| | | Mort ou vif [Quête] |PV : Mitsuko| |  |
| | Auteur | Message |
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Invité
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 | | Mar 28 Fév 2012, 11:40 | |
| Je rentrais tout juste du rassemblement de Megido , fatigué , abattu , comme un vieux chien malade qui n'aurait plus où s'abriter . C'est là que je perçu son image , son souvenir . Je n'avais qu'à revenir récupérer mon manoir , quoi qu'il m'en coûte . Par une nuit où s'abattait une pluie torrentielle , je volais avec grâce sous un ciel sans étoiles ni espoir . J'apercevais l'entrée principale de ma demeure , mes ailes disparurent laissant derrière elles une poignée de plumes sombres . J'étais trempé , le visage dur et le regard acerbe . J'étais prêt à en découdre à tout instant . Je marchais avec vaillance vers la porte , je dégageais une impression meurtrière qui ferait ressentir la peur à quiconque avait osé pénétré mon château . Les portes s'ouvrirent pour faire écho à ma colère . Rien . Il n'y avait personne et cela faisait d'ailleurs un bon bout de temps . Même les domestiques avaient quitté mon manoir . Je ne pouvais pas leur en vouloir , je m'étais absenté depuis si longtemps qu'il serait inconcevable d'en voir un pointer le bout de son nez .
Trempé jusqu'à la moelle , je fis un premier pas puis un second sur le parquet froid du manoir "de Mallet" . Quel silence réjouissant . Un silence qui me faisait plaisir , mais aussi froid dans le dos . Ou alors c'était peut-être la pluie glacée qui faisait cet effet . En tout cas , je jetais mon long manteau de cuir et je retroussais les manches de ma chemise à peu près sec . Je déambulais à travers les longs corridors , j'empruntais tous les escaliers , je me rendis jusqu'au clocher . Il n'y avait pas âme qui vive , que ce soit des hommes ou des insectes . Pas une seule araignée ou autres cochonneries . J'étais assez impressionné par le pouvoir répulsif que faisait cette baraque en mon absence . Je soupirais de soulagement avant de rejoindre en toute hâte la cuisine pour me faire le plus grand plaisir . J'ouvrais un placard que seul moi connaissait , en l’occurrence celui où je gardais mes alcools le plus précieux : mon whisky . Je n'avais que faire de ces alcools pompeux qui n'étaient là que pour orner ou montrer mon raffinement . La véritable ivresse , c'est avec ça que je pouvais la toucher .
Le bruit des clapotis de l'eau , le vent qui frappe contre les lourdes parois de mon imprenable manoir , tout cela ne pouvait masquer le son du whisky qui s'écoulait dans le fond de mon verre . Je ne m'en étais pas aperçu plus tôt , mais la "musique" avait démarré depuis un bon moment . Je me sentais revivre , ivre de joie et d'alcool . Empli d'une euphorie soudaine , je me mis à mijoter de quoi dîner grassement pour ce soir . Ça faisait vraiment longtemps . Les ustensiles de cuisines dansaient dans mes mains , je battais le rythme en tranchant les légumes , je faisais jouer en cœur les poêles et les casseroles sur ce son endiablé . Je me sentais chez moi . D'une simple glissade , j'atteignis l'assiette avec la poêle en main . Une petite acrobatie avec les accessoires de cuisine , et la nourriture finissait dans mon assiette après des voltiges impressionnantes . J'étais le "Billy the Kid" des fours et marmites . Personne ne pouvait cuisiner mieux et plus vite que moi dans tout l'ouest .
Alors que je commençais à manger mon plat dans la cuisine , avec la plus grande humilité qui convient à un fugitif , ma tranquillité fut légèrement troublée . La porte s'ouvra lentement dans un craquement du tonnerre des dieux . Mais j'étais serein . Tout d'abord , je ne craignais rien de par ma naturelle confiance en moi . Et ensuite , c'est parce qu'une odeur familière , une odeur que je n’oublierais jamais et qui ne changera pas s’infiltra dans ma demeure . Ces effluves , c'étaient celles de Mitsuko , il n'y avait pas d'erreurs possibles . Je l'attendais dans la cuisine , mon assiettes quasiment fini et un second verre de whisky descendu . Je prenais une cigarette dans le paquet qui gisait sur la table . Une gerbe de flamme , de la fumée et une grande inspiration . Je jouais les parfaits caïds , les jambes sur la table et la chaise en équilibre sur deux jambes . Mon regard bleuté se posa alors sur la beauté fatale qui entra dans la cuisine :
- Fais comme chez toi , Mitsuko .
Je présumais que si elle était là , ce n'était pas simplement pour discuter . Avec un peu de chance , elle voulait ma tête . Et moi , c'est autre chose que je lui donnerais ...
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| | | | Mitsu
♚ Fondatrice ♔
◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
 | | Sam 03 Mar 2012, 17:43 | |
| « Ma reine, monsieur De Mallet est rentré dans son manoir. »
Cette information n'aurait pas pu être aussi opportune qu'elle l'était à présent. La reine des Ombres remercia l'espion qu'elle avait posté près de la rivière éternité. Beaucoup de personnes avaient essayé d'entrer dans le manoir De Mallet pendant l'absence de son maître mais l'Ombre qui avait été mise là spécialement par Mitsuko avait su prendre la vie de ses impertinents comme il se devait. La reine sourit car elle verrait Dante une dernière fois avant sa transformation en Aether et elle comptait bien parvenir à ses fins avec cet homme. Car si elle allait le voir, c'était pour une raison principale bien entendu : lui confier la garde de Faust, leur fils. Il fallait bien entendu qu'elle explique au roi des déchus qu'il en avait un mais cela ne prendrait que très peu de temps. Elle redoutait cependant que Dante n'est pas l'âme d'un père et s'il refusait de s'occuper de l'enfant, elle devrait se montrer bien plus persuasive qu'elle n'avait été par le passé.
Usant du contrôle de la clef magique, elle ouvrit l'une des portes de son manoir pour atterrir dans le hall d'entrée de celui de Dante. Cette façon de se déplacer lui manquerait surement une fois qu'elle serait devenue une déesse mais peu importait, elle était prête à perdre beaucoup pour acquérir ce rang. L'odeur qu'elle sentit une fois dans l'enceinte de la demeure ne pouvait être plus explicite : le roi se trouvait dans la cuisine autour d'un plat succulent. Avançant calmement dans sa robe blanche, une robe qui pour une fois était près de son corps, elle pénétra dans la pièce d'où provenait l'agréable odeur, restant un instant à l'embrasure de la porte, constatant que Dante savait la reconnaître entre mille. Pourtant, cela n'avait pas été le cas quelques jours plus tôt dans la forge de Takias. Mitsuko sourit :
« Je pensais que tu m'attendrais au moins pour dîner, Dante »
La jeune femme s'avança vers le jeune homme, constatant qu'il n'avait pas changé le moins du monde. Enfin, politiquement, il y avait eu de grands changement, mais l'homme en lui même était resté le même. Doucement, elle tendit la main pour atteindre la bouche du roi d'où elle retira la cigarette avant de l'écraser impitoyablement dans le verre contenant auparavant du whisky.
« Pour le reste, ne t'inquiète pas mon cher, je pensais justement faire comme chez moi. Surtout que j'ai évité à ton manoir de se faire dépouiller par plusieurs malfrats qui souhaitaient profiter de ton absence pour piller les lieux. »
Poussant l'assiette du roi, la jeune femme s'appuya sur la table, juste à côté des pieds de ce dernier, lui faisant ainsi face, posant son regard dans le sien. Après un moment de silence, elle lui dit doucement :
« Je pense que tu sais que ta tête a été mise à prix. Tu seras très bientôt recherché par un très grand nombre de personnes et je suppose que cela ne va pas améliorer ton égo. Cependant, je me suis dit que je devrais être la première à te trouver, après tout, aux vues de notre passé commun, cela paraît opportun. »
Puis, dans rien dire sur ce sujet, la jeune femme se pencha vers l'homme avant de lui demander d'un air amusé :
« L'arme que tu as reçu de Takias te convient-elle? J'aimerai la voir si cela ne te dérange pas, peut-être te montrerai-je la mienne si tu es sage. »
Cette dernière phrase semblait sonner le début d'un duel entre les deux jeunes gens. Tout d'abord, parce que Mitsuko s'était trouvée près de l'homme sans qu'il ne s'en rende compte, ce qui signifiait qu'elle aurait très bien pu faire n'importe quoi à son encontre à ce moment là. Ensuite parce que parler d'armes lorsque l'on savait les relations qu'ils entretenait était plutôt dangereux. Car après tout, est ce qu'ils pourraient résister à s'attaquer mutuellement si ils sortaient les armes?
La jeune femme semblait néanmoins parfaitement calme et elle attendait donc que Dante aussi lui dise bonjour, à sa manière. |
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