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 [Q] Le cours de sesque

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Lun 18 Mar 2024, 20:44

Faust
Le cours de sesque
DPR IAN - Mood


Objectif : Tracassé par sa première fois avec Perséphone, Faust souhaite apprendre à la faire monter au septième ciel.

Rps précédents : Rencontre impromptue | La lune de miel

TW : Sesque


La dernière chandelle venait d’être soufflée dans le dortoir et le silence s’était imposé en maître, seulement perturbé par le bruissement des draps et le souffle lourd de ceux qui s’étaient déjà endormis. Étendu sur le dos sous sa couverture, Faust glissa ses mains derrière sa tête. Il fixait le plafond. Ses paupières étaient rarement lourdes quand il était l’heure de se coucher, et l’étaient trop souvent en pleine journée. En général, il lui fallait au moins compter un bon quart d’heure avant d’enfin se sentir partir, là où d’autres camarades n’avaient qu’à poser la tête sur leur oreiller pour sombrer. L’étudiant se demandait si ce soir-là, il allait galérer. Car ce soir-là, ses paupières n’étaient particulièrement pas lourdes.

-Faust ?

Peniel murmurant à son oreille dans la nuit n’était pas une expérience agréable. Il était très proche de lui, au point que son lobe avait vibré sous l’injonction de sa voix grave. Faust réprima l’envie de se frotter l’oreille pour mettre un terme au souvenir kinesthésique qui s’était installé là. Il incita l’Archonte à parler d’un geste du menton.

-Tu bandes.

Par un réflexe idiot, le Démon leva la tête pour vérifier, alors qu’il le sentait déjà très bien. A la lueur grise de la nuit, il aperçut effectivement l’intrigante petite bosse qui s’était formée au centre de la couverture. Il laissait retomber sa tête. C’était à peine s’il trouvait la force d’être gêné. L’Archonte l’avait vu nu trop de fois, probablement beaucoup d’entre elles en cachette. Pour sûr, il déjà regardé se masturber également. Il avait dû l’épier sous toutes les coutures et contre toute attente, cela n’affectait même plus l’adolescent.

-Tu penses à quoi ?

Le Démon souffla par les narines. Ses camarades ne devaient pas tous être endormis ou du moins, c’était ce qu’il craignait. Il ne pouvait donc pas répondre. Des rumeurs couraient déjà sur lui.

-Tu penses à quiiii ? Corrigea Peniel.

Il s’était fait une place sur le lit de son petit champion, allongé sur le côté, son coude enfoncé dans le matelas et sa main retenant sa tête. Les lits du pensionnat étaient étroits et naturellement, l’Archonte, en plus d’avoir ses pieds dépassant du lit, collait allègrement son protégé. Son souffle venait chatouiller l’oreille de l’étudiant. Faust céda finalement et frotta cette dernière. Il trouva enfin le courage de siffler :

-A ton avis ?

Ils en avaient déjà parlé. Le principal défaut de Peniel, en plus de son caractère envahissant, était de le forcer à dire tout haut ce qu’il savait déjà. Faust n’allait pas s’y plier cette fois-ci, pas totalement. L’Archonte savait que Persy occupait ses pensées tous les jours depuis qu’ils s’étaient mis en couple. Il savait que beaucoup de questions taraudaient son poulain, mais il attendait des formulations explicites de sa part. A défaut d’être agréable, il s’était rendu compte que lui tirer les vers du nez était très divertissant. Mais comprenant que celui-ci n’irait pas plus loin pour ce soir, le blond se contenta de le fixer avec insistance. Faust maintenait son attention rivée sur le plafond pour éviter de croiser son regard. Il préférait réfléchir seul, se calmer, calmer sa troisième jambe. Cependant, cette dernière tâche était de loin la plus difficile. Chaque raisonnement autour de sa petite amie finissait inexorablement par le ramener à ce souvenir bien précis : leur première fois. Et il avait beau essayer de faire barrage, ce serait mentir que de dire qu’il n’avait pas envie de recommencer.

-Tu te branles pas ? L’interrogea soudainement Peniel.

-Non !

Il l’avait presque crié dans son chuchotement. Faust ne pouvait pourtant pas lui reprocher cette suggestion : il s’était déjà astiqué ici et à une heure vaguement similaire, après s’être assuré que tout le monde dormait. Et l’Archonte le savait, de toute évidence.

-Il faut que tu te branles. Articula celui-ci. A Avalon, c’est illégal d’abandonner une trique pareille.

Faust souffla. Il quitta son lit, enfila ses chaussures en faisant attention à ne pas faire de bruit, puis quitta le dortoir en priant pour ne pas heurter par accident un objet qui aurait traîné sur le sol. C’était d’autant plus délicat de se déplacer avec cette béquille imperturbable et vaillamment brandie. Peniel se déplaçait à sa suite avec son aisance habituelle.

-Qu’est-ce que tu fais ?

Le couloir était désert. Seules quelques torches accrochées aux murs subsistaient, notamment pour les élèves qui avaient le malheur de devoir aller aux toilettes en plein milieu de la nuit. L’étudiant descendit les escaliers dans un silence religieux.

-Où tu vas ? Faust.

Il atteignit le rez-de-chaussée et s’engagea dans l’allée qui séparait les dortoirs des bâtiments de cours. Il faisait froid et son pyjama ne le protégeait pas, mais il s’efforça de ne pas se frotter les bras, pour assumer pleinement cette promenade nocturne qu’il s’imposait.

-Faust. Tu fais quoi ?

Il bifurqua sans un mot vers les espaces verts. Il marchait d’un rythme soutenu. Il ne cherchait pas à fuir Peniel, puisque c’était impossible, mais plutôt à s’isoler au plus loin et au plus vite.

-Faust. Hé. Faust. FaauUUuuUuust.

-La ferme.

-Tu fais quoi ? Faust.

Le Démon trouva un banc. L'air frais avait finalement eu raison de son endroit tout particulier et il s’était calmé. Il posa ses coudes sur ses genoux et fixa les graviers sombres ternes du petit chemin devant lui. La pelouse était réduite à un lac noir et imperturbable. L’adolescent fit tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche. La délier était difficile quand il s’agissait de parler de son incompétence.

-Ça m'énerve qu’elle n’ait pas aimé la dernière fois.

-La première fois, tu veux dire.

Faust lui lança un regard noir. L’Archonte avait l’air très fier de lui. Qu’est-ce qu’il était chiant. Et con. Un gros, grand, con.

-La ferme.

-Ben quoi ? Tu le lui as dit toi même, que la première fois est forcément nulle. Mais maintenant que tu as la fabuleuse expérience de Gustave derrière toi, ça va être super !

-Peniel, j'essaie d'être sérieux putain !

Faust avait failli se lever sous l’impulsion de la colère, mais il s’était contenté de crier plus fort qu’il ne l’aurait voulu en énonçant ce nom qu’il ne prononçait jamais d’habitude. Il jeta un coup d'œil en direction des bâtiments au cas où sa voix aurait alerté quelqu’un. Il ne perçut aucun mouvement.

Le problème n'était plus de prendre le conte à cœur. Depuis que Peniel lui avait fait la morale pendant qu’il prenait sa douche, Faust avait accepté de faire des efforts sur sa susceptibilité. En revanche, il était usé par les railleries de celui qui s’était présenté comme son gardien. Il ne voyait en ce grand escogriffe qu’un gamin, de plus de deux mètres de haut, certes, mais un gamin qui passait sa vie sur ces terres pour s’amuser d’un mortel qui vivait la période la plus remplie de doutes de toute sa vie.

-C'est pas pareil. Il se mit à parler moins fort. Elle en parlait comme si elle savait pas comment faire et comme si elle n'allait jamais aimer.

Et puisqu’il savait qu’elle ne chercherait pas à apprendre par elle-même ce qui lui plaisait, alors il s’était mis en tête de le faire à sa place. Ce qu’elle aimait, il ne l’apprendrait pas d’elle et elle ne lui enseignerait rien.

-Wah…

Il laissa Peniel à sa transcendance. Ce dernier, qui s’était alors perché dans les airs à quelques centimètres du sol, se glissa derrière le banc et s’accouda au dossier.

-Je viens de comprendre ce qui ne va pas avec toi.

Faust roula des yeux. C’était quoi encore ces conneries ? Il le laissa poursuivre parce qu’après tout, il était curieux.

-Ton ego est complètement foutu à l’envers. Tu accordes beaucoup trop d’importances aux futilités qui circulent dans cette école de péteux, mais quand il s’agit de s’inquiéter du bien-être et du consentement de ta copine, tu t’aplatis complètement. C’est formidable Faust, mais t’as un cœur de petit Ange.

Ni une, ni deux, le Démon pivota et envoya son poing dans la figure de l’insolent. Sa main traversa l’image de l’Archonte sans qui celui-ci ne bronchât. Cela n’effaça pas non-plus son sourire narquois.

-T’es amoureux.

-N’importe quoi. Se renfrogna l’étudiant en croisant les bras.

Lui et Persy ne se connaissaient pas depuis si longtemps et ils venaient tout juste de se mettre en couple sans être tout à fait sûrs de ce qu’ils faisaient. Il aimait bien la Sorcière, mais elle l’agaçait aussi et il pouvait dire sans aucun doute qu’il ne passerait pas le reste de sa vie avec. Il n’était même pas sûr de finir sa scolarité ensemble.

-Son plaisir ne t’importerait pas autant si ce n’était pas le cas.

-Bah si. C’est valorisant de savoir qu’on s’y prend bien.

De toute façon, Peniel n’y connaissait rien. Il ne devait pas avoir de copine et si ça se trouvait, il n’avait jamais couché avec qui que ce fût. Après tout, qui voudrait d’un type aussi insupportable ?

-C’est bien ce que je dis, t’es un Ange.

-Mais ferme ta gueule ! Éructa Faust. Laisse-moi, si c’est pour me vomir de la merde à la gueule, putain !

ll quitta le banc et fit les cent pas. Ses phalanges blanchissaient sous sa fureur. Peniel se tut durant le temps nécessaire pour que le Démon commençât à se sentir con à marcher comme ça.

-Plus sérieusement, si tu veux apprendre, t’as qu’à pratiquer.

-Mais elle… Commença-t-il à geindre en écartant les bras.

-Pas avec elle, ducon.

-Alors avec qui ?

Peut-être que sa question était stupide, mais Faust ne se voyait pas coucher avec d’autres filles de l’école pour pratiquer. Il n’en avait pas envie, elles étaient toutes stupides, et puis il se forgerait une réputation minable qui ne feraient que confirmer l’image du gros Gustave qu’avaient dépeint ces putains de Faes.

-Tu sais qui.

Le Démon fouilla dans sa mémoire. Avait-il seulement flirté avec quelqu’un d’autre que Perséphone auparavant ?

-Non.

-Faust, soupira Peniel, exaspéré, tu possèdes en toi le pouvoir que des milliers d’hommes tueraient pour avoir, et tu n’y penses même pas ?

Le garçon fronça les sourcils sans comprendre, le temps que l’indice ne décante dans son esprit. Il entrouvrit la bouche. Il allait rétorquer qu’il était nul en Magie avant de se résigner, car ce n’était pas un argument valable. Peniel se frotta le menton.

-Comment elle s'appelait déjà la fille ? Sandy ?

Faust ne répondit pas. Il ne savait plus. Toutefois, la suggestion de Peniel n'était pas mauvaise. Il devait essayer. L’adolescent quitta leur emplacement. Pour mettre un terme à ses doutes, il devait s’y mettre dès maintenant, mais il n'était pas question de pratiquer en extérieur, à la portée de toutes ces fenêtres.

Les portes des bâtiments de l’école n’étaient pas verrouillées. Seuls quelques surveillants étaient chargés de la garde de nuit et circulaient dans les couloirs, mais ça n’était rien de très inquiétant pour une élève non-issu de la Craie. Avec un peu de jugeote et une oreille bien tendue, il était assez facile de ne pas croiser leur route, au vu du dédale que représentait l’établissement.

Dès qu’il fut à l’intérieur, Faust descendit les premiers escaliers qu'il croisa. Les sous-sols étaient l'endroit parfait pour tout vice ou méfait digne de ce nom. Parfois la nuit, on y entendait des bruits suspects. Les élèves les plus peureux racontaient que des fantômes y vivaient, mais les plus malveillants savaient qu'il ne s'agissait que de l'œuvre de Charbons ou d'Obsidiennes, et leur attrait particulier pour les soirées clandestines. Faust ne se contenta pas d’atteindre le premier niveau sous terre. Il préférait jouer la carte de la discrétion en s’aventurant un peu plus en profondeur. Il avait pris soin de voler une torche au rez-de-chaussée. Les marches étaient humides et glissantes, parfois accidentées et surtout, il régnait une obscurité de four. Arrivé au troisième niveau, le Démon s’installa dans une pièce au hasard.

Comment avait-il fait la première fois ? Il avait initialement tenté de créer de la laine et cela avait mal tourné. Cette pute qu’il avait invoquée était apparue par accident et il avait passé un très mauvais moment. Debout et bien posté sur ses appuis, Faust ferma les yeux. Il songea à une fille, n'importe laquelle, aux courbes aguicheuses selon des standards tout trouvés, aux vêtements provocateurs et aux positions suggestives. Quand il l'eut bien visualisée, il décida qu'il la voulait. La frustration s'insinua en lui quand il rouvrit les yeux et que, malgré l'obscurité, il ne découvrit personne d'autre que la silhouette agaçante de son Archonte.

-Me regarde pas comme ça. Croassa l’escogriffe.

Faust poussa un grognement. Il pivota et se reconcentra. Encore une fois, il se figura une charmante femme, peut-être une personne qui l’excitait davantage.

-Penses-y plus fort. On veut du sale.

-Ta gueule.

Toutefois, il fit l’effort de s’y appliquer. Il n’avait pas osé transposer ses pensées les plus sombres dans la conception qu’il voulait faire. Pourtant, s’il voulait du résultat, il devait y croire. Il laissa donc son imagination travailler. Cette femme serait magnifique et il allait la tringler.

-Bonsoir jeune homme.

2181 mots



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Lun 18 Mar 2024, 20:53

Faust
Le cours de sesque
NCT - Baby Don't Stop

TW : Sesque


La voix le fit tressaillir. Un rire cristallin déchira à nouveau le silence, infirmant l’hypothèse d’une simple hallucination. Une nouvelle personne, une femme, avait fait son entrée.

-Pardon, je ne voulais pas te faire peur.

Une main délicate s’échoua sur son épaule. Le cœur de l’adolescent martelait sa poitrine comme une enclume. Dans la pénombre, malgré la torche qu’il avait emmenée, Faust ne voyait pas en détail les traits de la demoiselle qu’il venait d’appeler. Elle faisait à peu près sa taille et était si fine que ses hanches et sa poitrine semblaient proéminentes malgré des proportions tout à fait normales. Ses vêtements étaient minimalistes : elle portait un débardeur qui laissait entrevoir son nombril et son short moulant était taillé si court que l’on pouvait remonter toute sa cuisse à nu jusqu’à deviner le bas de ses fesses. Les seuls éléments qui trainaient en longueur dans son apparence, étaient ses colliers et ses cheveux. Ces derniers, probablement blonds, tombaient en cascade jusqu’à ses hanches. La faible lueur des flammes renvoyait des reflets roux sur ses mèches et faisait briller ses yeux comme des joyaux. Son visage rond, ses joues bien arrondies et son nez en trompette lui donnaient un air plus jeune qu’elle ne devait l’être. Le Démon était impressionné. Il devait admettre qu’après avoir invoqué une telle créature, il en ressentait le contrecoup : la fatigue et l’hypnose.

-Alors, on a besoin d’un petit en-cas ? Minauda la prostituée.

Elle adoptait une démarche chaloupée qui mettait en avant ses courbes, pour lesquelles Faust tomba dans le panneau.

-C’est un drôle d’endroit. Où sommes-nous ?

-Dans un sous-sol, à Basphel. Répondit-il machinalement.

-Waouh, monsieur est à Basphel. Quelle classe ! Elle gloussa. Si j’avais su que je mettrais les pieds ici un jour…

Il respirait fort, la bouche fermée, la mâchoire serrée. Alors qu’elle continuait de se rapprocher pour se coller à lui, il effectua soudain un pas en arrière.

-Tu es un timide. Fit remarquer la jeune femme. C’est ta première fois peut-être ? Ne t’inquiète pas, je vais bien m’occuper de toi et tu n’auras rien à faire.

Du bout de l’index, elle tapota de bout de son nez, puis aventura ses doigts sur ses lèvres. Son bras libre était venu se caler dans son dos pour qu’il ne lui échappât pas.

-Non. Rétorqua Faust. Elle éloigna sa main. Il était excité, mais surtout très nerveux. C’est pas ma première fois.

-Alors quel est le problème ?

-...

Il déglutit, jeta un coup d'œil à Peniel, qui s’était placé en retrait et absorbait la scène avec appétit.

-Je voudrais des conseils. Sur les filles.

-Oh ! Elle rit en faisant couler ses doigts sur son torse. Oh, je vois. Tu as une copine peut-être ?

Il acquiesça. Elle n’eût pas l’air de s’en formaliser malgré la situation anormale et enlaça ses bras derrière sa nuque. Son bassin restait collé au sien et elle devait tout à fait sentir ce qu’il se passait sous les couches de vêtement. Ça ne faisait que l’amuser.

-Mais elle n’aime pas le faire. Explicita Faust. J’aimerais qu’elle prenne du plaisir.

Elle le repoussa jusqu’à ce qu’il fût acculé contre un mur. Le rapport de force était clairement à son désavantage, car il n’était pas à l’aise.

-Tu es mignon. J’aurais adoré avoir un petit ami comme toi. Vous êtes ensemble depuis longtemps ?

-Non. Depuis les dernières vacances. Il se rendit compte que ça ne devait pas du tout lui parler. Depuis quelques semaines.

Les doigts de la prostituée couraient sur son corps. Son derme réagissait en conséquence.

-Tu veux que je te montre comment faire jouir une femme ? Susurra-t-elle à son oreille.

Il aurait pu gémir juste avec cette question mais il se retînt.

-Oui. La syllabe avait la chance d’être unique, ne permettant pas de discerner le chevrotement dans sa voix.

Elle l’embrassa aussitôt à pleine bouche. Faust se saisit des épaules de la séductrice, puis renonça à la repousser. Malgré la panique dans laquelle elle l’embarquait, malgré l’impression d’étouffer alors qu’il pouvait parfaitement respirer, il se força à la suivre. Ses caresses le faisaient vibrer. Lui en revanche, était paralysé. Il se souvînt de la raison pour laquelle il était dans cette situation lorsque la catin s’empara de ses mains. Elle dirigea celles-ci sur son cou, puis quitta ses lèvres.

-Avant toute chose, tu dois lui montrer que tu la désires plus que tout. Tu dois la toucher. Tu peux caresser. Il y a forcément des zones qui l’excitent, comme le cou ou la poitrine. Ça peut aussi être le ventre, les jambes ou n’importe quoi d’autre. Pour ma part, c’est plutôt le haut. Elle fit descendre sa main et pressa sa paume sur l’un de ses seins. Tu peux appuyer et malaxer. Tu peux l’embrasser, un peu partout. Tu saisis ?

Il hocha vigoureusement la tête. Il était trop perturbé pour assimiler tout ce qu’elle racontait, mais il faisait de son mieux.

-Alors vas-y, je te laisse faire.

Il la dévisagea. Ses yeux étaient exorbités. Il songeait à Persy et la manière dont elle se renfermerait sur elle-même si elle venait à apprendre ce qu’il était en train de faire. Tout ça n’était peut-être pas une bonne idée.

-Si ça te bloque, imagine que je suis elle. Élucida la prostituée. On est à moitié dans le noir, alors profites-en.

Il poursuivit l’exploration tactile de ce corps qui ne correspondait pas vraiment à celui de la Sorcière, mais essaya de s’en persuader. Ses gestes manquaient d’assurance. Il semblait suivre une stratégie militaire à l’appropriation de ce corps. Lorsqu’elle glissa ses mains sous sa chemise de nuit, Faust réprima un gémissement. Il enfouit son visage dans le cou de la femme et y déposa quelques baisers maladroits. Ses mains, quant à elles, devinrent plus sûres et il se laissa aller à son instinct. Il avait tellement envie de se la faire qu’il en tremblait. Il s’emportait parce qu’il avait peur et que comme la première fois, il fallait bien se lancer. Il dévala la ligne de son dos, s’arrêta avant d’atteindre ses fesses. La prostituée corrigea sa trajectoire en l’y emmenant franchement. Il saisit la chair, puis elle l’accompagna vers son entrejambe. Elle ondulait contre lui et à sa paume contre son pubis, elle laissa échapper un soupir.

-Tu peux la faire languir plus ou moins longtemps. Mais quand tu sens qu’elle est prête…

Elle emmena sa main de l’autre côté de son sous-vêtement. Il y découvrit une sorte de nid chaud et humide.

-Et sans la pénétrer, tu peux t’amuser avec… Elle le guida vers un point en particulier. Ça.

Là, elle le laissa totalement libre. Elle posa ses deux avant-bras de part et d’autre de sa tête et exhala son plaisir. Elle lui mordilla la lèvre.

-Comment tu t’appelles ? Susurra-t-elle au bout d’un moment.

-Hein ? Les mouvements archaïques de sa main se suspendirent.

-Ton nom.

-Euh… Faust.

-Oh, Faust… Souffla-t-elle à son oreille. Continue. Plus bas. Pas trop fort.

Elle embrassa la ligne de sa mâchoire. Il n’était absolument pas certain de ce qu’il faisait, mais les soupirs de la femme l’encourageaient à continuer.

-Déshabille-moi, Faust.

Elle s’y exécutait déjà de son côté, retirant d’abord le haut de l’étudiant, puis dénouant le lacet de son pantalon, déformé par l’excitation monumentale qu’elle lui procurait. Le Démon la débarrassa maladroitement de ses sapes. Sa peau chaude contre la sienne était irrésistible. Sa main retrouva précipitamment son intimité.

-Tu veux le faire ?

Il déglutit. Peniel avait raison : il ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Et elle, elle le lui avait dit : il devait imaginer qu’elle était Persy. Il s’empressa d’acquiescer.

-Tu préfères comment ?

Il ne comprit pas la question alors elle prit les devants. La séductrice s’agrippa à sa nuque et l’emmena par terre. Le sol était gelé, mais elle ne sembla pas s’en formaliser. Elle l’invita encore à jouer avec son entrejambe, gémit, puis verrouilla ses jambes autour de sa taille. Là, elle se débarrassa de sa main, saisit son membre et l’emmena en elle. Faust retrouva la décharge qui l’avait emporté dans la quiétude de sa chambre, quand ils l’avaient fait pendant les vacances. Les coups de reins revinrent comme un réflexe. Il s’oublia complètement, lui comme sa partenaire, au profit de va-et-vient erratiques. Il ne s’en souvint que lorsqu’elle cria avec lui à l’orgasme. Ce fut là que Faust songea à Gustave. Le moment était approprié et inapproprié pour penser à un con pareil. Il regretta sa performance. Le Démon s’affala sur sa partenaire, essoufflé. Elle lui laissa le temps qu’il fallut pour se remettre de ses émotions en jouant avec ses cheveux. Il quitta son étreinte quand il commença à avoir froid.

-Je n’ai pas joui pour de vrai. Confessa la femme. C’était pour te montrer à quoi ça pourrait ressembler. Les femmes sont douées pour simuler.

Il se sentit vexé, même s’il n’y avait rien d’étonnant à tout ça : il avait été nul. Il retourna pour se rhabiller sans avoir à cacher sa déception.

-Ce n’est pas grave de ne pas y arriver tout de suite. Le tout est de s'entraîner. Ça t'aidera à durer plus longtemps aussi.

Pourquoi s’acharnait-elle sur lui comme ça ? Elle ramassa ses vêtements éparpillés sur le carrelage.

-Si tu n’as pas de questions, je devrais y aller. J’ai des clients qui m’attendent.

Faust resta interdit. Bien sûr qu’il avait des milliards de questions, des doutes, mais par où commencer ?

-On pourra se revoir ?

L’interrogation surprit la putain. En temps normal, elle aurait certainement répondu que oui, et qu’il lui suffisait de repasser dans l’établissement et de la demander. Mais elle n’était pas dans son établissement et son apparition ici semblait aussi maîtrisée par elle que par lui.

-Pour te faire cours ? Elle rit. Si tu veux. Encore faut-il que tu parviennes à me ramener jusqu’ici une seconde fois…

Elle se rhabilla avec une rapidité déconcertante et revînt à lui avant même qu’il ne s’en fût rendu compte.

-A bientôt, Faust. Murmura-t-elle.

Elle déposa un baiser sur sa joue, lui adressa une salutation gracile et se volatilisa dans l’ombre. Faust réalisa qu’il avait oublié de lui demander son nom.

Il existait des cours à Basphel dont on enregistrait moins d’une dizaine de pourcents du contenu. De manière cocasse, c’était justement ce qu’il avait appris dans l’un de ces cours. Heureusement, il y avait d’autres disciplines qui relevaient d’un intérêt bien supérieur. Faust n’avait jamais connu de classe où l’intégralité de l’enseignement était à mémoriser aussi précieusement. Les séances de Magie Noire, dans lesquelles il était très loin d’exceller mais qu’il appréciait, paraissaient d’un ennui mortel en comparaison à tout ce qu’il venait de faire.

Le Démon resta cloué sur place quelques minutes, à l’issue desquelles il regarda ses doigts. Ceux-ci avaient séché, mais l’odeur lui indiquait l’urgence de les laver avant de retourner ses coucher. Faust chercha Peniel, mais celui-ci avait disparu. A quel moment avait-il décidé de faire profil bas ? Il rentra les épaules. Il était gelé et tout à coup, il se sentait très seul. L’absence de l’Archonte n’était pas une mauvaise chose en soi. En revanche, une phrase tournait en boucle dans sa tête : “Si ça te bloque, imagine que je suis elle”. Il venait de tromper Persy. Il l’avait fait pour la bonne cause, pour apprendre, mais il avait trompé Persy en se tapant une vulgaire pute dans l’enceinte de l’école. Il se mordit l’intérieur des joues. Il devrait garder le silence sur cette affaire, même si au final, il n’avait pas grand-chose à se reprocher. Après tout, peut-être qu’une pute, ça ne comptait pas vraiment. Il convînt avec lui-même qu’il devrait se renseigner dès le lendemain.

1955 mots
Fin



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