Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 De l'adversité nait la tenacité (quête unique)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 04 Mar 2013, 20:26

Izis était fier de lui. Il avait fait là un véritable coup de maître. Il avait réussi à arracher les larmes au cœur plus mort que vif de l'ombre, et à le pousser à se jeter comme désespérée sur l'illusion de sa femme. Ce qui eu pour effet de lui faire traverser l'image de sa femme. Loin de lui révéler la supercherie, cela ne le fit que se conforter dans son idée et son impression d'impuissance absolue quand à la souffrance des siens. Il ne pouvait qu'assister à une horreur indicible, spectateur martyre de la déchéance des siens. Le vilain génie en vint à se dire qu'il lui faudrait presque un jury pour pouvoir noter ses prestations hors normes, c'était tout simplement du grand art à son goût. Oui il était prétentieux en plus, mais il n'était plus à cela près avec tout ce qu'il avait en plus comme vilains penchants.....

Et cerise sur le gâteau, le maudit clébard qui essayait de ramener son maître à la raison s'était fait rejeter comme une m*rde ! Bien fait, ça lui apprendra à se mêler des affaires des autres, à cet enquiquineur-empêcheur de tourner en rond ! Lui qui voulait priver le petit garçon de cet univers, cette atmosphère aussi morbide que malsaine, qui lui était tant salutaire. La souffrance de ses victimes le faisait se sentir incroyablement vivant, et exorcisait cette rancœur et cette colère éternelle qui assaillait son cœur. C'était presque une sorte de thérapie pour lui, bien quelle serait condamnée par bien des médecins.

Mais retour sur le traitement de fond et la manipulation de l'illusion de la femme de Raeden. Après un petit moment où il laissa tout loisir à la malheureuse ombre de contempler le désolant spectacle de sa femme, il fit réagir cette dernière. Ainsi, Faline sembla relever doucement la tête et la tourner vers son mari. Elle le regarda un instant de ses yeux absents, comme essayant de se rappeler de qui il s'agissait. Puis finalement elle déroula son corps squelettique pour tenter d'atteindre son feu mari. Mais elle était trop faible pour pouvoir bouger davantage. Et ses maigres efforts ne parvinrent que à lui permettre de traverser son mari du bout des doigts.

Puis ce fut l'éclair de lucidité ! Son regard se porta brusquement sur les yeux de Raeden, et dans un sursaut d'espoir, elle parvint à s'approcher plus correctement de lui. Elle plaça ses main comme si elle voulait lui prendre son visage entre ses mains. Bien qu'aucune perception ne permit à Raeden de le ressentir. Son regard aliéné plongea dans celui de son mari, lui communiquant toute la détresse et la souffrance qu'il renfermait. Mais il y avait autre chose.... Comme une petite parcelle d'espoir, comme s'il y avait un moyen de changer tout cela. La voix de Faline, faible mais distincte s'éleva alors dans la pièce.


Raeden..... Où sont nos enfants ? Où sont mes petits ? Toi tu sais où ils sont n'est-ce pas ? Dis moi où ils sont.... Je t'en supplie Raeden.... Dis moi où sont nos enfants.... Où est Elrik.... Où est Alice.... Pitié.... Rend moi mon fils..... Rend moi ma fille ! Ma petite fille..... Que lui est-il arrivé Raeden ? Qu'est-il devenu d'Alice ? Elrik.... Pourquoi n'est-il pas à la maison avec Alice ? Où sont mes enfants..... Mes enfants chéris..... Mes trésors.....

La pauvre femme semblait avoir complètement succombé à une folie furieuse. Il ne semblait plus y avoir de réalité, et même ses souvenirs semblaient être corrompue. Elle suppliait, implorait autant du regard que de la voix son mari, pour qu'il lui dise où étaient ses enfants, ce qui leur était arrivé, comme s'il était la clef de tout ! Comme si seul lui pouvait lui rendre Alice et Elrik. Cela revenait tout simplement à demander à la pauvre ombre d'avouer à sa femme que son fils et sa fille avaient tout deux été sauvagement tué. Et il devait lui dire en lui regardant droit dans les yeux, le regard désespérée de sa femme ne quittant pas les siens.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 05 Mar 2013, 21:45

Le hurlement, le cri de Raeden finit par mourir sur ses lèvres, par se coincer dans sa gorge, à la limite de l'étouffer, lorsque les doigts spectrales de sa femme le frôlèrent, traversèrent sa joue. Il aurait temps aimé que ce ne soit pas seulement son fantôme, mais réellement elle, réellement son corps, ses doigts, sa main qui le caresse et l’effleure ainsi. Partager ce contact, cette sensation lui manquait chaque jour, chaque heure, chaque minute de son existence. Si son cœur avait continué de fonctionner, chaque battement lui aurait rappelé sans conteste, sa présence, son toucher, sa chaleur, le grain de sa peau, son odeur, son goût...Tout un tas de souvenir et de perception qu'il avait chéri et accueillit à bras ouverte.

Et maintenant, il les perdait, lentement, un à un, en train de s’effilocher, sans qu'il ne puisse les retenir, ni même le veuille. Enfin, c'était jusqu'à maintenant, jusqu'à ce qu'il voit sa femme là, maintenant, qu'il observe ce qu'elle était devenue. Après cela, il n'avait plus le droit de laisser s'échapper tout ce qu'il se rappelait d'elle, les moindres moments, la plus infime seconde qu'il avait passé à ses côtés, ou dont il avait pu observer ses effets, ses touches, sa présence. Bien sûr, l'Ombre ne se rendait pas encore compte de la décision qu'il venait de prendre intérieurement, mais ça viendrait. Et plus tôt qu'il ne le croyait.

Et puis sa voix s'éleva dans l'air. Une supplique, une litanie, mais au moins, elle lui adressait la parole, elle était assez revenu à elle pour le reconnaître et pour retrouver une partie de ses esprits. Malheureusement, comme le découvrit bien vite Raeden, elle ne se rappelait pas des derniers événements qu'ils avaient vécu, de cette nuit qui avait marqué un tournent décisif pour leur famille, un tournant des plus tragiques. Il ne pouvait pas lui..oh non...il ne pouvait pas, elle pourrait partir l'esprit tranquille s'il la rassurait. Mais cela impliquait de lui mentir et ça aussi, il en était incapable. Il s'était toujours juré de ne jamais rien lui cacher, de toujours être franche avec elle. Et même dans sa mort, il ne pouvait rompre cette promesse.

C'est donc d'une voix douce mais résignée qu'il lui répondit, le regard toujours rivé dans celui de sa femme.


Faline … oh Faline … j'suis désolée … si tu savais combien je m'en veux … Oui, je sais où sont nos enfants … je le sais, malheureusement … Fali … Vous …. Vous êtes tous les trois … Tous les trois morts … J'ai rien pu faire pour vous sauvez … Tout est de la faute … Si tu savais combien je m'en veux.

Leaic était resté interdit par le geste de son maître, comme si c'était possible pour un animal. C'était un rejet, il n'y avait pas à s'y méprendre là dessus. Mais jamais l'Ombre n'aurait fait ça. En tout cas, c'était ce que laissait penser la réaction de l'animal. Le génie était en train de le changer et le chien n'aimait absolument pas ce qu'il était en train de devenir. Il se remit à grogner, mais cette fois-ci, ce n'était pas à l'intention du vilain génie, mais de son maître. Il était prêt à passer à l'acte, à faire à son tour quelque chose qu'il n'aurait jamais envisagé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Mar 2013, 00:26

La grande problématique de l'instant était, est-ce que Raeden serait capable de dire la vérité. Où userait-il du mensonge ? Le premier plus juste pour la morale, mais à la réalité plus glaciale et implacable que n'importe quel grand glacier. Le second, si doux, si tendre, à la fois rassurant et réconfortant. Il était la douceur d'une rêverie utopique, illusoire, dont la fausseté entachait ce merveilleux tableau d'un poison vicieux et invisible..... Un poison mortel. Izis s'amusait comme un petit fou, observant la scène comme pourrait le faire un spectateur avide de savoir la suite d'une série à un moment crucial de l'intrigue. Et finalement, le rideau tomba. L'enfant fut assez surpris de voir que l'ombre avait choisit la vérité. Soit il croyait dur de dur au devoir de rédemption. Soit c'était son passé d'ange qui lui poussait à ne pas mentir....

Bah qu'importe ! L'essentiel était qu'il lui avait révélé la vérité. Et à partir de ce moment là, le sale petit garnement put agir en conséquence. Ou du moins faire réagir son illusion. Sa pauvre femme sembla se figer devant son mari, son regard pétrifié dans l'effroi et dans l'horreur parfaite. Le monde venait de s'écrouler dans ses yeux, sombrer définitivement dans les chaos et les ténèbres les plus sombres et infâmes. C'était comme si les révélations de Raeden avaient été le glaive assassin qui venait de transpercer de part en part le cœur déjà agonisant de la pauvresse. Sa tête fini par se baisser lentement, et elle articula de manière à peine audible, comme battue, consternée.


Mes enfants..... Mes petits..... sont morts ? J'ai.... perdu mes enfants ? Alice....? Elrik....? C'est impossible..... Pas mes enfants..... Pitié..... Pas mes enfants.... Ils sont si jeunes.... Pas eux.... Pitié....

Au fur et à mesure que sa voix semblait mourir, son propre corps périt. Ainsi, il sembla se craqueler toute part, comme se desséchant du peu de vie qu'il lui restait, avant de partir en lambeaux, emporter par un vent qui ne semblait affectait que Faline. son corps se désagrégeait comme qu'il n'avait jamais était que de la cendre compactée. Et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Faline s'était évanouie, envolée en petits morceaux qui avaient eux même disparus, ne laissant derrière eux que l'implacable et pesant vide. Le même qui hanterait à jamais le cœur du pauvre homme. Le petit génie devait s'empêcher de pouffer de rire et il décida de prendre les devant en annonçant.

Pauvre femme.... C'est horrible de voir ses enfants mourir.... Surtout par la main de son propre mari.... Elle n'a pas du le supporter pour que son âme soit ainsi tourmentée. Mais j'y pense, en parlant de personne tuée de ta main.... Il y en a une qui est peut-être mieux placée que quiconque pour en témoigner ? Mais oui.... Et au fond de toi, je suis sûr que tu le sais, n'est-ce pas ? Je pense qu'il est grand temps que nous entendions celle qui fut à la fois victime et bourreau.... Il est temps de faire venir.... Alice.....

A peine le génie avait-il fini de prononcer le nom de la jeune fille que le sol se mit à trembler comme pour un tremblement de terre. Bien sûr cela faisait parti de l'illusion. Surgissant du sol, une imposant roche, de la pierre bien dur visiblement, sur lequel était clouée..... Alice. Mais observons plus en détails ce nouveau tableau d'horreur. La petite fille de l'ombre était donc clouée au rocher avec pour cloue, l'épée de Raeden, qui visiblement la transperçait de part en part, en plein milieu de la poitrine. Le reste de l'épée était figée profondément et définitivement dans la roche derrière la jeune fille.

Sur cette roche courait de toutes parts, d'épaisses ronces, fils barbelé naturel qui s'était également enroulé autour des membres et du cou de la demoiselle, entaillant et meurtrissant les chairs de cette dernière. Cependant, et au prix de blessures sérieuses au niveau des bras, Alice était parvenue par on ne sait quel miracle à les décoller de la roche. La malheureuse poussait des râles de douleurs et d'agonies, ses mains se blessant sur la lame qu'elle essayait vainement de retirer. Son visage maculé de sang, ne laissait transparaître la pâleur de sa peau que dans les sillons de ses larmes, qu'elle versait encore en discontinue.

Le sang autour de sa bouche, celui qui recouvrait ses lèvres, semblait être plus frais que le reste. Symbolique de sa nature de vampire ? Non, cela aurait été bien trop simple.... Et la réponse se présenta d'elle même. La jeune fille blessée par l'épée paternelle, et visiblement sérieusement gênée par elle, s'était mise à tousser méchamment du sang, avant d'en vomir tout simplement en quantité non négligeables. Alice haletait, plongée dans une souffrance, une agonie éternelle. Elle semblait épuisée, exténuée de souffrir perpétuellement. Son regard, qui trahissait cette incommensurable fatigue, révélait également le désespoir profond de pouvoir un jour se délivrer de cette insoutenable douleur.

Entre deux râles, et deux sanglots, elle finit par relevée doucement et péniblement la tête, comme si cette simple action lui demandait des efforts sur-humains, et la faisait souffrir atrocement. Ce qui au vue de la taille des épines des ronces, n'était peut-être pas si loin de la réalité. Dans son regard déjà accablé par la douleur et l'épuisement, vint s'ajouter en plus du désespoir, l'horreur. Celle de la peur, la peur de la mort qu'on regarde en face. Mais ce n'était pas de la mort qu'Alice semblait avoir peur, mais plutôt de son instrument.... De son assassin. Ses yeux d'un bleu profond, bordés de larmes, se plongèrent dans le regard de son père, stupéfaite de le revoir. Et d'une faible voix, à moitié étouffée et à moitié étranglée, elle lâcha.


-Papa.....?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Mar 2013, 19:57

La vérité avait été lâché. Raeden n'avait pu faire autrement. Non pas que quelqu'un l'y avait obligé en lui pointant une arme sur la tempe ou en lui faisant du chantage. C'était lui même qui s'était mis la pression, la corde autour du coup. Il devait la vérité à sa femme. C'était le fondement de leur mariage, la base d'un couple. Et d'autant plus qu'ils avaient été tous les deux des anges. Evidemment, il ne lui avait pas tout dit. Il n'avait pas mentionné ce que le génie lui avait appris quelques minutes avant, le fait que c'était lui le meurtrier. Que les armes qui avaient tué sa famille, ses enfants et même peut être sa femme avaient été guidé par son bras, par sa main. Il était responsable d'une grosse partie de leur malheur, si ce n'était pas la totalité.

La vision de Faline, de ce qu'elle ressentit lorsqu'il lui annonça cet événement, fut un nouveau coup de couteau dans son âme, un nouvel hameçon plus crochu et plus meurtrier que ceux d'avant. Il venait de tuer une nouvelle fois sa femme. Il ne pouvait voir la chose autrement. Il était un monstre ! Pourquoi n'avait-il tout simplement pas dissimulé la vérité, fait un mensonge par omission, pour la rassurer, lui permettre de partir en paix, de ne plus souffrir de ses incertitudes ? Il n'avait pas le droit de rajouter un nouveau fardeau sur les épaules. Et cependant, c'était ce qu'il venait de faire. Il était bien plus tortionnaire que tout ce qu'elle avait vécu jusque là. L'Ombre ne savait que faire pour tenter de rattraper ses erreurs, d'apaiser autant que possible sa femme, son amour.


Fali...j'suis désolée..si tu savais combien je m'en veux ! Je les vengerai...je vous vengerais tous, je te le promet, je te le jure ! Il faut que tu me crois...que tu te rattaches à ça ! Je t'en supplie!!

Mais c'était déjà trop tard, sa femme tombait déjà en décrépitude, en lambeau, comme un corps, une momie qui se dessécherait pour ne laisser plus que de la poussière. Raeden essaya vainement de la retenir, de récupérer les fragments de son épouse, comme si cela pourrait l'aider à la garder entière, à la reconstituer, à reconstruire son âme, son essence, à la rendre elle-même et qu'elle puisse ainsi continuer son chemin dans l'au-delà, sans doute et remord, mais rien n'y faisait.

Faline !!!! NOOOOOON!

Trop tard, il ne restait plus rien d'elle, plus aucune trace, seulement du vide, insondable et noir. L'Ombre en était totalement abattu, incapable de réagir, de réfléchir, de raisonner. Plus le temps passait et moins en moins il n'arrivait à se considérer comme digne de vivre. Qu'était-il arrivé ? Pourquoi était-il devenu un monstre, un mari indigne, un père infanticide, un meurtrier d'ami ? Ces questions, ces interrogations et l'horreur qu'elles apportaient le rongeaient de l'intérieur, aussi efficacement que le vitriol, n'épargnant rien.

Le grognement de Leaic continuait. Bien que le chien était prêt à agir, il n'arrivait pas à s'y résoudre. Il ne pouvait bouger, comme si des chaînes le retenaient, l'emprisonner. Mais les fers n'étaient du fait de personne d'autre que de lui même. Il s'agissait quand même d'une atteinte à un être cher, à son maître, son compagnon, qu'il s'apprêtait faire. Son instinct lui disait qu'il avait raison, que c'était le bon choix, la bonne action. Mais il restait quand même un chien, qui savait où allait sa fidélité et que ce qu'il voulait faire avait quelle chose de mal.

Cependant, il n'eut le temps de rien faire. Le sol se mit à trembler et l'animal perdit l'équilibre, se retrouvant étalé au sol. Une fois redressé, il fit un bond sur le côté pour éviter la roche qui venait soudain de fendre l'air, le sol de la cave. Il y avait quelqu'un dessus. Une jeune fille, avec beaucoup de sang.


A...Alice... ?

Raeden n'arrivait pas à croire ce que ses yeux lui transmettait. Sa fille était clouée sur le rocher par une épée enfoncée dans sa poitrine...son épée !!

Noonn...pas ça...noon

Sa voix était atone, un souffle, une dénégation. Mais la vérité se trouvait devant ses yeux. Il avait tué sa fille. Son bras avait été l'instigateur de tout cela, et son épée, le pourfendeur de sa chair. L'Ombre ne savait pas ce que symbolisaient les ronces, et il s'en moquait. Tout ce qu'il savait, tout ce qu'il voyait, c'était que cela la faisait souffrir, entamait ses chairs, sa peau jusqu'au sang.

Oui ...Alice... C'est moi....Ne bouge pas...Je vais t'aider, te sortir de là !

Sa voix était douce, pour tenter de la rassurer et surtout pour enlever de ce regard posé sur lui, la peur qu'il y lisait...la peur de lui. Il s'était approché, comme dans l'intention d'arracher à pleine main les ronces et leur épine. Et cette épée qui avait été la sienne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Mar 2013, 21:06

Alice le regardait un instant incrédule. L'homme qui l'avait tué, mais également l'homme qui l'avait chéri durant toutes ces années. C'était là l'expression que le génie faisait se dégager de son illusion. Puis, après le son de sa voix, sa voix qui se voulait si douce, si rassurante, si réconfortante, après avoir entendu qu'il ne lui voudrait pas de mal, la jeune fille éclata en sanglot. Elle pleurait à chaudes larmes, en se débattant comme une pauvre diablesse, pour tenter de s'extraire de sa prison infernale, pour tenter de rejoindre son père. Une lueur d'espoir savamment placée pour une suite qui n'en serait surement que plus horrible. Mais pour l'heure, l'imitation du combat pour la vie, pour le réconfort paternel était de rigueur. Et le génie n'allait pas s'en arrêter là. Il allia la panique à l'expression et au ton de la jeune fille qui suppliait son père, terrorisée.

-Papa ! Pourquoi tu m'a mis ici ?! Je voulais pas être comme ça.... Je voulais pas finir comme ça ! Je veux sortir d'ici ! Pitié, sors moi de là ! Ça va recommencer ! Pitié ! J'en peux plus ! Aide-moi ! Papaaaa !


Plus elle s'agitait et plus les ronces meurtrissait davantage son pauvre corps. Elle était pire que terrorisait, craignant l'arrivée imminente de on ne savait quoi, une chose qu'elle redoutait visiblement. Tout en s'agitant, elle remuait au tour de la lame ce qui lui provoqua d'autres quintes de toux sanglantes. Mais les ronces ne semblèrent pas de l'avis de Raeden et elles s'interposèrent en barrière naturelle entre lui et elle. Alice était morte de peur, elle pleurait et toussait de plus en plus, son regard emprunt d'une terreur indicible, se plongeait dans celui de son père. Elle le suppliait de tout son âme de tout son être de la délivrer.

-Papa ! J'ai peur ! Je veux que tout ça s'arrête ! Je ne veux plus souffrir ! Je veux retrouver maman, Elrik et Chess ! Pourquoi est-ce que vous êtes tous partis ? Ça va revenir je le sens ! J'ai peur ! Papaaaa !


Au prix de voir des chairs se déchirer davantage, Alice tendait son bras et sa main vers son père, désespérée de ne pouvoir faire plus. Il était tout proche, il en avait presque finit de se débarrasser de ces ronces infernales ! Mais alors qu'il était au plus prêt du but, ce que semblait redoutant tant se fille se produisit. Des flammes impitoyable surgir du sol, comme un appel des enfers, et brulèrent vive la pauvre fille qui hurlait de douleur, sous le regard impuissant de son père. Car comme un fait exprès, les ronces s'étaient renforcées à ce moment la, en un véritable mur, empêchant toute rescousse.

La malheureuse ombre ne put que regarder sa fille s'embraser dans la douleur la plus indicible. Il sentait l'odeur de sa chair cuir avant de se carboniser, le bruits des liquides et de la graisses bouillir, avant de finalement ne plus voir qu'un corps noir fumant, réduite de moitié, dépouiller de ses cheveux et de ses vêtements, le visage figé à jamais dans un effroi complet. Les ronces se retirèrent alors, comme pour le laisser contempler de plus près ce désastre, et pouvoir prendre pleinement conscience de toute l'horreur de la scène. Et en bon narrateur, le génie cru bon de commenter la chose.


Rassure toi, c'est juste le temps que son corps se reconstitue, après tout recommence depuis le début et ainsi de suite jusqu'à la fin des temps.... A chacun sa peine, Raeden, ce châtiment est celui de ta fille ! Et le tien, Raeden, et d'assister chaque jour aux conséquences de tes actes sans espoir de pardon ou de libération !

Aux anges notre sale gosse. Il n'en pouvait plus du haut de son étagère. Déjà que la fin de la femme de Raeden avait manquait de le faire pisser de rire, celle-ci lui promettait surement une poilade d'un meilleur cru encore ! Il observait sa pauvre victime, impatient, fébrile et attentif au moindre ressenti, à la moindre expression et action de sa part. Toute son obsession malsaine était à son paroxysme. Il avait fait là le cloue de son spectacle, le dénouement tragique de sa sinistre mascarade, dont il n'était pas peu fier. Mais la chance, insolente et mystérieuse, ne cesse de tourner....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 13:11

Les sanglots de sa fille étaient des coups de poing qui percutaient Raeden inlassablement. Au moins, la peur de lui qu'il avait lu au début dans les yeux d'Alice semblait avoir disparut, même si une terreur était toujours présente. Au moins ne provenait-elle pas de lui. C'était un faible succès, totalement déplacé dans une telle situation, mais quelque part au fond de l'Ombre, ça lui faisait quand même du bien de savoir que sa fille ne le détestait pas, n'était pas effrayée par lui. Bien sur, cela ne changeait rien du tout à l'horreur qu'elle vivait présentement. C'était quand même de sa faute à lui si elle était là, torturée ainsi. D'ailleurs, la jeune fille, dans sa supplique, le lui fit bien remarquer. Comme s'il avait voulu de cela pour elle, pour toute sa famille ! Il avait tout simplement été prit de court par les événements, incapable ensuite de réagir correctement, tellement il avait été abasourdit par la mort de sa fille. Comment aurait-il pu prévoir qu'elle reviendrait à la vie, transformée en vampire ? Elle en respirait plus quand ils l'avaient retrouvée, lui et Chess, il en était certain. Il avait en effet passé plusieurs minutes à chercher son pouls, son souffle et à tenter de faire redémarrer le tout, sans aucun succès malheureusement.

Alice ! Je suis là ! Je t'en supplie, calme toi ! J'vais t'aider

Mais il avait beau parler, tenter d'apaiser un temps sa fille pour qu'il puisse au mieux la débarrasser des ronces, elle continuait de se débattre, en proie à une terreur croissante. Qu'est ce qui allait recommencer ? Qu'est ce qui avait le pouvoir de provoquer cela sur elle ? Quelle était donc cette horreur qui l'attendait et qu'elle avait déjà du subir maintes fois, sûrement ? Raeden n'en savait rien mais il était sur d'une chose, il devait venir en aide à sa fille, la libérer avant que cela ne revienne. Plus l'enfant se débattait, plus ses blessures s'aggravaient, les épines s'enfonçant plus profondément dans sa chair, l'épée remuant dans la plaie. Et puis, le pire, c'était que les végétaux agissaient puisqu'ils se mirent à former une barrière entre l'Ombre et l'enfant, entre le père et la fille pour qu'il ne puisse pas lui venir en aide.

Quelque soit les douleurs qu'il allait s'infliger, il s'en moquait, il ne laisserait pas sa fille souffrir une nouvelle fois par sa faute. Il s'arracherait la peau des mains s'il le fallait à attraper les ronces sans préambules, à tirer dessus de toutes ses forces. Il y était presque! Il allait bientôt pouvoir attraper la main d'Alice, la tirer à lui, la prendre dans ses bras, la réconforter, lui chuchoter des paroles apaisantes au creux de l'oreille. Et il ne la lâcherait plus jamais. Mais non, malheureusement, il ne pourrait jamais faire cela. Car au moment où ses doigts allaient frôler ceux de sa fille, cette dernière hurla tandis que des flammes se mettaient à la lécher, à la dévorer sauvagement.


NOOOOOOOOON !!!!!! ALIIIIIIICEEEEE!!!!

L'Immortel ne pouvait rien faire, rien du tout. Les ronces avaient soudain reprit de la vigueur, comme si les flammes les alimentaient, que le fait de voir et de sentir Alice périr leur donnait une nouvelle vie. Il était impuissant, totalement. Sa fille hurlait sous ses yeux et lui ne pouvait même pas lui venir en aide. Il ne pouvait qu'assister à son supplice, ses cris s'imprégnant au fer rouge dans son cœur.

Et puis, il ne resta plus rien. Enfin si, une momie, un corps carbonisé, qui avait été celui de sa petite fille. Les ronces se retirèrent enfin pour laisser tout le passage libre à l'homme. Il n'osait s'approcher, ni même respirer. C'était sa fille qu'il avait devant les yeux. Tout ce qu'il en restait ! Et elle subissait cela sans cesse, sans jamais de repos, de répit. Pourquoi ?? C'était lui le montre dans toute l'histoire ! Pas elle, pas sa femme, ni même Chess ! Ses oreilles entendaient les paroles du génie mais son cerveau était déconnecté, n'enregistrait pas ce qu'il disait. Ses mains firent lentement le tour du corps, sans le toucher, de peur de le casser, de le faire tomber en miette. Un sanglot se bloqua dans sa gorge, manquant à moitié de l'étouffer.

Et c'est là que Leaic intervint. Il avait été distrait par le tremblement de terre, et par les flammes qui avaient ravagé l'enfant. Mais maintenant, il ne pouvait plus reculer. Il avait prit une décision et il allait s'y tenir même si après le monde lui tombait sur la tête. C'est ainsi qu'il sauta sur Raeden et referma sa gueule sur son bras, enfonçant profondément ses crocs dans la chair, le grondement au fond de la gorge. Par réflexe plus que par autre chose, l'Ombre se releva d'un bond, de la colère au fond des yeux, et balança l'animal pour dégager son bras. Le chien alla percuter l'armoire et fit tomber celle-ci.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 14:50

Tendre une lueur d'espoir à sa victime au plus bas. lui faire croire qu'en endurant les pires tourments, il avait une chance. Une chance de rédemption, de pardon, que tout finisse par s'arranger. Il fallait cultivé cet espoir, le rendre aussi fugace et fragile que possible, pour que la proie se batte de toute son âme, de tout son être pour l'avoir, qu'il la désire plus que tout au monde. Et au moment le plus propice, lorsqu'il frôle du bout des doigts cette chance inespérée, c'est là qu'il fallait frapper. C'est là qu'il fallait lui arracher sauvagement, faucher tout espoir, tout les rêves de bonheur, d'absolution, de lendemain meilleur. C'était tout un art que de tout prendre, surtout à ceux qui n'avaient déjà plus grand chose, voir plus rien. Cela revenait à leur faire croire qu'ils avaient enfin un trésor à chérir pour mieux ensuite leur ravir.

Et durant cette partie, où Izis avait pu exprimer tout son talent et tout son génie (blague de meeeeeeerde \o/), ce dernier avait savourer chaque instant comme un gosse qui découvrirait un nouveau parfum de glace. Il ne se lassait pas de torturer et de punir cette ombre ingrate et indigne de la chance qui lui avait été offerte, celle de vivre et de pouvoir jouir d'un existence qui ne tenait qu'à lui de la modeler à son goût. Il avait atteint son but et réussi le sinistre exploit de tuer une seconde fois ce qui était déjà mort physiquement, en achevant cette fois son psychisme, dévastant son mentale à tout jamais. Ou presque.

Car voila que le cabot refit des siennes.... En attaquant son propre maître. Izis en resta comme deux rond de flan. Qu'est-ce qu'il lui prenait à ce clebs, il avait pas été nourrit depuis quinze jour ou quoi ? Où alors il en avait peut-être marre de voir son maître se changer peu à peu en lavette ombragée. Le petit garçon n'en avait aucune idée et pestait seulement que la morsure du chien ne vienne interrompre l'état d'abattement suprême dans lequel il était parvenu à plonger Raeden. Et pourtant, il aurait mieux fait de se méfier de la réaction pas du tout irrationnel de Leaic. Car le chien savait pertinemment ce qu'il faisait.

Sauf qu'il n'avait pas prévu de finir contre l'étagère. Mais là encore son malheur lui permettrait en fait d'acquérir son salut, et surtout celui de son maître. Car Izis prit par la surprise, n'eut guère le temps de réagir, et entrainé par la chute du meuble, il tomba avec, avec pertes et fracas. Les bibelots et conserves présentes dans l'étagère tombèrent également, faisant un charivari de tout les diables ! Perturbé, La concentration d'Izis sur ses illusions se brisa, dissipant ces dernières comme si de rien n'était. Et toujours dans sa distraction, le jeune garçon oublia un instant le monde extérieur pour pester à voix haute. Dans sa chute, un éclat de verre lui avait bien coupé le bras.


Raaaaaa mais qu'il est chiant ce clebs ! Faut toujours qu'il fasse une connerie, y'a rien à faire ! Il n'est même pas fichu de se faire éjecter sans ennuyer tout le monde, non mais franchement ! Pas moyen de pouvoir travailler au calme !


Izis:

Oublié le jeune homme dans la vingtaine qui flottait dans les airs ! Bonjour le gosse de 10 - 12 ans entrain de râler ! S'appuyant sur un vieux banc en bois pour se relever, il examina d'un coup d’œil la vilaine coupure en faisant la tronche. La douleur chez les génie n'étant pas la même que chez les autres, un bête coupure lui ferait beaucoup plus mal que pour n'importe qui d'autre, et beaucoup plus longtemps en prime. Mais il n'en avait pas fini ! Car à présent, Raeden l'avait grillé ! Et ses illusion avaient disparues ! D'ailleurs la porte elle était réapparue. Il se retrouva donc devant une ombre qui n'allait pas tarder à péter un câble, un chien complètement fou, et une porte de sortie avec les deux protagonistes cités plus tôt devant.

Et m*rde....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 16:52

La morsure de Leaic fut comme un coup de fouet pour Raeden. En plus l'animal ne l'avait pas raté ! Son bras le lançait et le sang s'écoulait de la plaie de façon continue. Le fait que le chien avait entraîné de la peau avec lui lorsqu'il avait été balancé, n'était pas aider non plus. L'Ombre ne comprenait pas quelle mouche avait piqué son compagnon. Mais il savait une chose, c'était que la colère de ne rien faire pour sa famille, qui stagnait jusque là au fond de lui, venait soudain de jaillir, comme de la lave lors de l'éruption d'un volcan. Et elle avait trouvé un but, une raison d'être : lutter contre l'animal qui semblait être devenu dingue !

Mais voilà, il y avait un autre protagoniste dans la salle, quelqu'un qui n'aurait pas du s'y trouver. Et celui-ci fut justement démasqué soudain par la percussion de Leaic avec l'armoire. Tout s'écroula au sol, babioles et autres objets. Or, il n'y avait pas que des éléments « morts » qui se retrouvèrent étalés au sol. Quelle ne fut pas la surprise de Raeden et de son maître de découvrir dans tout ce fatras un être humain...un gamin ! Qui avait étrangement les traits de l'homme un peu plus âgé qui flottait quelques instants plus tôt au dessus de l'Ombre...et qui avait d'ailleurs disparu en même temps que le rocher et le corps carbonisé d'Alice. Le gamin râlait à tout va contre le chien avant de réaliser que toutes ses illusions avaient foutu le camp et qu'il avait à présent devant lui, sa victime et son compagnon.

Il ne fallut pas longtemps à Raeden pour sortir de son étonnement et comprendre ce qui s'était passé. Le rouge de ses yeux étincela soudain, comme si les forges de Vulcain venaient d'être rallumées et qu'elles brûlaient d'un feu meurtrier. Et elles étaient rivées sur Iziz, comme deux prédateurs qui avaient trouvé une proie et qu'elles ne comptaient plus lâché. L'Ombre avait compris que tout ce qu'il venait de voir, de vivre n'était que des illusions. Rien de tout cela n'avait été vrai ! Ca avait juste été le petit jeu d'un génie gamin qui s'amusait à torturer psychiquement les autres. Maintenant, il allait connaître le revers de la plaisanterie. Celui dans lequel toutes ses méchancetés se retournaient contre lui. Oh bien sur, l'Immortel n'allait pas le tuer. Mais il n'allait quand même pas le laisser sans tirer comme cela.


Oh m*rde ! Tout à fait !

Le ton de Raeden était froid. De la glace pure, en total contradiction avec la colère que l'on pouvait voir briller dans ses yeux. Et c'était là qu'il était le pire, qu'il faisait le plus peur. Ce détachement apparent n'était qu'une façade extérieure, un gant recouvrant le déluge.

L'homme fit un pas en avant et attrapa Iziz par le col de sa chemise, pour venir le porter devant ses yeux, nez à nez.


Tu t'es bien amusé ? T'as passé un bon moment ? Tant mieux...c'est à mon tour maintenant!

Et tournant brusquement le poignet, pour mettre le jeune génie de dos, l'Ombre abattit son autre main. Frapper un enfant en temps normal ne lui ressemblait pas, mais là, il s'agissait d'un cs de force majeur et puis surtout, l'enfant avait besoin qu'on le remette à sa place. Car, d'après ce que Raeden avait pu voir de lui, à travers ses illusions et les tourments qu'il avait infligé, il était très imbu de lui même et sadique.

Le coup tomba donc, fortement, sèchement. L'Ombre n'allait pas le battre non plus à bonne couture, mais une bonne fessée ne lui ferait que le plus grand bien. Surtout qu'au vu de sa nature, cela n'en serait qu'un échec des plus cuisants.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 18:44

C'est l'histoire d'un doux rêve de jeune génie qui se transformait peu à peu mais inexorablement en cauchemar. Le voilà coincé, fait comme un rat devant une ombre, dont il pouvait percevoir la colère froide inouïe via ses émotions, et qui tenait cette fois-ci le rôle du chat. Et sait-on jamais, au cas où il y avait un chien pas loin pour l'enquiquiner encore davantage. Là il n'y avait pas à tortiller, c'était une situation critique, et surtout sans issue. Bon pas de panique, un génie, ça ne pouvait pas mourir. Mais par contre ça percevait très bien la douleur, et mieux que quiconque même. Il en vint au point de devoir trouver le moyen que son ancienne victime, fraîchement promu au grade de bourreau, en vienne à le tuer de manière rapide et le moins douloureusement possible. Il aurait tout loisir de se retaper dans son habitacle, en subissant les effets secondaires tranquillement à l'abri.

Mais le voilà qui se fait chopper par le colbac, et soulever loin du sol comme un chaton qu'on aurait prit par la peau du cou. Celle-là il l'avait pas vu venir. Et maintenant qu'il était tout proche du visage de Raeden, il n'en menait franchement pas large. Mais même jeune, ça a sa petite fierté, et bien qu'il commençait à redouter la suite, il se força à garder un air mécontent et méprisant pour ne pas afficher sa peur grandissante. Même si son cœur battait à tout rompre. Il croisait les bras l'air boudeur lorsque Raeden se mit à parler. Il l'écouta attentif, bien qu'il faisait style de s'en moquer éperdument, avant de répondre en maugréant.


Pfeu t'étais plus drôle en loque humaine.

Était-ce la parole de trop, ou juste la suite logique de la volonté de Raeden depuis le début ? Toujours est-il que du visage courroucé de l'ombre, et surtout de ses yeux qui ne souriaient pas, il se retrouva à devoir admirer le mur. Ce qui sonna dans son esprit de jeune génie comme le début d'un sale quart d'heure. Mais pour une fois, lui toujours en proie à imaginer et créer le pire avec ses illusions, il fut surpris par la tournure des évènements. Il s'imaginait déjà les pires tortures possibles et inimaginables, -et dieu seul sait que déjà qu'à cette âge ça a l'esprit fertile, mais lui battait des records en la matière- et au final..... PAN !

OW !

Si celle-là il ne l'avait pas vu venir, il l'avait en tout cas senti ! Mais la superbe claque sur son postérieur n'était pas seule, et plusieurs de ses sœurs vinrent lui succéder, lui arrachant à chaque fois un cris plus ou moins sonore de douleur. Une seconde là.... Il lui donnait une fessée ?!!! A lui ?!! L'ombre n'aurait pas pu trouver autre châtiment plus vexant pour le jeune garçon. Sa colère, et sa rage explosant comme un Vésuve -d'ailleurs le sous-sol de la maison devint le lieu d'activité volcanique le plus en vogue des terre du Yin et du Yang-, il commença à sentir le rouge lui monter au joue. Car là y'avait pas à dire, c'était la honte ! Et douloureuse en plus !


Nan mais t'as perdu tes derniers neurones espèce de.... de vieux machin ?! Lâche moi tout de suite !!!!


Oui bon, au niveau des insultes, on repassera sur ce coup là. Mais là colère et la gêne commençait à lui faire perdre ses moyens. Et pour accompagner ses propos, il se débattait comme un pauvre diable pour s'échapper de l'étreinte de l'ombre, et de sa main vengeresse. Surtout que ça faisait mal ! Il grognait et gesticulait dans tout les sens, essayant de se débarrasser de Raeden. Et dire qu'il y avait à peine cinq minutes, c'était lui le maître, entrain de rire et de se réjouir de son mauvais coup. Quelle descente aux enfers ! Il essaya de retourner la situation plus ou moins en sa faveur, ou du moins de la faire tourner au court.

Si t'es si en rogne que ça, t'as qu'à me tuer si t'en es capable !

Il comptait jouer sur l'ignorance de la plupart des gens quand à l'immortalité des génies. Après tout peu de gens savaient qu'ils étaient immortels, sauf destruction de l'habitacle. Tout comme peu de gens savaient que leur sensibilité à la douleur était extrêmement exacerbée. Et encore heureux, sinon ça deviendrait la foire à la torture pour certains. Mais pour l'heure retour à la provocation du jeune garçon et à ses protestations agrémenter de tentative d'évasion. Raeden était en colère, il le savait il le sentait. Il espérait déclencher la goutte d'eau qui ferait déborder le vase, et pousserait l'ombre à commettre l'irréparable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 09 Mar 2013, 23:30

La peur du génie, même s'il ne montrait rien qu'un air d'effronterie, de mépris et de mécontentement, était palpable pour Raeden. Après tout, il avait quand même le pouvoir du contrôle des émotions, bien qu'il ne sache pas très bien s'en servir. En tout cas, même sans modifier les émotions, il les ressentait tout de même. Et il savait ainsi, que malgré la bravade du gamin, celui-ci n'en menait pas large. Et bien, c'était trop tard, l'Ombre n'allait quand même pas le laisser s'en tirer comme cela. Il fallait lui apprendre à respecter les autres. Et cela commençait par lui infliger la pire des tortures, celle à laquelle la gosse n'avait certainement jamais pensé. La honte suprême : une fessée. Comme il le méritait. Il n'était qu'un sale morveux et donc, c'était comme cela que le maître des lieux avait l'intention de le traiter. Il ne valait ni plus ni moins.

On a perdu son imagination?

Parce que franchement, Raeden trouvait qu'il avait été dix fois plus créatif lorsqu'il avait s'agit de se jouer de lui, de ses états d'âme. Il s'était bien amusé à ce moment là, le garnement. C'était bien un vilain génie, dans tous les sens du terme. Cela dégoûtait d'ailleurs l'Ombre. Comment un gosse, un mioche d'une dizaine d'années pouvait-il prendre autant de plaisir à faire souffrir les autres ? Etre sadique à ce point demandait vraiment de la pratique et l'Immortel ne préférait pas penser aux nombres de personnes qui avaient du être détruite par ses manipulations, ses illusions et ses magouilles.

Iziz recommençait à faire des siennes, en utilisant probablement ses illusions pour donner l'impression à l'hôte et à son chien que le sol tremblait. Ou alors, il avait une affinité avec la terre et il était en train de s'en servir. Pour faire peur à son « tortionnaire » ? Pour les enterrer tous vivants ? Leaic grogna, ses mâchoires claquant à quelques centimètres des pieds du jeune homme, comme pour lui dire d'arrêter ses conneries et pour lui faire comprendre que l'animal l'avait voulu, c'était dans sa chair que ses crocs se seraient fichés.

Raeden avait bloqué son bras. Evidemment, il ne tiendrait pas éternellement avec le gamin pendu au bout, mais au moins, ça lui laissait le temps de lui administrer une bonne correction avant que ses muscles ne flanchent


Tu adorerais, hein ? Ca mettrait fin à ton calvaire...

Une nouvelle claque s'abattit sur les fesses de l'enfant. La voix de l'Ombre était toujours aussi froide et tranchante de la lame d'un rasoir.

Tu aurais fait ça pour moi ? J'crois pas...j'vais donc te rendre la pareil!

Il n'avait aucune intention de tuer le gamin. Il en était tout simplement incapable, même si la colère bouillonnait en lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Mar 2013, 01:04

Bien entendu Izis n'était pas du genre bon joueur et au contraire il tabulait plus dans la catégorie mauvais perdant. Et je dirais même plus dans la section incurable. Alors déjà se retrouver dans la position dans laquelle il était, c'était intolérable, en plus il douillait bien comme il faut, et enfin, non contente de se faire humilier il se faisait provoquer en plus. Les paroles de l'ombre furent pareil à de l'huile jetée sur le feu. Le petit garçon s'excita plus que jamais en gigotant très vivement dans tout les sens. Il était tellement furieux, qu'à force de jouer les pelotes de nerfs version miniature, il en devenait presque comique, avec sa tête courroucée au possible, qui jetait des éclairs par ses yeux assassins. Pourtant il n'était pas en position d'adopter un comportement pareil, mais le jeune garçon n'était visiblement pas prêt de faire profil bas et de se taire.

-Je vais t'en donner de l'imagination, serpillère à boudin !!!


Non, ne me demandez pas où il est allé chercher ça, je ne saurai vous le dire.... Finalement il avait peut-être encore de bon reste sur son imagination. Notez qu'ici, le terme boudin peut également être interprété comme "m*rde" (quand on dit de l'eau de boudin, on ne parle pas de sang....). A chacun d'entendre la version qu'il préfère.... Mais quel charmant bambin ! Et PAN ! Encore une claque sur son noble fessier, qui lui arracha un grognement des plus vifs. Plus ça venait et plus ses plaintes se faisaient bruyantes. En même temps, la douleur ne cessait d'augmenter donc cela suivait une certaine logique. Mais cela ne le ramena pas à la raison.

Il était furieux au point d'ignorer les grognements de Leaic. A vrai dire il snobait complètement le chien, toute sa fureur et sa haine étant pour l'instant focaliser sur son "bourreau". Il ne cessait pas de remuait dans tout les sens espérant bien fatiguer son ancienne victime, jusqu'à enfin la faire lâcher prise. Il savait pertinemment qu'à bout de bras, maintenu ainsi l'ombre ne pourrait pas tenir tout un siège. Et il avait pour lui la gravité. Autant dire qu'il y mettait du sien et qu'il était motivé. En plus il pouvait par là lui rendre la vie encore un peu impossible, même si ce n'était que de manière très moindre, surtout comparé à quelques minutes plus tôt.

Et damned ! Voilà que sur toute les proies disponibles dans le secteur, il avait fallu qu'il tombe sur LE péquenaud au courant pour l'immortalité des génies.... Ou alors il était peut-être aussi juste sadique, et il n'avait pas envie d'en finir avec lui pour mieux pouvoir jouer encore, et encore, et encore. Enfin dernière solution, mais qui paraissait tout de même peu probable au vilain petit génie, Raeden malgré toute sa colère et sa rancœur était incapable de tuer un enfant. Ce qui n'était pas si impossible que ça vu qu'il avait perdu ses enfants. Les claques se succédaient, arrachant des gémissements que l'enfant tentaient d’étouffer en vain. Et pourtant il serrait les dents, et pas qu'un peu. Vint enfin la phrase qui fit exploser le môme qui cria.


-DE QUOI ?! Mais d'ici un quart d'heure même pas t'étais mort, espèce de larve spectrale ! Je ne suis pas un lâche MOI ! Je serais allé jusqu'au bout, si ce crétin de chien n'avait pas fait des siennes comme un imbécile !


Comme quoi, l'un et l'autre avait le don de s'énerver copieusement.... Et PAN ! Raeden n'avait beau en être qu'à une huitaine de claques, le gamin grinçait des dents à force de les serrer. Son postérieur lui hurlait sa douleur, celle-ci amplifiée de par sa nature de génie. Il avait la désagréable impression que ça le brûlait, comme si la main de Raeden avait été chauffé à blanc. Mais rien à faire ! Il continuerait de se débattre, et de jouer les durs, persuadé que l'ombre finirait par le lâcher sous la fatigue ! Ce n'était qu'une question de temps.... Il lui fallait tenir encore, juste un tout petit peu....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 12 Mar 2013, 21:11

Pire qu'un ver de terre ! Il gigotait dans tous les sens, incapable de se tenir tranquille et d'accepter ce qui lui était dû. Car après tout, il l'avait cherché à jouer ainsi avec ses illusions au dépend d'autres personnes qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. A se débattre comme cela, le petit génie pensait peut être qu'il allait finir par faire lâcher son bourreau et qu'ainsi, il pourrait fuir à toute jambe. Ca aurait pu. Mais voilà, Raeden n'était pas né de la dernière pluie. Il lisait très bien le petit jeu du vilain farceur. Et il n'avait aucune intention de le laisser s'en tirer aussi facilement.

Plus tu te débattras, moins j'arrêterai!

Sa voix était toujours aussi calme et posée. La colère en lui s'était apaisée. En fait, il aurait pu s'arrêter de donner la correction, il n'en ressentait plus vraiment le besoin, mais quelque chose lui disait que le gamin n'avait toujours pas compris le but de cette dernière. Et c'était peut être justement ça qu'il fallait retenir. L'éducation du gamin n'avait visiblement pas été complète, que ça soit pour une raison ou pour une autre. Il avait continué son chemin de lui même, s'en prenant aux pauvres hères. Enfin, il semblait ne pas choisir n'importe qui non plus, mais l'Ombre n'avait pas encore trouvé le critère pour prendre telle ou telle victime. Il pourrait très bien lui demander mais ça donnerait au gamin une certaine emprise sur lui, et ça, il s'y refusait.

Surtout qu'en plus, le loufiot venait de lui annoncer qu'il n'aurait pas hésité à le tuer. Que c'était d'ailleurs même ce qu'il avait prévu, après avoir réduit le mental de l'Ombre au néant. Le dégoût et la consternation envahirent Raeden. Comment un si jeune gamin pouvait-il avait un esprit aussi perverti, avoir des pensées et faire des actes pour détruire autrui intentionnellement ? Que c'était-il passé pour qu'il se mette à agir ainsi ? Les questions se bousculaient dans la tête de l'Immortel et aucune ne trouvait de réponse sans avoir recours au génie. Ce que bien évidemment l'homme se refusait à faire.

Son bras se fatiguait de plus en plus sous les mouvements incessants et si cela continuait de la sorte, il devrait bientôt le reposer au sol. Sauf que tada ! L'Ombre avait quand même de la jugeote et il s'assit simplement sur le banc présent dans la pièce. De là, il place le génie en travers de ses genoux. Le bloquant avec sa main pour éviter qu'il ne se redresse, une nouvelle claque vint percuter son postérieur.


Comme ça aurait été miséricordieux de ta part, dis donc. T'aurai pas pu le faire avant toute ta petite mise en scène?

Une seconde fessée résonna dans la pièce tandis que l'homme attendait de voir une quelconque réponse de la part de son ancien bourreau. Le rythme des coup avait considérable baissé, mais ce n'était pas pour autant que l'hôte était moins attentif et réactif.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 13 Mar 2013, 01:33

Le gamin était stupéfait de ce qu'il entendait. Il lui avait bien demandé ce qu'il avait oser dire ? Ne pas se débattre et subir passivement et docilement ? Mais il était encore plus atteint qu'il ne le croyait ce mec ! Il le prenait pour qui à lui demander de se laisser faire ? Un punching ball ? L'enfant était tout simplement à cent mille lieux de comprendre où voulait en venir l'ombre, et tout simplement son raisonnement de manière générale. Il était très intelligent certes, mais dans son domaine. Comme dirait l'autre, on ne peut pas être bon partout. Et si monsieur sale gosse excellait dans l'art de la torture et de la manipulation des névroses, il ne maîtrisait pas grand chose aux arcanes de l'éducation. Pourtant il est encore enfant, mais avec ses parents, il n'avait jamais eu ce genre de comportement, donc jamais confronté à ce genre de situation. Il répondit tout de même.

Non mais t'es malade ? Je vais pas rester là docilement à me faire battre par un tordu !

Il sentait son bras fatiguer et sa rage diminuait il était sur le bon bout ! Il allait céder d'une minute à l'autre ! .... Ou pas. Car l'ombre, pas idiot, changea tout bonnement de position, en s'octroyant en plus le luxe de s'assoir. Fini ! Il était fini.... Impossible de pouvoir s'enfuir, coincé sur ses genoux, la main gauche appuyée sur le dos du garçonnet le bloquait et l'empêchait de fuir ou de trop remuer. Il ne pouvait que battre des jambes dans le vide, ce qui revenait littéralement à brasser de l'air et à renforcer son aspect pitoyable. Et comme pour souligner la voie sans issue dans laquelle il était bloqué, une nouvelle claque vint lui arracher un cri de douleur plus perçant cette fois.

Et un malheur n'arrivant jamais seul, non content qu'à présent Raeden pourrait à loisir continuer d'infliger sa correction sans la moindre gêne ni fatigue, voilà que ces yeux lâchèrent à leur tour en libérant les larmes trop longtemps contenue. Bien que silencieux au départ, et alors qu'il serrait les dent à s'en broyer la mâchoire, les propos de Raeden lui paraissaient de plus en plus insupportables à entendre tant ils étaient, à son sens, absurdes et pathétiques. La dernière claque lui parut encore plu rude. Elle lui fit faire un soubresaut, la douleur lui arrachant une autre plainte, et déclenchant aussi les sanglots. Izis craqua et cria.


Et te laisser t'en tirer aussi facilement ?! Alors que tu trouves le moyen de gâcher la chance de pouvoir exister et de pouvoir agir comme bon te semble ?! Un luxe que bien des autres se voient ravis, et toi tu te morfonds dans ton coin comme un imbécile, pire, tu t'es toi même ôté la vie, parce qu'à un moment elle n'allait pas dans le sens que tu voulais ?! Et tu trouves encore le moyen de te la ramener après ça ?!


Tout n'était pas dit mais il y en avait une bonne partie, voir l'essentiel. Izis tentait vainement de sécher ses larmes qui semblaient ne plus vouloir s'arrêter, comme une revanche pour avoir été prisonnières aussi longtemps. Son derrière lui faisait atrocement mal. Bien plus qu'il n'aurait du avoir avec ce dont il avait eu droit. Et cette sensation de brûlure, il avait l'impression qu'elle ne finirait jamais. Une main crispée sur le pantalon de Raeden -ne cherchez pas l'explication, il fallait qu'il serre quelque chose, et il n'avait que ça sous la main-, il se frottait les yeux de l'autre, en lâchant des petits "snif snif" de manière régulière.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 14 Mar 2013, 18:39

Infernal ! C'était le mot juste pour décrire le gamin que Raeden était en train de corriger. Il ne voulait rien entendre, ne cherchait même pas à comprendre ce que l'Ombre voulait lui expliquer. Bon, il fallait aussi reconnaître que la méthode d'apprentissage de l'adulte n'était peut être pas des meilleures et des plus brillantes mais au moins, il tentait quand même quelque chose pour remettre le petit génie dans le bon chemin. C'était sur qu'il s'agissait d'une tâche ardue, titanesque et totalement folle. Mois voilà, l'homme était fait comme ça et maintenant qu'il avait vu en quoi avait été transformé ce gamin – parce qu'aux yeux de l'hôte, il n'avait certainement pas toujours été ainsi – il ne pouvait plus faire comme si de rien n'était. Quelque chose en plus le poussait à aider ce gosse, malgré ce qu'il lui avait fait subir. Car les images que l'illusionniste avait créé ne s'étaient pas effacés tout simplement de l'esprit de l'Ombre dès l'instant où la supercherie avait été découverte, non. Même si ce qu'il avait vu n'était pas le reflet de la vérité, l'homme ne pouvait s'empêcher de penser que sa famille, les êtres qu'il avait chéri toute sa vie, avait fini de la sorte et part sa faute.

Raeden secoua, limite désespéré. Mais il ne baisserait pas les bras, c'était certain. Il faudrait qu'Iziz s'y fasse et se mette à réfléchir, vraiment et pas seulement pour maltraiter les autres.


Je te pensais plus intelligent que cela. Crois-tu que j'ai réellement encore envie de frapper ? Que je fais ça juste pour me venger et parce que je suis sadique, et non pour t'apprendre quelque chose?

Au moins, là, l'Ombre espérait que ça donnerait matière à réfléchir au garnement. Quoique que le gosse avait l'air tellement têtu qu'il pouvait encore être fichu de ne pas comprendre où venait en venir son correcteur. Enfin, l'Immortel aviserait à ce moment là. Iziz était en train de craquer, ça se sentait. Déjà, il laissait couler maintenant ses larmes. Etait-ce de colère, de douleur, un mélange des deux ? Aucune idée mais au moins, ça exprimait quand même quelque chose autre que la haine et le plaisir malsain. Et puis il cria son petit speech colérique, qui eut au moins le mérite de permettre à Raeden de comprendre pourquoi le génie l'avait choisi. Et en même temps, ça soulevait une nouvelle fois la question : pourquoi faisait-il tout cela ? Quel événement en était la cause ?

Quel étroitesse d'esprit ! N'as-tu jamais réalisé que mettre fin à sa vie était justement agir comme bon nous semblait ? Et toi ? Qu'as-tu fait pour changer ta vie ? Rien ! Tu t'en prends simplement aux autres. Tu reportes sur eux ta colère et ton dégoût de ce qui s'est passé sans rien tenter d'autre....tu n'es pas mieux que tes victimes au final!

Des paroles dures et secs, qui claquaient dans l'air en même temps qu'une claque. Une seule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 14 Mar 2013, 19:32

Izis était à des années lumières de la pensée de l'ombre. Qu'est-ce que c'était encore que ces propos complètement tordus ? Bien sûr qu'il pensait qu'il le frappait par vengeance et par sadisme, quelle utilité sinon ? D'ailleurs c'était bien à cela que servait les fessée non ? A punir. Alors qu'est-ce qu'il espérait au juste ? Qu'il y prenne plaisir ? Qu'il lui demande pardon ? Alors ça, lui vivant JA-MAIS ! Et puis quoi encore ? Il était suffisamment humilié comme ça, pas la peine d'en remettre une couche. Puis c'était quoi cette histoire d'apprendre ? Il croyait quoi, qu'il ne connaissait pas que ce que c'était que de souffrir ? Il avait de gros doute là dessus. Dans l'esprit de l'enfant, tout le monde savait ce que cela faisait de souffrir. Ou du moins chacun était en mesure de se l'imaginer pour ne pas le souhaiter. Il bredouilla en bougonnant.

Apprendre ? Je vois pas ce qu'il y a apprendre....

Puis voilà que l'ombre lui expliqua que s'ôter la vie découlait aussi de pouvoir décider de ce qu'on faisait de cette dernière. Rien que le fait d'émettre l'idée du suicide comme un droit le révoltait et ranima une colère sourde en lui. Sans compter qu'il enchainait à présent sur SA vie. Seconde montée de colère pour l'enfant. De quel droit s'en mêlait-il ? Qu'est-ce qu'il savait de lui d'abord ? Il ne connaissait rien de son passé ni de son histoire. Et qu'une personne comme lui se permette de le juger sans rien savoir, ça dépassait l'entendement et les limites du tolérable. Être rabaissé au rang des victimes qu'il torturait..... C'était trop !

Une énième claque vint s'abattre sur son postérieur meurtri, arrachant un autre cri de douleur déchirant de l'enfant, qui se crispa sous cette dernière. Son corps était si tendu et contracté qu'il tremblait, son petit buste à présent tout secoué de sanglots, tandis qu'il pleurait à chaudes et grosses larmes. Il essayait d'essuyer le plus gros, la majorité d'entre elles venant s'écraser sur le bois du banc juste en dessous de lui. Mais à peine avait il terminé le passage de sa main qu'une nouvelle vague le submergeait. Rien à faire, ne pouvant arranger ce point là, il rétorqua au moins à l'ombre, la voix troublée par les sanglots mais teintée de colère quand même.


Se suicider -snif- c'est pas faire ce que bon nous semble, c'est -snif- juste être un lâche qui refuse d'affronter les choses et, -snif- qui préfère la solution de facilité -snif- quitte à cracher dans la soupe ! Je suis pas un lâche moi ! J'ai -snif- pas eu le choix ! Tout était déjà fini -snif- ! Et j'ai quand même continué MOI -snif- ! Même si j'ai rien pu faire -snif, snif-..... Y'a plus rien à tenter -snif, snif-.... Mais moi, -snif- je continue quand même..... -snif, snif- Même s'il n'y a plus rien à faire.....


Si au début la colère était prédominante dans sa voix, vers la fins de ses propos, c'était plutôt une sorte de mélange entre de la tristesse et de la souffrance mal contenue. Mais ce morceau d'aveux n'avait pas arrangé la crise de larmes de l'enfant, au contraire. Lui rappelant la déchirure de la découverte des corps inanimés de ses parents, sans aucune explication et sans même qu'il ai pu comprendre ce qu'il s'était passé. Le goût de la frustration et de l'incompréhension lui revenait en bouche, et il maudissait l'ombre de les lui avoir rappelées. Pas qu'il les avait vraiment oublié, il doutait d'ailleurs de pouvoir les oublier un jour, mais il n'y pensait plus....
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

De l'adversité nait la tenacité (quête unique)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

 Sujets similaires

-
» Du chaos naît les étoiles. (quête solo)
» Technique unique [ - quête solo ]
» Divergence d'avis [quête unique]
» Effets secondaires | Quête unique
» ❧ La mort des rats | Quête unique
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Edelweiss enneigée-