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 Un femme c'est bien, deux c'est mieux [solo]

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Ven 03 Mai 2013, 16:15


Dans le couloir, des pas précipités se faisaient entendre. L’homme ne courait pas, mais marchait rapidement. Il fallait qu’il aille réveiller Cocoon, c’était assez urgent.
Depuis trois jours, l’étage de l’Eorishaze avait été rénové pour que l’Eshu puisse y établir ses quartiers, et depuis trois jours il se levait constamment en retard. Il avait enfin un vrai pied-à-terre à Mégido, qui plus est, dans le palais, c’était génial pour lui, alors il en profitait un maximum. Mais ça ne devait pas durer, et Jupiter allait faire en sorte que Cocoon reprenne ses fonctions, et plus vite que ça. Le majordome pénétra alors dans l’appartement, puis frappa à la double porte de la chambre. L’orisha, plongé dans un sommeil de plomb, ne répondit absolument pas à ses gestes. Sachant que c’était vain pour lui, il refrappa, plus fort, élevant la voix :

« Monsieur ! Vous devez vous lever ! Il est pratiquement l’heure de manger. »

Le bronzé, habillé seulement de son parfum, roula dans le lit pour se mettre sur le dos. Le drap s’enroula autour de sa taille, sauvagement, et le fait de bouger le fit légèrement glisser, dévoilant la naissance de son bien le plus précieux. N’entendant que des grognements, mais pas de réponse claire et distincte, Jupiter pénétra dans la chambre dans un fracas abominable, et alla découvrir les fenêtre de leurs épais rideaux noirs. Cocoon détestait ça. Mettant une main sur ses yeux, grimaçant de se faire aveugler derrière ses paupières closes, par la lumière du jour, il entendit le ton sarcastique de son homme de chambre :

« Je vous rappelle que vous devez voir Lison dans une heure et demi, il vaudrait mieux que vous soyez à votre poste ! »


Le bronzé émit un énième grognement guttural avant de se redresser lentement, faisant se contracter ses muscles abdominaux. Où était-il et… Quelle heure était-il déjà ? Et puis que faisait-il là ? Il se concentra quandmême sur ce que lui avait dis son majordome :

« Tu me f*is ch*er. Pourquoi Lison veut me voir ? »

Le blond soupira et prit un air faussement contrarié :

« Car vous deviez parler des zones allouées aux entrainements de vos hommes, et du recrutement des soldats. »


Cocoon se leva, laissant ainsi le drap blanc tomber du lit, le découvrant entièrement. Jupiter haussa un sourcil, détournant légèrement le regard par pudeur pour lui même. Le maitre des lieux n’était pas pudique, et il avait du mal à s’habituer, alors au lieu de montrer sa gêne, il préférait prendre un visage froid et blasé, et tourner le regard en croisant les bras. Dans son plus bel habit, Cocoon ébouriffa ses cheveux argentés, légèrement contrarié de s’être levé si « tôt » et dit :

« Tu es venu trop tôt, si la réunion n’est que dans une heure, tu aurais pu venir une demi heure avant seulement. »


Le type sourit en coin et hocha la tête, comme pour affirmer quelque chose dont il ne croyait aucunement la véracité. L’orisha se mit à chercher ses vêtements, disant à voix haute qu’il aurait préféré rester en tenue d’Adam aujourd’hui. Malheureusement, ce ne fut pas possible, loin de là.

« Vous déjeunerez ici, ou dans votre bureau ? »
« Quelles raisons aurais-je de manger dans mon bureau ? »

Jupiter fit mine de réfléchir, et l’orisha vit son attitude fausse :

« Pour travailler ? Je vous rappelle que vous n’avez même pas encore établi la moitié des endroits où vous pourrez vous entraîner. »


Une lueur vint frapper la tête de notre Orisha. Le dossier ! Bien sur ! Comprenant l’ampleur de la chose, il vit une expression satisfaite sur le visage de Jupiter, comprenant qu’il avait raison depuis le début. Alors Cocoon s’approcha de lui, comme s’il voulait le menacer –mais peine perdu, ce type n’était pas aussi influençable que l’on pouvait le croire- :

« Tu vas m’aider hein ? »


L’homme blond sourit en coin, bras toujours croisés :

« Evidemment que non. »


Faisant demi tour, il sortit de l’appartement, ne répondant en rien aux appels de son maitre des lieux.

Cocoon fila dans la salle d’eau, laissant Jupiter lui claquer la porte au nez. Jamais là quand il avait besoin de lui, ce que ça pouvait être énervant ! Le miroir qui lui faisait face le reflétait jusqu’aux hanches, et il se pencha pour mieux voir son visage. Se rapprochant ainsi de la glace, il se servit de la lumière du jour pour regarder une petite tâche sur sa joue. Pas très voyante, rien de bien méchant, mais visiblement nouvelle. Qu’est ce que c’était que ça ? Frottant sa barbe naissante de la paume de sa main, il commença à se préparer.
Lorsqu’il était au palais, il refusait de se laisser aller. Des vêtements propres en permanence, une hygiène impeccable, une tenue correcte… C’était important. A tout moment l’Eshu pouvait rencontrer des dignitaires étrangers, où même se produire en public, et dans ce monde, l’apparence faisait énormément. Il entretenait déjà son corps, il ne lui manquait plus que d’avoir de la prestance, et du charisme, et il serait force de pouvoir devant les assemblées qu’il affronterait. Pour le moment tout cela se profilait bien, car il s’occupait de l’armée dans son coin, personne ne le voyait monter petit à petit, voir dépasser sa propre souveraine, et prendre l’ampleur qu’il avait à prendre. C’était juste un Eshu, pour sur, mais il était en évolution constante et ça, ça lui plaisait admirablement bien…
Il parlait énormément avec l’Eshu de la Justice, Théo, dont il trouvait la personnalité amusante, et les connaissances toujours plus belles. Il voulait faire sien son savoir, même s’il cachait plutôt bien sa curiosité. Ainsi, ils entretenaient des rapports totalement professionnels, qui n’avaient aucun impact sur leur vie personnelle, mais dont ils ressortaient, tous les deux, plus instruits chaque fois. Ainsi, Théo devait certainement avoir la même opinion de lui.

Sortant alors de la salle d’eau, propre comme un sou neuf, il tomba nez à nez avec Jupiter. Haussant un sourcil, Cocoon l’ignora et lui passa à côté pour se diriger vers l’armoire en bois massif, enfermant ses habits. Mais il finit par dire :

« Je croyais que tu étais contre me donner un coup de main. »
« Je ne suis pas contre vous aider, je suis contre votre attitude de fénéant assisté. Aussi, vos dossiers sont dans votre bureau, je suis allé mettre un peu d’ordre dans votre cagibi de célibataire. C’est fou comment ça peut être un nid à poussière ! »
« Célibataire ? Dois je te rappeler que j’ai couché avec plus de filles que tu n’as bu de litres de sang dans ta vie antérieure ? »

Cocoon avait dis cela en enfilant son pantalon, sautillant sur place pour éviter de marcher sur les jambes en le remontant. Bouclant la braguette, et la ceinture, il chercha un débardeur potable. L’humain ne se laissa pas faire pour autant :

« Je me suis repentis moi… Contrairement à certain qui continue de consommer la plupart des pêchés en même temps… Et puis vous n’avez qu’un rapport physique avec elles, vous n’en gardez aucune, dois-je vous le rappeler ? »
« Ah ! Ca va, ça va… C’est pas ma faute, c’est dans mes gênes ! Qu’est ce que… »

Il fourra les mains dans ses poches. Des pièces, m*rde, il oubliait toujours de faire les fonds de poches avant de laver ses affaires. Jetant les objets sur sa table de chevet, il passa plusieurs fois la main dans ses cheveux et dit, pour répondre à Jupiter :

« Mais que veux-tu, j’ai des arguments de taille, alors elles reviennent vers moi. Je les comprends, je ferai pareil à leur place. »
« Ne vous méprenez pas… Ce n’est pas une question de taille… »

Esquissant un sourire en entendant le soupir du majordome, il devina, sans lire ses pensées, que le type trouvait ses propos déplacés et vulgaires, malgré le fait qu’il y ait répondu. Mais Cocoon s’amusait de cela. Jupiter était l’un des rares hommes avec qui il pouvait être naturel, vu à visage découvert, sans craindre une quelconque trahison de sa part. Malgré le fait qu’il le taquinait sans cesse, il lui portait un grand respect. Rien que le fait d’avoir eu la volonté de changer de nature, de changer d’ethnie, pour ne plus infliger la douleur, la souffrance, et la mort aux gens, par un besoin égoïste et naturel de se nourrir. Passer au dessus de ça, ça méritait le respect, et depuis que le palais s’était agrandi, Cocoon voyait en Jupiter le secrétaire et l’allié parfait. Aussi, il avait absolument toute sa confiance, quoi qu’il se passait. Même lorsqu’il le lâchait, dans des moments pareils, qui étaient capitaux pour lui, il ne lui disait rien, et se débrouillait seul. Bien sur, Jupiter était quand même assez intelligent pour ne pas le laisser seul, à s’enfoncer dans les sables mouvants de l’administration jusqu’au cou.

Une fois habillé, il fit signe à son majordome de le suivre, discutant avec lui des modalités du dossier. Il passa devant un collègue, qu’il salua, avant d’aller à son bureau. Sur le pas de la porte, Jupiter le laissa pour partir à ses obligations, et Cocoon commença à étudier le dossier. Il avait trois quarts d’heures avant de faire un rapport complet à Lison, et il était carrément à la bourre. Feuilletant les pages volantes, il tomba sur une sorte de rapport, écrit par Déon. Le parcourant des yeux, il vit que le sujet était une jeune Orine, sur laquelle il gardait un œil dessus.

    « La petite n’est pas sortie de la journée, je pense qu’elle sait que quelqu’un l’observe. Je ne sais pas si elle compte fuir, ou si elle est terrorisé, mais elle parle aux gens comme si de rien n’était. Le soir, elle s’enferme dans sa chambre, avant de repartir le lendemain matin, à l’aube. Elle va de taverne en taverne, faisant don de ses talents de danseuse, pour pouvoir avoir une chambre. C’est une belle jeune fille de dix sept ans, dans la fleur de l’âge, habillée comme une muse, avec quelques voiles sur le corps, dissimulant à peine ses formes (je m’étonne d’ailleurs de ne pas l’avoir vu dans un nid d’ennuis, avec un tel accoutrement), et fille de la nature. Une Orine dans toute sa splendeur, et avec toute la grâce qui la caractérise. A étudier. »


Cocoon était intrigué, pourquoi Déon mène-t-il une enquête sur cette fille ? Et puis, que faisait ce rapport dans ses papiers ? Regardant le temps qu’il lui restait, il finit par tout ranger, et fila dans la salle de réunion.
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Ven 03 Mai 2013, 16:16


Cocoon souffla, une fois en dehors de la salle de réunion. Il pensait être avec Lison seulement, et il se retrouva avec tous les Eshus –du moins ceux qui étaient disponibles-, pour un rapport complet, mensuel, de tout ce qu’il s’était passé. Cependant, Déon ne parla aucunement de l’Orine que l’orisha avait découvert par hasard dans le rapport. L’Orishala resta dans la salle avec Grey, pendant que tous sortaient. Théo et Cocoon parlait entre eux, tranquillement, et quand ils furent un peu éloigné de la cohut des Grands, le bronzé dit au hippie :

« Dis moi, tu sais sur quoi Déon enquête en ce moment ? »
« Comment ça ? »
« Il espionne qui ces derniers temps ? »
« Je ne sais pas trop… Il a l’œil sur plusieurs personnes à la fois… hum… »
« Une Orine aussi ? »
« Viktorya ? Pff tu parles ! Il a abandonné depuis longtemps. »
« Ah ? »

Toute la curiosité était dans sa voix et Théo le regarda un instant :

« Pourquoi tu me parles de ça ? »
« Et bien… J’ai trouvé une note écrite de sa main dans mes dossiers, alors je me demandais ce que c’était. »
« Ah oui, étrange qu’il ait égaré pareilles informations, mais bon… Non Viktorya est un vieux sujet qu’il n’étudie plus. Il change vite de cible quand celle ci n’a rien d’intéressant »
« Tu sais où je peux trouver ses rapports ? »
« Dans les archives, Lorenzo t’aidera à les trouver. »
« Merci Théo. »

Le blond lui sourit avant de prendre le chemin de la sortie. Pour sa part, il écouta le conseil de son collègue et partit directement dans la bibliothèque. Il trouva l’érudit devant un gros grimoire, en pleine traduction de textes. Tournant la tête, il vit tout son antre se profiler devant lui, et les étagères étaient remplies à bloc de livres. Cocoon en eu la tête qui tourna, juste de voir cela, et se concentra à nouveau sur son objectif. Il ne savait pas pourquoi il s’intéressait à ces rapports, à cette orine, mais juste cette note avait éveillé sa curiosité. Même sans la connaître, il se l’imaginait déjà. Une muse, rien que ça… :

« Lorenzo ? »

« Hm ? »

Le jeune homme leva la tête de son ouvrage et regarda l’Eshu, avant d’esquisser un sourire :

« Besoin d’une information Grand de la Guerre ? »
« J’aimerai accéder aux archives, sais-tu où son les rapports de Déon ? »

Lorenzo se leva et prit la clé qui pendait autour de son cou, se dirigeant vers la salle, suivit de l’Orisha :

« Les évaluations des personnes qu’il trace actuellement, sont dans son bureau, et ceux qu’il ne suit plus, sont ici. Tu cherches une personne en particulier ? »

« Oui, une certaine Orine du nom de Viktorya, ça te dit quelque chose ? »
« Absolument. Suis moi. »

Cocoon aimait décidément toutes les personnes qui hantaient ce palais la journée. Il était familier avec beaucoup de personnel, et se sentait à l’aise parmi eux. C’était simplement agréable. Même si il n’en connaissait pas personnellement la moitié, il aimait s’arrêter une minute pour discuter avec eux. Pourtant, il était assez froid et distant, ce qui n’aidait pas à sa sociabilisassions, mais il essayait de faire quelques efforts. L’érudit lui montra le dossier complet sur l’Orine, et repartit à ses occupations, disant à l’Eshu de le prévenir lorsqu’il aurait terminé. Cocoon s’assit alors à une table, et commença à tout lire.

    « Une Orine est sortie de Maëlith. Elle n’a rien d’exceptionnel, c’est une jeune Orine, mais quelque chose me dit qu’elle a de grands pouvoirs et qu’elle pourra surement être utile. Peut être la faire entrer au Palais ? Ou du moins m’en servir ? En attendant de poser des solutions sur ces questions, je vais l’étudier d’un peu plus près. Je me fiche bien de savoir où est son village, je préfère me concentrer sur elle et sur le pourquoi de son départ. Pour le moment, je sais juste qu’elle est au Port, et je m’y rends de ce pas. Je prendrai d’autres notes là-bas. »


L’orisha tourna la page, et vit un papier, un peu écorné et ancien.

    « Je suis discret, presque invisible pour elle, et je me permet ainsi, de me trouver dans les mêmes endroits qu’elle. Je l’ai suivi pendant trois jours. Elle se réfugie dans les auberges dès que la nuit tombe, et s’intéresse à l’appât du gain. Elle est en train de découvrir le monde, les habitants de ce monde, et faire des rencontres. C’est une jeune fille pleine de vie, qui a une fleur qui n’attend que d’être cueillit. Espérons que ce soit moi qui la récolte… Elle s’appelle Viktorya, et elle est assez attachante, bien que ce ne soit pas dans mes habitudes de tisser des relations unilatérales avec mes sujets d’études. Cependant, j’ai l’impression qu’elle, c’est différent. »


Il restait trois feuilles à lire, c’est à dire quasiment rien.

    « Viktorya a comprit que ses charmes et sa grace était important. Je l’ai ainsi prise plusieurs fois à jouer de cela pour avoir ce qu’elle voulait, de certaines personnes, quelque soit leur sexe. Le soir, dans les tavernes, elle donne une sorte de spectacle, dont les soulards peuvent se repaitre, où elle exhibe la souplesse de son corps, derrière les voiles fins de ses vêtements. Elle s’attirera bientôt des ennuis car je vois bien comment les hommes sont envieux de son être, et veulent la posséder. Mais c’est impossible, si un seul lève la main, je serai prêt à l’abattre. Cette fille fait ressortir en moi un drôle de sentiment qu’il est dur d’expliquer… Est-ce le pouvoir des Orines ? »


    « Tout indiquait qu’elle était sans défense, démunie, innocente, belle et rebelle… Et pourtant, elle cachait bien son jeu. Elle avait décidé, l’autre après-midi, de se rendre dans une forêt, pour faire quelque chose, et je l’ai vu se battre contre deux bandits, et un ours. Elle a beaucoup de ressources, de résistance et sait très bien quoi faire. Je n’ai absolument pas eu à intervenir (de toute façon je me refuse de le faire pendant mon espionnage, c’est un manque de professionnalisme que je ne supporte pas), elle a assommé les hommes, et a réussi à endormir l’ours, pour filer rapidement. J’ai eu du mal à la suivre à travers les arbres, on aurait dis une Elfe, aussi proche de la nature qu’eux. Comment les Orines font-elles pour être si bucoliques ? C’est surement une question que je me poserai toujours… Malgré son potentiel, j’ai bien peur qu’elle ne me soit finalement pas utile. C’est un bon élément, mais elle a sa propre expérience à vivre, et ce n’est pas en la prenant avec moi qu’elle se la fera. Je pense donc abandonner l’étude de ce sujet prochainement. Je la suivrai encore pendant quelques jours, et je prendrai ma décision finale. »


Une fois sa lecture fini, il sortie la dernière feuille de sa propre poche, pour la glisser dans le dossier. Elle clôturait l’étude. Ainsi elle avait l’air de rôder prêt du port hein ? Elle désintéressait Déon, mais intéressait vivement Cocoon. Une jeune fille qu’il fallait former à la vie… Ca marcherait plutôt bien pour lui alors. Si elle lui plaisait, il ferait en sorte de se l’approprier. Après tout, une Orine… N’était-elle pas censé avoir un maitre ? Refermant la fine chemise, il la rangea et sortit de là, prévenant Lorenzo de son départ.

Le Port l’attendait.

Une fois qu’il sentit la brise marine parcourir sa chevelure argentée, il regarda devant lui pour évaluer les maisons environnantes. Il se rapprochait du centre portuaire, et ralentit sa course pour se poser au sol, à l’entrée maritime. Il savait que là, il y avait trois auberges. Il suffirait juste qu’il les parcoure pour voir Viktorya, et surtout essayer de l’approcher. Ca avait l’air d’être une tigresse dans son genre et ce type de caractère lui plaisait bien. Entrant dans la première, il évalua la salle peu remplie, et ne vit personne correspondant à sa description. Haussant les épaules, il s’approcha du tavernier pour lui commander une boisson alcoolisée, et lui dire doucement :

« Vous n’auriez pas vu une jeune femme par ici, faire des spectacles ? »

Le type secoua la tête, et l’Orisha vida sa choppe avant de partir. La seconde taverne fut plus concluante mais ce n’était pas encore ça :

« Oui, elle est passée ici. A-t-elle des ennuis ? Ca fait quelques jours qu’elle n’est plus ici, dans le Port, elle a du partir… »


Le type avait l’air malheureux. Ses charmes auraient-ils agit sur cet pauvre homme ? Surement…
Lorsqu’il entra dans la troisième auberge, le barman lui assura qu’elle était là la veille, et qu’elle était une personne très agréable. Il fut surpris en entendant son nom car, même en l’accueillant chaque soir pour ses représentations, personne ici ne connaissait son identité. Le bronzé le remercia et sortit carrément de là, trop las et presque irrité, de ne pas avoir mit la main dessus. Frappant du poing dans la paume de sa main, il s’éloigna un peu dans les rues pavées, quand il rencontra un groupe de gars. Les dépassants comme si de rien était, les larrons l’abordèrent sans gêne :

« Hé toi ! T’as l’air de bien savoir te battre… Et d’avoir de l’argent. Ca te dirait de participer à des combats ? Y a de jolis lots à gagner ! »


Cocoon les toisa du regard et croisa les bras :

« Si je peux taper sur des types comme vous ça me va bien ouais. »

« Hé l’ami, du calme ! Nous, on est juste là pour chercher des bons guerriers, pas pour nous faire taper dessus. Si tu ne veux pas, tu repars d’où tu viens, et nous aussi. »

Ca méritait quand même réflexion. Cocoon était quelqu’un d’impulsif, et d’assez énervé aujourd’hui, alors se faire un petit combat illégal –tout portait à croire qu’il l’était- le détendrait surement. Ainsi il décroisa les bras :

« D’accord je vous suis. C’est par où pour défoncer de l’abrutis ? »


Les types furent surprit qu’il accepte si facilement, mais ils se dirent que, de toute façon, ce n’était pas bien grave pour lui car s’il se passait quelque chose, ils allaient en prendre pour leur grade. Donc ils n’avaient pas intérêt de le berner.
Remontant plusieurs rues, ils arrivèrent devant une maison dans laquelle les habitants –visiblement- devaient dormir, et entrèrent à l’intérieur. Cocoon évalua ce qu’il y avait autour mais détecta surtout de l’agitation dans les fondations.

Ainsi, les combats se passaient au sous-sol ? Ca risquait d’être plus amusant que prévus…
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Ven 03 Mai 2013, 16:16

Comme prévus, il fut emmené dans les sous-sols, avant de descendre encore plus pour finalement arriver dans une énorme salle au plafond très haut. Le sol était en terre, vu que c’était une… « cave » et les murs aussi. Il y avait même des racines d’arbres qui sortaient du plafond. Cette arène devait bien continuer sous la place de la ville ou du moins pas loin, car l’immensité était impressionnante. Au centre se trouvait un terrain délimité, où deux protagonistes étaient déjà en piste et en pleine action.

« Bon, voilà. Tu vois le concept : ici y a le périmètre de combat, autour les spectateurs et derrière là-bas, les juges. Pas de pots-de-vin, pas de corruption, par d’armes, pas de magie, juste du combat pur, à mains nues. Alors, ça te tente ? »
« Ouais. Et les gains ? »
« Ca dépend de ce que l’on a. C’est souvent du trafic, du marché noir… Des fois il y a de l’or. Je sais pas trop ce qu’on a ce soir. »
« Ca va, je m’en fiche, je veux juste me battre »
« Parfait ! Viens là que je t’inscrive »
« C’est illégal et il faut s’inscrire ? Vous vous foutez de moi ? »
« Hé, c’est les règles. Y a un ordre de passage. Si tu veux pas… »
« Oui oui, je m’en vais, j’ai compris. Aller accouche. »

Cocoon se laissa donc inscrire sur la liste des combattants, avant d’être emmené à ce qui servait de « vestiaire » pour tout déposer. Il rangea dans un grand compartiment son arme, et ses vêtements, pour ne se retrouver qu’en pantalon. Avec lui se trouvait un des lascars qui l’avait abordé :

« Les gains, c’est du recel ? »
« On va dire que tu achètes tes biens en combattant, comme une fête foraine ok ? »
« Ouais… »

Ces types ne le connaissaient pas, et ne savaient pas quelles influences il avait, et c’était tan mieux. Cocoon n’allait pas se laisser faire de la sorte, et puis si il pouvait gratter un peu de récompense, il ne se gênerait pas. Ainsi, une heure plus tard, il fut appelé pour être présenté à la foule. Devant lui, un elfe se trouvait là, rapide, intrépide, mais ultra faible. Easy. Les spectateurs avaient augmenté en nombre, ce qui l’étonna légèrement, mais il se concentra sur ce que disait l’arbitre. Il essayait de se faire entendre à travers les cris d’hystéries de ces types, et d’annoncer les participants. Au final, il se tourna vers eux en disant les gains. De derrière un rideau sombre en sortit une personne, pieds et poings liés, avec un sac noir sur la tête. Cocoon cru qu’elle était nue mais non, c’était ses habits qui lui donnaient cette impression. Cependant, il eu un mauvais pressentiment, comme si il connaissait cette personne. L’autre gain était un tas d’or très alléchant, qui faisait saliver l’Elfe. L’orisha attendait de voir qui se cachait sous cette capuche, et de qui cette tristesse pouvait émaner. Quand l’arbitre dévoila sa face, une belle poupée, aux cheveux de feu, étaient là, en train de pleurer, chuchotant qu’on la détache et qu’on la laisse partir. Dès qu’il la vit, il su que c’était Viktorya, l’Orine délaissée par Déon. L’Orisha n’arrêtait pas de la fixer et en lui, il sentait quelque chose s’agitait, comme si elle provoquait un sentiment étrange, peut être nouveau… Il ne sut pas vraiment le définir. Sortant de ses pensées, à l’écoute d’un son de cloche assez grave, il tourna la tête vers son ennemi. Ah ah ah… Il allait le défoncer.


Ok. Il sortit victorieux du combat avec trois côtes cassées, et un Elfe à demi-mort, s’étouffant dans son propre sang. Ayant une régénération assez efficace, il ne s’inquiéta pas pour son squelette.

« Notre grand champion pour ce combat est l’Orisha ! Il remporte donc la belle rousse, applaudissons le bien fort ! »

Cocoon se fit acclamer, mais fit demi tour, retournant s’habiller. Il ne pouvait décemment pas accepter cela. Il n’avait acheté personne. Son lui-même était tiraillé entre deux options : celle de prendre Viktorya, et de la trainer avec lui partout où il allait, soit celle de la prendre, puis de lui rendre sa « liberté » une fois sortie de là. Oui. C’était ce qu’il allait faire : la « relâcher ».
Ainsi, une fois terminé, il sortit de là et passa derrière le lourd rideau pour se retrouver dans un petit hall. L’Orine était là, sanglotant, toujours attachée, mais sans la capuche. Elle avait peur et était intimidée par l’Eshu. Bien que sa force de conviction soit grande, dès qu’il la vit, il oublia immédiatement qu’il devait lui rendre sa liberté, ou quoi que ce soit d’autre non. Il la voulait. Pas seulement charnellement, mais corps et âme, il la voulait. Depuis l’échange de regard, il voulait la posséder, de tout son être. Une coupe vide, qu’il fallait remplir. Avec plaisir. Le bronzé fit quelque pas vers elle. Sans qu’il ne contrôle quoi que ce soit, il sentit son cœur s’assombrir, et n’eut pas envie de l’en empêcher. Au contraire, il avait envie de se laisser porter par cette noirceur, surtout envers elle. Il avait envie de se l’approprier en la blessant, en la trainant, en l’humiliant. Elle n’était qu’une chose, qu’un objet, et il l’avait acheté. C’était sa propriété. Cependant, il resta tranquille et s’accroupit devant elle :

« On va sortir de là ne t’inquiète pas. Laisse moi te détacher… »

Sa voix était grave mais anormalement douce, comme s’il chuchotait.

Défaisant ses liens, il la regarda dans les yeux et tissa le lien, pour l’enchainer à lui. Mais pas trop fort, son but n’était pas qu’elle s’en rende compte alors pour le moment, juste une fine cordelette les reliait, comme des étrangers encore… Ce serait bien plus tard qu’il l’enlacerait complètement dans sa toile vénéneuse. Pour le moment, tout était subtil, subjectif et bien sur… C’était un animal sauvage qu’il devait apprivoiser. Il lui ferait du mal, et elle, elle serait folle de lui.

Il se languissait déjà…

Une fois en dehors de la rixe, et revenu sur les pavés la petite resta loin de lui, l’évaluant étrangement, et tenta de regarder les environs. La toisant du regard il dit :

« Bien, on s'en va à présent, il n’y a plus de raison de rester ici… D’accord ? »

Oui, il essayait d’être gentils, de lui faire croire qu’il était de son côté, alors que c’était faux, c’était seulement pour avoir sa confiance, tisser le doux cordon, sans qu’elle ne se rende compte de la supercherie. Alors il restait lui même à distance, lui donnant l’illusion qu’il la respectait, qu’il était d’accord avec elle pour ne pas lui faire plus peur. Elle acquiesça à sa demande et, une fois qu’ils furent hors de la ville il lui parla. Dès qu’elle entendit sa voix, elle sursauta, se décalant un peu plus, mais il fit comme si il ne remarquait rien :

« Tu t’appelles comment ? »

« Euh... Viktorya je suis… une humaine. »
« Ah oui, je vois. »

Bien, elle commençait déjà à lui mentir et il détestait les mensonges. Ces gens là étaient simplement de déchets à ne pas savoir dire la vérité. Cependant il ne fit rien et prit sur lui, notant dans un coin de sa tête sa rancune, et le fait de lui faire payer, un peu plus tard ce mensonge. Il n’avait pas envie de lui poser d’autres questions, il avait envie de la faire parler, de lui faire raconter sa vie, sans ménagement, en la battant s’il le fallait… Oui, il avait envie de la rosser jusqu’à ce qu’elle soit en sang, et que jamais elle ne retrouve son visage de petite poupée. Serrant ses poings, et sa mâchoire, il  se contenu un maximum pour ne pas lui infliger de sévices et fut étonné de l’entendre parler :

« Je… suis restée chez moi pendant longtemps, et je parcours le monde depuis peu mais… »
« Comment as-tu atterrit au port ? »
« Oh euh… Je me suis un peu égarée. Je pensais y retrouver une… Connaissance, mais au final, personne ne me connaissait. C’était ma mère qui m’a envoyé là-bas. »
« Et comment t’es tu retrouvée comme esclave à vendre ? »
« … »

Elle garda le silence, baissant les yeux. La petite se demandait qui était cet homme. Etait-il son sauveur ? Son bourreau ? Allait-elle devoir rester avec lui ? Et si elle ne le voulait pas comme maitre ? Des centaines de questions résonnèrent dans sa tête et étrangement, elle le trouvait très attirant. Il brillait pour elle. Plein de charisme, d’ambition, de force, et il était intelligent, alors pourquoi refuserait-elle de rester avec lui ? Mais son caractère lui disait de s’en aller, de partir seule à la conquête de ces terres, sans jamais s’arrêter et surtout pas d’avoir un maitre qui la tiendrait en laisse. Mais Cocoon la regardait, comme si, vraiment, il attendait une réponse. Il avait des yeux vairons qui la captivaient, et si elle continuait de le fixer de la sorte, elle tomberait à coup sur. Détournant alors les yeux, elle bégaya des mots incompréhensibles, avant de se reprendre :

« J’ai fais une erreur en faisant confiance à quelqu’un. »

L’Orisha ne voulait pas en savoir plus, les informations qu’elle lui avait donné lui avait amplement suffit. Cette fille était naïve, jeune et innocente. Parfait.

« Je dois aller dans plusieurs villes, pour des affaires. Si tu m’accompagnes je te ferai visiter. »

Ce n’était pas une question ou une demande, mais bel et bien une affirmation. Cocoon ne voulait pas jouer au guide et au touriste, mais il se disait qu’une jeune fille comme ça, peu renseigner sur le monde, devrait surement s’intéresser de près comme de loin, à ceux qui peuplaient les Terres. Elle fronça les sourcils et dit :

« J’aurai préféré le faire toute seule… Je ne sais pas si la compagnie d’un homme m’est très utile… »

Mais cette question ne se posa plus quand Cocoon la transperça du regard. Comment osait-elle évoquer l’idée de le rejeter ? Comment osait-elle seulement songer à le quitter ? Ils venaient de se rencontrer, et elle pensait qu’il allait la laisser partir comme ça ? Sans parler, il s’arrêta et la scruta, mais tremblante elle se ravisa de parler finalement, préférant baisser les yeux, à la limite des larmes. C’était trop pour elle de supporter ce regard…

« Ne… Me regardez pas comme ça… Je ne voulais pas vous vexer… »
« Alors ne dis plus des choses pareilles. »
« Oui… »

Mais son oui fut si petit, qu’elle douta que son nouveau maitre l’ait entendu.
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Ven 03 Mai 2013, 16:16

Trois jours s’écoulèrent. Viktorya ne parla pas, si ce n’était pour répondre aux questions de Cocoon, et il fallut un sacré self-control à celui ci pour ne pas la toucher, les nuits où ils dormaient dans la même chambre. Il lui faisait croire qu’il manquait de moyens, et qu’il ne pouvait lui offrir le luxe de dormir dans une chambre séparée, alors elle se devait de rester avec lui. Cependant, quand il se réveillait dans un demi-sommeil, au milieu de la nuit, il la voyait, la plupart du temps, contre la fenêtre, en regardant le ciel étoilé, comme une Rehla qui avait le spleen. Se fichant si elle faisait correctement ses nuits ou pas, il préférait se rendormir directement, sans en prendre garde. Mais de jours en jours, il la voyait de plus en plus fatiguée. Son petit visage pâle de poupée commençait à ternir violemment et un jour, l’énervement et le stress prirent le pas sur elle, sur ses émotions, et sur son caractère.

Cocoon avait emmené l’Orine sur les chemins qui bordaient la foret aux mille clochettes, mais prit soin de ne pas la traverser pour ne pas la perdre de vue. Il voyait qu’elle commençait à s’agiter, et il ne voulait pas gérer la situation de manière violente. Il ne voulait pas foirer tous les efforts qu’il essayait de faire, en quatre jours.

« Pardon mais… Est ce que je pourrai aller dans la forêt ? »

L’orisha la regarda d’un air suspicieux, et secoua la tête. Hors de question, il ne voulait pas la perdre –même s’il la retrouverait sans soucis, il voulait éviter de courir-. Elle soupira et commença à murmurer avant de laisser éclater sa colère. Cocoon se releva et elle lui fonça dessus, tapant contre son torse avant de lui cracher des insultes au visage en le giflant. Il tourna la tête, juste pour le geste et sentit quelque chose d’anormal. La tigresse avait sortie ses griffes, plus belles que jamais. Touchant, de ses doigts le sang qui perlait de là, un sourire maléfique s’afficha sur son visage. L’Orine commença à paniquer, et recula mais l’Orisha lui saisit les poignets et la colla contre lui. Sur le ton du sarcasme il dit :

« Tu comptais t’enfuir en allant dans la forêt ? Parce que tu pense qu’une petite Orine comme toi peut berner quelqu’un comme moi ? »

La jeune femme écarquilla les yeux :

« Oui, je sais ce que tu es et tu ferais bien de te rappeler de où est ta place ici. Je t’ai acheté, tu es à moi ! Tu fais tout ce que je désire, et moi je te donne ce que je veux en retour. Ca marche que dans mon sens. C’est bien clair ? »

« N… Non ! Je… »

Il prit son visage dans sa main et la rapprocha encore plus, comme si leurs fronts allaient se toucher.

« Tu es un bien précieux à mes yeux, mais tu ne dépasseras jamais le stade d’objet. Tu voulais aller dans la foret ? Je vais t’y emmener ! »
« Attendez… Non ! »

Viktorya avait peur, plus que jamais. Elle avait déchainé une furie et elle appréhendait ce qui allait lui arriver. Elle se fit trainer entre les arbres, dont elle ne pu même pas reconnaître son chemin, et finit par ne plus sentir son poignet. Son maitre lui faisait mal, et elle, elle pleurait. Arrivé dans une sorte de petit bosquet, au milieu de cette immense foret, elle fut jeté au sol, sur l’herbe scintillante. L’Orine se recroquevilla sur elle même, alors que Cocoon se déplaça de quelques mètres, pour arracher des plantes. Que faisait-il ? A travers ses yeux embués de larmes, qui coulaient à torrent, elle essaya de se redresser, mais en vain. Elle était paralysée de tristesse, de peur, d’agonie… Elle avait peur de mourir, sous la main démoniaque de cet homme, qu’elle ne reconnaissait pas. Il n’avait jamais été très bavard, mais il avait toujours fait en sorte qu’elle soit bien installée. Maintenant c’était différent. Chacun avait déchainé la folie de l’autre, mais celle de l’orisha était bien plus puissante que la sienne.

Cocoon prit ses poignets d’une main, les redressa au dessus de sa tête et il s’assit à cheval sur elle, pour ne pas qu’elle bouge. Là, il fourra les plantes sous son petit nez aquilin et parfaitement dessiné, lâcha ses mains, pour lui couvrir la bouche :

« Respire ! »


Ainsi, elle ne pouvait qu’inspirer la drogue euphorisante par le nez, et n’avait aucune issue. Ses mains libres essayèrent de repousser le guerrier par les épaules, mais ses forces s’amenuisaient au fur et à mesure qu’elle respirait l’odeur nocive des plantes. Quand elle abandonna son combat, elle se sentait légèrement partir, tout en étant consciente de ce qu’il se passait autour. Sa vue n’était pas floue, elle voyait parfaitement bien, mais ses mouvements étaient ralentit, comme si elle était ankylosée.

La jeune femme ne pouvait pas bouger. Elle était sur le dos, regardant les millions de petites lucioles voler sur place, les éclairer, levant les bras à une vitesse incroyablement lente, pour emmener ses mains sur ses yeux. Elle se les frotta un moment, mais elle sentit des mains lui prendre les poignets, pour les enlever et les étendre au sol. Elle essaya aussi de parler, mais sans succès. Elle ne pouvait juste qu’ouvrir une peu la bouche, haleter légèrement, comme un chien assommé par la chaleur. Viktorya ne connaissait pas l’homme qui lui faisait face. Elle l’avait rencontré par un concours de circonstance il y avait quatre jours, et par une fâcheuse dispute avec lui, elle s’était retrouvé là, au milieu de nulle part, dans une forêt, avec l’esprit ailleurs. Il l’avait clairement drogué, mais elle, elle n’en savait rien. Elle voyait sa peau brune prendre doucement tous les reflets de la forêt, et elle était intriguée. Il avait une cicatrice sur le torse, et curieuse comme elle était, elle voulu toucher.Mais sa main n’arriva pas là-bas, c’était trop loin. Heureusement, il se rapprocha d’elle, mais avant qu’elle ne pu effleurer sa peau, elle sentit ses lèvres contre les siennes. L’Orisha l’embrassait avidement, avec passion, sans ménagement, et elle entendit plusieurs bruits. Que… Que faisait-il ? Pourquoi lui avait-il pris son premier baiser ? Qui était-il ? Non ! A… Arrêtez !
Elle vit ses habits se retirer de son corps, se déchirant dans un bruit qui lui fit mal au cœur, avant d’être balancé plus loin comme des vieux objets sans valeur. L’Orine fit un effort monstrueux pour se redresser sur ses avant-bras –du moins un seul- et constata qu’elle était totalement nu, devant cet homme au regard perçant. Qu’allait-il faire ? Qu’allait-il lui faire ? Mais son bras ne la soutint pas longtemps et elle s’étala à nouveau sur le dos, sa chevelure s’éparpillant sur les fourrés verts. L’homme à la peau mat la laissa divaguer, se contentant de la regarder dans son plus bel habit de jeune fille prude, et finit par exploser. Il s’intéressa à elle, plus que de coutume. Des sons, pareils à des gémissements apeurés sortirent de sa bouche, et ses mains s’activèrent –à moindre mesure- pour repousser le type brutal. Il touchait ses seins pâles et jeunes, de sa bouche, pour y poser sa langue chaude et humide. Des larmes apparurent à nouveau aux coins extérieurs de ses yeux, et roulèrent sur les côtés. Ses jambes se plièrent, mais il les remit dans le droit chemin rapidement, délaissant sa belle poitrine pour venir juste au dessus d’elle. Viktorya avait ses mains sur sa bouche, le visage rouge et contrit, et son bourreau lui dit :


« Rappelle toi à qui tu appartiens. »

Si elle avait pu, elle aurait crié, elle aurait percé et déchirer la forêt de ses appels au secours, mais rien ne sortit. Elle encaissa durement le choc. Ce type lui avait relevé les jambes, et fit pression de ses mains pour lui écarter les cuisses, et toucher son intimité comme bon lui semblait. D’abord ses doigts, et au moment où il avait parlé de l’appartenance, il y s’était inséré en elle, sans ménagement, violemment, lui tenant le cou d’une de ses mains. Elle, elle attrapa son poignet brun, essayant de le repousser par tous les moyens possibles. Son être intérieur était en train de se déchirer, comme un tissu fin et léger, qui cédèrent sous un poids trop lourds. Elle se retrouvait à nue, presque sans âme à présent, en train de subir une douleur comme jamais elle n’aurait cru pouvoir endurer. C’était une véritable torture, et même droguée, elle aurait voulu mourir, ne plus rien ressentir. Elle continuait à pleurer silencieusement, sans cesse, ayant abandonné son combat. Elle savait qu’il était plus fort qu’elle. Cependant, quelque chose au fond d’elle lui disait de se battre.
Il la viola pendant presque deux heures, et elle, elle se battit tout ce temps, pour lui résister. Et plus elle lui montrait de la résistance, plus il la faisait souffrir, lui intimant délicieusement que ce n’était pas de cette manière qu’il allait s’arrêter. D’après lui, elle était là pour ça, un simple objet de désir, un utilitaire, rien de plus.


Quand il était avec Viktorya, Cocoon était plus maléfique que jamais, seulement envers elle. Il prenait un plaisir fou à la faire souffrir, à la voir pleurer, à l’enchainer, à lui montrer qu’elle n’était qu’une sale soumise, moins que rien qui n’était là que pour lui. Il l’avait acheté, et il le lui rappellerait, jusqu’à ce qu’elle ne devienne que l’ombre d’elle-même, jusqu’à ce qu’il la tue de l’intérieur, et seulement là, il pourra se voir satisfait de l’avoir réduite à néant. En attendant, il se ferait plus despotique que jamais.

Une fois qu’il l’eut souillée, qu’elle nageait dans les larmes et le sang, il se redressa et remonta sa braguette. Sans la regarder une seule seconde, il invoqua des chaines. Un bracelet fin mais d’une résistance à toute épreuve, que seul lui pouvait briser, s’entourant autour de leur poignet. Un chacun. Au milieu, invisible mais là, une chaine grosse comme un boulet de canon, les relia où qu’ils soient. Cette chaine était intangible, mais ils la sentaient tous les deux.

Viktorya resta là, à pleurer, toute nue, à essayer de faire partir les traces de Cocoon, et la drogue de son corps. Elle finit par remettre ses voiles, à moitié déchirés avant de retourner prêt de son maitre. Elle n’avait pas le choix, elle était condamnée. Mais elle ferait tout pour qu’il la déteste, comme ça, il la tuera et elle sera bien mieux dans les bras de la mort, que dans les siens. Comment avait-elle pu croire un seul instant en cet homme aussi malsain ?

Dès qu’elle revint vers lui, elle trouva son diadème –celui de sa mère surtout- entre ses mains bronzées et n’osa pas s’approcher pour le lui reprendre. Tout ce qu’elle prononça, entre deux pleurs fut :

« Ne… Ne le cas… cassez pas… Non… »

Cocoon le regarda, et en un pas de géant, fut sur elle, elle se recroquevilla sur elle même, ferma les yeux très fort, attendant de recevoir une sentence, mais elle sentit juste les branches de la fine demi couronne, se glisser dans ses cheveux maintenant hirsutes et emmêler. Ouvrant les yeux, surprise, elle vit son bourreau lui mettre le bijoux sur la tête, mais un peu penché, délicatement.

« Pour prouver ta valeur. Ne t’ai-je pas dis que tu étais précieuse ? Alors fais en sorte qu'il ne se brise pas. »

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