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 ~ Qui mourra verra (Test V 1/2) ~

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Jeu 05 Déc 2013, 07:36

Jamais de ma vie j'aurai pensé pénétrer un jour dans le royaume des abîmes autrement que pour une visite de courtoisie à la reine qu'avait été jadis Mitsuko. Seulement, j'avais besoin d'avancer. Je suivais donc fidèlement le chemin qui m'avait été montré lorsque j'avais rencontre ce moi étrange. Je ne savais pas ce qu'il était au juste mais une chose était certaine : pour savoir, pour comprendre, je me devais de devenir un membre du Requiem. Le système de la vie et de la mort m'était déjà plus ou moins connu avant de devenir ombre, notamment parce que j'avais côtoyé l'esprit de la mort ancien de très près, et également parce que j'avais la faculté de voir les esprits. J'avais donc fait un lien entre la mort des individus et le fait que leur esprit se déverse dans la nature. J'avais également noté beaucoup de choses, comme la réincarnation en ange et en démon, l'émergence des chamans et leur rôle énigmatique. Comme toutes les créations de la déesse de la justice, je doutais que celle-ci existe simplement pour rendre le monde plus beau. Non, il y avait un secret là dessous, un secret qui ne m'avait été nullement révélé une fois que j'étais devenu ombre. Mais chaque race avait ses particularités, chaque race avait ses secrets. Et ses désavantages. Je savais que Mitsuko avait retrouvé un réel plaisir à manger une fois Aether, n'en éprouvant ni le besoin ni le goût véritable lorsqu'elle avait été vampire, puis ombre. Ces races étaient en quelque sorte maudites et n'avaient rien à voir avec les autres réincarnations possibles. Les anges et les démons avaient le loisir de goûter et d'apprécier les aliments, le loisir de trouver un sommeil reposant. Les vampires et les ombres ne connaissaient pas ces privilèges, tout comme les génies. Malheureusement pour moi, je ne trouvais que des inconvénients à cela car je savais que j'avais besoin de « vivre » pour être heureux. J'avais besoin de respirer, de sentir la chaleur, de sentir le froid, j'avais besoin de sentir mon ventre gargouiller et de pouvoir passer une bonne nuit de sommeil. Mais toutes ces choses que j'avais vécu en tant que sorcier m'étaient à présent volées par le sort. J'étais puissant, je m'étais forcé à le devenir pour mes projets, mais je songeais que j'étais davantage fait pour être un individu non-éternel. C'était un peu un comble si on regardait mon âge, mais peu importait. Je ne comptais pas rester ombre, même si, dans l'immédiat, j'allais servir l'esprit de la mort en place du mieux que je le pouvais. Je me sentais proche de ce peuple, bien que j'en déteste la condition. La mort m'attirait, tout ce qui y touchait. Était-ce une lubie personnelle ou était-ce parce que j'avais trop vécu aux côtés de Mitsuko qui s'y intéressait au moins autant que moi ?

Je me baladais dans les couloirs de la bibliothèque des secrets, n'étant pas encore entré dans la partie plus privée, plus énigmatique. La reine avait demandé quelque chose de précis que je devrais lui remettre un peu plus tard. Le temps était plutôt compté mais ma réflexion était rapide comparée à mon pas. Je me remémorai donc les visages de ces enfants que j'avais calciné pour me venger de Zéleph, je me remémorai toutes ces vies que j'avais prise. Ô bien sûr, mes actes n'étaient pas neutres, très loin de là. Les ombres avaient-elles orchestré toutes ces morts ou avaient-elles totalement échappé à leur contrôle ? Hum. Mon sujet de réflexion était intéressant. Seuls les morts provoquées par les dieux devaient échapper à leur contrôle, à moins qu'un dieu soit à l'origine de la longue liste produite par l'esprit de la mort ? Je savais qu'il n'y avait jamais de conséquence sans cause et j'avais bien l'intention de la trouver.

Une fois à l'intérieur, je me remémorai la chose demandée : un parchemin parlant des gardiens du sceau. Justement, le sujet était fort intéressant pour moi qui convoitais la place de Kyrie. Je m'étais quelque peu renseigné, sachant qu'il s'agissait du gardien des rêves et qu'il s'agissait du rang le plus en accord avec ce que j'étais devenu. En tant que génie, j'avais été le prince des cauchemars, en tant qu'ombre, je serai le gardien des rêves, du moins, je l'espérai. Cherchant sur les étagères durant quelques longues minutes, je finis par rire tout seul. Le fait d'avoir été plongé dans un songe durant un temps que je ne saurai quantifié m'avait totalement fait perdre certaines notions : notamment celle qui consistait à savoir que j'avais bien des dons magiques et des objets tout aussi magiques qui pouvaient m'aider dans les cas comme celui-ci. Je fis donc apparaître ma boussole au creux de ma main, lui demandant doucement : « Indique moi le parchemin souhaité par la reine. ». Une petite lumière se dégagea alors de l'objet, comme un fil doré qui reliait celui-ci à celui que j'escomptais. Je tournais donc dans un couloir, me laissant guider par le chemin indiqué. Je levais les yeux vers une pile de parchemins enroulés sur eux-mêmes, souriant lorsque je vis la lumière m'indiquer l'un d'eux. Il est vrai que c'était plus simple ainsi car je gagnais du temps, ce qui signifiait que j'en avais maintenant plus pour fouiller ici et là. Enfin, ce n'était pas réellement mon intention de base, j'avais même plutôt envie de faire ce que l'on me demandait et de sortir d'ici. Seulement, alors que je repartais pour me diriger vers la porte par laquelle j'étais entré, ma boussole s'activa sans mon consentement, m'indiquant un parchemin qui se trouvait juste à côté de celui que je tenais dans la main. Celle-ci était-elle défectueuse ? Il fallait que je vérifie car, après tout, si j'amenais à l'esprit de la mort le mauvais papier, cela ne paraîtrait guère sérieux. J'avais un certain sens du détail, pire, j'étais parfois totalement maniaque. Je fis disparaître l'objet soupçonné de déficience pour ouvrir le premier parchemin. Il s'agissait bien de celui qui contenait les informations sur les gardiens. Mais alors, l'autre ? Je l'ouvris, doucement, découvrant une très ancienne écriture. Je souris devant la légende des gardiens éternels. On me l'avait déjà conté, du moins, cela semblait m'être une histoire toute à fait connue. Qui me l'avait inculqué ? Cette question resta malheureusement sans réponse, ce qui m'agaça. J'étais sûr de connaître cette légende, j'en était certain, mais pourquoi n'arrivais-je pas à me remémorer la source de ce savoir ? Je rangeai le parchemin, plus agacé qu'autre chose, perturbé aussi.

Je sortis de la pièce, sursautant en voyant devant moi un homme. Je n'étais pas ombre depuis très longtemps mais je le reconnus en tant que Sauron, ou quelque chose comme cela. J'avais entendu des rumeurs sur lui, comme quoi il aurait été sorcier avant, ou chaman, la dernière hypothèse éveillant l'amusement en moi puisque, s'il était réellement là depuis très longtemps, il ne pouvait l'être, la race en question étant plutôt jeune. Il me tendit la main sans un mot et je compris qu'il souhaitait obtenir le parchemin. Je lui donnai, sans broncher. Après tout, s'il se proposait de faire la commission à ma place, pourquoi s'en priver ? Les ombres n'étaient pas des sorciers, ils n'étaient pas fourbes et leur neutralité impliquait donc qu'ils soient parfaitement réglos. « Je vois que vous avez des projets plutôt ambitieux. ». « C'est exact. ». « Alors suivez-moi, nous pouvons sans doute nous mettre d'accord. ». J'avais eu au début l'impression que cet homme me lançait une pique mais, finalement, mon attention fut éveillée par ses dires. Il continua. « L'une des places de gardien du sceau vient de se libérer et, comme par miracle, il s'agit précisément de cette que vous convoitez. Sachez avant tout que je ne suis pas pour votre nomination à ce rôle mais je me dois tout de même de vous poser les trois énigmes réglementaires. Voulez-vous les entendre ou préférez-vous renoncer et attendre d'en savoir plus sur notre race, sur votre race. ». J'étais peut-être gagné par une dépression latente, je n'avais pas l'intention de laisser passer pareille occasion. Si j'attendais qu'une autre place se libère, je resterai ici des siècles sans aucun doute, voire des millénaires. Je n'avais pas l'intention non plus d'affronter un gardien et les événements qui se présentaient à moi me semblaient plutôt favorables. Au final, c'était comme si le destin en avait décidé ainsi. Je n'eus même pas besoin de répondre, le passeur commençant. « Venez avec moi, nous allons nous déplacer vers la grotte des âmes pour la seconde énigme. Cependant, en attendant, je vous pose la première, une qui ne devrait pas vous paraître trop difficile étant donné que vous êtes venus ici plusieurs fois et que les symboles ont été pour vous une source de recherches récurrentes. ». Je ne pus m'empêcher de penser que cet homme devait s'ennuyer à tous ses rendez-vous s'il connaissait, d'emblée, la vie de tous les individus qu'il rencontrait. Cependant, il avait raison, j'avais fait beaucoup de recherches sur les symboliques de ce monde. Il reprit : « J'aimerai que vous me disiez que représentent la balance et le sablier tenues par les statues des deux femmes à l'entrée du royaume ? ». J'y étais passé encore tout à l'heure. En effet, la réponse était plutôt évidente, enfin, pour quelqu'un qui savait, bien que le deviner n'était pas non plus hors de portée. Je répondis donc, doucement : « La balance représente la neutralité des ombres, l'équilibre du monde, sans doute en rapport avec le cycle de la vie et de la mort. Le sablier représente le temps qui passe et également ce cycle. La vie dépend du temps à ce que l'on dit mais, au final, je suis assez peu d'accord, tout dépend de quelle vie l'on parle. ». « Ainsi, pour vous, des êtres seraient immortels tout en étant mortels ? ». « C'est exact. ». Je ne développai pas, il ne me questionna pas, continuant. « J'aimerai que vous vous penchiez sur cette cascade, que vous en écoutiez la mélodie et que vous me la contiez par la suite. ». Je n'étais jamais venu ici en réalité mais je m'approchai, n'entendant rien de particulier, que des bruits, des murmures, quelque chose de triste. Je fermai les yeux, me concentrant sur les chuchotements. Peut-être restais-je ainsi des heures, je n'aurai su le dire, mais mon esprit voyagea. Je revis certaines scènes de mon rêve, certaines scènes qui ne faisait pas partie de ma vie mais qui me semblaient si réelles. La frontière entre illusion et réalité avait du mal à reprendre ses marques dans mon esprit. Seulement, je vis un royaume et je me vis, entouré de six personnes dont cette femme...

L'image s'effaça lorsque j'entendis enfin le chant mélodieux et mélancolique de la fontaine, comprenant les paroles, des paroles qui semblaient avoir été écrites pour moi. Peut-être que chacun y entendait quelque chose de différent après tout ? Je chuchotais alors celles-ci au passeur, celui-ci hochant la tête. Je devais avoir un ego surdimensionné pour penser qu'une fontaine pouvait me chanter un air, comme si j'étais le cadet de ses soucis. Je finis par sourire, sachant que la réponse était, cela dit, bonne. Il finit par me dire : « Bien, dernière énigme, ou, plutôt, mission : vous allez devoir trouver le piano se trouvant dans le royaume des abîmes et jouer la mélodie du gardien dont vous souhaitez la place. ». Rien que ça. Il n'attendit pas que je lui pose une quelconque question, disparaissant dans les ombres comme s'il savait que, de toute manière, je réussirai. Je sortis ma boussole mais celle-ci refusa de m'indiquer ce que je voulais savoir. Il y avait des objets que l'on ne pouvait trouver par magie mais que par instinct, qu'en les ressentant au plus profond de nous-même. J'avais fait de longues séances de méditation lorsque je n'étais encore qu'un ange, celles-ci m'aidant pour retrouver à chaque instant la force de me battre pour mes convictions, la force de regarder des enfants mutilés dans les yeux pour les rassurer. A l'époque, j'étais un homme bien, celui duquel Svana était tombée amoureuse. Je n'avais plus rien à voir, du moins, sur certains points. Je fermai de nouveau les yeux, cherchant au fond de moi la réponse à la question. Un piano, cela semblait improbable, c'était comme mettre une poule au beau milieu d'une réception haut de gamme. Pourtant, j'avais cette impression de connaître la réponse, de savoir exactement où se trouvait l'instrument que je cherchais. Si la boussole ne l'avait pas indiqué, c'était peut-être qu'il n'était nulle part et partout à la fois. Il n'y avait que cela. J'ouvris les yeux, le trouvant alors devant moi, un vieux piano dont le son serait aussi merveilleux que la création des êtres. Je le sentais. Le plus dur venait de se présenter à moi car, le chant de Kyrie, je le connaissais, je l'avais connu dès le moment où l'homme de mon futur me l'avait fait entendre, m'expliquant ce que je devais faire pour avoir un avenir.

Je m'assis donc sur le tabouret et je me mis à jouer ce qui serait bientôt pour moi la mélodie de mon statut, une mélodie puissante qui, alliée avec celles des autres gardiens du sceau, formait le Requiem, mélodie mortelle.



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