Laharl restait sur la berge, se grattant la tête. Le lapin blanc de l'océan? Quest-ce que cela pouvait bien être. Le démon en déduisit qu'il devrait chasser un poisson rapide, très rapide. Le problème était de savoir ce qu'était la montre. L'ondine avait-elle dit cela au sens propre ou c'était encore une énigme? Le garçon donna un coup de pied dans le sable avant de sauter dans l'eau, rétablit de sa dernière baignade. Il nageait au loin, cherchant des vagues. Il y en avait pleins, mais elles n'étaient pas très grosses. Il avait beau partir dans tous les sens, il ne voyait rien qui ressemblait à un poisson blanc ou à une montre. A force de bouger dans l'eau, Laharl se fatiguait et, n'en pouvant plus, il s'arrêta sur une île. Il prenait son temps malgré qu'il soit en retard. Il se releva après quelques minutes de pause et, alors qu'il allait sauter dans l'eau, un bruit attira son intention. Il traversa les buissons sans rien trouver, pourtant le bruit devenait de plus en plus fort. Jusqu'à lors, Laharl était au milieu de l'île. Quelque chose le poussa à aller sur la plage. Cette chose était un bruit de plongé, un saut dans l'eau. Il arriva sur le sable et, sans aucune hésitation, il plongea. Il traversait les eaux courante qui devenaient de plus en plus rapide à force d'avancer. Il voyait une vague ombre, une petite ombre remonter à la surface. Il décida de monter à son tour. Les vagues étaient devenus très grande et celui que le garçon poursuivait les traversait sans aucune difficulté alors que Laharl les encaissait les une après les autres. Il perdait du terrain. Si ça continuait comme ça, il le perdrait de vue. Pas question de perdre maintenant. Malheureusement, sa cible plongea et disparu dans la profondeur abyssal de l'océan. Le démon fut extrêmement déçu de sa prestation, si bien qu'il revenait sur la même île que tout à l'heure pour se reposer encore une fois. Il regardait les nuages et lâcha un soupire.

-Je l'aurais eu s'il n'y avait pas eu ses vagues.

Il n'était pas démoralisé, juste déçu. Il voulait continuer, mais il ne savait pas comment faire pour trouver et attraper cette chose qui le fuyait frénétiquement. Cela ne pouvait être que ce qu'il cherchait. Et même s'il réussissait à le retrouver, sa cible lui avait déjà échaper elle pourrait le faire une seconde fois. Laharl fut tiré de ses pensées par un bruit, le même qu'avant. Il fonça tête baissée dans la faune de l'endroit. Il entra dans une grotte, guidé par les bruits. il s'enfonça dans l'endroit peu sombre et tomba juste devant une petite mare, pas très grande mais profonde. Dedans, il y avait de centaine de poissons-chat mais d'une couleur blanche éclatante. Il y avait tellement que personne n'aurait pu les compter. Laharl soupira encore. Ce n'était pas ce qu'il cherchait. Il leva la tête et, avant de partir, il avait remarqué des inscriptions dans une langue que Laharl connaissait très bien. Il réussit à déchiffrer les dires, ça donne à peu près ça.

"Dans la mare au mille poissons, un seul peut sortir de l'eau. Attrapez-le et vous serez quelle heure il est."

Laharl avait grossièrement traduit cette phrase? Normalement elle devait sembler plus....énigmatique. Il rigolait. Son rire traversait toute la grotte. Il donna un gros coup de poing dans le mur et en sortit un morceau de pierre qu'il jeta dans la mare. Toute l'eau sauta dehors et les poissons se dandinaient en vain. Sauf un qui avait miraculeusement des pattes. Il ressemblait à un ondin, mais en forme poisson. Il avait de petites jambes, de petits bras et une tête d'humain. Tout le reste était de la poiscaille. Il était tout petit, plus petit que le démon. Il devait faire la taille d'un bébé et encore. Derrière ses bras minuscule se trouvait deux nageoires. Laharl sourit sadiquement et sauta sur le poisson-humain qui l'esquiva facilement et passa à côté, s'enfuyant. Laharl en avait marre et, se retournant brusquement, l'attrapa par les pieds et le fit tomber. Il rampa sur le monstre et le bloqua. Regardant sous et sur ses nageoires, rien. C'était quoi encore comme énigme. Le démon en avait marre et ce n'était pas un pro pour utiliser son cerveau. Puis, en examinant la bête, il vit qu'elle avait des tatouages en forme d'aiguille qui montrait une autre île. Il souffla en tapotant la tête du poisson en partant en courant. Il traversa l'île et l'océan pour arriver à terre. Le garçon avait enfin trouvé ce qu'il cherchait, une montre à gousset en argent. Elle était rouillée, mais ça ne pouvait être que ça vu que l'île était juste un tas de terre qui dépassait de l'eau. Trois pas et Laharl en aurait fait le tour. Il l'empoigna très fort avant de repartir vers l'ondine. Il était beaucoup plus rapide qu'avant, car il avait reprit une confiance absolu en lui et ses aptitudes de recherche. Quand il fut enfin arrivé à la rive, il ne dit rien, juste un sourire à la montre qu'il avait ramassé, attendant les autres instructions.

Phryné prit l’enveloppe et regarda partir l'ondine.
Lorsqu'elle l'ouvrit, elle la regarda longuement. Le soleil ardent commençait à ronger sa peau nacré pourtant elle continuait de tourner le papier en haut duquel trônait une forme jaunâtre qui tendait parfois vers la couleur verte puis ensuite virée plutôt dans les marrons.
La drow allait s'énerver lorsqu'elle entendit un sifflement et en levant les yeux, elle remarqua la présence rapide et minuscule d'un mouvement dans les airs.
D'un blanc laiteux, il ne laissait derrière son passage qu'une trace infime. Cet oiseau finit par se poser sur l'un des hauts rochers qui s'élevaient au beau milieu de l'océan et l'instinct naturel de Phryné lui fit sentir que c'était là le premier indice.
Elle se rappela les praoles de l'ondine "Vous devrez dans tous les cas vous jeter à l'eau pour le trouver" et commença à se déshabiller. Laissant choir cape et robe, il ne lui restait que son corsage et un fin pantalon qu'elle remonta et accrocha de sorte de ne pas être gênée dans sa nage. Elle déposa aussi son arc et carquois. Sa faux par contre resterai avec elle, elle serra même la bride de cuir qui la retenait attaché dans son dos habituellement.

Et enfin, la drow s'immergea dans le courant froid. Elle avait appris les rudiments de la nage dans son enfance et si son souvenir lui laissait en mémoire la façon dont agiter les bras pour ne pas couler, en revanche, elle était incapable d'aller réellement vite et cela la rendait nerveuse, ce n'était pas son élément. Pas du tout.
Elle finit tout de même par arriver au rocher. Elle était épuisée. Non seulement l'effort physique avait tiré sur ses muscles mais surtout, ces derniers étaient contractés par l'épreuve inconnue qui l'attendait.
Elle se hissa rapidement à l'endroit où la petite boule blanche s'était posé et qui la regardait droit dans les yeux, de ses deux fentes totalement bleu.
Phryné remarqua qu'il était posé sur un tas d'algues séchés empestant et qui remuaient en dessous. Elle s'élança d'un bond. L'oiseau ne s'envola pas. Il n'attaqua pas non plus mais poussa un hurlement tonitruant qui vrilla l'air et l'étourdit pourtant, elle retenta de s'élancer vers lui ce qui le provoqua et ses cris redoublèrent d'intensité mais elle finit par arriver au nid où, il s'envola pour fondre sur elle et elle en profita pour prendre à la dérobée trois minuscules cailloux.
Probablement le remarqua t-il car ses coups de becs se firent plus profond et la drow dut replonger dans l'eau sous laquelle elle se protégea en restant en apnée aussi longtemps que possible.

Lorsqu'elle revint finalement à la plage, l'un des petits cailloux lui avait échappé dans l'eau tandis qu'elle avait manifestement trop serré le second et il était en bouilli. C'est ainsi qu'elle comprit que ces minuscules disques étaient en réalité des œufs. Le dernier qui lui restait avait la forme et la couleur identique à l'image que lui avait remise l'ondine plus tôt. Sentant un frémissement au creux de sa main, Phryné se dépêcha de rejoindre l'ondine et de le lui donner afin de terminer l'épreuve, laissant de côté ses vêtements et arme pour l'instant.

Il était revenu sans dire un mot, pourtant très impatient de savoir la suite. Laharl se demandait pourquoi il devait revenir à chaque fois, et il le découvrit par lui même. Il ne voyait que lui sur la plage. Il jeta son bras derrière son épaule, peut-être était-ce inutile, ce qu'il aimé bien était qu'il n'avait pas besoin de trouver la réponse tout seul. Quand l'ondine expliqua au démon qu'il suffisait juste d'ouvrir la montre, il se méfiait brusquement. Posant ses mains sur l'orifice, il regardait la femme du coin de son regard avant d'ouvrir lentement l'objet.

« Toi qui te crois si malin, trouve le lieu qui sera au centre des directions des prêcheurs. Arrive le premier dans ce lieu et recueil toi pour que la sainte sirène y fasse son apparition et t'honore comme il se doit... »

Il fronça ses sourcils. Laharl n'avait pas aimé que la voix lui parle de la sorte. C'était un affront envers son honneur. Puis il entendit plein de plongeons et se passa sa tête vers les bruits. Des hommes nageaient vers une île. Laharl jeta la montre par terre avec une grande violence et sauta en jurant. Il s'arrêta un peu plus loin pour se retourner et, accompagné d'un rire maléfique, Lança un sombre remerciement envers l'ondine avant de poursuivre les hommes, continuant de rire aux éclats. Il dépassait vite les nageurs, il faisait de temps en temps des pauses pour laisser un devant lui. Alors qu'ils s'approchaient d'une grande barque, les humains montèrent dedans,Laharl n'en n'eu pas le temps. Un tourbillon se formait, commençant d'abord à emporter les bancs de poissons, puis ensuite le démon qui essayait vainement de s'échapper d'ici. L'eau le faisait tourbillonner encore et encore,le plongeait de temps en temps sous l'eau pour enfin le faire couler après qu'il eu inspiré de l'air. Le tourbillon tournait encore Laharl même dans en apnée. Mais à force de tourner, il fit projeté dans une grotte. Il traversa un couloir rocheux à la vitesse du courant pour tomber dans un mare au crevettes. Il se redressa en inspirant bruyamment avec la bouche. Il était dans une petite grotte, un trou noir ravitaillait la mare en eau puisque son fond rejoignait l'océan. Le seul endroit terrestre était un rocher arrondi. Le liquide coulait sur les mèches déjà humides du démon, ses cheveux coulait à son visage. Il se posa sur le rocher et, à peine assit, qu'un tremblement sous l'eau l'oubligea de sauter hors de celui-ci. Un chant envouteur résonna dans la pièce, perçant la méchanceté de Laharl. Il suivît d'une apparition très étrange, une femme bondit hors de l'eau et ses jambes n'était pas des jambes, mais une queue. Elle se posa harmonieusement sur la pierre.

-Qui es-tu pour oser t'asseoir sur mon rocher? Dit-elle gentiment

-Je m'appelle Laharl

La belle carrure de la sirène le gardait le plus polit qu'il pouvait l'être. Il s'aperçu qu'elle avait une montre à gousset attachée à un fil de soie accrochée à son cou.

-Grand Laharl, tu dois être bien triste d'être aussi seul et méchant. Bref je te donne ce que tu voulais.

Elle arracha sa montre à gousset et la donna à Laharl. Il réfléchit un moment avant de l'ouvrir. Une grande lumière illumina les lieux et une voix perça les oreilles du démon.

Yuna resta un instant perplexe lorsque l'ondine sortit de sa trouvaille. Enfin, elle connaissait le peuple de l'océan comme ça poche et elle n'était plus surprise par grand chose venant de ces hommes poissons. Des légendes pirates effrayantes racontaient que des femmes sirènes attiraient les marchands par leur chant mélodieux avant de les tuer sans pitié, dérobant le fruit de leur commerce. De son avis à elle, les conteurs confondaient surtout pirates et sirènes mais bon. En tout cas, elle n'avait jamais rencontré un ondin qui ait été désagréable avec elle. Enfin, chacun pouvait bien penser ce qu'il voulait, elle s'en fichait complètement.

L'ondine lui fit donc une leçon de moral à laquelle la pirate ne put résister. En effet, elle éclata d'un grand rire tonitruant qui résonna sur tout le navire.

"Me faire asservir? Moi? HAHAHA!! C'est trop drôle!! T'as mangé un clown ou quoi?"

En fait, l'ondine venait de tomber pile poil sur la plus grande peur de la pirate car se faire asservir signifiait l'horreur absolue pour Yuna. Cependant, elle avait vécu jusque là sans qu'aucun homme ne puisse répondre à aucune de ses énigmes et elle était plutôt prudente. Elle regarda alors ce que l'ondine lui tendait : une sorte de carte! Oh, c'était tout à fait mereilleux!! Les yeux de la pirate brillaient de mille feux à l'entente du pouvoir de la chose qui pouvait la guider vers tout ce qu'elle désirait! Avec ça, c'était sûr et certain! Elle deviendrait rapidement cheffe des pirates! Tous les trésors du monde seraient à ses pieds et il lui suffirait de penser à l'un pour que ce fabuleux...ce merveilleux objet la guide vers ce dernier! La joie pouvait se lire dans son regard et lorsque l'ondine disparut, la laissant seule dans le bâteau, Yuna décida qu'elle allait s'en emparer et partir de ce pas sur l'océan afin de vérifier l'efficacité de son nouveau meilleur ami! Elle arriverait à la maîtriser! Ca, c'était sûr et certain car elle était plus déterminée que jamais!

Elle se tourna alors vers l'Orine puis siffla un grand coup. Tout à coup, dans le ciel, apparut Joey son perroquet et Akuma, son cheval ailé. Le maître de l'Orine était toujours à bord et Yuna avait bien l'intention de le garder en vie pour aider sa toute nouvelle compagne de voyage. Elle regarda Akuma puis lui chuchotta quelque chose à l'oreille. C'est ainsi que le maître violent fut plonger dans une illusion de vide qui le transformerait en légume tant que le cheval resterait proche de ce dernier. Yuna se tourna alors vers la jeune fille avec un sourire énigmatique et casse cou :

"Tu vas connaître les plaisirs du grand large jeune fille! Hey oui! C'est décidé! Je t'amène avec moi pour un temps avant que tu ne serves ton maître à vie! Au moins, tu auras connu la VRAIE vie!"

Et, prenant le gouvernail, Yuna partit vers ce qu'elle voulait par dessus tout : l'aventure!