avait pas à donner plus de sa personne. Il finirait comme ces stupides hommes : des chienchiens à leurs mémères. La dame de ses pensées finirait par le trahir sans qu'il n'en sache rien parce que, au final, une fois qu'on avait trop goûter à un homme, on finissait toujours par s'en lasser. S'il était assez bête pour croire que sa dulcinée lui serait fidèle, la démone ne pouvait plus rien faire pour lui. En attendant, cela faisait un invité en trop chez elle, d'autant plus qu'il avait osé refaire la décoration en faisant apparaître un fauteuil au beau milieu de la pièce. Pour qui se prenait-il ? Mal élevé avec cela. S'il souhaitait s'asseoir, le mieux aurait été de demander. Mais, apparemment, messire Kin'Shakor était un homme différent des autres, il ne marchait pas sur les mêmes plates bandes que les autres. Cette pensée la fit rire et, au final, elle lui lâcha un simple commentaire avant de quitter la pièce : « Lorsque vos représentations mentales auront lié entre eux vos neurones et lorsque, de ce fait, votre cerveau aura réfléchi à une relation quelconque avec ma personne, venez me retrouver aux bains. Sinon, vous connaissez la sortie. ».

Elle n'allait pas se laisser dicter une conduite, qui plus est chez elle, par cet homme qui, visiblement, était bien trop égocentrique et orgueilleux pour son propre bien. Descendant des escaliers, elle finit par arriver dans la pièce escomptée. Ce n'était pas elle qui était à l'origine de cette salle mais sa descendante. Cela dit, Aria l'appréciait intensément. La vue sur le parc que l'on avait d'ici était splendide et la multiplicité des bains permettait à plusieurs personnes de se baigner en même temps sans être dérangées le moins du monde. Elle trempa l'un de ses orteils dans l'eau, repensant à Valkan. C'était dommage pour lui s'il ne comprenait pas qu'un homme pris avait largement moins de chance en affaire qu'un homme ouvert à toute proposition. Mais qu'il reste dans les bras de sa blonde, peu lui importait, il n'avait aucune valeur, pas comme Naram qui restait imprenable et donc éternellement l'objet du désir de bien des femmes. Valkan n'aurait rien hormis son épouse qui lui causerait bien plus de tord que de bien. Il verrait. Une absence de trop auprès d'elle et elle s'envolerait vers d'autres cieux.

En attendant, elle préféra repenser à ses projets à elle, espérant que l'empereur noir n'ait pas eu l'idée d'essayer de saccager le manoir. Si tel était le cas, et peu importe sa puissance, il devait sans doute être écartelé par ci ou par là. C'était dommage qu'il soit si... comment dire ? Qu'il soit si peu réceptif à ses mots. Il aurait pu trouver en elle une alliée de taille mais il semblait ne pas comprendre l'importance d'en avoir. Elle s'en fichait car, après tout, elle ne gouvernait pas un peuple. Mais lui, il se ferait bouffer et n'arriverait à rien sans des pions et des pièces maîtresses rudement bien choisies. Elle aurait pu être l'une de celles-ci mais, à présent, en plus de ravaler sa fierté, il devrait lui présenter des excuses et des projets s'il voulait obtenir d'elle quoi que ce soit. Elle entra dans l'eau chaude.
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