Quête: Les gants d'Exanim [P.V.: Vanille]

Mar 09 Aoû 2011, 20:55

Du travail, du travail et encore du travail... Avec la proche inauguration d'Aeden, Iro avait du travail par dessus la tête... Si seulement il pouvait remplir tout les papiers en même temps grace à un sortilège ou autre...
Mais oui! C'était la solution!!! Il avait entendu parler il y a un moment déjà de gants renfermant le pouvoir d'un puissant mage décédé. Bon ok, dit comme ça c'était un peu glauque... Mais si cela lui permettait de pouvoir user de magie, alors pourquoi se priver?

Sitôt dit, sitôt fait. Courant comme un dératé (avoir moins de travail et pouvoir se changer les idées, ça motive...), Iro traversa les couloirs en courant, tentant au passage d'évacuer une certaine jeune femme de son esprit... Sans réussir. Edwina... Il lui avait envoyé une lettre et espérait recevoir une réponse, mais vu comment c'était passée leur dernière rencontre, rien n'était moins sur... Mais cessons là les divagations et recentrons nous sur notre personnage principal.

Traversant le hall en trombe, Iro arriva enfin sur la plate-forme marquant l'ntrée de son île suspendue et de là, il sauta dans le vide.
Au dernier moment, alors qu'il allait s'écraser sur le sol, il prit son envol, frôlant la montagne de l'Edelweiss Enneigé. Il avait bien caressé l'idée de s'écraser au sol pour oublier tout ses soucis, mais ses fonctions le lui interdisait.

Il décida donc de profiter de cette sensation magique que lui procurait le vol en enchainant quelques pirouettes compliquées qui réussirent à lui tirer un sourire. Mais bien vite ses yeux s'emplirent à nouveau de tristesse et de douleur.

Un certain temps après, il était en train de survoler la Rue Commerçante. Se posant sans bruit, il se mit à déambuler dans la rue, réfléchissant au moyen de trouver les gants d'Exanim. Mais bien vite ses pensées divaguèrent pour flotter du côté d'Edwina.

Il pensa tant et si bien que, coupé du monde, il bouscula une personne qui ne lui avait rien demandée...

Pardon, excusez... se rendant compte que sa souffrance intérieure transparaissait dans sa voix, il se reprit. Hum... Excusez-moi, j'étais perdu dans mes pensées... Vous allez bien?

Mar 09 Aoû 2011, 21:17

Mais quelle belle journée! Vanille était d'un humeur relativement joyeuse pour le moment. Elle avait décidé de se changer les idées et avait abandonné son amour, ses filles et ses animaux. De temps en temps, il était bon de se retrouver un peu seule, et de pouvoir respirer un peu. Cette vie paisible, calme, rempli de joie et de bonheur... ne convenait absolument pas à la sirène. Elle étouffait, se sentait comprimer par tout cela, toute cette machine infernale. Quoique.. les petites n'avaient pas particulièrement l'air d'être des anges, bien qu'elles en avaient le visage. Et cela ravissait secretement l'ondine. Mais.. il ne fallait surtout pas le dire. Elle s'était evertuée à se confesctionner un masque, ce n'était pas pour le briser tout de suite. L'inscousiance et la naiveté lui allait à ravir. Pourquoi s'en priver?

Vanille parcourait les rues, d'une démarche plus proche de la danse qu'autre chose, sautillant légèrement. Les passants tournaient parfois la tête sur son passage, surement à cause de sa tenue vestimentaire. Etait ce un crime d'aimer les vêtements très légers et ouverts? En tout cas, cela allait comme un gant à la jeune femme. Parcourant la rue commercante sant vraiment de but particulier, la sirène commencait à s'ennuyer. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour l'occuper! N'importe quoi! Un imbécile à draguer, un chat à s'occuper, un dragon à combattre, pourquoi pas regler une bataille de grands mères déchainées, ou alors faire un débat sur n'importe quels sujets débiles! Il lui fallait de l'action.

La jeune femme s'arreta en plein milieu d'une rue, fixant une vitrine sans regarder ce qu'il y avait à l'intérieur. Elle s'en fichait. En plein réfléxion, elle pesait le pour et le contre pour aller dans des endroits peu fréquentables. Soudain, elle se retrouva par terre. Quelqu'un l'avait poussé, et étant distrète, elle ne s'était même pas rattrapée.

Toujours par terre, elle se retourna, enlevant au passage sa si longue chevelure rousse qui n'en faisait qu'à sa tête pour observer le coupable de ses grands yeux verts. Sa première pensée fut qu'il s'agissait d'un blond. Très constructifs. Dans un petit rire cristallin, Vanille se releva d'un bond élégant et répondit avec un grand sourire aux lévres:

- Je vais bien, ne vous en faites pas.

Ce n'était qu'une petite bousculade qui n'avait même pas fait mal. Quelle perte de temps! La sirène se souvint de son combat avec Dante. C'était superbe.Elle avait failli mourir, mais cela l'importait peu.

-Il faut regarder devant soi, quand on marche.

Elle n'était pas spécialement la mieux placé pour dire ça. Même si elle, elle préférait marcher tout droit , suivre son chemin sans s'en écarter, et les autres n'avaient qu'à se pousser. Quand il y avait Kesmos avec elle, étrangement, elle n'avait pas à faire grand chose pour avoir la paix. Mais aujourd'hui ce n'était pas le cas.

Mer 10 Aoû 2011, 11:00

Spoiler:

Il remarqua enfin qu'il l'avait faite tomber. Recentrant son attention sur elle, il la détailla un peu. Rousse, les yeux verts et nu visage qui devait faire craquer pas mal de personne. Enfin bref, rien qui n'intéresse vraiment l'élémental en ce moment. Il n'avait vraiment pas envie de détailler les filles car son obsession de ces derniers jours l’amenait toujours à trouver quelque chose qui lui rappelait Edwi... Elle. Pourquoi l'envie de La voir était-elle arrivée comme cela? Avant, il en avait envie aussi, mais c'était supportable. Là, il n'en pouvait plus, il fallait qu'il la trouve. Plus tard. Pour l'instant, se concentrer sur les gants.

Secouant la tête pour se sortir de ses pensées, il voulut tendre sa main à la jene femme pour l'aider à se relever, mais elle se redressa d'un bond en riant et le rassura sur sa condition. Puis elle lui adressa une remontrance indiquant qu'il fallait regarder devant sois lorsque l'on marchait dans la rue.
A ces mots, un léger sourire effleura les lèvres d'Iro avant de disparaitre aussi vite. Il n'était vraiment pas d'humeur à rire... Mais pourquoi n'y arrivait-il pas? Généralement, même s'il devait se forcer, il arrivait à donner le change... Peut-être état-ce parce qu'il n'avait pas eu le temps de se préparer à l'idée de voir quelqu'un. Quoi qu'il en soit, il n'arrivait pas à chasser l'éclat de tristesse et de souffrances mêlées dans son regard.

Oui, je sais, excuses moi. répondit-il finalement. J'étais perdu dans mes pensées... hum... à la recherche d'un objet.

Sa langue avait failli fourcher et révéler le contenu de ses pensées. Décidément, ça n'allait vraiment pas. Et qu'est-ce qui lui prenait de révéler son but? Surement parce que c'était la première chose qu'il avait trouvé à dire pour ne pas se trahir.

Promis, la prochaine fois, je ferai attention. Au revoir.

Sur ces mots, Il continua son chemin, sans même attendre qu'elle ne puisse lui répondre. De la compagnie n'était pas vraiment ce qu'il recherchait pour le moment. Autant faire cette recherche tout seul, au moins il n'y aurait personne pour le déranger.

Spoiler:

Sam 20 Aoû 2011, 17:27

Vanille observa la jeune homme d'un air neutre. Il n'avait pas l'air au mieux de sa forme. Un peu ailleurs.. Perdu dans ses pensées. Était-ce une excuse suffisante pour bousculer tout son entourage? De toute manière, aucune excuse n'était vraiment bonne pour la sirène. Sauf quand c'était elle qui la disait, bien évidemment. Il ne fallait pas tout mélanger. La jeune femme regarda ensuite le petit blondinet visiblement dépressif et désespéré s'éloigner lentement, avançant à travers la rue commerçante. Vanille hésitait, largement partagée entre deux émotions. Et il fallait bien qu'elle fasse un choix. Mais pour cela, elle devait peser le pour et le contre de chaque possibilité. Ce qui pouvait prendre un temps fou. Alors il valait mieux écourter les interrogations mentales. Après tout, elle était là pour se divertir un peu, et elle n'avait pour l'instant rien à faire. Cet homme lui était rentré dedans parce qu'il était inattentif à son environnement. Oui... C'était décidé. L'ondine allait l’embêter un peu. En espérant qu'il ne se mette pas à raconter sa vie et tout les "malheurs" qui le mettait dans un état pareil. A moins qu'il ne soit qu'un dépressif suicidaire prêt à passer ce cap et en finir avec la vie. Ce qui pourrait être assez intéressant.

Vanille repéra rapidement du regard le jeune homme et courut dans sa direction avec son habituel démarche de danseuse. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait lui dire. Elle allait faire comme d'habitude: improviser. Enfin... plus ou moins. Après tout, la demoiselle cachait bien son jeu.

Quand la sirène fut presque à son niveau, elle l'interpella d'un petit "Hey", dit sur un ton enjoué et légèrement moqueur. Il fallait bien qu'elle le fasse réagir un minimum, lui signifiant son humble présence. Vanille accéléra la pas pour contourner le blondinet et s'arrêter devant lui, l'obligeant ainsi à stopper aussi sa marche. Avec un petit sourire, la jeune femme reprit:

- Hey! Vous avez l'air de broyer du noir. Tout va bien? Cherchez vous quelqu'un ou quelque chose en particulier?

Vanille avait envie d'action, ou au minimum d'être occupée. Alors s'il avait besoin d'aide pour trouver et tuer un monstre quelconque, voir quelqu'un, elle dirait oui tout de suite. Puis la sirène se souvint qu'il avait dit rechercher un objet. Il fallait vraiment qu'elle soit plus attentive, parfois. Elle reformula ensiote:

- Un objet, m'avez vous dit?

Ah... La curiosité est un bien vilain défaut. Mais pour Vanille, ce n'était qu'une qualité comme une autre. Pouvait-on en vouloir à quelqu'un de poser des questions indiscrètes? Certes, vu sous cette angle....

Sam 20 Aoû 2011, 20:28

Comment les trouver? Très bonne question que se posait l'élémental. Mais il avait l'habitude de partir de rien pour arriver à tout donc cela ne posait pas de problèmes, du moins, lorsqu'il était dans son état normal. Or là, il en était loin, très loin. Ainsi, il ne savait aucunement s'il pourrait réunir les indices épars pour trouver la clé de la vérité.

Marchant comme une ombre au milieu de la foule, il avait quasiment oublié sa collision avec la jeune femme lorsqu'une voix lui rappela qu'elle existait: "Hey!". Le ton était enjoué et moqueur, exactement le genre de ton qui pouvait hérisser l'élémental lorsqu'il était dans ce genre d'humeur. Néanmoins, fermant les yeux un instant, il retrouva son calme et s'arrêta, regardant la jeune femme qui lui bloquait le chemin.
Elle lui demanda ensuite, de façon particulièrement directe, ce qu'il cherchait précisément, comme si c'était la moindre des chose qu'il le lui dise. Nanmaioh! Comme si il allait dire le but de sa quête à une inconnue... Bon d'accord, il l'avait déjà fait, mais là il n'avait vraiment pas envie...

Et puis qu'est-ce qu'elle lui voulait d'abord? Elle ne pouvait pas le laisser tranquille? Seul? C'était trop lui demander?
Un éclat de rage pur passa dans le regard du jeune homme avant qu'il ne puisse réussir à se calmer. Il se raisonna en pensant qu'elle ne lui avait rien fait et qu'il serait donc injuste qu'il passe sa rage sur elle. La pauvre femme devait être en manque d'occupations... Il suspectait une femme au foyer qui se rendait compte que la vie de couple n'était pas si rose que cela finalement... Il fallait faire des sacrifices.
Malgré cela, pendant une fraction de seconde, il la jalousa, elle qui devait surement être avec quelqu'un qu'elle aimait alors que lui était séparé d'Edwina... Du coup il avait envie de la tarter... Sans animosité aucune, bien entendu, juste pour lui remettre les idées en place, en toute "amitié".

Mais il n'en fit rien.

Oui, c'est cela, je cherche quelque chose... Si vous voulez bien m'excuser...

L'élémental se remit à avancer, droit sur la jeune femme. Mais alors qu'il allait lui marcher dessus, il passa au travers. Du moins, c'est l'impression qu'il donna. En fait, il s'était juste transformé en vent à la dernière seconde pour se re-matérialiser derrière elle.

Il se mit alors à marcher d'un bon pas pour mettre une certaine distance entre eux. Quand il fut plus ou moins sur de l'avoir semé, enfin il entra dans la taverne où il voulait aller. Là, il s'approcha du bar et, posant une pièce d'argent sur la table et en gardant le doigt dessus, il dit:

Salut Aldebard, as-tu des informations sur les gants d'Exanim, s'il te plait?

Puis il ajouta une nouvelle pièce sur la première.

Dim 21 Aoû 2011, 17:36

Vanille regarda le jeune homme. Il était vraiment ennuyant, mal poli, barbant. Vraiment rien d'intéressant. Elle n'avait pas envie de perdre son temps avec lui. Alors après mûre réflexion, elle décida de laisser tomber le blondinet et d'aller embêter quelqu'un d'autre. S'il y avait bien une chose qui énervait la sirène, c'était de perdre inutilement son temps. Et c'était en ce moment le cas. Elle laissa donc le jeune s'éloigné et partit dans sa propre direction. Vanille était très douée pour gommer de sa mémoire les détails - ou choses importantes- aussi inutiles que futiles. Alors au bout de quelques pas, sa rencontre rapide avec le désespéré suicidaire était oublié.

Vanille sautillait à travers les rues, souriante comme toujours discutant de temps avec des passants, apprenant comme toujours quelques rumeurs plus ou moins intéressantes... Mais rien ne la captivait réellement. Elle commençait à s'ennuyer. Avec sa grossesse, elle n'avait pas pu boire une goutte d'alcool, et décida donc de palier à cette grotesque erreur. Il fallait bien qu'elle se rattrape un peu. Bien que personne ne puisse voir qu'elle était enceinte récemment. Vanille demeurait éternellement mince, avec un visage plus ou moins enfantin.

Ainsi, elle se dirigea vers la taverne la plus proche et demanda une bière avec son plus beau sourire, tout en fouillant dans ses poches pour dénicher une petite pièce qu'elle avait du voler il y a quelques jours, simplement pour le plaisir de dérober. Le serveur la regarda d'un air sceptique.

- Puis-je savoir votre âge?

Vanille le fusilla du regard. Elle ne faisait tout de même pas si jeune. Un autre serveur passait par là, et reconnu la sirène, qui passait assez souvent. Et on lui donna vite ce qu'elle voulait. Heureuse, avec sa boisson entre les mains, elle discutait avec un jeune couple de vampires. Après tout, tout les sujets de conversations sont bons.

Posant ses yeux au loin, elle vit le blondinet discuter avec un homme. Vanille leva les yeux au ciel avant de retourner à ses moutons. La discussion avec le couple était des plus intéressantes. Malheureusement, un type dans le genre gros lourd était venu les rejoindre, et tentait désespérément de draguer la sirène, qui lui accordait ses plus beaux sourires angéliques, tout en le repoussant. Il avait intérêt d’arrêter et de lâcher l'affaire. Vanille s'en voudrait de tuer quelqu'un au beau milieu d'une taverne. Quoiqu'une gifle était plus humiliante... L'ondine passait en revue les moyens les plus cruels pour donne un coup dans l'ego de cet homme. Et le blondinet? Encore une fois, il était oublié.

Dim 21 Aoû 2011, 20:40

Avec un grand sourire, le tavernier plongea son regard dans celui d'Iro.

Ben dis donc, si on m'avait dit que le démon blond repasserait me voir! Je croyais que tu t'étais retiré du métier.
Combien de fois t'ai-je déjà dit de ne pas m'appeler comme cela?

Le démon blond... De l'époque où il était mercenaire et informateur, il était dans cette taverne connu comme celui qu'il fallait éviter car, à chaque fois que le tavernier avait un problème avec un client, il faisait appel à lui pour régler le problème de façon plus ou moins définitive. Aussi, Aldebard avait été très déçu de le voir quitter le métier.

Je sais, je sais... Enfin bref, tu n'as pas l'air d'aller bien.
Cela ne regarde que moi. Alors, à propos des gants?
D'accord, d'accord, mais range tes pièces, je te propose un marché.
Du genre?
Tu vois le type là-bas?

Tournant la tête dans la direction indiquée, Iro remarqua un homme qui semblait draguer avec insistance une jeune femme. Enfin non! Pas une jeune femme. La jeune femme. Celle qu'il avait croisée dans la rue. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là? Pure coïncidence? Peut-être...

Oui, je le vois, et alors?
Eh bien, vois-tu, il ne connait pas la "légende du démon blond" et il se permet donc de draguer toutes les femmes qu'il trouve, les faisant fuir à chaque fois. J'aurais besoin que tu règles le problème.
Je te préviens tout de suite que je ne le tuerai pas, j'ai juré de ne plus ôter la moindre vie.
Oui, oui, je sais. Mais pas la peine de le tuer, humilie le juste assez pour qu'il ne vienne plus.
Marché conclut!

Serrant la main du tavernier pour sceller l'accord, Iro ne pouvait s'empêcher de sourire d'un air tout bonnement démoniaque. Il avait besoin de se défouler et Aldebard lui en avait fourni une parfaite occasion.

Je compte sur toi pour la barrière.
Pas de soucis.

Sans plus attendre, Iro commença à se diriger vers l'élément perturbateur, une lueur féroce dans les yeux, son sourire démoniaque toujours collé aux lèvres.
A son passage, le silence se créait, chaque habitué le connaissant. Le murmure se mit alors à courir dans la salle: "Le démon blond est là."
Et bientôt, tout bruit cessa, à part celui que faisait le dragueur qui apparement n'avait rien remarqué. S'arrêtant dans l'espace dégagé qui se trouvait au milieu de la salle, Iro interpella alors le lourd.

Eh, le dragueur!

Il n'eut rien besoin de dire de plus avant que l'homme ne se tourne vers lui. Il s'approcha ensuite l'air menaçant jusqu'à se trouver à moins d'un mètre de l'élémental.

C't'a moi qu'tu cause d'la sorte?
Mon ami le tavernier m'a prévenu du fait que tu faisait fuir toutes les femmes, je viens donc regler le problème. Et encore, tu as de la chance, tu serait venu à l'époque de ma renommée en ces lieux, je t'aurais tué. Là je vais me contenter de te coller la raclée de ta vie.

Avec un hurlement de rage, l'homme, qui était tout de même bien bâti, lança son poing en avant. Agilement, Iro se glissa le long du bras avant de dégainer l'un de ses dagues fixées à ses avant-bras et de frapper l'homme aux côtes.
La lame avait beau être émoussée, l'homme sentit une douleur déchirante venant de son flanc.
Grognant sous la douleur, il réussit néanmoins à retenter un coup de poing.

Je vois que cela ne t'a pas suffit...

A nouveau, Iro se glissa sous la garde de l'homme, mais cette fois-ci, il le frappa du poing. Le dragueur fut alors projeté dans les airs avant de s'écraser contre la barrière magique que venait de créer Aldebard. Là il ne faut pas croire qu'Iro était un sur-homme. Il suffisait juste de savoir que dans ce genre de situation, le vent ça aide.

Approchant son adversaire, Iro remarqua alors qu'il était évanoui.

Bon, à son réveil, dites lui de déguerpir.

Le jeune élémental s’approcha ensuite de la sirène, un léger sourire amical sur les lèvres. En effet, le combat l'avait assez défoulé pour qu'il puisse présenter un visage aimable.

Je suis vraiment désolé... Je n'aurais pas du t'envoyer balader de la sorte. Je n'ai aucune excuses. Néanmoisn, si tu veux toujours m'accompagner, tu sera la bienvenue. Je sui à la recherche des gants d'Exanim.

Dim 28 Aoû 2011, 20:16

Vanille contempla la scène qui se déroulait devant ses yeux, sans vraiment réagir. Elle se contentait de finir son verre, les yeux légèrement baissés pour mieux voir le spectacle qui s'offrait à elle. Il faut dire que si elle n'avait pas le verre qui cachait ses lévres, tout le monde aurait pu voir le léger sourire satisfait qui se dessinait doucement, décorant le visage de la sirène d'un éclat tellement enfantin qu'il devenait malveillant, quand on savait le pourquoi du comment. Les yeux verts de la demoiselle ne brillaient d'aucune lueur particulière, toisant avec mépris et une certaine froideur l'homme allongé au sol, remis à sa place par le petit blondinet qu'elle avait déjà croisé. Décidemment, le destin avait décidé qu'ils allaient devoir se pourir mutuellement l'existence. Il n'y avait pas d'autres explications. L'homme qui avait un peu importuné Vanille gisait inconscient sur une barrière, tandis que le blondinet venait la voir avec un visage ouvert et amical, proposant une collaboration pour partir à la recherche des gants d'Exanim. La sirène haussa doucement les sourcils. Etait-il en pleine crise de schizophrénie? Il s'était montré comme un être assez déplaisant, et maintenant, monsieur proposait de l'accompagner? Soit, seuls les idiots ne changent pas d'avis. Mais à ce point... tout de même.

Vanille sauta du tabouret sur lequel elle était assise après avoir fini son verre d'une traite. Levant légèrement les yeux et la tête pour plonger son regard d'émeraude dans celui de Blondinet - il était officiellement renommé- de nouveau, un sourire un peu inquiétant orna les lévres de la jeune femme. Sans un mot, elle s'éloigna en direction du gros gorille qui avait osé venir vers elle, et qui avait déjà essuyé une bonne correction. Cependant, ce n'était pas assez pour Vanille. Il faut dire que depuis peu, la jeune femme ressentait le besoin d'être enfin elle même et arreté d'être une autre. C'était un jeu dangeureu, une dance macabre. Mais elle était prête à courir le risque, comme toujours. Debout, au pied de l'homme qui revennait doucement à lui, plus furieux que jamais, l'ondine ne bougeait plus, attendant visiblement qu'il se relève. Ce qui ne tarda pas à se faire, malgré qu'il soit vacillant. Rapidement, Vanille saisit un couteau qu'elle avait reperé à la ceinture d'un homme non loin et sans plus attandre, sans que l'homme puisse réagir, elle lui enfonça l'arme dans la poitrine, près du coeur. Il allait bientôt partir pour un autre monde, sans doute meilleur. Vanille souriait, son visage aussi doux que celui d'une petite fille. Tenant toujours le couteau qui avait donné la mort à cet homme, sous les yeux déjà ébahis de l'assemblé, elle s'approcha pour déposer un très léger baiser sur les lévres de l'inconnu qui allait bientôt rendre l'âme.

- Fais de beaux rêves.

C'était dit dans un murmure que personne n'avait du déceler, suivit d'un petit rire aigue, légèrement amusé, et bien évidemment sadique. La sirène se retourna, laissant tomber le cadavre au sol, la lame ensanglantée entre les mains. Croisant les bras et fixant l'entourage avec un sourire, elle rendit quelques secondes plus tard le couteau à son propriétaire. Fixant Blondinet, elle dit simplement:

- J'en serai ravi, monsieur. Si vous voulez toujours de moi. J evais prendre l'air, ici, l'odeur m'est.. hum... insupportable. Allons messieurs dames, ne faites pas cette tête.

Sur ce, Vanille sortit de la taverne, faisant juste quelques pas, respirant l'air frais et laissant le vent fouetter son visage. Elle se sentait calme et apaisée, maintenant. Malheureusement, elle se doutait bien qu'il ne fallait pas qu'elle traine trop longtemps dans les parages. A moins que l'homme qu'elle venait de tuer se révélait être un meurtrier dont la tête était mise à pris, il y avait de grandes chances pour que son geste soit mal pris. Mais Vanille avait lu les pensées de cet être misérable. Ses pensées aussi dégoutantes que perverses avaient repugner la sirène. Elle repensa au blondinet et à son histoire de gants. Enfin... est ce que ca en valait la peine? Il n'allait peut-être pas forcement vouloir se balader avec une jeune fille qui venait de tuer quelqu'un sous ses yeux. En quoi cela était-il génant, à la fin?

Lun 07 Nov 2011, 13:39

Spoiler:

-M*rde...

L'expression avait franchi le barrage de ses lèvres presque sans qu'il ne s'en rende compte.
Sans réagir, il avait laissé la sirène s'approcher du gaillard, pensant qu'elle voulait sûrement lui dire ce qu'elle avait sur le cœur, ce qu'elle pensait de son comportement. Mais à la place de cela, elle lui avait planté un poignard à proximité du cœur.
D'instinct, Iro sut que si des soins appropriés n'étaient pas prodigués de suite, l'homme mourrait sous peu. C'est pourquoi, après avoir écouté les dernières paroles qu'exprima la jeune femme avant de sortir, il se précipita à côté du blessé.

Il se rendit alors compte qu'il avait eu raison. La blessure était sévère et on voyait tout de suite qu'elle avait été infligée par une main experte. Sans plus attendre, il fit jaillir de l'eau de l'un des bracelets jumeaux. Le liquide vint ensuite se loger dans la blessure, assurant le bon passage du sang.

-Bon, il devrait pouvoir tenir un moment comme ça, lança alors l'élémental à la cantonade. Néanmoins, il vaudrait tout de même mieux trouver un soigneur rapidement. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.

Cela dit, le jeune homme se dirigea vers la sortie pour retrouver la sirène, si elle n'était pas partie trop loin, oubliant totalement de réclamer les informations qu'il était venu chercher. Le fait qu'elle ait presque tué un homme ne le dérangeait pas plus que cela. Il avait lui même juré de ne plus tuer, mais il savait que les terres du Yin et du Yang n'étaient pas sûr et que le meurtre était monnaie courante. De plus, la façon dont elle l'avait tué, sans sourciller ni manifester une quelconque émotion, lui rappelait ce qu'il était fut un temps. Même si lui n'embrassait pas ses victimes, pensa-t-il alors en souriant légèrement.

Cherchant la sirène du regard, il ne lui fallut pas longtemps pour la repérer. En effet, elle était restée à proximité, se contentant de marcher un peu. D'un pas léger, l'élémental se dirigea donc vers elle.

-Tu m'attendais ? demanda-t-il sur un ton léger, faisant fi de ce qui venait de se dérouler. Quoi qu'il en soit, je m'appelle Iro et, encore une fois, je m'excuse de mon comportement passé. J'ai quelques... petits soucis en ce moment.

Rien que le fait d'évoquer ses « petits soucis » fit remonter en lui les sentiments qu'il avait ressentit alors, apportant à son regard une touche de tristesse qu'il s'évertua à faire disparaître.

-Enfin bref, reprit-il après un léger moment de silence. A qui ais-je l'honneur?

Mer 09 Nov 2011, 14:31

« Enchantée Iro. Moi, je m'appelle Vanille.»

« Pourquoi cette soudaine envie de me parler?»

Lun 14 Nov 2011, 13:53

Il avait beau demander, il était clair que la sirène n'était pas en train de l'attendre, bien au contraire : elle semblait plutôt être en train de partir. Scrutant ses pensées, Iro y décela des pulsions de meurtres et de destructions assez intenses, ce qui promettait un certain divertissement.
Enfin, elle se tourna vers lui, plongeant ses yeux verts dans ceux, bleus, de l'élémental. L'éclat qui s'en dégageait était glacial mais, malgré cela, Iro soutint son regard, une expression tranquille peinte sur ses traits.

Après un instant passé à le fixer, moment que passa Iro à lire le cheminement de sa pensée, le visage de la sirène s'éclaira d'un petit sourire, prouvant par la même occasion que la demoiselle savait maîtriser les émotions qu'elle affichait, encore un fait qui promettait un certain divertissement.

Au final, la jeune femme, Vanille car tel était son nom, se présenta avant de lui poser la question fatidique : pourquoi décidait-il soudainement de lui parler ? Iro réfléchit alors un moment. Que pouvait-il lui dire ? Pourquoi pas la vérité après tout...

-Pourquoi ? Tout simplement pour les raisons suivantes. Tout d'abord, pour m'excuser de t'avoir remballer ainsi tout à l'heure. Ensuite, parce que tu me rappelle ce que j'étais il y a un moment. Je trouvais donc intéressant de venir te voir pour définir si oui ou non tu ressemblait à ce que j'étais. La dernière raison est que vu la façon dont tu agis, je pense que ce moment passé avec toi risque d'être plutôt divertissant.

Un léger sourire plaqué sur lèvres, ses yeux toujours plantés dans ceux de la sirène, Iro attendit sa réaction qui pourrait être particulièrement intéressante en fonction de ce qu'elle penserait de ce qu'il lui avait dit. Aussi, Iro se prépara mentalement à agir car elle pouvait aussi bien le prendre à la rigolade que tenter de l'attaquer sur le champ. Bon d'accord, ce n'était pas les seuls réactions possibles, mais c'était celles qui paraissaient le plus logique à Iro. Et puis, si elle réagissait différemment, il serait intéressant de voir comment après tout.

Ven 25 Nov 2011, 18:22

Vanille passa distraitement une main dans ses longs cheveux bouclés, ses délicats sourcils légèrement froncés tandis qu'elle observait Iro en silence. Elle fixait le jeune homme dans les yeux, sans aucune gêne, ses deux prunelles ,comme des poignards aiguisées ,ne lâchaient pas le regard d'Iro. La sirène se massait doucement les tempes, ressentant un certain malaise mental sur lequel elle n'arrivait pas à mettre de nom. C'était une sensation étrange, désagréable. Le calme que la jeune femme avait réussis à s'imposer faiblissait de seconde en seconde. La fissure qui s'était créer était destiné à se briser entièrement dans quelques instants, et la colère reprendrait ses droits dans le cœur et l'esprit de l'ondine. Les paroles que prononçait son interlocuteur ne l'aidait pas à garder son sang-froid. Comment osait-il? C'était tout bonnement pur folie qu'il la compare à lui dans sa jeunesse. Il ne savait rien d'elle, venait tout juste de la rencontrer, et prétendait déjà la connaître ? Ce n'était donc alors qu'un fou, stupide et sotte créature totalement dépourvue de bon sens? Cela n'étonnerait guère la jeune femme. Elle avait une assez basse estime des autres, par nature, et ce n'était certainement pas ce genre de comportement qui lui ferait changer d'avis. Bien au contraire, c'était ce genre d'attitude qui exaspérait au plus haut point l'ondine. Soudainement, elle comprit quelle était la cause de cette tension psychique. C'était pourtant d'une simplicité enfantine, mais elle n'avait pas pour habitude de ressentir ce genre de choses: normalement, c'était elle qui les infligeait. Iro lisait tout simplement ses pensées, alors que Vanille gardait toujours son esprit fermé aux intrusions, possédant elle même ce don, elle connaissait quelques astuces. Cette violation de son être lui déplut fortement, pour atténuer les sentiments qui l'animaient réellement. Si un regard pouvait tuer, le jeune homme serait étendu au sol, sans vie, assassiner par les grands yeux verts de poupée de Vanille. Elle fit un pas en avant, se rapprochant de ce maudit étranger:

« Je te conseille vivement d'arrêter de fouiner dans ma tête, si tu ose espérer une futur bonne entente.»

Sa voix était toujours aussi douce et mélodieuse, quoique largement plus lente qu'avant, de façon à insister sur ses propos. Le fait qu'Iro soit plus grand qu'elle, et surement plus puissant, ne la dérangeait pas le moins du monde. Jamais elle ne retiendrait de dire ce qu'elle désire pour des excuses de mauvaises foi. Il fallait bien assumer ses paroles et ses actes. De ce fait, qu'Iro lise ses pensées ne la dérangeait pas vraiment. Elle n'avait rien à cacher. Ou du moins, elle savait dissimuler dans son esprit ce qui ne devait pas être dévoiler, et ce depuis sa plus tendre enfance.

Vanille recula alors en dévisageant Iro, l'air dégoutée. Ses lèvres exprimaient une légère moue écœurée. Elle n'essayait même plus d'être gentille. Se forcer était inutile, surtout quand l'autre n'y mettait pas du sien. La sirène ne se préoccupait guère d'autrui, si ce n'est pour dire: pas du tout. Mais les réactions d'Iro ne plaisaient pas à l'ondine, qui avait pourtant tenté, pour une fois, d'aider quelqu'un, bien que ce soit pour se divertir un peu. Toujours avec sa mine désenchantée, la sirène dit simplement:

« Moi? Te ressembler? Je trouve cela vraiment insultant d'une part, et présomptueux de l'autre. Sans oublier répugnant.»

Cela avait au moins le mérite d'être claire et sans ambiguïté. La jeune femme ne mâchait pas ses mots, se contentant de dire ce qu'elle pensait, en les résumant au maximum pour être sûre que le message passe bien.

« Un regard et une minute avec une personne te suffisent à tout connaître d'une personne? Félicitation. Je n'avais jamais vu pareil idiot. Si tu trouves que venir me parler est intéressant, je suis au regret de te dire que ce sentiment n'est pas partagé. Sur ce...»

Vanille tourna les talons dans une envolée de boucles rousses. Les bras le long de son corps, elle s'éloigna de sa démarche élégante et féline pour aller voir si le monde était plus attrayant quelques mètres plus loin, et elle espérait de tout cœur. Autrement, cette journée était vraiment gâchée. Quoique la jeune femme avait quelques idées en tête pour se divertir un minimum, et par la même occasion empoissonner la vie des passants. Depuis quelques minutes maintenant, sans vraiment sans rendre compte, elle avait renforcé les barrières de son esprit en espérant que personne ne s'y introduise. Elle allait finir par devenir violente...

Sam 03 Déc 2011, 19:59

-Ahlalalala... soupira doucement le jeune roi. Qu'est-ce que je disais?

Voyant l'ondine s'en aller, Iro n'avait pu s'empêcher de laisser échapper ces quelques mots qui n'avaient pour seuls destinataire que lui même. Il fallait avouer qu'elle avait un caractère de chien se dit-il alors, rigolant doucement.

-Enfin bon, si je la laisse faire, ça va être un massacre...

Fermant les yeux quelques secondes pour se concentrer, l'élémental les rouvrit sur une Vanille qui flottait à quelques centimètres au dessus du sol. Iro venait de se servir de son contrôle du vent pour soulever la jeune femme et l'amener jusqu'à lui. Il pensait bien qu'elle n'apprécierait pas, mais c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour l'empêcher de massacrer des gens jusqu'à ce qu'il parvienne à la calmer.
Peut-être qu'en fait elle ne comptait massacrer personne... Mais il valait mieux prévenir que guérir. Et, après tout, dans le pire des cas il pourrait l'hypnotiser pour lui retirer ces pulsions destructrices pendant un moment.

-C'est gentil de repasser me voir, je te manquais? s'amusa le jeune homme. Quoi qu'il en soit, je suis désolé de t'avoir offensée. Mais le fait est que j'éprouvais, il y a encore peu de temps, les mêmes envies de sang. C'est tout ce que je voulais dire par "me ressembler". Désolé que tu l'aies mal pris.

Ceci étant dit, Iro la fixa, un air enfantin peint sur le visage et cessant de scruter ses pensée tout en emmurant les siennes (au cas où). C'était étrange, mais il avait envie de la taquiner tout en sachant que ce "jeu" pourrait mal finir... C'était d'ailleurs ce qui l'empêchait de la taquiner pour de vrai. En plus, il avait besoin de se détendre, la charge du pouvoir étant assez importante, et le fait d'embêter quelqu'un était toujours particulièrement rafraichissant. Dangereux certes, mais rafraichissant.

Restait à savoir ce qu'il allait faire maintenant...

Iro ne pouvait décemment pas la laisser partir dans cet état, mais il ne pouvait pas la garder là pour toujours. Il tenta donc une approche plus où moins directe par un innocent :

-On fait la paix, dis?

Puis, posant un doigt sur ses lèvres, son expression enfantine toujours collée sur le visage, il continua, d'un ton tout aussi enfantin:

-Tu m'en veux pas au moins?

Bon, maintenant, il fallait qu'il réfléchisse à un moyen de diminuer les dégâts.... Quoi qu'il restait une petite chance que l'ondine reste calme...

Sam 10 Déc 2011, 17:51

Parfois, Vanille avait bien du mal à saisir le comportement de certaines personnes. Ce n'était même pas de l'illogisme, mais simplement de la bêtise ou une preuve de schizophrénie, un trouble de la personnalité quelconque ou un trouble bipolaire non négligeable. La sirène se confortait dans sa première idée: Iro était un parfait imbécile. C'était plus que clair et net, elle n'aimait pas vraiment le jeune homme, ou du moins, elle l'appréciait encore moins que la moyenne. Au fur et à mesure qu'elle s'éloignait et respirait un air de plus en plus pur, le calme revint en elle. L'ondine s'apaisait et commençait à réfléchir sur ce qu'elle allait bien pouvoir faire à présent. Partir semblait une bonne idée, et surement la meilleure chose à faire. De sa démarche légère et féline, elle continuait son chemin, pensant qu'enfin elle allait arriver à se changer les idées. Malheureusement, il semblait bien que le mauvais sort continuait à s'acharner sur elle, et il avait un nom; Iro. Le jeune homme utilisait ses pouvoirs sur elle, et grâce au vent, la fit revenir vers lui. Se débattre aurait été totalement inutile. Elle était trop frêle pour prendre physiquement le dessus sur la force de la bourrasque, et elle sentait que son contrôle de l'air était plus faible que celui de son adversaire. Il ne perdait rien pour attendre, et faire revenir vers lui la jeune femme n'était pas forcement la chose la plus sage à faire. Vanille ferma doucement ses paupières et se concentrant sur sa respiration, tentant de garder le contrôle de sa personne et de ses émotions, refréner la furie en elle qui ne demandait qu'à sortir.

Une fois qu'elle fut à la hauteur d'Iro, celui ci reprit la parole, s'enfonçant davantage dans ses propos. Décidément, il n'avait rien compris. L'expression enfantine qui s'inscrivait sur son visage était d'après la jeune femme, en parfait accord avec sa mentalité. Il n'était qu'un gamin, aux pensées naïves et simples. Vanille le toisait avec un certain mépris, ses grands yeux verts plantés comme des poignards dans ceux de son interlocuteurs. D'un geste brusque, la jeune sirène atterrit sur ses deux pieds par terre. Elle rejeta en arrière sa longue chevelure dans un soupire agacé. Snobant royalement le jeune homme , elle se concentra sur les cailloux de l'allée. Soudainement, les petites pierres qui composaient le chemin avaient un intérêt tout à fait particulier et appréciable. Comme si c'était la plus belle chose qui lui avait été donné de voir. Il fallait bien avouer que c'était plus intéressant que les paroles vides d'Iro. Mais tout de même, il fallait bien qu'elle fasse quelques efforts. Lui semblait disposer à en faire, enterrer la hache de guerre. La moindre des choses étaient d'en faire de même. Vanille releva doucement son regard vers lui avec un air irrité. Elle dit lentement en articulant chaque syllabe:

« Toi et moi n'avons aucun point de comparaison. Aucun. Je n'ai aucune envie de sang comme tu l'as dis. Compris?»

C'était tellement plus compliqué que cela. Elle n'autoriserait personne à la caser arbitrairement dans une classe. Les gens avaient tendance à projeter leur propre personnalité et histoire sur les autres, comme s'ils étaient un modèle universel et que tout le monde se devait d'être comme eux. Quelle grossière erreur, stupide et affligeante. Vanille fit un pas en avant, une moue sur ses lèvres. Il voulait faire la paix, et faisait semblant d'être inquiet de l'avoir blesser, ce qui raviva encore et toujours ce sentiment de colère. Il était exactement le genre de personne qu'elle n'arrivait pas à supporter sans effort. Pendant de longues secondes, elle dévisagea Iro, laissant le silence s'installer. Puis sans crier gare et en espérant qu'Iro ne puisse pas réagir étant donné que c'était la seule qui arriverait à la calmer pendant quelques heures, elle leva violemment son bras et assena au jeune homme une gifle monumentale. Elle ne devait pas être trop douloureuse, bien qu'elle est claquée. Plutôt, c'était un geste que les machos trouveraient d'humiliant. Les passants devaient penser que les deux jeunes gens étaient un couple en pleine dispute, et ils commentaient tout bas. Les commérages allaient aller de bon train. Après son geste, le rire léger et cristallin comme des petites clochettes qui tintaient doucement de la sirène résonna. Changement radical. Évacuer sa haine ainsi était un bon moyen pour elle de s'adoucir. Elle passa une main dans ses cheveux, un petit sourire en coin étirant ses lèvres. Elle avait l'air aussi aimable et gentille dorénavant qu'elle semblait meurtrière et menaçante quelques instants plutôt. Elle ajouta simplement:

« D'accord. Et non je ne t'en veux pas. De quoi parlait-on, déjà, à la base?»

La conversation avait tellement évoluer qu'elle en avait perdu le fil. Enfin.. elle le faisait un peu exprès. En réalité, elle savait pertinemment de quoi il s'agissait. Mais c'était une façon de relancer les délibérations dans un climat plus agréable.

Spoiler:

Dim 11 Déc 2011, 19:06

Spoiler:

*Apparemment je l'ai énervée...*

Cette simple pensée traversa l'esprit d'Iro tandis que la main de l'ondine fusait vers lui. Une fraction de secondes, il pensa à sa laisser faire mais l'idée de se manger une mandale là, comme ça, le poussa à réagir. En effet, bien que le fait de se prendre une baffe ne le gênait pas particulièrement, celle qui arrivait semblait lui promettre une douleur cuisante et ça, ça le gênait quelque peu. Mais bon, en même temps, s'il esquivait, la colère de l'ondine ne retomberait pas...
Le jeune homme opta donc pour un compromis. La jeune femme croirait donc lui avoir mis une baffe sans que lui même ne la prenne. Aussi, lorsque la main fut prête de claquer sa joue, il augmenta la masse d'air entre eux et tourna la tête violemment tandis qu'un claquement d'une même violence secouait l'air. Mine de rien, contrôler le vent était parfois très utile.

Pour donner le change, il commença donc à se masser la joue sans néanmoins se départir de son air enfantin. Pour une fois, il avait envie de se laisser aller, de ne plus s'attacher à ce qu'il se devait d'être. Il était désolé pour la jeune femme que ce soit tombé sur elle, mais l'ondine allait être le dindon de la farce... Et elle allait surement le prendre pour un gamin immature, voire pour un fou... Ce qui n'était pas si grave que cela dans le fond.

Quoi qu'il en soit, le comportement de Vanille changea du tout au tout, passant d'un état proche de l'énervement hystérique à une joie légère. Ce qui voulait dire que le chemin inverse pouvait se faire aussi vite...

*Intéressant...* pensa alors Iro.

Le fait qu'elle puisse passer de deux émotions aussi extrêmes aussi vite se révélait être particulièrement intéressant pour le jeune homme. Peut-être allait-il avoir droit à un petit combat rafraichissant. Quand il y repensait, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu de duel contre qui que ce soit, ce pourrait donc être une occasion...

-Maieuh... T'es qu'une grosse brute violente et sanguinaire!!! dit-il alors sur un ton enfantin et boudeur.
*Prends-toi ça dans les dents!* jubila-t-il intérieurement.

Bon, vous l'aurez surement compris, il avait complètement craqué... Pour sa défense, Iro venait de passer un nombre incalculables de jours à régler des affaires toutes plus ennuyeuses les unes que les autres. Ce n'était pas pour cela qu'il était devenu roi, bon sang! Ce qu'il voulait c'était aider son peuple, pas signer des tas de papelards administratifs... Malgré le fait que Saki, son majordome, lui répétait souvent que c'était su au changement de souverain et donc que ce serait bientôt terminé, Iro en avait marre et il avait besoin d'évacuer sa frustration... Un vrai gamin en somme (mais il peut bien se le permettre de temps en temps, non?).

-J'te disais que j'cherchais des gants... Avant que tu ne tentes de m'arracher la moitié du visage... continua-t-il donc sur son ton enfantin.

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