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 De l'adversité nait la tenacité (quête unique)

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Dim 24 Fév 2013, 12:13

La maison était silencieuse, et vide. Comme hier, et avant-hier, et la veille de la veille...depuis presque un an en fait. Elle semblait avoir perdu tout souffle de vie, comme si elle avait été reliée à ses propriétaires, et qu'en décédant, cela l'avait tué aussi. Pourtant, il y avait encore âme qui vive ici. Mais celle-ci semblait être une coquille creuse, tout autant que la bâtisse. Un fantôme hantant les lieux de sa dernière tragédie, incapable de partir, que ça soit dans le monde, ou vers la Lumière. Cette dernière ne lui était d'ailleurs même pas apparut à sa mort. Peut être était-ce parce qu'il s'était suicidé ? Il n'en savait rien, juste qu'il était voué à rester dans cette maison à jamais. Il ne pouvait même pas ainsi exercer une quelconque vengeance sur les instigateurs de tout ce malheur, si l'envie le lui en avait pris.

Faire le tour de la maison, dans le sens des aiguilles d'une montre, puis s'arrêter, et repartir dans l'autre sens. Raeden agissait comme un loin en gage...sauf que le roi de la savane n'était plus qu'un chat, une bête ayant perdu toute envie, toute énergie. Un automate qui faisait juste le minimum, continuant d'avancer, pour il ne savait quoi, il ne savait où. Un jour, il finirait certainement par s'arrêter totalement, et ne plus bouger. Non pas pour mourir, cela lui était interdit, mais pour devenir une statut, dont le temps n'aurait pas d'emprise dessus, tandis que son univers, ou ce qu'il en restait se détruirait et se désagrégerait lentement mais inexorablement.

Il n'y avait personne pour venir remuer tout cela, touiller la tambouille et éviter qu'elle ne stagne. Dès fois, le fantôme le regrettait. De ne pouvoir parler à aucun être qui ne puisse lui répondre, de savoir sa présence, là, quelque part et de se dire qu'on n'est pas seul. Mais la plupart du temps, il s'en fichait. Il se morfondait dans son chagrin, ses doutes et ses remords, ressassant le passé continuellement, comme si cela pouvait le faire revenir. Il savait bien que cela n'était pas possible, mais c'était plus fort que lui. Il était dans une spirale qui l'entraînait vers le fond, et rien n'était là pour le retenir, l'empêcher de couler, ou tout du moins stopper sa descente.

Il en appelait même intérieurement à un changement, un nouveau bouleversement qui le forcerait à réagir, à faire quelque chose d'autre. Une situation, une personne, qui lui donnerait un bon coup de pied dans le cul, lui secouerait les puces et le réveillerait, ferait remonter à la surface sa soif de vie, ou tout du moins, sa rage de vaincre. Mais c'était peine perdue. La bâtisse était totalement isolée dans la montagne, personne ne passait par là, et puis même sans cela, quand on apercevait la décrépitude des murs, on n'avait qu'une envie, s'écarter de ce chemin.
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Dim 24 Fév 2013, 14:54

Dans la vie, il y a ceux qui se battent pour s'en sortir, ceux qui la regardent défiler passivement ou qui passe à côté et ceux qui ne vivent que pour pourrir les autres. Il est incroyable de voir le nombre de ressortissants de cette dernière catégorie. De tout âge, de tout genre, et de tout horizon, ce doit être le type de personne le plus répandu en ces temps obscures. Et Izis en était un brillant exemple. Digne génie de son état, c'était un jeune garçon d'environ douze ans qui avait plutôt mal tourné. Ses parents firent l'acquisition un jour d'un petit coffre sculpté, qui était en réalité l'habitacle d'un génie. Bien entendu les parents ne voyant pas le danger qui les guettait firent tout les deux des vœux de richesse de prospérité et de bonne santé. Mais le père voulait encore plus. Il souhaita au génie que leur jeune fils deviennent plus puissant que ses deux parents réunis, qu'il ait autant de pouvoir que le génie lui même.....

Et le génie réalisa leur vœux.... Il tua les deux parents pour offrir à l'enfant leur pouvoir conjoint et il le changea ensuite en génie ! Dès lors l'enfant se retrouva seul, mais avec la puissance que son père avait souhaité qu'il ait, celle d'un génie. Le jeune garçon ne supporta pas la situation et décida de se venger de tout ceux qui vivraient et qui se montreraient, à son sens, indigne de jouir de leur existence, d'une existence qui avait été volé à ses parents. Autrement dit, il n'y avait pas beaucoup de gens qui trouvait grâce à ses yeux. Mais au fil du temps, il eut une affection toute particulière pour les dépressifs et ceux qui étaient victime d'une mauvaise passe. Les gens qui se laissaient aller devinrent rapidement ses proies favorites. Et ce, même si ce n'était qu'un mauvais moment passager ou temporaire.

Ses victimes étaient nombreuses, sans limite et sans personne pour l'encadrer, il devint capricieux, intransigeant et impulsif. Tout devait se passer comme il le voulait, comme il le planifiait. Il se baladait en lévitant d'endroit en endroit, portant attention au moindre soupir, à la moindre plainte qu'il pouvait déceler sur son passage. Il aimait fréquenter les lieux en ruine, les vestiges de places autrefois vivantes, et qui à présent respirait la mélancolie et parfois le regret et la tristesse. Car il n'y était pas rare qu'il y voit justement ses proies favorites venir s'y recueillir ou contempler les reste d'un passé de manière un peu masochiste. Izis voyageait tout le temps sous l'apparence d'un garçon plus vieux, dans la vingtaine, ne supportant pas son jeune âge. Et lorsqu'il apparaissait à ces gens, c'était souvent la dernière fois qu'on entendait parler d'eux.

Mais aujourd'hui, ce fut une maison en ruine qui attira son attention. Il s'y dirigea et observa par la fenêtre l'intérieur de cette dernière. Quelle aubaine !!! Une ombre ! Et vu le lieux dans lequel elle se trouve à n'en pas douter il ne restait pas là par plaisir, mais parce qu'elle y était contrainte ! Du pain béni sur un plateau d'argent ! Déjà le plan du jeune garçon se mettait en place. Il lui fallait un lieux, un lieux sombre. qui se prêterait encore mieux à son épouvantable petit jeux funeste. Se rendant invisible, il explora la maison. Et trouva son bonheur. Une cave.... Tout les ingrédients pour son divertissement macabre était là. Il ne manquait plus qu'à attirer le gibier. Et quoi de mieux que de tout renverser ? Il s’exécuta en provoquant un boucan du diable. Puis il se rendit de nouveau invisible et attendit que sa proie vienne pour le piéger complètement. Quand on offre l'illusion d'une porte qui disparait une fois qu'on l'a passé, ça n'offre plus beaucoup d'issue.
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Dim 24 Fév 2013, 18:26

Ses pensées tournaient en rond, continuellement, comme d'habitude. Elles se bousculaient, se chamaillaient, puis des fois se laissaient toutes tombées et c'était le calme plat, l'accalmie avant la tempête. Raeden se trouvait dans le salon, debout comme un « i » face à la cheminée et ne pouvait détacher ses yeux du portrait qui s'y trouvait accroché. En fait, c'était un ensemble de portrait, qui représentait toute la famille Liddell, ainsi que Chess, leur ange-gardien. C'était une autre époque, un autre temps, bien meilleur et beaucoup plus joyeux que celui présent, assurément.

Un profond soupire s'échappa de la forme floue qu'était l'Ombre. Il ferma les yeux et baissa la tête, accablé. Mais quelque chose là lui fit relever instantanément. Un sacré boucan se faisait soudain entendre dans la maison, encore pire que si tout un orchestre s'était installé entre les murs. Raeden laissa son ouïe lui dire d'où venait tout de foutoir. C'était d'en dessous, sous le plancher, juste sous ses pieds...la cave ! Cela faisait un bail qu'il n'y était pas allé. Déjà, lorsque sa famille était vivante, il n'avait pas vraiment de raison de s'y rendre, mais alors depuis qu'il était devenu l'ombre de lui même, il avait totalement oublié l'existence de cette pièce. Elle ne recelait pas grand chose d'importance, des ustensiles de jardinage et de bricolage, quelques réserves alimentaires et deux ou trois autres bricoles dont il n'avait eu l'usage que sporadiquement.

L'homme échangea un bref regard avec Leaic avant de se diriger vers la porte de l'escalier menant au sous-sol. Il y allait, mais sans vraiment se presser. Il ne traînaillait pas non plus, c'était plutôt comme s'il n'avait qu'une vitesse. Il devait savoir ce qui se passait en bas, mais, au final, ce n'était rien d'autre qu'un contre temps, un détournement de son quotidien qui ne durerait pas. Un instant, Raeden avait cru que c'était en train de s'écrouler là dessous, mais il avait rapidement compris que ce n'était pas ça, sinon, tout le reste de la maison aurait aussi tremblé. Il devait y avoir un intrus, un animal qui avait du réussir à s'introduire à l'intérieur et qui ne retrouvait plus la sortie peut être. Enfin, quoique ce soit, l'Ombre allait le chasser, avec indifférence, pour retrouver sa tranquillité.

Il descendit les marches une à une, son regard balaya la cave au fur et à mesure que celle-ci se présentait à sa vue. Son chien se trouvait juste derrière lui, quelques marches plus haut. Il avait les oreilles couchées en arrière ; quelque chose ne lui plaisait visiblement pas ici. Mais l'Immortel n'y faisait pas attention, occupé à regarde le foutoir qui avait été fait ici. Tout était sans dessus dessous, renversé au sol, éparpillé, certains trucs même cassés. Et pourtant aucun signe d'âme qui vive, du responsable de tout cela. Raeden tourna lentement sur lui même. Il n'avait pas la force mentale de ramasser tout cela. Il fit un pas pour regagner l'escalier lorsque Leaic grogna.

Son regard remonta jusqu'au chien, et par extension jusqu'à la porte qu'il avait laissé ouverte....et qui était soudain totalement murée ! Il poussa un juron et se précipita vers elle .
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Dim 24 Fév 2013, 19:47

Et voilà ! Le mulot venait d'entrer dans la souricière, et était fait comme un rat ! A partir de là, Izis se permit de pousser un petit rire et entama immédiatement la valse des illusions. Il se fit sortir du mur, et s'asseyant dans les airs, il toisa consciencieusement l'ombre. L'avantage de son illusion est que le chien était également touché par cette dernière. Bien que le toutou n'était pas prévu à la fête, il n'en serait pas pour autant gênant. Il fit apparaître une sorte de grand livre qu'il se mit à feuilleter et regarda l'ombre avant d'enfin lui daigner lui parler.

Eh bien dîtes moi, que vois-je écrit ici ? Un suicide ? Voilà qui est une grave offense à la vie, un crime que vous avez commis contre vous-même, et tout crime se doit d'être puni tôt ou tard..... Ha mais j'oubliais, bienvenue au purgatoire....


Complexe de dieu ? Oui tout à fait en cet instant, bien qu'ici point de dieux et de paradis. Il commença à s'immiscer dans l'esprit de Raeden, et apprit par ailleurs son nom. Il sentait qu'il allait bien s'amuser avec celui là. Il ne se gêna pas pour espionner sans vergogne le passé de sa victime. Tout en faisant mine de lire son livre bien sûr. Il se mit à rire et à jubiler en voyant le passé épouvantable qui s'offrait à lui. C'était un véritable jackpot ! Avec ça il avait largement de quoi le rendre encore plus fou qu'il n'aurait jamais pu l'imaginer !

Mais que lis-je ?! Quelle horreur, toute la famille ?! Ho mais un instant..... Hummm.... Dîtes moi, qu'est-ce que ça fait de tuer sa propre fille ? Vous ne vous sentez pas écœurant, épouvantable et odieux ? Serait-ce pour cela que vous vous seriez suicidé ? La culpabilité du crime que vous avez commis sur votre propre chair ?

Oui, il n'allait pas se gêner pour déformer à son aise la réalité. Raeden ne sachant pas ce qu'il était advenue de sa fille, ce premier coup bas serait, au goût du vilain petit génie, une excellente entrée en matière quand au reste de ce qui allait suivre. Et d'ailleurs il marqua une première pause pour mieux pouvoir savourer l'effet de sa petite mise en scène sur son sujet d'expérience. Il devait également garder un œil sur le chien. Bien que son illusion lui donnait l'apparence d'un jeune homme de 20 ans, ce genre de bestiole faisait souvent fit de l'âge.
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Lun 25 Fév 2013, 19:32

Un éclat de rire stoppa net Raeden dans son avancée. En une demi-seconde, son regard rebalaya la pièce, mais il n'y avait personne, à part lui et Leaic, qui continuait à grogner d'ailleurs. Puis soudain, une forme sortit du mur, comme si de rien n'était. C'était un jeune homme, la vingtaine. Il ne ressemblait pas du tout à un fantôme. Cette condition, l'Ombre en connaissait un bout. Il aurait très facilement put la reconnaître. Mais là, c'était autre chose qui se tenait devant lui, sans gène et qui s'était clairement foutu de a tronche en plus ! Mais même cette constatation ne le fit pas réagir plus que cela. Il était trop fatigué pour cela, trop vide de sentiment ou même de sens. Enfin, c'était ce qu'il pensait, qu'il avait tout perdu, que chaque fibre de son être s'étiolait pour disparaître. Mais cette épreuve devait lui prouver le contraire. Évidemment, il ne le comprendrait que bien plus tard.

Il devait s'agir d'un génie. D'un mauvais génie. Raeden ne voyait que cette solution. C'était bien dans leur genre de venir embêter ainsi les honnêtes gens qui ne demandaient rien à personne. Bon, il était vrai qu'on ne pouvait certainement pas faire rentrer l'Ombre dans la catégorie des honnêtes gens. Mais tout de même, il n'avait rien demandé à personne, il restait sagement dans son coin – comment ça il avait pas trop le choix ? - il ne s'amusait pas à faire peur aux rares passants et il était tout le temps poli. Bien sur, son juron quelque seconde plus tôt n'entrait pas en ligne de compte. C'était pour une occasion spéciale, un événement qui sortait de l'ordinaire !

Le jeune homme faisait sa petite mise en scène, s'installant dans les airs comme s'il était assis sur une chaise ou un truc du genre. Rien que cela agaçait l'Ombre. Il agissait comme si ici était chez lui. Un jeune qui n'avait aucun respect de ses aînés. Malgré cela, l'Immortel ne voulait qu'une chose, qu'il s'en aille. Il était prêt à lui passer son irrespect total, mais pour cela, le génie devait disparaître totalement. Malheureusement, ce dernier ne donnait pas l'impression de vouloir satisfaire aux désirs de son hôte. Il fit même apparaître un livre devant lui, qu'il se mit à feuilleter avant de commencer à déblatérer.

Les premières paroles du jeune homme passèrent presque au dessus de la tête de Raeden. C'était comme si elles entraient dans une oreille pour ressortir par l'autre. Ca faisait juste un brouhaha à l'intérieur de son crâne, un son de fond, comme dans une pièce bondée de personne. Sauf qu'ici,il n'y avait que les mots du génie. Mots qui commencèrent à virer au rouge, lorsque le petit malin recommença à rire. Visiblement il avait trouvé quelque chose qui lui plaisait grandement et le rendait très joyeux. Une mauvaise intuition susurra à l'oreille de Raeden que c'était lui la cause de tout cela, et qu'il allait déguster.


Hummm.... Dîtes moi, qu'est-ce que ça fait de tuer sa propre fille ?

Le reste des paroles se perdit quelque par entre entre la bouche du vilain et l'oreille du fantôme. Un gouffre venait soudain de s'ouvrir en lui, sans fond, et encore plus noir que les ténèbres. Il l'avait tué !! Le doute l'avait toujours assailli sur ce qui s'était réellement passé cette nuit là, mais quelque part en lui, il avait toujours eu une étincelle d'espoir que ça se soit mieux passé que dans ses souvenirs. Mais la révélation du génie venait de tout réduire sur son chemin, sans même laisser des cendres.

Sans même s'en rendre compte, Raeden avait reprit sa forme humaine et venait de tomber à genoux, les bras totalement ballant, le regard hagard. La pièce avait totalement disparu à ses yeux. Il ne restait plus que son désespoir et l'honneur de ce qu'il avait commis.


Non...non...je....pas ça...non

Leaic gronda de plus belle et sauta vers le génie, ses yeux assassins.[/i]
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Lun 25 Fév 2013, 20:00

Bon ça commençait mal. L'ombre ne semblait pas du tout réagir à ses premières attaques. Bien que cela tapait sur les nerfs de l'enfant, il n'en montra rien. Il lui était déjà arrivé que des personnes trop abattues mettent du temps avant de réagir. Aussi, il avait poursuivit son speech en attendant de tomber sur la chose à ne pas dire, la corde sensible à ne pas arracher sauvagement. Et il sembla que d'avoir menti sur la mort de sa fille fut la boule de bowling qui vint s'abattre avec fracas sur les fragiles quilles de sa santé mentale. Et même s'il ne semblait pas réagir a reste, l'état dans lequel il venait de plonger l'ombre le satisfaisait pleinement !

Le pauvre bougre en avait même reprit sa forme humaine, pour mieux tomber à genoux, les restes de son être ayant comme volé en éclat suite aux révélations infâmes de son bourreau juvénile. Izis sentait son excitation grimper en flèche et les plaintes de l'homme ne lui en parurent que plus savoureuses. Seul ombre au tableau, enfin autre que sa malheureuse victime du jour, le chien qui essaya d'attaquer son illusion. Il n'eut qu'à s'élever un peu plus dans les airs pour l'éviter et le regarder de haut -c'est le cas de le dire- de manière tout simplement odieuse et dédaigneuse. Il fit alors.


Tsssss les bêtes, ça ne sait pas rester à leur place....

Il usa de sa télékinésie pour envoyer un bout de bois sur le crâne du chien. Bon vu al taille du bois de bois, il ne risquait pas de le tuer ou de le blesser mais au moins de lui faire mal. Et d'ailleurs, il ne manqua pas de le regarder, toujours en le méprisant, avec un air de dire, "c'est moi le patron ici, alors couché sale bête !". Mais le cabot n'était pas sa cible. Au mieux ces bêtes là ça couine, mais ça ne se déchire pas comme peut le faire un humanoïde. Et d'ailleurs en parlant de ça, il y en avait ici bas qui ne demandait qu'à ce qu'on s'occupe de lui.... Et bien sûr, Izis ne se fit guère prier et en remit une couche.

-La pauvre enfant.... Ça doit être horrible de se faire massacrer par la personne qui vous a donné la vie. Pour une jeune fille, un père, c'est protecteur au contraire, c'est celui qui veille sur elle, c'est en lui qu'elle a toute confiance et vers qui elle peut se tourner, lorsque la vie est cruelle envers elle, non ? Quelle a du être sa souffrance de se voir trahi par celui en qui elle avait le plus confiance.... Elle n'a pas du comprendre la pauvresse ! Son regard rempli de larme a du chercher dans le votre à comprendre.... "Pourquoi ?". Malheureuse victime morte avant d'avoir pu avoir une réponse à sa question....

Monsieur Salopard, s'il-vous-plaît. Et encore, il n'en était qu'au début. Mais il prenait son temps. Après tout, c'était un sport et une activité qu'il pratiquait depuis un bout de temps à présent. Il savait pondérer son rythme, manier les phases d'accablement, laisser le temps à ses proies d'endurer la souffrance avant d'en remettre une couche lorsqu'elles commencent à essayer de réfléchir. C'était tout un art, aussi subtile que risqué. Après tout, on avait bien tenté de le tuer plusieurs fois, mais tenter de tuer un génie sans son habitacle, c'était tout bonnement inutile. Izis observait son œuvre tout en gardant un œil sur Leaic.
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Mar 26 Fév 2013, 16:19

Les mâchoires de Leaic se refermèrent dans le vide, à une demi-seconde prêt. Le génie lui avait échappé et cela ne faisait qu'exacerber la haine que l'animal ressentait pour cet être. Il ne savait pas qui il était, comment il était venu là, ni même comment il faisait souffrir son maître, mais une chose était sur, le jeune homme était à l'origine du soudain désespoir qui s'échappait de l'Ombre, et ça, le chien ne pouvait le laisser faire. Mais visiblement, le vilain n'avait pas l'intention de laisser l'animal le déranger et détruire ses envies de souffrance. Leaic tenta d'éviter le morceau de bois qui arriva dans sa direction, mais il ne fut pas assez rapide, et l'arme improvisée le frappa au niveau de l'oreille. Un jappement s'échappa de la gueule du chien.

Cela fit relever les yeux de Raeden et les porter sur son compagnon, mais c'était comme s'il était en train de se noyer et qu'il ne comprenait pas vraiment se qui se passait, en dehors des mots du génie qui résonnaient sous son crâne. Il avait tué sa fille. Sa fille ! La chair de sa chair ! Les paroles du jeune homme faisaient écho en lui. Elles s'additionnaient, se superposaient, s'entassant les unes au dessus des autres, alourdissant de plus en plus le poids qui se faisait sentir sur le cœur de l'Ombre. Il étouffait mentalement, incapable de retrouver son souffle, de réfléchir. Il y avait une petite voix, quelque part perdue en lui, venant du même endroit où s'était trouvé son espoir insensé, qui tentait d'attirer son attention, de lui dire quelque chose.

Mais Raeden était sourd, aussi bien au monde extérieur qu'à l'intérieur de lui. Les seuls éléments qui arrivaient à passer, comme un poison pernicieux, c'était les mots du génie. Il était un naufragé, sans aucun radeau sur lequel se soutenir, avec de l'eau à perte de vue et surtout, des ailerons de requins effleurant à la surface, de plus en plus proche. Et ces requins, on n'avait pas besoin d'être savant pour comprendre qu'il s'agissait des paroles du vilain, et donc lui par extension.

Comment l'Ombre pouvait-il avoir encore le droit de vivre, alors qu'il avait assassiné son enfant ? Etait-ce sa punition, de ne pouvoir mourir et de vivre éternellement en sachant le crime qu'il avait commis ? Le Génie avait-il raison de nommer cela le Purgatoire ? Car après tout, il devait être jugé. l'Ombre accepterait sans broncher toute punition que l'on pouvait trouver pour l'infamie qu'il avait exercé. Le pire était qu'il ne s'en souvenait même pas. La bataille, les cris et les pleurs, oui, mais d'avoir asséner le coup mortelle à sa fille, aucunement.

Mais le mot purgatoire signifiait-il pas qu'il y avait un moyen pour Raeden de réparer sa faute ? Son regard se tourna vers le jeune homme, comme pour lui demander la réponse, une folle réponse positive!
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Mar 26 Fév 2013, 18:07

Le jeune génie était en véritable extase. La souffrance de la pauvre ombre était si palpable qu'il aurait pu la caresser du bouts des doigts. Il avait encore tant d'argument à mettre en jeu, tant d'idée qu'il avait peur d'en oublier et de ne pas pouvoir tout exploiter. Il observa l'homme à terre, sentant sa profonde affliction, son désespoir épouvantable. C'était les ténèbres qui l'envahissaient et tentaient de le noyer sous leur flots d'immondices noirâtres. Elles s'enroulaient autour de lui tel un serpent de sombre, anaconda de la nuit qui étoufferait lentement mais consciencieusement sa malheureuse victime. Une vipère de paroles mensongères, accablantes et diffamatoires, qui se complairait à répandre et influer son venin comme un élixir qu'elle prendrait le temps de faire distiller à petites gouttes.

En plus le chien avait louper son attaque. Bon lui aussi presque mais l'essentiel, c'était qu'il ai réussi à s'en débarrasser. Cela amusait le garçonnet de voir ce cabot fixer avec colère l'illusion de lui même qu'il avait créer, son double en plus vieux. Alors que lui était tranquillement installé sur le haut d'une étagère poussiéreuse, en observant en digne spectateur et acteur, la sinistre comédie dramatique qui se jouait devant lui, qui se jouait pour lui. Et comme dans toute bonne comédie, il eut un rebondissement. Car voilà que l'homme accabler releva la tête vers lui, comme raviver d'un frêle espoir. C'était une étape à ne pas louper et à utiliser surtout.


Tu dois répondre de tes crimes Raeden. De TOUT tes crimes. Tu dois faire face à tout ceux que tu as trahis, tout ceux que tu as blessé, et ceux que tu as tué. Car ne crois pas que ta fille soit ta seule victime. Vous n'étiez pas seuls ce soir là. Aurais-tu oublié ta femme et ton fils ? Ne t'es-tu jamais demandé ce qui leur était arrivé ? Laisse moi te dire dans quelle déchéance TU as plongé non pas seulement toi, ou ta fille, mais TOUTE ta famille ! Car ne crois pas que parce que tu n'as pas assister à toute la bataille, il eu des survivants. Tous sont morts dans l'horreur la plus indicible.....

Vous connaissez la technique de reculer pour mieux sauter ? Et bien là, c'était exactement la même chose. Sans lui faire croire explicitement à une possibilité de pardon ou que la situation puisse se dénouer tôt ou tard, il prit un soin tout particulier à tenir un discours qui ne rejetait pas non plus cet hypothèse. Entretenir l'espoir pou mieux le saborder par le suite ! C'était un peu comme faire de l'élevage de poulets. On prend un poulet, on le nourrit, on le fait grandir, on l'engraisse.... et après on le tue pour mieux le dévorer ! Et au menu d'aujourd'hui le dindon de la farce n'était que le pauvre Raeden.... Le génie prenant son temps attendit la réaction de l'ombre. Peut-être finirait-il par lâcher un mot. En tout cas il reprit.

Je suis très magnanime aujourd'hui, et je vais t'accorder une faveur, tu pourras choisir dans quel ordre tu pourras affronter les victimes de ta sauvagerie. Pauvres âmes, laquelle d'entre elles auraient pu croire cela possible venant d'un ange ? Un être bon et protecteur par essence. Enfin normalement..... Je te laisse donc choisir disais-je. Je ne peux rappeler qu'une âme tourmentée à la fois. Car aucun membre de ta famille n'a pu trouvé le repos, auquel ils auraient pourtant tant mérité. Un repos auquel tu les as privé à jamais. Choisis, Raeden.....

Le jeune génie s'empêchait de pouffer de rire. Il attendait que le pauvre homme choisisse entre sa femme, son fils et sa fille. Il ne lui serait absolument pas compliqué de pouvoir créer une illusion de ceux-ci à partir des souvenir qu'il avait vu dans la tête de l'ombre. Il n'avait plus qu'à attendre patiemment que sa victime choisisse l'instrument de sa torture.
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Mer 27 Fév 2013, 11:36

Comme si le jeune homme avait lu dans les pensées de Raeden, il répondit à sa question muette inscrite dans son regard. En fait, c'était sûrement là qu'il l'avait vu, mais rien n'était certain. A cet instant, l'Ombre n'avait plus aucune certitude. Il était dans le brouillard total, incapable de se repèrer et de reprendre prise. A aucun moment le génie ne prononça réellement les mots rassurants qui diraient que l'Ombre pouvait obtenir la rédemption. Mais en lisant entre les lignes, ou plutôt en écoutant entre les phrases, c'était comme s'il le sous-entendait. Quelque part, au bout d'un chemin sûrement pas agréable, le pardon devait être possible, si on s'y mettait réellement et qu'on le souhaitait au plus profond de nous même.

Et l'Ombre en rêvait. Il le voulait de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses tripes. Ce n'était pas seulement pour lui, pour se soulager, mais aussi pour savoir qu'il avait fait ce qu'il fallait pour rendre hommage à ceux auprès de qui il était responsable, aussi bien de leur vivant que de leur mort. Il était après tout le dernier dépositaire de la mémoire des siens. Il portait sur ses épaules les souvenirs de tous, et il était le seul capable de faire que personne ne les oublie, et qu'ils perdurent ainsi dans le temps. Il leur devait ça, mais avant d'en être digne, il devait se rattraper, sortir de la lie au fond de laquelle il était tombé en tuant sa fille...

...et sa famille ??? Noon, il les avait protégés ! C'était la pagaille totale, l'horreur absolue cette nuit là ! Qu'est ce que ce gamin racontait ?! Ce n'était pas possible ! La dernière chose dont il se rappelait, c'était qu'il était entre sa fille et le reste de sa famille, pour retenir Alice de les attaquer. C'était comme ça que ça c'était passé! Il ne voulait pas attaquer son enfant, mais il n'avait pas eu le choix. L'avait-elle supplié, imploré ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Il se rappelait juste qu'elle était en furie, les menaçant tous de ses canines qui s'étaient soudain allongées. Et après....ça avait le trou noir. A son reprise de conscience, il n'y avait plus personne.

Tandis que les pensées de Raeden défilaient ainsi à toute vitesse dans sa tête, Leaic lui, s'était un peu remis du coup qu'il avait pris et repartait à la chasse au génie. Même si celui-ci avait été gentil à la base, il venait d'attaquer sciemment l'animal et s'il y avait bien une chose à ne pas faire, c'était bien celle-là. Car maintenant, en plus de vouloir défendre son maître, le chien en faisait une affaire personnelle. Et il avait bien l'intention de sentir sous ses crocs la chair de ce sale gamin. Il avait arrêté de gémir et de grogner. Il était devenu totalement silencieux. Ce qui ne présageait rien de bon, signifiant que sa rage était devenue froide et meurtrière. Se déplaçant légèrement, montant à pas silencieux les dernières marches qui menaient à la porte à présent murée, Leaic ne quittait pas des yeux le tourmenteur. Ainsi, il prenait de la hauteur. Et une nouvelle fois, il bondit dans l'intention nette de refermer ses mâchoires sur la chair du génie.

Affronter les victimes de sa sauvagerie ?? Mais...ce n'était pas lui qui avait été sauvage ce soir là ! Les images que Raeden en gardaient se brouillaient de plus en plus, entre ce que l'Ombre pensait se rappeler et ce que disait le jeune homme devant lui. Il venait à douter de ses souvenirs, à se demander s'il ne les avait pas tout simplement inventer pour noyer la réalité, ce qu'il s'était vraiment passé cette nuit là ! Etait-ce vraiment Alice qui avait pété un câble?? Plus les secondes avançaient et plus il se perdait en conjecture et en doute. Il ne savait plus ce qui était vrai du faux.

Sa femme, son fils ou sa fille ? Lequel des trois choisir ? L'Immortel ne le savait pas et appréhendait chaque rencontre. Il lâcha finalement un seul mot, un nom. A peine plus qu'un murmure.


Chess
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Mer 27 Fév 2013, 14:07

Le jeune génie ne pouvait que se repaître de son influence sur le pauvre bougre qu'il torturait. Encore un peu et il pourrait amener à lui faire croire que c'était lui qui avait tué tout le monde ! Tiens mais d'ailleurs ce n'était pas une si mauvaise idée ça..... Il la garda sous le coude. Cela pourrait faire un joli final ! Mais pas le temps de spéculer sur la souffrance à venir de l'ombre que le chien remit ça. Nom de nom qu'il était chiant ! Mais s'il voulait jouer, ils allaient jouer. L'illusion vint simplement se cacher dans le mur, le traversant comme dans du beurre, ou comme les fantômes de Noël le feraient. Résultat des courses, Le pauvre Leaic finit le museau dans le mur avant de retomber lourdement au sol. Une belle tentative, si si, mais hélas soldée par un échec. Ce qui ne manqua pas d'amuser le petit garnement installé à l'opposé sur son étagère.

Mais retour sur son souffre douleur du moment. Après avoir commencé à sortir la tête hors de l'eau il finit par murmurer un nom. Chess. Chess ? Le jeune génie se dépêcha de fouiller dans la mémoire de l'homme. Il voulait parler au chat ?! Bon apparemment c'était une sorte de chat panthère doué d'intelligence et de parole. Gardien de la famille depuis des générations bla bla bla bla. Il avait un peu merdé le gardien sur ce coup là. Mais cela ne lui donnait d'ailleurs la trame de sa futur comédie ! Il savait comment interprété le rôle de Chess. Il le fit donc apparaître, lui affublant en plus une sorte de forme spectrale. Si le génie savait que la réalité était pour une fois plus horrible que ses illusions.... Enfin il fit parler le félin.


Raeden...... J'ai échoué..... Je n'ai pu sauver personne.... Je n'ai pu agir..... Pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi m'as tu forcé à vous regarder vous déchirer ? Je vous avais supplié d'arrêter.... j'aurais préféré donner ma vie pour sauver les vôtres. Mais je n'ai rien pu faire. Qu'aurais-je du faire ? Je ne pouvais pas faire de mal à l'un d'entre vous. Moi qui ai toujours veiller sur vous depuis la naissance de tes ancêtres. J'avais réussi à vous protéger de tout, démons, déchus, sorciers, zombies, tout ! Sauf de vous même..... Leur regard Raeden..... Celui d'Alice, de ton fils, de ta femme.

Le génie ne manquait pas de jouer sur les intonations et sur l'aspect pitoyable qu'il donnait au félin. L'impression d'épave était très bien rendu, mais pour en avoir réduit bon nombre à ce stade, il savait de quoi il parlait.

Leur regard Raeden..... Il me hante.... tout les jours..... toutes les nuits. J'entends leur cris, leur hurlement. J'entends les pleures d'Alice, les gémissements de sa mère, les râles de son frère..... Je les entends comme cette nuit là. Et quand parmi tout ce chaos et cette horreur il eut un survivant, il eut toi.... Tu décidas de partir, en me laissant définitivement seul. Je les ai regardé pourrir Raeden ! Je les ai vu se putréfier ! Et en même temps que leurs corps se désagrégeaient, mon propre corps les a imité, les a accompagné..... Jusqu'à ce que je ne puisse plus ressentir la souffrance dans mes chairs. Jusqu'à ce que seule mon âme puisse souffrir..... Jamais je ne pourrais nous pardonner..... Jamais..... J'entends leur cris Raeden..... J'entends leur cris.....

Malgré l'horreur sans nom de ce que faisait l'enfant, on pouvait tout de même lui attribuer un prix pour sa magnifique interprétation, si poignante si touchante, qu'on se laisserait presque à avoir la petite larme à l’œil. Et ça, c'était juste pour Chess.... Il fallait voir ce qu'il réservait à Raeden avec les autres membres de sa famille, ça promettait d'être mignon tiens. Mais pour l'heure, le sale petit morveux contemplait et scrutait les réactions de son jouet, avide de se nourrir de sa souffrance et de son mal être. Le tout en faisant attention au chien. La bête semblait hargneuse, et il devrait peut-être bien s'en débarrasser.
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Mer 27 Fév 2013, 22:59

Soudain, alors que Raeden lâché un nom, celui de la personne, ou plutôt ici de l'être, qu'il voulait voir, le jeune homme s'en allait, se précipitait dans le mur pour disparaître.

~ Qu'est ce que... ?~

La génie fuyait Leaic, qui venait une nouvelle fois de l'attaquer. Enfin, plutôt une autre tentative, visiblement ratée. Mais l'animal ne semblait pas vouloir arrêter là. Bien qu'il est perdu sa proie, la victime de son courroux, il comptait repasser à l'assaut dès qu'il aurait retrouvé la trace de ce malotru. Il n'allait pas en effet le laisse s'en tirer comme cela ! C'était impensable.

Leaic?!

L'exclamation de Raeden était un mélange d'incrédulité et de remise à l'ordre. L'Ombre ne comprenait pas ce qui était en train de passer. C'était comme s'il avait régressé mentalement. Il était incapable de réfléchir posément comme il l'aurait du dans une telle situation. Et à chaque fois qu'il faisait un pas, mentalement, pour avancer, les mots du génie l'assaillaient, le bloquaient et le tiraient en arrière encore plus durement qu'un élastique.

Mais déjà le jeune homme réapparaissait. Il ne voulait pas partir visiblement, simplement échapper aux crocs acérés du chien. Déjà, le spectre de Chess se montrait. Il était flou, presque transparent, comme on s'attendait de la part d'un fantôme. D’emblée, sans même demander ce qu'il se passait, ce qu'il faisait ici, il se mit à parler, à expliquer à l'Ombre qu'il se sentait coupable de ce qui s'était passé cette nuit là. Il n'avait pas agi, rien fait pour empêcher chacun de se battre. Il en avait été incapable ! Ah, comme le génie était tombé juste dans son illusion. C'était exactement ce qui s'était passé cette nuit là.


Noon Chess … non … arrête ! Tu n'y es pour rien.

D'un point de vue extérieur, Raeden semblait avoir retrouvé son calme et sa maîtrise de soi. Cependant, il ne s'agissait que d'une façade. C'était tout autre en son âme et en son cœur. Sa voix était peur être posée, régulière et base, les pensées n'en étaient pas moins totalement bouleversé. Le pire n'était pas les paroles prononcées par le gardien de la maison, mais sa constitution, son aspect. Tout cela était de la faute de l'Ombre. C'était lui le responsable du tourment que vivait le félin.

Il baissa la tête, comme honteux de ce qu'il avait fait, avant de la relever pour fixer son regard dans celui du revenant.


Arrête de te punir ! Le seul fautif dans tout cela est moi. J'aurai du vous protéger ... c'était ma responsabilité.

Pas un seul mot au dessus de l'autre. Il disait simplement ce qu'il pensait, presque comme un automate, un homme qui n'a plus d'espoir.

Pardonne moi..je t'en supplie !

Pendant tout ce temps, le chien n'accorda pas un seul regard à la représentation de Chess. Il cherchait toujours un moyen d'attaquer le génie, et il lui sauta après, une nouvelle fois, sans relâche.
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Mer 27 Fév 2013, 23:36

Enfin l'ombre semblait réagir. Ce n'était pas trop tôt. Et l'attente du génie n'en était que mieux récompensée. La situation de son ami le plus fidèle, de son gardien qui l'avait vu grandir, sa déchéance, son affliction.... Le triste spectacle de la déchéance de ce qui était autrefois un si noble et majestueux félin. A présent, il n'était plus que l'ombre de lui même, et encore, même l'ombre pourrait sembler plus consistante que le reste spectrale du félin. La pauvre bête secouait lentement la tête qu'elle garder basse, comme alourdie par la honte. Il semblait ne pas parvenir à regarder son ancien maître dans les yeux. Comme s'il en était indigne. Comme s'il se sentait incapable de pouvoir un jour de nouveau soulever son regard vers les cieux, pour y voir un peu de lumière, un peu d'espoir. Non.... Il se confinait dans les froides ténèbres oppressantes. Il répondait d'une voix mourante à Raeden.

Non Raeden.... J'étais le gardien de la famille.... C'est moi qui était chargé de veiller sur les tiens.... Et ce depuis la nuit des temps. J'aurais du être là.... J'aurais pu empêcher tout cela..... Si j'avais accompagné Alice ce soir là.... Si je ne l'avais pas laissée seule..... Si j'étais arrivé plus vite sur les lieux.... J'aurais pu la sauver Raeden ! J'aurais pu lui éviter cette mort atroce ! Non..... "ces" morts atroces. A cause de mon incapacité, elle est morte deux fois Raeden.... Deux fois.... Et à chaque fois je n'ai rien pu faire d'autre que la regarder. Quel genre de gardien peut prétendre à l'ignoble exploit de réussir à perdre deux fois la même personne qu'il était censé protéger ?

Le pauvre félin se recroquevillait sur lui même, tremblant comme s'il était pris en proie a des vents glacial, qui lui gelaient jusqu'à l'âme, n'ayant plus rien d'autre de toute manière. Il semblait si petit, si frêle et rachitique comparé aux souvenirs que l'ombre avait de lui. On avait l'impression qu'il allait s'évanouir dans la nature au premier coup de vent trop fort, balayé comme une vulgaire fumée de feu de bois. Il semblait ailleurs, comme inconscient de la réalité, déconnecté, seulement plongé dans un monde de tourment et de remords, décoré de ses souvenirs les plus cruels. Cela ne vous rappelle personne ? Mais justement Raeden en vint à demander pardon à ce qu'il croyait être son feu compagnon.

Je suis un monstre..... Un monstre inutile et idiot.... J'aurais du m'interposer dans la bataille. Utiliser mon corps comme bouclier entre vos coups. Cela l'aurait peut-être sauvée.... Cela vous aurez peut-être tous sauvé. J'aurais pu partir avec le bonheur de vous avoir protégé une ultime fois.... Avec le cœur léger et heureux. Elle serait en vie, Raeden ! Vous le seriez tous ! Si seulement j'y avais songé plutôt.... Au lieu d'assister à l'horreur parfaite..... J'aurais du mourir pour vous.... Au lieu de mourir avec vous.....

Puis, lentement et visiblement péniblement aussi, il releva la tête, levant avec tout autant de difficulté les yeux vers son ancien maître. Son regard était vide, dénué de toute attention sur la réalité. Seul le désespoir profond, pour ne pas dire sans fond de l'animal transparaissait. Il articula d'une voix tremblotante à l'ombre.


Comment pourrais-je te pardonner Raeden, alors que je ne puis moi même me pardonner.....

Mais à peine avait-il finit sa phrase que l'image de Chess sembla être happée brusquement et violemment on ne sait où, arrachant le félin à Raeden, dans un hurlement d'agonie du pauvre gardien félin, comme si on l'avait précipité tout droit en enfer. L'illusion du Génie revint alors sur le devant de la scène, toujours en faisant mine de feuilleter son livre en secouant la tête, comme désapprobation ce qu'il venait de se passer. L'originale essayait de contenir un fou rire, ne perdant pas une miette du spectacle. Continuant sa comèdie, et en bon bourreau, il releva la tête et dit à sa malheureuse victime.

A chacun sa peine.... Cet animal payera son tribut de son côté.... Bien, à présent.... à qui le tour ?
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Ven 01 Mar 2013, 16:02

Malgré les paroles de Raeden, Chess refusait de ne pas se considérer comme coupable des événements qui s'étaient passé cette nuit là. Quelque soit l'argument que l'Ombre sortait, le félin ne semblait pouvoir se résoudre à l'accepter, à se débarrasser du poids des remords qui reposait sur ses épaules et sur son cœur. L'immortel avait l'impression qu'on lui enfonçait des centaines d'aiguilles dans la peau, dans la chair, dans la moindre parcelle de son organisme, et même dans des endroits qu'il n'avait pas conscience d'avoir. Et tout cela était provoqué par ce qu'il voyait du félin, que ça soit la honte et le regret qui le tenaillaient, ou sa forme, l'état dans lequel il était tombé physiquement.

Aux yeux de l'hôte de ses lieux, Chess n'avait jamais été qu'un simple gardien de famille. Il avait toujours représenté bien plus, peut être parce que Raeden l'avait toujours côtoyé. Il était un ami, un confident, depuis le plus jeune âge de l'ex ange. Et puis, avec le temps, alors que l'être humain grandissait, ses sentiments évoluèrent et il en vint à considérer le gardien comme un frère. Il faisait fi de sa forme. Tout ce qu'il voyait, c'était l'être, l'âme qui était à l'intérieur. Il ne restait plus rien de tout cela maintenant. Il avait tout détruit par sa bêtise et son crime. Il avait tué sa famille et l'être qu'il considérait comme un frère. Pire que cela, ses actes empêchaient ces derniers de trouver la paix qui leur était dû. Bien plus que d'être un meurtrière, cela l'amenait au même niveau qu'un profanateur de tombe !

Chaque mot que disait le félin était un coup de marteau frappant sur les aiguilles du mal et du remord, s'enfonçant un peu plus en Raeden. Il avait envie de s'arracher ses yeux, de se boucher les oreilles, de ne plus assister à tout cela. Mais il savait qu'il n'en avait pas le droit. Même y penser était un sacrilège. Il devait se forcer à affronter à tout cela, à l'encaisser. Il en était le responsable, le seul et l'unique, il le savait. Et voir que d'autres en souffraient à sa place était une torture. Le choc fut encore plus rude lorsque le félin releva la tête et que l'Ombre put se plonger dans son regard, ou plutôt le gouffre qui l'habitait.


Chess?!

L'Immortel aurait voulu le retenir, pouvoir le soulager, s'expliquer encore plus mais déjà il était rappelé sans douceur. Et son cri accompagna celui de l'animal.

NOOOOOOOOOON

Trop tard ! Raeden en resta ébahi, abattu.

Leaic jappa, couina en venant pousser son maître du bout du museau. Il avait changé de tactique. Bien sur, il ne perdait pas du vue l'illusion du génie, mais il se disait soudain que fallait peut être bouger l'Ombre avant de s'en prendre à son tortionnaire. Mais le maître ne réagissait pas, comme s'il était seul.

Une voix faible, sans timbre, il déclara.


Il ne méritait pas ça !

Il devait donner un autre nom, une autre personne, mais il n'en avait pas le courage. Pourtant il devait le faire.

Ma...ma femme...

Il voulut prononcer son nom mais sa voix se brisa et il ne rajouta rien.
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Ven 01 Mar 2013, 17:24

Le vilain petit garnement se dandinait de bonheur sur son étagère. Il était enivré de la souffrance qu'il provoquait chez le pauvre malheureux, et se félicitait de ses talents d'acteurs. C'est qu'il fallait apprendre à jouer le désespoir, mimer l'affliction et la peine pour pouvoir être convaincant. Et au fil du temps, c'était un comédien hors pair que le jeune garçon était devenu. Assez rapidement même, ayant eu tout loisir d'apprendre en observant ses victimes. Il ne se lassait jamais de ce spectacle, de la punition cruelle qu'il infligeait à ceux qu'il estimait se montrer indignes de la chance et du privilège qu'ils avaient. Un don que ses parents n'avaient plus, qu'ils s'étaient vus voler brusquement, sans qu'il ne comprenne encore aujourd'hui ce qui s'était réellement passé. Ils n'étaient juste plus, et lui juste seul.... Tellement seul.

Et pourtant, il avait vu tant de gens avoir la chance de pouvoir vivre et d'agir comme bon leur plait, tant de gens gaspiller cette chance et la bouder. Ne même pas en avoir conscience. Cela lui était devenu intolérable et insupportable. Se montrer aussi ingrat, le spectacle l’écœurait. S'ils ne voulaient pas en profiter, ils allaient leur retirer ! Il les torturerait et leur enlèverait leur bien le plus précieux, même de manière indirecte. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait merveilleusement bien commencé son œuvre. Et la suite se promettait d'être des plus délectable à son goût.... Car voilà que dans ce jeu malsain des sept familles réduites, on appela la mère.

Il forma donc une femme à l'image de celle de Raeden, mais pas comme dans ses souvenirs. Ce n'était pas la jeune femme fraîche, pimpante, aussi douce que joyeuse, qui illuminait sa vie et celle de ses enfants. Ce n'était plus la merveilleuse dame qui l'avait séduit avec ses traits si doux, son sourire bienveillant et ses traits chaleureux. Ce n'était plus cette source de vie intarissable, qui avait donné vie à ses deux enfants et qui leur prodiguait à tout trois un amour sans fin. Il avait devant lui une femme en haillon, recroquevillée sur elle même, à la maigreur maladive. Ses cheveux étaient défaits, son visage creusé par des larmes devenues absentes.

Ses yeux étaient d'ailleurs rougis en continus, comme une répercussion d'avoir trop pleuré. Des yeux à présent vidés de leur larmes, figés dans une expression de terreur et de folie. Sa main gauche, squelettique, griffait ses joues creusée, et la pauvre femme basculait doucement d'avant en arrière en bredouillant des gémissements à peine audibles. Elle rongeait nerveusement l'ongle de son pouce, enfin son pouce à présent, dont elle avait finit par atteindre l'os de la première phalange. Elle semblait ailleurs, enfermé dans un spectacle effroyable qui se répétait en boucle et dont elle ne pouvait se sortir.

Par moment, elle se mettait à secouer la tête en poussant des supplications incompréhensibles, on pouvait tout juste parvenir à comprendre des petits "non !" ou des "pitié, pas ça !". Elle se mettait ensuite à trembler comme une feuille en se recroquevillant et en se tassant encore plus qu'elle ne le pouvait sur elle même. Elle donnait l'impression de vouloir se fondre dans le sol, de vouloir disparaître et s'évanouir. Elle n'avait même pas remarqué son environnement ou encore la présence de son feu mari. Elle semblait seule au monde, avec sa souffrance et sa solitude. Le génie lui fixait le visage de l'ombre attendant sa récompense, attendant la détresse de l'ombre.
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Lun 04 Mar 2013, 19:11

Les milliers d'aiguilles qui s'enfonçaient dans la chair de Raeden se transformèrent soudain à l'arrivée du second spectre, celui de sa femme, et devinrent des crochets, qui se mirent à fouiller en lui, à lui déchirer l'âme, sauvagement et sans aucune retenue et n'épargnant rien sur leur passage. Ils passaient et repassaient, dans un sens puis dans l'autre, voulant ne laisser que du carpacio, et peut être même encore moins.

Dès les premières secondes, l'Ombre avait reconnu le spectre. C'était bien ça femme. Et pourtant, ce n'était même plus l'ombre d'elle même. Adieu ce beau visage qu'il aimait tant prendre entre ses deux grandes mains, caresser du bout des doigts, doucement, tendrement. Il ne s'était jamais lassé d'embrasser ses lèvres si appétissantes, de passer ses doigts dans ses cheveux roux, aux reflets cuivrés. Il n'y avait plus aucun bleu dans ses yeux, juste du sang, de la douleur et de l’aliénation.


Faline...non...oh non Fali!!

Les larmes se mirent à couler sur les joues de Raeden sans même qu'il ne s'en rende compte. Elles glissaient lentement, sans problèmes et sans obstacles sur la peau ferme des pommettes de l'Ombre. Cela ne fit que renforcer encore plus le contraste saisissant qu'offrait sa femme avec ce qu'elle avait était avant, avec le souvenir qu'il se faisait d'elle et qu'il chérissait et continuerait de chérir pour le restant des jours. Il aurait aimer ne jamais voir ce qu'il avait sous les yeux et il était tellement choqué, abasourdie et meurtrie qu'à aucun moment ne lui vint l'idée d'essuyer des signes de faiblesse et d'amour qui traçaient leur chemin sur son visage.

Sa douleur, ses remords et son chagrin étaient si intenses, si importants que Leaic ne put rester indifférent à cela, à ce qu'endurait son maître. Un hurlement monta de sa gueule, en tout point identique à celui d'un loup. Le son n'était pas beau comme il pouvait l'être certaine fois, par certain aspect, mais d'une tristesse et d'une douleur insoluble. L'animal ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer mais il savait que Raeden en souffrait et que cela le détruisait bien plus vite et plus sûrement que tout ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent. Le chien se mit ensuite a donner des coups de tête dans les flancs de l'Ombre.

Mais celui-ci l'écarta , limite violemment, d'un geste de la main, et voulu se précipiter vers Faline, pour la prendre dans ses bras, pour la rassurer, pour qu'elle arrête de trembler, d'avoir peur, de se faire du mal et de se torturer ainsi. Malheureusement, ses bras ne firent que traverser l'être spectrale. Il ne pouvait pas la toucher, l'attraper. Éploré, incapable de pouvoir faire quoi que ce soit pour elle, il hurla à son tour de douleur, comme si elle était physique bien plus que mentale.
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De l'adversité nait la tenacité (quête unique)

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