Quête: Le Gallion des Sables.

PV Yulenka.

Près de deux semaines et demi de courses effrénées, à suivre la miss à travers les forêts, les plaines et les montagnes, pour enfin arriver au pied du désert. Une rude épreuve, ayant à peine le temps de faire quelques pauses pour me nourrir, me reposer, ou encore prendre des informations. J'ai pu l'entrevoir de temps à autre, au loin, à peine reconnaissable grâce à sa longue chevelure, vérifiant certainement que je tenais la distance, avant de repartir à nouveau. J'aurais pu mal le prendre, mais non. J'étais plutôt excité à l'idée de partir à l'aventure avec une consoeur, à l'idée de ne pas être seul pendant un court instant, à l'idée de ressortir plus fort à la fin de cette expérience. La quête n'a pas encore commencé, mais rien que le voyage me mit à rude épreuve, et je dus me surpasser pour réussir à suivre la jeune fille.

Elle m'attend sagement en face du désert, encore à Bouton d'or, alors que j'arrive à bout de souffle. La nuit venait de tomber, il y a peine quelques heures, une ou deux tout au plus, ce qui nous laisse pas mal de temps avant que le soucis du lieu de repos pour passer le jour ne se pose.

Le froid me mord déjà le visage, et nous ne sommes même pas encore entré dans le désert. À mes pied, je peux voir l'herbe jaune gelée, cristallisé par le froid. Je regarde derrière moi. Nous sommes à la frontière du territoire Réprouvé. J'expire un bon coup, reprenant ainsi mon souffle une bonne fois pour toute. Un pas de plus, et nous ne trouverons ni cité, ni abri. Seul monument susceptible de nous abriter réellement est une grande pyramide, quelque part perdu dans ce grand domaine de sable. Ou encore le fameux bâtiment que nous recherchons...

- Bon, nous y sommes... Et nous n'avons quérit aucune information. J'ai à peine quelques provisions... Est-il bien prudent de s'aventurer dans ce désert? Nous ne savons même pas où nous allons passer le jour...

Je tends mon bras, et Iri vient s'y poser. Je lui demande si elle a vu du danger au loin, ce à quoi elle me répond non. Je vérifie mon sac à dos. Nourriture traditionnelle, trois litres d'eau, trois de sang. De quoi tenir une nuit à deux nuits. Je replace mon barda sur mes épaules, et je m'avance vers le Désert... Mon premier pas dans le sable de celui-ci... Je me retourne.

- Vous venez?

Bah quoi? Oui, c'est sûrement imprudent et totalement inconscient de partir aussi peu préparer, mais après tout, c'était l'aventure. Ce qui ne tue pas rend plus fort dit-on. Et bien c'était évoluer, ou mourir. Seul le futur nous dira comment cela se terminera. Un futur bien incertains cependant, et peut-être très court. J'eus peut-être un sursaut de lucidité à ce moment là.

- Devrions-nous faire une cordée?

Je la regarde, interrogateur. Sera-t-elle elle aussi prise d'un élan de lucidité?

Yulenka n'y était pas aller de main morte. Elle avait fait crapahuter le vampire à un rythme soutenue pendant une bonne quinzaine de jour ne lui épargnant rien ! Et bien sûr ce n'était pas Chess qui allait y redire quoique ce soit, la laissant faire bien passivement pour une fois. Néanmoins le dentu blondinet tenait le choc. Bien qu'elle s'arrêta plusieurs fois pour qu'il ne la perde pas de vue. Elle prit même tout son temps pour chasser, se nourrissant à son aise, remplissant également ses gourdes, se promenant, narguant son poursuivant, explorant les horizons.... Presque un programme de vacance en somme. Mais voilà, toute bonne chose avait une fin et elle arriva bien vite à son goût à destination. Ayant encore une bonne avance sur Dess, elle entreprit de l'attendre patiemment, tandis que Chess apparut à ses côtés l'air goguenard.

Crois-tu qu'il seras encore en vie pour t'accompagner ?
-Ho oui, je n'y suis pas allée à fond non plus hé hé. D'ailleurs je l'aperçois là-bas.

En effet une touffe blonde apparut au loin, visiblement bien essouflée. Ce qui arracha un petit rire moqueur à la jeune fille qui observait son compagnon d'aventure la rejoindre, tout en reprenant son souffle. Chess lui disparut pour aller flotter paisiblement dans les hauteurs. Enfin Dess était là. Il avait eut le temps de reprendre son souffle et interrogea la jeune fille quand à la prudence que de s'engager dans une telle aventure au vue des conditions. Pour une fois que ce n'était pas Chess qui lui faisait la leçon la dessus, ce dernier aurait presque remercier le vampire..... Presque !

-Hé bien voila des raisons suffisantes pour nous presser et trouver ce galion au plus vite....

Chess poussa un soupire inaudible depuis l'altitude où il se trouvait. Cela eut été trop beau que quelqu'un puisse la raisonner. Enfin, il ferait comme d'habitude de son mieux pour la suivre et veiller sur elle comme il l'avait toujours fait. Après tout il n'était pas son gardien pour rien, et il l'avait tiré bien plus d'une fois d'un très mauvais pas. Dess invita Yulenka à s'aventurer avec lui dans le désert avant de s'arrêter net, comme étant ayant eu une révélation et lui demanda pour faire une cordée.

-Cela est inutile hors tempête de sable, et ça peut même être dangereux si l'un d'entre nous tombe, car il entrainera l'autre dans sa chute et il ne sera plus en mesure de l'aider à ce moment là. Nous en ferons une si le vent se met à lever le sable. Allons-y.

Chess aurait préférée qu'elle soit attachée à Dess mais il dut reconnaître qu'elle avait des arguments pertinents. La jeune fille avançait donc d'un bon pas dans le sable. Elle avait bu un peu plus tôt de quoi soulager sa soif pour quelques temps. Elle n'avait prit aucun renseignement autre que la légende de base sur ce fameux Galion. Et elle était bien décidé à le retrouver. Mais bien qu'elle s'était lancée à l'aventure dans ce désert, elle n'y était pas allé sans aucune idée en tête non plus, bien au contraire.

-Avant de trouver le Galion.... Et je dirais même pour trouver le Galion, il nous faut trouver le seul témoin de ce qui s'est réellement passé. Lui seul pourra nous dire comment tout cela est arrivé et à partir de là comment procéder. Il faut retrouver le capitaine du Galion perdu....

Et bien entendu Chess avait un rôle primordiale dans cette cruciale étape, de là où il était il pouvait voir à des kilomètres à la ronde.

Nous voilà donc en route, dans le désert, pour retrouver le capitaine perdu. Par où commencer? Et bien par le "tout droit". C'est quoi ça? Une marche, droit devant, vers l'horizon qui semble à des kilomètres. Et pourtant. Pourtant, bien vite le décor commence à changer. Après une heure de marche difficile dans le sable, nos pas de dentus s'enfonçant, malgré nos poids raisonnables, la plaine de sable n'est plus, et nous sommes maintenant au milieu d'innombrables dunes de sable, se formant, et se déformant, à la suite des tempêtes.

En parlant de tempête, je commence à sentir le vent se lever. Avec le froid, le sable qui commencent à percuter légèrement mon visage me fait l'effet d'un torrent d'aiguille. Je me retourne vers la miss, et lui attrape la main, avant de me tourner vers elle.

- Mieux vaut ne pas se séparer. Désolé de se rapprochement inopiné, mais ce serait bête de se perdre.

Je dépose mon sac, Iri se place sur mon dos. Je sors rapidement un grand drap, qui me sert pour dormir, et je le déchire en deux, dans le sens de la longueur.

- Tenez! Prenez cette moitié, et enroulez là autour de votre tête. Vite, le vent se fait de plus en plus fort.

Je m'exécute pour en faire autant pour moi, et enroule le tissu sur ma tête, à la manière des nomades. Je referme rapidement mon sac, et Iri vient se placer derrière celui-ci, s'accrochant au bas, afin de se servir de mon corps contre le vent. J'attrape à nouveau la main de la miss, et continue à avancer, bravant le vent. Je me dis qu'à contre courant, nous avons peut-être plus de chance de trouver le navire, qui doit naviguer dans le sens du vent. Seulement, la visibilité est terrible, et mes yeux sont à peine ouvert. Le bâtiment pourrait passer à un mètre de moi que je ne le verrais pas. Peut-être n'est-ce pas la meilleure idée que j'ai eu.

Je ne sais pas quoi faire, mes pas se réduisent, et deviennent presque infimes, tant la puissance du vent est forte. J'avance centimètre par centimètre, serrant du mieux que je peux la main de la miss, mais sans la lui broyer non plus.

Je parle de la force du vent, de l'impact du sable sur mon corps, mais il y aussi le son. Le vent siffle dans mes oreilles. C'en est insupportable. Soudain, je perçois comme un cri. Je m'arrête brusquement. Je me retourne. Ce n'a pas l'air d'être la demoiselle. À nouveau, j'entends ce qui me parait être un cri. Mais impossible d'en déterminer la direction avec le bruit de vent.

J'approche ma tête de l'oreille de la miss, et essaye de parler à voix audible.

- N'auriez-vous pas entendu un cri? J'ai cru entendre quelqu'un crier, non?

Je la regarde, espérant qu'elle m'a entendu.

La miss vampirique ne tarde pas à réagir. Etant plus douée, elle passe devant, et avance dans le sable, contre le vent, avec moins de difficulté que moi. Je la suis ainsi pendant quelques mètres, les cris se faisant de plus en plus audibles. Nous allons enfin voir de quoi il s'agit, mais le son ne semble pas être humain. De quoi s'agit-il alors? J'entends vaguement Yulenka me parler, je ne comprends pas bien ce qu'elle me dit.

- Je vois ... chose... gr....... gr.. ..... ...giforme..... Co... gr... vers ... Et.... ...rait..... fonce sur nous !!!!

Je suis repoussé sur le côté, et je vois passer à quelques centimètres de moi un vers géant. Un vers des sables! Et il semble qu'il est faim, et qu'il est choisi de nous inscrire à son menu. Bien que se nourrir soit une chose louable, se nourrir de mon être l'est beaucoup moins, enfin, de mon point de vue.

Je n'ai pas le choix, j'envoie mon sac valser, en confiant la garde à Iri. Je sais qu'elle n'aurait aucun mal à me le ramener... si la tempête se calme un jour. Je me prépare mon Wakizashi, prêt à dégainer, l'armant. Je me tiens en garde, prêt à me défendre et à éviter cet invertébré gigantesque. La bête se rue plusieurs fois sur Yulenka, qui l'évite de peu. Il faut dire que l'animal est rapide, se déplaçant sous le sable avec une aisance sans faille, il évolue sans mal vers... vers moi! Je veux esquiver le monstre que je vois sortir au dernier moment, mais je suis attiré vers l'autre côté, par les liens d'ombres créés par la miss. Je peste intérieurement, je ne suis peut-être pas aussi doué qu'elle à l'heure actuelle, mais je ne suis pas pour autant un fardeau.

La tempête se calme... enfin, se calme, disons que nous pouvons y voir à un peu plus de deux mètres correctement, et jusqu'à cinq mètres, deviner les formes. Ce n'est pas énorme, mais c'est une bonne chose.

Ma collègue tente un assaut sous mes yeux, mais sa lame rebondit. Le vers à la peau dur, ce qui semble logique, sa cuirasse doit être suffisamment puissante pour pouvoir résister à la pression du sable, lorsqu'il se déplace dans les profondeurs. C'est le genre d'animal qui remonte à la surface pour se nourrir. Il est certains qu'en fouillant, nous pourrions tombé sur l'une de ses galeries, très proches.

Je réfléchis alors rapidement. Quelles sont les parties tendres que pourrait avoir ce cousin des mollusques. Si mes conclusions s'avèrent exact, il est impossible que cela se trouve à l'extérieur de son corps. Tout doit être suffisamment résistant pour supporter le poids du sable. Cependant, l'animal doit être formée par des plaques qui s'entrecroisent, sinon, il ne pourrait pas se mouvoir. Donc, peut-être qu'il y a une chance qu'entre ces plaques, il y est une ouverture d'attaque. Cependant, l'animal bouge trop rapidement pour que je puisse y accéder.

- VISEZ LES JONCTIONS DE SA CUIRASSE!

Crie-je de toute mes forces pour passer au dessus du vent. Seulement, Yulenka n'est pas la seule à m'avoir entendu. Bien que cette chose doit être sourde, les sortes d'antennes sur le devant de sa bouche doivent capter les vibrations, ce qui lui permet de nous repérer. Hors, le son produit une vibration. Un signal. Et la bête fonce alors vers moi, ne s'occupant plus de la distraction fournit par Chess.

Je sors alors mon wakizashi et fonce droit dessus, en courant, le vent me poussant dans le dos! Alors que je vois sa gueule béante grande ouverte, je saute dans sa bouche, en avant, avant que celle-ci ne se referme sur moi, rentrant alors tout entier dans l'animal des sables, gobé d'un seul trait..

~J'espère que l'intérieur est plus tendre que l'extérieur.~

Le gros vers de terre cause bien des soucis à nos deux vampires. Il ne parvient cependant pas à attraper aucun des repas sur patte qui s'agitent autour de lui et ça le frustre terriblement ! En pleine tempête et sur son propre terrain c'est quand même un monde ça ! Puis qu'est-ce que c'est que cette bestiole qui disparait et réapparait toutes les cinq secondes ?! Non franchement, ça n'est plus tolérable, il faut qu'il y en ai au moins un qui y passe, sinon c'est ticket gratuit pour une déprime. C'est que la chasse, c'est tout une dépense d'énergie, et les proies ça courent pas le désert alors si c'est pour rater l'occasion et en plus s'être fatigué pour rien, c'est à devenir fou ! Heureusement, sur les trois zigotos, il y en a un qui semble un peu plus faiblard que les autres.... En tout cas plus lent ! Cette fois-ci hors de question de se louper ! En plus il hurle pour indiquer gentiment sa position, si c'est pas un gentil casse-croûte qui offre sa position ça ? Et GLOUBS ! Enfin un ! Mais bon, c'est tout juste de quoi caler le creux de la dent gauche. Au suivant !

-Et m*rde ! Le con il s'est fait bouffé !
Yuli ! Il a dit de viser entre les plaques !
-Et ben on va frapper là où ça fait mal ! Chess, faut se magner pour lui faire recracher sinon je lui donne pas cinq minutes !
Je sens que je vais regretter....

Tous en action et cette fois-ci c'était partie pour péter des bulles ! Branle pas de combat et magie à l'affût ! Yulenka usait de sa vitesse pour tourner autour de la bestiole et lui asséner de violent coup de katana dans les ouvertures qu'il lui offrait à travers ses mouvements. Mais les occasions étaient trop rares et il se cachait trop souvent dans le sable pour pouvoir en venir à bout assez rapidement pour éviter que le vampire blondinet ne finisse en pâté pour vers ! La jeune vampire devait réfléchir, et très vite même.

-Chess ! Donne moi des ailes !

Le grand gardien félin s'exécuta immédiatement et il apparut à mit hauteur pour permettre à sa maîtresse de s'accrocher à lui. De là par un coup de cabri, il l'envoya en l'air, puis disparu immédiatement pour réapparaître juste devant elle, lui permettant ainsi de nouveau de s'accrocher à lui, et recommencer le cycle. Ainsi la jeune vampire ne touchait plus le sable, et le vers privé des vibrations du sol du s'en remettre à ses autres sens à l'extérieur. Ce dernier fut donc contraint de sortir. Voilà le moment qu'attendait la jeune vampire. Elle lui sauta dessus et commença une partie de rodéo sur vers géant des sables ! Entre deux tentatives de s'accrocher, elle donnait des coups de katana bien sentie, traversant les couches des tissus internes et allant même se glisser juste sous le nez d'un certain captif. Mais là encore le vers demeurait coriace et il plongea de nouveau dans les sables se cacher.

Yuli ! Va falloir trouver autre chose de plus efficace et surtout plus rapide ! Il ne tiendra pas longtemps !
-Je sais, laisse moi quelques secondes pour réfléchir !

Mais le vers lui n'était pas disposé à attendre. Si ventre affamé n'a point d'oreille, il a encore moins de patience ! Il surgit d'ailleurs de nouveau, Yulenka l'esquivant par une série de galipettes et de roulades. Mais quelque chose était différent.... Et même bizarre. Le vers se tordait dans tout les sens. Bon pas très original pour un vers me direz vous, mais là c'était vraiment frappant, on dirait qu'il se tordait de douleur.... Détails qui n'échappa pas aux deux compagnons qui comprirent bien vite qu'il commençait à trouver le vampire blondinet indigeste. De quoi remotiver les troupes !

-Chess ! J'ai mon idée !

Dess semblait le charcuter de l'intérieur mais il fallait en finir avant que ça ne sente les sucs gastriques pour lui ! Courant sur le sable en le martelant fermement de ses pieds, la jeune vampire fonça vers une zone d'ombre tout en faisant de grands signes d'une main à Chess. Celui-ci se tint prêt. Le vers sortit des sables et Yuli sauta dans la zone d'ombre pour l'esquiver.... Et s'agripper à Chess qui l'attendait à l'intérieur de ces dernières. De là, elle créa une illusion d'elle même sortant des ombres avant de s'effondrer sur le sable comme inconsciente ou morte. Le vers trop heureux ne se fit guère prier. Il glissa tout droit vers l'illusion. De son côté Yulenka l'observait, enfin du mieux qu'elle pouvait avec cette fichue tempête, avec minutie. Elle attendait qu'en se penchant pour gober son illusion, il lui offre le derrière de sa boîte crânienne. Et ce fut le moment ou elle sauta de Chess sur le vers, Katana en guise de train d'atterrissage, visant l'espace mis à nu entre ses deux plaques, l'endroit où ça fait mal.... Et elle y enfonça son katana d'un coup sec ! La bestiole hurla, et d'un geste brusque, il envoya la jeune vampire valser au loin, même assez loin d'ailleurs ! Mais Yulenka pouvait être tranquille tout de même. Car ce coup ci en plus de ceux que donnaient Dess en interne, finit par achever le vers qui s'effondra, le katana coincé dans sa plaie. Il ne restait que lui et l'illusion de Yulenka au sol.

C'est ainsi que je me retrouve dans l'obscurité la plus total. Car non, à l'intérieur du vers, il n'y a aucune source lumineuse, et je suis dans l'impossibilité d'y voir quoi que ce soit, malgré ma bonne vision nocturne. Si seulement j'avais de quoi faire du feu. De ce fait, je ne peux que me fier à mes sensations, et c'est assez confus. Au début, je suis assez déstabilisé. En effet, secoué dans tous les sens, baignant dans un liquide chaud, un bruit assourdissant, aucune visibilité, un début de sensation de picotement... Dans quelle situation me suis-je encore lancé? En tout cas, pas dans la meilleure.

Je tiens fermement mon Wakizashi, car si je le lâche, je sais que je le perdrais à jamais... moi avec. Première chose à faire, me stabiliser, et essayer de me remettre sur mes deux jambes, sans tomber. Je cherche à tâtons les parois de l'estomac de l'animal, afin d'y prendre appuie. Lorsque je me tiens enfin à peu près à une parois, je plante mon sabre dedans, afin d'avoir une prise fixe. Je commence alors à me mettre debout, et a me coordonné par rapport aux mouvements de la bête. Si l'obscurité n'était pas aussi complète, j'aurais peut-être vu un bout de lame traverser le monstre, mais il n'en ai point.

Une fois ma position plutôt stabilisée, je retire ma lame, pour ensuite donner un grand coup vertical, afin de trancher la parois au plus profond. Je tâte de ma main. Je sens la plaie, et le liquide qui y découle. Du sang... mais pas des plus appréciables. Je m'accroche maintenant à la parois fissurées, et plante à nouveau mon arme dedans, afin de créer enfin une brèche, et de me sortir de cet estomac qui commence à me ronger.

Victoire, j'ai l'impression de l'ouvrir comme une toile de tente, et je me glisse dans la fissure, me retrouvant ainsi dans l'animal. Je me concentre pour trouver le coeur, où ce qui pourrait s'y rapprocher. J'avance à tâtons, me fiant plus à mes sensations qu'autre chose. Je peux sentir ce qui pourrait être son pouls, et je le remonte, me servant de ma lame pour avancer, la plantant dans tout ce qui est assez mous. Je sens l'animal se débattre, mais je suis bien ancrée entre ses organes, et ses muscles, même compressé des fois.

Je pus sentir le coeur de l'animal, battre tout contre moi. Un puissant battement, mais aussi un muscle très rigide. Je tente de planter ma lame dedans, mais il me faut trouver un endroit plus tendre. Encore une fois, je cherche du bout de ma main pour la trouver, rampant tel un vers autour du coeur. Lorsque je sens enfin un partie molle, j'y plante mon wakizashi, et je sens le coeur se mettre à fibriller... puis à repartir... Je commence à faiblir. Je manque d'air. Je recommence mon assaut une seconde fois. Le coeur fibrille à nouveau... Puis j'entends un son, le cri de l'animal, mais comme un cri de douleur. Je ne sais pas que dans le même temps, la miss venait de le planter en plein crâne. Cela était suffisant pour une mort cérébrale, mais son coeur bouge toujours, même si c'est de manière anarchique, vibrant très rapidement, de plus en plus fort... Je suis secoué tel un prunier près à être récolté de ses fruits. Puis le coeur s'arrête enfin. Je souffle. Je suis cependant bien affaibli, et j'ai dû mal à respirer. Il faut que je trouve un moyen de sortir. Si seulement j'y voyais clair, j'aurais pu retourner sur mes pas, mais ce n'est pas le cas.

Je sens le corps se remplir de sang de l'intérieur. En plus de manquer d'air, je vais bientôt être immergé, et si je n'en sors pas, je mourrais noyer dans le sang... Un comble pour un vampire, non? J'avance vers ce qui me semble être le haut du corps de la bête, je continue ma lutte, me servant toujours de ma lame pour avancer, la plantant ici et là. Ce que je ne sais pas, c'est que je suis tout contre sa cuirasse, facilement transperçable de l'intérieur. Une personne extérieur pourrait donc voir ma lame transpercer la bête, avançant d'un tiers de mètre à chaque nouvel assaut.

À l'extérieur, la tempête de sable tombe avec la bête. Doucement, les particule de sable retombe au sol. Et c'est Iri qui remarque la première la lutte de son compagnon. Elle s'envole, laissant le sac derrière elle, et se dirige droit vers Yulenka. Cependant, elle se trompe de Yulenka, et essaye de réveiller l'illusion. Ce n'est que lorsqu'elle comprend qu'elle a à faire à un tas de sable, qu'elle reprend de l'altitude, et vois au loin le second corps. Elle fonce dessus, et cri à ses côtés, la tirant pour l'aider à se relever du mieux qu'elle peut. Si elle pouvait parler, elle lui expliquerait la situation, mais là, elle essaye de se faire comprendre du mieux qu'elle le peut.

Pof... dans le sable. Alors qu'on venait de me sortir de cet horrible vers, les choses ne font qu'empirer. Enfin, peut-être pas. J'étais donc à bout de souffle, quand je me suis sentit extirpé de la bête. Une main délicate et fine, me serrant avec force, me sorti de là, enfin. Je vis le ciel. Un ciel étoilé. La tempête avait donc cessé à cet instant. Je me sens tombé de la bête, retombé sur le sable fin. Je me relève difficilement, titubant quelque peu. Je regarde la jeune vampire, et je veux pour lui adresser un "merci". Mais non. Slurp... Aspiré par le sable.

Nous voici donc dans une galerie, derrière nous, je tâtonne, et je sens le corps gisant de la bête, nous bloquant l'issue. Vu qu'il fait noir, je me doute que la sortie vers le haut est bouchée. Bon, que nous reste-t-il comme possibilité? Je sens le courant de l'air frais, et je suppose donc qu'il faut en suivre la direction.

- Merci pour m'avoir sortit de la bête. C'est vrai que lorsque je me suis aventuré à l'intérieur, je n'ai pas penser à ce petit détail de la manière dont ressortir.

Je souris, mais à quoi bon, elle ne peut le voir.

- En tout cas, je sors du noir pour retourner dans le noir... si seulement mon sac était lui aussi tombé, j'aurais pu en sortir une torche, et de quoi l'allumer...

Je m'avance vers la direction de l'air frais, une main en avant, droit devant moi, à hauteur d'épaule, l'autre sur la garde de mon wakizashi. Je fais trois-quatre pas en avant, puis je trébuche, ma main tentant de se raccrocher à ce qu'elle peut... Et ce fut un morceau de tissu qu'elle trouve, venant de je ne sais qu'elle partie de la demoiselle. Je suis au sol, le tissu dans la main. J'examine celui-ci, et via la forme, ce doit être sa jupette.

- Erf... désolé.

Heureusement, le noir total m'empêche de voir ce qui paraît une jeune femme en petite tenue. Je lâche le morceau de tissu, et cherche à voir sur quoi j'ai trébuché. Je tâtonne, et je reconnais là mon sac. Sauvé! Pense-je à l'instant. Je fouille à l'intérieur, et trouve une petite lampe à huile, et une pierre d'amadou pour l'allumer.

- J'ai de quoi éclairer le tunnel, bientôt, on verra où l'on met nos pieds. J'allume.

J'attends quand même quelques secondes, prêtant attention aux moindres sons, afin d'être sûr que la miss est pu se rhabiller. Lorsque j'en suis plus ou moins sûr, j'allume la lampe et... le tunnel semble sans fin. Je me retourne, et effectivement, le vers bouche la sortie de tout son corps. De plus, la galerie ne semble pas aller vers le haut, mais descendre et s'enfoncer un peu plus dans le sol. Une pente légère, mais une pente quand même. Je regarde la miss.

- Bon, on a plus qu'à avancer. S'il y a de l'air, c'est qu'il y a une sortie...

Soudain, je vois du mouvement, je m'alerte, me relève et... vois passer un scarabée... Rien de grave pour le moment.
Je remets mon sac sur mon dos, et me prépare à avancer, côte à côte avec la demoiselle vampire. Voilà peut-être dix minutes que nous marchons, et nous nous enfonçons de plus en plus dans le sol. Une odeur de pestilence commence à nous arriver au nez, et ce n'est pas l'odeur du vers qui me reste sur le peau, non. C'est différent. Encore faible, mais de plus en plus nauséabonde, au fur et à mesure que l'on avance. Certainement l'antre du vers, et peut-être ses déjection. D'ailleurs, le tunnel semble recouvert de plus en plus de bave solidifiée.

- Bon, je crois que nous n'avons pas vraiment le choix. Restons sur nos gardes, qui sait ce que l'on va découvrir ici...

Pendant ce temps, Iri suivait Chest. Elle s'est élevée dans les airs pour essayer de nous repérer. L'effondrement du sol a provoqué une petite secousse. Et cette secousse fut suivi par une plus grosse.... Le champs de bataille venait de s'effondrer littéralement. Et vu qu'après quelques instant, rien ne bougeait, personne n'essayait de sortir de là, pas une main, même pas un doigt, c'est que les deux vampires n'étaient pas partis dans cette direction. Ce qui indiquait la direction opposée. Elle se tourna vers Chess, et n'eut pas besoin de parler pour savoir qu'il devait en avoir conclu la même chose. En tout cas, la voilà qui vole à allure réduite dans l'autre sens, cherchant un trou dans le sable, une entrée, scrutant le moindre mouvement suspect.

-HEYYYYYYYY !!!!

Cris caractéristique d'une jeune Yulenka qui n'apprécie que très moyennement qu'on lui retire sa jupette sans consentement préalablement demandé. Et cela ne s'en arrêta pas là. Car dans le même élan, elle pivota sur elle même pour coller une baffe prodigieuse à l'impudent qui avait eu l'audace de commettre ce crime de lèse-majesté. Heureusement pour Dess, sa chute lui valut d'éviter, bien que de justesse, la main vengeresse de la jeune vampire, dont il ne sentit que le bout des doigts frôler sa joue. Cependant la vitesse du courant d'air provoquer par le mouvement aussi vif que brusque ne laissait aucun doute quand à la douleur criante qu'il aurait eu si la demoiselle avait fait mouche. Dans son malheur il demeurait chanceux. Et il n'avait pas idée à quel point car Chess aurait été là, il le massacrait sur le champ, sans préavis ni jugement.

- Erf... désolé.
-Soyez plus prudent à l'avenir !

Dit la jeune fille effarouchée par la situation qui se moquait bien qu'il ne l'ai pas fait exprès ou qu'il n'ai pas pu faire autrement. La colère n'avait jamais été bonne conseillère et qui plus est, elle n'était pas là pour faire régner la justice non plus. Mais tandis qu'elle se rhabillait, Dess se "racheta" en trouvant ses effets, miraculeusement tombés avec eux, et surtout dedans de quoi les éclairer. Il prévint tout de même avant d'allumer, évitant ainsi de dévoiler la vampire à poils bleus sous un jour qu'elle aurait préféré garder secret. La torche allumée, Dess entreprit d'avancer en suivant les courant d'air frais, comme elle avait commencé à le faire sans lumière. Il n'y avait en même temps pas grand chose à voir, du tunnel, du tunnel, et encore du tunnel.... Tiens un scarabée par là....

Yuli qui avait cessé de faire la tronche se remit à grimacer. Mais à cause de l'odeur cette fois. Franchement, y'avait pas à dire, ça puait la mort ! Et les parois en bave solidifiée ne rendait le spectacle que plus sinistre. Dess suggéra de se mettre en gare, ce qu'elle acquiesça sans hésiter dégainant son katana. Et ils avaient foutrement raison ! Déjà des grognement lugubres émanait ainsi que sorte de son bizarre comme quelque chose de grouillant. Les parois étaient à présent d'un vert et d'une substance qui faisait très franchement penser à de la morve. Yulenka roula des yeux, peu enchantée par le cadre de leur environnement. Mais ce n'était pas ce qui la dérangeait le plus. Car voilà que parmi la lumière diffusée par la torche de son aîné, des ombres menaçantes arrivèrent.

Et ces horribles ombres furent au diapason de leur propriétaire qui arracha une expression de dégoût profonde à la demoiselle. Des nérubiens..... Sorte de centaures arachnéens, signe de mauvaise augure, carnivore et doué d'une intelligence pareille aux tribus primitives. La poisse. Lances en main, bien que leurs pattes et leurs mandibules soient suffisamment épouvantables à elles seules, l'ennuyeux étaient leur nombre. Les deux vampires auraient été à l'extérieur, avec plus d'espace, cela aurait beaucoup plus simple. Mais ici il allait falloir ruser. Fort heureusement Yulenka savait utiliser sa tête. Et s'il y avait bien une chose récurrente chez toutes les civilisations primitives, c'était leur superstition sans borne. Les mauvais esprits, les démons, la colère des dieux tout ça.... Il y avait de quoi tirer son avantage et Yuli ne se fit guère prier.

Elle employa sa magie des ombres, pour enrouler celle-ci autour des pattes des nérubiens et stopper au sol, comme s'ils étaient englués. Mais pour les nérubiens la vision fut toute autre ! Des sortes de bras spectrales, voir des ossement qui s'enroulaient autour de leurs membres, qui les attrapaient les saisissait, en poussant des bruits effrayants, des plaintes et des gémissements morbides. La vampire ne s'arrêta pas là, et prit le soin d'user des illusions sur son apparence également. Ainsi ses yeux dégageaient des fumeroles bleus, une sorte d'aura violacée émanait d'elle, parcourant son corps. Son charisme acheva le tableau et la voila devenu un être surnaturel aux yeux des arachnéens. Ceux-ci étaient effrayés, voir même terrorisés, certains implorant les esprits malins de les épargner, d'autre essayant de fuir. C'était le moment pour Yulenka de jouer une "divine comédie".....

-Ne vous opposez pas à celle qui prend les âmes des mortelles pour les guider dans leur ultime voyage, créatures inférieures ! Je peux rendre ce que je prends, et les ultimes rancœurs des défunts sont éternelles..... Ils m'implorent de leur laisser rendre justice aux bourreaux qui les ont tués....

Terreur générale chez les nérubiens voyant ce qui était pour eux l'équivalent de l'apocalypse pointer le bout de son nez. Ils implorèrent dans un langage plus ou moins compréhensible, la pitié des deux vampires. Yulenka réprima un sourire. Elle n'en espérait pas tant et fut ravie. Mais elle se dit que c'était peut-être le moyen de joindre l'utile à l'agréable.

-Il y a dans ce désert, un homme qui échappe depuis trop longtemps à son sort, un homme dont l'obsession pour son ancien navire le rattache inutilement à la vie. C'est cet homme que je cherche.

Elle tourna la tête vers Dess espérant qu'il allait marcher dans la combine. Mais après tout il n'était pas stupide non plus. Le désignant par son regard, elle annonça.

-Mon sujet m'a certifié que cet homme était ici dans ce désert.... Auriez-vous fait l'affront de me le cacher ?!

Les nérubiens pétrifiés s'agitèrent pour répondre une sorte de "non" unanime. L'affaire était lancée, et elle Dess parlaient, pour rendre que plus crédible sa petite comédie. Au pire, elle pourrait toujours user de sa magie des illusions pour "l'embellir" également.... Ce qui ne fut pas nécessaire, car les bestioles aussi violentes que primitives, lâchèrent immédiatement tout ce qu'ils savaient. Il y avait un homme, plus très jeune, qui hantait ces galeries à la recherche d'un "bâtiment" qu'on lui aurait volé. Les nérubiens leur révélèrent ne jamais avoir voulu le manger car il craignaient qu'il n'ai mangé quelque chose d'empoisonné qui l'ai rendu fou. Car pour eux il était impossible qu'un bâtiment se trouve dans les horizons, ils l'auraient vu sinon. Ils leur indiquèrent ensuite la direction dans laquelle ils voyaient le plus souvent l'homme errer.

Affronter un Dragon... C'est bien ce que je craint. La jeune demoiselle vampire ne faisait pas dans la dentelle. En avant compagnon. Ouai, sauf qu'elle parle de le prendre par surprise, mais je sais par expérience qu'il n'est pas vraiment possible de prendre un dragon par surprise, à moins de masquer son odeur. Et vu que je pue toujours le vers séché... Je ne suis pas étonné de voir se torrent de feu, et Yulenka n'a pas vraiment besoin de me plaquer contre le mur, vue que j'ai moi-même eu ce réflexe. Au mieux, elle m'aide à m'y plaquer plus rapidement.

Je regarde la jeune demoiselle user de la magie des ombres pour se faire une deuxième arme. Je souris, et fais de même. Enfin, dans le même principe. Je pose ma lanterne, et use de mon corps pour faire une sorte d'ombre plus ou moins oblongue et je l'attrape pour m'en faire un bouclier aussi haut que moi. J'éteins et range ma lanterne dans mon sac, que je ressers au maximum afin qu'il ne me gêne pas dans mes mouvements.

- Vue ta rapidité et puissance, je propose que tu sois la force d'attaque. Moi, j'attire au maximum son attention, et je m'arrange pour encaisser les dégâts, les souffles de feu et de sable... Ah oui, attention à sa queue.

Tout en avançant, j'essaie de me rappeler un détail, un point faible connu de se type de dragon qui pourrait nous être utile. Mais pour l'instant, rien ne me vient à l'esprit. Je sens la terre trembler sous les pas du dragon, qui doit surement se mettre en place pour l'attaque. Les dragons sont des bêtes très intelligentes, certains sachant même parler les langues humanoïdes. Le tunnel s'éclaire, et je me mets devant ma compagne de route, brandissant mon bouclier. Le souffle de flamme s'abat dessus, et je force sur mes appuies pour rester en place. Je me sers de ma magie de contrôle des morts pour faire se relever un squelette complet de nérubien, armé d'une lance et d'un bouclier, et un squelette humain, armé de deux haches.

Le souffle passé, j'avance à nouveau, et commence à trottiner vers l'antre du dragon, prêt à sprinter dès qu'on serra à sa porter, afin d'éviter sa première attaque, mes morts me suivant au pas. Et cela ne tarde pas. La bête fait bien trois mètres cinquante de haut. Les Dragons des sables ne sont pas spécialement grand, mais ils sont rapides, et spécialiser pour creuser des tunnels. Déjà sa gueule grande ouverte file à toute vitesse vers nous, mais sa mâchoire se referme sur du vide.

Je me mets sur sa droite, et j'envoie mes deux créatures sur le dragon, pour attaquer son flanc. Mais le dragon déjà se tourne vers nous, et tente de balayer d'un coup de patte mes deux morts, qui l'évitent en se couchant au sol, et ensuite, il me crache un jet de flamme, mélangé à du sable en fusion, ce qui donne une espèce de magma gluant, qui s'accroche à mon bouclier. La poisse. Autant l'ombre ne craint pas la chaleur, autant elle la laisse passer. Les souffles de feu ça passe encore, mais le magma accroché au bouclier créer une zone de chaleur bien trop forte près de moi, et je ne pourrais pas la supporter longtemps.

Pour le moment, je prends sur moi. Et je continue à envoyer mes deux sbires à l'attaque. La peau du dragon est résistante, même si elle l'est moins que celle du vers. Mais tout de même. Aucune attaque n'atteint réellement le dragon, mais peu m'importe, j'ai ce que je voulais au départ, son attention. C'est à ma partenaire de jouer à présent, elle a le champ libre, le dragon étant assez occupé par moi et mes deux sbires.