Que faisait-elle encore là haut ? Avait-elle peur, ou tout simplement plus la force de redescendre ? D’où il était, Kain ne pouvait pas voir avec exactitude la jeune femme, restée en hauteur, que ce soit son visage, et donc l’expression de celui-ci, ou bien ses gestes. De sa position, elle n’était qu’une vague silhouette dans l’horizon, et encore, les rayons du soleil, frappant de plus en plus fort, l’aveuglaient quelque peu, rendant sa vue beaucoup moins nette.
Enfin, le mercenaire l’attendait toujours et le temps défilait, tandis que la glace qui servait de chaîne aux trois animaux ailés commençait à s’amincir peu à peu et à grande vitesse. Il voulait bien être patient un moment, mais là s’en était trop pour lui, si elle ne se dépêchait pas, il partira sans elle. Kain lui lança un dernier message.

Grouilles toi !! Sinon je me barre sans toi !

Sur ses mots, il s’apprêta à transporter les bêtes près de lui, même s’il voyait mal comment il allait bien pouvoir porter les trois à lui tout seul.
Et alors qu’il réfléchissait à un moyen, c’est à ce moment là que l’Elémentale de glace apparue d’un coup près de lui, franchissant ainsi les plusieurs mètres qui les séparaient en seulement une fraction de seconde. Le mercenaire en fut des plus surprit en voyant Anwen juste à côté de lui, à tel point qu’il faillit l’attaquer sur le coup, mais la reconnaissant il s’en abstint. Comment avait-elle put faire ça ? Un pouvoir ? De la téléportation ? Le rouge monta à la tête de Kain, tandis que son front se plissa sous l’effet de la colère qu’il ressentait soudainement, même le sourire qu’afficha la jeune femme n’y changea rien Et il poussa alors sa gueulante face à l’Elémentale de glace. Ils venaient de perdre un temps fou à faire descendre un par un les trois bêtes, au risque d’en tuer une, alors que madame pouvait se téléporter à loisir.
Prenant quand même les deux animaux sur son dos, les deux Elémentals partirent en direction de la cabane du vieil homme, bien que Kain n’arrêtait pas de grommeler durant tout le trajet, pour le plus grand plaisir d’Anwen.

Arrivant alors sans encombre, chez le vieillard qui leur avait confié cette mission, ils déposèrent ensuite leur trouvaille dans le box qui leur étaient consacré, se qui mis alors fin à leur longue escapade à travers les terres arides.
Le vieil homme les en remercia et, se frottant machinalement les mains en émettant de petit rire, il les conduisit dans une pièce à part, leur demandant :

Alors Ohoh ? Quel trésor désirez vous ? J’en ai plein ! Oui, oui !
Alors, qu’allez vous prendre ?