Cocoon fut presque soulagé d'entendre que le vampire n'était plus vraiment occupé par la potion. Il avait déjà patienté assez longtemps comme ça, alors un peu plus un peu moins, comme il disait...
Mais l'orisha souhaitait vraiment l'aider à aller mieux, à se souvenir, à faire table rase sur ce passé qui le hantait, comme le sien l'avait hanté tan de fois. Soupirant, ils partirent ensemble, pour traverser la forêt. Les pensées de Cocoon étaient focalisé sur sa "dispute" avec Dæmon. Que pouvait-il seulement dire ou faire ? Il était impuissant. Il avait donné à Luka, bien plus qu'il n'avait donné à Dæmon ces derniers mois. Il comprenait le sentiment d'injustice qu'il ressentait mais était-il réellement responsable ? Luka était à lui, c'était son être fragile, sa poupée de porcelaine, mais plus jamais il ne retomberait dans ses bras, comme cette nuit si floue. Alors ce n'était pas franchement pour se jeter dans ceux du démon. Il préférait de loin, incomparablement, l'étreinte de l'Ange qui partageait son quotidien.
Maintenant il était dépendant de plusieurs personnes.

Meublant aussi la discutions en posant des questions au vampire, il s'aperçut à un moment qu'ils étaient sortit de la forêt. L'aube n'allait pas tarder, le ciel commençait à s'éclaircir, et à vrai dire, Cocoon avait hâte de voir le soleil -contrairement à Luka-. Arrivé aux portes de la ville la plus proche, où séjournait son ami, il le quitta devant son auberge, embrassant son front, avant de lui tourner le dos. Il avait son sac pendu à une épaule et son épée dans la main opposée. Alors le lien avec Dæmon se reforma.

*Viens là.*

En peu de temps, le démon arriva à sa hauteur. Alors Cocoon soupira, et attrapa son cou de son bras, l'emmenant un peu plus vers lui, en laissant tomber sa main.

« Arrête de bouder. Tu sais très bien que tu ne peux pas m'en vouloir. Vous êtes sur le même pied d'égalité. »

« Si c'était le cas tu m'aurais fait ce que tu lui as fait. »

« Sale voyeur... J'étais bourré p'tain... »

Il repoussa son ami, conscient que le débat était stérile, continuant de rentrer chez eux, sur le continent voisin.