La bibliothèque ne désemplissait jamais, même lors des vacances où certains en profitaient pour rattraper leur retard scolaire. En se levant suffisamment tôt, Perséphone avait pu sécuriser une des petites salles qui permettaient aux étudiants de se consacrer aux travaux de groupe sans gêner les autres. Le sujet du jour : Les relations de couple. Le binôme : Gustavo. Ils ne trouvaient pas le temps de se retrouver avec autant de régularité que Perséphone l'aurait souhaité et elle attendait cette session avec beaucoup d'impatience. Il y avait beaucoup à dire et sa tête était si pleine de questions qu'elle avait l'impression que ses épaules soutenaient une ruche.
De ses brûlures, il ne restait plus que quelques infimes traces. Seuls ses cheveux mettaient un peu de temps à repousser, et elle avait tenté d'arranger le tout avec une barrette en jade dont elle avait fait l'acquisition à Juvaniel, avant la catastrophe. En complément, pour montrer à l'adolescent que ses conseils n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde, elle avait coloré ses lèvres d'un rose plus vif que la teinte naturelle de ses lèvres et avait tenté d'égalisé son teint abîmé par le feu avec une crème fondante. Pour cette étape, il avait fallu s'y reprendre à deux fois avant qu'elle n'en saisisse le fonctionnement. Elle estimait ne pas s'en être trop mal sortie, même si elle se trouvait avoir une drôle de tête en se regardant dans le miroir. Elle avait eu du mal à se reconnaître et avait tenté de se convaincre qu'elle était mieux comme ça.
En attendant Gustavo, la Sorcière avait commencé la lecture d'un des livres sur la liste du club de lecture, une romance qui avait connu son petit succès dans les sphères magiciennes. Pour le moment, elle échouait à éprouver de l'intérêt pour l'intrigue ou ses personnages alors qu'elle comptait justement dessus pour s'en inspirer. Elle espérait que Gustavo serait plus utile que ce récit. La porte finit par s'ouvrir sur celui qui occupait ses pensées et elle leva les yeux. « Bonjour. » le salua-t-elle en refermant son livre et en se redressant sur sa chaise. Peut-être était-ce à cause du temps passé, mais elle avait plus ou moins oublié à quel point l'adolescent ressemblait physiquement à Faust. Troublée, elle le dévisagea pendant qu'il s'installait et attendit qu'il soit prêt pour entamer les discussions sans plus attendre. « J'ai voulu faire ce que tu m'as conseillé mais j'ai eu quelques... difficultés. » Elle avança ses mains sur la table et les orienta paumes face au plafond. Les cloques avaient disparu mais des tâches persistaient. L'infirmier avait promis qu'elles partiraient d'ici quelques jours. « J'ai un autre problème, autre que mon apparence. » lui confia-t-elle. Son regard s'ancra droit dans le sien, résolu. « Comment plait-on à un garçon, sexuellement parlant ? » Car à défaut de pouvoir elle-même y prendre plaisir, elle pouvait au moins faire de son mieux pour que lui y trouve son compte, avant qu'il n'aille voir ailleurs avec une fille plus expérimentée.
Message I | 536 mots
Merci Jil :
Taj ~ Humain ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 79 ◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Depuis quelques semaines, je m’étais érigé au rang de professionnel. J’avais une cliente et c’était mon deuxième rendez-vous. J’étais confiant et cela me rendait radieux. Les mains dans les poches, le dos droit, les épaules jetées vers l’arrière, je marchais d’un pas détendu dans ces couloirs qui avaient la chance de me voir fouler leur sol. J’eus le sentiment grisant que la bibliothèque devînt plus silencieuse qu’elle ne l’était déjà à mon arrivée. Très fier de mon impressionnante intervention dans la vie de tous ces élèves que l’on nommait “l’élite”, je me dirigeai sans demander mon reste vers la salle de réunion que s’était accaparée ma camarade. Elle s’y trouvait déjà et je me fichais pas mal de savoir depuis combien de temps. J’étais peut-être en retard, mais j’aspirais à devenir expert en l’art de savoir se faire attendre.
-Bonjour. Fis-je de la plus agréable des manières.
Je m’immobilisai sur le seuil alors que je dévisageai Perséphone. J’étais surpris par son apparence. Elle avait vraisemblablement appliqué mes conseils de la dernière fois. Je repérai néanmoins plusieurs défauts, qui ne la rendaient pas forcément plus agréable à l’œil. J’ignorais si c’était son maquillage approximatif qui provoquait cet effet. Après tout, je ne connaissais rien au maquillage, et ce pour deux raisons : ma beauté naturelle ne me requérait pas d’en utiliser ; et les artifices de ce genre n’étaient bons que pour la gent féminine. Il y avait sûrement autre chose, peut-être ses cheveux, mais elle ne me précisa pas quoi. Elle se contenta de me montrer stupidement ses mains, que j’admirais de loin comme si quelque chose d’horrible allait me sauter à la figure. Je soufflai par le nez. Je venais de saisir.
-Qu’est-ce que tu n’as pas compris la dernière fois ?
Je m’épargnai davantage de commentaires, car le sujet de l’accident dont elle avait été victime me fatiguait d’avance. Les carnages ne méritaient pas mon intérêt et j’avais bon espoir de me cacher la dure réalité qui se tenait en face de moi pour récupérer ma part du contrat : des informations sur Faust. En soupirant, j’attrapai une chaise et m’installai nonchalamment de sorte à exprimer ma supériorité. J’étais à l’écoute des questions potentielles de ma cliente, mais d’ores et déjà désespéré par son cas. Néanmoins, je ravalais ma mauvaise foi quand la Sorcière révéla enfin sa question. Je levai vers elle des yeux intéressés et me mit à sourire, amusé.
-C’est simple. Je levai trois doigts. J’improvisais totalement. Premièrement, tu dois plaire physiquement. Le conseil que je t’ai donné la dernière fois n’était pas à prendre à la légère. C’est comme de la nourriture. Un ragoût aura beau être bon, ça reste une sorte bouillie brune qui ne donne pas envie. Je baissai ainsi mon premier doigt. Tu penses pouvoir progresser sur ça ?
Je pris le temps de formuler mes idées suivantes. Le silence me donnait de toute façon de l’éloquence.
-Deuxièmement, tu dois lui montrer que tu es accessible. Je ne te demande pas de jouer à la catin, mais ne fais pas la prude non plus. Si tu veux l’exciter, tu dois y mettre du tien. N’aie pas peur de prendre les devants. Par exemple, certains hommes aiment bien qu’on les suce. C’était mon cas, ou en tout cas je le supposais. Ça plaît à Faust, ça ?
Je baissai mon deuxième doigt. Tout ce que je savais, je le tirais de l’expérience d’autrui, entendue au détour de bars et de bordels à Avalon, ou dans des revues spécialisées sur le sujet.
-Troisièmement, quand vous couchez, aime ce qu’il fait. S’il voit que tu t’ennuies, qu’est-ce qu’il va penser ? Fais des bruits, bouge, je ne sais pas… Personne n’a envie de faire l’amour à un cadavre.
Je reposai ma main à plat sur la table. J’étais satisfait de la leçon que je venais de lui donner. Il était à présent l’heure de récupérer mon salaire.
-Est-ce que Faust est bon au lit ?
660 mots
Persée ~ Génie ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 188 ◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Le visage de Perséphone se ferma. Ce n'était pas une question d'incompréhension. Ce qu'il s'était produit était arrivé trop vite, elle avait perdu le contrôle de la situation si facilement qu'elle en restait encore effrayée. Était-ce de la faute de Tekoa ? La sienne ? Qu'est-ce qui avait bien pu clocher ? Ce que Faust avait dit l'avait fait réfléchir. Elle pensait n'avoir pas eu l'intention de se faire du mal, encore moins de se tuer, mais cette certitude vacillait parfois quand elle y repensait au plus noir de la nuit. Elle comprenait mal les autres, elle se comprenait plus mal encore.
Les oreilles grandes ouvertes, Perséphone se concentra pour rester attentive aux conseils prodigués. Le premier ne lui apprenait rien. Ce n'était qu'une redite. Des efforts avaient été fournis et elle avait bon espoir qu'avec le temps, et en dépit de ce que Faust avait pu lui dire au sujet de son apparence pour la rassurer, elle pourrait l'ensorceler d'un simple regard. Elle avait vu faire quelques Sirènes, la façon dont les têtes se retournaient parfois sur leur chemin. La Sorcière doutait d'arriver à un tel niveau, pas dans l'immédiat en tout cas. « Oui. » confirma-t-elle avec le plus grand sérieux, buvant ses paroles. À cet instant, le sosie de Faust était le seul qui pouvait l'aider. Le fait qu'ils n'aient tissé aucune relation amicale favorisait une liberté d'expression qu'elle ne s'imaginait avoir avec personne d'autre. Parce que ce n'était pas à lui qu'elle voulait plaire, il n'y avait aucune pression, et le jugement qu'il portait sur elle ne pouvait la blesser, seulement la rendre plus forte.
Ses traits se chiffonnèrent à la suite de son exposé. Si elle avait eu du mal à saisir l'essence de son second conseil, ce ne fut plus du tout le cas ensuite. Elle ramena ses mains sous la table où elle put se tordre les doigts à son aise. Ce qu'il disait rejoignait des témoignages entendus malgré elle ici ou ailleurs, sans qu'aucun lien avec ce qu'elle vivait - ou plutôt ne vivait pas - avec Faust ne soit jamais tissé. « Je... Je l'ignore. » souffla-t-elle, consciente de ne pas donner une réponse satisfaisante. À tous les niveaux, elle se sentait pire que médiocre. « Je n'ai jamais fait ça. » avoua-t-elle à voix basse. « Je ne sais rien de tout ça. » résuma-t-elle pour englober tout ce qu'il venait de dire. Ses yeux remontèrent se verrouiller sur ceux de Gustavo. Elle exécrait de plus en plus sa ressemblance avec Faust. Elle préféra baisser les yeux sur ses cuisses pour cesser de bégayer. « Si je te pose la question, c'est parce que je ne sais pas faire tout ça. Pour moi, le sexe n'a rien d'agréable. Je l'ai toujours subi. » Elle marqua une petite pause pendant laquelle elle fixa sans ciller les marques en demi-lunes laissées par ses ongles dans le creux de ses paumes. « Qu'est-ce que tu entends par "bon" ? » Elle avait très bien compris. Elle repoussait juste le moment d'émettre le moindre reproche à son sujet. Car elle avait eu le temps d'y réfléchir, et quel que soit l'angle de vue adopté, la performance du Démon n'avait pas été reluisante. « Ce n'est pas de sa faute. » fit finalement la violette après avoir soigneusement mâché et remâché ses mots dans sa bouche. « C'était la première fois. Je ne sais pas, c'était très bref. » conclut-elle avec hésitation.
Message II | 614 mots
Merci Jil :
Taj ~ Humain ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 79 ◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Il était rare que j’écoutasse des femmes, mais là, je prêtais la plus grande attention aux paroles de la violette. Je ne disais rien, ne tentais même pas de lui couper la parole. J’étais trop pris à autre chose. Au fur et à mesure que je prenais conscience de la gravité de la situation, mon sourire s’agrandissait. Je n’aurais pas dû, mais c’était plus fort que moi. On ne pouvait que rire de l’absurdité de toute cette histoire. Rien n’allait chez cette camarade et elle m’obligeait à me demander, encore une fois, ce que Faust pouvait bien lui trouver. Avait-il vraiment fait sa première fois avec une fille plus rigide que la planche à pain qu’elle était déjà ? Je comprenais pourquoi il n’avait pas tenu longtemps dans de telles conditions.
-Tu ne me demanderais pas ce qu’est être bon si tu l’avais déjà vécu.
C’était probablement comme avoir des sentiments pour quelqu’un, ou encore être destiné à un avenir fabuleux : on savait ou on ne savait pas. Je rigolai doucement. Ainsi, j’apprenais que j’avais plus d’expérience que Faust. Ça n’était pas très étonnant quand on y réfléchissait – j’avais plus d’assurance et j’étais plus éloquent – mais cela m’emplissait de fierté. Je me demandais s’ils l’avaient fait longtemps auparavant, avant ou après s’être mis en couple, et où.
-Tu es compliquée.
Toutes les femmes étaient compliquées. Elles avaient une manière de raisonner et de s’inquiéter de tout et de rien, qui rendait leur esprit tortueux. Mais Perséphone était singulière, parce qu’elle était certainement encore pire que les autres. Je me levai et me dirigeai vers l’unique fenêtre de la salle, où j’observai la cour en contrebas. Je ne devais pas trop penser à la psyché fémininé, au risque de m’étouffer moi-même.
-Tu apprécieras le sexe à partir du moment où tu décideras de ne plus subir. Alors arrête. Des trois règles que je t’ai citées, celle-ci est la numéro deux.
Était-ce si difficile à comprendre ? Pourquoi était-elle ainsi ? Naturellement, je n’avais pas le moindre intérêt pour son passé et tous les événements qui avaient pu la forger ainsi. C’était une Sorcière et ça suffisait à être la base du problème selon moi. Je pris une inspiration, puis expirai longuement.
-Je peux t’apprendre à sucer.
Je ne pouvais pas lui montrer bien sûr, car ce n’était pas mon rôle en tant qu’homme, mais je pouvais me dévouer pour qu’elle s’entrainât sur moi. Tant qu’elle n’y mettait pas les dents, je ne risquais pas grand-chose, sinon d’être confortablement installé dans un orifice chaud et humide. Je pivotai sur mes pieds, puis m’approchai sans crainte. Je m’arrêtai à seulement une dizaine de centimètres et la considérai de haut.
-Je peux t’apprendre maintenant.
De bon matin.
455 mots Gros porc
Persée ~ Génie ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 188 ◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
Perséphone pencha la tête sur le côté mais ne releva pas. Gustavo ne paraissait pas comprendre qu'"arrêter" comme il disait, était un peu plus compliqué que ça. Ce n'était pas un manteau qu'il suffisait d'enlever en rentrant chez soi. Si c'était aussi simple, elle n'aurait pas accepté ce marché, ni ne lui aurait posé la moindre question. Toutes ces réflexions, elle les garda en elle, n'ayant pas spécialement prévu ni envie de creuser sa psychologie aujourd'hui avec lui. Elle avait besoin de lui, oui, mais pas pour ça. En outre, elle ne se voyait pas poser les questions qu'elle lui avait adressé à ses colocataires à qui elle ne parlait jamais, et en parler avec le concerné directement était exclus. Le malaise du Démon était palpable dès qu'ils abordaient des sujets moins futiles que la météo ou les examens à venir. Il se montrait curieux, bien souvent, mais elle avait remarqué qu'il semblait ensuite le regretter après avoir entendu la réponse, surtout au sujet de son géniteur ou de sa séquestration à Amestris. Elle le soupçonnait de ne pas avoir envie de savoir tout en le voulant à la fois. En ce qui la concernait, elle préférait ne jamais en parler et occulter cette partie de sa vie. Elle rendait chacun mal à l'aise, elle la première.
« Je vais tâcher de m'en souvenir. » déclara-t-elle, plus pour ne pas faire preuve d'ingratitude qu'autre chose. Elle restait sceptique sur ce second conseil mais peut-être qu'en y accordant suffisamment de temps de réflexion, le bon sens derrière ces mots lui apparaîtrait comme une illumination. Peut-être.
Les yeux de Perséphone remontèrent sur le Déchu qui s'était déplacé. Interdite, elle le fixa. Bêtement, elle pensait que Gustavo allait enchaîner en lui donnant des astuces ou en lui décrivant la technique qui assurerait le succès de la manœuvre. Le silence était assourdissant. Sans un mot, elle le vit se rapprocher. De son côté, elle colla son dos plus profondément dans son siège pour gratter quelques centimètres de distance, mais le buste du brun continuait d'occuper un trop grand pourcentage de sa vision. « ... » La compréhension arriva au moment où leurs yeux se rencontrèrent. Dans les siens, elle reconnut cette lueur, ce vice à l'état pur. Gustavo était loin d'être aussi effrayant que son père, mais elle ne put retenir un léger frisson de courir le long de son échine. « Je... » Il était trop proche, pour commencer. Elle recula sa chaise et se leva à son tour, en profitant du même coup pour remettre une distance entre eux qui l'autorisait à respirer et à réfléchir. Ses mains se posèrent sur la chaise et ses ongles à pianoter sur le bois du dossier. Ses épaules étaient si tendues que quiconque y posant le doigt les aurait confondues avec de la pierre.
« Tu es certain que Faust aimera ça ? » Il n'y avait véritablement qu'un moyen de le vérifier. Elle le savait. Il le savait. Elle jeta un coup d'œil nerveux à la porte, puis reporta son attention sur Gustavo. « D'accord. À la condition que ce qu'il se passe dans cette pièce reste dans cette pièce. Tu ne le répèteras pas. À personne. » Elle ignorait ce qu'il se passerait le cas échéant. Elle ne s'était jamais montrée violente volontairement, n'en avait jamais ressenti même l'envie. Mais si Faust venait à apprendre ce qui se tramait entre eux, elle était certaine de passer un très mauvais quart d'heure, et Gustavo en paierait les conséquences s'il brisait tous ses efforts pour avoir une relation avec Faust.
Le visage fermé, Perséphone réduisit d'elle-même la distance entre eux. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, assez pour l'assourdir, assez pour qu'elle continue de s'interroger sur ce qu'elle fabriquait exactement et si tout ça n'était pas finalement une très mauvaise idée. Elle chassa de son esprit toutes ses pensées encombrantes qui ne l'aidaient pas à y voir clair et fixa sur Gustavo un regard vide. C'était définitivement une mauvaise idée. De près comme de loin, il ressemblait de façon trop frappante à Faust pour qu'elle réussisse à rester impassible. Déconcertée, la violette baissa les yeux et laissa ses genoux fléchir jusqu'au sol. Ne sachant pas quoi faire de ses mains - elle l'estimait capable d'ouvrir son pantalon tout seul - elle les posa à plat sur ses cuisses et tenta de faire abstraction du léger tremblement qui s'était emparé d'elles. Il lui semblait respirer à travers un tissu invisible qu'on aurait plaqué sur son visage. Elle tâcha d'inspirer longuement malgré tout. « Je te laisse me guider, alors ? »
Message III | 803 mots
Pourquoi elle n'a pas de personnalité et aucun gramme de jugeote, y a aucun rp qui va avec elle, aucun T__T Je te laisse ellipser quand ça te paraîtra opportun /sbaf
Merci Jil :
Taj ~ Humain ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 79 ◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Je n’avais rien contre la distance qu’elle rétablit entre nous et pour tout dire, elle m’arracha au contraire une pointe d’amusement. Cette fille était incohérente, j’espérais qu’elle s’en rendait compte. On ne pouvait pas demander des conseils et se complaindre de son inexpérience, si c’était pour immédiatement repousser une proposition, ou plutôt une opportunité comme celle que je venais de lui présenter. On ne pouvait pas me supplier pour avoir quelques conseils de séduction, puis devenir aussi rigide qu’une statue de marbre à la mention d’une pratique sexuelle somme toute banale. Mais ça ne faisait rien, je ne prenais pas ça mal car ça n’était pas mon problème. C’était d’autant moins grave que l’étudiante ne me plaisait pas. Outre son caractère que je trouvais fade au possible, elle n’était pas bonne. L’effort qu’elle avait fait sur le maquillage ne suffisait pas à cacher certains défauts et la malheureuse, pauvre mortelle, n’avait pas la chance de pouvoir changer d’apparence à sa guise.
-Tous les hommes aiment ça. Elucidai-je simplement à sa question.
Qui donc pouvait refuser de placer son membre dans un orifice chaud, humide, et qui plus est avec une langue pour le caresser ? Et en plus d’être plaisant, il n’y avait pas l’effort des coups de reins à fournir. Que demandait donc le peuple ?
J’allais pivoter et retourner à ma place, acceptant avec humilité le refus que j’étais sur le point d’essuyer, mais pas peu satisfait d’avoir fait germer une graine dans l’esprit aride de ma camarade. Cependant, à mon grand étonnement, la Sorcière finit par accepter. Mon sourire s’agrandit d’ahurissement tandis que mon attention suivait Persy.
-Tu as ma parole.
On pouvait se serrer la main ou écrire un contrat si elle le désirait. Si révéler notre nouveau secret n’avait pas plus d’intérêt pour ma personne que pour la sienne, je lui faisais surtout cette promesse parce que je me fichais bien de ce que je devais promettre à ce moment-là : j’étais déjà passé à l’étape suivante. Elle allait le faire. Elle allait vraiment le faire. Quand elle se positionna à genoux, je sentis immédiatement l’excitation monter en moi et je dus prendre une grande inspiration pour me calmer. Je débouclai ma ceinture et ouvris ma braguette. Je dévoilai mon pénis avec une sorte de fierté, celui-ci d’ores et déjà brandi sous l’appel de la luxure.
-Mets-le dans ta bouche. Tu peux faire des mouvements avec ta langue en même temps que les va-et-vient. Tu suces quoi. Et ne mets en aucun cas les dents.
Je lui laissai le temps de s’approprier l’engin. Je comprenais que ça pouvait être impressionnant la première fois. Dès qu’elle eut exécuté ma première consigne, je plaçai une main sur sa tête, caressai distraitement ses cheveux, et accompagnai doucement ses mouvements. Je levai les yeux et expirai de plaisir.
469 mots
Persée ~ Génie ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 188 ◈ YinYanisé(e) le : 04/11/2022
TW = Ton Déchu est pire que ton Démon. Je dis ça, je dis rien
« ... » Perséphone n'avait jamais pris le temps d'y réfléchir, mais maintenant qu'elle l'avait directement sous son nez, elle put profiter de l'occasion pour constater que l'appareil sexuel masculin n'avait définitivement rien de séduisant. Bien au contraire, il lui inspira un vague dégoût qu'elle parvint à réprimer sans trop de difficultés. Cohabiter avec Muscarine offrait l'avantage d'élargir sa tolérance sur beaucoup de choses, et le pénis de Gustavo était loin d'être la pire chose qu'elle eut pu voir. Au moins n'était-il pas flasque. De toutes les façons, elle ne s'était pas attendue à aimer la vue, pas plus que l'expérience. Ce n'était qu'un exercice à exécuter, un entraînement, rien de plus. Seule l'envie de surprendre agréablement Faust la motivait. Penser à lui l'aida à obéir à la première incitation du Déchu. Avec lui, ce serait plus simple, parce qu'elle avait envie de l'entendre gémir comme il l'avait fait en elle et que ce son valait bien les efforts. Elle se demandait comment il réagirait et un sourire manqua in extremis d'imprimer une émotion sur son visage taillé dans le marbre. Mieux valait ne pas faire croire au Déchu qu'elle aimait ce qu'elle voyait ou faisait, pour ne pas lui donner d'idées. Il avait déjà l'air un peu trop heureux de se plier à cet acte. Il l'avait dit, tous les garçons aimaient ça. Mais elle ne le faisait pas pour lui, et elle ferait en sorte de le lui rappeler.
Le plus dur fait, Perséphone tâcha de dissocier ses pensées de ses actions, au moins une chose pour laquelle elle était douée, à défaut de tout le reste. La main sur sa tête la fit se figer, à la fois interrogatrice et contrariée par ce contact supplémentaire qui lui déplaisait fortement. Elle voulut l'enlever puis comprit en sentant la pression qu'il y mettait. Ses propres mains remontèrent sur les hanches de l'adolescent pour se faciliter la tâche et elle força ses mâchoires à s'assouplir avant d'attraper une crampe. Le front plissé par la concentration mais le regard vide, elle écoutait la respiration de Gustavo comme un musicien lirait une partition. Quand elle comprit quels mouvements généraient les soupirs les plus marqués, la Sorcière relâcha tout sans prévenir et se recula. Elle estimait avoir saisi l'essentiel et ne tenait pas à prolonger davantage l'expérience. Ignorant totalement le brun et son sexe abandonné à la gravité et à son désir inachevé, elle se releva et alla récupérer un mouchoir dans son sac pour s'essuyer. Elle se sentait légèrement fébrile, et honteuse aussi, pour une raison qu'elle ne parvenait pas encore à saisir. « Merci pour cette opportunité. » dit-elle finalement, la voix calme. Le goût dans sa bouche lui donnait envie de vomir. Elle avait hâte de partir pour prendre un thé pour s'en débarrasser, même si elle n'était pas sûre que le goût soit l'unique raison de sa nausée. « Je crois que je vais y aller. Sauf si tu as des questions ? »
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