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 J'arracherai ton coeur à mains nues (Partie I)

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 16 Fév 2013, 10:46

J'arracherai ton coeur à mains nues (Partie I) 791059Annabelle

« Je ne pensais pas te revoir un jour tu sais. ». Je souris à ce commentaire. Il est vrai que moi non plus je ne pensais pas revoir cette femme de si tôt. Elle appartenait à mon passé et elle et moi avions échangé tellement de choses d'un certain point de vue, tellement peu d'un autre. Nos rencontres s'étaient limitées à l'arène de cristal, oui, jamais nous n'étions sortis de celle-ci, nous fixant des rendez-vous qui se sont de plus en plus multipliés, devenant fréquents, oui, tellement fréquents. Et là où certains auraient pu croire que nous nous rencontrions en tant qu'amants ou aimants, nous savions tous les deux qu'il n'y avait rien de tel entre nous. Non, notre relation était toute autre, elle avait toujours été spéciale. « Moi non plus, surtout pas de cette manière. Tu n'as pas changé, si ce n'est que tu sembles avoir choisi une voie plus maléfique. Je serai curieux de savoir ce qui t'es arrivé Annabelle... ». Lorsque nous nous étions rencontrés pour la première fois, la femme qui marchait à présent à mes côtés au beau milieu du désert n'était encore qu'une magicienne. Oh, elle était déjà à l'époque plus puissante que moi mais nous avions les mêmes volontés, des idées communes et l'une d'elle, la plus présente dans nos esprits était la suivante : devenir plus fort pour que les personnes que nous aimions puissent se reposer sur nos épaules. Peut-être était-ce étrange mais dès notre première rencontre, nous nous étions sentis proches tout de suite, comme si quelque chose de spécial nous reliait. Pourtant, nous n'avions pas grand chose en commun dans nos vies respectives. Elle était mariée, mère d'une petite fille de trois ans, et moi, j'étais amnésique, à la recherche de mon passé et de cette femme qui hantait mon esprit, m'empêchant de dormir. Seulement, ce qui nous unissait était notre soif de force, notre volonté de devenir quelqu'un, notre amour du combat. Je pensais à ce qu'elle était auparavant, une femme capable de battre tous ces messieurs sans la moindre difficulté. Ses techniques étaient impressionnantes et, la première fois que nous nous étions battus, elle m'avait battu sans mal. Cela m'avait peut-être un peu blessé mais j'allais surtout à l'arène pour apprendre. « Tu as l'air de t'être un peu empatté en tout cas... ». Je ris. Depuis que je me tenais à ses côtés, je n'avais pas pensé un seul instant à mes projets, je me sentais plutôt bien, comme si le bonheur d'antan ranimait quelques bribes de ce qui avait fait de moi un être bénéfique par le passé. « La politique, tu sais ce que s'est. ». « Ce n'est pas une raison. J'aime quand les hommes qui gouvernent ce monde ne ressemblent pas à des patapoufs. ». Je ris de nouveau. Oui, il est vrai que c'était mieux d'avoir, en plus d'une prestance royale, une apparence charmante. « Justement, c'est de ça que je voulais te parler... ».

Notre rencontre, il y a quelques jours avait été le plus heureux des hasards. En effet, alors que je me baladais dans le quartier résidentiel à la recherche d'un sorcier assez puissant mais terriblement idiot qui pourrait servir de chair à canon dans la guerre entre anges et déchus, un adolescent était venu me voir pour m'annoncer qu'une femme était en danger, violentée par des malfrats. Et, j'étais tombé sur elle, voulant aider la femme en question plus par appât du gain qu'autre chose, puisque le magicien m'avait proposé des lunettes magiques en échange de mon intervention. Mais quand j'avais vu que c'était elle, j'avais tout de suite compris qu'ils étaient déjà défaits. Et quand j'avais croisé son regard, j'avais tout de suite compris qu'elle avait plongé dans le côté obscur. Je ne pouvais rêver mieux car notre amitié pourrait ainsi perdurer. Puisque l'occasion nous était donnée de nous retrouver, j'allais en profiter, elle était bien trop belle pour la laisser passer. « Mais, avant, dis moi ce qu'il t'est arrivé. ». J'avais bien vu qu'elle avait voulu détourner la conversation une première fois mais, je savais aussi qu'elle me le dirait. Je me souvenais de nos longues conversations, quand je me confiais à elle, quand je lui dévoilais mes doutes, mes faiblesses. Car oui, si au début nous ne faisions que nous battre ensembles, petit à petit des liens s'étaient tissés, bien plus forts. Elle m'avait même présenté sa fille à l'époque, et je lui avais dit dès que j'avais retrouvé Mitsuko. Mais le temps, les changements, tout ceci avait tourmenté nos disponibilités et lorsque j'avais voulu la revoir, lorsque je m'étais rendu encore et encore à l'arène, jamais plus je n'avais vu ses yeux verts réapparaître.

Elle s'arrêta, me fixant étrangement, le vent du désert faisant onduler doucement ses cheveux. Je l'avais toujours trouvé envoûtante malgré notre relation amicale. En réalité, je n'étais pas une sorte d'animal incapable de se contrôler à la vue d'une belle femme. Je la respectais trop pour ça, je respectais sa fille, son mari. Seulement, j'étais loin de me douter de ce qu'il s'était produit. « Akito... ». Elle me sourit, mais je vis tout de suite que parler de ça la rendrait triste. Elle était sans doute la seule personne en ce monde à encore m'appeler ainsi mais ça ne me dérangeait pas, au contraire. « Tu sais... tout s'est passé si vite. ». Je m'approchai alors d'elle, doucement, posant mes deux mains sur ses épaules. Lentement, elle s'appuya contre moi, sa tête tourné vers le désert, son oreille contre mon torse, les yeux ouverts, fixant le vide. « Mon mari a fait une crise. Tu sais, les réprouvés sont équilibrés la plupart du temps, mais il arrive parfois que quelque chose se produise et... oui, ce n'était pas de sa faute. Il a tué Marie. Et, après ça, en découvrant ça, je n'ai pas pu me retenir, je l'ai tué à mon tour, usant de techniques que j'avais apprise sans jamais oser les utiliser. Je me suis enfuie ensuite. ». Je refermai mes bras sur elle, le menton appuyé sur sa tête. « Et depuis ce jour, rien n'a plus été pareil. Tu sais, le mal est si tentant, si apaisant. La haine entre en nous et nous dévore petit à petit, jusqu'à en oublier l'amour que l'on ressent, jusqu'à oublier tout ce qui a été un jour positif. Le mal m'a sauvé. ». Je la comprenais, oui, je savais. « Le mal nous rend libre de toute moralité, juste libre de transformer notre rage en ce que nous voulons, de faire souffrir les autres pour étancher notre propre souffrance. Je le ressens ainsi et il est devenu jouissif pour moi de tuer, jouissif de voir la stupeur dans leurs yeux avant d'y trouver la résiliation. Quand un être sait que je vais le tuer, lorsqu'il en prend conscience, cela me rend heureuse. Je vivais en étant stupide, en pensant que mon bonheur pourrait durer éternellement, mais il a fallu que ça arrive, quelque chose que je ne méritais pas. Toute ma vie j'avais servi le bien, sans écart de conduite, et j'ai trouvé ça tellement injuste... ». Je ne savais pas si elle pleurait mais une chose était certaine, je ressentais ses dires. Sa fille était vraiment mignonne, un petit bout avec qui j'avais pris plaisir à converser de tout et de rien, de futilités qui semblaient si importantes à ses yeux. « Et toi alors, comment en es-tu arrivé là? ». Je m'attendais à cette question.

« C'est assez difficile à dire. Le mal semble s'infiltrer en moi sans que je n'y puisse rien depuis qu'Isabella m'a transformé en sorcier. La femme que je recherchais à l'époque en aime un autre et peut-être est-ce son ignorance qui a entamé ce changement chez moi. Tu sais, j'ai été créé pour elle alors le fait qu'elle me rejette peut aussi être considéré comme une injustice quelque part. Ce n'est pas de ma faute si je ne peux m'empêcher de l'aimer. J'ai été fait pour ça, pour la protéger et la chérir. Alors, j'ai décidé qu'il valait mieux la tuer, et je sais exactement comment faire. Et puis, tu sais comment c'est, la noirceur est beaucoup plus facile à vivre que le chemin de la lumière. Il est aussi bien plus aisé d'obtenir la puissance escomptée ainsi. ». « C'est pour cela que tu nous as fait marcher dans le désert? Pour te rendre plus fort? ». Je ris, heureux de voir qu'elle ne s'égarait pas longtemps. « Oui, c'est pour ça. La température est insupportable et j'ai besoin de me renforcer, aussi bien psychologiquement que physiquement. Mes adversaires sont bien plus forts que moi et je dois travailler encore et encore! ». « C'est là que j'interviens, non? ». Son esprit logique était une qualité rare chez un guerrier de sa trempe. Et oui, elle avait raison. J'avais envi de m'entraîner comme je le faisais jadis, afin de m'améliorer au combat. J'avais réfléchis avant de la retrouver à quel homme ou quelle femme je pouvais demander ce service. Cependant, je n'avais trouvé aucun sorcier de confiance. Si je devais combattre, je devais être certain que l'on ne me tende pas un traquenard, surtout que je n'avais aucune envie de me ménager. J'avais envi de sentir la sueur couler sur mon front, j'avais envi de sentir mes forces m'abandonner, j'avais envi de vomir mes tripes si c'était nécessaire. Mais je devais me renforcer, et pas uniquement en pratiquant de simples duels. J'avais également envi de participer à des combats clandestins et je savais qu'il y en avait dans le désert. C'était aussi l'une des raisons qui m'avait poussé à l'emmener ici. « J'ai besoin que tu me formes. Tu es la plus grande combattante qu'il m'ait été donné de rencontrer et je pense sincèrement que tu ferais un maître parfait. Bien entendu, je ne te demande pas de m'enseigner tes techniques secrètes, je te demande juste de m'entraîner. Nous ferons ça dans un premier temps et ensuite nous passerons à quelque chose de plus concret : les combats clandestins. Je veux me démarquer et si je ne suis pas capable d'être plus fort que je ne le suis à présent, je risque vite d'arriver à la fin de ma vie. Je me bats entre autre contre le Mârid et le seigneur des deux rives. Ces hommes se complètent d'une façon qui rend une confrontation avec ces derniers totalement suicidaire en l'état actuel des choses. J'ai besoin de toi Annabelle et nous aurons tous les deux beaucoup à y gagner... ». Elle sourit. J'avais repris la marche tout en lui parlant, elle me suivant. Il était sans doute inutile de regarder derrière nous au point où nous en étions. Mieux valait-il se tourner vers l'avenir. Elle semblait intéressée par ma proposition bien qu'elle ne sache pas ce que je comptais faire et quels seraient ses intérêts là dedans. « Akito. Même sans contre partie, j'aurai accepté tu sais. Tu es mon plus vieil ami, quelqu'un qui a toujours accepté de m'aider. Je sais qu'à présent, tout est différent. Je le conçois, je conçois notre appartenance au mal mais il semble qu'à tes côtés, je ressente de nouveau ce sentiment de tendresse que je n'ai ressenti depuis longtemps. Alors oui, nous nous battrons ensembles le temps qu'il sera nécessaire, je te préparerai un entrainement qui risque de te faire succomber si tu ne suis pas mes instructions, mais j'ai foi en toi! Peu importe ce que ces hommes t'ont fait, si tu crois qu'ils méritent de mourir, alors je le crois aussi. Alors j'accepte et nous commençons maintenant. Tu m'expliqueras la suite un autre jour, sinon, nous n'aurions plus rien à nous raconter. A présent, marchons, encore et encore, jusqu'à ce que l'un de nous s'évanouisse d'épuisement. ».

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