| | | Bonnes ou mauvaises intentions [pv Leviathan] |  |
| |
| Auteur | Message |
|---|
Invité
Invité
 | | Mar 01 Nov 2011, 21:14 | |
| Les yeux clos à la beauté de l’eau et des bois denses, allongé sur un tapis de végétation; Leviathan écoutait le chant de la forêt. A travers ses paupières, il distinguait les rayons du soleils qui dansaient sur les feuilles des arbres, se teintant d’un vert irréel et surprenant. Il ouvrit son œil droit avec lenteur, afin de ne point agresser sa vue avec la lumière. Un souffle d’air vint caresser sa peau nue, lui déclenchant un frisson de froid. Il regarda avec envie la terre baignée de l’astre solaire, réchauffée par les bras brûlants d’Helios. Qu’il aurait aimé pouvoir s’abandonner aux douces et chaudes caresse de cet astre lointain sans se couvrir de coups de soleils. Il était risible qu’un démon ait à craindre le soleil, ce n’était pas un vampire, que diable ! Son séjour éternel dans les abysses ne lui avait pas été profitable.
Le démon tourna la tête vers Vanille, et la vit regarder vers la gauche. Elle leva un bras afin d’attraper quelque chose... une fleure, aux pétales d’un contraste impressionnant et fort beau. La voyant dans cette position précaire, le démon fut tenté de tirer sur le bras qui lui servait de béquille afin qu’elle tombe au sol. Il sourit à cette pensée, y renonçant tout de même en voyant un caillou saillant et certainement tranchant derrière Vanille. Si il la faisait tomber, elle pourrait se blesser la tête sur ce caillou, et il n’avait pas envie de la blesser. Il avait trouvé une camarade de jeu cruelle, enfantine, perverse, et au physique attrayant, ce n’était pas le moment de l’effaroucher.
Elle mit dans ses cheveux la magnifique fleure à peine cueillie, et repris une position de repos, les deux bras la soutenant tandis qu’elle fermait les yeux. Si elle avait été allongée, cette même expression sereine sur le visage, on aurait pu la croire endormie. Cependant, à la réponse de Leviathan, un petit sourire étira les lèvres de la sirènes. Elle ne parut pas choquée, juste amusée, ce qui plut au serpent. Il se souvint d’une jeune fille particulièrement prude et pure qu’il avait rencontré un jour. Elle avait été offusquée d’une phrase qu’il avait prononcé et qui était aux yeux du démon tout a fait normale. Ce genre de personne étaient irritantes, fatigantes à tomber en pâmoison pour un mot plus osé que les autres. Elles ne valaient pas le détour, pour la plupart d’entre elle, ces jeunes bachelettes, ces précieuses qui attendent la venue de leur futur amour avec impatience. Que Leviathan trouvait délectable les visions de ces péronnelles lorsqu’elles se retrouvaient devant l’autel en compagnie d’un homme vieux, qu’elles devaient réciter leurs serments et faire passer leurs larmes pour de la joie alors que leur cœur s’en retrouvait dégouté et amer. Les parents bien cruels parfois emplissaient de joie le démon.
Il fut tiré de ses réflexions par la réponse de Vanille. Cette dernière était mystérieuse, trop mystérieuse. Le démon ne se lassait jamais de ce qu’il ne connaissait ou comprenait pas. Si quelqu’un lui résistait, lui cachait des choses, il reviendrait à la charge autant de fois que nécessaire. Obstiné, pugnace... oh oui il l’était. Ces défauts _ ou qualités selon le point de vue _ lui avaient tout de même permis de connaître bien des choses et de venir à bout de bien des gens. La demoiselle en question ne voulait pas lui révéler ses pouvoirs... bien, il l’apprendra par lui même donc. Il était également très patient avec ce genre de choses. Peut être n’apprendra-t-il pas ces mystères tout de suite, mais dans un futur plus ou moins proche il en connaitra les secrets. Elle lui avait néanmoins révélé qu’ils avaient un pouvoir en commun. Le démon se redressa en position assise et repensa à leurs agissements. Il ne lui avait montrer que sa faculté à se transformer en serpent, à respirer sous l’eau, et à déplacer les objets par la pensée, soit la télékinésie. En tant que sirène, cela recelait plus de sa race que de ses pouvoirs de pouvoir être en harmonie avec l’élément aqueux. Il déduisit donc que la sirène parlait de la télékinésie. Bien ! Il leva les yeux au ciel, satisfait d’avoir trouvé cela mais déçu également. Cela ne l’aidait pas vraiment, il voulait en savoir plus.
La sirène leva sa queue de poisson hors de l’eau, en prononçant quelques mots avant que soudainement le vent ne se lève. Leviathan leva un sourcil en voyant les bourrasques se concentrés sur Vanille pendant quelques secondes, séchant et ébouriffant ses cheveux. Le démon étant assez proche de la sirène, il n’échappa qu’en partie à ces assauts du vent, et lorsque ce dernier s'apaisa ses cheveux formaient un masque sur son visage. Il rit en secouant un peu la tête, écartant les mèches pour dégagé son œil droit, et dit:
« - Impressionnant. Lire dans les pensées, le contrôle des vents, des morts, la télékinésie... _ puis il ajouta comme pour lui même _ quoi d’autres ? »
Il vit la queue de la sirène se fendre en deux magnifiques et blanches jambes, que la jeune fille ramena sur sa poitrine, les entourant de ses bras d’une frêle élégance. Elle frôlait la maigreur, cette petite sirène aux airs de poupées. Ce n’était pas dérangeant en soit, mais des formes féminines étaient tellement belles lorsqu’elles étaient pleines et rondes. Bien sur, la jeune fille n’en était pas dépourvue, mais prendre quelques kilos ne pourrait pas lui faire de mal. Enfin, si elle s’aimait comme cela, pourquoi pas.
Il rit franchement lorsque la sirène lui demanda ses propres dons. Il sortit la sucette de sa bouche, la tête légèrement inclinée vers l’arrière, un bras en béquille, fixant la sirène avec un air malicieux. Si elle espérait qu’il lui dise si facilement ses dons elle allait être déçue. Il voulait connaître les siens d’abord. Cependant, elle lui avait révélé trois de ses dons d’elle même, pour les cadavres, les pensées et le vent. Il n’était pas un mauvais joueur, c’était une perte de temps de jouer avec un tricheur. Le démon détestait que l’on triche à ses jeux, cela gâchait tout son plaisir. Il sourit donc et dit à la sirène:
« - Et bien... je ne vous en révèlerait pas l’intégralité, étant donné que vous ne m’avez pas fait ce cadeau. Mais vous connaissez déjà ma faculté à me transformer en serpent aquatique, et à utilisé la télékinésie. Je vous dois encore un pouvoir... voyons... »
Il réfléchi un instant, se demandant lequel dévoilé. S’efforçant d’y penser rapidement et de façon confuse afin qu’elle ne découvre pas ses pensées, il remis la sucette dans sa bouche, tapant sur ses crochets. Tient, les crochets ! Porter du venin n’était pas donné à tout le monde, et tous les serpents n’étaient pas venimeux. Cela pouvait bien constitué un pouvoir, non ? Une lueur sournoise brilla dans son œil rouge, jubilant à la simple démonstration qu’il allait faire. Quel bonheur que son corps ai lui même l'antidote de son venin, et que celui-ci soit spectaculaire. Il retira une fois de plus la sucette et se tourna vers Vanille en annonçant:
« - Je vais vous en montrer un dernier, simplement pour le plaisir. »
Que c’était étrange de dire cela. Il mit en évidence ses longs crochets, tourna son poignet droit de sorte à ce que l'intérieur du bras soit présenté _ où toutes les veines étaient visibles_ et enfonça ses crochets dans la chaire. Il se délecta de la douleur qu’il ressentit lors de la pénétration de ses dents dans son bras, ses pulsions masochistes prenant un instant le dessus. Son venin se déversa dans ses veines avant qu’il ne retire ses crocs. Il lécha la blessure, essuyant le sang qui dégoulinait légèrement, et montra son bras à Vanille. Ses veines se coloraient d’un noir d’encre au niveau de la blessure, se propageant à grande vitesse dans son bras. Il soutint ce dernier avec sa main gauche, étant donné que son venin paralysait ses muscles, et que le membre infecté pendait maintenant mollement sans qu’il ait le moindre contrôle dessus. Le venin parcourait les vaisseaux palpitant, tel une araignée tissant sa toile sur les fines membranes qui joignaient ces doigts, avant de s'atténuer peu à peu. Le corps de Leviathan commençait à fabriquer son antidote naturel, éradiquant le venin de son organisme avant qu’il ne contamine les autres parties de son corps. Ses artères revêtir leur couleur bleuté naturelle, tandis que les veines redevinrent invisibles, cachées par la chaire. Il bougea les doigts, ayant la très net impression qu’une colonie de fourmis dévorait le membre engourdi. Il fit de petits mouvements avec l’épaule afin de faire disparaître la sensation, tout en faisant agir de son pouvoir pour faire disparaître sa queue et les fines membranes de ses doigts. Il plia sa jambe gauche alors que l’autre pendait dans l’eau, afin de cacher un peu sa nudité, pour ne pas gêner Vanille. Ils devaient avoir l’air bien étrange, ces deux là, nus au bord de l’eau. Il ne comprenait pas vraiment le problème qu’avaient la plupart des gens avec la nudité. Ils étaient tous nés avec une peau parfaite, un corps beau... pourquoi donc, si ce n’est par soucis de réguler la température, s’encombrer de vêtements par gêne ? Certes, un corps nu partiellement caché n’en était que plus désirable, mais le trouble et le scandale qu'occasionne la nudité était tout a fait abjecte et absconse pour le démon.
La demoiselle lui fit part de son ennuie, ce à quoi Leviathan répondit par un très léger rire, presque un soupire. Elle était pleine de vie, impossible à tenir en place, c’était si amusant. Cette personne à elle seule représentait tout les contrastes manichéens qui soient. Il haussa les épaules en lui souriant, confiant d’un ton amusé et badin:
« - Je suis ouvert à toutes propositions ! Du moment qu’elle sont amusantes, bien sûr. »
Il était bien sûr exclus de faire le bien. Ce n’était pas drôle du tout, et cela le répugnait. Il n’avait agit que très peu pour le bien et sans satisfaire ses désirs personnels, ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer. Le démon croqua dans la sucette à la pomme, avant de jouer avec le bâton entre ses doigts. Un coups de vent balaya sa peau, le faisant frissonner de froid et lui arrachant un bruit de déplaisir, comme un grognement humain. Il avait beau être presque sec du haut du corps, il était gelé. Le soleil de l’après-midi commencerait à décliner sous peu, et les températures se rafraichissait. Il regarda la sirène, que ses cheveux couvraient comme un châle. Il lui demanda, avec une expression étonnée:
« - Vous n’avez pas froid comme cela ? » |
| | | | Invité
Invité
| | Mer 02 Nov 2011, 20:56 | |
| Vanille gardait un petit sourire malicieux, la tête posée sur ses bras, et le regard qui fixait l'horizon. Les rayons du soleil éclairaient les yeux de la jeune femme, les illuminant davantage, tout en leur conférant un éclat doré, étincelant comme de l'or en fusion qui coulait doucement dans l'émeraude habituelle. On a des yeux étranges ou on ne les a pas. Ses cheveux aussi s'ornaient de reflets , allant du cuivre au blond, en passant par une joli couleur chocolat. C'était les couleurs que seul révélait le soleil déclinant dans le ciel. Bientôt, l'obscurité recouvrerait la forêt, et l'ambiance ne pouvait en être que plus délicieuse. Mais il restait encore quelques heures à passer dans la lumière. Léviathan semblait quant à lui très concentré sur les pouvoirs que la sirène pourrait avoir. En quoi cela pouvait-elle vraiment l'intéresser? Curiosité maladive à satisfaire coute que coute ou juste une légère prudence? Peu importe la raison, Vanille ne comptait pas divulguer trop d'informations, surement par pur esprit de contradiction. Elle offrait volontiers ce qu'on ne lui demandait pas, et peinait à céder ce qu'on lui quémandait, du moins, le plus souvent. Les circonstances extérieurs entraient en compte, et l'humeur de la sirène dépendait de bon nombres de choses, plus ou moins surprenantes et inattendues. Dans un élan de générosité – à moins qu'il est compris qu'il n'avait aucune chance d'en savoir plus si les échanges n'étaient pas équitables- le démon lui montra un de ses pouvoirs. Mieux encore, il lui fit une démonstration. C'était assez intéressant. Vanille avait tourné la tête, la laissait tout de même posé sur ses petits bras. Ce ne fut pas la magie qui entra en action qui retint réellement l'attention de la jeune femme, mais plus ce qu'elle semblait décrypter sur le visage de Léviathan. Il avait l'air d'aimer la souffrance qu'il s'infligeait. C'était un comportement assez inhabituel, totalement masochiste. L'ondine se releva, se tenant bien droite en observant la scène avec un mélange d'incompréhension et de surprise. Ses deux bras étaient revenus à leur position initiale, l'empêchant de tomber.
« Tiens donc, je ne m'attendais pas à ça. Mais...»
Et en réalité, c'était plutôt une bonne nouvelle. C'était si rare de croiser des personnes aimant la douleur, et le montrant sans gêne. Vanille se sentait un peu moins seule. Elle avait déjà subi la torture, prodiguée par différentes personnes voulant qu'elle les respecte. Les pauvres avaient été déçut, ce n'était certainement pas cela qui allait la faire changer d'avis. Elle se souvint avec fébrilité de son combat avec Dante, ou elle avait échapper de justesse à la mort. Quel doux souvenir. Histoire de montrer qu'elle avait bien enregistré le pouvoir que Léviathan lui avait montré, elle dit doucement:
«En tout cas, c'est un sympathique don que vous avez»
Ce n'était cependant pas ce qu'elle allait retenir de ce moment. Elle grinçait presque des dents en entendant les pensées du démon concernant son poids. Il pourrait faire des aveux complets de tout les meurtres qu'il avait commis durant sa longue existence, Vanille s'en contre ficherait, et n'entendrait surement pas tout. Mais elle avait un détecteur à mots dit « sensibles», et tout ce qui était en rapport avec son poids en faisait partie. Elle retint ses commentaires désobligeants, le démon n'avait rien fait de mal. Son visage demeurait serein et souriant, sans aucune trace d'énervement. Et pour cause:
« Amusante? Oh... je n'ai pas d'idée... Et vous?»
Vanille n'aimait pas spécialement réfléchir. Elle préférait être spontanée, agir comme bon lui semblait, selon les évènements. Planifier toute sa vie ne l'intéressait guère.
L'air ambiant se faisait en plus en plus frais. Être nue dans ses conditions commençait à devenir désagréable. Mais à vrai dire, la sirène était prise d'une immense fainéantise, et n'avait donc juste pas envie d'aller chercher sa robe. Léviathan fit un commentaire bien censé. Vanille releva la tête, plongea son regard dans celui du démon, avant de dire d'un air désinvolte:
« Oui. Il fait un peu froid»
C'est donc le plus naturellement du monde que la jeune femme se rapprocha de son interlocuteur. Plus proche que sa robe. Paresse, quand tu nous tiens... La sirène, comme une petite fille, approcha juste son index de l'épaule de Léviathan, avant de poser son doigt sur sa peau, rapidement. Suivit d'un petit sourire aux lèvres.
« Désolée, ce sont les heures ou je deviens un peu plus excentrique»
Les heures ou elle s'amusait le plus, aussi. Quand le soleil commençait à se coucher, jusqu'à ce qu'il se lève. Vanille avait presque une envie bizarre, celle de faire le panda. Oui, s'accrocher au démon, en espérant l'embêter. Était-il chatouilleux? C'était une très bonne question. Le meilleur moyen de savoir était encore de demander, ou alors de tester. Pour l'instant, la sirène préféra ne rien faire. S'il s'avérait qu'il n'y était pas craintif, la situation pourrait mal tourné pour Vanille.
|
| | | | Invité
Invité
| | Jeu 03 Nov 2011, 00:13 | |
| L’éternelle course du soleil s'achèvera sous peu derrière l’horizon rougeoyants, laissant son trône majestueux à la lune. Les cavaliers du ciels troquaient déjà leur pureté bienveillante avec un camaïeu de rouge, flottant dignement dans l’espace aux côtés de leur monarque absolu. En levant les yeux, Leviathan constata qu’une grande partie du ciel n’avait pas entamé cette métamorphose quotidienne, et restait d’un bleu aussi limpide que celui de la rivière où lui et Vanille se prélassaient. L’obscurité naissante, dévorant à chaque minutes un peu plus la lumière du jour et se mêlant aux rayons carmins du soleil, engendraient de doux reflets sur la peau, les yeux et les cheveux des deux compagnons. Les cheveux de la sirènes se parèrent de couleurs chaudes, oscillant entre l’or et le brun, alors que Leviathan distinguait quelques pépites dorées dans ses yeux verts et pétillants. Le démon quand à lui prenait de plus en plus une teinte argentée, toujours à l’ombre, alors qu’au contraire son œil rouge sang devenait plus vif, plus fluorescent dans la nuit qui s’annonçait dans quelques heures.
Vanille avait regardé Leviathan se mordre avec une expression empreinte de surprise et de perplexité. Lui étaient bien trop occupé à savourer ses doux et délectables élancements dans son bras, ses veines enflammées par les venin, ses muscles qui sans contrôle se contractaient de façon violente et répétée... c’était à en frisonner de délice. Cependant cette facultés à se délecter de maux douloureux ne se déclenchait que rarement aux bons moments. Lorsqu’il avait été capturé par ces saltimbanques odieux qui lui avait ouvert le dos à l’aide d’une lame émoussée et malpropre, la douleur avait été intense. Le poignard avait raclé les os de ses côtes et chacune de ses vertèbres, comme les lanières de cuir, tranchantes, d’un fouet. Ce n’était que par chance qu’il avait échappé au supplice que ces hommes ignominieux lui réservait, qu’ils appelaient l’aigle de sang, si la mémoire de Leviathan était bonne. Il avait subit cette humiliation devant quelques dizaines de villageois avides de sang du démon. Les fous. Ils l’avaient bien regretter. Enfin, grâce à ces malencontreux évènements, il avait en fin de compte rencontré Elea...
Enfin, le passé est le passé. Apparemment la jeune fille n’avait pas été faussement surprise, comme en témoignait ses paroles. Mais avait-elle été étonnée par le don ou par les instincts sadomasochistes que présentaient Leviathan ? Il est vrai qu’il n’était pas courant de voir quelqu’un se mordre et se trouver en extase totale devant les douleurs occasionnées par un venin vicieux et paralysant. Certes, cela pouvait être... étrange. Cependant le démon ne serait même pas étonné si la demoiselle lui annonçait qu’elle était également une adoratrice de la douleur. Après tout, cela correspondrait parfaitement au personnage qu’il avait devant lui: l’exact contraire de ce qu’on croit aux premiers abords. La jeune fille remis ses bras derrière elle, ses longs cheveux cachant en partit son corps frêle et délicat, tandis qu’elle ajouta que c’était un don « sympatique ». Cette phrase fit rire le démon, et il répliqua en souriant:
« - Les vôtres sont bien plus spectaculaires, mademoiselle. »
L’énième question qu’il posa ensuite à la demoiselle se solda par une réponse affirmative de sa part. Si elle aussi avait froid, il leur restait deux solutions: se vêtir ou appliquer la technique des pingouins. Cette dernière était simple, consistant à se blottir l’un contre l’autre afin de se réchauffer. Cette pensée déclencha à nouveau une légère hilarité chez le démon, doutant que la sirène apprécie cette méthode douteuse. Il lui proposa donc:
« - Désirez-vous que nous retournions chercher les vêtements ? »
Il s’allongea à nouveau totalement, les bras derrière la tête pour surélever cette dernière, les yeux dans le vague tout en réfléchissant. La sirène ne savait pas non plus quoi faire apparemment. Il réfléchissait, essayant de trouver quelque chose d’un minimum original. Un quelconque meurtre était banal, il faudrait pimenter légèrement la chose. Il tourna la tête sur la droite, le regard à l’opposé de la demoiselle, tout en murmurant doucement, comme pour lui même:
« - Nous pourrions trouver un humain quelconque pour nous... amuser. Cependant j’ai peur que ce soit un peu trop vu. Quoi qu’il en soit, _ ajouta-t-il en levant les épaules_ cette rivière n’est pas le théâtre idéal pour de tels agissements, il faudrait lever l’ancre, sans mauvais jeu de mot. »
Perdu dans ses pensées, il sentit soudain un contact sur sa peau nue et froide. Il se retourna avec un « han ? » de surprise et vit Vanille toucher sa peau avec son index, comme une curieuse petite fille découvrant une matière inconnue. Il regarda le doigt passer brièvement sur une parcelle de sa peau et se retirer, tandis que la jeune fille s’excusa de son comportement. Il prit une mine amusée et étonnée, et posa son regard sur les bras de la sirène qui la soutenaient dans son dos. Sans avertissement il attrapa ses poignets et les écarta l’un de l’autre afin de faire tomber la demoiselle sur le sol, tout en riant. Bien que le geste de Vanille fusse une bien innocente provocation, cela faisait partie du jeu que d’y répondre, il n’allait tout de même pas s’en priver. Se tournant lui même pour s’allonger sur le ventre, il bloqua délicatement l’épaule et une partie du bras de Vanille le plus proche de lui en croisant ses bras dessus, reposant sa tête sur ces propres mains avec un sourire malicieux, en essayant de ne pas lui faire mal étant donné son corps gracile. Il espérait que la jeune fille ne prendrait pas ombrage de ses jeux douteux, qui à ce moment précis n’étaient pas ce qu’on peut appeler malsains.
De sa voix étrange et quelque peu loufoque habituelle, il précisa:
« - L'excentricité est une qualité, ne vous en excusez pas. Par contre, prévenez-moi si je mon attitude vous déplait. Je répugnerais à vous incommoder par ma façon de jouer. »
Il rit doucement, et tout en gardant sa tête posée sur le haut du bras de Vanille, il lui demanda:
« - Bien alors... Que décidez vous pour vous divertir ? » |
| | | | Invité
Invité
| | Ven 04 Nov 2011, 20:40 | |
| Ce que proposait Léviathan était plus ou moins une bonne idée. Trouver un humain ou toute autre personne inoffensive et innocente, peu importe sa race, pour s'amuser un peu avec lui promettait d'être amusant, bien que la personne martyrisée ne pense pas exactement la même chose. Cela n'importait guère la sirène que sa victime soit consentante ou non, c'était d'ailleurs tout l'intérêt de la chose que son souffre-douleur tente désespérément de se débattre et de sauver sa peau. Mais pour cela, le démon proposait d'aller ailleurs. Certes, trouver quelqu'un à persécuter en pleine forêt pouvait se révéler être un challenge de plus compliquer. Mais ce n'était pas dans les habitudes de la jeune femme de faillir aux tâches qu'elle s'imposait. Bien que changer de lieu ne la gênait pas le moins du monde, même si elle appréciait particulièrement l'ambiance de la rivière, en plein cœur de la forêt enchanteresse... C'était une possibilité à envisager.
Vanille se perdait dans ses pensées, ne se souciant absolument plus de Léviathan. Les yeux dans le vague, elle n'était plus vraiment sur la terre ferme. Elle était juste dans un petit coin de sa tête, le plus refoulé, dont personne n'avait jamais eu accès et ne l'aurait jamais. L'imagination, un monde si personnel et profond, où tout était permis. Magnifique. Mais la jeune femme ne resta pas égarée dans ses rêves bien longtemps. Très rapidement, elle retomba sur la terre ferme. Littéralement. Léviathan devait avoir décidé que le geste pourtant simple et anodin de l'ondine méritait une revanche. C'était un très bon moyen de vaincre l'ennui. Allongée, sur le sol, elle se laissait faire, le temps de retrouver ses idées, son esprit étant troublé de sortir aussi brutalement de son petit monde tranquille. Vanille sourit quant aux paroles du démon. Sa façon de jouer lui convenait parfaitement, et il ne devait pas douter que si ce n'était pas le cas, la jeune sirène ne se priverait pas de lui faire remarquer de manière indélicate et spontanée. A présent, son regard plongé dans les yeux de Léviathan, elle décidait de son comportement à venir. Quelques idées furet retenu, et elle n'allait pas tarder de les mettre en œuvre. Elle laissa tout de même s'échapper un petit rire amusé.
« Juste pour savoir, si jamais nous devions changer de lieu pour trouver un charmant
et pauvre humain à traumatiser, vous proposeriez quoi?»
Cette question lui était passé par la tête, et c'est ainsi que le plus naturellement du monde, elle l'avait posé, bien que la situation ne se prête pas forcement aux conversations comme celle ci. Mais c'était dans la nature de la jeune femme... A présent, elle avait des idées très précises et comptait bien les réaliser, même si elle n'était pas certaine que ce soit au goût du démon. Elle serait de toute manière vite fixée. Et elle ne regrettait que très rarement ses paroles et actes, et ne s'était encore jamais excusé de façon réellement sincère, et ce n'était certainement pas aujourd'hui qu'elle commencerait. Ses yeux d'émeraude au reflets d'or étaient toujours plongé dans ceux de Léviathan, qui lui avait tendance à prendre les couleurs de la lune. Un petit air malicieux, un sourire en coin naquit doucement sur son visage tandis que de sa main libre, elle s'appuya légèrement sur le sol pour relever son dos de quelques centimètres, se cambrant doucement pour avancer avec plus de facilité sa tête, l'approchant dangereusement de celle du beau démon. Elle déposa avec délicatesse ses lèvres sur la bouche de Léviathan, ne faisant d'abord que les effleurer, avant de l'embrasser tout simplement. Elle mit fin à se rapide baiser en mordant furtivement la lèvre inférieur du démon. Le tout en quelques secondes à peine. Et immédiatement, Vanille se leva, passant à travers le démon. Que ce pouvoir était pratique. Et Léviathan n'allait pas se plaindre, après tout, elle venait de lui révéler un autre de ses dons: traverser la matière. Accessoirement, Vanille était satisfaite de ne pas s'être trompée dans ses calculs. Il y avait toujours un risque important, quand on traversait les êtres vivants, encore plus que les murs. Le doux rire entre provocateur et moqueur de la sirène retentit. Debout, bien droite, elle observa pendant quelques instants le démon toujours au sol. Sa longue chevelure se chargeait de l'habiller. Elle allait vraiment finir par croire que les cheveux des sirènes tombaient systématiquement aux «bons endroits». En passant une main dans ses boucles rousses, Vanille demanda avec un petit sourire aux lèvres:
« A vrai dire je ne sais pas quoi. Chasser un humain, un elfe, une fée, ou autre chose...
Je vous laisse le choix. A votre guise»
Elle était après tout ouverte à toutes propositions, il n'y avait que très peu de choses susceptibles de déplaire à la jeune femme. C'était en plus en occasion en or que Léviathan ne pouvait pas saisir, ne connaissant pas vraiment Vanille, mais celle ci n'avait pas pour habitude de laisser les autres décider. Elle aimait prendre les choses en main, ou se débrouillait assez subtilement pour faire dire ou autres ce qu'elle voulait. En ce moment précis, elle n'avait plus rien en tête de particulier, comme contente de ses petites bêtises. Elle était tout de même relativement gentille, aujourd'hui, et calme, voir même douce. Étonnant. Peut-être que cela cachait quelque chose... Ou simplement, l'ondine était dans ses heures de paix. Bientôt , ce serait la fin. Elle baissait les yeux sur son propre corps nu.
" Ah oui les vêtements, c'est vrai...."
Elle avait vraiment tendance à les oublier. Jetant un coup d’œil au tas de tissus posé un peu plus loin, elle haussa les épaules. Peu importe.
|
| | | | Invité
Invité
| | Sam 05 Nov 2011, 01:09 | |
| La rivière, le vent, la peau de Vanille... Leviathan était bien ainsi. La douceur de la peau de la jeune fille l'enchantait, il est vrai. Il avait la douce impression de reposer sa tête et ses mains sur la plus merveilleuse des soies. Sous la fine peau d’albâtre il sentait les veines palpiter au rythme effréné de son cœur. C’était une douce mélodie que les battements organique de la vie. Les humains n’arrivaient pas, pour la plupart, à ressentir ces pulsions harmonieuse. Lui pouvait, en posant sa main contre une partie du corps de quelqu’un, sentir le sang afflué aux veines, glisser contre la chaire et irriguer l’organisme grâce à cet élixir de vie.
Il observa la jeune fille avec un sourire amusé devant son expression. Elle semblait sur une toute autre planète, happée par une dimension inconnue et mystérieuse. Les sphères de l’esprit étaient infinies, absconses et insondables. Perdus dans les méandres des souvenirs, des rêves inachevés, des allusions et des phantasmes tournoyant comme la fumet de l’encens, l’âme erre dans ce bal inepte, cette mascarade folle ou les masques cachent des entités illusoires. C’est un monde ou tout est possible, mais où tout est étroitement réglementer. Certes, les pensées oniriques ont bien du mal à ne pas dépasser l’imagination, mais chaque parcelle, chaque seconde des ses illusions révèlent les parties cachées de l’être qui les conçoit, qu’il s’agisse de souvenir, de cauchemars ou de rêves plus fous les uns que les autres. Chaque chose fait partit du penseur à part entière, et ce qu’on pense au delà de toutes règles obéit à celle de l’âme, de sa pureté, de ses secrets...
Elle sembla d’ailleurs longue à quitter le paradis de son esprit où elle s’était apparemment égarée. La sirène resta un instant sans réaction face au jeu de Leviathan, puis planta ses yeux d’émeraude dans ceux du démon. Elle rit et lui demanda quel lieux il souhaiterait visiter afin de trouver un souffre douleur. Et bien, il n’y avait pas réfléchit. Il pensait errer un peu partout afin de trouver ce pauvre infortuné que le destin aurait mit sur les pas de Vanille et Leviathan. Il allait lui faire part de ses pensées, bien qu’en soit l’idée de faire cela était idiote, lorsqu’il vit la sirène se redresser un peu et s’approcher de lui. Il n’eut d’abord aucune réaction, se contentant de rester immobile, attendant de savoir ce qu’elle ferait. Il sentir les lèvres de la jeune filles effleurer les siennes, avant d’y déposer un baiser simple et rapide. Elle mordilla rapidement la lèvre inférieur de Leviathan qui sourit. En pensant que c’était la premier sirène qui l’embrassait, il eut un bref rire. Quelque chose de nouveau dans sa vie millénaire... Oh, que la sensation de découverte était douce, même si en soit le baiser n’était pas une nuance extrême. Ce qui suivit par contre l’était. Vanille passa littéralement au travers de Leviathan, utilisant sans doute un pouvoir inconnu de lui et le surprenant tout autant. Il resta un moment sans aucune réaction, tandis que derrière lui il entendit la jeune fille se lever. C’était une sensation assez étrange... il fut parcouru par un autre frisson avant de se lever à son tour.
Les cheveux de la demoiselle lui servait à merveille d'habits. Ils cachaient les parties intimes de son corps comme par magie... c’était bien pratique. Le démon n’avait pas les cheveux aussi longs, bien évidemment. Les siens lui arrivaient au milieu du dos lorsqu’ils étaient défaits, ce qui arrivait très rarement. Ils étaient constamment attachés en queue de cheval sur le côté, et c’était bien ainsi. Enfin, peu importe.
Elle lui laissait le choix de la créature à traquer. Tient, une fée... Cela pourrait être drôle. D’autant plus que la proie en question aurait plus de possibilité d’être dans la forêt, ce qui était tant mieux. Il n’avait pas vraiment envie de quitter cet endroit doux et mystérieux, et la source aquatique. Il sourit alors à la jeune fille, s’approchant un peu avant de dire avec son habituel voix chantante:
« - J’aimerai bien essayer avec une fée. De plus nous pourrions trouver ce genre de... chose près d’ici non ? Pas besoin de quitter les lieux en réalité. Enfin je crois. »
Il n’était pas vraiment sûr de ce qu’il avançait. A vrai dire le démon n’avait cure de l’habitat des fées, et par conséquent il ne savait pas si on pouvait en trouver près d’ici. Enfin, Vanille devait certainement connaître un peu plus de chose à ce sujet. Enfin il l’espérait.
Le naga avait une autre chose en tête, à ce moment précis. Comme le joueur qu’il était, il avait décider de jeter les dès à son tour. Il devait l’avouer, la tâche en elle même ne lui était pas déplaisante, au contraire. Il s’approcha donc de la jeune fille en souriant, rejeta une de ses mèches de cheveux roux derrière son épaule en caressant la peau douce et d’une chaleur agréable, avant de remonter sa main sur la joue de la sirène. Si quelque chose dans son comportement ne lui plaisait pas, il n’y avait aucun doute qu’elle lui ferait savoir. Il la fixa un instant en souriant et l’embrassa à nouveau, doucement, en caressant de sa main droite sa joue et son cou. Après un bref instant il fit glisser ses lèvres sur sa joue et la lécha d’un geste rapide, le tout en essayant de ne pas la toucher avec ses crochets. Sous cette apparence humaine, le venin ne se déverserait pas automatiquement, certes, mais une morsure n’était par appréciée de tout le monde. Il rit doucement et la regarda avant de dire:
« - Bien. Allons-y ? » |
| | | | Invité
Invité
| | Sam 05 Nov 2011, 17:15 | |
| L'obscurité gagnait de plus en plus de terrain, et c'était bientôt la nuit qui allait recouvrir les terres. L'air se rafraichissait de minute en minute dans la belle forêt enchanteresse. Il était déjà bien dur d'apercevoir le ciel, dans un tel lieu, alors quand le soleil déclinait, tout était sombre et froid. C'était une atmosphère si particulière et si glauque... Vanille ne pouvait que l'apprécier. Même si elle allait tout de même devoir se rhabiller, bien que sa légère robe n'allait la réchauffer de façon exceptionnelle. Elle observait Léviathan avec un petit sourire, attendant ses réactions et ses paroles. Après quelques petits instants de silence, sa voix résonna doucement. La sirène pencha légèrement la tête sur le côté, son visage illuminé d'une lueur enfantine, souriant de toutes ses dents. Cependant, la joie qu'elle manifestait à la perspective de pouvoir s'amuser; et par là elle entendait bien sûre torturer aussi bien mentalement que physiquement; lui conférait un petit air malveillant, plus, sadique. Parfois, elle se disait avec une pointe de gaieté qu'elle était sûrement une sociopathe et une psychopathe. Quand en était-il en réalité? C'était dure à dire. Comme l'Océan et le Mer, berceau de sa vie, elle était changeante, belle à voir, et était tantôt calme, animé par des petites vagues paisibles, tantôt dangereuse et destructrice, cruelle et sans cœur. Si elle avait belle et bien ses deux pathologies, elle arrivait plus ou moins à les dissimuler. Son esprit dérangé aux pulsions parfois sadiques et violentes mais en restant calme et posée, son manque d'empathie envers les autres,aucun regret ni remord, le non respect de la société...Tant d'élément la rapprochant à ses maladies... Elle faisait pourtant des efforts pour que rien ne paraisse. Après tout, pour bien évoluer en société, il fallait des relations, mais quand on n'arrivait pas à comprendre le monde dans lequel on vivait, pire, quand on n'en avait rien à faire et qu'autrui n'avait aucun intérêt, cela pouvait être assez compliqué. D'où l'intérêt de s'être fabriqué un masque qu'elle gardait depuis de nombreuses années. Pourtant, petit à petit, elle commençait à l'abandonner, tout comme en ce moment avec le démon. Vanille en avait certainement plus qu'assez et voulait abandonner cette grotesque mascarade. De toute manière, maintenant la jeune femme avait des contacts, des gens qui l'appréciait... Il était temps de détruire tout cela. Léviathan était quelqu'un de parfait, pour l'ondine. Beau et charmeur, cruel et joueur, tout en ne s'attachant visiblement pas tellement aux gens. Parfait. Vanille n'avait pas besoin d'amis, juste de personnes passagères dans sa vie pour la divertir un peu, avant de les oublier. Une fée. Ils devaient en trouver une ou deux, pour pouvoir s'amuser un peu. La jeune femme prit une légère respiration, prête à dire quelque chose, mais Léviathan comptait bien ne pas se laisser faire et s'approcha d'elle. Vanille ne bougea pas, laissant le démon faire ce qu'il voulait.
« Hum?»
C'était une sensation tout à fait agréable. Comment se concentrer pour un petit massacre dans de telles conditions? Ça n'allait pas du tout. Si Vanille arrivait à résister à beaucoup de choses, le désir était dur à contrôler, et Léviathan était un démon tout à fait charmant, du moins dans la vision des choses de la sirène, qui lui plaisait beaucoup aussi bien physiquement que mentalement, chose exceptionnelle. Alors il fallait cesser au plus vite ce petit jeu de séduction, avant que tout prenne une tournure assez étrange. Vanille laissa s'échapper un petit rire amusé et ironique, tout en passant une de ses mains dans les cheveux de Léviathan, puis tapotant ses épaules. Est-ce que des fées allaient traîner dans les environs? Rien n'était sûr. Après tout, ses petits êtres ridicules et sans cervelle avaient pour habitude de vivre et se promener dans des endroits beaucoup plus lumineux et accueillant, avec comme lieu de prédilection les cascades cristallines. Mais rien n'était impossible, après tout. La jeune femme hocha doucement la tête en regardant le démon droit dans les yeux, puis fit quelques pas en direction du tas de vêtements. Elle tandis une main en avant, et sa robe sauta dans sa paume, télékinésie en action. Récupérant toutes ses affaires, elle s'habilla rapidement, avant de s'étirer dans un petit soupire aigu. Vanille se retourna avec un grand sourire aux lèvres, et dit à Léviathan en levant le poing en l'air:
« Allez! Allons chasser un peu!»
Perspective si délicieuse. Vouloir se distraire un peu n'était pas un mal après tout, même si les méthodes qui allaient être employées étaient désapprouvées dans la plupart des sociétés. Qu'importe. Personne n'était là pour les arrêter. Vanille ne comptait pas laisser en vie les pauvres êtres qu'elle allait dénicher, mais qui allait retrouver les cadavres, ici? Jamais on ne saurait ce qui était arrivé à ses dépouilles, et leur familles, leur amis, n'auraient plus jamais de nouvelles de ses êtres si chers à leur cœur. Quelle dommage... Comme au début de leur rencontre, Vanille s'élança avec élégance et rapidité à travers la forêt, sauta par dessus les immenses branches qui serpentaient de façon irrégulières. Au bout de quelques minutes de courses, la sirène s'arrêta soudainement, observant les alentours, attentive au moindre bruit. Elle ferma les yeux quelques instants, à peine deux ou trois secondes , juste le temps qui lui fallait pour visiter le futur. Les rouvrant avec un petit éclat indescriptible, elle vira à gauche, toujours en courant, puis ralentit, avant de s'immobiliser. Des voix résonnaient doucement, des rires joyeux, provenant de deux personnes pleine de vie et de joie de vivre. Il y avait une femme et un homme, où l'on pouvait apercevoir sur leur dos une belle pair d'ailes semblables à celle des lucioles, colorés et légèrement transparentes. Vanille se baissa, prenant des allures félines. Elle murmura d'une voix basse mais claire:
« Tiens donc... Lévi, ça te va? Oui, non seulement j'ai décidé de te donner un surnom,
en plus je te tutoie. Excuse moi, mais les civilités ont tendances à m'agacer »
C'était déjà un miracle qu'elle est réussit à le vouvoyer pendant aussi longtemps. Elle avait aussi réfréner sa manie de donner un surnom à tout ceux qu'elle voyait, mais chasser le naturel, il revient au galop.
« Eux. Je ne pense pas qu'on trouve d'autres personnes dans les environs...A toi l'honneur. »
En réalité, elle savait qu'il y avait d'autres promeneurs dans la forêt, mais ils étaient les seuls fées. Eux ses deux là, ils pourraient très bien s'amuser, il y avait matière à.
|
| | | | Invité
Invité
| | Dim 06 Nov 2011, 17:22 | |
| Le jeu... Combien de fois les hommes et les femmes du monde entier avait pensé Leviathan infantile et fou ? Les affres du temps s’emparent toujours de l’innocence des enfants. Les jeux insouciants sont toujours engloutis par les années, les jouets oubliés, les poupées gisantes dans les poussiéreux greniers où les araignées tissent leur toiles comme pour capturer les fantômes des rires enfantins qui résonnent encore ça et là aux oreilles de ceux qui peuvent encore l’entendre. Comme un enfant, il jouait. Ses poupées étaient ses victimes, et elles étaient bien plus amusantes. Dans la fleure de l’âge, les jouets ont une vie qui leur est propre, une âme, ils vivent des aventures extraordinaires en proies aux mains enchantées des enfants, de leur imagination qui les portent sur des terres que nul autre n’a foulé auparavant. Là, il n’était pas seul à jouer. Ses pantins de chaire, les infortunés êtres qui lui servait d’amusements, déclenchaient d’elle même l’engrenage fatal qui les plongera au cœur de l’abysse infernale. Comme dans le sable mouvant, chacun de leurs gestes les enfoncent au plus bas de leurs capacités à se mouvoir, à respirer, à espérer. Plus un souffle de vie ne fera frémir leurs poitrines opprimées par leurs chaînes scintillantes, plus une lumière n’allumera le flambeau de leur cœurs désertés par l’espoir. C’était ces jeux délectables auxquels Leviathan s’adonnait, à présent. A ceux où souffrance et plaisir sont étroitement mêlés, où l’alchimie de ces sentiments contradictoires, cette oxymore délurée ne forme plus qu’une seule partie de réjouissance démoniaque.
Par cette douce et magnifique nuit qui s’annonçait sous la voute des arbres endormis, les deux êtres infernaux qu’étaient Vanille et Leviathan allaient s’adonner à un de leurs jeux favoris. Il s’étaient cependant un peu égarés de leurs pensées, distraits par le baiser que Leviathan avait donné à la sirène. Elle l’avait laissé faire, sans faire un geste, laissant juste échapper un bruit à consonance interrogative qui fit sourire le démon. D’après lui, si la jeune fille n’avait apprécié ses rapides et douces caresses, elle l’aurait repoussé sans ménagement et l’aurait peut-être désigné comme nouveau jouet, au sens torture du terme. Cependant elle l’avait laissé faire ce qu’il avait voulu, sans bronché. Par conséquent, il déduit que ses marques d’attention lui avait plu. Il faut avouer qu’il n’était pas non plus insensibles aux charmes de la sirènes. Elle n’était pas comme les autres, mais d’une cruauté sans limite derrière ce visage angélique. Son corps, sa figure douce et innocente, contrastée par sa personnalité impétueuse et malsaine était tout à fait délectable... et à son goût. Qui sait, peut-être que dans un futur plus ou moins proche ce petit jeu de séduction reprendra... mais à présent il leur fallait partir en chasse.
Il marcha jusqu’au tas d'habits et revêtit ses sous-vêtements, son pantalon pour finir par la chemise et le jabot. Il se dépêchait afin de suivre de rythme de la jeune fille qui _ chose injuste _ n’avait pas grand chose à se remettre sur le dos, et par conséquent le faisait plus vite que le démon. Il enfila ses bottes et partit à la suite de Vanille, qui s’était élancée dans une course rapide dans la forêt. Il courait à sa suite, lui faisant confiance quant à la destination et le chemin à suivre, car il ne savait absolument pas où trouver des fées. Il la vit s’immobiliser une première fois, puis repartir en trombe, comme une biche qui fuit farouchement devant le danger. Au second arrêt, ils étaient apparemment arrivés à destinations. Leviathan se mit à son côté, essayant de calmer sa respiration quelque peu augmenté par leur course folle à travers la forêt. Oui, c’était malheureux, mais il n’avait pas une constitution très résistante au sport, du moins à peine supérieure à un humain, et il détestait la course. Il préférait nettement onduler dans la forêt avec sa queue de serpent, et grâce à cela il allait aussi bien plus vite à travers les arbres et les feuilles.
Il imita sa compagne en s'aplatissant sur le sol, écoutant d’une oreille amusée les paroles de Vanille. Lévi... oui, ça pouvait aller. Et le tutoiement en lui même ne le dérangeait pas. L’adoption du vouvoiement n’était due qu’à sa légendaire politesse, il n’allait pas tutoyer quelqu’un qui n’a pas l’usage de cette forme. Néanmoins, avec quelqu’un d’enclin au tutoiement il n’allait pas s’en priver. Enfin, l’important était les deux silhouettes, un homme et une femmes, pourvues d’ailes translucides aux reflets irisés, et qui conversaient non loin d’eux. Des fées. Il chuchota à l’oreille de la sirène:
« - C’est parfait. »
Il avait une petite idée de comment procéder. Il entendait les rires joyeux des fées avec un sadisme grandissant. Bientôt ses joyeuses symphonies deviendront chaos et malheur. Le démon se redressa en se dissimulant derrière un arbre, avant de faire agir ses pouvoirs de télékinésie sur quelques pierres avant de les envoyer par des trajectoires différentes vers le duo féérique. Les jets de pierres aux bouts tranchants allèrent heurter les ailes et les dos de leurs prochaines victimes. Leurs sourires s’évanouirent et quelques cris de douleur et de surprise leur échappa. Le but de cette manœuvre était de blesser leur ailes, ce qu’il réussit. Les pierres saillantes avaient écorcher la fine membrane aux reflets de couleur, et leurs dos. Certes ce geste avait indiqué la présence de Leviathan, mais les deux êtres semblèrent sur le qui-vive, toute trace de joie disparut. L’homme demanda:
« - Qui est là ? »
Le démon étouffa un rire dans sa main. Il ne comptait pas apparaître de suite, mais continuer de jouer de la sorte. Il fit un signe courtois de la main, comme une petite révérence, afin d’indiquer à Vanille que c’était son tour.
- Spoiler:
HRP: Désolé, c'est un peu très nul, j'avais un manque d'inspiration assez conséquent au niveau torturation-d'être-sans-défense o_o
|
| | | | Invité
Invité
| | Mer 09 Nov 2011, 20:55 | |
| Vanille observa Léviathan du coin de l'œil dans ses jeux, avec un léger sourire. Oui,ils avaient fait le bon choix. Ses deux pauvres et malheureux êtres ne savaient pas ce qui les attendaient. Maintenant qu'elle les tenait en son pouvoir, la sirène se permettait de faire semblant d'avoir de la compassion pour ses futurs victimes. Les agissements du démon lui donnèrent quelques idées, un peu différentes de ses plans d'origines. Le doute et le début de la peur se lisaient clairement sur le visage des deux fées qui se rapprochèrent instinctivement dans un geste de sécurité. Qu'ils en profitent pendant qu'ils étaient encore le temps. Vanille comptait s'occuper d'eux comme il fallait, ne leur laissant aucune chance de s'en sortir. La clémence n'était pas un de ses principes. La jeune femme se retourna vers Léviathan, lui mimant l'envoie d'un baiser, avant de s'élancer seule comme un félin à travers les arbres. Elle ne prenait même pas la peine de sauter par dessus les branches qui aurait trahis sa position à cause du bruit, non, elle utilisait ses pouvoirs pour traverser tous les obstacles. Elle si dirigeait à vive allure de l'autre côté, se situant en face de Léviathan, mais derrière les deux fées. Il avait aussi fallu faire un petit détour, pour courir assez loin pour que les deux proies ne voient pas les lumières causées par ses pas. Arrivée...Elle ne bougea plus pendant quelques instants qui lui parurent une éternité, mais nécessaire. Vanille reprenait sa respiration après sa course folle, retrouvant un rythme normal et attendant que les battements de son cœur se calment. Aussi et surtout, elle fermait les yeux, se concentrant sur ce qu'elle allait faire. Quand ses paupières se soulevèrent lentement, ses yeux avait un éclat bien différent de la lueur qui les habitait habituellement. Entre mélancolique et timide, son visage de poupée était comme réticent. Elle avança en laissant volontairement ses pieds trainés sur le sol, remuant les feuilles et les fleurs. Les épaules légèrement recroquevillées en avant, les mains jointes en dessous de sa gorge, elle marchait, hésitante et douce, ses yeux papillonnants comme si elle était une jeune femme fragile et timide qui n'osait pas regarder les gens en face.
« Je... Excusez-moi... euh»
Plus une once de malice dans sa voix qui se brisait à chaque mot. Elle passait vraiment pour une petite chose fragile. Tremblante et trempée, elle inspirait la pitié avec cette air de femme battue. Elle n'eut pas besoin d'en faire plus pour que les deux fées qui avaient eu un mouvement de recul lui saute presque dessus, prêts à l'aider du mieux qu'ils pouvaient. Que c'était touchant. Au fond d'elle, Vanille jubilait, et elle se voyait clairement à l'intérieur d'elle avec un sourire sadique et un regard mauvais. Mais elle devait garder le masque qu'elle s'était créer en quelques secondes. Elle porta ses doigts entrelacés près de ses lèvres, soufflant pour les réchauffer. En effet, sa peau était maintenant fraiche, humidité en cause. L'homme, galant et gentleman, enleva son épais gilet en laine pour le passer sur les épaules de la sirène.
« Tout va bien mademoiselle?»
« Ou.. oui.. Je... Je me suis perdue. Je.. il y a des choses... étranges... un... un homme»
Ses yeux qu'elle avait laissé planté au sol tandis qu'elle parlait se relevèrent timidement pour se plonger juste un quelques secondes dans le bleu des yeux du failow. Un court échange. Juste assez pour être envouté par son regard, trop peu pour qu'il en redemande. Avoir la fille allait être plus dur. Vanille avait plus l'habitude de jouer avec ses messieurs.
« Allez vous assoir. Nous allons rester ensemble. Il... il y a eut des chose étranges. Je pense qu'on nous observe... Viens Maëlys, ne nous dispersons pas. Oh. Je m'appelle Silver.»
« Et vous?»
Demanda la fée. Son ton n'était pas méfiant, juste curieux. Elle devait être naïve. Enfin de compte, la sirène n'allait pas avoir grand chose à faire pour l'instant. Un très léger sourire timide s'étira sur le lèvres bleuté par le froid de l'ondine, qui répondit tout bas:
« Vanille»
Ils s'assirent tous sur le rocher. L'atmosphère était un peu tendu, encore sous la tension de la peur mais la conversation était animé. Maintenant Léviathan pouvait s'amuser un peu, la jeune femme allait jouer le jeu pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'elle laisse son véritable visage se manifester. Si le démon préférait rester dans l'ombre, Vanille n'éviterai pas le coups, restant dans son rôle pour s'attirer la sympathie des deux fées. Elle voulait créer un rapide lien avec eux, avant de le briser violemment dans la souffrance. Et si Léviathan sortait de sa cachette pour les agresser, la jaune femme se laisserait faire. Pour un temps, du mois. Les deux fées, Silver et Maëlys donc, n'allaient rien comprendre. Pauvres âmes égarées. S'ils savaient que ses paroles n'étaient que du poison...
|
| | | | Invité
Invité
| | Jeu 17 Nov 2011, 20:18 | |
| C’était à Vanille de passer à l’action, à présent. La magnifique sirène mima l’envoie d’un baiser en direction de Leviathan, qui lui rendit un éclatant et fugace sourire. Par la suite, il la vit détaler dans les bois en toute hâte, comme une biche gracieuse, un félin rapide et aux gestes majestueux. Il lui faisait confiance pour agir du mieux qu’elle pouvait, d’une façon subtile et aussi démoniaque que délicieuse. Elle avait un cœur si sombre et ténébreux...
Leviathan eut soudain une question, à laquelle il n’avait strictement aucune réponse. Est-ce que les sirènes, en mourant, pouvait devenir des démons ? C’était quelque chose auquel il n’avait jamais pensé, a vrai dire. Pour les humains, c’était certain, il le savait, et avait été témoin des horribles et multiples supplices qu’il subissaient lorsque leur âme, transportée en dehors de leur corps, passait les frontières de l’Enfer. Le feu éternel qui y brûlait ne pouvait manger la chaire de ces êtres dénués de corps, néanmoins la douleur était aussi forte sinon plus que s’ils avaient été pourvus de chaire. En ce monde, plus une once de raison ou d’amour n’était présente, rien ne comptait plus que sa propres douleur, de sa fureur et de sa folie intérieure. L’épouvantable destin qui les attendaient dans les entrailles terrestres terrorisait les humains, pour la plupart, et il est vrai que ce n’était pas une peur irraisonnée et exagérée. Seuls les hurlements et le bruit du feu qui crépite et claque sur les peaux comme des fouets ardents comblaient le silence infernale qui y régnait. Aucun moyen de s’échapper, aucun moyen de mourir... Pas une porte de sortie, pas une respiration sans que le souffre brûle les poumons, et assèche la gorge, sans pour autant engendré la mort. C’était un calvaire qui durait l’éternité, et même les démons ne supportaient pas de subir certaines de ces tortures inimaginables.
Mais les autres races étaient-elles soumises au mêmes lois que les humains ? Si Vanille mourait, est-ce que Leviathan la trouverait aux Enfers, ou même serait-elle réincarnée en un démon assoiffé de sang ? C’était un mystère qu’il ne savait élucidé, et ce genre de chose avait le don de mettre son esprit en éveil. Maintenant, il voulait savoir, coûte que coûte, même s’il devait descendre pour aller questionné ses frères en personne. Cependant, dans l’instant présent, il valait mieux se concentrer sur les évènements improbables qui se passaient dans la clairière. Le démon observa la sirène, derrière son arbre, comme si elle était devenue une étrangère. L’éclat de son regard qu’il aimait avait disparu, pour laissé place à une lueurs de tristesse et de désespoir, innocente et fragile. Elle se tenait dans une posture de victime, les épaules presque voutées, des tremblements la parcourant de toutes part. Le serpent la regarda sans souffler mot engager la conversation avec les deux fées, qui paraissaient plus intriguées et soucieuses de l’aider que apeurés. Certes, un doute et une inquiétude persistaient dans leurs voix, suite à l’attaque silencieuse de Leviathan. Ce dernier, d’ailleurs, pensa que c’était à son tour d’attaquer, et réfléchit un instant.
Il avait bien envie de faire peur à ces êtres trop bons _ dans le sens de la bonté_ pour être plaisants. Il y avait tant de façons de procédé... Avec un sourire il en choisit une, qu’il n’avait testé que très peu, par soucis du terrain. Là, un arbre robuste et majestueux étendait ses belles branches au dessus du trio fantastique, où l’une d’entre eux les trahiraient bien assez tôt. Leviathan commença alors à enlever à nouveau ses vêtements, les pliant bien soigneusement au pied de l’arbre derrière lequel il était caché. Une fois totalement nu il commença à se transformer en serpent, faisant de nouveau paraître sa queue écailleuse et parcourue de motifs plus beaux les uns les autres. Les membranes de ses doigts reprirent leur place, tissant leur toile de sang sur la fine peau. Il rit silencieusement, avant de se mettre à plat ventre et d’onduler sur le sol, dans un total silence. La vitesse qu’il pouvait atteindre en étant sous cette forme était impressionnante. Il sentant sans douleur les herbes et racines diverses lui fouetter la peau et les écailles, alors qu’il filait sans fournir d’effort.
Il arriva enfin au pied de l’arbre qu’il avait repéré, et entreprit, après un bref regard vers le trio, de grimper. Il agrippa l’écorce à l’aide de ses doigts, et glissa sur le tronc, s’enroulant tout autour pour atteindre une branche robuste. Cette dernière étant à même de supporter son poids, il avança, afin d’être juste au dessus des fées et de Vanille. Puis, en souriant, à la façon d’une araignée, il laissa son buste dans le vide, alors que sa queue, solidement enroulée autour de l’arbre, le maintenait en équilibre. Il lâcha du moue en descendant encore plus, sa tête se trouvant soudainement au niveau de celle de la fée, qui poussa un cri de surprise. La tête en bas, il sourit de toutes ses dents, dévoilant ses magnifiques crochets, et dit:
« - Bien le bonsoir , mes amis ! » |
| | | | Invité
Invité
| | Lun 05 Déc 2011, 17:34 | |
| La tension semblait monter. Vanille ne la ressentait pas vraiment, mais elle n'avait aucun mal à lire la peur et l'appréhension sur le visage des deux fées. Ils scrutaient les environs, inquiets et prudents. Comme des petits chatons effrayés, ils se resserrèrent contre la sirène qui continuait d'afficher un regard apeuré de petite fille sage, pure et innocente. Comment douter d'un tel regard? Ces êtres étaient si niais... Ils n'avaient même pas l'air de songer à la possibilité que la jolie jeune fille aux longs cheveux roux pouvait avoir une âme noire et un cœur de pierre. Si mince à l'allure si frêle et fragile, on l'imaginait aisément tendre les bras pour demander de l'aide, les lèvres tremblantes et les yeux larmoyants. Si elle semblait maltraitée, on pourrait poursuivre celui ou celle dont elle murmurait le nom dans un sanglot, sans penser que dès qu'on lui tournerait le dos un poignard viendrai s'abattre et mettre un terme à de si pures intentions. Cette douce apparence n'était qu'un appât, une embuscade. Quoiqu'il fallait que la jeune femme se force un peu pour avoir l'air réellement délicate et sensible. L'éclat malicieux qui illuminait ses prunelles et son sourire souvent malsain pouvait faire froid dans le dos, bien qu'enfantin et pas toujours pris au sérieux, comme si elle était une jeune fille tentant de paraître grande. L'aura de blancheur qui se dégageait de l'ondine quand elle le voulait était aussi forte que celle de corruption et de malveillance qui était vraiment la sienne. Les deux fées ne savaient pas ce qui les attendaient... Les fous, ils allaient amèrement regretter cette ballade dont ils ne rentreraient certainement pas. Léviathan allait bientôt faire son apparition, et avec lui, ils apprendraient la signification des mots « peur» et «enfers». Vanille faisait entièrement confiance au démon sur ses talents de tortionnaire. Il avait réussi quelque chose d'assez exceptionnel: s'attirer les bonnes grâces de la jeune femme par ses capacités, son caractère et son physique. Il pouvait être fier de lui, cela voulait dire qu'il était un être unique et admirable. Après tout, il était un réel plaisir pour les yeux, son caractère noir et sincère était agréable. Lui et l'ondine semblaient avoir plus ou moins les mêmes jeux. Ce n'était pas très courant mais tellement excitant.
Des bruissement résonnaient doucement à travers la forêt, brisant le silence. Les oiseaux ne chantaient plus, pire, ils avaient fui en toute hâte. Les autres animaux aussi s'empressaient de partir le plus loin possible, animé par une peur sans nom. Même le vent semblait se taire. Le seul écho qu'on pouvait entendre n'était donc que le glas de la mort, oiseau de mauvais augure. Vanille, toute tremblante, pris le jeune failow dans les ses bras murmurant doucement son prénom d'un ton craintif. Elle perçut un léger mouvement de la part de Maëlys, surement irritée par ce geste. Cela confortait la sirène dans son idée, s'ils n'étaient pas en couple, en tout cas, elle l'aimait. Elle pourrait en tirer partie dans une torture psychologique... Et soudainement, sans crier gare, Léviathan fit son apparition sous sa forme de reptile qui lui donnait un air encore plus sadique, terrifiant et cruel, quoique séduisant d'après la jeune sirène. Mais elle devait encore tenir son rôle de petit ange inoffensif. Ainsi, elle poussa un petit cri suraigu de surprise et de peur à la vue du démon, faisant rapidement quelques pas en arrière puis trébucha sur une pierre un peu trop haute. Elle se laissa s'effondrer au sol, et fut intérieurement satisfaite de voir que Silver et Maëliys eurent environ la même réaction, et tous se retrouvèrent au sol, essayant toujours de reculer. La chute avait fait remonter la robe de la sirène, découvrant ses longues jambes blanches, et elle surprit un regard du jeune homme glissé sur elle. Les hommes.... Il était dans une situation délicate, prêt à se faire massacrer par un démon serpent , et tout ce qui l'intéressait, c'était reluquer les jeunes femmes présentes. Cela relevait tout de même sa faiblesse, il aimait les femmes. Et Vanille en jouerait pour faire souffrir la fée. Enfin, heureusement, il se reconcentra sur le problème le plus évident, posant ses yeux sur Léviathan, affolé.
Vanille se demandait ce que le démon pouvait bien faire, et la curiosité la poussait à ne pas laisser son masque se briser maintenant. Jouer les victimes soumises l'amusait au plus haut point. En espérant que le démon n'oublie pas d'infliger le même châtiment aux trois. Si Vanille n'avait rien, les deux fées allaient finir par se douter de quelque chose. Et en réalité, l'ondine aimait bien se faire maltraiter un peu. La violence était un poison agréable, une souffrance exquise, un mal pour un bien. Mais bon, l'envie de se faire bourreau était aussi forte, et un certain désir s'éveillait en même temps qu'une idée. Pour le moment, elle laissait Léviathan maitre de la situation. Elle voulait que le démon la surprenne encore par ses actes ou ses paroles. Elle se blottit alors contre le jeune homme, en continuant de murmurer son nom, doucement, répétant inlassablement "Silver", même si quelques notes farouches étaient détectables par quelqu'un d'attentif. Dans un élan de courage incontrôlable et en tant que seul homme de la situation contre un "méchant", il dit, voulant être ferme et assuré:
" Qui êtes vous et que voulez vous?"
Simple couinement implorant assez pitoyable. Et une telle répartie se méritait d'être souligné. Il y avait surement des questions plus spirituelles à poser dans de tells conditions. Vanille retint un soupire, se contentant de continuer de trembler en serrant la fée contre elle, laissant sa robe glisser de ses bras. Le silence devait être pesant pour les deux proies. Ils tremblaient continuellement, et la jeune femme avait les larmes aux yeux pour la plus grande satisfaction de Vanille. Ils devaient être plus qu'impressionné par ce spectacle qui n'était en effet par ordinaire.
HRP: désolée pour le temps de réponse et pour la réponse T.T |
| | | | Contenu sponsorisé
| | | | | | | Bonnes ou mauvaises intentions [pv Leviathan] | |
|
| Page 2 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
