- Bon bah moi je t'attends dehors hein !

- Louper une occasion de voir Sora se bourrer la gueule ? Tu as tort Maika ! Terriblement tort !

Je soupirais d'un air faussement offusqué . Maika irait un peu se promener avec Mao et Saya-kan la renarde s'empressa de monter sur mon épaule , sans doute impatiente de me voir voire quelque chose que je n'ingurgitais à une dose d'un verre par mois et encore . Mais j'étais résistante à ça et aucune des deux ne voulait me croire ! Alors je le prouverais !

Ni une ni deux , je rentrais dans le bar , poussant la porte sans trop de délicatesse ; scrutant les personnes déjà présente et le décor . Le choc entre la porte poussée par ma main et le mur me fit bien remarquer dans tout le bar mais je m'en foutais pas mal . J'avançais fièrement jusqu'au bar , trouvant un tabouret , interpellant le barman d'un claquement de doigt et demandait d'une voix ni chaude ni froide :

- Le cocktail le plus alcoolisé que vous avez mon chou !

Le serveur hocha en souriant la tête , tandis que mon regard glissait sur la pièce . À ma grande surprise , il y avait deux jeunes femmes dans le bar qui détonait plutôt sur ce décor brut , 3 en me comptant avec . Bon si on me dénaturait moi et mes instincts de bourrin , j'étais pas si mal placée dans un bar mais ça , personne ne pouvait le deviner .

- Et voilà pour la demoiselle !

Soudainement , je sursautais , non pas parce que le verre émit un petit tintement typique en arrivant devant moi mais bien par la personne qui se trouvait tout près de moi et que je venais de remarquer .

- Maak ! Je ne savais pas que tu avais si mal digéré la petite baignade forcée de la dernière fois pour finir par te noyer dans l'alcool ...

Je riais , buvant cul sec mon verre , me surprenant intérieurement à le faire . Et me surpris aussi à redemander un autre verre . La renarde jaune se posa sur le comptoir , à distance raisonnable , m'observant . Je bus une gorgée du deuxième verre qu'on m'apporta , je savais que ça allait pas me tuer mais pas me mener loin non plus ...

Je m'en fichais pas mal en fait , car j'étais loin d'être une collectionneuse de tout genre de péchés , je pouvais bien me permettre celui que je n'avais jamais pratiqué , persuadée qu'il ne m'attendrait jamais ... Même si je doutais que le syndrôme , symtôme ou même péché de l'alcool existe ... Affaire à suivre . Je me tournais vers mon voisin , poursuivant après une nouvelle gorgée :

- Franchement que fais-tu là ?

Je croisais le regard de la demoiselle aux cheveux bleus derrière lui , et demandais tout aussi sec . Parler aux inconnus sur la voie d'être beurrée , n'était-ce pas là la meilleure de toutes mes idées que je n'avais jamais eu ?

- Et que fais donc une jeune femme dans ce taudis ? Enfin je n'ai rien à dire pour ma part ... Mais la curiosité m'emporte ...

Et la boisson aussi .

Spoiler:

Sceptelinôst. L'infâme cité des pirates, de la débauche et de la luxure, du vol et du viol - ? - de la décadence et des pires péchés de l'humanité – et de toutes ses déclinaisons raciales. Présenté comme ça, c'était plutôt charmant. Et probablement que cela aurait provoqué une syncope chez Eyaël si celui-ci était encore en vie. Seulement, Ercan n'était plus humain, n'avait plus d'Ange gardien – c'était même pas faute de ne pas avoir essayé de le sauver – et, accessoirement, il se fichait bien de tous ces détails. Traîner des pieds dans les bas-fond de l'humanité ou traîner des pieds dans la plus belle cité du monde – il y avait encore débat sur la question, d'ailleurs –, ça revenait au même. Traîner des pieds, en somme. Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, la mine maussade, le jeune Eren déambulait dans les rues de la cité malsaine sans même prêter attention à tout ce qui l'entourait – qui n'était de toute façon pas très reluisant. Et lorsque son pied buta sur un caillou, il n'hésita aucunement à shooter dedans de toutes ses forces, l'envoyant valser dans les airs pour finalement heurter le postérieur d'un autre passant qui se mit à chercher frénétiquement alentour l'auteur d'une telle agression.

Et lorsque son regard se posa sur Ercan, il s'apprêta à le traiter de tous les noms et envisagea à éventuellement faire la tête au carré au jeune 'homme' aux cheveux argentés, mais celui-ci le devança – non pas en lui mettant un pain dans la tronche – en lui adressant l'un des doigts d'honneur les plus sublimes qu'il n'ait jamais faits de sa vie. Vous savez, le genre de doigt d'honneur orné d'une mini-tempête électrique reflétant directement son état d'esprit. Et bien que ce petit ajout ne fut pas réellement volontaire de la part de l'Elémental qui maîtrisait encore difficilement ses pouvoirs, il eut l'effet désiré, à savoir faire passer son chemin à l'individu, cible inopinée d'un tir de caillou hargneux. Le pauvre n'avait rien demandé à personne, mais bon, ça aussi, Ercan s'en fichait comme de l'an quarante.

Aurait-il été dans un état normal, l'Elémental aurait profité de sa visite à Sceptelinôst pour assouvir sa curiosité insatiable, qui l'aurait sitôt amené à s'interroger sur un certain nombre de choses. Mais pour le moment, tout ce que le lancier pensait de Sceptelinôst, c'est qu'elle avait un affreux nom à coucher dehors et qu'il fallait que la ville lui offre un moyen de calmer ses nerfs – quand bien même leur excitation était plutôt justifiée. Et lorsque son regard vermeil se posa sur l'enseigne d'un bar, il sut qu'il avait trouvé midi à sa porte – ou plutôt alcool à son foie, dans le cas présent. Passant outre l'apparence de l'établissement qui donnait tout sauf envie d'en pousser la porte, le jeune 'homme' aux cheveux argent poussa ladite porte et eut tout le plaisir de savourer la vue, l'odeur et autres merveilleuses choses encore que le bar avait à lui proposer.

Quelques pas en avant lui firent bien vite remarquer la texture collante du sol, due à certains événements que l'on ne pouvait qu'aisément deviner, tandis qu'il n'eut pas à chercher longtemps pour constater l'état de délabrement dans lequel se trouvait l'établissement. Quant à l'odeur... Mieux valait ne pas trop s'attarder là-dessus. Sinon, l'on risquait de rejoindre ceux qui avaient contribué à rendre si collant le sol de l'endroit. Balayant la salle du regard, Ercan eut le loisir de constater qu'il n'était pas le seul à avoir eu l'idée du siècle en cette journée mémorablement pourrie. Une femme à la chevelure incandescente était attablée, seule en la charmante compagnie de verres et de bouteilles. Egalement seul à sa table, un vieil homme. A une autre table, un petit groupe de quelques personnes se connaissant apparemment. Et enfin, au comptoir, deux autres jeunes femmes et un homme à la chevelure ébène, sans compter la présence d'une renarde postée sur le comptoir.

Le jeune 'homme' aux cheveux argents passa près de tout ce petit monde sans réellement y prêter attention et se jucha sur l'un des tabourets devant le comptoir, à côté de la jeune femme blonde aux yeux bleus – pas trop mal comme CV... sur papier en tout cas. Celle-ci semblait connaître son voisin immédiat, mais plutôt que d'écouter la conversation de gens qu'il ne connaissait pas, l'Elémental préféra interpeller le barman :

« Si z'avez l'temps entre deux cul-secs de la p'tite dame, servez-moi un verre, lança-t-il sans ambages. Nan, en fait, même si vous avez pas l'temps, servez-moi quand même un verre, de c'que vous voulez qui se boive. »

Autrement dit, qui contienne de l'alcool. Oui, certes, le jus d'orange, ça se boit... mais pas comme ça. Le jeune 'homme' ignora le regard que lui lança le barman, préférant jeter un coup d'oeil au contenu du verre de sa voisine. Et il ne fut pas réellement surpris de voir le même contenu être mis sous son nez quelques instants plus tard, dans un verre qu'il attrapa sans attendre le vida d'un trait sans réfléchir. Avant de le reposer sur le comptoir et le laisser échapper, de telle sorte qu'il se retrouva sur le flanc et se mit à rouler vers le verre de sa voisine.

« Pfffff, soupira l'Elémental en rattrapant le verre, quelle déveine... Désolé. »

Et, comme à son habitude, le jeune 'homme' s'affala sur le comptoir, prenant ses aises. Même pas sous l'effet de l'alcool. Ben ouais, fallait que ça monte un peu.

Déroulement:

Spoiler:

D'un signe de la main, ainsi qu'à l'aide d'un vague « un autre s'iouplé » à moitié étouffé par le comptoir sur lequel il était affalé, le jeune 'homme' aux cheveux argent n'avait eu aucun scrupule à redemander un verre au barman, ayant vidé le sien d'une traite avant qu'il n'aille faire du tourisme chez la voisine blonde aux yeux bleus. Celle-ci n'avait cependant pas réagi, mais il en fallait bien plus pour importer l'Elémental de Foudre dont les préoccupations n'étaient pour le moment guère tournées vers les autres clients du bar insalubre. Non, les seules choses qui l'importaient pour le moment étaient son verre, l'alcool, ses misères et son envie de les oublier l'instant d'une soirée. Certes, cela ne résoudrait rien – tout ce qui faisait que sa vie était devenu une misère ne disparaîtrait pas grâce à quelques gouttes d'éthanol – mais cela lui permettrait peut-être de mettre quelques points sur les i avec son organisme qu'il avait l'impression de ne plus tellement connaître – ce qui était quand même assez désagréable. Sans même lever les yeux, il entendit le liquide alcoolisé remplir à nouveau son verre, car si lui n'avait aucun scrupule à demander plus d'alcool que raisonnable, le barman quant à lui n'avait aucun scrupule à servir sa gnôle insipide afin de faucher quelques pièces des poches des plus insatiables de ses clients – quand bien même ceux-ci ne marcheraient plus très droit, voire ne marcheraient plus du tout, à la fin de la soirée – en toute légalité bien sûr.

Ecartant d'un geste de la main toute ces considérations morales, Ercan attrapa son verre de nouveau plein et le vida à moitié, avant de jeter un bref coup d'oeil à sa voisine de comptoir. Mmm... Pas étonnant qu'elle n'ait pas réagi au verre de l'Elémental se baladant sur le comptoir. Mais se sentant encore un peu trop sobre pour ricaner bêtement à ce genre de constatation, le lancier vira de nouveau son regard vermeil sur son verre, songeant à le vider de nouveau. Enchaîner les cul-secs ne serait probablement pas très bon pour sa santé alcoolique, mais qu'on se le dise, il n'était pas là pour préserver son foie des sévices de l'alcool. Mais avant même qu'il ne saisisse son verre pour le porter à ses lèvres afin d'ingurgiter le liquide dont le goût était proche du désinfectant – quand bien même il n'avait jamais goûté de désinfectant de sa vie – un grand éclat provenant de derrière attira son attention, et, lâchant son verre, il ne put s'empêcher de se retourner vers la cause de ce bruit.

Son regard vermeil eut le loisir de se poser sur une jeune femme aux cheveux légèrement bouclés, couleur céladon, à la peau albâtre et au regard céruléen troublé par l'ivresse. Et si la demoiselle n'avait pas trouvé le moyen de se casser la figure de sa chaise en tout beauté et avec un fracas digne de fin du monde, probablement que l'on aurait pu lui attribuer des adjectifs tels que 'élégante' ou 'gracile'. Mais en l'occurrence, le cul promptement posé sur le sol, son regard ébrieux dévisageant chaque individu présent dans la salle, elle ne pouvait que mériter la dénomination de 'poivrote', et cette pensée tira un sourire quelque peu moqueur au jeune 'homme' aux cheveux argent. Comme quoi, femme ou homme, beau ou laid, tout le monde finissait dans le même état face aux vertus de l'alcool : lamentable. Et le lancier ne put s'empêcher de sourire davantage lorsque, réalisant probablement le ridicule de la situation, la jeune femme éclata d'un rire tonitruant, qui dura de longs instants durant lesquels l'Elémental dut réprimer sa soudaine envie de rire en choeur avec la jeune femme. Alcoolisme passif ? Pas tant que ça, quand on songeait au verre et demi qu'avait déjà consommé le jeune Eren – comment ça, pas beaucoup ? Vous n'avez encore rien vu.

Lorsque la jeune femme eut enfin calmé on fou rire et qu'elle parvint à se mettre sur pieds afin de rejoindre d'un pas plus ou moins assuré le comptoir, le lancier riva de nouveau son regard vermeil sur son verre... et haussa un sourcil dubitatif en voyant son verre plein.

« Mmm ? J'pensais en avoir bu... constata-t-il à mi-voix. Bah, j'dois plus tourner très rond, moi non plus... »

Ou peut-être était-ce un coup du barman qui en avait profité pour remplir à nouveau son verre, quand bien même il semblait bien étrange qu'un homme de sa trempe donne en douce des suppléments gratuits d'alcool. Mais de tout façon, peu importait à l'Elémental, qui ne pensait pas vraiment à comment remplir son verre, mais plutôt comment le vider. Et, afin de répondre à cette question existentielle, il se saisit de nouveau de son verre et en but quelques gorgées avant de le reposer sur le comptoir pour de nouveau dévisager la jeune femme ivre qui était de nouveau repartie dans un fou rire inexpliqué – peut-être pas si inexpliqué que cela si on prenait en compte le facteur boisson.

« Eh ben, y'en a qui respirent la joie d'vivre au moins ! lança-t-il sur un ton jovial – quelque peu amer également – de manière à ce qu'une bonne partie des gens présents l'entendent. Santé à eux ! Santé à toi, d'moiselle. »

Et, après avoir levé son verre, il le vida d'une traite, sans se douter de la nature de son contenu.

Spoiler:

Bug aigu sévère dû à consommation brutale d'un concentré très concentré d'alcool qui aurait très bien pu servir de désinfectant à efficacité redoutable. C'était, à peu de choses près, ce qui venait d'arriver à Ercan, lequel ne prêta ainsi guère attention aux pleurs soudain de la jeune femme bien ronde comme une bille alors qu'il semblait avoir été à l'origine de cette petite crise sentimentalo-alcoolique. Lorsqu'il reprit ses esprits – façon de parler, pour quelqu'un dont l'esprit subissait les joyeux et imprévisibles assauts de l'alcool – l'Elémental écarquilla les yeux en entendant s'élever un rire grave et rauque, venant de quelque part à droite. A droite ? Etait-ce bien à droite ? Soudainement, la droite et la gauche semblaient devenir des notions bien relatives... A force d'aller sur la droite, il tomberait bien sur la gauche, non ? Aussi regarda-t-il à droite dans l'espoir de voir la gauche – pourquoi cherchait-il la gauche déjà ? - et son regard vermeil se posa sur l'homme brun qui s'était affalé sur le comptoir, et qui semblait être pris d'un joyeux fou rire, pour des raisons aussi inexpliquées que les petits flocons de neige multicolores qui s'étaient soudainement mis à tomber à l'intérieur du bar – et accessoirement uniquement dans la tête du jeune Eren.

Sans qu'il ne sache pourquoi – à ce stade-là, me direz-vous, on s'en fiche – l'Elémental afficha un sourire des plus béats sur son visage, alors que le rire grave de l'homme continuait à s'élever, et que, soudainement, la jeune femme à la chevelure de feu – chevelure qui avait effectivement quelques tendances à vouloir s'enflammer, tout du moins par le biais du regard alcoolisé d'Ercan – se leva et se mit à trembler avant de pousser un crier au diable, perçant probablement la moitié des tympans de l'assemblée. Ou la moitié de l'assemblée des tympans ? Ou bien... Hueu. Qu'importe.

Quoi qu'il en soit, la jeune femme d'humeur cascadeuse s'éloigna du bar dans une tentative de course qui ne ressemblait à peu près à rien, mais dont l'Elémental s'évertuait à essayer de comprendre le mécanisme sans rien comprendre de l'incompréhensible et l'encourageant donc à se noyer encore plus dans un verre d'alcool qu'il porta à ses lèvres, sans se rendre compte que ledit verre était déjà vide. Ercan loucha sur son verre vide, tentant de décrypter un énième mystère de la soirée – l'alcool soulève nombre de mystères, voyez-vous – alors que le rire de la jeune femme bourrée s'élevait de nouveau, formant un magnifique concert de rires à deux voix ébrieuses avec l'homme écroulé sur le bar.

L'Elémental ne tarda toutefois pas à être dérangé dans sa contemplation loucheuse du verre d'alcool vide, soudainement – oui, beaucoup de choses sont soudaines lorsque l'on boit – interpellé par la jeune femme qui était à elle seule l'animation de la soirée. Il la vit s'approcher avec les mains derrière son dos, ne se doutant pas un seul instant du malheur qui allait lui arriver. D'un geste étonnamment vif pour quelqu'un ayant une alcoolémie aussi élevée, la poivrote attrapa le nez du jeune 'homme', lequel, interdit, observa avec stupéfaction la jeune femme coller un nez imaginaire sur celui du 'démon'.

« Hééééé ! Mais... mais... »

Ce fut la seule protestation intelligible que parvint à émettre l'Elémental, une protestation digne d'un gosse de quatre ans. Il s'apprêta d'ailleurs à en rajouter, mais l'apparition de choses étranges – encore plus étranges que des flocons multicolores – dans son champ de vision l'en empêcha. Les yeux du jeune Eren s'écarquillèrent de nouveau.

« Oooohhh... »

C'était d'un niveau de vocabulaire sans pareil, je vous l'accorde. Toujours est-il que le lancier enivré manquait de mots pour exprimer son étonnement, son émerveillement et que sais-je encore en voyant s'exécuter sous ses yeux un ballet des plus spectaculaires avec pour danseurs, s'il vous plaît, un crocodile et une hippopotamesse en tutu rose. D'un bond, le jeune 'homme' aux cheveux argent se leva, attrapa la première chose ou personne à portée, qui s'avéra être la jeune femme rousse, et se mit à tournoyer et à danser en chantant comme une casserole, sur un rythme s'accordant étrangement aux pas des deux animaux dansants, entraînant avec lui la poivrote qui lui avait volé son nez :

« Quaaaaand il me prend dans ses braaaaaaaas, qu'il me parle tout baaaaaaas, je vois la vie en rooooooseeeeeuuuuh... »

Il finit par lâcher la jeune femme et continua à tournoyer et danser seul au milieu d'une neige multicolore et de groins volants jusqu'au bar, sur lequel il posa une main afin de ne pas perdre son équilibre à la fin de sa danse tournoyante qui n'avait au final pas ressemblé à grand chose. Il planta son regard vermeil dans celui tout aussi rouge de l'homme brun, et pointa sur lui un index accusateur.

« Toi ! Je-te-somme... de me rendre mon nez ! »

Une main sur la hanche, l'autre toujours pointée sur l'homme brun, un sourire béat s'étirant sur ses lèvres à la fin de sa sommation, l'Elémental avait l'air parfaitement crédible. Et parfaitement bourré.

Spoiler:

Gnéééé ? Une phrase résonnait dans ma tête aussi agréablement qu’une pluie de petits cailloux tombait sur ma tête . Est-ce que … Quelqu’un avait parlé de Narcisse ? J’avais mal au crâne et papillonnant des yeux , je me rendis vite compte que j’avais dû finir par m’endormir … Oh pas de doute , je faisais pas de résistance à l’alcool … Mais il y avait ces réflexes débiles et humains … Mon subconscient pensa sans doute un instant , que boire le verre que j’avais sous les yeux me réveillerait , stupide raisonnement sans doute hein ?

« J’ai volé ton nez ! »

Nez ? De quoi ça parle de nez là-dedans ? Et déjà je finissais la dernière gorgée du verre qui était devant moi , relevant la tête , pour voir la femme rousse se pavaner les doigts étrangement pliés entre eux . Je fis de même avec les miens , essayant du moins avant d’exploser de rire . Un rire pas malsain dans le ton employé , plutôt qui n’avait rien à faire ici … Avant d’arrêter et d’écarquiller les yeux devant d’étranges choses se déroulant dans le bar . N’arrivant point à les décrire , d’un point de vue de génie sans doute , je sais qu’il s’agit d’illusions mais … Je ne peux m’empêcher de me saisir du verre que je viens de boire cul sec et de regarder le fond vide sous toutes les coutures .

Puis de remarquer Maak s’étalant sur le bar de tout son long , riant aux éclats . Sous l’effet d’une bonne cuite , je ne pus et ne voulu pas chercher plus loin la provenance d’un fou rire aussi conséquent . Et dans le même état que moi , il devait pas y en avoir en fait … Je croisais son regard dans un silence , me mettant à rire avec lui sans grande ou bonne raison .

Il n’y avait qu’un mètre entre son tabouret et le mien mais en descendant de mon perchoir , je fis deux trois pas de côté , titubant comme gravement blessé , lui tendant ma main en haussant un sourcil , lâchant d’une voix qui se voulait non pas d’un sentiment négatif mais … Indescriptible , entre l’ironie , le rire et … Le reste .

« Vous dansez très cher ? Les ratons laveurs ne vous pardonneront pas le fait de me laisser en plan avec les colombes rousses et pour tout dire … Elles dansent déjà avec les vagues . »

Hum … Je ne m’attardais même pas sur le sens incompréhensible de ma phrase , digne de la plus bourrée , tirant sur le bras de Maak pour le forcer à danser aux côtés du jeune homme aux cheveux gris qui venait de quitter les bras de Niva pour se faire une chorégraphie solo . Je lui lançais alors , d’un ton rieur complètement out .

« Damoiseau , ne restez pas sur le banc , les lucioles se moquent de vous ! Venez plutôt , vous ne connaissez pas la ronde des fées ? »

Je le tirais également de force , formant une ronde aux airs folklores au milieu de la salle , invitant du regard les femmes avant de continuer une danse à mi-chemin entre le fait de boîter et réellement tournoyer . Une danse de fées ? Des moustiques bourrés alors … Puis soudainement , sans comprendre qui prenait réellement le contrôle de mon corps et de moi-même , j’arrêtais la ronde , les fixant un par un d’un regard meurtrier , empoignant par le cou le jeune homme aux cheveux gris et secouant l’index de mon autre main .

« Allez avouez les petiots ! Qui a pris … Le nez de mon n’ami … Ercan ?! »

Spoiler: