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 C'est ici que tout se termina... [PV Vanille]

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Sam 17 Déc 2011, 16:41


    Megido... l'endroit où Subaru était né il y avait cela une vingtaine d'années. Qu'avait-il fait de véritablement constructif depuis ce jour ? Il avait grandi sous la tutelle de ses parents, sans jamais avoir eu le choix de quoi que ce fut... Sans mot dire il avait encore mener ce conflit contre le clan ennemi de sa famille, il n'avait jamais donné un véritable sens à sa vie. A son existence par contre... Elle en avait, un sens : il avait fallu aux Sumeragi un jeune chef capable de mener à bien leurs grands projets. Comme un idiot, Subaru ne s'était jamais posé une seule question. Jamais.

    Et voilà où il en était : après avoir été assassin, il avait dû subir la douleur de la perte de sa sœur jumelle. Puis commença une vie de vagabondage. Sans but niu cause. Du vol, du crime, de la culpabilité... Subaru n'y comprenait rien.
    Il marchait sans but, comme à son habitude dans les rues de Megido, à la recherche de la fin. Il ne voulait plus vivre. Il n'en avait d'ailleurs jamais ressenti le besoin ou l'envie, il s'en fichait, incapable étant enfant de se poser la moindre question valable... Subaru avait toujours agit selon les ordres et volontés de son père et de sa famille, mais jamais par lui-même.

    Et tous ces crimes sur la conscience... Toutes ces familles dévastées à cause de lui, ces orphelins, ces femmes blessées... Il ne méritait pas de vivre après tout ce qu'il avait fait. La seule chose lui ayant remit un tant soit peu les idées en place fut le rêve qu'il avait fait de sa soeur la nuit apssée. Elle l'appelait, et lui tendait la main, lui jurant de le faire entrer dans un rêve éternel... Oui, le repos éternel, un sommeil si profond qu'on ne vous réveille jamais. Jamais...

    La mort devait être une aventure exquise. Qu'attendait-il pour en goûter le néant ? Il ne voulait plus rien ressentir. Il voulait partir. Vite, et bien. Que s=cela soit douloureux ou pas peu importait : cela le sortirait un moment de son anesthésie perpétuelle jusqu’à ce que son corps s'endorme et se refroidisse sans qu'il n'en ait conscience.
    Le suicide ? Quelle fuite... Subaru ne voulait pas s'y résigner. Il devait mourir comme un chien, de la même façon qu'il tuait autrefois, baigné jusqu'à la moelle par le sa,ng de ses victimes, même les plus innocentes. Il devait partir... et ne jamais revenir, il devait rêver à présent. C'était la seule chose qui avait un sens pour lui... rejoindre sa soeur dans un enfer éternel, ou bien dans un paradis délectable...



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Lun 19 Déc 2011, 16:46

Spoiler:


    « Ainsi, tu veux en finir avec ta triste et morne vie de vices?»


    Ces paroles résonnèrent dans la lugubre et sombre allée presque vide de toute vie. A vrai dire, il n'y avait que deux âmes qui vivent dans cet étroit passage digne des romans de suspense les plus macabres: l'esprit en peine aux idées noirs, et une jeune femme au visage d'ange illuminé d'un radieux sourire charmeur et envouteur. La sirène n'avait pas pour habitude de s'attarder sur les pensées des autres: cela ne l'intéressait pas, même si elle en avait le pouvoir. Mais ces conceptions de la mort, les envies de suicide ou d'abréger son existence de quelque façon qu'il soit... Voilà qui avait le mérite de retenir son attention. Assise sur le bord d'un mur en hauteur, elle toisait avec un sourire glacé quoi qu’amusé le jeune homme qui avançait en bas. Les longs cheveux bouclés de la demoiselle volaient dans tout les sens au gré des bourrasques assez violentes qui fouettaient la peau par leur violence et leur fraicheur hivernale. Son regard d'émeraude comme un coup de poignard transperçait son interlocuteur, présage d'événements à venir sanguinaires. Peu importe la réponse du jeune homme, orisha, si on se référait à ses yeux, Vanille avait pris sa décision: il allait, pire il devait, mourir. C'était une espèce de caprice, une soudaine envie qui l'avait prise, et elle comptait bien s'amuser. Que cet étranger ne se plaigne pas ,au moins, sa dernière vision du monde serait celle d'un ange ensorceleur, son bourreau de surcroit. Malgré la température polaire, l'ondine était vêtue de la façon la plus courte et légère possible. Entre ses mains, une longue chaine aux mailles épaisses qui tintaient les unes contre les autres. A leurs extrémités, deux piques qui se balançaient lentement dans le vide, au même rythme que les longues jambes blanches de la sirène. Vanille laissa quelques secondes s'écouler, tout en se mordillant les lèvres. Elle devait agir vite. Bientôt, Kesmos et Anzu la rejoindraient. Et il était hors de question qu'ils voient le spectacle qui se profilait. Un rire retentit, comme des petites clochettes. Un éclat pur et enfantin qui n'était en réalité qu'un glas de mort. Comme quoi même les choses les plus cristallines ne pouvaient être qu'illusions assassines. Sans plus attendre, elle bondit comme un chat devant le jeune homme, lui barrant la route.

    « En fait, je m'en fiche. Tu veux mourir? Peu importe. De toute façon, cela ne changera rien à mes plans. Crève.»

    Cela lui arrivait de temps en temps. Elle choisissait arbitrairement une personne dans la rue, la définissait comme proie et la prenait en chasse. En réalité, cela faisait déjà plusieurs heures que Vanille le traquait. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'au bout du compte, elle allait lui rendre service en s'amusant à le tuer. Ironie du sort... Sans plus attendre, la jeune femme amena sa main à plat devant sa bouche et souffla doucement. Rien de bien méchant, diriez vous. Or, les expirations de Vanille était tout sauf anodines, et une chaleur extrême comme celle du cœur d'un volcan s'abattit sur le visage de l'homme. Sans plus de cérémonie, elle encercla de sa chaine le cou de sa victime et serra, encore et toujours avant de faire revenir d'un coup un des piques sur le dos du jeune homme. La cruelle sirène ne lui avait même pas laissé le temps de réagir, mais après tout à quoi bon ? Ne désirait-il pas faire cette dernière danse qu'était celle avec la mort? Voir la faucheuse lui tendre les bras, l'accueillant dans sa demeure? Vanille avisa les alentours, cherchant un autre moyen que son arme d'achever sa prise. Son choix s'arrêta sur une barre en métal déjà souillée de sang. Elle s'en saisit rapidement grâce à ses pouvoirs, avant de l'enfoncer dans le ventre de... Subaru - puisque c'était son nom, qu'elle lut dans ses pensées – et de l'embrocher sur le mur, clouant le métal à la pierre à l'aide du contrôle du vent, puisque sa force physique ne lui permettait pas de tels exploits. Elle recula, contemplant son œuvre avec une moue agacée. En fin de compte, ce n'était vraiment pas drôle de tuer quelqu'un de consentant. Il y avait si peu de combat, de choses à faire, la résistance étant moindre.

    « Exaucé mon cher. Toi au moins... Va dans le néant »

    Et avec un dernier rire, la jeune femme partit dans la brume de Medigo.

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Lun 19 Déc 2011, 19:52


    Prières entendues... Des petits tintements légers retentirent dans la brume de Megido, bien glauques ceci dit... Subaru leva les yeux vers le mur se dressant derrière lui, et vit se profiler une jeune femme. Que lui voulait-elle, à le regarder ainsi comme un chasseur s'apprêtant à bondir sur sa proie ? Qu'elle fasse ce qu'elle voulait, Subaru sentait déjà que l'anesthésie prenait. Il ne ressentais plus rien qu'un grand froid intérieur... Il écouta à peine ce qu'elle venait de lui dire, il s'en fichait. Au moins il n'allait pas crever comme un rat dans la rue, au milieu des gens honnêtes. Dans une petite ruelle sombre, à l'abri des regards...

    La jeune femme descendit vers lui et souffla un peu, créant ainsi une chaleur indescriptible... Subaru se contenta de fermer les yeux, retenant toute émotion pouvant trahir son état de douleur... C'était bien fait pour lui, c'était d'ailleurs tout ce qu'il méritait. Lui non plus ne faisait pas dans la dentelle quand il exerçait son métier d'assassin...
    Puis elle serra avec une force qu'on lui aurait difficilement prêter une chaîne énorme autour du frêle cou du jeune homme, qui commençait à voir trouble, et à entendre sonner des cloches... De plus en plus fort...

    Le sol était froid, et le ciel encombrer par la sombre brume. Pourtant Subaru détectait une lueur, source claire de douce chaleur qui semblait s'écouler sur lui. Il ne s'occupait même pas de l'étreinte de la chaîne... Qu'elle en finisse, cette fille. Qu'on n'en parle plus jamais, qu'aucune trace ne reste de Subaru Sumeragi... Il repensa alors à cette gentille petite Sirène qu'il avait rencontré un jour, sur les bords d'une plage paisible. Dieu savait tout le bonheur qu'il lui souhaitait.

    Enfin, la fille prit une barre de métal dur et froid, déjà souillée de quelques traces de sang séchées, et la planta droit dans les vicères de l'Orisha, qui n'émit qu'un petit gémissement de douleur. Dommage, lui qui s'était promis de rester stoïque... Ce n'était pourtant pas mal, arrivé à ce stade.
    Il ne comprit pas vraiment pourquoi l'instant d'après il avait les pieds dans le vide. Enfin... Quelle libération... La lumière l'envahit alors, de telle sorte qu'il s'en trouva aveuglé... Puis bientôt, il ne sentit plus rien du tout. Peut-être seulement un cri de terreur venant de la rue d'en bas d'où son corps venait d'être pendu.


    ~~~~~~~~~~~~

    - ... Subaru ?

    Le jeune homme était face contre terre... Il se releva, portant sa main à son ventre. Non, aucune blessure. Il regarda autour de lui. Tout était blanc... En face de lui se trouvait une jeune femme lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, souriante, radieuse même. Subaru lui fit un mince sourire lorsqu'elle lui tendit la main gentiment :

    - Viens avec moi, maintenant. Tu vas entrer dans mon rêve, Subaru !

    Ce dernier s'approcha doucement de sa sœur, sans se retourner vers la pauvre vie pitoyable qu'il venait de quitter grâce à une parfaite inconnue. Prenant la main de sa jumelle, Subaru dit en souriant, sur un ton chaleureux, comme lorsqu'il était heureux :

    - Allons-y, Hokuto...


    FIN.


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